Ne garder qu'un seul album de Lou Reed parmi la flanquée qu'il a pu enregistrer, seul ou en groupe, n'est pas un jeu aisé. Non pas qu'il soit si difficile d'en éliminer certains, on peut à tous trouver une raison de s'en passer, il est plus ardu d'en trouver un qui soit essentiel du début à la fin, dans sa forme et son fond. Lou Reed a l'art de l'imperfection, n'est ce pas là son principal sujet de réflexion ? Ses personnages sont immanquablement des ratés, de bonne fortune ou du trottoir, pas un n'est à meilleure enseigne. Femme à bite ou homme émasculé, objet masturbatoire ou outil de sévices, qu'importe pour Lou Reed, il y a ce qu'ils voudraient être et ce qu'ils sont. Et aussi ce qu'ils font pour oublier ce qu'ils sont, ce qui, au passage, les éloigne un peu plus encore de ce qu'ils voudraient être.
Que sait-on de Lou Reed ? Que sa discographie s'ouvre sur une collaboration (Nico) et se ferme de la même façon (Metallica). Avec ça, on est bien. On sait aussi combien il affectionnait les phrases assassines, les vacheries et coups bas. "Je donnais un concert à Londres et en jouant je pensais à Frank Zappa qui quelques mois plus tôt était tombé de cette même scène, haute de 5 mètres, il s'est complétement bousillé et j'étais heureux de penser à ça. Je le déteste tant". Oui, bon, Lou Reed n'était pas corporate.
Si j'étais en quête d'unité, de cohésion, du meilleur album possible, du moins d'une possibilité de meilleur album, le maitre mot étant incertitude à l'évocation de Lou Reed, je piocherais sans trembler New York. Les compositions sont mémorables, le son est à peu près intemporel et le livret du vinyl avait pris soin de traduire les textes. Avec ça il faudrait être mal embouché pour trouver à redire. D'ailleurs dès sa sortie, je n'ai rien trouvé à redire, busload of faith, Romeo had Juliet, last great american whale...on n'avait pas vu venir un tel afflux de nouvelles sensations fortes. Après dix ans de disques anecdotiques que je prenais tout juste la peine d'écouter, The blue mask comme les autres, Lou Reed nous torchait un machin qui ferait date, un vrai disque comme, comme...comme aucun, en fait. New York est le disque de Lou Reed sans équivalent, et pourtant c'est du pur Lou Reed comme on avait toujours cru l'entendre. Une perfection qui dirige mon choix vers Street Hassle, un bon disque de Lou Reed ne répond pas aux critères qui s'appliquent à d'autres. D'abord, il faut qu'il soit bordélique, inégal tant au niveau des compositions qu'à celui de l'enregistrement, le volume fluctuant ne doit offrir aucun confort d'écoute. Hors de question que les interprétations soient autrement que mal assurées. Sur New York, Lou Reed est autoritaire, bras croisés, bardé de cuir, arrimé à ses bottes de moto, sa voix domine, imperturbable, pour peu il lèverait le poing et tout un stade chanterait avec lui. Franchement, qui veut se contenter de ça ? Alors que Street Hassle, ça a de la gueule, c'est cradingue, ça chahute, titube, ça cherche des crosses, il y en a encore pour se pincer le nez en prenant I wanna be black au premier degré, c'est vous dire. Mais ce n'est pas seulement ça. Le morceau qui donne son titre au disque est carrément une sorte de chef d'œuvre, avec des violons et même Bruce Springsteen qui fait un speech comateux avec plein de mots dedans. Street Hassle est tellement bon que je préfère The Bells.
