samedi 31 décembre 2016

TwiGGY, UNe BRiNDiLLe auX QUATRe VeNTs



Parmi les raisons qui nous firent boire la tasse durant les années 60, alors que l'Angleterre éblouissait le monde de la Culture, il est indéniable que les conséquences de la seconde guerre mondiale fut la plus déterminante. La France parisienne des années 50 bénéficia durant toute cette décennie de n'avoir pas à reconstruire ses infrastructures de spectacles, nos artistes -chansonniers, comédiens, grands couturiers, écrivains-, ayant eu sous l'occupation, la sagesse de s’accommoder sans trop de gène de l'occupant. La fête fut longue et l'usure précoce, lorsque les années 60 pointèrent le bout de leur nez, nos vedettes du music-hall semblaient toutes avoir cent ans. Et la vague yéyé n'avait de nouvelle que l'estampille. Malgré tout leur talent, aucun d'eux ne proposait autre chose que de surfer sans imagination sur l'arrivée de la Culture américaine propagée depuis les bases militaires d'où émanaient Jazz, cigarettes blondes et polars fiévreux. Eddy Mitchell avait l'air d'un candidat au suicide, Johnny Hallyday d'une allumette dépourvue de souffre, Hugues Aufray tenait plus de Joan Baez que de Bob Dylan, François Hardy sentait l'eau de rose plus que la luxure. Si Arletty, Edith Piaf, Coco Chanel, Maurice Chevalier, et tant d'autres, avaient usé de leurs bonnes grâces pour préserver l'outil de travail, ils nous auront aussi privé de l'élément primordial qui fit le mordant du Rock'n'Roll : la faim. Ils étaient trop joufflus nos beaux bébés de Salut les copains, leurs crocs étaient des dents de lait, leurs romances étaient en sucre. Quoi foutre à Hambourg, quand on a St Germain-Des-Près ?



Il en allait tout autrement de l'autre côté de La Manche, au milieu des décombres du Blitz. De Londres, Liverpool, Birmingham, rien ne fut épargné par les incessants bombardements de la luftwaffe. Combien de trous faut-il pour remplir l'Albert Hall ? C'est sur ce désastre que les enfants des gravats, à l'esprit aussi fertile que leurs peaux étaient caleuses, vont imaginer des palais à la démesure de l'implacable néant qui les entoure. Des festins à dévorer avant que leurs dents cariées ne s’effritent dans le vent. Mieux, tout un monde dont ils seront l'aristocratie, un monde à l'esprit grand ouvert, dépourvu des belliqueuses chimères de la fatalité. Un monde conquit dans l'amour. Et lorsqu'à l'âge de l'adolescence, ils entendirent dans le lointain les appels conjugués et libérateurs d'Elvis Presley et Brigitte Bardot, ils surent, qu'après tant d'années de disette, le moment était venu de faire swinguer Londres.



 
Twiggy ne fut pas en première ligne, il y eu d'abord Jean Shrimpton et Pattie Boyd pour s'acoquiner avec le monde de la Pop londonienne, lui amenant le glamour et l'élégance qui en fera un mouvement si fort et complet que même l'Amérique viendra contempler son reflet dans le cuir des Beatles Boots d'Anello & Davide. C'est en 1966, alors que l'histoire atteint son apogée, que Twiggy et Penelope Tree vont apparaitre et incarner, de façon définitive, toute l'insolente modernité de ces années à la créativité débridée, aussi spontanée qu'elle fut éphémère.
Petite, maigrichonne et androgyne, les cheveux vermicelles, le teint terne, les paupières glutineuses, peu de seins, pas de hanches, Twiggy est d'une beauté jusque là jamais revendiquée, encore moins reconnue. Ce qui ne l'empêche pas d'irradier encore de son influence dans le peu qu'il nous reste de stature. Garçonne sans être masculine, féminine sans être maternelle, adolescente sans être lolita, elle s'amuse des définitions du conformisme. Photographiée par Bert Stern, David Bailey, Stan Meagher, Richard Avedon ou Melvin Sokolsky, les clichés de Twiggy font bien plus que capturer l'air du temps ou vendre des montres, ils contribuent à l'âge d'or de la photographie de mode et participent par leurs audaces à l’avènement d'un nouveau regard posé sur les femmes.


Quatre ans plus tard, il en est fini de l'illusoire, les Beatles ont jeté l'éponge, les grands couturiers s’exilent dans la jet set, la presse ne vit plus que des scandales, dont certains mêlent Penelope Tree et cocaïne. Avec effroi, l'insouciance découvre que la fête vire au drame avec aisance, lorsqu'elle est vécue sans discernement. Brian Jones, Jimi Hendrix, les opiacés brouillent les cartes, Mick Jagger, Marianne Faithfull, les couples se déchirent, Pete Townshend, Kit Lambert, l'unité devient concurrence. Et Twiggy de tirer sa révérence des couvertures d'un papier devenu trop glacé.




