mercredi 5 décembre 2018

BasHuNG-The GOoD, THe BaD & THe QUeeN



Il y a un bail de ça, The Good, The Bad and The Queen sortait un premier album qui offrait une crédibilité à Damon Albarn. Pour une fois, le gonze pondait autre chose qu'un gadget pour garnir le sommaire de la presse anglaise. Même s'il avait tendance à plonger ses auditeurs (nous fumes peu nombreux) dans une somnolence dominicale parfaite pour accompagner la digestion, le disque dégageait un feeling particulier puisé quelque part dans les ruelles sombres du Londres du 19eme siècle, celui des calèches sur les pavés, de Jack l'éventreur, de la misère populaire. Les chansons étaient ciselées, l'interprétation sobre et on était content d'avoir des nouvelles de Paul Simonon.
Enregistrer un second album semblait être une mauvaise idée, le disque originel fonctionnait parce qu'il était rare d'entendre ce genre de registre, le répéter ne pouvait donc que le déprécier, tandis que le faire évoluer serait un non-sens. Le mieux est l'ennemi du bien. Et ça n'a pas raté, Merrie Land dénature complétement le concept. Damon Albarn déroule ses gimmicks pop, largement périmés pour la plupart, sur des chansons d'où la magie est absente et discrédite le souvenir de sa seule offrande à la postérité en la barbouillant de tout ce qui faisait de Blur et Gorillaz du consommable jetable. A l'image de la marionnette à son effigie sur la pochette du disque, j'aurais préféré qu'il se taise.



La chanson française souffre du mal opposé, dépourvue de la moindre once d'imagination, elle s'enferre dans un carcan autrefois délimité par la mise en sons de La nuit je mens. Que l'on peut définir comme étant du Jean-Claude Vannier post-ColdWave. C'est donc logiquement à Edith Fambuena des Valentins que Chloé Mons a confié la mauvaise idée de cuisiner des démos de Bleu Pétrole à la sauce de ce qui fut son dernier succès commercial. Sauf que la logique et Bashung ça fait pas bon ménage. 

Edith Fambuena fait pour En Amont ce qu'elle fit pour tant d'autres et c'est bien le problème. Les albums de sa production sont interchangeables, Higelin, Thiéfaine ou Françoise Hardy, même combat, aucune personnalité n'y survie, seule la voix diffère.
En figeant ainsi Bashung dans une structure qu'il s'était empressé de fuir dès L'Imprudence, comme il le faisait quasi systématiquement à chaque nouvel enregistrement, elle donne la désagréable impression que l'artiste était en pleine régression. Bleu Pétrole n'est pas son œuvre la plus indispensable, c'est un minimum que de le dire, même si les circonstances me l'avait finalement fait accepter et partiellement apprécier. Bashung ne s'y montrait guère que par intermittence, mais il avait su procéder à des choix et si il n'avait pas voulu que son ultime tour de piste serve de caution à tout un pan des tristes sirs qui se pressaient à sa cour avant l'extinction du feu, ce n'est peut être pas pour rien. 


Chloé Mons semble en avoir décidé autrement, qu'importe la volonté du mort, on va quand même devoir se fader les restes, voir les signatures des rapaces dégueulasser le parcours en se conférant une crédibilité sur le dos du macchabée. Si peu pourvu de dignité qu'ils n'en refusent pas de se voir ainsi accoquinés post-mortem au nom de celui qui n'avait pas jugé bon de donner suite à leurs appels du pied. En Amont n'a de Bashung que la voix, et encore, une voix de démo, fatiguée par la maladie et le peu de motivation que lui inspirait le matériau proposé. Les arrangements musicaux greffés dessous par la valentine sont au mieux des pastiches, le plus souvent des souffrances. Faut-il que L'Imprudence soit si difficile à dompter pour que la veuve veuille en délivrer une version appauvrie afin de mieux capter des oreilles habituées à la médiocrité ? Ne vous laissez pas leurrer, l'ultime salut de Bashung fut cette oraison crépusculaire et farouche, l'indomptable imprudence d'un casse-cou sans filet. Que pour les bonnes pages de télérama, Chloé Mons et Edith Fambuena se soient chargées de faire du gringue à un public de croque-morts n'y changera rien. Elles peuvent continuer à faire des branlettes, les éjaculations ne viendront pas saloper ma platine.