The Bells est celui que je garde précieusement, celui que j'écoute quand je veux ma dose de Lou Reed. Et je vous conseille d'en faire autant. The Bells c'est Lou Reed qui se toque des cuivres, du coup il vire les guitares, il a Don Cherry sous la main, il n'est pas plus con qu'un autre, il s'en sert. Evidemment la notion de cuivres pour Lou Reed est sensiblement différente de la moyenne, on n'est pas chez Bruce Springsteen, l'inviter à marmonner c'est une chose, utiliser les cuivres comme l'affirmation d'une virilité d'Appolon en est une autre. Pas de sax qui rugit sur The Bells, des boucles de trompette qui couinent dans un coin bas de l'enceinte font bien mieux l'affaire. Deux titres sont composés avec Nils Lofgren, stupid man qui ouvre le disque d'une façon qui signe l'affaire, bancale comme il se doit, et with you sur lequel Lou s'esquinte avec des accents à la Johnny Rotten sur une mélodie échevelée qui me régale immanquablement. Disco mystic est un de mes classiques personnel, pas moins. Le genre de truc qui rend une soirée mémorable, du disco smoking, comme miss you est du disco jogging. On y entend les prémices du Lodger de Bowie, on y entend beaucoup de choses pour un morceau aussi basique et répétitif. Du grand art.
Hugo Spanky
La photo avec le badge I'm the boss se passe de tout commentaires futiles, mais je l'aime tellement, je peux pas m'empêcher de ramener ma fraise 😄😍 Lou Reed c'est The Wild One. Il pose sur accord tous ses désaccords. Même avec un couplet un refrain, il n'est jamais conventionnel. Sans en faire des caisses. Son plus c'est qu'il fait beaucoup rire parce qu'il a un détachement très naturel. Il envoie des punchlines lapidaires dès qu'il l'ouvre et cela doit être pire encore quand il ne dit rien 😀 Ses passages dans Please Kill Me sont mes favoris.
RépondreSupprimerJe ne parle pas de musique parce que je suis d'accord avec ce que tu en dis, à part peut-être souligner la beauté de Animal Serenade que je n'ai découvert que récement. C'est l'homme, le personnage qui me fascine et que je respecte en tant que tel. Je suis loin d'être la seule, pour preuve la chaleur et l'admiration que lui portent tous les membres de Metallica sur scène, se passent également de commentaires 💖
Les gars de Metallica c'est quelque chose, de vrais émotifs. On retrouve ça dans tout ce qu'ils font, l'un d'eux expliquait qu'ils imaginaient Lou Reed comme un mec blindé par tout ce qu'il avait vécu et qu'ils avaient été surpris d'avoir dû le réconforter lorsque Lulu s'est fait démonter. C'est un sensible, Lou, d'une honnêteté confondante même quand ça le dessert. Il y a cette chanson Don't hurt a woman, son jealous guy à lui, où il confesse ses égarements sur le ton d'un chanteur country et c'est exactement le point commun avec Metallica, ils sont, lui et eux, chacun pour sa génération, les héritiers de Hank Williams. Vie et oeuvre se cofondent, aussi peu rectilignes que l'existence leurs carrières faites de disques aussi bons que d'autres peuvent être médiocres les rendent attachants. Au final ce sont des mecs comme eux qui nous accompagnent fidèlement, tandis que défilent les produits formatés. A ce propos on peut lire et relire les interviews de Lou Reed, on y trouvera toujours une consistence sous l'impertinence du ton, ses observations tombent justes, là où les artistes du jour semblent avoir reçu une formation pour répondre de la manière la plus lisse à des questions inoffensives.
SupprimerD'ailleurs, on entend toujours évoquer un nouveau Dylan, un nouveau Michael Jackson, un nouveau Bowie, mais jamais encore on ne nous a proposé un nouveau Lou Reed. Même en tribute, ça n'existe pas )))
En faisant mine de sélectionner un seul album, tu en parles de plusieurs en fait ; bravo fin renard !
SupprimerPour ma part, Street Hassle reste mon chouchou : un album cradingue effectivement aux remugles de pisse et de vomi, mal embouché et pourtant indéniablement accrocheur. C'est tout Lou ça, de la fange il en fait du nectar.
HARRY MAX.
