mardi 7 janvier 2020

RiNG Ma BeLLe



En matière de Rock, le format prime sur l'évolution. 
Ce n'est pas moi qui le dit, c'est Pierre Boulez. Il ajoute que cette absence d'évolution encastre le genre dans un bout de siècle auquel se réfère l'auditeur avec la nostalgie de ses ébats de jeunesse. Il a raison. Le Rock n'accompagne plus nos vies, il les fige. C'est désolant, mais c'est ainsi. La pertinence n'est plus de mise. Je n'en attends plus que dalle. Les vieux, les reformés, je m'en branle. J'ai même plus le respect des morts, tellement on nous bassine avec. Dans son interview, Pierre Boulez dézingue tout autant musique concrète et contemporaine, leur fait le même reproche qu'à notre cher binaire, les protagonistes périssent par manque de culture. Oh, la leur ils la maitrisent sur le bout des doigts, mais celle du voisin, ils n'en connaissent rien. Et vas-y que je fréquence en rond, sans savoir vers où diriger mes découvertes. Quand on pense à ce qu'on a fait du feedback, une paire d'intros, une poignée de soli plus fréquemment prétextes à des postures scéniques zguègue en avant, guiboles en isocèle, que véhicules de créativité. La musique n'appartient plus aux alchimistes, peut être même qu'elle n'appartient plus aux musiciens. Si une ou deux fois l'an un album vient apporter un peu d'insolente énergie, d'insouciance envers les conventions, tant mieux, j'en croque, et si c'est pas le cas, m'en fous. Par crainte de devoir lire dans le silence, perdu dans l'espace comme à bord de Jupiter II, je me suis trouvé une quatrième dimension. Je me suis risqué dans le bizarre sans peur des peaux de bananes, je fricote avec les estampilles Living Presence, Stéréo Hi-Fi, de bons baromètres de l'étrange. Et croyez pas qu'il faille systématiquement remonter à des partitions datées de trois siècles en arrière, dans les années d'entre deux guerres, et après, toute une ribambelle de réfugiés juifs, et pas seulement, s'appliquait à enregistrer à New York, et ailleurs, des trucs et des bidules à rendre un tantinet ordinaire les effets du LSD. Il y a là tout un univers nourrit d'influences venues de Prusse et du Pirée, de Lituanie, de Berlin, des Appalaches, de Marseille, Paris, Vienne ou Milan, Londres et Saint-Pétersbourg, le tout traversé par une énergie que seul le plus ravageur désir de vivre peut animer de la sorte.




C'est ainsi que j'errais aux puces dominicales, dans l'obscurité des premières heures d'un gris matin d'hiver, guettant un quelconque signe, un salut, espérant un improbable lot d'Edgar Varese, Erik Satie, Leonard Bernstein, un Petrouchka de Stravinsky, un Bœuf sur le toit, que sais-je, de quoi me mettre du baume au cœur. Et c'est là que faute de Darius Milhaud, la couverture cornée, noire, rouge et dorée, d'un livre négligemment abandonné sur une pile de moisissures, interpella mon esprit vaseux. Le Ring à Bayreuth La Tétralogie du Centenaire, malheur, rien que ça. 400 pages entièrement consacrées à la version honnie et vilipendée, mise en musique par Pierre Boulez, on y arrive, et en scène par Patrice Chéreau, de 1976 à 1980, du plus ambitieux chef d’œuvre de Richard Wagner. Partez pas, ça swingue mieux qu'à Meudon.