Elle a 21 ans, le goût de la flânerie, exquise dilettante, Twiggy va enregistrer quelques disques, faire la Pin-Up pour David Bowie, un duo avec Charles Aznavour, flirter avec Elwood Blues, animer un show télé aux Etats-Unis, chanter au Royal Albert Hall en 1975 lors de la représentation du Butterfly Ball de Roger Glover, partageant la scène avec Ian Gillan (qui remplace Ronnie James Dio), David Coverdale, Glenn Hughes, Jon Lord et Vincent Price. Elle va surtout tourner pour Ken Russell dans The Boy Friend, et transformer en coup de maitre, un coup d'essai auquel elle s’évertuera de ne pas donner suite. 




The Boy Friend présente simultanément trois dimensions parallèles qui s'interfèrent dans l'esprit rêveur du personnage de Polly Browne, interprété par Twiggy. Polly est petite main dans un théâtre en perdition des années 20, à ce moment où le cinéma incarne la magie qui dorénavant séduit le public, et ne donne plus comme ambition aux artistes que celle de rejoindre ce Hollywood naissant, mais déjà mythologique. Polly, elle, ne rêve que d'amour, celui qu'elle porte à Tony Brockhurst, un comédien de la troupe qui semble ne la voir que si peu. Ce sera le fil conducteur des 2h20 de spectacle à couper le souffle que le film de Ken Russell imprime avec génie dans notre esprit soudain émerveillé. A la vie des coulisses aux rivalités souvent mesquines, vont s'ajouter le maladroit spectacle offert devant une salle dépeuplée, mais aussi, et surtout, les fantasmes dans lesquels chacun des protagonistes, et Polly en particulier, se projettent. Ceux du metteur en scène dont l'imagination sublime chaque tableau comme s'il était créé avec la démesure de moyens des plus grands spectacles de Broadway, des comédiennes qui courtisent sans nuance pour un aller simple vers la cité des anges, se rêvant Gloria Swanson, Greta Garbo, Clara Bow, de Polly Browne, enfin, qui se retrouve propulsée sur scène par l'intrigue, et qui ne sait que vivre son personnage, incapable de jouer la comédie dans les bras de celui à qui elle récite son texte, comme s'il était la féérique déclaration d'amour qu'elle n'a jamais su lui exprimer jusque là.


Tout ceci, Ken Russell le filme avec une maestria sidérante, faite de sobriété mais pétillante d'ingéniosité. Les mouvements de caméras sont réduits au strict nécessaire, c'est sur la plateau que le spectacle est donné. En utilisant toutes les astuces du music-hall, les accessoires, les costumes, les coiffes, les décors, les danses, claquettes, charleston, valse, la musique, le réalisateur démontre la vacuité du cinéma face au sublime des créations du spectacle vivant. Les seules images grises du film sont celles d'un court métrage que diffuse, extasié, le meneur de revue, le contraste entre la tonicité de celle ci et le misérable rendu de la pellicule souligne l'aveuglement irrationnel que suscite le cinéma. The Boy Friend est un film qui revendique le music-hall dans ce qu'il a de plus époustouflant à un moment où il est devenu moribond. Avec ce second long métrage de l'année 1971, The Devils était sorti en juillet, The Boyfriend en décembre, le réalisateur s'octroie de façon magistrale le titre de génie incontestable, et Twiggy celui de révélation féminine (et meilleure actrice de comédies musicales) aux Golden Globes de 1972. Et tant pis, si en dehors de l'Angleterre personne n'en a rien su. 



 
Ce n'est pas l'édition dvd française qui va changer la donne avec sa triste jaquette en noir et blanc -pour un film dont les couleurs explosent en permanence à l'écran- et ne faisant figurer nulle part ne serait-ce que le nom de Twiggy. Non, vraiment, culturellement, on a eu une grosse fatigue dont on ne s'est jamais remis...
Bonne année à tous.






Hugo Spanky

Ce papier s'accompagne d'une triste pensée pour Carrie Fisher, sa maman Debbie Reynolds et George Michael.

