vendredi 15 février 2019

DiVaGaTioNS eT aPaRTés ✯



J'ai regardé les Grammy Awards, pas vous ? Show à l'américaine, décors qui épatent, énergie, mise en place, talents, autant de termes qu'on peut remballer si on évoque les victoires de la musique. Que je n'ai pas regardé. Je suis émotionnellement américain, Alicia Keys me cause plus que Daphné Burki. Pour résumer l'état des lieux, je dirais que globalement le rock est rayé de la carte. Il était temps. Les Red Hot Chili Peppers ont quand même pris la peine de se ridiculiser une fois de plus, pathétique. 

Par contre le Funk est partout. Janelle Monae scotcha tout le monde avec son Make me feel, fabuleux single s'il en est, ultime production de Prince, qu'elle mit en scène avec un sidérant aplomb. Le style de prestation qui fait que les américains domineront les débats longtemps encore après qu'on ne soit plus là pour vérifier. Cette nana est une classe au dessus de la mêlée, ses trois albums sont conçus pour durer. Les savoureuses orchestrations chantilly de The ArchAndroid et The Electric Lady ont laissé place à un dépouillement de façade sur Dirty Computer sans rien délaisser dans le domaine de la créativité. Avec Brian Wilson en featuring sur le premier titre pour situer l'angle d'ouverture d'esprit. Le disque est imparablement bien ficelé, les morceaux mouvent l'un vers l'autre, forment un ensemble cohérent. Textes et musiques à l'unisson pour revendiquer la personnalité multi-facettes de la dame. C'est pas revival get on the groove, sock it to me, le Funk propose encore des albums qui ne se laissent pas saisir dès la première approche, le genre utilise son passé pour monter dessus et s'élever vers autre chose. On avance, on n'a pas assez d'essence pour faire la route dans l'autre sens, alors on avance. Le principe est bon.


Ce qui ne veut pas dire que la Black Music à mauvaise mémoire, les Grammy ont célébré les 75 ans de Diana Ross, elle fait plaisir à voir, Jennifer Lopez a profité de l'occasion, et de la présence de Berry Gordy et Smokey Robinson, pour enflammer un tonitruant medley Motown. Tout est là, cherchez pas pourquoi les Beatles, Who, Stones piochaient dans ce répertoire, c'est l'école de la liesse, il suffit que l'intro de Dancing in the street retentisse pour que je me mette à chanter à tue-tête comme si je descendais Harlem en conquérant. En sachant que j'étais sous la couette, c'est dire comme ça stimule l'imagination. Et puis Jennifer Lopez, c'est pas Beyonce. Jenny from the block joue pas les divinités, elle y va à fond la mama, elle sait secouer le moneymaker. Camila Cabello avait donné le ton latino dès le début du show avec une version de son Havana relooké à la West Side Story. Je fais un aparté pour souligner la qualité de la mise en scène de ces soirées, ça me scotche à tous les coups. Les décors, les éclairages, les seconds rôles, le timing, terrible. Ça joue, ça bouillonne, y a même des solos de guitare ! Comme à la mi-temps du Super Bowl, vous avez vu ce qu'ils arrivent à caser en quelques minutes seulement ? Putain, c'est le temps qu'il faut à Nikos Aliagas pour venir s'excuser que la bande-son soit partie avant le playback vocal ! La môme Cabello, elle démarre la chanson dans sa chambre, elle la finit dans le barrio avec Ricky Martin et trente danseurs qui virevoltent. Le tout en live et sans un accro. J'en profite pour un second aparté, cette fois à propos de Ricky Martin, je vous vois ricaner. Ce mec est un acteur né, si il y en a un qui tire son épingle du jeu dans la série planplan American Crime Story consacrée à Versace, c'est bien lui. Celui qui joue Gianni Versace et Penelope Cruz en Donatella sont impeccables également mais c'est moins inattendu, pour le reste vous pouvez tirer le rideau. C'est dommage, en axant le propos sur ceux là plutôt que sur l'assassin dont on se contrefout, il y avait le potentiel pour faire quelque chose de bien meilleur.


Les Grammy, donc, j'y reviens, nous ont dans la foulée donné l'occasion de voir Dolly Parton. Vaut mieux se contenter de l'écouter, oublier le visuel et se concentrer sur cette voix que le sablier ne semble pas concerner. Faudra m'expliquer un jour en quoi c'est esthétique de ressembler à un meuble ikéa. Par chance Miley Cyrus était là pour tranquilliser les pupilles. Elle est nickel, Miley, jusque dans la série de Woody Allen Crisis in Six Scenes. On y retrouve en partie le ton, sinon la verve, du Woody Allen des premières heures. J'en fais une cure en ce moment, avec Milady on s'est concocté un programme maison à base d'humour juif new yorkais pour se remonter le moral après que la génialissime seconde saison de I'm Dying Up Here nous l'ait mis dans les chaussettes en se terminant de la plus cruelle des façons.




