dimanche 26 septembre 2021

SuBWaY To heaVeN : IggY PoP



Subway to heaven, toujours le même principe, choisir un album et un seul dans une discographie richement fournie. Peu importe ce qui motive ce choix, raisons personnelles ou musicales, irréfutables ou discutables, bonnes ou mauvaises. Parfois une seule raison suffit. Dans le cas Iggy Pop, elle seront mauvaises aussi nombreuses soient-elles, parce qu'Iggy Pop est mauvais. C'est même son fond de commerce. D'où l'erreur souvent commise en cherchant le meilleur de son œuvre de désigner ses disques les plus barbants. J'en ai connu qui défendaient mordicus des machins comme American Caesar. Je vous jure que c'est vrai. 


Une fois n'est pas coutume, je vais tacher de commencer par le début, ça ne prendra pas trois plombes vu que sa discographie ne m'a plus intéressé le moindre du monde au delà de Zombie Birdhouse en 1982. Le début, j'ai dit, et voila que je disgresse. Les Stooges, donc. Fun House, celui par qui le désastre m'a atteint. J'y ai aiguisé mes crocs de jeunes hardos sur celui là. Je dois reconnaître qu'il m'avait fait forte impression en ces temps éculés où la fougue adolescente confond aisément fantasme et réalité. J'en ai aimé le son massif, la basse qui se contorsionne dans les interstices, le groove poisseux et la guitare qui colle des coups de boule. Faut dire que je pratiquais le coup de boule moi-même, ça crée des liens. Sauf que tout lasse, même le plaisir de voir tituber les caïds de terrain vague. Fun House m'a bien fait dix ans, remarquez, ça mérite les honneurs, alors que 1969 n'a guère passé le cap du premier hiver. Je l'ai ressorti plus tard, lorsque les psychotropes sont entrés dans ma vie et que We will fall a eu ma prédilection pour exorciser les psychoses des premiers trips. Là encore, ça n'a fait qu'un temps. Raw Power s'est lui avéré plus résistant, je vénère le mixage sublimement foutraque de Bowie, cette guitare qui sort des limbes, vous crache à la gueule et disparait aussi sec en ricanant comme une hyène. La solitude de la caisse claire, le misérabilisme des fûts, cette grosse voix très en avant, la guitare acoustique qui racle dans un coin, la basse qui tient le tout pas exactement debout, mais à peu près en équilibre, c'est parfait. Si j'avais dû enregistrer un disque, c'est le son que j'aurais voulu. Search and destroy, Gimme danger (Gimme danger!!!), I need somebody (ma préférée de toutes), Your pretty face is going to hell, Penetration et...et voila. Cinq titres démentiels, outrageux, terribles. Inégalables. Cinq titres sur huit, une excellente moyenne pour Iggy Pop. Shake appeal est sympathique, et de fait hors propos, Raw power fait illusion, mais n'est jamais qu'une formule, aucune des deux ne me donne le grand frisson. Je vous épargne mon avis sur Death trip, je sais qu'il pourrait froisser les suicidaires d'opérette qui se cachent parmi vous. 




Tant qu'à taper dans la période James Williamson, New Values est finalement plus consistant. A tout dire, les quatre albums alignés entre 1979 et 1982 sont ceux que j'ai le plus consommé. New Values est l'indispensable du lot, principalement parce que les compositions sont toutes potables. Five foot one, Tell me a story, I'm bored, New values sont mêmes mieux que ça, des petits classiques d'un certain rock. Le format est moderne, ça ne s'étale pas indéfiniment, l'interprétation suffisamment sobre pour être gratifiée de new wave, la production est claire et de fait indémodable. En prime Endless sea est un vrai bijou et Angel une chouette surprise, la première est une relecture novo de Dirt, la seconde une sorte de Johanna de gala. Les secondes gâchettes que sont Girls, Don't look down, Curiosity, How do you fix a broken part ne mordent pas la poussière, tandis qu'African man amuse la galerie. Et comme Iggy Pop en fait toujours trop, on a droit à un Billy is a runaway dont on se serait volontiers passé.





