J'ai passé l'été empêtré dans l'oeuvre de David Bowie. J'ai tout réécouté. J'ai comblé les manques et même acheté des disques que j'avais déjà. Parfois pour des motifs ridicules. Diamond Dogs parce que la pochette de la réédition laisse enfin voir la bite du clébard telle que l'avait dessiné Peelleart. Young Americans pour les trois indispensables bonus qui subliment l'édition Ryko. Lodger et Scary Monsters, parce que ça fait plaisir de les avoir neufs comme au premier jour. Les trois qui précèdent Blackstar parce que je les avais snobé alors qu'ils sont excellents. Reality, surtout. Et quoi d'autre ? Je n'ai toujours pas cédé à Earthling, qui reste un navet. J'étais tellement loin dans Bowie que je commençais à me demander par quel détour mon cerveau allait me tirer de ce bourbier. Au bout de deux mois à n'écouter que lui, j'en étais réduit à télécharger Furyo comme un junkie en manque, à lire des livres traduit de façon répugnante. A Life, aux éditions Ring, décroche le pompon. Tout y passe, grammaire d'agriculteur, conjugaison néandertalienne, orthographe pousse au crime. Jusqu'aux notes du traducteur qui donnent des précisions erronées. J'ai cru devenir fou.
Puis, je ne sais pas trop comment, peut être par Golden years ou par hasard. Peut-être parce que j'ai feuilleté le livre de Lisa Marie. Triste Lisa Marie. Peut-être parce qu'il est dit qu'Elvis viendra toujours me proposer une alternative. Comme il l'a fait au lendemain de sa mort en me faisant découvrir un monde différent à travers les hommages télévisuels qui inondaient les programmes en ce mois d'août 1977, con comme tous les mois d'août qui l'ont suivi. Hier comme aujourd'hui, Elvis dans le mange-disque, Elvis sur la platine, Elvis dans l'autoradio, Elvis dans le casque jusqu'à la troisième heure du matin, Elvis dans la peau.
Avec lui, pas besoin de faire des dépenses. J'ai tout depuis des siècles. Il suffit que je vois une de ses pochettes de disque pour que je perde tout sens rationnel. Pourtant, je ne l'ai évoqué qu'en minaudant dans ce blog qui prétend me ressembler. Qui es-tu Ranx ZeVox ?
Je n'ai aucune excuse décente, mais il existe des raisons. La principale étant que je ne sais pas par quel bout le prendre. En à peine plus de 20 années de carrière, Elvis Presley a enregistré plus que n'importe qui en 50 ans. D'un disque à l'autre, il passe du Rockabilly au Bel canto, de la Country gothique aux chants de Noël libidineux, du Gospel à la Pop, des mariachis à la bossa nova. A quelques rares exceptions près, Elvis Presley n'a jamais enregistré d'album en tant que tel. Le rituel était toujours le même, deux ou trois fois par an il réservait une semaine à l'American Sound de Memphis ou au studio RCA de Nashville et enregistrait à chaud ce qui lui passait par la tête. Elvis aimait l'improbable et le conventionnel aussi, tout ce qui fonctionnait était honoré. Après quoi, il rentrait à Graceland bouffer des sandwichs à la banane, jouer au chef de bande avec ses potes ou partait en tournée à travers les vastes plaines. Pendant ce temps-là RCA récupérait les bandes, décidait lesquelles assembler sur le nouvel album officiel de la marque, lesquelles refiler à Camden, leur subdivision en charge des albums discount, et lesquelles mettre au rebut. A ce rythme, il sortait entre 3 et 5 albums par an, hors compilation et albums live. Le disque estampillé RCA proposait les meilleures bandes, l'album Camden faisait sa tambouille avec les restes autour d'un ou deux hits singles récents. Ce système rendra fou plus d'un fan complétiste. Comme si ça ne suffisait pas, la majorité des singles ne figurait sur aucun album, ce qui laissait le champ libre aux compilations, d'où les cinq fameux Elvis Gold Records. Parmi lesquels le légendaire 50 000 000 Elvis Fans Can't Be Wrong avec sa pochette en costume lamé or, démultiplié à l'infini, qui aligne les classiques comme tous les autres volumes de la série. Elvis Presley est le seul artiste dont les compilations sont indispensables.
Et quoi d'autre ? Où trouver les joyaux du royaume ? Il existe un coffret The King Of Rock'n'Roll The Complete 50's Masters qui englobe tout ce qu'Elvis a enregistré entre 1953 et 1959, chez Sun puis RCA, en 4 cd gavés jusqu'à la moelle, plus un 5eme qui compile des versions alternatives. Le tout avec un son d'origine qui fout la honte aux producteurs du monde entier. Pour certains, nombreux, le bonheur est ici. Difficile de les contredire, Blue moon, Mystery train, Heartbreak hotel, Is it so strange, Young and beautiful, Trying to get to you, je peux continuer jusqu'à plus d'encre. C'est irrationnel tant de beautés sauvages. Il y a du vaudou là-dedans, ça fait peur autant que ça fait du bien. Imaginez ça dans le contexte de l'époque, ce type qui hurle à la lune. Durant les années 50, Elvis semble possédé sitôt qu'il est derrière un micro. Il n'a aucun équivalent. That's all right mama est historique, pareil que le sacre de Clovis. Heartbreak hotel l'est tout autant, nulle autre comme elle n'évoque le désespoir, la malédiction, la solitude, l'amour à sens unique, le suicide. Heartbreak hotel a ouvert la voie à tous les Velvet Underground du monde.
Ce qui nous mène, comme c'est facile, aux années 60. Et là, c'est le bordel. Elvis part à l'armée, prend des pilules, séduit Priscilla en Allemagne, baise des putes à Paris, tourne des films comme on va pisser, perd sa mère, se farcit Ann Margret et Tura Satana, épouse Priscilla, donne vie à Lisa-Marie, combat un tigre à mains nues, signe un comeback tonitruant et conclut la décennie en enregistrant son meilleur album, From Elvis in Memphis, avant de faire de Las Vegas son Jardin d'Acclimatation. A côté de lui, Hercule était un foutu branleur.
On en trouve pour se plaindre qu'avec tout ça, il n'a pas trouvé le temps d'enregistrer plus de chef d'oeuvres. On trouvera toujours des cons pour prétendre que La Joconde est un travelo. Dans les faits, Elvis is Back, enregistré sitôt revenu de l'armée, est un disque d'une modernité inconcevable au long duquel Elvis swingue avec humour, nervosité et ce brin de névrose qui le caractérise. Make me know it, Fever, the girl of my best friend, Like a baby, Reconsider baby, It feels so right, Dirty dirty feeling en sont témoins.
