samedi 24 novembre 2018

BiG AuDiO DYNaMiTe 📣 PReMièRe BaLiSe aPRèS muTaTioN



Mine de rien, c'était pas si simple que ça, au début des années 80, pour un dingue de musique. L'écoute se pratiquait dans le salon sur la chaine stéréo familiale, les rares fois où il était déserté, ou alors dans sa piaule, comme un creva, sur un magnétophone pourrave. Dans quelques rares bistrots, quand ils n'étaient pas monopolisés par les concours de coinche. Autant dire qu'il fallait aimer ça, s'y accrocher quitte à passer pour un excentrique dépourvu de vie sociale.

L'arrivée du walkman changea la donne. Un peu. Le walkman était cher, très cher. Chacun usa de son imagination et de son audace pour s'en procurer un. Encore fallait-il trouver la musique qui va avec. Walkman et Ghetto Blasters ne sont pas des outils pour symphonies planantes, ils évoluent dans un milieu hostile aux mélomanes, moteurs impatients, hurlements de klaxons, cris et brouhaha. Vous ne voulez pas fermer vos gueules, bordel, j'écoute Tangerine Dream !!!! Aucune chance que ça le fasse. La bête ne se nourrissait pas de frappes chirurgicales. Le Hard Rock ne fonctionnait pas trop mal pour si peu qu'une grosse caisse disco tamponne le tempo et que les guitares ne manquent pas d'épaisseur. Highway to hell était nickel, ZZ Top aussi et Van Halen. Mais sorti de là, balancer du rock énervé dans les écouteurs était l'assurance de se vriller les tympans, l'équivalent de la craie sur le tableau qui vous traverse le ciboulot. L'outil a façonné la musique, la guitare devenue subalterne, place aux basses suramplifiées sur cassettes chromdioxid. Sauf que de ce côté ci de l'Atlantique, à Londres comme à Toulouse, hormis les compilations Sugarhill que Vogue distribuait dans nos supermarchés, des groupes qui avaient anticipé la donne, y en avait pas.



New York a montré la voie. Le Hip Hop, l'Electro -l'Electro HipHop en fait- ont calibré la formule, viré les agaçants mediums, placé des ribambelles d'aigus qui tourneboulent dans la stratosphère autour d'une planète d'infrabasses sismiques. Le pied intégral. Et la panique totale chez les rockers. Cette fois ci, il n'était plus question d'attaque générationnelle, de jeunes loups qui viennent pisser sur les mollets d'Apollon, rien à voir, ceux qui ont choisi d'attendre que ça se passe sont morts momifiés. On ne lutte pas contre le progrès. Et c'est là que Big Audio Dynamite (le nom résume tout ce que j'ai dit jusque là) fut grand. Et indispensable. BAD ! These are the things that drive me crazy (crazy, crazy...) BAD ! Oh putain, ça secouait sacrément dans le bastringue. 
Un ghetto blaster, Mick Jones s'en trimballait un depuis un bon moment déjà, et pas seulement pour prendre la pose devant les photographes, le bougre s'en servait. Forcément qu'il avait pigé la forme à refiler aux cartouches pour qu'elles soient efficaces. Il avait pigé si vite, qu'aucun autre n'avait commencé à y réfléchir. Il fonde Big Audio Dynamite en 1984, recrute sa troupe avec la créativité pour unique critère de sélection. Mick Jones ne cherche pas des virtuoses, hors de question d'organiser des auditions, il veut un groupe à l'image des gens qu'il côtoie dans les clubs, venus de tous les horizons, déterminés à exprimer leur originalité. Il s'appuie sur Leo E.Zee Kill avec qui il collabore depuis l'année précédente au sein des éphémères TRAC. Redoutable bassiste, E.Zee Kill est le musicien le plus accompli du lot, on ne badine pas avec la basse quand on ambitionne de faire danser les foules, Mick Jones ne le sait que trop bien. Greg Roberts complète la rythmique en prenant en charge toute une panoplie de percussions pas franchement catholiques. Inspiré par les crews Hip Hop de New York autant que par l'école jamaïcaine, Don Letts toaste, rap, porte le contre-chant, écrit la plupart des textes et prend la position de bras droit. L'indispensable consigliere, c'est lui. Cinéaste amateur et DJ au Roxy durant les premières heures du punk, incollable sur la mode, le cinéma, le reggae et le funk, il a pour mission d'habiller les morceaux d'un maximum d'effets spéciaux, dialogues de films, flash info, tout ce qui pourra rendre plus concret l'aspect real world de la musique du groupe. Et comme Big Audio Dynamite est moderne et bien décidé à ne rien faire qui a déjà été fait, Dan Donovan venu les photographier pour la pochette de l'album se voit confier les claviers et le visuel des concerts. Pour mener ses ambitions à bien, le groupe s'arme du premier sampler de l'histoire du disque, d'une batterie électronique, d'une boite à rythme, d'un rétro-projecteur et instaure comme principe de ne lire aucun mode d'emploi.  