Soldier est plus inégal, les titres composés par Glen Matlock dominent l'ensemble de la tête et des épaules. Bowie supervise vaguement l'enregistrement et glisse un alléchant Play it safe qui ne tient pas toutes ses promesses. Après New Values enregistré à Hollywood, Soldier, enregistré aux studios Rockfield en pleine campagne galloise, tient lieu d'album anglais. Un disque en transit plus que de transition, bâclé mais également doté de bonnes idées (Ambition, Dog food) avec en point culminant ce Mr Dynamite sur lequel la patte du pygmalion vairon se fait nettement sentir. Supérieur aux deux autres dans ses temps forts, mais aussi plus quelconque par moments, Soldier a développé son pouvoir d'attraction au fil des ans sans doute parce que Bowie en a viré la plupart des guitares après une sévère altercation avec Steve New à propos d'une Patti Palladin trop girondine pour qu'on ne lui résiste. Ainsi partiellement soulagé de la caution punk, le disque s'en retrouve plus intemporel que bon nombre de ses contemporains, même s'il y subsiste de sévères cagades (I'm a conservative, I snub you) qui gâchent quelque peu l'écoute de l'ensemble. Cap sur New York pour Party, le favori de ma chérie. Je peux la comprendre. On est dans le registre Patti Smith période Easter. Un gros son, Thom Panunzio est à la console, des interprétations carrées, le disque porte bien son nom, on n'est plus en pleine orgie, on vomit aux toilettes et on se rince la bouche avant d'en sortir. Rayon chansons, je défendrai Pumpin' for Jill jusque sous la torture, je suis dingue de la version de Sea of love et, ma foi, Bang bang n'est pas si mal branlé. Rock'n'roll party est indéniablement cucul sur les bords, mais Houston is hot tonight pourrait encore faire son effet si une radio avait la bonne idée de diffuser de la musique digne de ce nom. Pour faire simple, il n'y a rien de déshonorant sur Party, si ce n'est qu'on pique du nez avant la fin. Autant dire que pour passer l'éternité avec, ça fait court.


Zombie Birdhouse conclut ce qu'il faut bien se résigner à désigner comme la période la plus consistante d'Iggy Pop. Enregistré à quatre avec la partie branchée de Blondie, Chris Stein à la basse, Clem Burke à la batterie (avec un minimalisme bienvenu aux antipodes du registre panoramique qui le caractérise derrière Debbie) et Rob DuPrey à la guitare, aux claviers et aux compos. Pas totalement un inconnu ce DuPrey, puisqu'il figurait au menu de Party, mais presque. N'empêche qu'en déplaçant le centre de gravité vers les claviers plutôt que la guitare, il pige un truc que Bowie avait pigé avant lui, et qu'on pourra largement vérifier par la suite; poser la voix d'Iggy Pop sur un mur de guitares est d'un chiant intersidéral. Alors que si vous la laissez dominer son monde avec des bidules et des bricoles qui dissonent en arrière plan, elle vous fait prendre l'Angélus pour les trompettes de l'apocalypse. Si aucune des chansons qui le composent ne se distingue vraiment, Zombie Birdhouse à l'intelligence de proposer une musique qui prend la tangente vers des horizons différents et donne à l'album une fraicheur dont son auteur n'est guère coutumier. Hélas, ce que j'ai pris à sa sortie pour le début prometteur d'une ère qui verrait Iggy Pop évoluer loin des poncifs édictés par des journalistes qui ne voient en lui que le sempiternel parrain du punk se révéla être le point final de sa créativité.




