lundi 12 mai 2014

AMeRiCaN HoRRoR sToRY 3



Ça commençait mal cette affaire Saison 3 d’American Horror Story. On nous annonçait des sorcières adolescentes, la Nouvelle-Orléans, du Vaudou et Katy Bates. Les sorcières ados, depuis Buffy jusqu’à True Blood en passant par Charmed, on a le droit d’en avoir un brin plein les cacahouètes. New Orleans, quand on a vu Trémé on se demande comment une série ose tenter la comparaison et le vaudou, hormis dans Angel Heart, c’est souvent un prétexte à clichés sans imagination qui tiennent debout jusqu’au premier souffle de mistral seulement. D’ailleurs Harry Max me l’avait dit tout de go, «American Horror Story 3 c’est pour les prépubères, ils peuvent le passer sur Gulli tellement c’est nul» Il est comme ça notre Harry Max, quand il n'aime pas quelque chose, il le refile aux enfants. «Et Katy Bates, je peux pas la voir» ajouta t-il en coup de massue. Et là, il marquait un sacré point, Katy Bates, j’ai le plus grand mal à la supporter moi aussi.



Et puis, on était, Milady et moi, en plein de revisionnage de l’intégrale des 14 saisons de Dallas, ce qui nous a pris 3 mois à raison de quatre ou cinq épisodes par nuit. Pendant ce temps là  les deux saisons de Lilyhammer s’empilaient dans un coin, Justified 5 arrivait lentement mais surement, l'évidence s’imposa, il allait falloir faire des sacrifices. On a sacqué Game of thrones sans trop de remords, j’ai une aversion totale pour les nains et Milady s’embrouille avec toutes ces familles à la con. Au final une fois que t’as vu les dragons et les seins de Daenerys, t’as fais le tour de la question.


Lilyhammer 1&2, je vous en ai causé y a pas longtemps, Justified saison 5 je compte sur Harry Max pour l’encenser et me voila donc avec American Horror Story 3 sur les bras.

Effectivement, tous les clichés sont là, Marie Laveau, Le Baron, les esclaves torturés, le gumbo, les midinettes à chapeaux pointues et même un morceau de Dr John, il ne manque guère que les bateaux à roue. Sauf que j’adore Dr John et que balancer l’ultra funky Right place wrong time sur une scène de bûcher, ça crée le genre de décalage dont je raffole. 

 

Marie Laveau ? C’est Angela Bassett qui l’incarne, vous avez déjà vu Angela Bassett ? Ok, on s’est compris. Les midinettes comptent parmi elles Gabourey Sidibe, l’extraordinaire Precious dans le film du même nom, son interprétation aux côtés de Mariah Carey dans ce bijou glauque m'avait littéralement scotché au fauteuil, et les trois autres actrices sont impeccables aussi. Reste Jessica Lange toujours aussi impériale en sorcière plus intéressée par ses fesses qu’autre chose. Et à tout dire même Katy Bates est démentielle dans son rôle de mère semi maquerelle farouchement raciste et absolument imbitable. De plus avec tout ce qu’elle se ramasse en travers de la tronche au fil des épisodes, c’est carrément jouissif quand on ne peut pas la blairer. 


Enfin, il y a Lily Rabe. Et là, je perds toute notion d’objectivité. Lily Rabe, c’est ma chouchou, mon actrice chérie. En sorcière des marais d’une naïveté et d’une gentillesse seulement égalée par la haine que lui portent bon nombre des protagonistes de la série, elle s’impose en délicatesse et nous manque dès que ces salopards de scénaristes font qu’elle s’absente. Ultime bonheur, son personnage de Misty Day est fan absolu de Stevie Nicks et lui ressemble comme pas permis. Je fonds. Et me retiens de vous en dire plus pour ne pas gâcher votre plaisir.



A tout ça s’ajoute un tueur à la hache dingue de Jazz et un wagon de scènes gore à vous faire relever la nuit pour vérifier si les fenêtres sont bien fermées, la cheminée correctement obstruée. Cerise sur le gâteau, contrairement aux deux précédentes saisons, aucune baisse de régime ne vient perturber ce voyage entre deux époques, deux mondes, cette guerre fratricide que livre sans pitié chacun des personnages, tous ou quasiment, obnubilés par leur seul nombril, leur grandissante puissance. 


