«In business, shit happens»
Boyd Crowder
Elmore Leonard, génie du roman noir, nous a quitté en août 2013. Auteur d'une flopée d'ouvrages, il se distinguait du tout venant par son sens du dialogue acéré, l'extrême justesse de son écriture allant droit à l'essentiel, son talent à mettre en scène des personnages singuliers et son sens de l'humour sarcastique à nul autre pareil. Bien conscient de la mine d'or que proposait ce grand bonhomme, Hollywood a transposé plusieurs de ses livres au cinéma. On a donc vu débouler sur grand écran Jackie Brown de Quentin Tarantino - tiré de Punch Créole - nous narrant le pérégrinations d'une hôtesse de l'air en bisbille avec un dangereux malfrat; Hors d'atteinte de Steven Soderbergh - tiré de Loin des yeux - dans lequel, après une audacieuse évasion, un braqueur de banques se voit pourchasser par une Marshal tenace et Get Shorty de Barry Sonnenfeld - tiré de Zigzag Movie – ainsi que sa suite directe Be Cool de F. Gary Gray, où un truand à maille à partir avec le milieu cinématographique et musical. Tous ces films sont des réussites, traversés par autant de moments comiques jubilatoires, mais là où toute la quintessence du style de Leonard se révèle à son apogée, c'est incontestablement dans la série Justified.
C'est en 2010 que débarque sur le petit écran américain Justified et, alors qu'on refoulait à grande peine des bâillements en pensant que nous avions à faire à une énième série policière, quelle ne fut pas notre étonnement d'assisté à un des shows les plus enthousiasmants du moment.
Tout commence sous les cieux de la Floride aux abords d'une piscine d'un palace où s'est installé un type pour déjeuner qui, au terme d'un échange verbal tendu, affrontera en duel un homme qui le dégommera avec un flegme impressionnant. Cet homme, qui arbore un Stetson en guise de couvre chef; accessoire plutôt déplacé dans un tel lieu, n'est autre que Raylan Givens, Marshal de son état. Dès cette scène d'ouverture, on sait que ce gars là n'est pas du genre à lancer des menaces en l'air pour que dalle et que faire parler la poudre ne lui cause pas plus de soucis que de s'humecter le gosier avec une bière. Après un tel coup d'éclat sa hiérarchie le mute dans le comté d'Harlan, sa ville natale du Kentucky. Harlan a beau être un bled paumé, la vie ne s'y écoule pas paisiblement pour autant; on est vraiment pas dans un coin du paradis, un lieu de villégiature pour famille en quête de terroir rustique accueillant. La population est du genre rude, revancharde et pour tout dire fouteuse de merde pas possible.
Boyd sort du 4x4, ajuste le bazooka sur son épaule, hurle «Fire in the hole» et tire une roquette qui s'en va pulvériser une église.
Ava est typiquement le genre de gonzesse à qui il ne vaut mieux pas chercher des noises; après tout elle a flingué son mari à bout portant avec un fusil de chasse.
Très vite Raylan va être conforté à ses vieux démons: soit Arlo, un père qu'il déteste plus que tout; Winona, son ex-femme dont il est toujours amoureux et – surtout – Boyd Crowder, un ami d'enfance dont il s'est éloigné depuis que l'activité criminelle est devenue son sport favori.
La famille Crowder sera d'ailleurs le fil rouge de cette première saison qui nous contera la lutte sanglante pour le contrôle du marché de la drogue dans le comté que doit mener Bo Crowder, le patriarche d'une famille de voyous, une enflure de première à la carrure d'ours pour qui le meurtre est une seconde nature.
Boyd, son rejeton ne vaut guère mieux et il s'est affilié avec des néo-nazis pour commettre ses activités illicites. En fait ce salopard charismatique est si habile avec les mots – un orateur né ce type – qu'il manipule son entourage pour aboutir à ses fins peu reluisantes (fins qui s'avèrent les mêmes que son paternel d'où le conflit ouvert entre eux). Pour autant, ce n'est pas un travail de tout repos que de devoir gérer ces troupes surtout quand Dewey Crowe en fait parti. Parfaite incarnation de l'ahuri congénital à trombine de cartoon qui rate systématiquement tout ce qu'il entreprend tant sa bêtise dépasse l'entendement, il est le genre d'individu qui détache une voiture d'une dépanneuse se trouvant en pente et qui s'étonne après coup de la voir dévaler à toute blinde jusqu'en bas de la route (eh oui, il est con à ce point là...).