Arrivé là, faut bien piger un truc. Elvis n'en a rien à foutre de la mission que les glandus lui ont confié. Il ne se prétend pas le garant d'une rebellion, se contrefout de savoir si ce qu'il fait est rock ou pas rock. Tous ce qui lui a valu remontrance est finalement devenu incontournable dans toute carrière qui se respecte. Une rockstar n'en est pas vraiment une sans un navet à son palmarès. Quant aux concerts à Las Vegas, il devient plus laborieux de citer qui n'en a pas donné plutôt que l'inverse. Colonel Parker ou pas, Elvis Presley est le seul pionnier à être resté au sommet de sa popularité tout au long de sa carrière. Et hormis Gene Vincent qui n'a jamais enregistré de mauvais albums, peut être même de mauvaises chansons, tous se sont vautrés dans la fange et le fiel à un moment ou un autre, d'une façon ou d'une autre. La pilule était amère, les rebelles des années 50 paraissaient bien ternes à l'ère psychédélique. Les films à un million de dollars ont été une échappatoire pour Elvis, lui évitant la dégringolade dans le circuit des clubs qui usa prématurément la santé physique et mentale de types aussi solides que Jerry Lee Lewis, Johnny Cash ou Carl Perkins. Presley roucoule sans doute de trop, pourtant It's now or never reste une putain de tuerie. Dans le même registre ténor d'opérette, Suspicion, No more, Surrender ou You'll be gone tiennent méchamment le pavé. Je revendique carrément Santa Lucia. Sa voix est tellement sidérante de puissance. Et puis, merde, Fun In Acapulco est tout aussi fun in Occitanie. Ce n'est pas parce qu'on est damné qu'on n'a pas le droit de se marrer.
Bannir les films et les B.O qui vont avec, c'est bannir Loving You (Amour frénétique) et King Creole (Bagarre au King Créole). Je ne vais pas faire une thèse sur les films d'Elvis, ils sont un genre à eux seuls, mais King Creole est à redécouvrir de toute urgence, l'interprétation d'Elvis est impeccable, l'éclairage est sublime, Carolyn Jones est incandescente, la musique ravageuse.
La plus anecdotique des B.O, Kissin' Cousins (Salut les cousins), est pourtant celle qui a offert aux Saints leur meilleur single. Blue Hawaï et Fun In Acalpulco sont d'un kitsch assumé qui passe très bien pour si peu que l'on sache choisir le bon moment. Il n'y a rien ici qui soit moins justifiable que l'album Calypso de Robert Mitchum. Long legged girl with the short dress on de Double Trouble (Croisière surprise), You're the boss de Love in Las Vegas (L'amour en quatrième vitesse), Let yourself go de Speedway (A Plein Tube), Relax de It Happened at World Fair (Blondes, brunes et rousses), Girl happy de Girl Happy (La stripteaseuse effarouchée), Desert serenade et Animal instinct de Harum Scarum (C'est la fête au harem), A little less conversation de Live a little, love a little ( Le grand frisson), tous me chatouillent sans complexe la moelle épinière. Et c'est dans les bonus de la B.O de Spinout (Le tombeur de ces dames) qu'Elvis chante Tomorrow is a long time de Bob Dylan, mais aussi l'ultra groovy Stop, look and listen. Croyez-moi, il y a plus de bonnes chansons sur les B.O d'Elvis Presley que de bonnes surprises dans la discographie de Radiohead.
Autre dossier de poids, dans un milieu qui se revendique volontiers de Lucifer, Elvis Presley croyait en Dieu. Comment aurait-il pu en être autrement ? Notre homme voit le jour dans une misère absolue, doté d'un père allergique au travail et d'une mère traumatisée d'avoir accouchée d'un jumeau mort-né. En conséquence de quoi, elle va surprotéger Elvis et soigner sa dépression en se rétamant la tronche aux pilules. Une pratique que son fils adopte bien vite et qui sera, à n'en pas douter, à l'origine des pas de danse frénétiques et des contorsions faciales qui feront l'aube de sa légende. Elvis arrive à l'adolescence sans amélioration notable de la situation. Faut voir les photos de l'époque. Alors quand à 19 ans il devient la star du sud avec tout ce que ça comporte comme hystérie et qu'un an plus tard l'Amérique toute entière se l'arrache, on peut aisément imaginer qu'il ait cru au miracle. On nous l'a dit et répété Elvis Presley était un garçon bien élevé, s’il a jugé bon de consacrer trois albums à Dieu en guise de remerciement, je n’irai pas le lui reprocher. His Hand In Mine, How Great Thou Art, He Touched Me valent bien mieux que l'intéret qu'on leur porte. C'est du Gospel blanc, certes, mais jamais il n'a sonné aussi charnel. Un quatrième disque, You'll Never Walk Alone, publié par Camden, est d'une certaine façon encore meilleur. Dans un foutoir sans nom il réunit des enregistrements inédits des sessions 1969, inclut les 4 titres du EP Peace in the valley de 1957 et d'autres encore provenant de je ne sais où sinon du Golgotha. Rien n'est à jeter.
Il y aurait beaucoup à dire sur l'année 1968. Contrairement à la légende, Elvis ne renverse pas la table après avoir reçu un message intersidéral lui ordonnant de se couvrir de cuir noir pour copuler avec la moitié de la planète à travers un show TV (de Noël!!!). Le contrat avec Hollywood est tout simplement arrivé à terme et les faibles scores des derniers films n'ont incité aucune des parties à continuer sur cette voie. Le comeback special 68 est un résumé hippie chic de sa carrière. Le show réunit pour la première fois depuis dix ans Elvis et ses premiers musiciens pour une jam durant laquelle le chanteur fait hurler les filles en diabolisant un Baby what you want me to do intolérablement pervers. Pour le reste, on baigne dans le Hollywood de série B que ses films nous ont appris à aimer, cette fois ci revu et corrigé par les ballets du Maurice Béjard local. Elvis se bastonne en prenant des poses karaté du plus bel effet, atomise un big boss man que le colonel parker aurait pu trouver ressemblant et finit, après une parenthèse Gospel, en pulvérisant les satellites hertziens avec une interprétation de If I dream que personne n'avait vu venir. Tous les visages de l'Amérique des sixties dans le creux de sa main, Elvis en costume blanc adresse aux hommes cette prière à haute intensité et parvient à fédérer autour de lui un pays torpillé par les morts violentes de Martin Luther King et Robert Kennedy quelques mois auparavant. L'accueil fait à l'émission relance la carrière d'Elvis qui enchaine en sortant coup sur coup le single In the ghetto puis l'album qui reste son chef d'oeuvre absolu et l'un des disques les plus significatifs de la musique américaine de la seconde moitié du 20eme siècle : From Elvis In Memphis. L'album se partage entre des interprétations hallucinantes captées live en studio, I'll hold you in my heart, Wearin' that loved on look, Long black limousine, After loving you ou encore ce Power of love qui affiche une sexualité à faire pâlir James Brown et d'autres titres plus travaillés, sans être surchargés, parmi lesquels True love travels on a gravel road, Gentle on my mind, Any day now, I'm movin' on et bien sur In the ghetto. Après quoi, Elvis renonça au repos du 7eme jour pour enregistrer le single Suspicious minds. Tchaïkovski peut faire circuler la nouvelle sans crainte, Elvis est de retour dans l'arène.
