mercredi 16 septembre 2020

LuLU ♠ LoU ReeD & MeTaLLiCa

 

Attention, ce disque rend con. Il suffit de lire les chroniques qui lui ont été consacrées pour en être assuré. Les amateurs de Lou Reed snobent immanquablement Metallica et les amateurs de Metallica sont pour la plupart désarçonnés par leur groupe fétiche sitôt qu'il s'éloigne des critères stricts de leurs fantasmes, c'est à dire quasiment à chaque album ! Rarement une formation aura eu autant de mauvaises critiques venues des rangs mêmes de ses supporters. A croire qu'aucun ne s'est rendu compte de la dimension expérimentale du groupe. De toutes parts, les clans s'affrontent, les anti St Anger, les pro Black Album, les allergiques au duo Load/Reload, les intégristes de la période Cliff Burton (dont je fus longtemps), ceux pour qui l'album symphonique S&M, et son petit frère S&M2 tout récemment sorti des presses, incarnent l'ultime affront. Le comble étant que malgré ces déceptions, ils parviennent toujours à en vendre des millions d'exemplaires ! Va comprendre, Charles.

Lou Reed, c'est plus simple, aucun de ses disques n'a jamais vraiment entièrement satisfait la masse éclairée des mondains de la rondelle. Le mérite de Transformer est attribué à Bowie, Berlin a mis 30 ans avant d'être revendiqué à demi-mot, New York est peut être le plus consensuel, parce qu'il en faut bien un. Rock'n Roll Animal est l'élu à la postérité, pourtant son disque le plus impersonnel. Mais quid de Set the Twilight Reeling, The Raven, Ecstasy ? Autant d'albums gothiques sur lesquels Lou Reed perfectionne un son brutal, sec et agressif, un son osseux, douloureux, le son de Metallica ! Celui qu'ils obtiennent sur St Anger pour être précis. D'où Lulu, inévitable rencontre de deux blocs haineux pour un opéra sanglant.



D'abord mis en musique par Alban Berg aux jeunes heures du vingtième siècle, puis adapté au cinéma en 1929, Pandora's Box avec Louise Brooks (Loulou en VF), Lulu, du dramaturge allemand Frank Wedekind, conte l'ascension par le sexe, pratiqué sans distinction avec des julot-casse-croute et des nantis, d'une fille de joie manipulatrice, autant que manipulée, puis sa déchéance lugubre jusqu'à finir victime dépecée de Jack l'éventreur. Si ça c'est pas une histoire taillée pour Lou Reed ! Évidemment que pour mettre en musique sa vision des choses, délicieusement glauque, violente et obsessive, le new-yorkais ne pouvait rêver goupe mieux adapté que Metallica. Le miracle étant que ce genre d'alliance ait pu se réaliser, en 2011, sans qu'un contingent d'avocats ne saborde le projet. L'autre évidence est que St Anger, disque dérangeant pour cerveaux dérangés, sommet de noirceur s'il en est, n'ayant guère trouvé preneur, et Lou Reed étant au mieux considéré comme fini, le disque, interminable double album pour tout arranger, n'allait pas être de ceux qui sauvent l'industrie. La beauté du geste est qu'ils s'en sont tous contrefoutus en enregistrant sans concession ce Lulu qui se positionne non pas en satellite des discographies des uns et de l'autre, mais en leur sein le plus intime. Lulu est doublement romanesque, il conjugue deux talents. 


Je ne fais pas le mariole, il m'a fallu des siècles d'obstination pour devenir accro à cette perfidie. Alors à quoi bon espérer convaincre en une poignée de lignes. Aucun intérêt à mettre en exergue un morceau plus qu'un autre, expliquer pourquoi Frustration me sert de réveil matin, The view d'exorcisme, comment Cheat on me me fait cogiter, dans quelle humeur nauséeuse Pumping blood me plonge, à quoi bon dépeindre les larsens de Dragon, les riffs menaçants, les rafales de toms, l'etouffement inéxorable, la négation de toute notion de plaisir. On s'en cogne, rien de tout ce que je pourrais argumenter ne fera avancer le schmilblick plus vite que le temps nécessaire à l’assimilation. Lulu est un disque qui nécessite consentement, oblige à l'abandon volontaire de toute barrière intellectuelle, ne parlons même pas de sensibilité stylistique. Lulu, vous y plongez sans a-priori ou vous vous contentez sagement du disque du mois de votre magazine préféré. Dans les deux cas vous aurez raison, de la même façon qu'on trouve toujours de bonnes excuses pour passer à côté de l'essentiel.