Avec tout ça, on n'est guère plus avancé. Je le reconnais. Dans mon chapeau ne reste plus que The Idiot et Lust For Life. The Idiot capte le chanteur mieux qu'aucun autre album. En lui faisant poser sa voix sur une bande son faussement monocorde, mais réellement envoutante, David Bowie a permis à Iggy Pop de se révéler autrement qu'en clown camisole. Sister midnight, Funtime, China girlNightclubbing, Dum dum boys, Mass production, The Idiot affiche le potentiel d'Iggy Pop au delà, bien au delà, des clichés réducteurs. Ne serait-ce qu'avec Tiny girls on pige ce à quoi on aurait pu avoir droit s'il avait été assez humble, par la suite, pour admettre son besoin d'être sans cesse aussi solidement encadré qu'il le fut pour ce disque où la prédominance du beat surclasse la barbarie des guitares d'antan. 

Lust For Life, je peux vous le résumer en un mot, bof. Après que The Idiot ait fait flipper les crétins, Bowie expédie l'affaire, ressort les gimmicks des Stooges (Lust for life) avant de nous livrer successivement du Iggy Pop pour fillettes encanaillées (Sixteen), pour ménagères engrossées (The passenger), pour romantiques névrosés (Tonight) le tout entremêlé avec ce qui pourrait être une chute de Diamond Dogs (Some weird sin) et un tas de merdier qu'il aurait jugé indigne d'utiliser sous son nom comme face B de singles. Il apparait clair à l'écoute de Lust For Life que Bowie avait tout misé sur The Idiot dont l'échec auprès des critiques et du public a réduit à néant l'intérêt qu'il portait à l'entreprise de rénovation du mythe. 




Alors, on dit quoi ? J'embarque The Idiot en exil et on n'en parle plus ? Non. Aussi essentiel soit-il, il lui manque l'ultime composante pour faire mon bonheur. Le zinzin style. The Idiot, désaxé mais capitonné, engendra quantité de Rita Mitsouko de par le monde, ce que Sparks aurait fait de toute façon. Par contre, personne, ni Catherine Ringer, ni les frères Mael ne surent rendre dingues leurs musiciens au point de leur faire cracher l'enfer. Oh, ça n'a pas duré longtemps, dès le milieu des années 80 Iggy Pop se mit à tourner en compagnie d'une ribambelle de pseudo metalleux dont Ozzy Osbourne n'aurait pas voulu pour massacrer Paranoid. N'empêche que le temps d'une tournée en 1977 pour accompagner la sortie de ce disque venu du froid, Bowie lui concocta un groupe dont lui-même ferait bientôt partiellement usage. A la furieuse rythmique des stricts mais déjantés frères Tony et Hunt Sales, il ajoute Ricky Gardiner, guitariste dont on n'attend rien sinon qu'il envoie du riff de la plus tranchante des manières, et s'attribue chœurs et claviers futurisco-cheap afin de servir sur un plateau les ingrédients pour qu'Iggy Pop s'immole en public, se fissure le crane à coups de larsens, s'ouvre les veines pour soulager sa tension de ce sang bouillonnant qui calcine sa chair. Cette formation ne dure que l'espace d'un mois, suffisamment pour couvrir la moitié du disque qui contamine cette folie, celui qui apaise mon appétit lorsque l'envie me prend d'écouter de la musique qui roule sur les jantes. TV Eye 77 est son nom de code, pochette rouge, Iggy Pop en contorsionniste non domestiqué, plus Nijinski que Noureev. Il est là mon nirvana. Il n'est pas enregistré à Detroit, pas plus qu'à New York ou Los Angeles, assurément pas à Paris, Tokyo, ni Berlin, mais à Chicago et Cleveland en mars 77 puis Kansas City en octobre de la même année. Chez les authentiques de l'Amérique frappadingue. C'est ce qu'il faut pour qu'Iggy Pop délivre la version définitive de I got a right, celle que gratifie d'un solo qu'on est en droit de qualifier de killer sans risquer le ridicule cet illustre inconnu de Stacey Heydon, qui prend la place de Ricky Gardiner sur la seconde partie de la tournée illustrée ici par quatre morceaux du concert à Kansas City, tandis que Scott Thurston, déjà présent au sein des Stooges de Metallic K.O, prend celle de Bowie aux claviers. Une boucherie cette version repiquée, comme l'ensemble du disque, directement à la table de mixage. Dans la foulée, les gonzes rendent justice à Lust for life avec Scott Thurston qui alterne harmonica et bastringue pour mieux vous scier les nerfs. Avant ça, le triptyque d'ouverture avait allumé toutes les mèches en salopant comme il se doit TV eye, Funtime et Sixteen. Le brouillard s'épaissit, Nightclubbing fait suite à Dirt pour un lancinant passage peuplé de synthétiseurs maladifs et de déchirures de slide. Devenu blues neuroleptique, avec ce son divinement pourri, devant un public qui siffle et éructe, Nightclubbing retrouve son underground originel, loin du coup de polish que Le Palace et Paris Première lui refileront pour émoustiller la Jet set. La version est shuntée de la pire des façons, qu'importe, I wanna be your dog prend la relève, sévèrement étranglé par la laisse le clébard ne vous lâche pas la guibole, c'est dégueulasse, ça dégouline sur votre bluejean et faudra faire avec.