En octobre 1969 sort son unique double album conçu comme tel, From Memphis to Vegas, parfaitement résumé par son titre. Le premier des deux disques propose un concert capté à L'international Hotel. La tracklist est incendiaire, les versions des classiques sont survitaminées, prises à des tempos qui ne laissent aucun répit. Elvis est dorénavant entouré des meilleurs musiciens du moment, James Burton est à la guitare, Jerry Scheff (qui tient la basse durant sessions de L.A Woman des Doors), Ronnie Tutt à la batterie ainsi que deux groupes vocaux, féminin The Sweet Inspirations, et masculin The Imperials, aux tonalités gospel et rhythm & blues. Sur scène, Elvis présente Hound dog comme une chanson engagée, explose de puissance sur I can't stop loving you et sa version de My babe ne fait pas de quartier. Les résidences à Las Vegas permettent à Elvis de roder son groupe, de développer un répertoire aménagé sans cesse durant des répétitions qui fourniront plus tard à elles seules des documents fabuleux, que ce soit sur disque ou dvd. In Person at the International Hotel, Las Vegas est un live trop souvent oublié et son successeur On Stage capté l'année suivante au même endroit est encore plus dévastateur. Le second disque du double album, Back In Memphis, en est le versant studio. Plus orchestré que son illustre prédécesseur, il partage néanmoins avec From Elvis in Memphis les particularités soul qui en font la chaleur. Stranger in my own hometown se distingue, Inherit the wind également, le reste en un cran en dessous. En 1971 sort Elvis Country enregistré en 5 jours entre juin et septembre de l'année précédente, le disque renoue avec le sans faute, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Tout va tellement bien que personne ne prête attention aux nuages qui s'accumulent à l'arrière-plan. Au moment même où sa vie artistique triomphe, sa vie privée s'effondre. Lassée par ses absences et sa conception de la vie de couple, Priscilla entretient une relation avec son professeur d'arts martiaux. Elle quitte Graceland avec leur fille Lisa Marie au début de l'année 1972, ce qui paradoxalement offrira un énorme hit à Elvis avec Always on my mind sur lequel il partage sa douleur, utilisant ses émotions comme aucun autre. Une large partie de son talent unique vient de cette faculté. Dès lors sa santé décline, tandis qu'il s'enfonce dans le cauchemar de la médicamentation à outrance. Ses enregistrements deviendront plus lugubres, pour ne pas dire gothiques, tandis que sa voix développera une puissance qui semble le consommer tout entier. C'est pourtant en 1973 qu'il enregistre ses morceaux les plus incroyablement funky au cours de plusieurs sessions d'une poignée de jours aux studios Stax, puis RCA, mais toujours avec son propre groupe de musiciens. On le savait doté d'un groove paroxysmique depuis ses versions live de Polk salad Annie, les enregistrement studio de I've got a feeling in my body, If you talk in your sleep, If you don't come back, Just a little bit, Find out what's happening, Raised on rock étoffent ce répertoire. Lorsqu'il quitte Stax en décembre 1973, Elvis baisse le rideau, le comeback s'arrête là. En 1974, il n'apparait que sur scène, en 1975 une session avortée au bout de trois jours au studio RCA de Hollywood permet néanmoins de graver une dizaine de titres, d'autres, disparates et chaotiques, à Graceland en février et octobre 1976 donneront vie à des morceaux fantasmagoriques, même si les albums sur lesquels RCA les assemble avec plus ou moins de bonheur ne retrouveront jamais la cohésion artistique des premières années de la décennie.
Elvis Now, Raised On Rock, Good Times, Promised Land, Elvis Today, Welcome To My World, Moody Blue, des titres tête de gondole pour des albums qui ont une âme. C'était surement moins flagrant sur l'instant. Elvis refusait toutes les séances photos depuis 1972 avec pour conséquence des rumeurs persistantes sur sa déchéance physique et des pochettes de disque qui recyclaient les sempiternelles mêmes clichés captés en concert, ringardisant à force de surexposition ses costumes Nudie et ses poses acrobatiques. La faute à un dégout de lui-même, à un monde qui change trop vite sans le prendre par la main. Il devient ce type un peu dingue qui apparait à l'improviste dans Memphis, offrant des Cadillac au premier venu, un type défoncé, obèse, qui se trimballe en moto avec son étoile de sheriff, un flingue à la ceinture et une pépée blonde collée à lui. On vient le chercher dans son refuge de Graceland, on l'habille, le fourre dans une limousine, un jet, une autre limousine, on le bourre d'amphétamines pour qu'il monte sur cette foutue scène, ici, ailleurs, n'importe où. Sitôt face au public, il se recentre sur sa voix, se reconnait en ceux qui lui envoient de l'amour en échange de sa présence. Il joue le jeu une fois encore, se dépouille, donne de la joie comme on va au combat. Puis il va vomir sa graisse dans un coin et s'écroule sur une banquette arrière. Elvis has left the building, en route vers Graceland, vers son néant, sa cuisine, sa pharmacie, vers la tombe de sa mère, dans le jardin, au milieu des fleurs. Il se gave de tout ce qui lui a été refusé si longtemps. Il se défonce, casse tout ce qui l'entoure, adresse des menaces de mort aux absents, vide des chargeurs contre des murs. The Wall est le meilleur film sur Elvis. Dix cachets pour dormir, deux, cinq, dix autres pour tenir debout, la tête qui tourne, le regard mauvais. Au milieu de cette folie, RCA assemble Moody Blue qui sort en juillet 1977. Elvis n'a rien enregistré de spécifique pour ce disque, d'ailleurs il n'a rien enregistré de l'année. Il ne sort tellement plus de chez lui que le colonel Parker a transformé la garçonnière en home studio. Au cas où. Les seuls titres de 1977 figurant sur l'album sont des prises live, dont une version bouleversante de Unchained melody sur laquelle il s'accompagne au piano. L'interprétation a été filmée, je n'ai rien vu de plus désespéré. Elvis martèle les touches, sa voix enfle en puisant chaque once d'énergie de son corps épuisé. Tout est là, sous nos yeux, la coquille vide, l'âme furibarde. Moody Blue est un superbe album, pour si peu que l'on n'ait pas un flingue sur la tempe. Les up tempo sont nombreux, Little darlin est même carrément fun. Ce sont pourtant les morceaux les plus sombres qui donnent sa teinte dominante à l'album, She thinks I still care, He'll have to go, Unchained melody transpirent la mise à nue. Moins d'un mois après la commercialisation du disque, Elvis est retrouvé mort à Graceland à l'âge de 42 ans. Sa carrière ne fait que recommencer. Il est paru depuis une quantité incommensurable de disques, de documents, de vidéos, de livres, de figurines, de sex toys aussi, sans doute. Son oeuvre est disponible jusqu'au moindre enregistrement privé. Tout a été réévalué, réinterprété, remixé, remasterisé, rerererere. Comme si ce monde n'arrivait pas à tourner rond sans Elvis ou au contraire, peut-être, comme si sa folie autorisait toutes les folies. Elvis marie les touristes à Las Vegas, chante du Led Zeppelin en reggae. Le Elvis malheureux des derniers mois, toujours. Le Elvis jeune reste intouchable, icone sacrée qui à elle seule justifie le sang versé pour en arriver là. L'incarnation de la beauté américaine. Comme Marilyn Monroe. Le prix à payer reste le même.