 


Trois morceaux seulement sont en dessous des 5mns, la moyenne oscille entre 8 et 11mns avec mention spéciale pour Junior dad qui pousse jusqu'à 19mns, une face entière de vinyl pour un final en forme d'acceptation de la bête qui nous a procréé. Et qu'est ce que ça démontre la durée d'un morceau ? Ce que les afficionados de Metallica savent déjà; la transe n'est pas au bout de l'effroi. Je m'explique un brin. Lorsque James Brown aligne 10mns de Sex machine, on finit les billes exorbités, le sexe turgescent, les méninges déconnectées, le souffle coupé. Lorsque Led Zeppelin en fait autant, on sort les feuillets, la boulette, et arrivé à la fin on est au milieu des petits lapins avec la fille du coupeur de joints. Lorsque Metallica joue les prolongations, on reste pétrifié et c'est marre. Pas de délire tagada-tsoin-tsoin, pas de bassin enfiévré. Le défi est physiologique, parvenir à fonctionner sous l'abatage, endurer l'hostilité des coups de boutoir, découvrir ce qui se cache derrière la porte verte. Ça demande de la persévérance, sans doute un fond de névrose et ce n'est pas le talk over de Lou Reed, voix usée, poésie morbide, qui va servir de guide vers la lumière. Lulu est, selon les instants, noir ou plus noir encore. Lancinant comme une douleur qui griffe l'os, répétitif comme une passe inconfortable, baise sans désir de corps automates, anesthésie du sentiment. Lou Reed utilise Metallica pour mettre en son le délabrement mental de son héroïne, qu'il incarne à la première personne sans rien nous épargner, vices, suppliques, humiliations. Sans rémission, Lulu exige de souffrir et faire souffrir, esclave masochiste, I beg you to degrade me Is there waste that I could eat, I am a secret lover I am your little girl Please spit into my mouth, ou maitresse sadique en quête de plus féroce qu'elle, I will swallow your sharpest cutter Like a colored man's dick, Blood spurting from me...Libération par l'acier aiguisé. Jack the ripper. Death trip. Terminus des damnés.

Lulu brouille les pistes parce qu'il n'a de Rock que l'extrème violence des composants, ce que nombreux croient suffisant pour l'évaluer comme un disque comparable à Ride The Lightning ou Berlin. Et pourquoi pas le comparer à Load et New Sensations ? Lulu est un opéra dévasté pour un monde gangréné, Lulu fait mal, désoriente, nous abandonne en vrac. Corps démembré jetés aux chiens sur le pavé nocturne.

 

Hugo Spanky

 



 

23 commentaires:

  1. Je ne connais pas d'album qui se soit fait dessouder avec tant de hargne ! Alors, quel bonheur de lire enfin des mots bienveillants sur ce disque. Tu as très bien résumé la situation : ce n'est ni un disque de Lou Reed, ni un de Metallica… il est de Lou Reed ET Metallica !
    Je l'ai défendu en son temps en d'autres lieux et en d'autres termes, ce n'est pas aujourd'hui que je vais me dédire. Donc Lulu est un grand disque et sans doute que dans quelques années on le qualifiera même de chef d'œuvre.

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    1. Avec l'engouement des branchés pour le Hellfest, il y a même de fortes chances pour que ceux qui à l'avenir qualifieront Lulu de chef d’œuvre soient les mêmes qui l'ont descendu à sa sortie )))

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    2. Tout à fait. Ce sont les mêmes qui ont descendu "Berlin" à sa sortie et qui maintenant le considère comme un chef-d'œuvre.
      Jean-Paul

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  2. Yes, ça c'est un putain de papier, une déclaration d'amour. "Lulu" par "Lou" et "Metallica"; beaucoup de conneries entendues, rien retenu. L'occasion de découvrir la bête. Cette rentrée s'annonçait mollassonne, ton coup de latte est salutaire. Merci.