Hugo Spanky



Note pour les acharnés : Un coffret de 7 cd titré Iggy Pop : The Bowie Years est paru en 2020, en plus de The Idiot, Lust For Life et un cd de version alternatives, il propose le fameux TV Eye 77 dans son jus originel ainsi que l'intégralité du concert de Cleveland avec un son impeccable, ce qui est loin d'être le cas des deux autres concerts captés à Londres et Chicago en ce même mois de mars 1977.


vendredi 3 septembre 2021

IRoN MaideN /// SeNJuTsu ///




Brrr, c'est la rentrée des chiards et Iron Maiden est de retour. Pochette d'inspiration samouraï, durée des morceaux intimidante, j'y suis allé sans m'enthousiasmer plus que ça et ma surprise fut de taille. Senjutsu est le meilleur album du groupe depuis 40 ans ! Sortez pas vos calculettes, je fais dans l'approximatif. Faut remonter à Powerslave pour trouver aussi cohérent et créatif. Pour les connaisseurs, c'est Piece Of Mind que ce nouvel album m'évoque au plus près. Un son clair, une basse qui caracole et surtout un lyrisme retrouvé. Les mélodies se tirent la bourre, vous rentrent dans le crane et y restent. C'est la grande différence avec ses plus récents prédécesseurs, quand je dis récent je parle sur vingt ans en arrière, hein, le dernier disque datait de 2015. Notez bien qu'il était déjà méritant, c'est pas le problème, Iron Maiden a toujours fait de son mieux. 

Leur pain noir, ils l'ont becté au milieu des années 90 quand la moitié la plus "moderniste" du groupe l'a quitté sans sommation. On a eu droit à tout, un chanteur à la ramasse, des compositions poussives, un style qui part en vrille, la bérézina. Heureusement, le monde du heavy metal est semblable à celui des Feux de l'amour, les morts ne le sont jamais vraiment, il existe une réalité parallèle à toutes les situations. Tu crois que bidule est le fils de machin, t'as tout faux, même les tests ADN ne sont pas fiables. Tu crois qu'un Deep Purple ne peut pas coucher avec une Black Sabbath et tu te retrouves avec le rejeton sur les genoux. Iron Maiden n'a pas échappé à la règle, en 2000 tout le monde est rentré au bercail et ils ont même gardé un des remplaçants. Iron Maiden c'est l'OM qui joue à 12, le Tour de France avec un moteur planqué dans le cadre, les mecs font des roues arrières en grimpant le col du Tourmalet.