Hugo Spanky


30 commentaires:

  1. ahah !! C'est pas pour fayoter, mais c'est vraiment bien torché tout ça !
    Sinon, j'ose à peine le dire, mais Bashung, je n'en suis restée qu'à ses débuts, car le reste est pour moi trop "compliqué". Je ne m'y retrouve pas et je ne m'y abandonne jamais. Je dois avoir peur du trop noir à force peut-être de m'y être promenée et perdue quelques fois. Tout comme il m'est impossible d'écouter l'album post mortem de Bowie. En revanche, pour revenir aux albums de Bashung ante mortem, j'en perçois sans détour la majesté de l'œuvre et l'élégance rare qui s'en dégage.

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    1. Il vaut mieux en rester à Gaby, SOS Amor ou Vertiges de l'amour que d'approcher l’œuvre par ce Bashung pour les nuls. Ceci dit, aucun album n'est réellement si noir que ça, hormis L'Imprudence peut être, et encore, c'est de la poésie. Si il a cultivé une image un peu crépusculaire, c'est au sens Johnny Hallyday du terme, le cowboy solitaire dans la ville glacée au petit matin, tu vois. Nashville ou Belleville comme dirait Schmoll. Bon, comme toujours lorsque quelque chose leur échappe la presse a développé à partir de ça tout un tas de conneries pour assimiler Bashung à leur collection d'affreux jojo toxicocobeloeil )))
      Quelle bande de couilles ceux là. Bashung à toujours veillé à conserver une base populaire, il ne cherchait pas l'élite, simplement à faire sa musique. Ma petite entreprise côtoie Malaxe sans problème. C'est une question de perception, si tu abordes Osez Joséphine avec légèreté, il te la rendra, si tu l'abordes un jour de grosse déprime, il te la rendra aussi. On trouve dans Bashung, ce que l'on y cherche, il permet plusieurs lectures, plusieurs interprétations, c'est toujours à triple sens, jeu de miroir à tiroir... Forte personnalité qu'il est vain de vouloir ressusciter en son absence ))))

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  2. Oh, purée ! Ça dézingue sévère !!!
    Moi je ne me pose pas de question, je prends cette offrande du maestro comme une ultime friandise. Je m'en colle plein la poire et je me régale.

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    1. Ben justement, ce n'est pas une offrande du maestro, ça tient plutôt des traficotages qui ont suivi la mort de Hendrix, quand on faisait rejouer des mecs autour de partie de guitare piquées sur des jams.

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    2. Et en plus ce sont des titres qu'il avait rejeté sciemment, tu parles d'une offrande ))))

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    3. Peut-être qu'y avait plus de place sur le disque !!!!!
      :-)
      Reste ce grain de voix inimitable.

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    4. Oui et la marmotte elle met du chocolat dans le papier alu )))
      Si il te manque et que tu as fait le tour de sa discographie, chope toi la version 3cd de Fantaisie Militaire avec 28 versions de travail inédites des titres de l'album. Tu verras la somme de travail qu'il abattait avant d'arriver à la version définitive, le nombre d'angles sous lesquels il envisageait un même titre. Et sa voix y est superbe et investie.

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  3. Tout d'abord la cas Damon Albarn, ça va faire bientôt plus de vingt piges que tous ces projets sont portés aux nues alors qu'ils ne valent pas un radis pour la plupart: Gorillaz, mis à part le 1er album qui contient quelques jolies choses, tout le reste est risible; la reformation de Blur, un pétard mouillé qui a accouché d'un disque calamiteux plus proche de l'ébauche de travaux d'une bande d'ivrognes que d'un contenu digne de ce nom; ses albums solos, de vaines tentatives world soporifiques à s'étrangler d'ennui (n'est pas Peter Gabriel qui veut…) bref c'est la cata à tous les niveaux ! Et il en va de même pour The Good, The Bad & The Queen dont le premier effort discographique, passé sa découverte de l'année de sa sortie, à fini par rejoindre les disques que l'on refourguent à la vente sur le net (n'est-ce pas Mr Spanky ?).

