Vouloir décrire un album
de Yoko Ono, c'est comme essayer de faire comprendre la règle du
hors-jeu à sa femme. Yoko, c'est chromosome 3, une nana qui ferait
passer les moins orthodoxes de tous pour des intégristes mormons.
Yoko Ono fait le boulot le plus plaisant du monde, elle lâche les
chevaux dès qu'elle se cale derrière un micro et gare à ceux qui
n'aime pas les vents violents, son dernier album, Take me to the land
of hell ne déroge pas à la règle, ça tangue, ça envoûte, ça
fracasse pas mal les esgourdes et ça fait un bien fou. Et pas que
quand ça s'arrête.
Depuis Rising en 1995,
elle aligne les disques sans coup férir, des engins d'une puissance
monstrueuse, des sillons gorgés d'un tas de trucs que dégun n'ose y
mettre en temps normal. Normal, c'est le mot à zapper quand
on aborde le cas Ono. Ses chansons -je vous assure, ça en est- sont
comme des brindilles qui virevoltent dans l'air avant de vous tomber
sur le râble et là de vous apercevoir que se sont des enclumes.
Yoko Ono fait du power funk perché à très haute altitude, façon
Public Enemy, c'est la seule comparaison valable. Votre esprit est
bringuebalé dans tous les sens, heureusement que vos pieds battent
la mesure pour vous rassurer, oui, vous touchez encore le sol.
Take me to the land of
hell est son meilleur album depuis Blueprint for a sunrise. Que les
Beastie boys, The Roots, Lenny Kravitz ou, évidemment, Sean Lennon
soient dans le coup est un détail. Yoko Ono n'a besoin de personne,
sur un de ses disques plus aucun d'entre eux ne sonne comme à son
habitude. Elle moucroie les influences comme c'était déjà le cas lorsqu'elle enregistrait des merveilles comme Approximately infinite universe, Walking on thin ice, Kiss kiss kiss, ou Season of glass entourée de pointures aux noms ronflants.
Yoko Ono fait du bien, elle est garante que la musique ne sera jamais tout à fait une marchandise comme les autres. Si vous ne voulez pas succomber, soignez votre mépris, il est votre seul rempart.
Pour sa mélancolie
combative, pour sa voix qui écorche autant qu'elle effraie, avant
d'apaiser une fois la lutte achevée. Pour les frissons que donnent les notes
de piano qu'elle choisit, mêlées à celles du violon, pour les
rythmes tantôt années folles, ailleurs futuristico-fracassants
qu'elle sort de je ne sais où si ce n'est d'elle-même. Voilà, Yoko
Ono est elle-même. Elle ne joue pas.
Yoko Ono est belle, hypnotisante, glaçante comme un volcan en
éruption. Pour un milliard de raisons, certaines d'une mauvaise foi
peu commune, j'aime Yoko Ono.
Hugo Spanky
oui, special, faut aimer. mais c est une vieille dame , bien malade, qui prends l air , dans le parc , avec son infirmiere, dans centerpark. perso , j aime pas le chant, mais la personne me touche, voila . bises a tous, pam
RépondreSupprimerSalut Pam,
Supprimeroù t'as chopé cette info ? ;D
elle est en pleine forme, elle fait des concerts avec Lady Gaga et autres. Elle est sacrément en canne au contraire ;D
Sylvie
Pour ma part je préfère encore écouter en boucle l'album "Metal machine music" de Lou Reed que de devoir me fader un disque de la dame Ono. Mais bon, tout compte fait, je vais me passer des deux; c'est une bien meilleure idée.
RépondreSupprimerBéotien que tu es, mécréant aux oreilles aussi fournies en poils que dépourvues de talent auditif ! J'aurai dû t'imposer l'écoute de l'intégrale de Yoko Ono quand je te tenais entre quatre murs.
SupprimerHugo (bon, en même temps tu t'en doutes un peu)
Ha Ha !! Moi non plus je l'aimais pas, c'était épidermique. Et du coup je me refusais d'entendre quoi que ce soit d'elle. Puis @Ranx est arrivé ;D Maintenant suis fan ;D Pas de tout, j'aime pas du tout quand elle part trop en sucette par exemple, mais pour le reste, parole de Pasta Chiche, ça vaut vraiment le coup de s'y pencher dessus. Elle est super avant-gardiste et audacieuse, démente mais pas sénile (@Pam) ;D
SupprimerSylvie
Ouille ! Jamais pu supporter Yoyo Ono ... ni ses disques, ni son aspect maquerelle de Lennon, puis gestionnaire de ses fonds de pension une fois qu'il a eu pris sa dose de plomb ... Mais contrairement à la plupart des fans de Beatles, je la disculpe totalement d'avoir fait splitter le groupe ...
RépondreSupprimerLes Beatles, c'était une histoire d'adolescents et Lennon en a eu sa claque. Faut dire que supporter McCartney ça devait être coton. Donc, oui, d'accord avec toi, Yoko n'y est pas pour grand- chose. Et puis, c'était il y a 40 ans, faudrait vraiment être un fanatique intégriste pour s’inquiéter de ça. Quant au côté mère maquerelle, faut pas déconner, Lennon était complètement jobastre et si une nana a réussi à le canaliser ce n'est certainement pas contre sa volonté. On parle d'un mec qui en a quasiment buté un autre à coup de poings dans la tronche, pas d'un tendre couillon.
SupprimerConcernant les disques de la dame, je ne sais pas lesquels tu as écouté mais si ce n'est pas fait, tente toi Blueprint for a sunrise ou ce Take me to the land of hell, tu verras que c'est loin d'être naze.
Hugo
ai je dit sénile????? pam
RépondreSupprimerMais non Pam, c'était un clin d’œil, j'ai oublié d'y glisser un smiley -_* voilà qui est fait. Pour me faire pardonner je poste un Who's the Mystery girl.
SupprimerBises
faudrait que je réécoute ça en bonne condition Mais le peu entendu et que je connaissais... Me fait penser à la touche que je qualifierai "New Yorkaise" faute de mieux, que je retrouve dans le funk urbain et cassé chez James Chance/White.
RépondreSupprimerNY quand cela se veut un peu élitiste.
Ceci dit, le Lou Reed, lui, je n'ai jamais pu, même avec le regard de Lester Bangs. Me manquait le dealer, probablement.
(BAD DANCER titre pour les pressé!!)
Me suis trompé, j’accrochai en fait à "There's No..." & j'aime beaucoup "7th Floor"
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