Sorcières en devenir dotées d’une mégalomanie à faire passer Lady Gaga pour Sœur Sourire, chasseurs blancs aux cœurs d’une noirceur infinie, zombies, sacrifices divers et variés, résurrection à la pelle et pas l’ombre d’une trace de volonté de rédemption. American Horror Story 3 s’amuse des clichés, les détourne, les respecte et nous balade avec d’autant plus de facilité qu’on finit par être prêt à tout avaler à la seule condition que ça ne s’arrête jamais. Un délice.

11 commentaires:

  1. Je vais seulement commencer la saison 2... mais ton article me donne envie d'avancer pour arriver à cette saison 3

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tu vas te régaler, la saison 2 est, malgré quelques baisses de régimes à mi-parcours, une franche réussite et je compte sur toi pour nous donner ton avis le moment venu, de même pour cette saison 3 que ce pitre de Harry Max a dû regarder en digérant les knacky sur-bouillies qu'il ingurgite à tour de bras comme le sombre misérable qu'il est !
      Hugo Spanky

      Supprimer
  2. Désolé, Spanky man, mais comme je te l'ai déjà dit les crépages de chignons entre adolescentes prépubères et la guerre parfaitement ridicule que se livrent sorcières et prêtresses vaudou ont manqué de me plonger dans un coma profond tant j'ai trouvé tout cela passionnant.
    Clairement à ce qui me semble cette saison est une calamité, un immense foutage de gueule d'un fainéantise dramaturgique sidérante et par là même un ramassis de conneries abyssal.
    Stevie Nicks n'aurait-elle pas faussé ta clairvoyance, petit frippon?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tais toi donc malheureux, tu vas encore t'en mordre les doigts sitôt que tu auras retrouvé tes esprits ! Cette saison est tout simplement la meilleure des 3 !
      D'ailleurs je te soupçonne de ne pas l'avoir aimée dès que tu as su que Katy Bates était au casting. Souviens toi que tu as déjà failli raté Romance & Cigarettes à cause de Susan Sarandon.
      Concernant Stevie Nicks et Lily Rabe, sache que je m'insurge, tel Robert Taylor, contre tes insinuations insultantes ! Comment peux-tu sous-entendre, fourbe mécréant, qu'un homme d'une droiture exemplaire comme moi, un être impartial et d'une objectivité jamais prise en défaut par quiconque, d'une bonne foi sans équivalent, pourrait se laisser corrompre par le charme de quelques drôlesses ? Hein ? Comment ? Je te le demande, espèce de va nu pieds à chemise à carreaux.
      Hugo Spanky

      Supprimer
    2. Pauvre Hère, méprisable individu! Comme oses-tu mêler Robert Taylor à tes propos d'une fourberie sans égale!?
      C'est une honte de déshonorer de la sorte la mémoire de ce Saint homme. Tu mériterais une VictorMaturisation de la face, mécréant!
      Et sache, lamentable vermisseau qu'à cause ton triste égarement, je me suis forcé à regarder quasiment jusqu'au bout AHS 3. Quelle souffrance j'ai alors enduré; pire que celle subie par Robert dans "La dernière chasse" quand il meurt frigorifié de froid, le fusil en main, alors qu'il veut éliminer tous les bisons afin que ces damnés indiens ne trouvent plus matière à se nourrir.
      Et tout cela pour voir des débiles profondes qui s'écharpent afin d'être élu reine mère des sorcières alors qu'on s'en tamponne le coquillard des ces enfourcheuses de balai de pacotille!
      Ce n'est pas un série horrifique, c'est une horreur tout court!
      Et je me permets tel Robert d'afficher un sourire narquois face à une telle crétinerie télévisuelle.

      Supprimer
    3. Ha ha ha !!! Je pleure de rire, merci ;)))
      @Harry Max, Je vois très bien que ce qui te gêne dans cette saison et ce côté sorcières "Gossip Girl" à chapeaux de foirfouille. Tu le conchies et je le conçois ;) Pour ma part, j'y ai lu un puissant hommage à la Femme traité avec adresse et subtilité. Pour les sublimer et les malmener ainsi, je pense qu'il faut vraiment les aimer ;p
      J'avais d'ailleurs ressenti les mêmes choses avec les deux saisons précédentes, mais là c'est le summum.
      Comme quoi, 2 personnes devant une même chose, 2 avis diamétralement opposés, c'est merveilleux ;)
      En revanche je n'ai toujours pas vu "La dernière chasse" ;(

