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mercredi 9 avril 2014

LiLYHaMMeR SaiSoN 2


On avait laissé Silvio Dante entre la vie et la mort à la fin des Soprano, on retrouve Frank Tagliano pétant de santé dans Lilyhammer. C’est pas beau une bonne idée ?
Celle là avait tout pour fondre comme neige au soleil, prendre un personnage secondaire mais primordial des Soprano et lui donner sa propre série. Les ricains appellent ça un spin-off et les pratiquent depuis Dallas et Côte Ouest, peut être même avant. Dans le cas de Lilyhammer, les américains n’y sont pour rien. C’est une chaine de télé norvégienne qui a eu cette audace, faire traverser l’Atlantique et plus encore à Steve Van Zandt et son personnage de mafieux anachronique.


La saison 1 était sacrément gonflée, qu’une télé norvégienne produise une série dont le seul héros est un américain passe encore, qu’elle parodie les mœurs et les traditions locales, pourquoi pas, mais qu’en prime elle se propose miroir sur la façon dont le pays accueille les émigrés, dont il traite les étrangers sur son sol, les tracasseries administratives, les petites supériorités locales, les religions, les préjugés, voilà qui surprend. Mine de rien et sans jamais se départir de son sourire, Lilyhammer dit des choses intimes et les dit devant tout le monde. Une comédie mais bien pleine. Dès lors, on peut mesurer tout ce qui sépare les productions canal +/tf1 d’une vraie prise de risque, d’une véritable originalité, d’un propos tout simplement. Pas juste nous faire avaler que Jean-Hugues Anglade est The Shield à lui tout seul, que Roger Hanin est Clint Eastwood et Mimi Mathy, Shirley Mc Laine



Bien plus qu’un remake façon Pieds Nickelés des Soprano, Lilyhammer est une adaptation, une réappropriation totale, une transposition du mythe dans une réalité nouvelle, un environnement tout aussi réel mais tellement différent. Les Norvégiens ne prennent pas l’accent Ricain pour rouler des mécaniques, ils restent eux mêmes avec leurs tares, leur manière de trouver le courage de, parfois, contredire le Boss, lui faire défaut, rire d’eux mêmes. Saine approche de l’existence.


Pour cette saison 2 Little Frankie est en place, fini les petits tracas. Dorénavant il règne sur le Flamingo, son Bada-bing local, est père de jumeaux, à une maitresse canon, des ambitions et toujours aussi peu de monde sur qui compter.




Pour y remédier, il gonfle le torse, se cherche de nouveaux associés, se lasse des cas de conscience paralysant de son bras droit, des entorses aux contrats des uns et des autres. Frank Tagliano à des rêves de grandeurs et nous des crampes d’estomac. Steve Van Zandt est impayable, faut bien le dire. Sa perruque à faire passer Little Richard pour un adepte de la discrétion et du bon goût, ses mimiques, sa démarche tête en avant, épaules hautes, mains écartées, sa façon de tordre la bouche, le moindre détail est une signature. L’inquiétude de savoir si ce qui nous faisait jubiler 10mns par épisode dans Les Soprano allait tenir la route 50mns durant est vite levée, oui, il y a dans Lilyhammer suffisamment de talent et de finesse pour faire passer tout et le reste avec. Lilyhammer a un message pour nous.


Malgré toute son ambition et son expérience, Frank Tagliano se rend compte que la principale qualité que l’ont peut demander à un Homme, au delà de son intelligence, de son efficacité, est sa présence. Sa capacité à émettre un signal réponse, ce bip venant transpercer les profondeurs de la solitude. Parce que même si le contrôle est rassurant, il n’en demeure pas moins plus facile d’endosser les erreurs des autres que les siennes propres.
Mince, voila qu’entre deux fous rires, on se retrouve ému.



Niveau mise en place aussi la série s’est donnée des aises. En qualité de producteur Steve Van Zandt a amené du son, tantôt clin d’œil à son employeur fétiche le temps d’un pré-générique à pisser de rire, tantôt groupes de son label Little Steven's Underground garage venu faire des piges dans les scènes de bar. Et comme dans Les Soprano, toujours un écho des Kinks placé quelque part.
Niveau réalisation, c’est du nickel chrome sur facture et l’interprétation est suffisamment brillante pour que l’aspect délibérément caricatural ne vire jamais au ridicule. Si Trond Fausa Aurvaag est une véritable révélation, le casting dans son ensemble est d’une incroyable teneur. Bordel ce que la Norvège compte comme fabuleux acteurs de télé. Des gueules, des qui impriment les rétines, des originaux.


Je ne sais quoi dire de plus, Lilyhammer saison 2 c’est ici et maintenant, Game of thrones peut attendre.
Ça mène à tout de regarder les Jeux Olympiques.


Hugo Spanky

vendredi 2 mars 2012

justifieD


Un Marshall inspiré du Clint Eastwood d'un shérif à New York, l'excellent Timothy Olyphant, un encombrant ami d'enfance au tempérament explosif (au propre comme au figuré) Walton Goggins, le tout assaisonné d'une ribambelle de furieux chargés de nourrir l'intrigue, voilà de quoi faire de Justified la plus excitante des séries depuis The Shield.

