vendredi 8 mai 2020

DaViD GoODiS



Il ne se passe rien dans un livre de David Goodis, ou alors pas grand chose. Surtout pas d'intrigues sinueuses, arithmétiquement irréprochables, comme sait en forger Raymond Chandler. Pas plus que l'on ne trouve dans ses pages l'american way of life de vices, d'adultères et de haine au sein duquel Jim Thompson nous accueille. David Goodis n'a ni la violence de Chester Himes, ni le sens du héros de Dashiell Hammett. A vrai dire, David Goodis n'a même pas un sidérant talent d'écriture, il n'est pas de ceux qui épatent, il ne transcende ni le style, ni la trame, tout juste s'il se distingue par les allusions au Jazz qu'il glisse au détour d'un dialogue. On sort d'un livre de Goodis de la même manière qu'on y est entré, hésitant, incapable d'en faire un résumé convaincant, de savoir dans quelle combine il nous a ballotté. Illusionniste du verbe, ce sont les mots qu'il n'a pas écrit  qui racontent l'histoire.

Ses personnages sont des taiseux qui parlent trop. Au mauvais moment. Invariablement aux mauvaises personnes. Doués pour se foutre dans la merde et s'y enfoncer plus encore. David Goodis n'avance aucune justification à la médiocrité de ses personnages, pas l'ombre d'une vengeance ancestrale, d'un racisme assassin, même les cocus s'en accommodent. On est témoin, un instant, de solitudes qui s'entrechoquent, profitant d'une faille dans le continuum, embarrassé d'être là, dans une intimité qui s'exprime sèchement, toute blafarde d'impudeur. Comme la cavalerie, on arrive trop tard, les corps sont froids, la passion asphyxiée. Les protagonistes errent dans l'après, titubent en attendant que sonne le glas. Ramasser les morceaux ne fait pas partie de leurs compétences. S'il ne s'encombre pas pour choisir ses mots, David Goodis sait en faire un bitume épais qu'il nous ingurgite. Il se fout de la noblesse du geste, survivre est une peine bien assez conséquente pour avoir à se soucier de dignité. 



Le casse, La lune dans le caniveau, Cauchemar, Descente aux enfers, Tirez sur le pianiste, Rue barbare pour ceux qui ont imprimé la pellicule, de bien différentes manières. Vendredi 13, La pêche aux avaros édités chez Folio en traduction Gavroche, Obsession, La blonde au coin de la rue, Retour à la vie, Cassidy's girl, référencés Rivages/Noir, envoutante collection aux couvertures hollywoodiennes à gros grains, couleurs pastel. Découvrir David Goodis à l'âge où Stephen King ne suffit plus, le relire une pile de décennies plus tard, constater que rien n'a comblé le vide. Les héros s'esquintent, la violence s'use, les vices évoluent, lui reste, avec ses histoires cagneuses, ses romances avortées, ses casses minables. Méandre pour méninges avides, Lucky Strike, gin, bourbon, Dizzy Gillespie à la radio, Lauren Bacall à l'écran, cartes postales de blondes obsessionnelles, quel foutoir ! Paumé dans une époque fictive aux repères filoutés par plus malin que soi pour fourguer du frisson à l'ennui, comme autant d'étapes vers le grand nulle part. David Goodis ne parle jamais que de nos errances.


David Goodis, dont on ne sait rien. Sinon ce qu'il livre de lui-même, soigneusement dissimulé au détour d'un chapitre. Ce fratricide dans Vendredi 13, l'a t-il envisagé ? Lui au dessus de qui, le frère interné, malade mental, plane, sournoise angoisse d'être pareillement frappé de schizophrénie. Rien, sinon ce que Philippe Garnier nous a ramené de Philadelphie avec son Goodis, La vie en noir et blanc, finalement pas grand chose, un bon livre dont l'auteur ne se remettra pas, auréolé qu'il fut pour une écriture qui empruntait à son modèle plus qu'il ne le voulut. De sa tombe creusée en 1967, David Goodis avait vampirisé son biographe. Ce qui est au final tout ce que l'on a besoin de savoir avant d'ouvrir un de ses bouquins; il va nous bouloter la caboche. Ainsi va David Goodis dont on se demande aux premières pages ce qui peut bien nous avoir attiré là. 