L'album sort en octobre 1985, l'onde de choc est sidérante même pour un jeune rocker ouvert d'esprit, pour la première fois j'ai l'impression d'entendre une musique inqualifiable. Une musique qui tire vers le haut, sollicite l'esprit autant que le corps,  remet en cause l'auditeur, le désarçonne, le harcèle, le somme de s'inscrire dans le mouvement. Ou d'aller se faire foutre. This is Big Audio Dynamite est un maelstrom, un joyeux merdier, 43 minutes de barouf interactif, ils jouent, tu danses. La difficulté est d'expliquer la façon dont ils s'y sont pris. D'abord en consommant un maximum de ganja, ensuite en expérimentant chaque idée qui leur traverse l'esprit. Les percussions mitraillent, les extraits de films canardent, Know as the rat, tuïyouïyou, zzkrink, sweulkk, ratatata, Medecine show que ça se nomme et c'est un remède de cheval, ça tombe bien the horses are on the track, schbling, voici The Bottom line. Sikk rututututoum aaaïïï Sony est en perpétuel mouvement, vaut mieux avoir l'estomac bien accroché, le pilote à des sautes d'humeur. Chaque morceau est doté de mélodies allumeuses zébrées par des attaques super-soniques. A party ne ressemble à rien de descriptible et c'est pourtant le morceau le moins déroutant du disque. Je citerai bien Def Jam pour situer BAD ou le Dirty Mind de Prince pour Sudden impact, le groupe en est fan et conclut ses concerts par une reprise de 1999, sauf que ça reviendrait à comparer Mars à Venus. Démerdez-vous avec ça. Big Audio Dynamite a trop de personnalité, un son si particulier qu'il annihile les comparaisons. La plus nette influence de ce disque sont les films avec Clint Eastwood, avec ses rafales de samples Don Letts donne l'impression que le groupe a enregistré en laissant brailler une télé dans un coin du studio. Les nombreux maxi-singles qui encadrent l'album ajoutent à la confusion, multiplient les versions, varient les éclairages, étirent les titres en exacerbant leur outrancière vitalité, Big Audio Dynamite est une apocalyptique machine à danser. 



This is Big Audio Dynamite et le Welcome To The Pleasure Dome de Frankie Goes To Hollywood et Trevor Horn, paru quelques mois plus tôt, inaugurent une décennie pluriculturelle d'innovations débridées enfin débarrassées des complexes rigides du Rock. Plus rien ne sera exactement comme avant. House music, Drum'n'Bass, Hip Hop, des Beastie Boys à Public Enemy, de Deee Lite à Prodigy, tous puisent leurs ramifications dans l'audace de ces deux disques. Le Rock à papa ne sera dès lors qu'histoire de revival. Le monde se divise en deux catégories, les survivants seront ceux qui sauront s'adapter, se reformater pour un nouvel usage, les autres creuseront leur tombe. A New York, Bruce Springsteen fait remixer Born in the USA par le producteur d'Afrika Bambaataa, Arthur Baker. La musique se regarde à la télé, se promène dans votre poche, se danse dans le métro, devient un accessoire du quotidien. Elle se vit au supermarché, se donne en spectacle dans les halls de gare. Les disques ne s'écoutent plus religieusement, ils s'évaluent à l'usage dans toutes les situations. Les révolutions qui pointent à l'horizon sont celles du CD, de la miniaturisation et de l'hyper consommation. Reprenant à son compte le visionnaire cynisme des Who de Sell Out, Sigue Sigue Sputnik, formé par l'ex Generation X Tony James, ami d'enfance de Mick Jones qu'il retrouvera plus tard pour Carbon/Silicon, farcit son disque de messages publicitaires. Bientôt la réalité dépasse la subversion, Run DMC fait exploser les ventes d'Addidas. Les stars du sport se font détrôner par des mômes du Queens. La boite à Pandore est ouverte, les médias accaparent la musique, la tronçonnent en niches distinctes, fabriquent des produits dérivés adaptés à chaque style, plus question de mouvement global. L'ère du merchandising est née. Chaque sous culture doit consommer pour affirmer son identité. L'idéal unitaire de Big Audio Dynamite ne se concrétisera jamais, il n'y aura que sur la pochette de leur troisième album, illustrée par une peinture signée Paul Simonon, que Rockers, Rastas et Ravers danseront ensemble au bord du westway.