Pour couronner le tout, I'm Dying Up Here n'ira pas plus loin, c'est tombé net comme un couperet. Finito bambino. Faites pas l'erreur de rater la série pour autant. C'est un brise cœur, certes. Un condensé du crash de John Belushi et de la mine de cocker triste de Bill Murray, un pur moment de comédie surtout. Après l'alliage de Mick Jagger et Martin Scorsese pour Vinyl, c'est au tour d'une production Jim Carey de mordre la poussière. Et je ne crois pas que Crisis in Six Scenes ait été un si grand succès pour que l'on puisse en imaginer une suite. Un si grand succès, tout le soucis est là. Il faut que ça cartonne au delà du réel, on vit un monde avide de records, de sensationnel, d'espace publicitaire à un milliard de dollars la seconde. La surenchère jusqu'à la nausée. C'est en ça que les Grammy m'ont fait passer un bon moment, c'est de l'humain en prise direct, avec des B.Boys et des B.Girls qui font des enfants et même des sourires, avec Diana Ross qu'à besoin d'un coup de main pour descendre les marches sans se prendre les pieds dans sa traine de Pompadour, Kacey Musgraves belle comme un coquelicot dans sa robe rouge, Lady Gaga qui ne peut pas se retenir d'en faire des caisses, et qui finira parfaite pour incarner Dolly Parton dans un futur biopic si elle continue à fréquenter bistouris et compresses. Un moyen comme un autre de prendre le pouls de la nation étoilée sans avoir à passer par les filtres et de grappiller quelques mots clés pour nourrir les recherches.

Hugo Spanky



45 commentaires:

  1. Une vraie bouffée d'air ces Grammy, et de super découvertes. En France les aléas du direct ne sont maintenant plus excusables. On dirait que ces émissions ne sont construites qu'avec des maillons faibles, et un rythme chape de plomb, c'est dommage.

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    1. Tant que le copinage passera avant les qualités requises ça sera comme ça. Plus assez d'émissions en direct en France, on sait plus faire. T'as vu les Grammy, les caméras dévoilent le décors au fil de la chanson, les chanteurs se déplacent pile synchro, tout est impeccable sans rien perdre de spontanéité, pourtant ils sont trente sur scène, il y a quatre micros voix en simultané, un groupe qui bastonne derrière, des éclairages millimétrés, des chorégraphies de folie. Le meilleur à chaque poste. Sans compter que les chansons sont réarrangées pour l'occasion, c'est pas on refait la version studio et c'est marre. Havana De Camila Cabello, c'était puissant, il manquait que Santana pour que je finisse en grand écart au milieu du salon ))))
      On sent bien que même la plus grande star répète autant de jours qu'il faut pour que ce soit en place le jour j. C'est même comme ça qu'elle devient la plus grande star. Ils se régalent de faire le job, tu vois Smokey Robinson il a le sourire, Diana Ross exulte comme une gamine. Ils n'oublient pas de citer Aznavour dans les hommages, c'est beau. Alors qu'ici t'as toujours l'impression que les mecs sortent du plumard après une biture. Qu'ils connaissent rien même dans ce qui devrait être leur domaine. Bon, et puis Daphné Burki )))) Son mec est champion d'air guitare, tout est dit )))) Quand Alicia Keys se met au piano, c'est pas pour faire semblant.

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    2. En même temps en France, avec Angèle et sa pauvre musique faites d'embryons de mélodies rachitiques, l'autre turne d'Eddy de Pretto au charisme d'huitre et tous les autres crevards qui font désormais parti de notre morne paysage musical difficile de parvenir à secouer le cocotier !

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    3. Chaque fois que je vois un nouveau chanteur français, je me dis qu'au moins on pourra pas tomber plus bas. Et bien si, on peut.)))) Angèle c'est carrément un best of de tout ce qu'on a eu de plus ridicule, quant à de pretto, j'arrive toujours pas à croire que c'est réel. Je suis persuadé que c'est Patrick Sebastien déguisé pour un second Grand bluff.