Street hassle/The bells, The bells/Street hassle, disques jumeaux et pourtant différents. Violoncelle ou trompette, au choix, avec ou sans guitare. Les deux ont un son particulier, live d'une certaine façon, on a l'impression de les écouter déchiré dans un club. D'accord avec ta description, pour le coup ce sont peut être les disques les plus new yorkais du plus new yorkais des rockers. Ce qui m'évoque sa réflexion à propos de Johnny Thunders : "il n'y aura jamais qu'un seul Lou Reed"
SupprimerRien n'est simple avec lui, y a même des jours où Sally can't dance est mon favori.
Il a raison le Harry. Et du coup je m'y replonge. pas vrai, j'y plonge, une série que j'écoutais et connais peu. Alors va pour "New York". Je pourrai juste dire plein de bien de et de et de ... mais je retiens TAKE NO PRISONERS. Achat, au début déception car baigné dans les Rock&Roll Anilmal. Mais quand on achète, alors j'ai réécouté, puis adopté... même ses longs dialogues que je ne comprenais pas - et toujours pas -... j'écoutais tout, je buvais tout.. Pas revenir sur le "White.." j'ai fait la gueule, "the gift". Je comprends ce que tu y trouves, je l'ai aussi trouvé mais je ne m'y fais pas. Me dérange pas trop, mais m'ennuie. Chouette papier pour de chouettes programmes d'écoute à venir.
RépondreSupprimerÇa fait u moment que je pense à son commentaire sur Zappa. d'un côté cela se comprend finalement beaucoup les opposeNT ("Beaucoup" c'est du pluriel ou du singulier?) Zappa fumeur/café mais pas les drogues, virtuose, mentor/éducateur/initiateur, chef d'orchestre, humour absurde.... Reed goûte à tout (?), instrumental minima, "joue comme je veux et la ramène pas" n'empêche le groupe est solide, humour vachard, sombre. Humour??
SupprimerDonc son commentaire devrait provoquer chez nous le genre "Lou Reed est un con". Mais c'est Lou Reed et ça m'a fait marrer. Ok c'est con mais moi aussi, bête et méchant. Lou Reed le professeur Choron du rock.
Au fait "New-York" direct à côté de "Coney" Sans Dé!
Lou Reed pratiquait l'amour vache, ne l'oublions pas, il y a de quoi faire un livre avec les saloperies qu'il a balancé sur les uns et les autres (d'ailleurs, j'ai repéré un Lou Reed Talking qui doit pas être triste). Il revendiquait le droit à l'humour (juif) et regrettait souvent que les critiques ne perçoivent pas cette dimension dans ses textes.
SupprimerZappa et lui avaient aussi beaucoup en commun, notamment un grand septicisme envers le mouvement hippie, si ce n'est que le moustachu était de Los Angeles et ça c'était une terrible tare pour le new yorkais qui détestait les californiens depuis l'époque du Velvet Underground. Entre autres choses, Lou Reed a donc inventé la guerre East coast/West coast ))
Je suis d'accord pour Take no prisoners, j'aime l'ambiance qui s'en dégage et le son du groupe. Dans un tout autre genre, son dernier live Animal Serenade est très bon également.
Bob Ezrin, Bob Ezrin ... je veux bien mais d'une les producteurs y a des fois je m'en tape, le disque est au dessus, et de deux j'entends pas vraiment Kiss ou Pink Floyd dans The Kids ou The Bed. Tu charries !
RépondreSupprimerTout ça pour dire que pour moi y a deux catégories d'individus : ceux qui adorent et ceux qui détestent Berlin. Pas de demi-mesure.
Et sinon dans ma musette y aura le Live 69, le génial American Poet (et ce morceau-interview de 5mn hautement recommandable pour qui aime les vacheries, d'ailleurs qui n'aime pas les vacheries ?) et Berlin, Berlin, Berlin.
Berlin je l'écoute tout le temps. Bob Ezrin a pas du réussir à le saloper complètement.