Au fil de cette saison, Raylan mettra souvent des bâtons dans les roues du clan Crowder et la protection qu'il octroi à Ava Crowder, qui à mis un terme définitif à son mariage en tuant l'autre fils de Bo qui la rouait de coups, ne fera qu’envenimer encore plus les choses si bien que tout cela se conclura par une fusillade aux alliances surprenantes.
Entourée de ses fils qui se tiennent debout à ses côtés, Mags qui est assisse en face de McCready le regarde poser son verre. Rapidement le front de cet homme se met à se recouvrir de sueurs froides et des spasmes commencent à le gagner tandis que son élocution déraille à vitesse grand v. Elle lui dit avec douceur qu'il ne doit pas lutter, qu'il doit se laisser aller. Puis elle attend tranquillement qu'il exhale son dernier soupir.
Dickie Bennett à une patte folle qui le fait boiter méchamment; c'est Raylan qui lui a pété cette jambe quand ils étaient adolescents. Voilà pourquoi Raylan se retrouve la tête en bas, attaché par les pieds à un arbre, tandis que Dickie s'amuse à faire tournoyer de plus en plus près de lui, une putain de batte de base-ball.
La faiblesse de la première saison était sa volonté de vouloir faire des épisodes fermés avec une histoire centrale unitaire à chaque fois. Heureusement dès la saison deux cet artifice sera abandonné au profit d'un dramaturgie feuilletonesque de bout en bout.
Cette fois ci, Raylan doit affronter la famille Bennett dont l'emprise criminelle fait de plus en plus de victimes dans le comté de Harlan. C'est la redoutable Mags Bennett qui mène d'une main de fer ce clan avec l'aide de ses fils: Dickie et Coover d'inséparables crétins malfaisants toujours à la recherche de combines dangereuses pour se faire du blé et de Doyle, représentant de la loi corrompu jusqu'à l'os. C'est en recueillant sous son aile une gamine nommée Loretta qu'elle s'attirera les foudres de Raylan qui voit d'un mauvais œil l'influence néfaste qu'elle lui procure.
Outre les Bennett, Raylan doit également se coltiner les malversations d'une compagnie minière, réparer une erreur de son ex Winona afin de la sauver de la tôle (formidable épisode d'une tension à couper le souffle au sujet d'un carton de billets de banque qui n'aurait jamais dû quitter le local des saisies judiciaires), gérer les embrouilles aux répercussions désastreuses de son père et les agissements frauduleux d'un Boyd faussement repenti.
Une ambiance délétère sourd tout le long de cette saison fortement addictive durant laquelle bien du monde sera mis à mal et dont la conclusion s’avérera des plus amères.
Raylan retire une balle du chargeur de son arme, l'envoie valdinguer sur la poitrine de Wynn Duffy et lui assène: «La prochaine, elle arrivera beaucoup plus vite».
Robert Quarles est entièrement nu et se trouve dans une maison dépourvue du moindre meuble. Il ouvre une porte. Furtivement on aperçoit une forme humaine allongée sur un lit. Il entre dans la pièce et referme la porte. C'est alors que des hurlements se font entendre.
Dans Justified tout acte finit tôt ou tard par avoir des conséquences et, dans la saison 3, Raylan va en faire la cruelle expérience. Durant les saisons précédentes, on apprend que la mafia de Détroit en a après lui suite aux remous qu'il a causé dans leurs affaires localisées en Floride. Comme la pègre prend également de larges parts dans le business criminel du comté de Harlan, chapeauté jusqu'alors par Wynn Duffy, leur homme de paille au sang froid impressionnant capable des pires extrémités avec une soudaineté déstabilisante, elle ne peut tolérer que ce Marshal pugnace vienne chambouler dans cet autre fief leur gagne pain. Elle envoie donc un certain Robert Quarles faire le ménage. Tiré à quatre épingles, le cheveux argenté et le regard d'un bleu métallique cet homme fera tout pour anéantir Raylan et celui qui empiète trop sur son domaine, Boyd Crowder. Il veut avoir la main mise sur le crime organisé du comté et il y met les moyens (corruption d'élus locaux, complot visant à faire accuser de meurtre Raylan et de tentative d'assassinat pour Boyd).
Comme si ce n'était déjà pas suffisant de devoir affronter un adversaire aussi redoutable, Dickie Bennett fout encore plus le bordel en voulant récupérer à tout prix le magot laisser par sa mère et un autre coriace dénommé Ellstin Limehouse est bien déterminé à ce que cela n'arrive pas.
