Titre du second et je le pense superbe album de
Kortatu, mais c’est pas le sujet, même si…Encore une
fois, encore et toujours les mêmes questions, c’est dans quel
monde de tordus qu’on vit ?
Y’a rien à faire, pas moyen de se retrouver dans
ce qui se fait, ce qui existe, ce qui se dit aujourd’hui, mais en
toute honnêteté c’était déjà un peu l’cas y’a maint’nant
tout ça d’temps …P’t’êt’ juste une incompatibilité à la vie
sociale, aux mœurs et tout l’toutim.
C’est toujours un peu l’même bordel, j’entends des trucs
qui me plaisent mais ne sont jamais suivi du geste, des fois pire !! Erreur de la création, on a dû me coller là où
s’qui fallait pas ou tout simplement l’aurait mieux valu éviter
d’m’y coller tout court !
On m’l’a suffisamment répété c’est qu’ça
d’vait pas êt’ complètement faux !
Plus ça va et plus c’est pire, comme le type qui arrive dans
une soirée où s’qu’on l’a pas vraiment convié, juste l’était
là au moment des invites mais l’est en trop dans l’schéma !
V’là qu’on vient d’boucler 2012 et j’ai
l’impression de vivre pire qu’y à 40 ans, au moins y’avait la
découverte du lend’main alors que là je sais par avance ce qui va
arriver, et promis, je n’ai aucun don de vision ou aut’, juste
une putain d’mémoire !
Moi qui suis tout sauf un grand nageur j’ai l’sentiment d’baigner tous les jours dans l’grand bain d’l’hypocrisie, mais de là à dire que c’est la faute des aut’, trop facile, alors j’essaie mais sincèr’ment, j’bois la tasse !
Les collègues vous l’diront je n’suis pas
reconnu pour mon sens profond de la démocratie, citant généreusement
les bienfaits du Stalinisme, sans aucune retenue puisque je
serais forcément le premier a êt’ transféré dans une usine à
glaçon avec mon piolet et des tits batons en cartouchière pour
fabriquer des miko loin là bas en Sibérie.
J’essaie, même si j’aime pas ça. J’ai mon
compte sur face de book, mais pas vraiment grand chose à y dire,
just des Clasheries en partage, conserver les liens avec les
gars touchés par Ranx à l’époque sur Mon Spasm, toujours
l’idée qu’y s’rait pas désagréab’ de vider quelques
bouteilles en leur compagnie mais pour le reste …
Toujours ce putain d’décalage, j’aime pas trop ce truc de com, lu en retard ou complètement incompris, en fait y’a tellement pas moyen d’avoir une vraie conversation, un véritab’ échange que la moquerie ou le second degré tombe fissa à la baille, sans parler des trous du cul qu’on inventés l’monde, faiseurs de phrases en tout genre, si sûr de leur connerie que personnellement, j’aurais comme un malin plaisir de me les tenir dans une pièce close en vis à vis, les écouter, un peu, avant de les tabasser, beaucoup !
C’est p’êt’ là qu’le bas blesse, l’apôtre
du socialisme équipé kalachnikov et camps d’redress’ment
qui s’offusque de ces gentils bien pensant tellement plus fachos
qu’la moyenne nationale.
Je Hais, y’a pas d’aut’ mot, je hais ce nid d’couilles
molles bien pensant, les j’suis sûr, j’suis du bon coté, j’suis
l’gentil aux idées humanistes, confinés en tit noyau bien réduis,
club bien fermé où surtout aucune contradiction n’est tolérée,
de toute façon ceux qui penseraient pas pareil ne sont que des cons,
beaufs réacs et tout, eux seuls ont les clefs d’un monde
meilleur.
Ouais, bien enfermés dans une grande salle, et
qu’on y foute le feu !!
Beaucoup (trop) de Liberté !
Y s’passe tellement plus rien, y’a plus d’colère, moteur essentiel au mouvement, du coup ça stagne sur son cul, à dégueuler d’autosuffisance, chacun son bord, on tourne le dos à l’aut’ sous l’simple prétexte qui dit pas amen en chœur, la dictature du plus grand nombre !!
Mondo Bongo
Les Pussy Riot ont fait s’émouvoir tout ce
beau monde, réinventant le Punk Rock loin là bas derrière
le mur qu’existe plus, quel malheur, manque de liberté…Alors que
part chez nous c’est nos mômes qu’écoutent Nos disques, on les
emmènent aux concerts et va même les y rechercher. Rock,
juste un label pour vendre des portables ou des sacs d’écoliers.