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    1. Pour le coup, ce sera tout sauf mollasson ))) Metallica amène vraiment ce qui manquait aux derniers albums de Lou Reed, une puissance frontale. J'aime beaucoup New York, Set the twilight reeling et Ecstasy, mais Lulu les surclasse vraiment. Bowie en avait parlé à sa sortie comme étant un très grand disque et peut être le chef d’œuvre absolu de Lou Reed et au fil des écoutes, je lui donne raison. L'oppression créée par la musique et cette voix dont on a déjà tout dit rendent le climat de l'histoire physiquement palpable. C'est un trip.

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  3. Pas d'avis au préalable, pas envie de connaître avant ton papier. J'imaginais - influence des critiques forcément - un disque qui sous prétexte du sujet très évocateur, subversif et culturel, ferait peu d'effort côté écriture musicale. Je craignais l'ennui. Tu changes la donne, même si je peux encore passer à côté par manque de patience ou par manque d'affinité on verra.
    Par contre je vais attendre mon tour, quand ils seront nombreux à parler de chef d'oeuvre, je passerai montrer ma tronche pour parler d'un disque très surestimé. Et pour ça, pas besoin de l'écouter ;-)

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    1. En le jugeant sans l'avoir écouté, je te confirme que tu ne feras pas preuve d'une grande originalité ))) Et puis, tu sais les critiques quand ils descendent un disque, je regarde ce qu'ils encensent à côté...ça relativise souvent la valeur de leur propos )))
      Aucun risque d'ennui avec Lulu, il y a franchement de quoi découvrir écoute après écoute. C'est là que j'ai eu du mal, avec ce foutu format CD qui te colle une plombe de musique à la file dans une ambiance d'autoroute, assis sans être appelé à participer, sans respiration pour digérer ce qui vient de se passer (et il s'en passe). Une fois de plus, il aura fallu qu'après des années à y revenir, je le chope en vinyl pour en saisir toute la portée, avoir la fraicheur d'esprit nécessaire en l'appréciant d'abord tranche par tranche, revenant sur la face 3 le nombre de fois qui s'impose. J'ai besoin de décortiquer un tel album pour l'apprécier pleinement. Et une fois maitrisé, me le coller au casque à fond les manettes, et là...putain de merde !!!! Quelle claque ! Rien n'aurait pu fonctionner mieux en étant autrement.
      Et puis ce Junior dad, dans lequel Lou Reed concède ce qu'il doit à ce père haï toute sa vie durant, miroir de ce que l'on devient inévitablement même en ayant voulu au plus profond en devenir le contraire. Un papa junior, foutu Lou Reed, quand même, de tirer sa révérence sur un truc pareil.

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  4. Voilà, voilà.
    Lou Reed & Mettalica. J'ai presque (!! presque j'ai dit) d'écouter les derniers de ces messieurs pour comprendre la déception des auditeurs critiques, probablement qu'ils avaient en tête un autre très bon album.
    Moi, je m'en foutais assez pour l'ignorer, et ton papier ouvre l'écoute, que je viens de faire, dans le désordre, "Frustation", "Iced Honey", "Cheat On Me", "Junior Dad" puis retour au début. Je fais ce que je veux.
    "Frustation" c'est pas mal donc pour commencer (le matin ;-) ) Je connais tes arguments à propos des CD et la version MP3 que j'ai doit répondre aux même critères.
    Mais au casque, ces déflagrations lourdes, lentes, appuyées, répétées donnent le frisson. J'avoue. ça ne fait pas de noeud dans la tête. Pour aimer, il faut que cela réponde à un besoin, je me souviens de ma découverte de Gojira en live (Youtube, hein, pas vu en concert) je demandais rien et ça m'a de suite emballé, lourd, répétitif.
    ça sert à ça une bonne chronique je pense, mieux qu'une bonne tiquette mais aussi pour donner envie de ... chercher le bon moment pour écouter.
    J'adore ce mur du son. J'adore ces démarrages en douceur pour sans transition faire péter les rythmiques.
    Si on trouve le bon moment, pas besoin à mon avis de plusieurs écoutes, les thèmes sont assez envoûtants.
    Ta remarque sur JB tombe bien.
    Bon encore un peu avant l'apéro....