Et voila 2018. Combien de temps a passé ? Combien de disques périmés sur l'autel de la mode les années 80 ont-elles engendrées ? Des kilos, tant de kilo qu'on appelle ça des tonnes. Faute de chansons, faute d'être autre chose qu'un nouveau costume sur un cadavre en putréfaction. Faute de talent. Ce fut aussi une période d'une irrépressible audace, des musiques millénaires comme le Jazz ou le Blues connurent leur dernière mutation, Herbie Hancock avec Rock it, Miles Davis avec Tutu. Des groupes protéiformes apparurent, ringardisant définitivement le format, guitare, basse, batterie. Des danseurs intégraient les formations au même titre que les musiciens, Neneh Cherry fera ses armes ainsi, danseuse au sein de BAD. L'Angleterre mena la party, Londres réémergea des limbes de la Tamise, se para des teintes funkadelic d'un nouvel acide pour vivre une ultime utopie, l'Amérique ne fut pas en reste, la grande nouveauté fut de voir notre hexagone trouver une place prépondérante sur la carte. Les 80's n'ont peut être été qu'un feu de Bengale, rien n'y fut conçu pour durer, mais il fut plus rigolo de sauter dans le wagon pour nulle part que d'écouter les Meteors en boucle dans sa turne. Pour la dernière fois, avant l'épidémie d'autisme virtuel, la jeunesse s'en alla danser dans les rues. 



Aussi excentrique qu'il fut, et c'est un euphémisme de dire qu'il le fut, Big Audio Dynamite n'avait pas oublié de se bâtir sur des fondations solides, derrière les éclats d'obus se dressent des compositions capables de déjouer l'érosion. Cet album me surprend par la vigueur de son pouls à chaque fois que je lui prends la tension, jamais il ne faiblit. This is Big Audio Dynamite reste une salvatrice bouffée d'air urbain dans un monde dorénavant aseptisé, il véhicule toujours l'odeur des jungles de béton, celle de la skunk brulée dans le chalice, ce disque vous cueille en souplesse, vous propulse sous le feu avec bienfaisance. Il inspire une ère fantasmée, un sentiment de fraternité qui oblige à faire un pas vers l'autre, Rockers, B.Boys, Rastas, Hippies, Hitman, tous réunis sur le dancefloor, l'esprit libéré, le corps en action.  
Forget the bomb, it's carnal sin. 
 
Hugo Spanky



11 commentaires:

  1. Quitte à radoter (quoi? Qu a dit que je radote?) MA Découverte du jour, allez du mois et même gravée!!. Un peu comme si aujourd'hui un mec te fait découvrir Prince, c'est pour la métaphore pas pour la crédibilité. Et le Hugo, il est cool avec ... CLASH, il y avait quoi baver dessus, mais il a choisi de promouvoir pas de sulfater.

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    1. Ils s'étaient sulfatés eux mêmes en sortant Cut the crap le même jour que que This is BAD ))))

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  2. Et ce premier album de BAD il est intemporel: même aujourd'hui il sonne encore d'enfer, clairement en avance sur son temps cet opus. Quant à la guitare, Mr Spanky, Mr Jones et ses rythmiques dynamiques sont omniprésentes de bout en bout où l'art d'accommoder les nouvelles sonorités, les bidouillages et la culture hip hop naissante avec un touché guitaristique toujours aussi impactant.