Ah mais je l'aime Berlin, c'est pas le soucis. On ne peut juste pas nier l'influence gigantesque que Bob Ezrin a eu sur le disque autant dans les arrangements que dans le choix des musiciens (notamment steve hunter et dick wagner qu'il utilisait sur toutes ses productions et qui seront rejoint pour la tournée r'n'r animal par le reste de sa troupe, soit le groupe qui accompagnait Alice Cooper sur disque et sur scène). On retrouve sur Berlin des phrases entières de musique qui sont similaires à celles qu'il a placé à la même période sur les albums d'Alice Cooper et plusieurs ambiances que l'on retrouve sur The Wall. Le concept du film pour les oreilles c'était le truc d'Ezrin, ajouter des dialogues, des pleurs, des bruitages et tout l'attirail péplum. Reste qu'évidemment les compos de Lou Reed, même mises en musique par Ezrin, ont suffisament de force pour que la personnalité de leur auteur subsiste (ce qui est moins vrai pour Kiss, je le concède, c'est surement pour ça que Lou leur a filé un coup de main sur un album).
SupprimerAmerican Poet, je le connais pas, je vais corriger ça de suite.
Mais personne n'aime The Bells ??? Purée, dès Stupid man je suis dedans, il est dément cet album. Vous aimez pas les cuivres ? Les arrangements sur With you c'est de la grande jobastrerie. Et revoila Ezrin sur The bells (le morceau) avec l'ambiance angoissante et ces voix (les mêmes là encore que sur le final du Killer d'Alice) qui se mèlent aux cuivres free, c'est monstrueux, et quand Lou Reed arrive là dessus, je cris au chef d'oeuvre insurpassable. Faut vous y mettre fissa.
disco, disco mystic...
Berlin.. Nous sommes tous des... amoureux de ce disque. A l'époque ce qui me troublait chez Lou Reed c'est qu'il ne te laissait jamais te familiariser avec sa musique: Transformer, Berlin, Les 2 Live, Coney (ceux que j'ai dévorés) à chaque fois rendez-vous avec ses compo et sa voix mais l'écrin musical obligeait une nouvelle écoute. Ce fut mon impression, je connais mal les autres pour penser généraliser. Au fait? Le point commun du trio? Iggy Pop, Bowie, Lou Reed? Rarement là où on les attend!
SupprimerCes trois là étaient des caméléons jusque dans les années 70 à un moment où les groupes figeaient leur son, mais c'était une pratique largement répandue dans les 60's où chaque album était un pas en avant dans un registre différent pour la majorité de groupes (y a qu'à voir les Beatles qui donnaient le ton). Faut dire que les techniques d'enregistrements et le matériel de sonorisation évoluaient à toute berzingue.
SupprimerDans le cas de Lou Reed, il me semble qu'après les échecs commerciaux répétés du Velvet, il a, au début de sa carrière solo, tenté d'accrocher les wagons des courants dominants en faisant habiller Transformer par la paire Bowie/Ronson, Berlin par Ezrin et Sally can't dance par Steve Katz qui, même s'il est un nom moins ronflant, incarnait le son Blood Sweat and Tears, soit une sorte de Soul blanche tendance muzak dans ses pires instants (ce qui n'est pas le cas sur Sally can't dance que j'apprécie personnellement beaucoup -je précise au cas où Everett serait aussi susceptible sur le sujet)).
Metal Machine Music peut d'ailleurs apparaître comme un ras le bol et une envie de se réapproprier sa destinée, n'oublions pas que le son a, avant et après cette période de compromis, toujours été un élément essentiel pour Lou Reed, au point que ça virera à l'obsession avec ses recherches binaural et ensuite avec sa manie d'énumérer les références d'amplis et d'instruments utilisés pour chaque disque à des journalistes dépités d'être venus pour avoir du sensationnel.