Hugo Spanky


31 commentaires:

  1. Dans un style et une dimension totalement différente, c'est ce que j'ai ressenti aussi en lisant Françoise Sagan, ou Le journal d'Edith de Patricia Highsmith. Avec Françoise Sagan chaque fois en lisant je me dis que c'est bizarre qu'elle ait eu autant de succès, parce que c'est pas terrible quand même, et puis à la fin, quand le livre est posé, et moi aussi, tout s'éclaire. C'était simple le début, et c'est exactement ça qui fait la différence. Parce que tout y est justement observé, sans rond de jambes. C'est la nature humaine avec sa propre logique, ses abandons, sa lâcheté ou ses actes de bravoure du quotidien, dans l'intime.

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    1. Je voulais citer Bukowski aussi pour les différencier sur un point précis, Bukowski se voit comme un prince, du caniveau, certes, mais il s'octroie une sorte de noblesse. Pas de ça chez Goodis, juste du noir, ordinaire et impitoyable.

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  2. Ca fait longtemps que je l' ai pas relu, pfff on n'a plus le temps de rien ...
    J'ai toujours adoré ce truc que j'ai cru déceler dans ses histoires (attention, spoiler !) : le mec va pas bien du tout, les choses semblent sérieusement en passe de s'améliorer, mais non, à la fin c'est encore pire qu'au début.
    Et contrairement à Fitzgerald pour Goodis le désespoir n'a aucune élégance, il est juste ... désespérant ! Et ça aussi j'adore.

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    1. T'es salaud de raconter la fin, en plus c'est la même dans tous ses livres )))

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    2. J'ai pas pu m'en empêcher ... mais j'avais prévenu !

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  3. J'ai dévoré ses livres parus dans la série noire, puis plus tard chez Rivages. La bio de Garnier m'a laissé sur ma faim, pas appris grand chose (comme tu le dis si bien. Depuis, Garnier en a écrit une autre, que je n'ai pas lue. Dans la série plus noir que noir, "William Irish" est un sacré client. "Manhattan love song" est grandiose (la traduction est superbe). Parmi les livres de "Goodis" très bon souvenir de "La pêche aux avaros". Merci d'avoir parlé de lui. Il a été oublié au profit de biens pâles copies.

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    1. J'avais lu un recueil de nouvelles de William Irish, il m'avait bien embarqué, merci de me le remémorer.
      Tu fais bien de souligner la qualité de la traduction, le roman populaire américain a pendant longtemps été traité par dessus la jambe par les éditeurs français. La collection Série Noire a du lourd à son palmarès, hélas les textes étaient souvent tronqués. Folio avait des traductions à l'emporte pièce usant d'un argot qui date l'écriture, tout ça n'a pas facilité la reconnaissance à sa juste valeur de David Goodis.
      Rivages/Noir faisait du bon boulot, c'est une belle collection. Fayard/Noir également. Depuis, Goodis a été mieux considéré par les éditeurs, le polar en général, et on trouve la plupart de ses livres dans des traductions respectueuses de son talent.
      Je n'ai pas lu moi non plus le second bouquin que Philippe Garnier a consacré à Goodis, à vrai dire autant il était régulièrement passionnant avec ses articles sur le cinéma pour Rock&Folk, autant je le trouve décevant sur la longueur d'un livre.
      Et puis, j'ai de quoi m'occuper, j'ai repiqué au truc, je me suis lancé dans une relecture de tous ces classiques du noir que j'avais délaissé pour la plupart depuis une bonne trentaine d'années. La bonne surprise c'est qu'ils n'ont rien perdu de leur force.

