vendredi 16 juillet 2021

TeCHNicaL ecSTaSy





L'Italie m'a régalé. Leur victoire m'a redonné le goût des célébrations. Et comme je fonctionne par association d'idées, je me suis mis à cogiter, me demander pourquoi je supporte l'Italie plutôt que l'Angleterre, alors que ma culture est largement anglo-saxonne. Ok, c'est territorial, l'Italie, les racines, l'enfance, le sud, mais quand même, j'ai  braillé Oh yeah I tell you somethin' I think you'll understand plus souvent que Lasciatemi cantare con la chitarra in mano...Quoique. Bah, si, quand même.

De fil en anguille, je me suis aussi demandé à quel point je n'avais pas tout faux depuis le début. Je veux dire Adriano Celentano, hein ? Depuis 1959 qu'il est là. Et les boots en cuir, c'est pas les pékino-chinois qui les ont pondu. Le plat préféré des Ramones ? Vous l'avez ? On est bien d'accord qu'on les a pas vu souvent se goinfrer de cassoulet. Pas plus que de fish'n'chips. On peut en aligner des similaires jusqu'à ce que fonde le dernier glacier. J'ai dit glacier ? Elles sont quoi les meilleures glaces de l'univers ? Ha! Vanille/Fraise, Pistache/Chocolat, certes, mais italiennes avant tout. Suffit que je dise ça pour que me vienne de douces hallucinations d'actrices à la croque-sel. Sans chichi, ni artifice. Du temps où le grand écran aimait les femmes. Ornella, Claudia, Silvia, Sophia, Gina, Silvana, Valeria.. Si Lou Bega cherche des rimes riches, il a de quoi faire.






La célébration, disais-je. Figurez-vous que j'accompagnais la conquête italienne de l'Europe au son d'un fantastique double cd de Yoko Ono entièrement remixé par des DJ's Techno, tendance extrémiste. Triple gifle avec effet rétroactif. Onomix. Je ne vais pas vous bassiner avec, vous pouvez pas piger à quel stade d'addiction j'en suis. Aussi sec, j'ai dégainé l'artillerie lourde, en commençant par le coffret The History of the House Sound of Chicago, une bestiole en 15 volumes qui part d'un Disco légèrement dévarié pour aboutir au mariage d'Edgar Varèse et Giorgio Moroder. Moroder comment ? Giorgio ? Giovanni Giorgio Moroder pour être exact. Ben merde alors, un rital. Tout se tient. Le subconscient fait des miracles. Cette foutue vague Techno qu'on croyait venue de l'underground américain, Chicago, Detroit, New York avec résonnance via le Go-Go Funk de Washington et son Drop the bomb (Trouble Funk) qui fournira bon nombre de cartouches aux samplers. Cette Techno que les anglais vont rendre comestible pour les masses en la parant d'attributs Pop, comme ils le font pour domestiquer chaque vague barbare abordant leurs rivages. La même Techno à laquelle, nous, hexagonaux que nous sommes, avons administré une sérieuse dose d'anesthésiant, dont on se vante au nom d'une French Touch qui ne fit que populariser nos pires tendances. De Sexy boy à L'été indien, il y a moins de distance qu'entre Prodigy et Public Enemy. On est comme ça, on ne passe pas les 8eme de finale, j'invente rien.