Forcément quand on a que les BB Prunes avec les ch’veux d’vant
les yeux pour emballer « une partie d’ la jeunesse »
D’un simple échange d’idées, d’avis, sur face de book, un
collègue se faisait y’a pas si longtemps traiter de facho. Le
sujet, la nouvelle rédac chef des inRockuptib’ !
Tristesse, déjà d’attendre quelque chose de ce magazine de putes à frange, puis tout simplement de se faire insulter parc’que ton avis de va pas dans le bon sens de l’histoire. « Comment ça ? », « t’es pas d’accord avec ce qui est dit ? », Facho !
Tristesse, déjà d’attendre quelque chose de ce magazine de putes à frange, puis tout simplement de se faire insulter parc’que ton avis de va pas dans le bon sens de l’histoire. « Comment ça ? », « t’es pas d’accord avec ce qui est dit ? », Facho !
Et c’est bien là qu’ça fait sérieusement mal, le terme n’est pas tout neuf, on l’a, je l’ai, bien souvent utilisé, mais jamais pour qualifié un ami ou même un personnage rencontré là et avec qui y’a jamais eu un accord sur un sujet.
Things a’ going Bad to Worst
Bien pire que fin 70 c’est sûr. On se contente médiocrement de
c’qu’on a, ce qui pourrait êt’ compréhensib’ pour ceux
qu’ont connu des jours moins brillants mais les mômes, assis sur
leur cul, à attendre, sans jamais chercher à rien bousculer, aucune
révolte en vue d’ce coté là, aucune envie non plus, une horreur.
Il semblerait que ce magazine de putes à frange se retrouve aujourd’hui parachuté mètre étalon de la conscience, mes talons dans ta gueule ouais !
L’Expression n’est plus qu’un mot vide de sens, Inutile, artistik !
Il semblerait que ce magazine de putes à frange se retrouve aujourd’hui parachuté mètre étalon de la conscience, mes talons dans ta gueule ouais !
L’Expression n’est plus qu’un mot vide de sens, Inutile, artistik !
Si j’écoute l’intégral de Daptone Records
c’est pas pour c’que les mots me racontent, Sam Cooke ou
billie Holiday le faisaient bien mieux d’leur temps, Clash
ou Culture en 77, non c’est juste parc’que le Son
me parle.
Ca va faire dix ans qu’oncle Joe a avalé sa rose, il m’est toujours plus quotidien que chaque jours de la semaine, mais j’ai rien fait, pas inventé de nouveaux Sons, inventé une autre façon d’exister, rien, je mène juste la même vie, bloqué quelque part fin 70 / début 80 et si y’a qu’les cons qui changent pas d’avis, par ici les médailles !
C’est pas qu’j’y crois encore, c’est juste
que je vis avec ça « Me, J’ai pas l’Don »,
l’original !
Les jours passent et sont pratiquement tous porteurs
de contrariété.
« Everybody want to go at de heaven, nobody want to
die », la con science est sauve, un bulletin d’vote, un
choix d’label alimentaire, une con sommation responsab’, un don
annuel, une chaine de télé ou la Direction d’pensée d’un
magasine culturelo-musical.
Les Majors tant conchiées devenues les branches
souffreteuses de deux ou trois distributeurs internationaux de gel
douche et autres conserves.
On a grandi au son du « Free Nelson
Mandela », quand est-ce qu’on libère la Palestine,
l’Irlande du nord ou le sud Finistère ?
La normalité est qu’un Clown mort il y a plus de 25 ans nourrissent les ceux qu’ont faim, et encore une fois, malheureux, ne va pas r’met’ ça en question, « espèce de fach… ! »
More Dogs than Bones
Ces putes au grand cœur qui poussent la
chansonnette pour les crevards, posées à coté de leurs comptab’
dans leur apparts parisiens, y s’passe plus rien.
Soutien de la bonne conscience, artistes engagées,
z’ont dû faire élire la bonté d’âme, la générosité,
l’ouverture d’esprit et la justice sociale, l’aut’ couille
molle de Mi-Molette quoi !
Dur de prendre position quand t’as la bouche
pleine de ton patron, reste à chanter des histoires de pâq’rettes
ou la tristesse de ta braguette mais surtout ne moufte pas !
Sous l’aut’ nain ça réclamait d’la loi Adopi mais prônait
une conscience de gauche, sous l’aut’ rat-moli ça s’inquiète
d’avoir à partager une partie d’ses rev’nus avec ces cons du
peuple !