Pris à la gorge dès la première scène, on suit le Marshall Ray Givens de retour dans son Kentucky natal après que ses méthodes, un chouïa expéditives, aient été jugés indésirables à Miami.
Les retrouvailles avec ses racines vont s'avérer tenir du numéro d'équilibriste, entre un père multirécidiviste, une ex-femme éprouvant le plus grand mal à tourner la page et un wagon de revanchards pour lesquels les vieilles rancœurs ne sont pas soldées, le Marshall Givens joue serré. Chaque rencontre, chaque nouveau personnage, nous assure un épisode haletant au final régulièrement sanguinolent. Ça canarde dans Justified, et pas qu'un peu. 


La première saison définie les contours façon tir de chevrotine, ça part un peu dans tous les sens avec des intrigues courtes et efficaces qui se superposent à la trame de fond. Le rythme est soutenu, on sent que les scénaristes ont retenu la leçon de l'échec commercial de The Wire, terminé la mise en place qui prend son temps, faut que ça cut, que ça trace sans détour, au risque parfois de tomber dans un brin de facilité tendance BD. Faut dire que le scénario s'inspire des polars d'Elmore Leonard, pas franchement le genre d'auteur à s'encombrer de fioriture.


La seconde saison est meilleure, l'intrigue est plus creusée, les personnages plus fouillés et surtout Walton Goggins est omniprésent. Et c'est tout sauf un détail. Cet acteur est un grand, j'en reviens pas que sa carrière au cinéma ne soit pas plus étoffée. La seule explication que j'ai pu trouver n'est pas encourageante pour l'avenir du grand écran, Walton Goggins est trop bon, pas assez lisse surtout, pas assez standardisé, trop subtil dans ses interprétations même, et surtout, si le rôle est excessif. Walton Goggins donne de la profondeur à ses personnages de tarés, rend attachant des gars que des moins doués lui rendraient caricaturaux. Il poursuit dans Justified le splendide boulot qu'il avait effectué dans The Shield, ce tour de force qui nous fait oublier de haïr un immonde salaud.


 

La saison trois attaque encore un cran au dessus, les seconds rôles sont un régal, les intrigues en suspends à la fin de la saison deux y trouvent un prolongement en forme de nid de serpents aux pieds d'un Marshall Givens qui plus que jamais va devoir appliquer sa devise : je ne dégaine que pour tuer.

                                                                                
                                         
   Hugo Spanky

mercredi 18 janvier 2012

The Shield

Hahahahah !!! Non je plaisante ! J'avais juste envie de me moquer ! Je sais, c'est pas gentil, mais c'est un peu comme marcher sur un râteau, au début ça fait mal, puis ensuite ça fait rire ;)


Passons aux choses sérieuses, ci dessous, Shawn Ryan créateur de la série, et à sa droite David Aceveda capitaine du "bercail".



Sacrée série que The Shield ! Ha non, ce n'est pas du Spielberg, ici ça commence mal, et ça le finit encore plus ! A fond la caisse et sans compromis.



Tout se passe à Farmington, un quartier de Los Angeles, où d'après une histoire vraie, une brigade de choc la "Strike Team" a été crée pour contrôler ces gangs qui paralysent la ville. Mais l'intrépide Vic MacKey, à la tête de cette brigade, veut carrément éradiquer cette vermine, et pour cela, il est prêt à utiliser les moyens les plus violents et douteux pour y arriver. La guerre est déclarée ! 



Grande ovation pour le casting ! Tous les acteurs jouent a la perfection et nous font aimer ces personnages passionnants ambigus et complexes malgré nous.  Ils ont un bon et un mauvais côté, et oscillent tous entre le bien et le mal. Notre cerveau en est bringuebalé tout du long !  
Pourri et protecteur à la fois, un divorce, deux enfants autistes, on aime Vic. Chien fou armé dans un terrain de jeu, incontrôlable et impulsif, on adore Shane ! Lem, lui aussi attachant est un brin moralisateur, et Ronnie, secret et loyal nous met en tension jusqu'au bout.
Il y a Claudette aussi, elle m'énerve ! D'ailleurs quand elle se penche sur la barrière j'ai même envie qu'elle tombe, mais bon...elle sert un peu de garde-fou au bercail..... Aceveda, avide de pouvoir, à recours a des procédés plutôt discutables pour arriver à ses fins, et du coup, couvre Vic de temps en temps, ce qui lui donne un petit quota de sympathie. Il y a Dutch aussi ! Profiler un peu prétentieux, mais que j'adore !!
Enfin bref, tous les personnages charismatiques, que ce soit la pute, le dealer, le chef de Gang sont "fabriqués" de ce bois, pour notre plus grand bonheur. Glenn Close et Forest Whitaker aussi occupent une saison à part entière, ils sont fabuleux !



Autant dire que je me suis régalée, et que je place cette série en première place du top 2 de mes séries préférées ;)) Dès la première seconde elle te colle au mur, et tu n'en descends qu'à la dernière, un peu comme avoir séjourné dans une centrifugeuse. Du bonheur en tube....cathodique'

Cependant une question reste en suspens, qu'est devenu le petit chat adopté par Dutch ?  
  


Interview de Shawn Ryan ici

                     
                        Sylvie Spanky lecabinetdesrugosites.blogspot.com/