Ressortez votre cuir élimé,
votre bandana défraîchi et vos bracelets de force fétiches qui
croupissent depuis trop longtemps au fond de votre placard et
rendez-leur leur lustre d’antan car The Darkness sont de
retour et ils pètent la forme, les salauds !
Après une absence de sept années, ils
nous reviennent avec « Hot Cakes », le
digne successeur de leur premier opus « Permission to land ».
Alors qu’ils s’étaient égarés avec « One way
ticket to hell… and back », leur deuxième album bien
trop ambitieux et que des problèmes de drogues avaient conduit à la
dissolution du groupe, ils sont de nouveaux au complet (Frankie
Poullain, le bassiste originel, a réintégré le gang, c’est
dire !) et prêts à en découdre, bordel !
Quant on voit leurs looks improbables,
on devine aisément que ces gaziers ne sont pas du genre à se
morfondre tel le Chris Martin de base (le sinistre chanteur de
Coldplay) dans des prestations léthargiques qui donnent de
furieuses envies de se percer les tympans et les yeux en même temps.
Au contraire, ils balancent la sauce comme à la grande époque du
hard rock décomplexé. Avec « Hot Cakes »,
c’est un retour aux fondamentaux qui s’impose : batterie qui
pétarade à tout crin, basse qui claque, riffs de guitares bien
saignants accompagnés de solo tonitruants et chanteur qui ne ménage
pas son organe vocal et ne s’impose aucunes limites dans la
grandiloquence la plus extrême. Enfin de la musique jouissive
qui nous fait péter les plombs, pour laquelle on est fin prêt à
hurler à plein poumon et à gesticuler comme un damné soumis à un
exorcisme costaud.
Cette combinaison de paroles outrageantes,
de chœurs et de refrains idiots associée à une musique addictive
au tempo ensorcelant, nous remet en mémoire des images de tous ces
dingues des années 80 qui paradaient en moule burnes avec des coupes
de cheveux d’un laideur innommable au milieu d’effets
pyrotechniques à même de foutre le feu à une ville entière à la
moindre erreur technique tandis que des femmes courtes vêtues
rendaient ivre de stupre la gent masculine, déjà bien allumée par
des litres de bières, et que leurs copines, si elles avaient eu
l’inconscience de les suivre, tiraient une tronche qui annonçait à
coup sûr que l’auberge des culs tournés allait être ouverte pour
une durée foutrement longue.
Ouais, The Darkness, incarne à
la perfection cette époque révolue ; d’ailleurs même leur
clips atteignent les sommets de stupidité requis pour un tel genre
de musique. Avec eux aucun risque de se faire un nœud au cerveau, de
pleurer sur l’état lamentable de notre monde, de se complaire dans
le spleen ambiant, seul mot d’ordre : Let’s go to the party
and enjoy !
Bref, c’est con mais qu’est-ce que c’est bon !
Alors envoyer paître fissa toute bienséance, toute mesure et faites
péter les watts à vous en décoller les esgourdes avec The
Darkness car il est urgent de foutre le bronx dans ce monde de
merde afin de retrouver notre joie de vivre de plus en plus muselée
par les temps qui cours. Power to the metal, yeah !
J'ai écouté deux ou trois trucs sur leur site. C'est direct et raide. J'suis pas trop d'humeur pour ce genre de rock moustachu ces jours, mais leur affaire tient la route.
RépondreSupprimerPS: Leur pochette est exemplaire du "laid/beau" que j'aime bien.
RépondreSupprimerCette laideur même qui fait la beauté du Hard Rock...
SupprimerOn les changera plus, les Hardos, et c'est vrai qu'il faut être d'humeur mais qu'est ce que ça peut faire comme bien.
Hugo
http://youtu.be/sRYNYb30nxU
SupprimerMate ça René, le clip de leur tout premier single, un must de heavy kitsch !
Je l'avais vu. Gratiné ! Les hard rockers sont restés fidèles à leur code: c'est bien.
SupprimerIls sont vraiment très drôle ! Je ne connaissais pas, mais j'avoue que là je ne peux plus m'en passer. A consommer sans modération (avec les images).
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