Le Ring, L'anneau du Nibelung en VF, Der ring des Nibelungen en VO, c'est quatre opéras, L'or du Rhin, La Walkyrie, Siegfried et Le Crépuscule des Dieux, qui forment un ensemble de 15 heures de musique ! 4 coffrets de 3 à 5 vinyls chacun ont immortalisé la chose. Moi qui croyais que La chevauchée des Walkyries durait le temps d'une scène d'Apocalypse Now, ça m'en a bouché un coin. Et si ce n'était que ça. Figurez-vous que Wagner débordait d'imagination, la partition ne suffirait pas, il lui fallait créer un spectacle total, additionner musique, théâtre et opéra. Les chanteurs seront comédiens et l'orchestre devra accompagner leur jeu, servir de guide à l'histoire, l'enflammer tantôt, s'en éloigner sur la pointe des pieds à d'autres instants. Et que tout cela soit exécuté dans une salle plongée dans l'obscurité à la seule exception de la scène. Un standard de nos jours, une nouveauté inconcevable à l'époque. Je vous épargne la création du théâtre de Bayreuth, le charme, honteusement vénal, fait à Louis II de Bavière pour obtenir rentes et financement, ainsi que les intrigues politiques et amoureuses qui vont avec. Les plus courageux insomniaques d'entre vous peuvent s'envoyer les presque 5 heures du Ludwig de Luchino Visconti pour en savoir plus. Le film vient d'être diffusé sur Arte, il s'y trouve encore en replay.





Aussi captivante que soit la vie de Richard Wagner, le livre dont il est question ici n'aborde pas le sujet, il se consacre à l'accueil réservé par les wagnerophiles les plus endurcis, ceux pour qui l’immobilisme des traditions est la seule loi, à deux modernistes français en charge d'honorer en terre allemande le centenaire d'une œuvre majeure du plus aveuglément idolâtré des compositeurs teutons. Rien que de l'écrire, ça file du frisson. Fidèle aux annotations de Wagner lui-même, Patrice Chéreau va donner sens au terme de spectacle total. Pas question de rester plantés face au public en déversant les vers en ténor et soprano, le metteur en scène exige que les interprètes se touchent, se regardent, ignorent les spectateurs -qui ne manquent pas de prendre ça pour une insulte à leur présence- qu'ils bougent, dialoguent entre eux, vivent. Pour Le Crépuscule des Dieux, il les habille en contemporains de l'ère industrielle naissante de l'aube du 20eme siècle, soulignant ainsi le parallèle entre les dieux antiques et le patronat qui maintient le peuple en esclavage dans les mines. Soudain, c'est Émile Wagner, ou Richard  Zola, faites votre choix. Le bolchévique de l'insurrection de Dresde ne se serait donc jamais renié ? Scandale dans les rangs. Huées dans les loges. Qu'on les empale ! Haro sur les Ardennes ! Des français viennent de dépoussiérer le discours, rendre audible à nouveau tout ce que ce triste monde s'efforçait ne pas entendre depuis un siècle. Il faudrait ici évoquer le livret, cette adaptation visionnaire et cruelle des mythologies ancestrales que Richard Wagner transposa en déchéance des divinités concupiscentes, fourbes et incestueuses, mortes de s'être mêlées de trop près à une humanité dont les plus élitistes représentants s'imaginent de sang divin. 


Sacrilège, la musique se fait alliée du texte, elle qui ne se dégustait jusqu'alors que dévastatrice, va dorénavant jusqu'à s'effacer avec élégance devant les sentiments qu'elle souligne. La version de référence, celle dirigée par Georg Solti, d'où est puisé l'extrait utilisé dans Apocalypse Now, est compacte, grandiloquente, magnifique de puissance, l'approche de Pierre Boulez est totalement différente. 
Dès l'ouverture de La Walkyrie, les violons sonnent comme des lames que l'on aiguise, virevoltent en crescendo autour de la trame centrale. Ailleurs, durant La Chevauchée, l'orchestration se fait plus perçante que massive, elle élève la voix de Brünnhilde jusqu'à l'hystérie. De surcroit, la captation est live, on y entend les bruits de la scène, les pas des comédiens, le mouvement des décors, la vie. Un bonheur.