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  2. Jolie tartine qui donne envie… de ne pas regarder les Grammies et pareil pour les victoires de la zique. Trop de bla-bla, trop de flonflon, trop de sourires scotch brite, trop de botox, trop de « amaaaaazzzzing !!! », trop de glottes qui frétillent, trop de contre-ut mal maîtrisés, trop de léchage de cul, trop de « je suis contre la guerre et la faim dans le monde, mais je veux bien encore de ce délicieux cheese-cake », trop de TROP !!!
    Donnez-moi plutôt un concert de Soldat Louis sur le pont de Plougastel, sous une pluie battante. Donnez-moi Krêposuk au centre Henri Queffélec de Gouesnou. Donnez-moi un bout de Cochonou et une gueuze lambic !

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    1. Si tu trouves l'endroit de tes rêves, dépêche toi d'en profiter avant que j'y foute le feu ))))
      Rien de ce que tu décris aux Grammy, c'est en ça aussi que c'était bien. C'est rythmé, priorité à la musique. Le seul qui a déblatéré fut Drake pour dire à quel point ces récompenses ne servent à rien et que tout ça c'est du business et que c'est nul, que seul le public qui remplit les salles compte, que les discours on s'en fout...et finalement c'est lui qui a été le plus chiant ))))

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    2. Ah ! J'en étais sûr : môôôssieur aime les paillettes et les tralala ! C'est pour ça qu'il y a des gilets jaunes sur les ronds-points !!!!!

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    3. Ah parce qu'en plus tu bectes tes crêpes sur un rond point devant une flambée de palettes. Je ne te félicite pas, en plus le jaune c'est impossible à assortir. Quel chantier tu fais ! Il est grand temps que tu regardes la série sur Versace ))))

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  3. Le savoir-faire et le professionnalisme dans le showbiz tu le retrouves chez les pires des branleurs que le rock US nous envoie (je le sais, c'est les seuls qui me font me déplacer), alors dans des productions de cette ampleur tu vas pas faire l'étonné, pas toi !
    Sinon, un truc qui n'a rien à voir ou presque, SMILF, chaque nouvel épisode m'interpelle un peu plus. Kidding ça m'a fait pareil mais c'est déjà la grosse artillerie.
    Et encore moins à voir avec le reste : DBUK, je vais les voir demain soir (voir plus haut), je tiens pas en place .....

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    1. Je t'ai donné l'impression d'être étonné ? Du tout, c'est parce que je sais à quel niveau m'attendre que je regarde. Le professionnalisme américain, cette conscience qu'il faut du boulot de mise en place pour qu'un spectacle remplisse sa fonction, c'est ce qui fait que je me souviens des concerts de Willy DeVille alors que j'ai oublié ceux des Sheriff ))))
      SMILF, je connais pas, je vais m'occuper de corriger le tir. DBUK, bof, c'est pas ce qu'il a fait de plus transcendant, si tu veux mon avis. Mais je sais que tu es irrationnel sur le sujet )))

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    2. Dying j'ai bien vu que t'insistais sur la saison 2 moi je la trouvais pas à la hauteur de la première, je me demandais bien à quoi pourrait ressembler la 3, je le sais maintenant...

      Boulot de mise en place mais c'est exactement çà : je me souviendrai toujours de ce roadie avec son mètre-ruban qui bataillait pour régler la hauteur du micro dédié aux maracas que le chanteur tiendrait plus tard, pour un ou deux morceaux, dans sa main gauche... et je te garantis que c'était pas le Philarmonic de NY qui jouait !

      Irrationnel : merde, mais c'est un compliment çà. Hé, toi-même !

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    3. Y a qu'en France que le public trouve cool de payer pour se farcir des incompétents. Faut pas chercher plus loin pourquoi aucun groupe de chez nous n'a jamais percé en dehors des frontières.
      J'ai chopé SMILF, mais seulement en VF, j'espère que...non rien ))))

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  4. Ah çà, ne serait-ce que pour la voix et l'accent de Rosie O'Donnell faut la VO, mais j'ai pas ça en magasin, je regarde sur Canal. Et ... oui bien sûr, le risque est présent

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    1. On s'est fait saison 1, 3 épisodes saison 2, je peux pas blairer Bridgette, elle me sort par les yeux. L'épisode avec les champignons m'a fait marrer. Le 3eme de la saison 2 est trop chiant, bizarrement c'est le seul sans Bridgette, va comprendre.