Cette saison est un rollercoaster aux péripéties estomaquantes qui vous met les nerfs à vif et vous laisse exsangue à chaque fin d'épisode. Vous pouvez être sûr que les rebondissements d'une dinguerie totale de son ultime épisode vous laisseront pantois.
C'est une banlieue pavillonnaire toute ce qu'il y a de plus paisible. On entend un avion qui la survole de loin quand soudain, venu des airs, un homme vient s'écraser sur le bitume. A ses côtés gît un sac qui semble bien rempli.
Démarrant sur les chapeaux de roue, la saison 4 bien qu'aussi trépidante que les autres se révélera au bout du compte déceptive. Cela tient à son intrigue principale qui n'est qu’une vulgaire chasse à l'homme et aux biftons en sa possession. Néanmoins sa conclusion, qui amène à la disparition d'un des pires tourments de Raylan, en bouleversera plus d'un.
Danny Crowe, un couteau de chasse en main, se tient en face de Raylan qui l'ajuste avec son flingue et lui dit: «Tu connais la règle des six mètres?». Raylan le regarde interloqué quand soudain il se précipite le couteau en avant à sa rencontre.
Autant asséner d'emblée que la saison 5 est une putain de folie furieuse qui sera dure à égaler. Sûrement conscient de la faiblesse narrative de la saison 4, les scénaristes ont mis les bouchées doubles et nous offrent un chef d’œuvre d'écriture au tempo allant crescendo; une leçon de dramaturgie télévisuelle qui fera date à n'en pas douter.
Apprenant que leur cousin Dewey tient un bordel à Harlan, la famille Crowe débarque sur place pour récupérer le pactole. Dirigé par leur aîné Darryl – une montagne sur pattes à l'esprit retors comme c'est pas permis – qui a embarqué avec lui son frère Danny, un fou dangereux, sa sœur Wendy, une avocate qui les défend envers et contre tout, et un adolescent en perdition nommé Kendal, ce nouveau clan va causer les ravages les plus fracassants de l'histoire déjà pourtant riche en calamités de Harlan.
Si on ajoute à cela les accointances nouvelles et malheureuses de Boyd et de Wynn Duffy avec le cartel mexicain pour le trafic d’héroïne, le retour d'un Johnny Crowder qui en veut à mort à son cousin Boyd, les difficultés périlleuses que rencontre Ava en prison, les initiatives catastrophiques d'un Dewey égaré par l'appât du gain et la prise de bec permanente entre Raylan et son supérieur Art Mullen qui en a plus qu'assez de ses prises de libertés avec la loi on est assuré de tenir là sa dose d’adrénaline à s'en faire péter le palpitant.
C'est bien simple durant cette saison ça flingue à tout va, tout le monde trahit tout le monde, des femmes qui ne s'en laissent pas compter font la nique aux hommes et alors que l'on croit avoir atteint un point de non retour, les choses dégénèrent encore plus fort.
Assurément, cette saison est la plus maîtrisée de ce show et son final renversant promet un affrontement dantesque qui opposera Raylan et Boyd dans un ultime baroud d'honneur.
En ayant lu tout ce qui précède, vous aurez compris que Justified est une série dont les multiples rebondissements vous mettent une pression incroyable et vous tiennent constamment en haleine. Tel un bébé qui s'accroche à sa tétine, vous serez ferré par les situations incongrues (telle que la colère noire qui pousse Raylan à imposer l'épreuve de la roulette russe à Wynn Duffy qui pour le coup en perd sa coutumière contenance), les instants de violence tétanisants (lorsque Darryl Crowe passe à tabac sa propre sœur notamment) ou bien encore la stupidité effarante de certains personnages (tous les passages avec Dewey Crowe sont à ce titre une source de rires assurés). Ce qui serait déjà pas si mal. Mais là où cette série devient un divertissement de haut vol, c'est grâce à la richesse des ses dialogues, digne justement de l’œuvre d'Elmore Leonard. Aussi affûtés que ceux du maître, les dialogues qui sont donnés aux protagonistes de ce show sont des bijoux de répliques savoureuses d'une finesse et d'une intelligence rare. Ces joutes oratoires sont un régal et nous font bidonner à plus d'une occasion.
Cependant la force principale de cette série est avant tout son casting d'épatants acteurs avec des trognes qui en imposent.