Le livre donne la parole aux participants, techniciens ou artistes, là encore, stupéfaction, la langue de bois est aux abonnés absents. Tel chanteur n'aime pas les décors, la mise en scène, tel autre n'aime rien de l'interprétation, des musiciens quittent la fosse courroucés, ils ne reviendront jamais. Ceux qui restent se serrent les coudes, quelles que soient leurs divergences, par goût de l'aventure, par besoin de secouer un monde fossilisé, peu importe la manière, ils vont au bout de leur engagement, mais refusent de taire les nuances. Mazette que ça fait du bien de lire autre chose que les redondances flatteuses des biographies autorisées. Mieux encore, le livre compile des articles de fond parus dans la presse d'alors, quel régal de lire des journalistes qui savent écrire, maitrisent leur sujet, expriment un avis objectif et impartial. Je n'avais pas rêvé, ça a bien existé. 
Avec tout ça, je me suis décapsulé le cerveau, j'ai ouvert en grand les vannes de l’hétéroclite, me suis lancé sans filet sur les platebandes des boulevards endimanchés. J'opérette à tour de bras. Je mets des noms sur des ambiances, comme ces goûts qui reviennent au palais sans qu'on ne sache plus à quoi on les doit. Le poco allegretto de la 3eme symphonie de Brahms me donne envie de revisionner les Brian De Palma, Le Nouveau Monde de Dvorak me fait prendre conscience que j'aime Dvorak, en fait, et pas tant Gainsbourg. Bartok m'estoque, je rafle tout ce qui se présente, je m'émerveille devant le Mahagonny de Kurt Weill. J'Antal Dorati, je Zubin Mehta à tout va, j'Arturo Toscanini. Au placard, les guitares ! 

Hugo Spanky

12 commentaires:

  1. Voilà des propos qui me passent largement au-dessus de la citrouille !
    Je vais plutôt me mettre un petit Get Yer Ya-Ya's Out avant la fin du monde !!!

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    1. On ne pourra donc pas dire que tu kiff michard wagner )))

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    2. Voila ce qui arrive quand on fait une surconsommation de Frank Zappa! Excellente prescription de l'ami Keith Get Yer Ya's out un des meilleurs live de l'histoire produit par Glyn Johns (le taxidermiste...)
      Pour faire retomber une telle fièvre, une cure de Chuck Berry peut s'avérer efficace
      Le texte est à la hauteur de Wagner ceci dit.
      Bonne année
      Duke

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    3. Glyn Johns...et Jimmy Miller, surtout.
      Chuck Berry ? Rien que de lire les titres sur la pochette, j'entends les morceaux dans ma tête de l'intro à la coda.
      Faut savoir dire stop ))))
      Meilleurs vœux à toi et aux tiens.

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  2. Ah le manque de culture je plaide coupable, il a raison Boulier. Boulez pardon, Boulier c'est dans Gaston. Par contre, et j'dis pas ça parce que c'est la période des résolutions et d'ailleurs Bonne Année à tous, mais Varese comme Boulez comme Satie tous les ans depuis vingt ans je me dis : je m'y mets l'an prochain ! (Le yoga c'est pareil, je m'y mets l'an prochain)
    Wagner ça fait encore plus longtemps que je me dis ça, entre la représentation qu'on se fait d'une Walkyrie (hmmm, achhh, ja !!), une vanne rabâchée mais toujours aussi drôle de Woody Allen, le bordel qu'ils foutent ses opéras, ses prises de position aussi elles foutaient le bordel, sans déconner un vrai rocker ce Ricky.
    Non mais là c'est sûr je m'y mets l'an prochain.
    Cette année je peux pas y a le Chuck Prophet nouveau qui devrait pas tarder ...