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  5. A l'inverse de presque tous, faîtes semblant d'être étonnés merci, j'aime la plupart des cérémonies, pour les trucs annexes, la caméra qui filme les têtes du public trié c'est pas volé. Une pensée pour ceux sur scène qui ont en face un public pas forcément amical et très éclairé. Ha en plus si il y a un peu de musique. Je me suis tapé un 100% des victoires de la musique pour entendre et voir Dominique Dalcan en fin de soirée.
    Plus bon public que moi? On te paie, c'est pas possible.
    Du coup, tu penses bien que je crève d'avoir loupé en me demandant là, maintenant pendant que j'écris, si ça se revoit un Grammy.
    Au pire tu fais bien de relancer sur "I'm Dying up" sûrement un de tes conseils. J'ai, et ce sera mon programme de consolation ce dimanche si pas de Grammy.

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    1. C'était sur CStar, c'est dispo sur leur replay jusqu'à mercredi.

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    2. Merci, mais je l'ai trouvé sur un site de films en autres mais pas que, aussi des spectacles, ça passe par des hébergeurs que j'ai déjà. Il fallait un membre du site qui enregistre et il l'a fait, un amateur de spectacles musicaux.

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    3. Houlalala Putain, Keith, reviens, dès les premières minutes c'est "West Side Story" tu te prends ça dans la tronche et tu arrêtes de cogiter. Même le côté pince fesse, l'arrivé de Madame Obama, une dominante, la classe. J'ai même interrompu le visionnage pour revenir chez Ranx. Merde si j'avais eu ça hier soir ... Tu m'étonnes que c'est un pays de névroses, pour les artistes!! Parce que ensuite pour revenir à la vie quotidienne, obligé de tout transformer en "bigger than life" Je pense que en France faut juste même pas essayer, ça sert à rien. On a autre chose.

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  6. L’affligeante soirée des victoires, c'est depuis des années. Faudrait changer de nom, les "Déboires de la musique". Complaisance et médiocrité, c'est pas possible que Daho avec Blitz puisse se faire défoncer par dla daube en duo .. big flo, et faudrait respecter culturellement ce pays. C'est mort. Ils essayent de se donner un genre, mais ça sent le pet dans l'eau. Le jeu c'est d'oublier volontairement les vrais artistes (point de Belin ni de Feu!!!).
    Ma grande a regardé les granny..euh grammy.. du coup deuxième honte pour l'hexagone.. que l'on aime ou pas, de l'autre côté c'est le big show, la démonstration, les fauves en liberté, rien n'est retenu tout est démeusuré et explosion artistique.. son, danse, voix, prestations..même les lumières pourraient éclipser totalement notre pauvre salle des victoires amorphes.
    Bon, je dis ma grande, car je n'ai regardé ni l'un ni l'autre.. par fatigue, lassitude.. aussi pour tous le gratin qu'il y a dans le publique. Même McCartney l'an passé (ou 2 ans) m'a fait tièpe :))))

    Ici pour prendre son pieds et voir du grand et bon spectacl..... nan je déconne. J'arrive même pas à faire une vanne sur naguy et sa bande de potes perso, calobispo, Zaz'y et florent bruel... putain, même guy lux c'était 10 000 fois plus bandant.

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  7. Bon, j'ai passé plus de 2h du tonnerre. J'avais même un fond de blanc que je me suis fait finalement, fallait que je fête ce bon moment, tous les prétextes, même les mauvais (surtout?) sont bons pour ouvrir une bouteille.
    En +, la prestation "Stop Trying To Be God" de Travis Scott (le mec assis) avec J Blake et cette voix. Je me suis jeté sur l'album studio, mais très en dessous de ce que j'ai entendu hier.
    Sinon, désolé, j'ai trouvé plus marrant les Hot Chili que la partie Country Hum, Country... OK, les Chili face au professionnalisme des plateaux, ça faisait amateurs, j’imagine qu'ils ont pas trop travaillé la prestation. Par contre j'ai trouvé plus gênant la tentative aux artistes dit "country" de coller aux codes de la soirée. OK, pour la voix de Dolly Parton, mais l'hommage était pathétique comparé au numéro Motown. Dolly n'arrivait même plus à lancer un regard vivant pour ses accompagnatrices.
    Ha surprise, la prestation de Lady Gaga était plutôt bâclée, si on pense qu'elle est comparée à Madonna, qui dans mon souvenir arrivait à s'aligner sur la qualité de ces événements.
    Bon, maintenant, un seul mot d'ordre, où trouver d'autres GRAMMY... ha ha ha.
    (PS faut que je me réécoute du Alicia Keys, la beauté en continu, et sa partie double piano - OK de l’esbroufe mais de la bonne - était un enchantement, c'est là d'ailleurs que j'ai mis en pause pour me chercher mon fond de bouteille)
    (PS2 I'm Dying Up Here... pas mal à dire, sous le charme, j'y reviendrai, mon Dimanche te dit merci)