2025, on regarde un biopic que plus personne n'est capable d'évaluer. Où est la part de vérité ? Nul ne sait. Tout a tellement été écrit, réécrit, sous tous les angles, par le coiffeur, par les roadies, par le meilleur ami, par l'ex femme, par Albert Goldman. Elvis se chiait dessus, Elvis bouffait comme un porc, Elvis ne baisait pas sa femme, Elvis était un con, Elvis était raciste. Pourquoi on l'aime ? No more Elvis chantait Clash en 1977, deux ans avant de rendre hommage à la pochette de son premier album, deux ans avant de se coiffer comme lui, de poser comme lui, de se rêver comme lui. Des années avant de porter son prénom dans Mystery train, film de Jim Jarmush dans lequel Elvis est japonais, Elvis est partout, Elvis hante un hotel des cœurs brisés, Elvis, Elvis, Elvis. Elvis dans True Romance, Elvis en Val Kilmer, Elvis en Kurt Russell, Elvis en Mickey Rourke, Elvis en Kevin Costner, Elvis en Johnny Depp, Elvis en Miley Cyrus. Elvis en chacun de nous, lorsqu'à 20 ans on s'évalue dans le miroir. Pourquoi on n'y comprend rien ? Peter Guralnick noircit les pages de deux pavés traduit dans le monde entier, on les referme avec l'envie de lui coller des baffes. Il est passé à côté. RCA file les clés du coffre à Ernst Jorgensen avec pour mission de compiler Elvis en trois coffrets, un par décennie. Il publie l'intégralité des années 50, facile, celle des années 60 moins les B.O, facile, et se vautre sur les 70's, seules années qui demandent une compréhension, plus qu'une connaissance. Il rassemble des perles, comment pourrait-il en être autrement, mais trébuche sur les sessions de 1973, sélectionne dans les highlights une affreuse version de It's diff'rent now et passe à côté de Early in the morning et Help me make it through the night, deux titres vénérés qu'aucun adorateur n'aurait oubliés. Pourquoi ? Pourquoi on a envie de chialer ? Pourquoi aucun disque ne console mieux que ceux où il est le plus désespéré ? Il s'est passé quoi au juste ? Vous étiez là ?
Hugo Spanky
Elvis Presley en 126 titres finement sélectionnés (Mega)
Elvis Presley en 126 titres (Terabox)
Ce papier s'accompagne d'une pensée pour Lisa Marie Presley

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Mille merci ranxy !!! Julien
RépondreSupprimerReach out to Jésus. Julien
RépondreSupprimerBlack satin for christmas with elvis
RépondreSupprimerJe comprend mieux "ton absence". Quel colossal travail pour une oeuvre colossale dont je suis loin de connaître les recoins, m'étant consacré comme beaucoup d'autres surtout à la première période. Plus son âge et son poids augmentait, moins je l'écoutais.
RépondreSupprimerMerci de m'envoyer en audition de correction !
Et dire qu'Hervé chez Butterboy vient de me faire la même chose avec Supertramp.
Les enceintes chauffent.
(Heureusement que j'ai quelques articles d'avance)
Merci Sorgual. La raison de mon absence est plutôt dû au manque de pertinence de ce que j'écris lorsque le sujet ne me prend pas aux tripes. J'ai épuisé tous mes pis-aller pour faire fonctionner un texte vide de sens ))
SupprimerElvis gros, je pige que beaucoup le perçoivent comme rebutant. Les tempos sont ultra lents, les orchestrations grandiloquentes, son physique ne donne aucun désir d'identification. Faut accepter de s'y plonger entièrement, enchainer plusieurs albums pour se mettre dans le mood, c'est tellement déroutant de prime abord. Ensuite, ça parait couler de source. En faisant la compilation, j'ai d'abord sélectionné de mémoire les morceaux qui me venaient à l'esprit, quand j'ai écouté le résultat, il y avait une large dominante de morceaux lents et la plupart venaient à quantité égale des 70's et des 50's. Comme quoi, il n'a pas dévié vers les ballades, elles ont toujours été là. Il suffit d'écouter le coffret qui contient l'intégral de ses enregistrements des années 50.
J'ai tellement charcuté mon texte original pour le ramener à une taille acceptable que je m'aperçois que je n'ai peut être plus assez insisté sur le fait qu'Elvis n'est en rien un rocker dans la définition classique du terme. Qui paradoxalement a été inventé pour lui. Je veux dire par là qu'il n'a jamais aligné autant de titres rocks qu'un Jerry Lee Lewis a pu le faire ou Gene Vincent (qui est par ailleurs l'autre grand interprète de ballades). Elvis est de tous celui dont les racines plongent au plus profond dans le blues et le gospel, cela est évident dans son chant, mais aussi dans son utilisation du swing. Et évidemment dans son répertoire. Une autre grande influence est Frank Sinatra, sa diction est impeccable et il sait s'amuser avec le rythme comme aucun autre. Le rythme est notion essentielle dans la musique d'Elvis. L'autre notion est l'intensité, ses chansons sont rarement linéaires à ce niveau là quel que soit l'époque. Il y a aussi énormément de second degré dans tout ce qu'il chante. C'est ce qui lui a valu les reproches de l'etablishment lorsqu'il s'attaquait au répertoire sacré, il était jugé irrespectueux. Ce qui n'était évidemment pas le cas, il était juste "rock".
J'ai ensuite injecté dans ma compilation des titres plus nerveux, des classiques, afin de ne pas trop dérouter l'auditeur un peu novice. Je me suis aperçu qu'aucun ne l'était tant que ça, nerveux. Les rocks d'Elvis sont avant tout très classe, ce sont des morceaux qui font claquer des doigts, plus qu'ils ne donnent envie de fracasser des télés (ce qu'il faisait pourtant très bien selon la rumeur)).
(à suivre, blogger me fait remarquer que mon commentaire est trop long....tiens donc)))
Tout ça pour dire qu'il n'y a finalement pas d'Elvis jeune et d'Elvis gros autrement que physique. Sa musique, elle, a juste suivi sa route en utilisant l'évolution des techniques d'enregistrement (il a commencé avec un micro qui pendait du plafond et des disques gravés en 78 tours) et les moyens qu'il a obtenu d'avoir de meilleurs musiciens en quantité satisfaisante pour concrétiser ce qu'il avait à l'esprit en sélectionnant une chanson. Là où il a progressé, c'est dans l'utilisation de sa voix, il chantait divinement dès le début, mais ce qu'il fait les dernières années est juste complètement dingue.