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    1. Le Chuck Prophet, mais combien d'autres ? Surement pas de quoi encombrer la platine, ça laisse de la place. Et puis faut pas croire, on n'est pas les plus sectaires en matière de Rock, tu verras que La Symphonie du Nouveau Monde de Dvorak dirigée par Leonard Bernstein, qui a la particularité d'amener une chaleur un peu Jazz, c'est pas si éloignée de ce qu'on a déjà taquiné. Faut l'aborder comme une B.O. Son Zarathoustra de Strauss, idem. Zubin Mehta aussi à une approche cinématographique de l'interprétation qui nous est familière.
      Après c'est comme le fil de la bobine, tu tires dessus et ça vient tout seul.
      Varèse, fais toi Amériques dans la version de Pierre Boulez, c'est surprenant tout ce qu'on retrouve dedans qu'on a aimé ailleurs. Dans le genre précurseur, il se pose là. Et quand t'as écouté Varèse, t'es déjà plus si loin de Stravinsky, Petrouchka, Le Sacre du printemps, Orpheus, c'est très moderne, l'école slave. Perso, c'est ce que j'aime, le Classique d'à partir de la fin du 19eme jusqu'au milieu du 20eme siècle. Tout ce qui est Mozart, Vivaldi, Haendel, 18eme siècle quoi, les menuets, musique de cour et compagnie, j'ai du mal. C'est balèze, mais ça ne me touche pas. C'est Beethoven qui pose les bases de ce qui me parle, même si pour le moment, je l'ai pas encore vraiment cerné, c'est con mais je le trouve trop répétitif pour ce que j'arrive à en percevoir, doit y avoir des niveaux d'écoute que j'ai pas. Lui, c'est le caverneux de l'affaire ))) Erik Satie, là oui, c'est juste tellement beau qu'il n'y a pas besoin d'effort.
      Et puis, t'arrives à Wagner...et là, c'est l'épreuve du feu )))

      Le cap, en fait, c'est les voix. Le passage à l'Opéra. Tant de clichés et d’à-priori encombraient ma perception que ça brouillait l'écoute. Je m'y suis collé avec ce foutu Ring, c'est pas non plus le plus facile. J'ai fait trois pas de recul direct ))) Puis un détour par une compilation de Maria Callas, un Pavarotti que je sortais jusque là une fois l'an, le répertoire italien, et ça m'a mis dans l'axe avant de retourner tâter de l'énervé teuton. Finalement, La Walkyrie sans les voix, maintenant ça me fait un vide. Mais c'est aussi vrai que procéder par étapes, c'est pas si con. Le crépuscule des dieux, je me l'apprivoise d'abord en mode reader digest instrumental. Le Classique offre plusieurs approches, la plupart des disques proposent les extraits les plus significatifs des symphonies, ça permet de se familiariser avant de plonger dans le grand bain.
      Bon, c'est comme tout, c'est au feeling. Ce qui se passe, c'est que ça m'a rendu à nouveau attentif et ça faisait un bail que ça ne m'était pas arrivé de l'être autant. Je suis embarqué dans l'écoute et ça me met dans une atmosphère dans laquelle je me sens à ma place. C'est comme si j'avais agrandi la maison d'une pièce supplémentaire. Avec une belle hauteur de plafond, la pièce.

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  3. Plein et trop de chose a dire de perso et de généralité.
    Je raconte souvent mes étapes qui m’amena à l'Opéra, et c'est la partie perso. Suivi d'Opéra achetés (un peu) puis empruntés en médiathèque (Beaucoup) la découverte puis l'abonnement à des revues et surtout l'AVANT SCENE OPERA que je dévorais encore dans les médiathèques. Encore mieux que le livret pour suivre.
    Je mets tout dans le même sac, tes, vos chroniques, les revues, les bouquins, les conversations, les sorties... N'étant pas de formation musicale je me rattrape en histoire autour, quoi de mieux que l'Opéra qui intègre dans sa conception justement une histoire, c'est un guide comme un autre pour suivre. Moi ça m'aide.
    La formation musicale? Pas indispensable mais utile, un vieil ami qui lui a cette formation, amoureux de toutes musiques sans sectarisme ne s'était pas mis à l'Opéra, mes délires autour de ça (exemple: Après Wagner & son Tristan, vite un Bobby Lapointe pour redescendre sur terre!!) s'y est mis et en a peine quelques écoutes il est vite entré dans ces univers (Mazeppa de Tchaikovsky, son 1er opéra même pas un classique)
    Ce que j'y trouve c'est ce que j'appelle la révélation, le moment magique où enfin les choses ont pris leur place dans nos mémoires d'écoutes.
    Bon revenons à ton papier: et ce n'est que la partie 1 de mon commentaire qui tire dans tous les sens, tu me connais. Le Ludwig de Visconti, je me suis regardé en VOD récemment ce film que j'avais dévoré au cinéma, le temps est passé par là, et effectivement sans Wagner et Romy le film entre dans la catégorie des intouchables un peu ennuyeux, nous avons perdu ce rythme j'imagine, puisqu'on a tellement aimé à l'époque (exemple 2001, l'Odyssée de l'espace...).
    Sur le RING je me suis dégonflé, j'avais la formule de se le faire toute la journée, mais je suis trop laborieux à l'écoute, avec ou sans image. Donc je commence à peine le 2eme volet, en disque et en spectacle (Boulez & Cherreau Mais aussi Mehta & La fura Del Baus) en encore je reste sur la première scène dans la maison. à petit pas.
    Promis je reviens commenter davantage ton papier et les sujets qu'ils soulèvent. Mais faut que je mette davantage d'ordres dans mes idées... là aussi je suis lent ;-)