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  4. Pour en revenir à "Manhattan love song", il est excellent. Tout au long de l'histoire, il y a ce fameux "tremblé", comme si l'image bougeait constamment. On ne sait jamais si le héros rêve, est défoncé, ou si tout simplement c'est sa réalité. Un sommet du noir. Tu ne sera pas déçu. Quand tu dis "ils n'ont rien perdu de leur force", ce n'est pas étonnant. Goodis a tellement été énorme pour moi, au début des années 90, il avait forcément traversé les âges. Garnier m'a déçu sur le format long. "Les coins coupés" ne m'a pas emballé. "L'oreille d'un sourd" son recueil d'articles nous replonge avec délice quand il écrivait pour Libé et nous faisait découvrir des allumés style "Harry Crews". Ado, je dévorais les articles de Garnier, dans Best, et rêvais sans pouvoir voir, et entendre tous ces fabuleux groupes dont il parlait. Damned!

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    1. Dans Best c'était Eudeline, Garnier écrivait pour Libé et R&F. Les coins coupés était particulièrement naze, quelle connerie ce truc. L'oreille d'un sourd je ne le connais pas, mais c'est une bonne chose d'avoir compilé ses articles, ils sont vraiment ce qu'il a fait de meilleur.
      J'ai commandé Manhattan Love song, reste plus qu'à savoir si La poste existe encore )))

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    2. Pour moi aussi rien n'a jamais atteint le niveau de ses articles dans R'n'F.
      J'ai l'impression d'en connaître certains par cœur (Tom Waits au Tropicana, une virée chez les Cramps, une itv de Ray Davies, Steely Dan, Real Kids ...)
      Au même endroit au même moment tu trouvais aussi Manœuvre et Adrien, chacun sa came mais le spectre couvert était large.

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    3. Y avait de la plume et aussi les synthèses Boogie Woogie de la presse américaine par Patrice Blanc-Francard, mais Yves Adrien j'ai jamais rien pipé à ses histoires d'Orphan à la con ))))

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    4. Ha ! Mais c'est bon de rien comprendre, moi j'adore ça ...

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  5. Rock & Folk, autant pour moi. Eudeline, convainquant parfois. Les livres, faut être fan. La Poste reprend son activité fin Mai,un ami postier reprend demain. Vas-y comprendre. Bon courage.

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  6. Goodis, le prince du désespoir, est comme tous ces auteurs de l'époque, pour survivre, ils ont pissé de la page jusqu'à plus soif et se sont pour certains laissés tenter par les sirènes du cinéma en se mettant à écrire des scénarios qui les auront lessivés.
    Ils n'en ont que plus de mérite d'avoir révolutionné le style littéraire et proposé une palanquée de livres qui, tant d'années plus tard, ont gardé intact toute leur force (lisez donc, en plus des auteurs cités par Mr Spanky: William R.Burnett, Horace Mc Coy, Charles Williams, Vera Caspary, John D.Mac Donald, Charles Willeford et Ross Mc.Donald pour débuter).
    Au moment de leur carrière, beaucoup ont œuvrés dans l'indifférence générale (dans un autre registre, c'était le cas également pour John Fante). Ce n'est que bien plus tard que la reconnaissance a enfin eu lieu et, pour le coup, c'est justement la critique française qui les a remis à l'ordre du jour.

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    1. William R.Burnett est fabuleux, Quand la ville dort, High sierra, Le petit césar... Je ne connais pas les autres que tu cites.
      Il y aurait tant à dire sur le gâchis littéraire de ces années hollywoodiennes, tant d'auteurs fantastiques réduit à griffonner du scénar. John Fante n'a lui quasiment pas été édité de son vivant, c'est dingue. Quel bonheur quand Christian Bourgois a commencé à l'éditer en France au milieu des années 80, peu après sa mort. Je dévorais chaque parution.

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    2. Ross Mc.Donald, c'est l'école Chandler: intrigues tarabiscotées, héros récurrent et dévoilement entomologique des turpitudes forcément secrètes de la haute bourgeoisie. Tu trouveras ses livres admirablement réédités au format poche chez Gallmeister.
      Vera Caspary, elle, est l'auteur de Laura, un recueil de ses romans les plus marquants est sortie chez Omnibus.
      Charles Williams a écrit en autres petites merveilles Hot Spot (adapté par Dennis Hopper en long métrage vénéneux).
      Horace McCoy, appuie son propos sur tous ce qui nous pourrit la vie dans nos sociétés soit disant civilisées. De lui, je te recommande Un linceul n'a pas de poches et On achève bien les chevaux.
      Charles Willeford, plus dans une veine hardboiled, secoue le cocotier. Miami Blues, chez Rivages Noir, te permettra de te faire une idée du bonhomme.