SupprimerSon live Recorded live on Stage in Memphis de 1974, une année où il donna 101 concerts, est un bon témoignage de la vigueur qui était la sienne chaque fois qu'il montait sur scène, y compris durant la période où il n'était mentalement pas au mieux de sa forme.
Il y a un truc qui me fait délirer à chaque fois que je le remarque, c'est durant les répétitions de ses premiers concerts à Las Vegas tel qu'on les voit dans le film documentaire That's the way it is, beaucoup des titres qu'il joue en répétition avec son groupe et ses choristes ne sont pas au répertoire de scène ! Qui fait ça ? N'importe qui ira répéter cent fois les morceaux qui seront jouer le soir même afin de les maitriser par automatismes. Lui, non. Il cherche un groove. Il sait d'instinct que lorsque le groupe sera "together" il pourra jouer n'importe quoi au débotté. Sur scène, Elvis adapte sans cesse la durée et la structure des chansons en fonction des réponses du public et de son humeur plus ou moins joueuse. Il guide son groupe un peu comme Zappa. Disons que lui avait juste des gestes moins discrets que ceux du moustachu ))
Il y a tant à dire. Et surtout beaucoup à écouter.
Je donnerai presque raison à Sorgual, p’tain trois mois sans nouvelles t’es fou, tu sais pas que le monde du blog est sentimental. Et c’est pas parce que tu nous offres des mois d’écoute du grand monsieur que tu peux te permettre de t’absenter encore trois mois. Trois mois pour tes 120 titres, il faudra bien ça pour se les graver en mémoire.
RépondreSupprimerHa le ELVIS, à l’inverse de Sorgual je survole sa période rock, du moins à égalité avec la bande Jerry Lee, Gene Vincent, Cochran … Plus tard Cash (hop hop hors sujet !!) Par contre mon gout pour la chanson croone, Frank (Sans C je sais !) et même Charles…. Je découvre tous ses grands titres, pendant que j’écris celui que je me passe Pffff « I Just Can't Help Believin' » en particulier « With The Royal Philharmonic Orchestra » Massacré ? Non, trop bon, trop beau….
120 titres, je sais c’est énervant le gars qui débarque sans bien tout lire (c’est pas moi !! j’ai bien lu et même les échanges avec Sorg) et raconte « Hoooo luiiii hééééé il a oublié …. »
Non, juste je te demande d’écouter « Solitaire », je l’ai dans l’album « Always On My Mind » une version à pleurer et faire oublier Neil Sedaka.
Car c’est aussi ça le monsieur, un vrai guide d’écoute, transforme l’or en diamant, me faire découvrir Mickey Newbury, Elvis c’est cosmos sur « American Trilogy » quand Mickey c’est pluie dans la chambré, une version si opposée mais les deux sont si belles.
Enfin merci de ne pas avoir mis « my way »
Bon, un conseil pour ta playlist, on la prend dans l’ordre des numéros/titres ? On picore ?
L’ordre n’a aucune importance, j’ai juste essayé d’éviter les trop longs tunnels de titres lents. Je pense qu’on peut télécharger tout le dossier en passant par le choix Télécharger (zip) plutôt qu’en selectionnant titres par titres, non ?
SupprimerSolitaire, Are you sincere...je suis friand de cet aspect là. Comme je le disais à Sorgual, la compil (qui faisait plus de 200 titres) était à l’origine axée sur ça. Elle l’est toujours, mais j’ai aussi pensé à Everett ))
Je n’ai pas écouté les nouvelles orchestrations, par contre les versions posthumes qui à l’inverse ont été débarrassées des orchestrations d’époque (les deux volumes Our Memories) ne fonctionnent que partiellement et de façon anecdotique. D’autant que le résultat est techniquement dégueulasse tellement les pistes pissent les unes sur les autres.
C’est quand même là que se trouve la version de 8mns de Don’t think twice it’s alright de Dylan.
Bon, je cites des noms d’albums vinyl, depuis des CD ont rationnalisé tout ça par thèmes et grandement amélioré la partie technique des transferts. La discographie d’Elvis est un gros bordel entre les versions mono ou stéréo, entre la réverbération d’origine et celle ajoutée au fil des ans par RCA pour "moderniser" les enregistrements durant les 60’s.
Pour finir, je vous conseille à tous d’écouter les live des 70’s, ce sont quasiment tous des tueries. Le coffret Las Vegas notamment.
J'écoute le premier volume de Our Memories et je te conseille d'en faire autant, les versions dépouillées d'une dizaine de morceaux, tous des tempos lents, libèrent la voix d'Elvis en lui offrant l'espace necessaire à sa pleine expression.
SupprimerUltime argument, le disque s'ouvre par Are you sincere et se cloture sur Solitaire.
Peut-être une journée Elvis aujourd'hui, décortiquons ... quitte à ne plus y revenir avant..pfff. J'ai suivi ton conseil, Commence ou pas le débat sur les arrangements à posteriori. Prend HURT version dépouillée et d'autres, toutes les autres? J'aime pas qu'on m'enlève la chantilly de ma dame blanche, voilà. Orchestre, chœurs féminins pas envahissants, laisse notre Elvis s'épanouir (j'ai repassé MA VIE de Alain Barrière histoire de rester dans le même registre). J'hésite entre aller lentement dans tes choix pour découvrir et venir commenter ou bien comparer le Roi Nu et les versions habillées? Je décide, je vais vers ta compil... Pas envie de me taper deux foix chaque titre surtout si c'est pour pleurer SOLITAIRE et puis vos commentaires sur les BO m'on titillé ... J'avais un papier INROCK sur les BO et film d'Elvis, oksé que je l'ai foutu et où les trouver? Pas les BO mais les films. À suivre....
SupprimerTu peux arrêter de pleurer sur Solitaire, je l'ai ajouté à la compilation. Au passage, j'ai aussi ajouté Just pretend et...Sylvia ! Celle là je l'adore. Je suis d'accord avec toi, les versions épurées sont intéressantes, mais globalement c'est mieux avec les orchestrations. Et quand c'est pas mieux, les versions épurées ne sont quand même pas meilleures, juste différentes.
SupprimerMa vie, c'est du lourd, je ne critique pas. Pour ce qui est de la technique d'approche, retélécharge ma compil et laisse-la tourner. Quand tu seras au bout, tu n'auras plus envie d'autre chose que de plus d'Elvis )))
En parlant de plus, j'ai regardé hier Elvis on Tour sur la tournée de 1972, les conditions sont inconcevables aujourd'hui. Elvis déboule en ville directement à la salle puis poireaute debout dans un cagibi pendant deux plombes avec tout juste un verre d'eau et sa bande de proches, dont son père. Incroyable. Même le jet est ridicule. Par contre, une fois sur scène, c'est autre chose.