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    1. Les Red Hot sont toujours mauvais sitôt que c'est du live et leur côté pois sauteurs torse (sans) poils est franchement ringard. Mais bon, c'est que mon avis. J'aime John Frusciante ceci dit, excellent compositeur, guitariste original, ses albums solo sont toujours intéressants, hélas depuis son départ des Red Hot, il n'y a plus rien à sauver.
      Dolly Parton, ça fout les miches. On a déjà évoqué la chirurgie, tu sais ce que j'en pense. Je suis d'accord que l'hommage manquait de flamme, Katy Perry avait le pied sur le frein pour ménager mamie. Si en plus tu compares avec ce que J.Lo fait avec Motown, c'est clair que bon....))))
      La Country, je pige ce que tu veux dire, on n'en a pas la même notion ici que chez eux d'après ce que j'ai pu constater. Pour moi ça serait du traditionnel qui peut se pratiquer sous acide mais sans trop s'éloigner de Hank Williams quand même, pour eux c'est le terme générique pour la Variété. Peut être que c'est tout ce qui provient d'ailleurs que des grandes métropoles. En tout cas, Kacey Musgraves est plutôt pas mal, belle voix, bonnes compos. Ses premiers albums sont plus réellement Country que les derniers, mais ça reste de qualité tout du long. C'est une copine à Katy Perry, j'aime bien ces nanas, elles font leur truc.
      Lady Gaga, aïe, elle est sur la pente descendante. Rayon albums, elle n'a jamais égalé le premier, et rayon prestations scéniques ça tourne en rond. Faut voir ce qu'elle concrétisera en tant qu'actrice, elle était pas mal dans American Horror Story, j'ai pas vu A star is born et je crois que je vais m'abstenir, Barbra Streisand/Kris Kristofferson, le costume est plus que trop grand pour le cinéma d'aujourd'hui.
      Alicia Keys, c'est la grande classe, rien de plus à dire.
      Par contre, tu causes pas de Janelle Monae, ça m'inquiète. Sa prestation m'a scotché. Tu devrais tenter ArchAndroid et The Electric Lady, il y a une vraie richesse dans la palette avec des orchestrations qui barrent dans tous les sens. L'enchainement Look into my eyes/Suite V/It's code/Ghetto woman sur Electric Lady c'est pas de l'ordinaire, il y a de la culture là dessous. C'était la petite protégée de Prince et il s'était pas gouré cette fois encore.
      Je sais pas si on peut encore choper les soirées des années précédentes, Rihanna avait fait une version de Stay il y a 2 ou 3 ans que je te conseille de choper, dans le genre sublime on fait pas mieux.

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    2. Pour Janelle Monae tuas raison d'insister, mais ton papier était ma référence et je voulais juste souligner des petits trucs en +...
      J'ai choppé le Grammy 2017, pas encore ouvert.
      C'est fou ça, qui aurait dit que je me rechercherai des anciens Grammy, alors que d'habitude ce genre de cérémonies, toutes confondues même celles qui se font allumer, c'est en direct ou tant pis.

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    3. Les déboires de la musique ce serait pas mal effectivement ;))
      Sinon le passage avec Dolly était très gênant. Déjà bon.. la gueule qu'elle s'est faite, mais elle semblait téléguidée, absente. Sauf au moment où elle a reconnu Miley Cyrus où là elle est apparu complètement gâteuse. Le seul être vraiment humain au milieu et bien en chair était Katy Perry qui a été un peu trop squizzéé à mon goût.
      Puis les Red Hot, j'ai pas compris comment on peut se lever un jour et décider de se faire la tronche à Fourniret. Là faudra qu'on m'explique :(

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    4. La moustache à la Jean-Robert c'était le pompon ))) Surtout avec la bonne teinture noire sans nuance, il est mûr pour un duo avec Dick Rivers ))))
      Katy Perry, elle fait du bien partout où elle passe. Elle a une grande part d'authenticité, son côté Golgoth fait plaisir à voir, y a des seins, de la cuisse, du bourrelet chaleureux. On sent la nana entière. Elle n'a pas été mariée à l'autre dingue de Russell Brand pour rien )))

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  8. Katy Perry?? Katy Perry! Ha mais oui, ma fille me l'a fait découvrir époque PRISM, j'avais bien aimé et ma fille était fier pour une fois que nous partagions un goût (Elle c'est que du Japonais en général) Par contre, cette mode que Madonna a lancé: changer de Look pour pas lasser le public, comment vouliez vous que je reconnaisse cette blonde (lire plus haut description de Ranx) et effectivement c'est pas son passage hommage qui m'aurait aidé, fallait être ou physionomiste ou attentif aux commentaires que j'ai vite zappés (Music is all in my life heart...)
    Au fait une prise de tête tout seul, les Grammy c'est le reflet du marché de la musique US?