La Techno, première musique mondialiste sans appellation d'origine contrôlée, sorte de web d'avant gafa, trouverait donc sa source dans les alpes transalpines chères à nos cœurs de footballeurs sur canapé. Vous avez souvenir de l'ItaloDisco ? Ce genre qui déborda si peu loin de Vintimille qu'il fallut quelques croisés béatifiés pour l'expatrier en Germanie, afin de convertir le vaste monde à son minimalisme synthétique. Donna Summer, I feel love, pour une première éjaculation chimique, avant que le Cardinal Moroder ne contamine à profusion, sans qu'aucune distanciation sociale ne puisse lui barrer la route. Dès lors, le genre ne fera que renaître encore et toujours, cheap et entêtant, ritournelle Bontempi à 3 notes sur tempo samba martelé à coups de massue. Blackbox Ride on time, Double You Please don't go ou Boys boys boys de Sabrina indiqueront ponctuellement le chemin de Rome, mais c'est bien du monde entier que pleuvront les hits. Belgique Make my day (Pump up the jam) de Technotronic, Suède Crucified de Army Of Lovers, Deee Lite et leur Groove is in the heart new-yorkais, Angleterre, of course, mise sur orbite par le Pump up the volume de MAARS, Espagne Chimo Bayo Asi me gusta a mi (Extasy extano) mémorable dans le Jamon Jamon de Bigas Luna, Allemagne avec le surpuissant The power de Snap! Des centaines d'autres, plus éphémères, viendront nourrir les radios, les nuits de M6 et les magasins de sape. Sous estampilles Dance, Tecktonik, House, Jungle, Ambient, Makina, Trip Hop, Drum'n Bass, la Techno s'affiche, se proclame. Seuls les snobs useront de nuances, distinguant avec dédain les teintes jazzy ambient de Ian O'Brien des riffs cradingues de Prodigy, feront la fine bouche devant la Dance tellement Pop d'Army Of Lovers, dont l'album Massive Luxury Overdose n'a pourtant pas pris une ride. Perso, comme souvent, je me suis roulé dans la fange comme dans la soie. Merde alors, il se passait un truc rigolo et c'était diffusé en boucle à la télé. Il suffisait d'allumer le poste à n'importe quelle heure de la nuit pour achever la fête devant une ribambelle de clips tous plus outranciers et dingos les uns que les autres. Spin spin sugar de Sneaker Pimps, Elektrobank des Chemical Brothers -réalisé par Spike Jonze avec Sofia Coppola en vedette- Breathe, PoisonFirestarter, No good, Smack my bitch up, tous ceux de Prodigy faisaient des ravages, celui du Bentley's gonna sort you out de Bentley Rhythm Ace, What is love de Haddaway, les impayables Army Of Lovers ou I'm too sexy de Right Said Fred, je sais plus quoi encore, mais j'en ai fait des redescentes devant M6.




Derrière tout ce tapage, un mouvement prend forme. La New Wave anglaise se radicalise et se scinde, les poppeux d'un côté, qui continuent de l'être, et ceux qui, en regardant par dessus l'épaule de Big Audio Dynamite, découvrent Eric B & Rakim, Public Enemy, Beastie Boys, et à travers eux les techniques de production des Dust Brothers, du Bomb Squad, de Mario Caldato Jr. Prince, aussi, Controversy et 1999 marquent fortement les esprits, Something in the water (does not compute) faisant office de proue. Tout un univers auquel s'ajoute l'émancipation des DJ's qui, sous l'influence de Tom Moulton, imposent leurs griffes sur les disques qu'ils diffusent, modifiant à l'infini la structure des morceaux. Bentley Rhythm Ace, Prodigy, Ian O'Brien, Tricky, Propellerheads, Goldie, Chemical Brothers, tous anglais, réussissent la transition sur 33 tours, tandis qu'américains et canadiens préfèrent inonder les dancefloors de maxis semi anonymes sous patronymes codifiés pour initiés. Le DJ sert de tête de gondoles, le logo du label fait office de garantie. Les remix, club, dub, électro, radio edit, extended maestro master mix, font le bonheur des traqueurs de mixtapes, sur K7 puis CDr, les promotional only circulent de mains en mains. Les albums sont rares, souvent expérimentaux (Plastikman Sheet One), et il faut en passer par les compilations de mixes pour dénicher les tueries de chez Tribal, en commençant par la série Don't Techno For An Answer. Paradoxalement, mais peut être pas tant que ça, c'est aux States que le genre perdure. En restant dans une forme d'underground (tout est relatif dans un pays où la moindre niche musicale à ses propres charts), la musique électronique y a conservée sa spécificité marginale, loin de la récupération tout azimut qu'elle a connu en Europe en étant mise à toutes les sauces pour essorer un public de fanatiques. Les gosses, bien sur, mais dans leur cas c'est resté funky. Dance Machine 6 faisait moins de dégâts que le gaz hilarant, et j'ai adoré les voir se trimballer à la mode Tecktonik, ce mélange de Two-Tone et de fluo sortait le métro de sa grisaille. Là où ça a été moche, c'est quand Bjork, après un Violently happy bon à s'en arracher les poils du nez à la tenaille, a commencé à nous prendre pour des vaches à lait à coup de tirages limités, d'édition deluxe et autres vulgarités. Avec son petit doigt en l'air, l'islandaise a fait passer le genre de M6 à Arte et tout est devenu tellement guindé que ça en a été fini de la partie de rigolade. Lars Van Trier lui a collé une paire de double foyer, Vanity Fair a rappliqué, et on s'est fait mettre à la lourde.