J'ai aussi regardé That's The Way It Is avec les séquences de répétitions et les premiers concerts à Vegas. Putain, c'est intense. Et aussi bourré d'humour. Regarde son pied pendant les répètes, le mec est dedans. Les choristes sont démentes, les musiciens respirent la musique. Ronnie Tutt à la batterie, c'est le Keith Moon américain ce type. Jerry Scheff à la basse, laisse tomber, le gars joue avec les Doors, Gram Parsons...énorme.
Faut (re)voir ça absolument.
(Je pourrai chercher c'est vrai) Où as tu trouvé ces témoignages? Que je témoigne moi aussi ;-)
SupprimerQuels témoignages ? De quoi tu parles ? Qui es-tu ?
SupprimerMa, yé né pa yanyé... les témoignages = les docu sur Elvis... raaa la la
SupprimerTu me lis en diagonale, c’est intolérable )) Les dvd Elvis On Tour et That’s the way it is.
SupprimerElvis on tour suit la tournée de 1972 avec les coulisses masochistes.
That’s the way it is montre les répétitions et un montage des premiers concerts à Las Vegas.
Et tant que je te tiens, si je dis The sound of your cry ? Tu l’as ?
Allez hop, pas de tergiversation, j'ai ajouté The sound of your cry, elle porte le numéro 24 si tu veux la récupérer.
SupprimerMais non, quoique, j'ai cru à un docu on TV/Stream, donc tu as acquis ces DVD, heureux homme. "he sound of your cry " oui et non, j'ai une "alternate" dans un box CD pris à la médiathèque il y pfff des dizaines d'années j'étais déjà hum sensible à ce touche/chante à tout. "Platinum, A Life In Music" bele pochette... bon, je me jette sur tes ajouts. Mais il faut que ça cesse. Il n'y a pas que Elvis dans ma vie. Faut pas oublier Elvis, autre touche à tout, OK, plus laborieux
Supprimerj’ai les dvd, je suis matérialiste dans l’âme, mais ça doit se trouver fastoche sur darkino et consorts.
SupprimerJ'ai aussi le coffret blanc Platinum, c'est le premier qui est sorti avec ce format long box à un moment où il ne sortait plus rien sur Presley. C'était le début des outtakes, alternates et compagnie. C'est finalement devenu un business florissant. Concernant notre homme, un cd titré A Hundred Years From Now (celui avec un fond blanc et un lettrage zarbi) était sorti un peu après le coffret, même système d'alternates mais axé country avec une bonne sélection. Cette approche thématique est intéressante pour les initiés, mais elle peut être trompeuse pour des novices.
Supprimer....je me demandais quand tu allais finir par caser ton Elvis. Je ne pensais pas que tu tiendrais aussi longtemps ))
Je pense qu'il y a eu en France et sans doute ailleurs un plaisir à le dénigrer à partir du début des années 70, un cible sur le" rockeur dégénérant et usé" sans écouter ou percevoir l'évolution de sa musique tout en groove et funk. Quand on écoute ta sélection, on ne retrouve pas les"défauts" légendaires, la sucrosité, la grandiloquence, l'usure tels ,qu'ils circulaient. entre nous où dans la presse. On ne voulait plus du"vieux".
RépondreSupprimerComme souvent la distance avec l'actualité est un bienfait. J'ai d'ailleurs pris plaisir à picorer dans mes vieux numéros moisis des inrocks et à relire l'actualité ancienne avec mes oreilles actuelles, non influençables, pour trouver des choses intéressantes que je n'avais pas écouté à l'époque.
En tout cas grand merci pour cette ethnoPresleygraphie qui rafraîchit mon disque dur de son ancienne partialité.
Elvis était réac pour les hippies, trop américain pour les punks. Comme tu le dis fort justement l'actualité est quelque chose que s'analyse mieux lorsqu'elle n'est plus celle du jour, et que voit-on avec le recul ? John Lydon qui traitait Elvis de gros l'est largement plus qu'Elvis ne l'a jamais été et les Sex Pistols jouent à Las Vegas ))) Quant à Clash, j'évoque leurs revirements multiples dans l'article. En dehors du pseudo microcosme 'rock' la France populaire a été plus sensible à l'évolution de la musique d'Elvis parce que notre oreille était, comme celle des américains, formée à ce son à travers la Variété. Dont on ne vantera jamais assez les mérites. Les anglais qui n'en ont pas ont avalé des merdes comme Slade, Sweet et autre David Essex en s'imaginant plus malins que nous qui écoutions Gainsbourg, Balavoine et Berger. Leurs personnages les mieux éduqués, au hasard Pete Townshend et David Bowie reprenaient eux, en connaisseurs, les chansons de Brel et Véronique Sanson.
SupprimerPour sauver la patrie UK, je cite quand même l'immense talent, leur seul dans ce registre, du gallois Tom Jones qu'il est urgent de redécouvrir, soit dit en passant.
SupprimerComplètement d'accord pour les BO : les textes des morceaux sont d'une crétinerie sans nom mais la musique est si fun qu'ils en deviennent jouissif à l'écoute. Fun in Acapulco et Harum scarum avec ses mille et une nuits d'opérette me mettent une pêche d'enfer à chaque fois.
SupprimerCes deux B.O sont parmi mes 4 ou 5 préférées. Elvis en Valentino dans Harum Scarum, c'est, comment dire, quelque chose qui dépasse l'intendement ? )) Quant au disque, il est sublime. On sent que même le mixage est bâclé, tout le monde a lâché la rampe et pourtant le résultat est inoxydable. Il y a une part de magie là dedans. It's animal instinct...
SupprimerLes paroles ? Oui, parfois on préférait l'époque où on ne pipait que dalle à l'anglais. Ce que l'on inventait comme sens était souvent bien meilleur que la réalité ))
"parce que la pochette de la réédition laisse enfin voir la bite du clébard" 😁😂🤣
RépondreSupprimerHaaaa.... Je commençais à m'inquiéter... des mois sans une p'tite chronique... bon, celle là est maousse costaud (pas encore tout lu... j'bosse moua), mais content que Ranx reprenne du service 👍🏼😉
Tu as raison de le préciser, c'est à ces détails là que l'on reconnait le genre... de chronique irremplaçable (Pfff je vais quand même pas rechercher mon vinyle dans ce foutoir non classé pour vérifier...)
SupprimerAh Bruno, mais la raison d'être du rock, ce sont les détails. Ce sont eux qui font toute la différence. Je déteste lorsqu'une oeuvre est censurée. Je préfère encore qu'elle soit interdite. Elle perd de son sens. Prends Love it to death avec Alice Cooper qui fait un signe de soutien à Jim Morrison en glissant son doigt comme si sa bite sortait de son pantalon. Ça a une signification. Ils ont gommé le doigt, c'est devenu juste une pochette de plus.
SupprimerToutes ces histoires me gonflent, les cigarettes qui sont retirées des photos, le mec se retrouve avec une pose débile. J'ai encore vu un disque comme ça récemment, ou un livre, je ne sais plus. Aucune chance que je mise un euro là dessus.