19 commentaires:

  1. Je ne connaissais pas Penelope Tree ;) J'avais certainement vu quelques photos de-ci de là, mais je ne l'avais pas imprimée. C'est quand même marrant quand on pense que les mannequins sont souvent choisies pour leur particularité de traits ou visages hors norme, alors qu'en réalité la société te pousse dans l'inverse.... (c'était la pensée du jour, bonjour ;p)

    On ne sait plus où donner de la tête avec Ken Russell, tellement son cinéma est généreux. Entre les tableaux kaléidoscopiques en hommage aux chorégraphies d'Esther Williams, les décors en carton-pâte et leurs systèmes faits de bric et de broc, les coulisses etc... et le tout sans jamais déborder, c'est encore une fois du haut vol.
    Je l'avais remarqué dans un autre de ses films, mais aec The Boyfriend c'est encore plus flagrant; The Big Lebowski euh... c'est plus qu'un hommage... alors disons que les frères Cohen ont bon goût ;))

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    1. Ah oui Penelope Tree, elle a une tronche extraordinaire ))) Je suis très fan d'elle (comme de Pattie Boyd, mais ça tu le sais. Et bien que d'une beauté plus classique, qui peut résister à Jean Shrimpton ?) Je vais faire l'habillage de la marge de Ranx avec des photos d'elles. Le soucis c'est que quand je commence à en chercher, je passe des heures à en regarder des centaines ))))
      Tu as parfaitement raison pour le reflet uniformisé que la société nous propose, mais je crois que c'est un phénomène qui n'est aussi bêtement accepté par la populace que depuis une vingtaine d'années. Avant ça, l'originalité primait, degun ne se serait laissé imposer les diktats qui sont devenus la norme. Ça a été très pervers cette façon d'estampiller le plus grand nombre, au nom de la branchitude, des codes qui jusque là ne touchaient que la marge.
      C'est l'exact inverse de ce que Twiggy, Penelope, Pattie et toute la clique avaient amené, le droit d'être d'une beauté différente et de se distinguer grâce à elle en la revendiquant plutôt qu'en cherchant à se fondre dans la masse. Il y avait aussi des photographes dotés d'une certaine vision, pas les tristes de photoshop qui font que tous les magazines d'aujourd'hui se ressemblent.
      D'une certaine façon, et malgré que ce soit un bon film, The Big Lebowski illustre parfaitement cet état de fait. Il utilise des codes marginaux de la sous culture pour les faire avaler au grand public en se passant un coup de brosse à reluire au passage. Ils sont nombreux à faire ça depuis quelques temps, de la même façon que tout le monde va au tatoueur comme à la boulangerie. Et pendant ce temps là, rien de nouveau n'apparait à l'horizon.
      Tu imagines Twiggy avec des empreintes de chat au dessus du nombril ou un petit dauphin sur l'épaule ? Ou Pattie Boyd avec un piercing sur le nez ? Moi non plus. ))))

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    2. Ah, et t'as vu la série de photos de Twiggy réalisée par Melvin Sokolsky, tu crois pas qu'Alan Moore s'en est servi pour V pour vendetta ? C'est anonymous avant l'heure.

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    3. Ahahaha !! le dauphin délavé avec les grosses aiguilles ;))))

      Oh mais attends, l'uniformisation date de longtemps déjà, c'est juste que les moyens manquaient encore, parce que chaque époque a eu ses canons de beauté, mais il n'empêche qu'on retrouve de vieux écrits qui parle de la longueur du nez, de la forme de telle ou telle autre partie du corps avec des termes peu flatteurs, et dès que les femmes ont eu les moyens financiers et technique de changer tout ça, elles l'ont fait. A commencer par pas aml d'actrices des années 50....

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    4. C'est pas faux, mais tu chipotes. Cléopâtre a changé les canons de beauté en gardant son nez, Bette Davis est restée la même, Marilyn avait un cul énorme et continuait à se goinfrer, et que dire de Liz ? Rien à voir avec le drame des bouches de canard qu'on voit partout. Et je causais plutôt du peuple qui jusque là savait la nuance entre la folie ambiante de Hollywood et aller à la boulangerie en bas de la rue tous les matins sans ressembler à carnaval ))))

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    5. Et il faudra aussi un jour causer des rédacteurs en chef de magazine, c'est quoi leur soucis ? Reproduire à l'identique ce que fait le concurrent ? Ceux qui ont bâti Vogue, Bazaar (t'as vu comme ils allongeaient les mots alors qu'on les ampute maintenant, si ça c'est pas un signe...) Elle, Playboy, Lui avaient une vraie vision personnelle qu'ils imprimaient à leur magazine. On en est où de tout ça ?

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    6. Mais grave ! C'est la réflexion que je me faisais justement avec ces remake de LUI Magazine et Playboy, les mêmes sujets, les mêmes invités, et ce même ton subversif, c'est ringard... ahah !