Entre les playlists pour carré VIP d'un côté et les zadistes qui se récurent le cerveau dans les hangars de Bretagne de l'autre, j'ai eu vite fait de ne pas choisir. N'empêche que depuis, j'attends toujours qu'un autre mouvement vienne secouer le cocotier. Il parait que la Britpop c'était épatant, je ne devais pas être là.

Aujourd'hui les gays rêvent d'une vie dont les hétéros ne veulent plus, avec ça on n'est pas près de revoir l'exubérance des Techno-Parade traverser nos villes. Les temps changent, la marginalité ne se revendique plus. On a grandi en apprenant à être tolérant envers le copain qui aime les licornes roses, on nous demande maintenant de l'être envers ceux qui voudraient le passer à la Kalach. C'est quand même un drôle de concept le 21eme siècle. 


Hugo Spanky


14 commentaires:

  1. Des licornes y en a plein en Écosse, souvent faut chercher, elles sont bien cachées. Ça les a pas aidé à briller à l'Euro mais au moins ils ont pas perdu contre les anglais. Moi le foot me fait plus rire depuis bien longtemps, et là, à part les affaires Aymeric Laporte et Benzema, quelle tristesse ...
    Et sinon, un PS qui n'a rien à voir, comme disait l'autre, quoique ... Gimme Country, c'est une web-radio live pour la plupart de ses émissions, et la liste des DJs, qu'ils soient permanents ou invités, est emballante. Les mecs (et nanas) sont cool et ça se livre un peu, des deux côtés du micro via le chat, c'est bien marrant. La semaine dernière Ripley Johnson a eu son show special, je l'aime bien moi Ripley, il vient de sortir un disque country (bah ouais...) avec son faux groupe Rose City Band), et il est terrible. Mais y a pas que de la country dans Gimme Country, les mecs (et nanas) passent ce qu'ils aiment et ça tombe bien, là à l'instant où j'écris j'écoute ''Black Lipstick'' de Chicago Batman et non, je connaissais pas et non c'est pas de la Techno, mais c'est pas de la Country non plus. Mais c'est vendredi, il est bientôt minuit et à partir de 23h tous les vendredis c'est Chuckie le DJ, yeah !!!! Il enchaîne et là, je te jure, il parle de la fois où, tout excité, il a vu les Replacements au CBGB's, et en rappel ce soir-là ils ont joué Help Me Rhonda, du coup forcément Chuck il nous envoie l'original aussi sec, non sans avoir déblatéré sur un de ses sujets préférés, le surf.
    Gimme Country, suffit de s'inscrire. Des fois ça me met de bonne humeur. Si ça vous dit d'essayer.

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    1. Le foot et moi, c'est l'amour vache depuis pas mal d'années. J'ai pris distance, mais la séparation définitive n'est jamais effective. Y a toujours un rien qui me raccroche. Quand c'est pas Marseille, c'est l'Italie, ces deux là sont dans mon adn, de la même façon qu'Elvis et les Who. C'est pas comme si j'avais choisi, c'est la vie qui l'a voulu. Et pour le coup, j'ai pas été déçu par l'Italie. Leur Euro était extra. Les mecs débarquent en Armani, se fendent la poire quand les adversaires paniquent, ils prennent un but mais continuent à jouer comme si ils en avaient 4 d'avance. Ils sont irrationnels ces mecs. Je suis fan.