    Quant à l'affaire Bashung, les plus à blâmer finalement se sont ces pedzouilles qui osent proclamer que ce disque est digne du bonhomme alors que ce sont plutôt eux qui ne sont pas dignes de écouter son œuvre !

    Sinon, dans le genre on se sucre sur le dos des cadavres, alors que nous sommes en pleine période de fêtes (mais se doit être une coïncidence…), il vient de sortir un livre sur Johnny Hallyday de Pierre Billon qui s'ajoute à la liste interminable de bouquins qui lui sont consacrés…
    Et pour couronner le tout voilà-t-y pas que la miss Vartan s'y met également puisqu'elle va sortir un album de reprises de ces morceaux... manque plus que M Pokora et Nolween Leroy se prennent d'envie de mettre leur patte de crevard dans un fourre tout tribute et on aura touché le gros lot de la lie humaine qui bouffe à tout les râteliers !

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    1. ahahahahha !!!! Des livres sur Johnny il en sort un par jour. Et Vartan même combat, quel manque de classe bordel !
      Bises ;D

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    2. Tu m'as tué de rire ))))) Il y a des affaires qui ne se refusent pas, lorsqu'un vinyl peut se fourguer au delà d'un certain prix, je me mets instantanément à le préférer en cd ))))) Et c'est vrai que les pitreries de Dalmon Albarn sont du genre à ternir ce qu'il a pu faire de bien (qui dans mon cas n'inclut même pas Gorillaz).
      Pour Bashung, je te rejoins, c'est le disque pour ceux qui n'ont jamais acheté un de ses disques à sa sortie et qui veulent connaître l'impression que ça fait, sauf que, pas de bol, c'est pas du Bashung ))))) Les gonzes feraient mieux d'aller réviser L'Imprudence pendant que je me demande si Les salines est plus risible que Seul le chien ou si c'est l'inverse. Ce qui m'aurait fait l'aimer, c'est si la mère Mons avait trouvé une prise où il chante Épaule tattoo un soir de beuverie )))))
      Hallyday, c'est la même, son disque c'est un reader digest de sa carrière résumé à une somme de banalités. On entendait J'en parlerai au diable à la radio cette aprem dans la voiture, Sylvie a enchainé au refrain sur Vivre pour le meilleur et ça collait pile poil. Voila le nouveau Johnny ))))
      Quand les veuves auront fini de saloper la bande-son de nos vies, on pourra se la réapproprier, on s'en fout, on a le temps et on va chercher le nectar dans des endroits qui figurent pas au menu des GPS.

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  4. Wouarfff, ça doit pas être reposant tes visites chez les disquaires.. y'a tellement de truc tout pourris ;D
    Autant Gorillaz me laisse froid, autant celui là sans pour autant me ravager le bide m'a bien plu. Pop plaisante avec la touche Albarn, je trouve le tout vachement bien, comme le dernier Blur d'ailleurs :D
    Pour Bashung, y'a une poignée de chansons que je me lasse pas d'écouter. J'ai adoré imaginer ce qu'aurait été "Bleu" s'il avait eu plus de temps.. et surtout sans les deux reprises "inutiles" Il voyage en solitaire et Suzanne. Pour moi Immortels est quasi du niveau de La nuit je mens, je suis de très près la carrière de Dominique A et cette rencontre manquée n'intrigue beaucoup. ça aurait été dommage de louper ces chansons là.
    Tu vois, moi le truc qui m'a bien vénère dernièrement, c'est la daube Polnareff. Le genre d'arnaque immonde d'un mec qui veut que son nom soit afficher sur la tour Eiffel.. :)))

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    1. T'as raison qu'il y a vraiment trop de trucs tout pourris, tu viens même d'en ajouter un à la liste avec Polnareff que je ne prendrais pas la peine de commenter. Le plus sinistre dans cette interminable affaire, c'est l’intérêt constant des médias pour ce type qui n'a rien à dire depuis 40 ans. Ma foi, on doit pas tout savoir ))))
      Bleu pétrole, c'était un prétexte pour avoir du carburant pour la tournée, il n'était déjà plus trop en force de s'investir et à pas mal délégué. Ce qui à mes yeux donne encore moins d'attrait aux titres qu'il a rejeté. Les reprises de Manset et Cohen, je pense que c'était pour situer sa filiation, pour cette génération ce sont des chansons qui semblent avoir été importantes, même si elles me passent largement au dessus de la tête.
      Et puis ce En Amont, c'est un tribute inversé, non ? Bashung chante Raphaël, Bashung chante Dominique A, c'est le mort qui rend hommage aux vivants ))))) Pas sûr qu'ils en méritent tant, mais ça remplit les étalages.