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    1. Rayon guitare, on est d'accord que ça n'en manque pas, Medecine show doit même contenir le plus long solo qu'il ait jamais enregistré, elle n'est simplement pas mise au dessus du reste. Ils ont préféré mettre les coups de flingues à fond )))) C'est toute l'intelligence du truc que ce mixage savant, une des raisons qui font que décennie après décennie ce disque se redécouvre à chaque nouvelle écoute. C'est aussi le signe des meilleurs guitaristes que de savoir se fondre dans le collectif.
      Ce que je voulais dire en parlant de rôle subalterne de la guitare dans le son des 80's, c'est qu'elle n'était plus utilisée pour remplir le spectre. Tu fais bien de m'être le doigt là dessus parce que je sais que j'ai pas été très clair, ça m'a trotté à l'esprit à la relecture.
      L'écoute au walkman puis l'arrivée du cd ont développé ce besoin de remplir l'espace en permanence qui a abouti à la compression que l'on connait maintenant, mais à ce moment là ce n'était pas encore le cas, les mecs ne tassaient pas la boite pour la faire paraître bien pleine, ils la remplissaient avec des synthés, des samplers, des basses électroniques, des percussions. En fait, ils fonctionnaient comme un orchestre tout entier mais en étant seulement deux dans le studio. Tu écoutes Deee Lite ou FGTH, ils ont appliqué le principe du wall of sound de Spector, sans avoir eu à louer 50 violons et 15 cuivres, et avec l'avantage sur le taré en chef que la technologie (le nombre de pistes disponibles notamment avant que le numérique ne rende cette notion obsolète) permettait de ne plus perdre de puissance même en empilant mille sons sur les bandes.
      Prince et Mick Jones ont été les meilleurs à ce jeu là parce qu'ils ont toujours réussi à ce que ça sonne cheap, jamais aseptisé ou trop massif. Sans doute parce qu'ils sont les seuls à avoir pris le train dès les débuts du Hip Hop lorsqu'il fallait être sacrément rusés pour faire sonner une boite à rythme et un sampler correctement. Ils ont gardé le côté bricolo qui fait le charme et qui était une caractéristique commune au punk originel et à l'Electro.

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  3. Comment se retrouver conservateur à son insu. Je commence à me souvenir des premières écoutes de BAD. En lisant vos échanges. Je vois un ancien CLASH, un groupe appelé B.A.D.. Je m'attendais au gros son rock qui tache, peut-être une incursion vers un hard funk à la Red Hot (je dis ça avec mon recul, pas certains que je connaissais les Red Hot). Un truc méchant, influencé par le passé de Clash et le nom du groupe. J'était plutôt prêt à ce mélange Rock & Funk, comme J Geils ou Tiens je viens de me souvenir de ce groupe et de ce disque qui m'avait bien bluffé KILLDOZER. C'est idiot,mais ce qui me revient en mémoire c'est la surprise du son, du style, en un mot trop subtil pour moi. Il aurait fallu que j'achète le disque et pas seulement une écoute à la sauvette comme ça a dû l'être (85, ça fait un bail, alors pour la mémoire des trucs pas beaucoup écouté quant déçu) faut dire aussi que là où j'étais, pas de Hip Hop ou voisin pour me préparer. Pourtant j'aimais beaucoup Prince, Talking Heads pour ses incursions hors rock... conclusion, pas assez écouté car je suis certains qu'après l'étonnement et le quiproquo j'aurai accroché, pas possible autrement, j'ai le goût sûr en moi atténué par de la crasse dans les oreilles.