      J'écris tout ça en écoutant Gimme Country, on est samedi matin par ici, chez eux je sais pas, mais ça doit pas être l'heure où il s'excitent beaucoup ))) J'y retournerai plus tard.
      Par contre Chicano Batman, c'est vraiment bien, même au delà de black lipstick. Un groupe avec de la personnalité, ça faisait longtemps que j'en avais pas croisé. Merci du tuyau, je vais écouter les albums.

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    2. Le foot ... bah par chez moi ça a toujours été plutôt rugby, moi pour tout envoyer chier je me suis mis à l'eau (bien avant que le surf ne devienne à la mode !)

      Yesss j'ai farfouillé aussi Chicano Batman, on tient quelque chose là, je sais pas s'ils existent toujours d'ailleurs.
      Ils ont fait un ''What's In My Bag'' plutôt intéressant, j'aime bien les mecs qui citent CAN comme influence, surtout quand ils sont mexicains ...

      Pour Gimme Country si t'as l'occase essaye le vendredi à 23h, c'est Chuckie time (Pas Chuck D hein, Chuck P !)

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    3. Chuis con, Dark Star date de 2021, sont toujours là !..

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  2. C'est clair que la Techno et ses larges déclinaisons aura fortement divisée dans les 90's mais, pour un mouvement qui ne devait être qu'éphémère selon certains pisse-froids, son leg est toujours aussi pertinent tant d'années plus tard.
    Les trois premiers albums de The Chemical Brothers ont conservé leur pouvoir trippant, le 1er Massive Attack ravi encore les esgourdes tout comme "Debut" et "Post" de Bjork avant qu'elle ne se prenne trop au sérieux et vire dans le grand n'importe quoi dont elle n'est toujours pas revenu par ailleurs, "The fat of the land" de Prodigy uppercute autant les mâchoires qu'à ses débuts, "Vanishing point" et "Exterminator" de Primal Scream ont gardé intacts leur atours ainsi que les premiers Underworld ; d'autres sur la teneur d'un album ont certes perdu leur attraction, c'est le cas d'Unkle, Fatboy Slim, Death In Vegas dont on retiendra surtout une bonne poignée de titres ravageurs.
    Bref, tout ça pour dire, qu'effectivement cette mouvance aura secoué de façon positive un milieu musical trop ronronnant.

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    1. Extra ta liste. J'ajoute Fun Lovin' Criminals, même si ils sont clairement plus Hip Hop que Techno, ils faisaient tellement partie de l'excitation du moment qu'ils méritent.
      T'as raison que le leg de la techno est toujours bien présent. Avec son tempo déshumanisé, bien que paradoxalement calé sur le rythme cardiaque, elle a tout retourné sur son passage et régénéré tous les styles. Même les Stones ont voulu en tâter )))
      Underworld, j'ai plus souvenir, mais Primal Scream ça dépotait sec, leur mixture fonctionnait vraiment à plein régime. The fat of the land de Prodigy est une tuerie, mais je lui préfère Music for jilted generation qui est surement l'album qui, pour moi, symbolise toute cette période côté anglais. I got the poison I got the remedy...))))
      J'ai pas cité les Pet Shop Boys, mais c'est une connerie tant ils ont eux aussi su utiliser à merveille l'apport techno. Leur album Very est excellent (Go west tadadidada) et leurs remix de Walking on thin ice de Yoko Ono sont tout bonnement magnifiques.
      C'est une bonne surprise de s'apercevoir que les disques liés au mouvement ont pour la plupart très bien vieilli.

      Bjork, ça avait été la grande désillusion. Violently happy m'avait scotché, l'album était prometteur et le Unplugged MTV qui l'avait accompagné était carrément superbe. Et puis Nellee Hooper a lâché l'affaire et sans producteur le costume a soudain était trop grand pour elle. D'autant plus qu'elle a commencé à croire toutes les conneries qui étaient écrites à son sujet et que d'un coup c'est devenu Chantal Goya ))) Le second disque n'était qu'à moitié bon et le troisième n'avait que 2 ou 3 titres valables. Ensuite, ça a été le néant.