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    2. Inversé.. c'est le principe de "Bleu" de toute façon, si c'est pas Dominique A, ça aurait été Gaëtan Roussel.. Je prends ça comme du bonus, du rab, comme une grande fête pas finies. Tous ont été inspirés, la reine Bashung a pris ce qu'il a pu..voulu... la mélancolie extrême de Mélies, la chanson de Darc qu'on dirait du Darshung, la méthode Domnique A, le blues hexagonal de Xavier Plumas ( tu connais Tue-Loup et sa "Belle inutile" ?).. dans tous les sens c'est un tribute ;D

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    3. Ah oui, sinon, un truc que j'ai toujours trouvé "bizarre", c'est le rapport qu'avait Bashung avec le commercial. Une telle qualité au service de la grande consommation.. vu le niveau des 80, voire 90% des goûts artistique dans ce pays, je me dis que Bashung est l'exception, le mystère.

      J'ai écouté les bonus "Fantaisie Militaire".. l'album qui illustre mon opinion sur le commerce de l'art.
      Moi mon tiercé c'est "L'imprudence", "Chatterton" et "Bleu Petrole" (j'ai pas assez travaillé "Novice" pour me laisser embarquer.

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    4. Ce qu'il en est des goûts du jour en matière de grand public, je ne saurais pas trop dire vu ce qui nous est proposé comme menu, mais à chaque fois que de la qualité a été mise sur la table, ça a fait un succès. Même des trucs pas si évident que ça. Rita Mitsouko, Bashung, Voulzy/Souchon, Jonasz, Angelo Branduardi ! Higelin, Lavilliers, Daho, on a quand même défendu de la qualité dans ce pays. Tant qu'il y en a eu. Mate le hit des ventes de novembre 80 pendant que Gaby était N°1 http://tubesenfrance.com/classements-de-1980/classement-du-2-novembre-1980/ y a Pete Townshend dans le top 40 ! Et Lio, Diana Ross, Robert Palmer et Sparks dans le top 5 !
      On n'est pas des bons ? C'est juste que l'originalité n'est plus là, c'est devenu du consommable, du coup les gens zappent sans s'attacher. Dominique A ça te touche, je respecte, mais il a inventé la porte ouverte ton gonze.)))) Et puis ne nous y trompons pas, ceux qui ont le plus descendu Bashung lorsqu'il s'éloignait des clous, c'est la presse rock, pas le grand public. Play Blessure s'est fait démonter à sa sortie. Figure Imposée pareil. Et pas par Christiane, 47 ans, coiffeuse à Marseille. Par les mêmes qui maintenant qu'il est raide trouvent absolument fabuleux un disque d'où il est quasi totalement absent !!!!
      En Amont, c'est les Valentins qui imaginent ce qu'aurait éventuellement fait Bashung (si il n'avait pas jugé les morceaux trop faibles pour y consacrer du temps). Ils n'ont pas de figure de faire ça. Rien que sur La nuit je mens, il a fait les cordes avec un autre mec qu'eux (Joseph Racaille) et c'est pas rien l'importance des cordes sur La nuit je mens. Idem pour le mixage. Les Valentins n'ont vu que le bout de la comète et c'est le morceau considéré comme le plus représentatif d'eux )))) Tu vois ce que je veux dire, le costard est un peu grand. Bashung ne piochait pas dans des "produits finis" pour les assembler et en faire son disque, loin de là. Il écrivait les chansons avec son auteur du moment Bergman, Gainsbourg, Jacquemin ou Fauque et ensuite s'amusait à les voir se faire tripoter par d'autres, avant de reprendre la main pour finaliser le tout avec des éléments externes ou sans. Sa personnalité est indissociable de son œuvre. Ok, c'est un peu moins vrai dans Bleu Pétrole pour les raisons que l'on sait, mais dans En Amont c'est carrément du pastiche par supposition à base de chansons rejetées (et non pas inachevées). Bref, c'est de l'arnaque. Le pire serait qu'il se vende et que la mère Mons commence à nous en débiter des tranches tous les deux ans comme ce fut le cas pour Hendrix (ou Tupac).
      Glorifiez Dominique A, Raphaël, Daniel Darc et qui vous voudrez autant que vous le voulez, mais faites le pour eux mêmes et pas en se servant de Bashung pour leur donner un crédit qu'il leur avait lui-même refusé.
      C'est jamais que mon avis, mais je le partage.