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    3. Pour info, La Poste fonctionne correctement. J'ai reçu Manhattan ce matin.

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    4. Chez Omnibus, a également été édité un recueil regroupant romans et nouvelles de William Irish (avce notamment La mariée était en noir que Truffaut avait adapté remarquablement au cinéma).
      Chez le même éditeur, il y a deux autres recueils dont l'un compilent l'intégralité des nouvelles de Dashiell Hammett et l'autre celles de Raymond Chandler.
      Concernant Hammett, il existe aussi un autre recueil, cette fois ci dans la collection Quatro Gallilmard, qui propose une sélection des ses romans et ils en ont sorti un autre pour William R.Burnett.
      Bref, si tu as repiqué au genre, tu n'es pas prêt d'en voir la fin !

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  7. Harry Max... tu as l'air d'apprecier ça : Connais tu la maison d'edition Monsieur Toussaint L'ouverture?

    Si ce n'est pas le cas jette un oeil sur "le dernier stade de la soif" de Fred Exley "Sharoo" de Steve Reich ou "un jarfin de sable" ou "tatoo" de earl Thompson... y a eu une vie dans l'edition après Garnier et largement aussi passionnante.

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    1. Pas pu signer mon dernier commentaire ci dessus.

      Voici le lien :

      http://www.monsieurtoussaintlouverture.net

      Serge

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    2. Oui je connais cet éditeur et j'ai lu le Fred Exley et le Steve Reich. Effectivement, ils ont l'art de dégotter des livres totalement passés en dessous des radars à l'époque de leur sortie.
      Feu 13e Note Editions avaient œuvrés dans le même état d'esprit il y a quelque années de cela.
      Dans le registre polar, en ce moment Gallmeister fait un meilleur boulot que Rivages Noir en matière de découvertes et rééditions. D'ailleurs, signe qui ne trompe pas, François Guérif a quitté Rivages pour prendre les rênes de la collection polar de cette maison d'édition.

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    3. Je me doutais que tu connaissais...
      A propos de Garnier, il paraît qu'il a écrit un super article aujourd'hui sur Little Richard dans Libé.
      Quelqu'un l'a lu?

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    4. Ah ouais, dingue, on y retrouve intact le Garnuche qu'on croyait perdu.
      A la hauteur du sujet.

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  8. En regardant, le catalogue de Gallmeister. Je m'aperçois qu'il réédite les James Crumley découvert une fois encore par Garnier à l'époque. Il avait d'ailleurs traduit "Le dernier baiser" dans un style impeccable, je vois qu'ils ont refait la traduction. Curieux...

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  9. Plusieurs traductions de Garnier ont été refaites, de Bukowski notamment, ça m'avait surpris aussi. Peut être qu'elles interprétaient le texte plus qu'elles ne le traduisaient à l'exactitude. Notes of a dirty old man est ainsi passé de Mémoires d'un vieux dégueulasse à Journal d'un vieux dégueulasse )))
    Je finis de relire Obsession de Goodis que j'avais adoré la première fois, c'est toujours le cas.

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  10. Bon, merci à tous chronique et commentaires, je note dans mon petit carnet les idées de lectures.
    Goodis va me poser un problème, j'en ai pas mal lu il y a longtemps, peut-être à cause de "La lune .." de Beinex, comme "coup De Torchon" des films qui font rebondir vers des écrivains (Même si le Beinex avait fait son truc du livre)
    Et j'ai oublié ceux que j'ai lu, j'ai fait un tour mais rien ne me revient en mémoire, damned!! J'ai rien contre relire, mais je déteste lire et découvrir en cours que je l'avais déjà lu.
    J'ai trouvé la parade, je prends les deux tomes. LA GARCE quasi certains ne pas l'avoir lu.
    Je vais revenir il y a beaucoup à échanger ici.