Bon, j'entame ma troisième écoute et le disque se bonifie, son ouverture tribale, Senjutsu, est aussi surprenante que saisissante. Le morceau se classe d'emblée parmi les plus grands titres du groupe. Le ton est donné. Stratego balise une voie plus souvent fréquentée, pure cartouche pour la scène. Je capte des influences sudistes dans le riff de Writing on the wall qui clôt magistralement la première face. Un vrai bon single doublé d'un nouveau classique à ajouter à un répertoire où la concurrence ne manque pourtant pas. Je vous ai dit que les mélodies sont à tomber raide ? C'est bien ce qui me semble aussi, mais je le redis. Je vous ai aussi causé de Piece Of Mind, c'est mon chouchou celui là. Pour la première fois, alors, le son du groupe était autrement qu'oppressant, il y avait de l'espace entre les instruments, des respirations, c'est bien simple il y avait même une chanson qui parlait de toucher le soleil, d'ailleurs on trouvait le thème du soleil carrément deux fois sur le disque ! Sur un disque de heavy metal !! Dans les deux cas, l'histoire finissait mal, certes, c'est pas le genre de la maison que d'évoquer les vacances à Ibiza, mais l'idée était bien là, Iron Maiden n'épouserait pas toutes les combines du genre. Ce groupe sait faire touchette avec l'épaule pour prendre un virage qui se défile. 



Piece Of Mind, donc, c'était en 1983. Autant dire que je m'étais fait une raison. Senjutsu, c'est 2021, la vache. Ils l'ont fait ! Je m'injecte The days of future past, tout est là, le solo qui déchire, le break menaçant, sauf que tout est différent. Le solo a perdu les tics qui le rendaient trop prévisible, le break se permet un synthé en soubassement, la mélodie s'élève et se déroule sans besoin d'artifice pour cacher ses faiblesses. Elle n'en a pas. A aucun moment, ils n'ont recours aux chœurs pour faire chanter les stades, si ça c'est pas un signe. Le disque est enregistré en France, au studio Guillaume Tell, on n'a plus d'excuse pour faire de la merde, le son est une splendeur. The time machine, les cassures obliques se multiplient, les harmonies ramènent de l'ordre, une nappe de synthé climatise l'ensemble avec élégance et discrétion, une guitare acoustique fait sa coquette en arrière plan. L'utilisation des synthés est un des point fort du disque, parfaitement dosés, ils modulent les atmosphères sans jamais envahir le propos. La production est à couper le souffle, pourtant c'est toujours Kevin Shirley et Steve Harris qui en sont en charge, rien de nouveau au casting. Juste que quand vous avez des chansons qui tiennent la route tout est plus simple. Pas un seul titre ne m'apparait comme faisant remplissage, alors que la durée moyenne des morceaux bat tous les records, aucun ne semble trop long. Ni même long.



J'en suis où ? Iron Maiden sort un nouvel album, le premier en six ans, double cd, triple vinyl, noir, je ne marche pas dans ces conneries d'éditions fnac, amazon, argentée pour l'un, en peau de zboub pour l'autre, noir c'est bien, ça se démode pas. C'est la rentrée des classes, si j'allume la télé je vais y avoir droit. Darkest hour a tellement de feeling que je me retrouve avec un spleen vagabond à l'esprit. The parchment orientalise dans un coin, prend son élan, enfle comme une tornade qui fond sur vos côtes. Il existe encore des gosses avec des sacs US ? Les sacs US existent encore ? On s'en fout. Aujourd'hui, ce jour, Iron Maiden sort son meilleur album depuis...on s'en fout aussi. C'est le meilleur que vous puissiez mettre sous l'aiguille pile en ce moment. Il y a des intros tarabiscotées, je vous dis que ça. Hell on earth baisse le rideau avec panache, je sais pas de quoi ça cause, je ne me suis pas encore penché sur les textes. Je peux pas tout faire ! Je pensais écouter Senjutsu une fois ou deux et retourner à ma lubie du moment, je l'avais pré-commandé comme on fait coucou dans la rue en continuant de marcher. Je sais bien faire, ça. Et me voilà quatre plombes plus tard à vous convaincre de tenter le truc. Alors que le simple nom d'Iron Maiden vous charge de mauvaise volonté et que la rentrée des chiards vous donne tout un tas d'excuses pour faire semblant de ne pas m'entendre radoter dans mon coin. Je ricane, où que vous soyez Iron Maiden viendra vous choper, tôt ou tard, cet album est là pour durer.


Hugo Spanky