Walton Goggins – après sa prestation remarquable dans The Shield - confirme son immense talent dans la peau de Boyd Crowder. Avec sa bouche au sourire carnassier pleine de dents rutilantes, ses cheveux hérissés tels des piques fichées dans son crâne et sa diction traînante à l'accent sudiste en Diable, il compose un personnage extrêmement rusé qui est autant capable d'actes innommables que de faire preuve d'un amour indéfectible à la femme de sa vie. En somme, c'est le salaud que l'on ne peut pas s'empêcher d'apprécier.
Jere Burns, dans le rôle de Wynn Duffy est une vraie révélation tant il fait des étincelles; ce type avec une économie de moyen exemplaire parvient tout autant à faire flipper qu'à prêter à sourire. Son regard d'allumé patenté associé à une coupe de cheveux là aussi hors du commun y sont certainement pour beaucoup.
Joelle Carter qui joue Ava Crowder amène par petites touches successives au fil des saisons son personnage de dure à cuire vers une fragilisation des plus émouvantes.
Jerémie Davies en Dickie Bennett délivre une véritable performance, ses airs d'animal sournois, sa façon de se mouvoir tout de guingois et ses propos pleins de fiel frappent durablement les esprits.
Jerémie Davies en Dickie Bennett délivre une véritable performance, ses airs d'animal sournois, sa façon de se mouvoir tout de guingois et ses propos pleins de fiel frappent durablement les esprits.
Raymond J. Barry qui interprète Arlo Givens, le père de Raylan rend admirablement son personnage si détestable qu'on à qu'une envie qu'il se fasse claquer le beignet.
Nick Searcy qui incarne Art Mullen le Marshal en chef à l'art de dire des réparties qui font mouche sans grossir inutilement le trait.
Nick Searcy qui incarne Art Mullen le Marshal en chef à l'art de dire des réparties qui font mouche sans grossir inutilement le trait.
On peut également citer les enfoirés d'anthologie que sont Robert Quarles, interprété par un Neal McDonough glaçant et Darryl Crowe sous les traits d'un Michael Rapaport fantastique dans cette composition d'une des pires crapules qui ait peuplé l'écran télévisuel ainsi que Mybelti Willamson qui, sous l'apparence de l'inquiétant boucher Ellstin Lihemouse, procure de puissantes montées de sueurs froides.
Mais bien évidemment la série ne serait rien sans Timothy Olyphant qui a trouvé vraisemblablement le rôle de sa vie avec Raylan Givens. Jouant de son regard tour à tour remplit de malice, d'inquiétude ou de fureur, se déplaçant avec la nonchalance d'un type qui ne craint pas grand chose, usant d'une gestuelle déliée (sa façon de bouger ses mains lorsqu'il parle, son gimmick de tapoter sur la crosse de son arme ou de tripoter son Stetson quand quelque chose le turlupine) et son élocution jamais pressante toujours claire et qui appuie là où les mots ont le plus d'importance apportent une telle gamme de nuance sidérante à son personnage qu'on ne peut que s'y attacher profondément; comme à un ami que l'on chérit depuis de longues années déjà. Il fait resurgir à merveille toute la noblesse qui se dégage de ce Marshal, son éthique héritée d'un siècle qui n'est pas le sien et son sens aigu de la justice qui doit se faire malgré tout même si pour cela il doit enfreindre la loi. Il nous offre à observer un être humain qui, en dépit de ses contradictions qui le tourmentent, essaye de rester droit dans ses bottes face à un monde où les valeurs morales ne sont plus que l'ombre d'elle même.
Admirable étude comportementale de l'être humain, divertissement d'une qualité premium qui peut scotcher à son écran le plus réfractaire aux shows télévisuels et magistrale leçon de dramaturgie, il est grand temps que Justified sorte de la confidentialité dans laquelle elle est injustement confinée en France. Il ne tient désormais qu'à vous de tenter cette belle expérience.
Harry Max
" ...et alors que l'on croit avoir atteint un point de non retour, les choses dégénèrent encore plus fort...." et ça c'est bon ! ;))
RépondreSupprimerMalheureusement je n'ai pas vu la dernière saison dans sa version originale car trop de dialogue pour moi (pas le temps de lire), du coup je suis à la ramasse, ce qui me gâche évidement le plaisir. Sinon, Walton Goggins et Joelle Carter son mes petits protégés, j'espère que personne n'y a touché ! ;))
Sylvie
Hum pour Ava/Joelle ça devient de plus en plus chaud...
SupprimerDans cette saison, au vu de ce qu'elle doit subir, sa palette de jeu s'en trouve largement plus étendue et elle devrait te bluffer pour sûr.