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    5. Sauf que pour Polnareff, il n'est pas mort physiquement, mais musicalement... Et cela, nous le savions depuis plus de vingt ans.

      Jean-Paul

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    6. J'ai lu et j'ai entendu La nuit Valentine.. le travail, des années, les sons, cette fantaisie, le mec qui balance les idées et qui revient pour voir le taff étalé. C'est pour ça que je parle de Reine dans la ruche, après Fauque et Bergman, ils sont tous venus butiner.. et pourquoi pas. En fait je me suis complètement planté ds mon tiercé.. comme si des choses naturelles devenaient subliminales.. Imprudence, Chatterton, Fantaisie. Et puis c'est tout ;D mais peu importe.
      Et puis je reviens vers ta liste des Rita à Daho.. et en passant je chope un grand poète dont on ne parle jamais : Brandu, un énorme kiff pour moi. Et ouaih, on est vachement bon ici, ou plutôt unique.
      Aussi, des mecs comme ça sont effectivement indissociables de leurs auteurs. Et on peut revenir à Jojo et son dernier "clan" Yodelice, on a déjà parlé de l'échec Johnny/M. Et puis moi je rajoute Dutronc/Lanzeman et Clerc/Roda.
      Je ne sais pas si les retours sont positifs.. très vendus ou pas .. Bashung Polnareff (serais curieux qd même)... Toute façon, on va pas changer le monde, il suffit de se faufiler vers l'essentiel ;D

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    7. ah oui, j’oubliais..c'est qui en haut avec son collant violet ?? :D

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    8. J'étais un peu surpris que tu cites Bleu Pétrole avant Fantaisie Militaire. Là c'est plus cohérent, ces trois albums, Chatterton, Fantaisie et L'Imprudence, forment la partie la plus aboutie de son travail, qui je pense prend racine dans Osez Joséphine qui est une sorte de disque fondateur, celui où il a trouvé le juste équilibre.

      Parce que ce sont des disques qui m'ont marqué et accompagné, j'ai un faible pour les premiers, les cagneux, ceux de l'époque où c'était un groupe, les fameux KGDD avec Olivier Guindon à la guitare, Roulette Russe, Pizza, Play Blessure, Figure Imposée, le tout sublimé par le Live Tour 85. C'était un fourre tout expérimental bien perché avec les riffs de rockabilly entrechoqués de synthé cheap et cette voix décalée dessus. Très Rock et pas mal destroy, beaucoup de carburants frelatés, il existe des reportages impayables de cette période où ils sont carrément décalqués dans les grandes largeurs (me souviens d'un dans le métro). C'était furieux, un brin destructeur et ça a laissé des traces.
      Novice aussi, même si il a pris un petit coup de vieux, c'était un sacré choc, Alcaline, Résidences, By proxy, Étrange été, Légère éclaircie...Waouh, ça quittait pas la platine.
      Après, le parcours a été somptueux, mais moins chahuteur.
      Je serais plus à l'aise pour désigner ceux que j'aime moins (Bleu Pétrole, Roman Photos, Passé le Rio Grande) que pour classer par ordre les trois ou quatre que je préfère. Pizza y serait sans doute, L'Imprudence aussi.

      Ah, la Lily du moment avec son collant violet, c'est tout simplement Sylvie, ma chérie. Je te remercie d'avoir su déceler mes qualités de photographe...)))))