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    1. Helmut Berger est fortiche dans Ludwig. Au début, je me suis demandé pourquoi Delon n'avait pas fait le rôle, vu que, bon, physiquement Helmut faisait un peu solution de rechange. Et puis, non. Il a plus d'incertitude dans le regard. Delon n'aurait pas pu se retenir d'être charmeur, là où Helmut est impeccable d'égarement. Trevor Howard en Wagner est stupéfiant de ressemblance et son couple avec Cosima donne un peu de rythme à un film qui n'en a guère. Pour les curieux de la vie de Wagner, vaut mieux un bon petit livre comme celui de Marcel Schneider.
      J'attends que tu reviennes pour causer musique, même si t'as raison que le Ring est un brin intimidant avec ses quinze heures de durée. Y a que deux façons de s'y coller, soi en y allant à doses homéopathiques sur une dizaine d'années en prenant bien le temps de digérer chaque étape, soi en oubliant tous ses autres disques pour ne plus écouter que lui d'un bout à l'autre, du matin au soir, jusqu'à ce que ça rentre bien dans le crane )))) En guise d'interlude, je me ventile les méninges avec Le bœuf sur le toit de Darius Milhaud, il finit de me rend zinzin ce morceau.

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    2. Le Ludwig, je me suis remis dessus (j'en avais visionné que 2h ha ha, un film qui se regarde sur plusieurs mois, c'est un film long)
      Quand j'étais en Allemagne ado il y a une ville qui passait une autre version de LouisII proche des Sisi Impératrice, je te dis pas comment la version de Visconti a été reçue, Louis Poète et fantasque OK mais Homo.. ha non, alors!!... En Bavière on dit que certes il a vidé les caisses de l'état à l'époque mais c'est largement compensé par le tourisme depuis. Les Allemands du 19eme siècle étaient des ingrats!!
      Darius!! Moi c'est sous la coupe de "La Création Du Monde" que je suis tombé. Je l'ai découvert ... car j'habitais à côté du passage Darius Milhaud. Ce fut suffisant pour chercher ;-)
      Bon, je me repasse un peu de Walki et je reviens..

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    3. Il était dans son monde à lui, le gars Ludwig, pas seulement pour Wagner, mais aussi pour ses châteaux et ses décisions abstraites. Il bâtissait comme avant lui les monarques avaient bâti, pour laisser une empreinte des capacités de l'humain à un temps donné. Aujourd'hui, on détruit, pour construire du périssable avec date de péremption rapprochée. Mine de rien, ça se retrouve partout jusque dans l'art.

      Dans les notes de pochette de l'album d'Erik Satie qui regroupe les ballets Parade et Relâche, il est mentionné que pour Parade le livret était de Cocteau et les décors de Picasso...et pour Relâche qui fit scandale, ce fut Darius Milhaud qui le défendit avec le plus d'enthousiasme. Quelle bande et quelle époque, tant qu'à devoir se fader des biopics en voila un qui mériterait d'être réalisé. Bon, quand on voit qu'il a fallu un australien produit par des américains pour faire un film sur le Moulin Rouge...faut pas rêver )))

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    4. Pourquoi Helmut Berger a fait le film et pas Delon? Y a beaucoup plus simple comme explication...

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    5. Certes ))) Mais bon, après Rocco et Le guépard, il fait quand même un peu substitut, Helmut (ce qu'il était sans doute dans le couple aussi). N'en disons pas plus, si Alain nous lit, on est mal )))))

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