Elvis y avait eu droit aussi, lorsque la télé avait ordre de ne pas le filmer en dessous de la ceinture ))) J'ai l'impression que l'on n'avance pas sur le sujet, comme si des décideurs nous jugeaient trop je ne sais quoi ou pas assez qualifiés pour avoir un avis personnel. C'est ridicule. Et à en voir le monde, parfaitement inefficace.
Bon, en tout cas, je vais bien )))
Ouuuiii.... j'l'avais oublié celle-là, celle de la pochette de "Love it to Death" 😄Faut dire aussi qu'avec le format CD et les yeux qui ne rajeunissent pas... pour les détails, c'est plutôt difficile... 😕
SupprimerEn aparté, sauf erreur, Vincent Furnier et Morrison avaient partagé une piaule.
Mais je te rejoins sur ces pochettes tardivement censurée Soit c'est un truc vraiment immonde qui pourrait alors l'être avant l'édition- refusée d'entrée- , soit ça reste en l'état. Quitte à la cacher aux yeux des zenfants dans les lieux de ventes par une "sur-pochette".
J'avais d'ailleurs fait un p'tit truc sur les pochettes "sexy", et la majorité avait été retouchée pour ne pas heurter la sensibilité. Pourtant, absolument rien de choquant dans les pochettes concernées (Mother Milk, Hooked, Love Hunter, In Trance). On cache un téton mais les pochettes particulièrement gores de Cannibal Corpse, no problemo 🤣 J'avais eu un vilain souci avec la pochette de "Virgin Killer"... 😳
C'est comme Lucky Luke avec son brin de paille...
Vous me rappeler que j'ai la pochette du Scorpions "Virgin Killer", je la retrouve et pour une somme raisonnable il sera autorisé de la regarder ... et même de l'écouter. Je pensais en penser du mal, je me repasse les titres et pour tout vous dire... C'est pas si mal, quelques titres qui valent les bon Guns et... pardon hors sujet
SupprimerPas entièrement hors sujet, si je me souviens bien, Scorpions reprenait Hound dog en live à cette période, il doit y avoir une version sur Tokyo Tapes. J'ai la flemme de vérifier, je me suis couché tard )))
SupprimerAvec cette histoire de pochettes censurées et de format Cd, cela fait désormais une paye que l'on se retrouve avec des artworks insipides produits à la chaîne aussi lisse que la musique qu'ils sont censés mettre en valeur…
SupprimerÀ l'époque, il y avait pelletée d'artistes qui savaient nous concocter des pochettes de disques marquantes qui d'ailleurs étaient parfois bien meilleures que le contenant…
Entre les artworks kitsch d'Elvis, les photos ou dessins chocs ornant les groupes de Hard Rock et de Metal, la sensualité des Roxy Music, la beauté plastique de certains disques de jazz, les délires créatifs (Ah, la photo du "Play Blessures" de Bashung, quelle claque !) et j'arrête là car la liste est interminable et plus que subjective, on avait de quoi se régaler les mirettes pour sûr.
J'l'ai aussi, le 33 tours authentique, d'époque, pochette effectivement laide et gênante (désapprouvée par les teutons concernés) mais non censurée. Y compris celle de "In Trance", avec le sein droit apparent. Très belle photo et pochette (à mon sens ; p't-être pas de l'avis de ma charmante compagne).
SupprimerMais quand j'ai eu l'outrecuidance de faire un p'tit et maladroit article dessus, j'ai été oblitéré par gogol peu après avoir récupéré l'image de "Virgin Killer" 😲. C'est là que j'ai appris que wikipedia, carrément, en avait fait également sérieusement les frais. N'importe quoi : y'a de plus en plus de lunes et de boules à la télé, sans omettre les jets d'hémoglobine et les cadavres ambulants, le tout à la portée des petits zenfants, et on est mis sur le piloris pour une pochette de disque achetée librement dans le commerce en France 🤪
Question contradiction, on va rivaliser avec les amerloques
Pour suivre la remarque de Max : il fut un temps où les pochettes de disques pouvaient inciter à l'achat - avec parfois des déceptions une fois à la maison 😄
Supprimer(ainsi, un pote, emballé par la pochette reprenant une œuvre de Frank Frazetta, était revenu à la maison avec un des premiers disques de Celtic Frost)
On voit encore des gens - musiciens plus ou moins connus compris - afficher au mur des pochettes d'albums. On remarque que généralement, ce sont des pochettes millésimé 67-78. Après, ça commence à partir en cou...yeu
disons qu’entre le milieu des 60’s et la fin des 70’s, il y avait des collaborations entre artistes de disciplines diverses. Peintres, photographes, avant-gardistes flirtaient volontiers avec l’univers du rock. Alice Cooper et Dali, pour changer de l’exemple Warhol. il y avait aussi un intérêt pour les arts de la part des musiciens visant à intégrer la jet set. L’art est un bon placement financier. Lorsque les Stones détournent Magritte pour la pochette d’Angie, ça hausse la façon dont les medias appréhendent le rock. Il ne faut pas oublier que le rock est à ce moment là en quête de crédibilité et de reconnaissance. De respectabilité pour en finir avec la condescendance dont il faisait l’objet. Il voulait s’affirmer comme un art adulte et non plus un divertissement pour adolescents et marginaux. Paradoxalement lorsqu’il a fini par y arriver, il est réellement devenu un divertissement pour adolescents )))
SupprimerLes années 90 ont été terribles pour ça avec leur punk bubblegum.
Et sinon, j’aime les pochettes de Scorpions, Virgin killer, In Trance mais aussi Lovedrive, Animal Magnetism et même celle de Blackout. Elles etaient artistiques, ça élevait l’image du hard rock qui en avait bien besoin.
En effet, le format CD a flingué tout ça.
Ma préférée c'est la pochette de Tom Verlaine : words from the front. Julien
SupprimerQuelques chouettes découvertes tout de même si je n’avais pas la prétention de tout connaître, mais je suis toujours à la recherche des chansons sirupeuses, donc merci déjà pour « Hurt » & « Are You Sincere ».
RépondreSupprimerRevenons à ta compil, coupé en 6 « CD»
“I Got A Feelin' In My Body” j’ai perdu un peu de temps pour retrouver la trace de « Long Train Runnin' » des Doobie… Bon, bien vu de ta part, hop je dois prendre « Elvis At Stax»
Elvis et Joe m’ont fait découvrir Tony Joe White. Elvis l’a un peu mieux comprise mais celle de Joe n’est pas si mal (Marrant que Thorogood l’ai pas reprise)
« He'll Have To Go» découverte, double, puisque j’enchaîne avec la version de ElvisC (forcément !!) en live sur Almost Blue. Et celle de Tom Jones !! Du sirop d’érable sur la chantilly.
« That's Someone You Never Forget» quelqu’un est venu me ramasser à la petite cuillère
« Blue Moon » ou «Blue Moon Of Kentucky » mon cœur balance, n’empêche la lune bleue l’inspire dans tous les genres !
Pour finir les 20 premiers, c’est aussi ce que j’aime chez Elvis, il entraîne vers d’autres écoutes.