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    1. Je crois que c'est culturel en France que d'être timide envers les bouleversements. On a été peu nombreux à s'embarquer dans le Hip Hop après avoir été formé au Rock, ça m'a surpris sur le coup parce qu'un groupe comme Public Enemy est ce qui se fait de plus proche de Clash.
      Big Audio Dynamite pour beaucoup, c'était de la trahison, comme Sandinista en été déjà une et Radio Clash un scandale )))) C'est les mêmes qui se vantent que la France est rock'n'roll parce qu'on a recueilli Vince Taylor et Gene Vincent, sauf qu'on les a aimé dix ans après tout le monde et seulement parce qu'ils chantaient dans les PMU...)))) Pour moi BAD c'était le nouveau groupe du mec que j'aimais le plus dans Clash, point barre. J'allais pas rater ça.
      Les années 80 nous ont remis à l'heure grâce à Rita Mitsouko, Bashung, Jean-Paul Gaultier, Mondino, IAM, NTM, Castelbajac, Niagara et quelques autres, mais ça n'a pas touché le public rock de base. Du moins pas sur le moment. Quand Bashung fait Novice il joue dans des petites salles à moitié vide.
      La presse rock était catastrophique par ici, Rock&Folk est passé à côté du Hip Hop de la même façon qu'il était passé à côté du punk, Run DMC, Public Enemy, Beastie Boys n'ont jamais eu droit à un papier, c'était à pisser de rire. Même BAD, c'est tout juste si ils en ont signalé l'existence. Encore aujourd'hui ils en sont à faire des hors séries sur Clash en ne glorifiant que London Calling )))) Les mecs sacralisent Joe Strummer, alors que de son vivant ils le surnommaient papi mou joe dans le seul papier consacré à la parution de Earthquake Weather....
      Ce qui m'a sauvé la mise, c'est de passer ma vie chez les disquaires à écouter à peu près tout ce qui sortait et aussi l'envie d'épater mon grand frère en ramenant des trucs qu'il connaissait pas pour l'entendre me demander de les lui enregistrer )))) On faisait interaction, il me sortait FGTH, je répliquais avec BAD, je dégainais Stevie Ray Vaughan, lui embrayait sur John Campbell...Kid Frost? Tone Loc! On était des malades. ))))

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    2. Et il y a un truc par rapport à ce que tu dis à propos de la première écoute, un disque qui me déroute ou auquel je pipe que dalle à la première écoute, c'est celui là que je vais acheter, parce que je sais qu'il va me faire usage plus longtemps que celui dont je fais le tour du premier coup.

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    3. Je réagis à ton dernier commentaire, pas pour faire l'original, je partage ton sentiment. 100%. Je raconte mon expérience avec mon premier vrai opéra en CD. Exactement comme tu as dit. Mais en 1985 je n'achetais pratiquement plus de disques, ceci expliquant cela. Donc quand j'achetais j'avais la démarche inverse. Joe Jackson, Bryan Ferry, rien de perturbant! R&F je ne lisais plus depuis longtemps, mais je pensais que des loustics comme P Manoeuvre à l'époque avait ce genre d'oreille?

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    4. Manœuvre n'était plus à R&F à ce moment là, mais il n'a jamais pigé le Hip Hop, d'ailleurs il cherche à convaincre tout le monde que Joey Starr est un rocker. C'est sa marotte et ça démontre bien son inculture puisque tous les rappeurs sont des rockers! La nécessité d'avoir des cartouches pour les samples a fait que les mecs du Hip Hop ont une culture musicale de folie. Alors que Manoeuvre, lui comme beaucoup, est bloqué dans les années qui lui permettent de se mettre en avant.
      Pour en revenir au R&F de ces années là, le magazine était tenu par le gars qui a ensuite créé Voici... Je ne lis plus la presse depuis plus de 20 ans, je la survole à la médiathèque pour aussitôt me féliciter de ne pas avoir misé mon billet dessus tellement c'est mal écrire et dépourvu de vision. C'est dramatique et le web permet de lire des sites ricains autrement mieux fournis.

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    5. Ah oui, Killdozer c'était de la bombe: un mélange rock funk qu fonctionnait !
      Quant à BAD, rien à rajouter: ils sont de plus en plus cotés, et Mick Jones n'a jamais raté un disque, non ? J'aime aussi beaucoup Carbon / Silicon

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    6. Bonne remarque, c'est vrai que Mick Jones n'a jamais raté un album. Doivent pas être nombreux dans ce cas après 40 ans de carrière.
      Carbon/Silicon c'est incroyable que ça soit passé inaperçu tellement c'est bon. Les compos sont pour la plupart fabuleuses et leur son réussissait ce miracle de mixer celui du premier Clash à la modernité abrupte dont Jones et James ont fait preuve tout au long de leur parcours. Surement que comme pour BAD il faudra attendre 10 ou 20 ans avant que ça rentre dans la pigne du public.

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