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    1. Le reflet du marché pas exactement puisque ce sont les membres de l'industrie qui votent et non pas le public. Disons que c'est plus un reflet de la palette de nuances qui composent le marché que simplement une mise en scène de ses plus grosses pointures. Une part de la programmation est ainsi consacrée aux artistes en devenir ou à d'autres qui sont potentiellement moins faciles d'accès pour le grand public (comme St Vincent cette année, dont l'album en duo avec David Byrne mérite ton attention, si ce n'est pas déjà fait).
      Il y a une volonté de faire découvrir des nouvelles têtes, pas seulement d'aligner les noms ronflants. Un peu la démarche que l'on retrouve chez Fallon (le passage de Lizzo avec son titre juice etait top, dommage qu'elle n'a pas été présente aux Grammy, surement l'an prochain vu que son album ne sort que dans quelques mois).
      Katy Perry, t'es pas à la page, papa, elle est blonde depuis deux ans)))) D'ailleurs depuis les Grammy 2017 où elle avait fait un superbe passage avec Chained to the rhythm. Ta fille a bon goût, dans le style mainstream, elle est de loin la plus douée, ses hits sont d'impeccables compositions avec ce qu'il faut de fraicheur et un brin d'audace, et ses albums sont franchement agréables de bout en bout. Elle a une vraie personnalité. Miley Cyrus en prend le chemin aussi, elle est plus foutraque et touche à tout (son rôle dans la série de Woody Allen), mais y a un truc vrai chez elle aussi (une bonne voix, ce qui est déjà bien. A ce propos tu as remarqué l'absence d'auto-tune lors de la soirée, ça donne de l'espoir pour la suite).

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    2. Je note tout ça.... Mais ensuite pause oreille, ouvrir les yeux (+ lecture sous titre) pour "Dying Up" Donc que deux saisons, comme pour Vinyle, je commence à me demander si ce qui nous séduit de suite et fortement n'est justement pas la cause du manque d'intérêt de masse.
      Auto-tune? Travis Scott avec J Blake, c'est ce qu'il utilisait non, assis sur les marches? Bon, ceci dit ce qui reste sympa c'est de l'utiliser comme instrument et pas pour corriger des voix. A+

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    3. Tiens en parlant d'effets électroniques sur la voix, je bloque sur le premier album d'Annette Peacock, I'm the one, j'y reviendrai sans doute plus largement tant il est magnifique.
      Je te laisse t'imprégner de Dying Up 2, je suis curieux de connaître ton avis.

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    4. Mais quelle bande de pipelettes ! Pour les jeunes filles y a une série très fraiche sur le stand up, qui s'essouffle un peu en cour de route, mais qui reste somme toute rafraichissante et notablement regardable, ne serait-ce que pour les fringues ^

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    5. Tu crois vraiment qu'il existe quelque part une jeune fille qui lit ce blog ????? )))))

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  9. Sinon en parlant de série, je suis sur True Detective saison 3 et franchement, c'est très éprouvant. J'en suis au quatrième épisode et je sens que je vais aller au dernier directement, car bien évidement j'ai envie de connaitre le coupable, mais le rythme poussif et lent me fait trop souffrir. Une phrase, un gros plan, un silence. J'en peux plus.

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    1. Aussi poussif que la saison 1 en somme; ça va être un succès alors...

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    2. J'avais bien aimé la 1 (et je pensais que toi aussi, j'ai dû me tromper ;D).
      Avec la 3 tu éprouves une sensation d'étranglement, c'est insupportable tellement c'est lent et qu'il ne se passe rien. Le supplice 2.0. Je suis passé direct au dernier et je l'ai stoppé au bout de 15mn. Je voulais même plus savoir qui était l'assassin, j'en pouvais plus ;)))

      P.S. Grand grand merci pour les cadeaux -_*

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    3. Ton ressenti pour la saison 3 m'évoque la catastrophique saison 1 qui, avec ses couches de temporalités artificielles, masquait une intrigue d'une banalité affligeante; le pire étant le discours pseudo-philosophique de la scène finale entre les deux acteurs principaux: bref, une série qui se donne des grands airs alors qu'elle n'a aucun souffle ah ! ah ! ah !
      Comme le mentionne fort à propos Mr Spanky mieux vaut regarder l'ultime saison - hélas - de I'm dying up here.