Je dirais que Coney Island Baby a encore un peu le cul entre deux chaises niveau production (après l'affaire Metal Machine, il fallait pas trop qu'il fasse le flambard avec RCA), mais à partir de Rock'n'Roll Heart et surtout Street Hassle il se réapproprie le son qui est le sien, celui de New York dont il est dépositaire, et qu'il fera ensuite évoluer sans plus le renier hormis sur quelques albums fort communs de la fin des 80's.
Du moins c'est comme ça que j'entends les choses et c'est pourquoi (pas les dents, Everett) je trouve que Transformer et Berlin s'ils sont impeccablement réussis ne sont pas les mieux représentatifs de ce qui caractérise le son Lou Reed (en gros le caverneux son Sun en version King Kong, non ? Les Cramps en HiFi déglinguée, peut être ?)).
Susceptible moi ? Baaaahhhh ...
SupprimerEn vrac, je sais bien qu'ici tout le monde apprécie Berlin, j'adore les polémiques (ou plutôt joutes verbales avec des blagueurs comme nous) qu'il suscite encore 50 ans plus tard. Et je l'écoute sans cesse, mais ça je l'ai déjà dit.
Pour revenir sur The Bells : j'ai découvert Lou en mode ethnologue, comme nous tous j'imagine, on est bien trop jeunes (hem...) pour avoir vécu le Velvet en direct, et c'était quand même un sacré choc.
En contre-coup, j'avais 17-18 ans quand The Bells est sorti, vécu ce qu'on venait de vivre, et je ne ''pouvais'' pas accrocher, j'avoue que Disco Mystic m'a aidé à balancer ce disque après une demi-écoute, ce que j'ai fait à l'époque pour tout ce qui a suivi Coney Island Baby, que j'adore. J'ai été rattrapé au colback bien plus tard, par un pote qui m'a assuré que New York était terrible, et il fallait bien en convenir...
Du coup, peut-être que je te dois de le réécouter (The Bells donc)
Et je reviens sur American Poet, quelles que soient les circonstances (que je ne connais pas) qui ont conduit à sa parution : j'ai l'impression d'y entendre un Lou Reed en forme comme jamais (sa voix, on savait pas qu'il avait une voix, des fois on dirait un ado), et justement il y parle de l'enregistrement de Transformer avec Bowie et Ronson. Tu verras, c'est vraiment marrant, mais pas que, je me lance : c'est Transformer live mais en mieux, puisque pas (ou peu) produit, haha (pas frapper non plus hein...)
De toute façon Transformer, on n'a pas besoin de l'écouter, il coule dans nos veines ! Non ?
Effectivement il va bien ce American Poet, walk it talk it, I'm so free et rock'n'roll dépotent sec, mais il ne sait vraiment pas quoi faire de waiting for my man, toutes les versions live sont à la ramasse. Il permet aussi de donner un autre éclairage aux titres du premier album (que je trouve pas si mal). Bon, ce brave Doug Yule a dû apprécier l'interview )))
SupprimerJ'ai poussé la conscience professionnelle jusqu'à réécouter Transformer, ça va, la production a quelques tics datée sur les guitares (c'est souvent là que ça pêche dans les early 70's), mais ça reste globalement sobre.
Bon, avec tout ça je m'enfile les Alice Cooper comme des cacahuètes à l'apéro. Hier soir avec mon casque tout neuf, j'ai révisé Killer jusqu'à 3 plombes du matin, ça aide pas à trouver le sommeil ces cochonneries.
je taquinais sur les versions live de waiting for my man que lou a pu livrer en solo, par contre je me suis refait celle captée à Max's kansas city, mazette ça dépote sévère. Le coffret complete matrix tapes vaut aussi (non pas son prix qui est dément) qu'on se penche sur son cas.