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    1. Bon les GOODIS arrivent, mais voilà que John Le Carré sort un nouveau livre et je suis en retard du précédent Pfff Le jour où je le découvre j'ai pris une claque "Les Gens De Smiley" juste un très très grand écrivain. Il arrive à te faire trembler juste sur des échanges entres adversaires, ce qui est dit, induit... une atmosphère tendue... Grandioooose. Bon, je lis quoi moi alors?
      Sinon, je tenais à mettre en avant deux écrivains "James Lee Burke" & "Stuart Neville" Le premier pour sa capacité à te faire saliver sur les plats, envie de vivre en Louisiane (pour les premiers) et ses personnages toujours sur le fil dont une version sérieuse de Berurier. Stuart c'est l'Irlande, pas pour écrire comme Manchette, mais plutôt encore pour suivre des situations et des personnages qui encaissent dur dur. Et se relèvent, pas crédibles avec tout ce qu'ils prennent mais on en redemande, du coup nettement mois dépressif que Goodis.
      Mais je lis quoi alors?

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    2. Tu lis Obsession ou La lune dans le caniveau. Ou alors je viens de finir Descente aux enfers et il est terrible aussi. J'ai poussé la conscience professionnelle jusqu'à m'administrer l'adaptation du cinématographe français avec Sophie Marceau et Claude Brasseur (qui semblait être une bonne idée). Bon, le gonze qu'à fait le scénario n'a pas compris le livre, il fait passer le personnage de Marceau de femme introvertie à adolescente boudeuse, ça change la donne, le prétendant baroudeur aux larges épaules et puissantes devient..Hippolyte Girardot (!!!) et pour couronner le tout il consomme le rapport ce qui fout en l'air toute la psychologie du personnage féminin. Je vous épargne mon avis sur toute la partie censée se dérouler dans le ghetto jamaïcain, de centrale dans le livre, elle devient quasi anecdotique, fort mal résumée et pitoyablement interprétée. Les plans serrés sur les nichons de la jolie Sophie au rythme d'un toutes les 4mns ne suffisent pas à compenser l'absence de tension (même si ça fait toujours plaisir qu'on pense à nous).
      Donc encore une adaptation flinguée, que je place quand même un chouia au dessus de celle catastrophique de La lune dans le caniveau par Beineix, uniquement parce que claude Brasseur est d'un autre niveau que Depardieu qui comme souvent est ridicule du début à la fin.

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    3. La lune dans le caniveau, le film, une horreur chichiteuse de Beineix: le cinéma 80's dans ce qu'il a de plus vain et de prétentieux. Pouah...
      Quitte à trahir un roman autant le faire avec panache comme Tavernier avec son Coup de torchon adapté de Jim Thompson; là au moins le film propose une vision aussi dégueulasse de l'humanité bien que de manière et de contexte différents tout en conservant une pertinence et une force intactes.

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    4. C'est le drame de Goodis et du polar américain en général, le cinéma français s'en est entiché dans les années 80, ce qui nous a valu des castings à pisser de rire en plus de l'esthétique futurico-pacotilles qui caractérise la production d'alors (Quand tu penses qu'on nous vendait Besson et son ancêtre Beineix, comme étant des réalisateurs de talent...))) Tiens, je vais essayer de revoir Rue Barbare, dans mon souvenir, entre Kalfon et celui qui collectionne les cochons, c'était un festival de crédibilité en berne )))
      Tavernier a été l'exception avec Coup de torchon (surement son meilleur film avec Des enfants gâtés), mais Tavernier savait s'entourer d'un casting brillant. C'est bien simple ce doit être le réalisateur qui a le plus employé Christine Pascal.

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  11. C'est Jean-Patrick Manchette dans son recueil de critiques Chroniques, qu'i ma permis de découvrir tout ce pan exceptionnel de littérature auquel on peut ajouter Chester Himes et Donald Westalke qui ajoutent une touche de comédie au genre.

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