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    2. Tiens, je viens de m'apercevoir que nous avons oublié de citer "Raw like sushi", le 1er album de Neneh Cherry qui tient encore remarquablement le coup.

      Quant aux Fun Lovin' Criminals, eux aussi étaient plutôt un groupe à singles, leurs albums ne tenant pas la distance à vrai dire.

      Harry Max

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    3. Neneh Cherry qui, pour la petite histoire, a démarré comme danseuse de Big Audio Dynamite. Elle participe notamment au clip de C'mon every beatbox https://youtu.be/Dh4b4c-RzE8
      Ses derniers albums (elle en a peu fait du fait de sa maladie) sont pas mal du tout dans un registre plus expérimental. Raw like a sushi et Homebrew sont juste indispensables.

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  3. Moi qui croyait être larguée question techno, en fait, ça va, je vois de quoi tu causes pour connaître quasiment l'intégral de la musique évoquée.
    Clairement, même si je n'ai pas la culture techno (parce qu'elle est avant tout sur les pistes de danse à basse de maxi, alors que je suis du genre canapé et album), c'est clairement le dernier mouvement musical le plus important de la pop/rock music. Ce qui est étrange d'ailleurs, c'est que les rockers la snobent alors que la plupart des vrais punks y ont plongé parce qu'ils y ont retrouvé l'esprit originel du punk.

    L'autre point qui est intéressant, c'est que c'est une musique toujours très underground. Les noms que tu cites sont certainement la partie submergée de l'iceberg. Disons celle qui parle aux rockers. La preuve, Underworld, Pet Shop Boys, Primal Scream, Chemichal Brothers, Massive Attack, ce ne sont pas des pures produits techno, leurs racines ne sont pas dans la techno à la base. Moi j'aimais bien Orbital et Letfield, deux groupes également à album. Mais tout ça est devenu vieux. Ca prouve qu'on parle de techno pour faire jeune alors qu'on ne l'est plus vraiment... Je dis ça en plaisantant et en le pensant aussi.

    Aujourd'hui, tout comme le hip hop, son apport musical est complètement intégré par les jeunes groupes parce que c'est une génération sans œillères qui papillonne sur le net pour forger sa culture musicale en quelques clics.

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    1. Je sais pas si les rockers ont snobé la techno, les magazines qui se revendiquent de l'être surement, de la même façon qu'ils snobent tout ce qu'ils ne comprennent pas (Hip Hop en tête). Quant aux punks, ils snobaient Clash dès Sandinista! (et pour beaucoup dès London Calling), alors... Je crois que c'est plus une histoire de défonce qui les a rapproché de l'univers des raves. Un peu comme l'été, on les retrouve en bord de mer sans que j'en ai jamais vu aucun en maillot de bain )))

      Le public de la techno, finalement, on sait pas trop qui c'est. Y a eu les mômes pour qui la Dance a été un phénomène contemporain, y a eu les nightclubbers pour les raisons que tu cites, il y a eu la partie progressiste du milieu rock, celle qui n'était déjà pas réfractaire aux remix Dance de ZZ Top ou Bruce Springsteen et qui avait accompagné Mick Jones dans l'aventure Big Audio Dynamite. Et puis les new wave aussi, eux n'avaient qu'un pas à faire (que beaucoup n'ont pas fait, ceci dit), Depeche Mode et toute la clique avaient préparé le terrain.
      Tout ça est assez spécifique à l'Angleterre et très lié aux groupes que cites Harry Max dans son commentaire.