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    1. Raaah, Frustration, elle est terrible celle là. Bon, elles le sont toutes, la face 3 (Little dog, Dragon) me scotche. T'as raison, il suffit juste d'être dedans. Les derniers Metallica, c'est pareil, en fait. Death Magnetic est fabuleux (all nightmare long est mon hit du moment), depuis St Anger ils ont vraiment frappé fort à chaque fois. Leur soucis de déception des uns ou des autres, c'est que t'as pas deux personnes qui les aiment pour la même raison )))

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  5. C'est gratuit..faut prendre.. ou pas. C'est un album unique. Faut demander au no-fan des deux côtés. Quant aux fans .. le boxon ou une légère bousculade :D
    Qui suis-je pour parler de ça..!! minimum fan des 2.. et puis je viens de m'emmancher le dernier Metallica live symphonique etc .. qui suis-je pour dire ..bof..arrff bof.

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    1. Faut m'en dire plus sur le S&M2, tu en as pensé quoi ? Différent du premier ? C'était surprenant et très réussi la première fois, notamment parce qu'il me semble que les arrangements cherchaient à faire sonner les morceaux comme des B.O de films plus que comme du classique. Du coup, la sauce prenait bien (le Call of Ktulu en ouverture était démentiel).
      Donc je suis curieux de ton avis sur ce second volume dans lequel j'ai pas encore eu le temps de me plonger.

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    2. S&M1 j'adooooore, le fiston m'a conquis avec celui là, aujourd'hui, l'expert METTALICA qu'il est devenu le snobe un peu, n'empêche il se le passait souvent et moi je me souviens des moments dans les toilettes (Ma Madeleine de Prout) où je cessais toute action pour écouter. Faut dire que l'intro Morricone avait de quoi nous accrocher. Ensuite... ça reste celui que je préfère comme tout premier découvert. S&M2?? des chutes ou une nouvelle période? Je vais farfouiller

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    3. le 2 c'est un nouveau concert avec l'orchestre de San Francisco et semble t-il de nouveaux arrangements. Le répertoire est assez similaire, donc je me demande si il y a beaucoup de différences avec le premier.

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    4. Bon, on vient de s'injecter le blu-ray du S&M2 et les mots me manquent pour décrire la chose. C'est au delà du concert. Outre que c'est divinement filmé, on est happé par la musique, la symbiose entre le groupe et l'orchestre est parfaite, les arrangements font que les deux formations se fondent alternativement l'une dans l'autre selon la nécessité de l'instant. Une tuerie.

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    5. Moi c'est l'argent qui me manque maintenant :))))) je le regrette pas, j'ai pris une gifle comme il y avait longtemps -enfin, pas plus tard qu'hier avec ce Danzig et ses reprises d'Elvis ah ah ah !!!

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    6. Oups..pas suivi les comm dsl... le truc pas mal c'est le live en huis clos.. le truc qui peut faire en sorte d'éviter la bouillie.. ceci dit.. j'écoute la "Confusion" et je me dit que c'est qd même pas mal... merde, je sais pas où me mettre.. la 2ème écoute est épuisante.. On parle de la coupe de cheveux ou pas ?? faudrait demander aux gens dans la fosse..la philharmonie..savoir s'ils jutent ou s'ils s'emmerdent ??

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    7. On peut pas répondre à leur place, mais une chose est sure, c'est que j'aimerais bien être à la leur. Mais enfin je sais pas si tu l'as vu jusqu'au bout, mais les gars sont totalement subjugués, et n'ont pas l'air de simuler. C'est quand même d'une qualité exceptionnelle, autant au niveau musical, que visuel, c'est au delà du parfait, c'est une dimension à part.

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  6. Quand je pense que Lou Reed a subi des électrochocs pour soigner son homosexualité (ou du moins sa liberté d'attirance), ça me glace toujours le sang. Ces méthodes semble tellement ancestrales et pourtant... Et puis James Hetfield, véritable martyre...
    Et musicalement parlant, ce que la musique symphonique a été pour Metallica, ces dernier l'ont été pour Lou Reed. C'est LA rencontre artistique et contemporaine. Parce qu'ils sont comme ça, l'un et l'autre depuis le début.