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    9. Suis pas trop accroc à la période destroy.. sa sagesse et son "accalmie" m'a bien emballée. J'adore le film de Benchetrit "J'ai tjrs rêvé d'être un gangster".. pour moi Bashung c'est ça , c'est lui, tel qu'il est dans le film.

      Bon la mienne aussi s'appelle Sylvie, et je crois bien qu'elle aime le violet aussi :)))

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  5. Je sais pas toi mais moi en vieillissant je manque de temps.
    Du coup je te remercie, tu viens de m'en faire gagner, je zapperai TGTB&TQ. Leur premier constituait pour moi le seul moyen d'écouter la voix de Damon Albarn, qui n'est pas ce qu'on a connu de pire, avec un certain intérêt.
    Bashung ça n'a jamais été mon truc pas plus que (après m'être fait avoir assez souvent) les ''Lost Albums'' et autres joyaux posthumes dont il faut toujours se demander, et tu y as clairement répondu, pourquoi ils n'étaient pas sortis auparavant. Ouais c'est pas clair mais bon. Y a aussi des exceptions. Enfin voilà quoi.

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    1. Tu me connais, si je peux rendre service pour alléger les courses, c'est avec plaisir.))))

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  6. J'arrive pas, plus, à détacher l'histoire de Bashung de mon obsession. Absurde mais trop tard. Une histoire de discuss banale avec un ami. Il parle de sa passion pour Bashung, je réfléchis à un artiste Français que j'aime et je réponds Daho. Rien à voir? Oui, juste question d'échanger comme on fait parfois, écoute ça, et ça t'en pense quoi etc.. Mais au lieu d'en rester à "rien à voir " il me dit "rien à voir, Daho c'est sympa, mais c'est pas comparable... Bashung est à des niveaux tellement au dessus, Daho c'est de la variété pop etc..." Merde, non, alors là pas d'accord. Mais du coup depuis Bashung je l'écoute davantage. Je cherche des failles. Absurdes. Mais je persiste, débat entre moi et moi, pas assez de preuves dans le dossier. Daho c'est la ligne claire mélodique, "la Baie" que je me repasse, Legrand rencontre Bacharach... Bashung, tellement porteur de climat que j'entends ailleurs: Tinderstick, Nick cave. À ce petit jeu, je découvre lentement M. Bashung. Et au fur et à mesure, sans donner raison à mon pote sur sa hiérarchie, j'avoue que Bashung commence à me séduire. Voilà pour mon obsession.
    En + mon ami, lui s'en fout et a oublié. Alors je le relance parfois. Lourd. C'est moi!!
    J'ai écouté l'album posthume. Ça va, pas une catastrophe, il profitera de l'abandon du contexte avec le temps. Ils l'ont joué modeste. Je pense que Bashung s'en fout maintenant. Et je crois ceux qui sont content de retrouver son timbre de voix.
    The Good Bad Queen. De bons souvenirs de Blur comme je dirai de bons souvenirs de Pulp. Ça marque mon retour en médiathèque à écouter des groupes que j'ignorais, un courant que j'ai rattrapé tardivement.
    Par contre j'ai regardé un concert de Gorrillaz, OK la vidéo c'est pas la même ambiance, mais ça m'a semblait ennuyeux et prétentieux.
    Polnareff, s’il faut en parler, si si, je suis pas tellement branché actualité musicale - Radio Tv - mais j'ai la sensation que c'est un disque péteux, qui sort en catimini. J'ai été écouté voir sin on n'exagérait pas la catastrophe. Faut au moins se taper l'instrumental. Et les vers de mirliton, je les défends, sauf quand c'est de mon niveau "Je suis le mâle, je lui ai fait mal, alors je me suis fait la malle"
    Sinon, comme d'hab, grand papier, une entreprise de démolition efficace. Tu donnes des cours? J'ai un truc à préparer sur Daho vs Bashung ;-)