      Sylvie

      Supprimer
    4. Exactement Milady ! Tu as parfaitement compris ce que ce pâle amateur de donzelles fadasses de Harry Max n'a évidemment pas su voir, tout obnubilé qu'il est par son fanatisme obsessionnel envers la poitrine de Scarlett Johansson !
      Tu vas voir que si elle ne la dévoile pas rapidement il va finir par la tailler en rondelles elle aussi (ce qui ne serait que lucidité tant son jeu d'actrice tient de l'encéphalogramme désespérément plat).
      La saison 3 d'American Horror story est une satire de la superficialité d'une jeunesse sans repère autre que ceux dont leur bourre le crane les fourgeurs de futilités soit disant indispensables au bonheur en même temps qu'une éloge à la femme éternelle dans toute sa tentatrice splendeur. Les querelles intestines que se livrent entre elles les puériles sorcières, alors même que leur survie ne peut être assurée que par une indéfectible union qu'elles peinent à concevoir tant elles sont aveuglées par l'opportunité qui tend les bras à chacune de régner sans partage, sont une métaphore de la cruauté à laquelle se livrent avec délectation nos chères moitiés sitôt qu'elles sont plus de trois dans un même endroit.
      C'est ainsi que va le monde et c'est en sachant à quel point il ne faut pas se fier à vos divisions de façade que l'espèce masculine a pu survivre à votre exquise supériorité (je me rattrape aux branches comme je peux, c'est pas évident après m'être mis tout seul dans une telle situation d'une précarité suicidaire)

      Bref, AHS3 est le parfait terrain pour que l'on assiste une nouvelle fois à un de ses revirements tout en révisionnisme dont Harry Max à le secret et qui lui fera jurer d'ici six mois (peut être même dès demain) qu'il a toujours vaillamment défendu cette série et plus encore cette saison 3 !!!!
      D'ailleurs, je le lui affirme, tel Victor Mature soutenant seul malgré la souffrance l'édifice tout entier, tu paieras au prix fort par le courroux de mes sarcasmes chacune de tes fallacieuses paroles, mon, malgré tout et parce que mon indulgence ne connait aucune limite, précieux ami. Ainsi soit-il.
      Hugo Spanky

      Supprimer
    5. Contemplant la sublime voûte céleste du haut d'un piédestal, vêtu de ma toge la plus majestueuse (oui, précisément celle qui rendrait Charlton Heston ivre de jalousie), je me gausse un bon coup de ton discours insane navrant - tel un Vincent Price méprisant - puis j'invoque le courroux du terrible Professor BeeB HoPo (un homme de goût, lui!) afin qu'il vienne pulvériser ton crâne de profane à coups de dictionnaire.

      Supprimer
    6. AAAAAAARRRGH ! Non, pitié grand Harry Max, pas le professor beeb hopo et son dictionnaire !!!! Il va encore m'enfermer dans le placard avec le bescherelle. Je t'en conjure, pardonne mon imprudence effrontée, je m'autoflagelle avec mon martinet à clous pour faire pénitence. Tu m'as vaincu, cruel Loki, cette saison 3 ne vaut pas tripette.
      Hugo Spanky

      Supprimer
    7. Bande d'incapables versatiles fripons sans vergogne. Dieu doit avoir les couilles retournées devant tant de couardise et ça ne m'étonnerait pas qu'il s'allie pour une fois avec ces enchanteresses manière de vous montrer de quel bois il et elles se chauffent. Dansez maintenant !

      Supprimer
    8. Voilà qui me sied mieux, Spanky Man.
      Dans ma grande mansuétude, je passerais outre les propos outrageux de ta dulcinée qui, sous l'influence pernicieuse de cette damnée AHS saison 3, a quelque peu perdu ses esprits.
      Ne laisse pas cette malheureuse dans un tel triste état et détourne là une bonne fois pour toute de ses pensées néfastes en te lançant dans une imitation de Lux Interior interprétant "The Creature from the black leather lagoon".
      Et maintenant je vous prie de me laisser en paix, je dois répandre la bonne parole de Saint Robert Taylor de par le monde, moi! Alors ça commence comment déjà? Ah oui, j'y suis: "Le regard inflexible, tu auras", "Le sourire narquois, tu arboreras", "Prompt à gifler autrui, tu seras"...

      Supprimer