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    1. Tu mets le doigt sur une composante essentielle du Rock, bien plus encore que l'énergie ou le volume, le traumatisme ! Les grands rockers sont des adolescents traumatisés, par l'éducation, par des abus subi, par la violence du contexte d'après guerre souvent et aussi par l'étroitesse des mœurs tolérés par la société. Beaucoup parmi les groupes et plus encore les managers étaient homos à une époque où c'était un délit...
      Plus tard, ça été l'abandon des parents dû à l'alcool ou la came, beaucoup de rappeurs sont des enfants du crack.
      Sans doute que l'évolution de la société est une des raisons pour laquelle le Rock disparait depuis 20 ou 30 ans, le business veut des protagonistes gérables et l'univers de la musique n'est plus suffisamment libre et anarchique pour servir d'exutoire à des maux aussi profonds et personnels.

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    2. Ah et puis aussi, et tant pis si tu me réponds que je tape toujours sur les mêmes, ils le méritent, il y a aussi eu un changement de mentalité chez les rockers (qui du coup à mes yeux n'en sont plus). Dans les années 80, il y a eu tout ce trip bonne santé, sport, stretching et compagnie, macrobiotique, ok c'était pas brillant MAIS c'était toujours dans l'esprit combatif, fallait être prêt à la castagne (get ready!) et se donner toutes les chances de gagner. Physiquement ça ressemblait à rien, mais c'était encore l'esprit rock. C'est ensuite que c'est parti en sucette, quand l'esprit combatif a été remplacé par la plainte. Quand ce foutu grunge de merde a validé le droit de geindre. C'est là que c'est mort. Le public s'est mis à acheter en masse des gonzes qui pleurnichent et on a eu droit à cobain, eminen et tutti quanti, la bande à ma maman sortait le soir avec des hommes et moi je restais seul avec mon désespoir, bordel, les serge lama du binaire ))))) On a même eu amy winehouse pour l'option je pleurniche sur mon popa. Et depuis on en est là, le moindre mec qui se ramène à la Ted Nugent en proclamant qu'il s'en bat le steak et qu'il va pulvériser les chialeuses, il se fait ostraciser direct sur le mode facho, macho, pas beau (t'as vu j'ai fait du Souchon)))
      Voila aussi pourquoi Lulu est un disque à porter en emblème, Lou Reed et Metallica l'avaient décris comme étant le seul disque encore Rock alors que tous les autres faisaient de la pop. C'est pile ça.

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    3. Sans oublier la vague Hair metal qui aura amené une palanquée de mabouls avide de fun, de sexe, de drogues et d'alcool; musicalement parlant c'était souvent désolant mais, mine de rien, certains de ces groupes ont pondu de albums qui, encore aujourd'hui, ont gardé toute leur saveur.

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    4. Mais oui, le Hair metal, encore un truc qui respirait la joie de vivre et que la mode grunge a foutu en l'air avec leurs conneries de dépression, stoner et je sais pas trop quoi encore comme cagade. Tiens, on écoutait Lita Ford dans la semaine, c'est pas une agréable façon de commencer la journée ? Et comme tu dis, des tas d'albums tiennent encore la route, du moins autant qu'ils la tenaient à leurs sorties ))) C'est de la série B de première bourre le Hair metal, une usine à hit singles.
      De toute façon, c'est Hanoï Rocks qui a inventé le concept. Et qui peut reprocher quoi que ce soit à Hanoï Rocks ? Hein ? Ben voila, personne.

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  7. Super papier, comme d'habitude et qui me donne envie d'écouter cet album du Lou à côté duquel je suis complètement passé à côté... J'ai ressorti il y a quelques semaines Set The Twilight... que je n'avais point écouté depuis sa sortie. Je me souvenais qu'à l'époque Reed recherchait à tirer le meilleur son possible du numérique... une époque où l'on cherchait encore à faire quelque chose de chouette avec le CD... et puis il y avait le batteur fou qui officiait derrière Gainsbourg au Casino. J'ai été étonné de constater que l'album avait très bien vieilli... Évidemment il est un peu trop "rempli", mais l'ensemble reste agréable à écouter.
    Aller, je pars en quête de ce Lulu!

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