SupprimerLe Reed, je suis pas addict, mais j'adore me balader chez lui qq fois.. j'ai l'impression que devenir accroc doit rendre un poil frappé ??!! En tout cas, je crois bien que mes préférés, pour les avoir écouté le plus souvent..c'est "Set the Twilight Reeling" et "Ecstasy".. un amateur quoi
RépondreSupprimerAvec lou reed il n'existe pas de mauvais choix, non pas qu'il n'ait fait que des chef d'oeuvres, mais on peut trouver son bonheur selon la sensibilité du moment dans ses différentes périodes majeures.
SupprimerJ'ai pas mal écouté ceux que tu cites, je les trouve bons. Après un coup de mou dans les années 80, il s'est trouvé un gros son sale et ravageur avec lequel il a enregistré une bonne série de disques, tous plus ou moins calibrés sur New York avec des nuances en terme de compositions mais assez uniforme au niveau de l'intention.
Perso, j'aime beaucoup Lulu avec Metallica, il retrouvait le gout du risque suicidaire et ça lui va bien, surement aussi que ça confirme ton impression, lou reed rend marteau ))
Tiens, pour l'avoir écouté hier à cause de toi.. "Tatters" est une de mes préférées de lui.
SupprimerT'as raison, ecstasy est un vrai bon album, très consistant et tatters est splendide, je lui trouve un petit côté red hot chili peppers.
SupprimerTiens, en parlant Red Hot.. faudra qu'on cause de la face B de "Unlimited love". Quel épicentre fécond ce boute-en-train Frusciante. 1ère écoute bof, 2 ème beaucoup beaucoup mieux..
Supprimermerde anonyme. Charlu
SupprimerJe le trouve très bon ce retour à la cantine, proche d'unlimited, forcément même sessions, mais plus aventureux. J'aime l'utilisation des claviers et des cuivres, leur mixage en dedans que je trouve élégant et les compositions ont une véritable ambiance. Ajoute à ça frusciante qui lorsqu'il se lâche est sidérant et que veux tu demander de plus à un groupe de 40 d'âge, c'est déjà inespéré ce niveau. En ce moment je bloque sur handful et le final d'Eddie, pfff méchant ce final, ça déchire.
SupprimerLe final d'Afterlife est dantesque également ; John balance un solo bien mordant venant tout droit de l'espace.
SupprimerHARRY MAX.
"New York", un très bon choix. Je me le colle entre les oreilles ces jours. Pas pris une ride.
RépondreSupprimertu peux tenter les suivants aussi, notamment ecstasy, qui conserve le son et l'esprit de new york avec des compositions de même qualité (là où set the twilight reeling et the raven passent de l'excellent au plus anecdotique)
SupprimerPour en finir avec mes indécisions, j'écoute Magic & Loss, sombre album qui succèda à New York, et bon sang qu'il est beau. Sword of Damocles est superbe. Alors, ok, pas le disque le plus enthousiaste de notre comique préféré, le sujet lui-même met relativement mal à l'aise (le cancer et ses compagnons, chimio, radiations, souffrances, mort), mais il y a là dedans une forme d'apaisement qui dépasse la peur. Assurément pas le disque de chevet pour accompagner chaque jour qui se lève, mais un candidat à la durée, ça oui.
RépondreSupprimerAlors, je ne connais pas tout Lou Reed , loin s'en faut , mais j'avoue que l'écoute des deux disques que j'ai depuis des lustres en ma possession , à avoir " Transformer" et "Berlin" me procurent beaucoup de plaisir auditif .Merci pour ce billet fort enrichissant.
RépondreSupprimerContent de voir qu'un de nos premiers lecteurs est toujours dans le coin, c'est cool.
SupprimerLou Reed fait partie des rares dont tout connaître n'est pas une perte de temps, il a eu quelques bas et tous ses hauts n'ont pas crevé le plafond, mais rien n'est jamais ininterressant. Ce qui te laisse de quoi t'occuper, en suivant les quelques pistes ouvertes dans ce papier ou d'autres évoquées dans les commentaires comme le brillant Magic & Loss ou l'explosif Ecstasy. Sans parler du Velvet, mais là je pense que t'as déjà dû faire le tour.