      Sinon, je sais que ça fait une paye déjà, mais la saison 2 de Stranger Things, tu en as pensé quoi ?
      Et Mr Robot, tu a essayé ?

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    4. Dans la saison 3 de True Detectve c'est pareil, elle se passe en alternance sur trois périodes, c'est insupportable. Versace est construite d'une façon équivalente. On repart en arrière, puis on revient, pour te déboussoler un peu, mais au final ça n'a rien pertinent, ça te colle juste les nerfs. Autre nouveauté à la mode c'est la série/documentaire basée sur un fait réel, agrémentée de vrais témoignages. Comme The Keepers ou ce tueur en série rouquin (je ne me rappelle plus son nom).
      Après je n'ai vu ni Stranger 2, ni Mr Robot, parce que pendant très longtemps je n'en ai plus regardé à part deux trois conneries en passant comme Claws ou Feud ;)

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    5. Versace c'est carrément pénible. Un mec meurt et comme c'est raconté à rebours tu le refade tous les épisodes suivants )))) C'est ridicule comme principe. Ils se sont gourés tout du long dans le scénario, au lieu de nous gonfler avec les malheurs du tueur et de comment et pourquoi il en est arrivé là, ils auraient mieux fait d'axer l'histoire sur Versace lui-même. En plus c'est là que sont les bons acteurs, Penelope Cruz qui fait Donatella, Ricky Martin qui joue l'amant de Versace sont incroyables et Edgar Ramirez incarne Gianni Versace à la perfection et on les voit presque pas ! Alors que le boulet qui joue le tueur monopolise l'écran. Aucune excuse, construction médiocre, montage bidon, scénario raté, du gachis.

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    6. Feud, la série qui raconte les coulisses du tournage de Mais qu'est il arrivé à Baby Jane ? avec Susan Sarandon et Jessica - visage coincé - Lange en clones ratés de Bette Davis et Joan Crawford, c'est bien ça ?
      Ca vaut quoi ce machin parce que franchement ça ne donne pas trop envie de s'y jeter dessus ?

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    7. C'est toujours dans le même style de tout ce qu'on parle au dessus car c'est encore (!) du Ryan Murphy. Après, c'est toi qui décides si tu joues le jeu, en sachant qu'évidement Jessica (botox) Lange et Susan Sarandon ne seront jamais B. Davies et J. Crawford :(
      Mais si tu ne l'as pas vu, je te conseille vivement "Maman très chère", c'est un téléfilm sur Joan Crawford d'après un livre qu'à écrit sa fille ;)

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    8. Des échanges sur True Detective qui ont commencé par une discuss avec moi même: Ils ont raison, même sur la saison 1 (pas vu les autres) mais alors pourquoi tu as aimé, pourquoi tu as conseillé? Par vice? Par vengeance? Non, non me dis je, j'ai vraiment aimé. Lieux, ambiance, jeu d'acteurs, un truc qui trompe pas c'est que je n'étais pas pressé de connaître la fin. Quand j'interrompais en plein milieu un épisode - écroulage canapérien - je le reprenais depuis le début, j'aimais la façon dont ça se traînait. Le final? On est en Amérique, pas de Miss Marple qui démonte l'intrigue, une fin western, du petit Cormac McCarthy mais je prends. Pour finir par une vague évocation complotiste balancée en quelques phrases désenchantées, c'est bien plus malin que deux heures de "Rivière Pourpre" (Ou pire, Ho putain Da Vinci... Quel gâchis!!).
      J'ai lu ici ou là que la saison 2 était nettement moins bien? Marrant je l'ai cru sans vérifier. À vous lire les faiblesses étaient déjà dans le premier mais moi spectateur elles ne m'ont pas dérangé, de là à insister, tellement d'autres truc à regarder.