Ce même peuple qui, y’a 30 ans, leur avait
construit des zéniths pour qu’ils ne se fatiguent pas trop, 2
dates par grandes villes et basta, quand même pas jouer une semaine
entière, à pas cher, dans un théâtre pour des gens, tout con,
tout simple !!
Le monde change … la connerie persiste
Abdel a vécu dans la guitoune de chantier
avant de « bénéficier » d’une piaule au foyer
Sonacotra, il y a quelques semaines son petit fils passait fièrement
devant les caméras parc’qu’avec les collègues de la cité y
z’avaient virés les Roms installés sur le parking voisin,
miracle de l’intégration ou dupont la joie shoot again ?
Racisme, communautarisme et j’sais pas trop encore
quelles aut’ merdes qui finissent toute en isme à tous les
étages, j’vois plus qu’ça, la Peur !
Si je ne suis en aucune façon raciste ce n’est pas parc’que
plus intelligent que la moyenne ou plus généreux non, c’est juste
parc’que je connais le truc par cœur . Trop d’la cité pour
mes potes Jean François des pavillons, j’étais aussi trop Petit
Français pour mes collègues de la cité, durant ces années où
l’individu se construit et la conscience avec, il m’était
beaucoup plus difficile de traverser ma ville que de traînailler sur
paris où, les tournées de gifles avec des méchants étaient bien
plus rares qu’avec les types avec qui j’ai grandi.
La bande à Margerin me manque, original nid d’affreux
sortit de nul part et avec nul par où aller. Ne pas choisir ta
compagnie, surtout pas, ça montre les dents, bouscule ou chari mais
ça marche d’un bloc, de toute façon pas assez nombreux pour
blaser personne. Je suis un contemporain de La Souris Déglinguée,
l’Infanterie Sauvage, R.A.S, Wunderbach,
Cadavres et autres Kremlin Kontingent, j’ai arpenté
des kilomèt’ de bitume avec tout ces lascars, de Colombes à
Corbeil, d’Aubervilliers à Pantin, pris dans
la poire les concerts du Citea ou de la ferme
d’Ermerainville, les Sound Systems au théâtre du forum et
les bastons d’regards à la Mutualité.
Certains noms de groupes ou
de types chocs quand tu mets un morceau sur la toile, j’les ai
aimés tous ces groupes, tous ces types, font partis d’ma vie,
d’mon histoire, l’histoire revisitée par les absents, y’avait
les traînes lattes d’avant 84 et, faut croire, les Rockers
subventionnés et bien encartés, après.
Droit d’inventer
Je lisais dans l’dernier numéro d’ Mojo
encore un triste papier sur Joe Strummer, depuis le film de
l’aut’ couille c’est comme devenu un genre, exercer son droit
d’inventaire !
Joe Strummer se donnait-il un genre, c’était
pas un vrai cockney estampillé, sa révolte … Tas d’connards !
Quiconque a vu le Joe sur scène ou backstage, avec le Clash, les Rockabilly War ou les Mescaleros le sait, quiconque l’a croisé dans la rue, le métro ou un disquaire le sait, ce type était un concentré d’être humain, de générosité, avec la bonne couche de connerie que trimbale tout un chacun, mais jamais il n’a blasé personne ni fait de fausses manières, sinon Clash existerait probablement toujours !
Est-ce qu’il a inventé sa vie, oui, en tout cas j’lui
souhaite, comme à chacun, comme moua et même pas honte. Je fais
avec ce que j’ai, de là où j’suis parti et, sans jamais avoir
chié sur personne. Ça va, j’m’en suis pas trop mal sorti.
J’voulais pas aller au LEP de fond’rie, alors j’me suis
démerdé. J’ai inventé mon monde, mes codes, me suis rattrapé à
ce seul truc que j’avais pour grandir, ma musique, la musique.
Mon
existence ne se résume, je l’ai vu au dernier déménag’ment,
qu’à des carton d’disques, mes Précieux et tous les souvenirs
qui vont avec !!
Est-ce que Vincent Eugene Craddock à inventé Gene Vincent, est-ce que Richard Penniman a inventé Little Richard, est-ce que Winston Hubert McIntosh a inventé Peter Tosh, est-ce que Philippe Fragione a inventé Akhenaton, est-ce que Carlton Douglas Ridenhour a inventé Chuck D, est-ce que John Mellor a inventé Joe Strummer ? Est-ce qu’on aurait eu grand chose à partager avec un fils d’employé diplomatique ?
Est-ce que de joyeux gredins à demi rempli auraient
inventé un soir Ranx Ze Vox ?
De quoi est-ce qu’on aurait pu vous parler,
qu’est-ce qu’on aurait pu partager, nos journées à l’usine ?