      En Amérique, c'est une autre histoire, beaucoup plus attachée à la culture des clubs et au mouvement gay. C'est dans l'instantané, avec peu d'albums qui en sont sortis, hormis ceux qui compilent les maxis utilisés lors des sessions de DJ. Musicalement, c'est nettement moins Pop que ce qui s'est fait en Europe et aligner les pseudos ne rimerait à rien tant ils sont nombreux autant qu'éphémère. Par contre, choper les compilations est une bonne idée, il y a là ce qui s'est fait de plus authentiquement créatif et sans concession. De plus extrême aussi avec des disques expérimentaux comme ceux de Plastikman ou certains Jeff Mills dans un tout autre registre.

      Après, jeune, vieux, je ne sais pas si la musique a grand chose à voir avec ces notions. C'est plus quelque chose dont on suit l'évolution au fil de sa vie. Et je ne suis pas certain que parler de Techno en 2021 fasse tellement jeune )))
      Tout comme je ne suis pas certain que papillonner et intégrer aillent très bien ensemble. J'ai souvent la sensation que les jeunes groupes empilent influences et gimmicks mal digérés, plus qu'ils ne proposent quelques chose de personnel et novateur comme la techno et le hip hop ont pu l'être en leur temps.

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  4. Le post bourré jusqu'à la gueule de références que je connais un peu et surtout d'autres non beaucoup. Le truc où je me jette sur AMG puis SOULSEEK... mais là j'ai pas le temps.
    Bon alors je peux quand même y mettre mon nez pour hommager l'ITALIE. Pour d'autres univers musicaux je les porte aussi bien haut, avec tous ces talents comment ils font pour ne pas être à la même popularité que les anglo-saxon. La langue? oui, bon, dommage, car quelle belle langue. Les rois, que dis-je les dieux de l'Opéra populaire. La chanson? Adriano Celentano, Lucio Battisti, Pino Daniele etc.. et même etc... encore Un truc plus engagé que tu veux? Fabrizio De André. Cinéma... j'arrête je vais finir par citer Morricone. Exprès je ne cite pas ton texte qui ajoute des époques.
    Déjà que je ne comprends pas pour le café et la marque NESPRESSO! Jusqu'à leur voler l'image. Vous connaissez les glaces à l'Italienne, le truc torsadé? He bien ça n'existe pas en Italie. Panzani? C'est Français...
    Chianti? Ha ha la bouteille qui cache la forêt. La cuisine.. Pffff Je m’emporte et m’éloigne du sujet ici.
    Je pars déjà avec « Chicano Batman » … je vais enfin écouter « Invisible People ». « Primal SCream » que je n’ai jamais su creuser.
    Je regarde “The History of the House Sound of Chicago” et me dis, 15 volumes? Tu ne les écouteras jamais … Ça doit mériter d’être accompagné par de la lecture histoire de ne pas s’y noyer.
    Bon faut que j’y aille.
    À suivre

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    1. Panzani c'est français ? Les glaces à l'italienne aussi ? Je vais te dire, même la pizza est française ! Les italiens ont tout piqué aux niçois, c'est bien connu. Race de fourbes )))

      Si 15 volumes de House ça te fait trop, prends les 3 de la série Don't Techno for an answer.
      Niveau lecture pour accompagner Modulations de Simon Reynolds aux éditions Allia (comme d'habitude) et pour les prémices du mouvement de chaque côté de l'Atlantique Turn the beat around de Peter Shapiro et Rip it up and start again du même Simon Reynolds, toujours chez Allia.

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    2. ha ha, non, les vrais bonnes glaces sont Italiennes, le truc que je décris c'est une arnaque comme Panzani. J'ai fait goûter en aveugle les Panzani, et ses "fourbes" déjà à la couleur avaient à redire. Panzani n'est pas connu en Italie (ceci dit la famille a quand même des origines)
      Voilà pour les pâtes et glaces.
      Le "Rip it up" attendait sur une étagère. Donc le voilà sorti pour valise.
      "Don't Techno".... Direction Soulseek
      La Pizza niçoise? OK Mais Nice me semble plutôt ... Italienne?

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    3. Nice italienne, Marseille phocéenne, Sète et Cetara, c'est la méditerranée qui nous lie, plus que les territoires. Et la cuisine aussi, elle nous lie sacrément bien, la cuisine. D'ailleurs j'ai faim ))))

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