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  10. J'ai toujours trouvé les Red Hot Chili Peppers ridicules. ;) Quant au rock régulièrement annoncé comme moribond ou raide, il renaît tous les dix ans environ depuis 1954-56, le temps des pionniers du rock'n'roll et du rockab'. En 1964-66, les Beatles et la déferlante british qui firent des milliers de petits aux USA, en 1976/78, glam rock, punk et Cie, en 1986-88, la tendance dite Paisley aux USA (The Del Fuegos, the Plimsouls, Paul Westerberg...) et l'électro-rock 1ère génération à Manchester, en 1994/96 le grunge et la 2e vague de l'électro-rock, etc, etc. J'arrête là l'énumération. Aujourd'hui, c'est effectivement calme, peu excitant, voire pathétique quand on assiste navrés au énième comeback de... mettons les Stranglers mais je n'insulterai pas le futur en jouant la pythie. Wait & see... On peut encore avoir des surprises.
    La comparaison entre les auto-célébrations des showbiz' américain et français est cruelle pour ce dernier mais très juste. La varioche est avariée et je trouve honnête d'avouer son goût pour certains produits US très fabriqués sans rougir. En revanche, la daube mondialisée qu'est aujourd'hui le R'N'B remixé, lissé et ultra-calibré est pénible à mes oreilles européennes. Si le rock s'est réinventé depuis 1948, la soul et le funk - deux genres dont je suis friand - peinent à le faire depuis les années Prince et Michael Jackson et ce n'est pas ce R'N'B bombardé des pires gimmicks du rap et de la techno qui me feront changer d'avis.
    Bravo pour la qualité des billets et des articles et bon ouikend.

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    1. Le futur, c'est une tournée commune d'Alice Cooper, les Stranglers et l'ersatz de MC5 pour 2019, avec ça on peut rêver d'ehpad ))) Je te suis en partie seulement sur ton énumération des résurrections du Rock, sans vouloir jouer les chieurs, la plupart font de la Pop. Je n'ai rien contre, mais il manque la notion d'inconfort pour que je qualifie ça de Rock. Lennon est Rock, McCartney est Pop. Il faut une prise de risque, une audace dans les sons qui dérangent l'écoute, détraquent la routine. Il faut du bruit. Un truc qui met les nerfs et l'esprit en position défensive. Le dernier à avoir su faire ça a été Mick Jones et la dernière fois qu'il l'a fait c'était avec Carbon/Silicon, qui hélas n'a pas trouvé son public. Je viens d'apprendre qu'il a décidé de se retirer, le Rock est donc à la retraite, ce qui est finalement bien mieux ainsi. Enfin un gars lucide.
      Le prochain candidat à la résurrection est peut être déjà né, va savoir.
      Le R&B, je suis là aussi en grande partie de ton avis, c'est majoritairement de la daube. Mais pas uniquement. Janelle Monae, la petite protégée des derniers mois de Prince, propose quelque chose de pertinent, qui souffre parfois de la durée excessive des cd. Il y a une volonté de sortir du cadre. Lizzo aussi fait ses trucs, ils sont quelques uns, pas des dizaines, mais le Funk semble vouloir se réinventer avec ambition en puisant dans les acrobaties de Funkadelic, le crossover de Sly. En fait, Sylvie a raison, quand on regardait les Grammy, elle m'a dit Prince est partout et c'est vrai. Sa mort parait avoir lancé les concurrents à sa succession, qu'ils se battent, s'étripent pour le royaume à coups d'albums créatifs, de chorégraphies périlleuses, de show hit and run fera mon bonheur.
      Pour le Rap, je pense que c'est cuit pour les mêmes raisons que le Rock.
      Katy Perry, Miley Cyrus, tous ce que tu qualifies de produits US fabriqués, c'est la Pop d'aujourd'hui, Mark Ronson se démerde pas mal pour y mettre un brin de pertinence. Motown aussi était très calibrée, ça ne me dérange pas tant que les compositions sont bonnes et l'interprétation de qualité. Ce sont des chansons agréables et à l'échelle de l'Amérique d'aujourd'hui le dernier clip de Miley Cyrus dit finalement plus de choses que les rappeurs qui se prétendent provocateurs. Plus rien n'est à l'endroit où l'on était habitué à le trouver, c'est en ça que la musique me passionne encore, l'aventure continue, la traque se fait tout azimut, au feeling.
      Et le I'm the one d'Annette Peacock dans tout ça ? Personne ne rebondit ? ))))
      Bon week end à toi aussi.

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    2. Pour encore plus de la Grande Janelle Monae allez dons furetez ici: https://www.youtube.com/watch?v=QIz5MHKV1nk&list=PLd6pWDl8nMg-NdmGBfOE-Il0O1A0LANKj

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    3. La vache, là y a la dose. Elle a aussi réalisé un "film" qui met en scène l'intégralité de son dernier album. https://vimeo.com/268498567

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