Je t'aurai bien gratifié de quelques sarcasmes bien sentis mais le fait est que Justified est l'une des meilleures séries du moment, si ce n'est la meilleure tout court. Action, suspens, rebondissements et une impayable galerie de tronches.
RépondreSupprimerMême la saison 4 avec l'espèce de Depardieu ricain (si Depardieu avait bien tourné et n'était pas devenu ce pitre encombrant tout juste bon à cachetonner dans les daubes des gros cons de groland) est terrible. Certes le canardage prime sur le scénario mais avec quel panache.
Un seul regret me concernant et qui je l'espère -on peut rêver- sera rectifier pour l'ultime saison à venir, l'absence de Hank 3 au casting, il collerait à la perfection à la série.
Hugo Spanky
Ah oui quelle bonne idée! Et avec Shooter Jennings et Drea De Matteo en prime ça le ferait grave.
SupprimerMais bon au terme de cette ultime saison, il risque bien de n'avoir guère de survivants...
Aucun survivant tu ne crois pas si bien dire, surtout si tu réunis Shooter Jennings et Hank3 sur un même plateau, ces deux là ne peuvent pas se voir en peinture. Heureusement que Wynn Duffy serait là pour exercer ses talents de médiateur pacifiste.
SupprimerHugo Spanky
En lisant cet excellent papier, je ne peux que regretter de n'avoir jamais vu un seul épisode de "Justified"...Faut dire que je suis encore traumatisé par "The shield", le "Oz" du polar cathodique...Une séance de rattrapage s'impose donc. Félicitations également pour la critique/débat sur "American Horror Story 3". Vous défoncez, les mecs.
RépondreSupprimer"The Shield" grand moment télévisuel effectivement à la fin des plus amères (mais où diable s'en va Vick avec son flingue?). Fonce sur "Justified", tu vas te régaler et retrouver un Walton Goggins encore plus déchaîné.
SupprimerQuant à nos prises de bec dis-toi bien qu'elle cache un humour des plus tordus...
Ravi de lire sur la toile un si bon papier (écran ?) sur les exploits du Marshal Givens, une des séries les plus géniales du moment, mais malheureusement bien trop méconnue. Elmore serait sans doute fier de vous. Keep on men !
RépondreSupprimerMerci. Il est effectivement bien regrettable que cette série soit si peu connue; faut dire qu'avec la politique de diffusion de ces brèles de M6 qui l'a casée en troisième voire en quatrième partie de soirée, ça ne risque pas de s'améliorer !
SupprimerCa me rappelle le traitement criminel similaire de diffusion qu'avait adopté à l'époque France 2 pour The Soprano.
Ces cons là ont de l'or en barre entre les mains et ils l'enterrent au lieu de l'exposer au plus grand nombre !
Ben oui, je fais remonter, c'est pas par ce papier mais c'est quand même ici qu'on m'a lancé dans les gencives cette série. Déjà Elmore James, avec sa sécheresse et ses dialogues, ça "repose" des thriller qui ne trouvent que de l'inspiration dans le sordide des tueurs en séries fantasmés et mal raconté, comme si l'horreur suffirait. Et pour la première fois de ma vie (un peu mensonger, mais bon) je me suis acheté les DVD, je me refais les saisons alors que je les ai déjà vu jusqu'à la fin moins quelques épisodes histoire de conserver l'envie ... la peur que cela soit fini. Et donc je recommence et c'est un plaisir.
RépondreSupprimerJ'attends, par exemple, la grande scène du duel et du truand avec son couteau dans le dos pour immobiliser la main qui tente de saisir le pistolet au milieu de la table... et la scène où apparaît "Dave Alvin" et son "Harlan County Line" Imaginez j'ai mis de côté, pour pas gâcher, les "Soprano" ... bon, ciao toute, faut que je vous quitte.
Au fait, si j'avais lu ce papier avant ... J'aurai gagné, quoi, un an?
L'essentiel c'est que tu t'en régales maintenant au bout du compte.
SupprimerEn revanche, comme tu l'auras remarqué, depuis lors nous n'avons pas fait de papier sur l'ultime saison tant la déception a été grande au fur et à mesure de sa vision. On te laissera donc le loisir d'apporter ton point de vue éclairé sur cette dernière.
Ah au fait, ce n'est pas Elmore James - qui est un acteur - mais bel et bien le grand Elmore Leonard, l'auteur de polar, qui a inspiré cette série.
Haaaargh, je me suis fait avoir, Pour me punir je n'ai plus qu'à lire des bouquins de James Leonard, ça m'apprendra
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