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  2. marilyn un cul énorme? peut pas laisser passer ça!!! faut se calmer la!!!!Pam

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    1. Un adorable gros cul que je souhaite à bien des femmes, si tu préfères formulé comme ça )))

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    2. lol oui, je préfere..... ya du mieux !!!! mdr . Pam

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  3. The boy friend révèle de flamboyante manière toute l'imagination foisonnante de Ken Russell et le talent inné de comédienne de Twiggy qui est effectivement fabuleuse d'expressivité.
    J'ai vu récemment Mahler un autre film de Russell plus classique dans sa forme mais qui est tout de même parcouru d'instants surréalistes (la scène de conversion au catholicisme, c'est quelque chose !). On y découvre un acteur de génie de plus, Robert Powell. Ce type là m'a tellement bluffé que j'ai chopé fissa le film d'horreur Harlequin de Simon Wincer dans lequel il a tout l'air de faire des merveilles.
    On se rend compte en visionnant les films de Russell qu'en plus d'être un créateur d'images sortant de l'ordinaire, il savait aussi repéré et mettre en avant des acteurs hors norme qui apportaient à leurs rôles toute une richesse d'incarnation.

    Et c'est évident que de nos jours que ce soit au cinéma ou dans la presse, rien ne détonne et rien n'impressionne; c'est le calme plat, l'uniformisation à tous les étages !

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    1. Il était tellement balèze Ken Russell qu'il prenait souvent des gonzes qui ne sont mêmes pas des acteurs et qu'il en tirait de l'or en barre (Daltrey, Tina Turner, Noureyev, Twiggy...) Dans les bonus du dvd de Tommy, il donne une interview dans laquelle il explique à quel point Oliver Reed était un piètre acteur, incapable d'être autrement que monolithique, mais qu'il savait parfaitement se laisser diriger et exprimer avec un minimum extrême de moyens (école Victor Mature) l'émotion nécessaire. Ann Margret par contre, quelle folie dans l'interprétation, elle est démente dans Tommy, elle porte le film d'un bout à l'autre et comme il le souligne dans la même interview avec la difficulté d'un personnage qui évolue constamment au fil de l'intrigue. je traque Bye Bye Birdie, au passage, si t'as une piste.

      Robert Powell, tu as raison que ce mec est sensationnel (déjà dans Tommy, il est traumatisant alors qu'il n'est à l'écran qu'une poignée de minutes). Il a joué le Christ dans je ne sais plus quel film, ça doit pas être rien. Tu me diras ce que vaut Harlequin je ne me souviens pas l'avoir vu.

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  4. Ah, malheureux, ne me lance pas sur Ann Margret qui déjà dans le film A plein tube avec Elvis me rendait tout chose...
    Même John Wayne ne faisait pas le poids face à elle dans Les voleurs de trains, tétanisé qu'il était le pauvre bougre !

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    1. Te lancer sur Ann Margret ? Ça ne risque pas, je te piétinerai plutôt pour arriver à elle avant toi ! Je l'entend déjà me chanter You're the boss )))

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  5. Ok, ok... je vais regarder côté achat, puisque ma médiathèque connait assez peu le Ken.
    L'air de rien, car je ne l'ai pas vu venir, je lisais tranquillement une chouette chronique qui n'allait me renvoyer à rien d'autres que le plaisir de la lecture et PAF Un Film, Ken le retour...
    Une fois encore on fini la lecture avec ce goût de "allez jeter un oeil... vous ne serz pas déçu... sinon, c'est dommage pour vous"
    et moi qui tente de le trouver sur la toile (radin? pressé?) mais à part un Youtube généreux mais incomplet (que je n'ai pas regardé, juste jugé sur le temps proposé) Donc je pars à la chasse du Russell

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    1. Heureusement il y a Findus ))) Je te mets un drop dans la boite. Le dvd se trouve pas cher ceci dit, malgré sa jaquette toute moche il a le mérite de présenter le film dans son intégralité, ce qui est rarement le cas avec Ken Russell, surtout en France où l'on édite que les versions les moins onéreuses en droits. Les jours et les nuits de China Blue et Les Diables notamment sont un joyeux massacre et à part Tommy, je crois qu'aucun dvd n'a les bonus que l'on trouve outre manche.
      Mais faites l'effort, les films des années 70 de Ken Russell sont vraiment tous magnifiques. Et ceux qui galèrent pour les choper n'ont qu'à le faire savoir.

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    2. Bien reçu... ça pourrait bien faire ma soirée. Gracias

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  6. Superbe collection de photos et quelle histoire de cette Fifi Brindacier so british !
    En furetant sur internet, j'ai trouvé quelques photos récentes de Twiggy ((( http://www.dailymail.co.uk/home/you/article-3438598/Twiggy-looks-50-years-top.html ))).
    Elle n'a pas perdu son charme

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    1. Cool ce lien, encore de chouettes photos de la brindille. Elle a su gérer sa carrière aussi bien que sa vie privée, sans tomber dans les excès qui ont foutu en l'air beaucoup de celles qui lui ont succédé sur les couvertures des magazines. C'est quand même dommage qu'elle n'ait pas eu plus d'opportunités dans le cinéma, elle est parfaite dans The Boy Friend.

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