Je souhaite à tous les gosses aujourd’hui d’avoir
un onc’ Joe, un Chuck D, un Peter Tosh ou
AKH pour les sortir d’la torpeur, les faire se poser quelques
questions et s’engager, même si dans tout et n’importe quoi mais
s’engager, tenir une position, rester loin de notre dame de la
fatalité et d’la pensée du plus grand nombre « SafetyIn
Numbers », faire leur vie, s’l’inventer.
Les uns écoutent du Punk Rock pour justifier
d’élever des clebs et boire de la mauvaise bière, d’autres du
Reggae Roots pour s’avachir la boite à penser à la weed
bien grasse ou du Hip Hop, malheureusement bien trop souvent
de merde, pour tenir leur rôle de « racaille »
et aut’ pseudo représentation.
La cinquantaine montre le bout du pif, Punk,
Rocker, Rude Bwoy, d’la merde en vérité, juste un
7red, toujours pas d’Rolex en vue, juste mes yeux, mes
oreilles et ma boite à penser, qui marche p’t’êt’ pas
toujours bien droit mais qui m’tient d’bout, dans l’sens de la
marche, vraiment pas l’sentiment d’avoir raté ma vie. Elle est
bien pleine, souvenirs, images, sons & lumières, partages.
Toujours dans la place, à défendre mon carré,
Es el Rock de la Linéa del Frente !!
Es el Rock de la Linéa del Frente !!
L’état des choses, il est c’qu’il est, comme
en cuisine, on mange s’qu’on fait, j’en prends ma part et pour
le reste …
Une Excellente Année à Tous !!
Une Excellente Année à Tous !!
7red
A 200% d'accord avec vous Mr Fred ! Le pire dans tout ça sont ces gens bien pensant de gauches, ces gens cools, ceux qui te veulent du bien, trop de bien même, et pourtant qui ne TOLÈRENT d'aucune manière un avis différent du leur...le comble de la connerie ordinaire à l'état pur ;))
RépondreSupprimerAvec le plus grand plaisir !!
RépondreSupprimerbien vu . a bientot de te relire. Pam
RépondreSupprimerOn vit le temps du musée rock - où l'œuvre a été désamorcée par la métacritique pédante - et celui de la panoplie ersatz pour bobos "rebelles" et autres mutins de Panurge. (L'expression est du regretté Philippe Muray.) Pour ne pas trop m'inquiéter, je m'immerge quotidiennement dans la soul et le rock'n'roll de haute époque; là le plaisir est vrai en tout cas chez moi.
RépondreSupprimerUn article très pertinent qui reflète bien la réalité !
RépondreSupprimerLe constat est là, j'en partage une grande partie. L'être humain est sur pause après un 20eme siècle en surchauffe, terminé la curiosité tout azimut, les inventions casse-gueule. Dorénavant chacun attend dans son coin qu'on lui apporte sa becquée. Et surtout qu'elle ne soit pas différente ou moindre que celle du voisin. L'Homme voyait grand, depuis 68 il ne voit plus que là où lui indique la télé, les nouveaux philosophes de mes couilles et des politiques sans perspective tant ils ne maitrisent plus rien , pitoyable. Avec un peuple qui croit qu'être libre c'est se transformer les bras en gruyère ou en mur de chiotte et les fesses en voie publique, les gouvernements peuvent dormir tranquille. Les valeurs foutent le camp, les parents se mettent à quatre pattes pour séduire leurs enfants (quand c'est pas ceux des autres) toujours ce besoin de bonne conscience, oubliant au passage que seul l’égoïsme permet d'avancer. Si nostalgie il doit y avoir, que ce soit celle du libre-arbitre, j'ai l'impression que mes parents m'ont fait capable de raisonner, de savoir me couper de ce(ux) qui me pollue(nt) et d'être capable de tracer ma route sans qu'elle me soit dictée par la technologie, libre de l'influence de quiconque ou de quoi que ce soit. L’essentiel n'est pas de consommer, de se comporter en clone mais d'apporter une différence, un décalage, une pensée qui permette la réflexion plutôt que l'auto-congratulation. Soyons insatisfait, cessons de vouloir combler les manques par du vide, apprenons plutôt à faire sans. La contrainte rend créatif, l'objection rend combatif.
RépondreSupprimerBref, si bon nombre de choses qu'on aimait n'existent plus, c'est parce qu'on a pas su les défendre.
Hugo
Bienvenu au clud des "fachos" qui ne vont pas dans le sens du "progrès"... Tu verras, on finit par s'y faire ;-)
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