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    1. Daho vs Bashung, c'est un peu frontal, il va se prendre un K.O ton champion ))))
      Son cas m’intéresse dans le sens où je l'ai toujours ignoré. Peut être bêtement. Je reconnais la qualité qui émane de sa discographie, ça semble suivre un raisonnement, incarner une personnalité. Sauf que voila, sa personnalité me laisse...indifférent. Ses maladresses coucouilles, sa préciosité et puis sa voix aussi, ça me pousse pas à y aller franco.
      Harry Max me dit que j'ai tort, Sylvie a chopé des disques aux puces, on finira par trouver le courage de les poser sur la platine et à ce moment là, tout peut arriver, peut être que j'aurai la révélation. Va savoir.
      Après, de là à le comparer à Bashung... Ça sera déjà pas possible en terme d'affect, depuis le 45 tours de Gaby Oh! Gaby avec Elle s'fait rougir toute seule en face B, t'imagines...
      Je sais pas Daho, quoi, pfff. Faut voir. Je viens d'écouter La baie et je ne suis pas plus avancé, il me manque l'envolée, le lyrisme qui ravage tout comme un ouragan qui passe sur moi (tu vois les conneries où ça me mène, ton Daho)))) C'est plat tout du long son truc, du coup je me mets You don't own me (tu peux vérifier sur facebook) et, et...et Daho vs Bashung, je ramasse les paris si tu veux ))))

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    2. Bashung et Daho, est-ce possible vous dites-vous du coup ?
      Eh bien oui, c'est là que ça se passe: https://www.youtube.com/watch?v=QpLfFXb-8XY

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    3. Ah merde, en plus c'est bien !

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  7. (Journée glandouille et musique avant de reprendre le boulot... en télétravail. La vie de forçat je vous dis)
    J'ai écouté "Merrie Land" Il est bien.

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    1. Vous avez tous décidé de m'emmerder dès le début de l'année ? 7red a pondu un droit de réponse à ce propos et à propos du Bashung aussi. Ça sera bientôt en ligne, vous pourrez vous congratuler sur mon dos ))))

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  8. Haha bon sans vouloir davantage emmerder j'ai bien aimé le GBQ, j'ai effectivement trouvé qu'Albarn a vampirisé le disque et réutilisé des ficelles de ses albums solos, Gorillaz etc... Mais vu que le produit fini me plaît ça me va. J'avais décrit le disque a la 1ere ecoute a mon collègue de blog Étienne comme "la même chanson sur toute les pistes mais c'est plutôt une bonne chanson donc ça va", avec les écoutes mon avis s'est affiné mais je reste là dessus : il ne réinvente rien, tourne en rond mais le fait joliment et j'accroche totalement, en toute subjectivité je trouve le disque très beau.
    A l'inverse, et là ça va dans ton sens, j'ai ecouté le Bashung posthume une ou deux fois sans ressentir grand chose, et puis ça sent le collage moche parfois quand la voix semble venir d'un vieux MP3 sorti d'un dictaphone, le tout maquillé par la magie du studio (avec un peu de mauvaise foi mais un fond de vérité). J'ai pas trop insisté du coup, pourtant j'ai beaucoup aimé Bleu Pétrole, pas son meilleur mais quelques grands moments et une qualité globale plus que correcte.
    Mais merci pour ce papier, même si je ne suis pas d'accord avec tout c'est justifié et marrant ;)
    A bientôt

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    1. On n'est pas exactement en désaccord dans l'analyse du GBQ, seulement sur la conclusion. Je ne suis pas franchement amateur de Damon Albarn, même Gorillaz me laisse indifférent, le premier album de GBQ avait son propre univers, un truc un peu low fi, pas du tout formaté et avec de belles mélodies qui restaient en suspend plutôt que d'être rabâcher. C'est ce qui me l'avait fait aimer. Merrie Land, bof, c'est bien fichu, bien produit, bien en place, c'est tout ce que l'on peut attendre de Damon Albarn. Ceci dit, je comprends que l'on accroche au disque en tant que tel.
      Le Bashung, c'est une honte. On se croirait revenu au business qui a suivi la mort d'Hendrix, lorsque les labels faisaient enregistrer de nouveaux accompagnements sur des prises de guitare piquées à des jams. Tant qu'à sortir un truc, la veuve aurait mieux fait de nous refourguer les albums de reprises des standards du rock'n'roll qu'il enregistrait avec Dick Rivers pour gratter quelques billets dans les années de dèche. Au moins on se serait marré un bon coup ))))

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