« I'll Hold You In My Heart» du coup j’ai écouté la version sucrée – très – de Glen Campbell, à mi-chemin entre Ricky Nelson & Roy Orbison.
Terminé pour l’instant 😉
That's someone you never forget, on frôle l'incident cardiaque, c'est trop d'émotion. Young and beautiful me pulvérise aussi à chaque écoute. Tiens, tu me fais regretter ma première version de la compile, j'aurais dû l'envoyer avec toutes les ballades. On n'est pas à l'abri d'un volume 2 ))
SupprimerOh les diabétiques ! arrêtez un peu de parler des douceurs et des cousins en sucralfate ....
RépondreSupprimerPas d'indigestion pour moi, sauf quelques uns surtout sur la modernitude ... Plaisir de trouver une bonne trentaine de perles que je connaissais pas et de rechercher s'il existait des pochettes 45 tours, toutes si retro !
Même son "site officiel" est kitch, un vrai bonheur.
Merci beaucoup pour ce gros dossier.
Dégouté, je suis dégouté ... j'avais écrit un super argumentaire ... glissement de terrain sur canapé et merdre ... tout effacé sans sauvegarde ... bon, en gros j'y citait que SI la la dope serait "à l'origine des pas de danse frénétiques et tout le toutim" .... non ... non ... tu te retrouve devant un micro sous cocktail désir / pression / feu de dieu (avec ma gueule à la guitare Iky Turner inquisiteur) tu te débat, survie Hugo, Rock'n'Roll pour traduire .... d’Où l'idée tu le sais (j'imagine) ... et qu'il y a des jeunes qui risquent de lire ... j'ai toujours ressenti en écoutant Elvis un désir de plaire sans contraintes, c'est frangin, contagieux et vivifiant ... j'ajouterais Sylvia qu'elle est belle, Trouble en rappel, King Créole imparable, Come on Everybody bien sur, Suspicious Minds pour longtemps, Rock a Hula pour la bonne déconne ... j'ajoutais aussi que tu était dur avec Guralnick que je trouve fantastique, et qu'il n'y en a pas beaucoup des comme lui ... mais t'es qu'un bad boy, est ce que tu prend encore autant de coup que ça, moi ça va mieux de ce côté là. Au plaisir Hugo, Hé YOU GOT TO GO
RépondreSupprimerPAPA OUH MEOW MEOW
Excellent !!! Le truc le plus fou c'est que j'étais exactement dans Elvis au moment où ranxy a sorti l'article. Ça y est c'est le grand maulnes, il ne faut pas y retourner !!! Julien
SupprimerSalut Pascal, content de te retrouver. Guralnick, oui et puis non. Le mec raconte bien, il semble s'être bien renseigné, c'est crédible tout du long (et bordel que c'est long). Ce que je lui reproche c'est son approche de la partie musicale de la vie d'Elvis, il l'aborde de façon superficielle, comme si c'était détaché du reste, alors que c'est au contraire la partie centrale de la vie d'Elvis. Il ne chronique aucun album en profondeur, ne nomme pas les interactions entre Elvis et ses musiciens. Bref, il se focalise sur les témoignages qu'il a reçu côté vie privée, mais n'amène aucune expertise à l'oeuvre. Du coup ses livres ressemblent un documentaire Netflix )) Le bouquin de Lisa Marie et sa fille a l'air bien, j'attends de le choper d'occasion à petit prix (ils délirent sur le prix des livres neufs) et j'en parlerais sans doute peut être..
SupprimerSylvia est géniale, je te suis à fond. Il y en a tant que je remplirais une page de blog rien qu'en citant mes préférées. Elvis est inusable, sa musique est sans cesse réévaluée à la hausse. C'est assez dingue de voir le nombre de coffrets, de disques qui sortent encore aujourd'hui. Toutes ces tournées sont documentées et jusqu'à la fin ses concerts restent excellents.
Des jeunes qui vont me lire ? Tu crois vraiment à ça ? Ils ont ChatGPT
Julien, ton enthousiasme fait plaisir à lire, si en plus on est interconnectés, ça va faire des dégâts ))
Oh la la je traine la savate.. J'ai chargé les 120, ta déclaration est tellement tellurique. C'est un peu le bordel Elvis chez moi. Gamin j'entendais le coffret 5 vinyls du padré. Me souviens bloquer sur Suspicious. Puis un jour, il a laissé entré un illuminé qui témoignait la parole diabolique du rock'n'roll. Beatles et Elvis parmi les pires. Je sais pas pourquoi il a laissé entré ce taré. Bref, ça m'a un peu excité et je me suis mis à explorer ce coffret. J'ai l'accroché normal avec lui, ordinaire, j'me balade au hasard comme on va voir une expo. Les films biopic..pas mal, mais ça entache son image un peu je trouve ?? ah si j'aime bien Elvis & Nixon, sauf que l'acteur en Elvis..arrfff. Bon, en dehors de tout ça, tu trouve pas que Trump y tente un look Elvis en orange ?? :) :O En tout cas quel billet !!! Charlu
RépondreSupprimerLe biopic, j'en dis tout le bien que j'en pense juste en dessous en répondant à Everett.
SupprimerElvis & Nixon, je l'ai pas vu, faut que je le fasse. J'aime bien l'idée d'isoler un évènement précis.
Trump en Elvis ? Mais tous les américains de cette génération veulent ressembler à Elvis. Et même au delà de l'Amérique. A travers tous les Mickey Rourke du monde, c'est à Elvis que l'on se mesurait. Je le vois dans tellement de poses et de looks.
Tu parles de l'écouter comme on va à une expo, c'est ça. Tu te plonges dans un environnement lorsque tu mets sa musique. La musique d'Elvis ne demande pas de connaissance particulière, elle est universelle de simplicité, tu mets Elvis et tu fais ce que tu as à faire, quoi que ce soit que tu fasses, sa musique va t'accompagner. Il a cette faculté de plaire à tout le monde, il ne cherche pas à agresser, ni à faire réfléchir ou que sais-je, il exprime juste des sentiments humains et le fait d'une façon qui touche tout le monde parce qu'il ne s'encombre pas de carcans stylistiques. Elvis n'est ni branché, ni ringard, il est là. Un bloc ))) Le pote de ton père devait répéter bêtement la révolte à deux balles d'un Joe Strummer. C'était une mode de dézinguer les cadors. Mais comme je l'écris plus haut, les mêmes qui le dézinguaient ont voulu être lui deux ans plus tard.
Elvis c'est l'alpha et l'oméga. Et faut faire avec.
En fait le mec passait de porte en porte pour témoigner et démontrer qu'en passant les Beatles et Elvis au ralenti ou à l'envers, c'était les paroles du vilain :) :) ..j'ai tenté, j'entendais plutôt Barry White. Bon on est d'accord alors, Elvis n'est pas mort, il se camoufle avec du fond de teint et se peroxyde les tifs...:o Tu sais qu'avec tes 120, sur du bon matos (pas le cas à l'époque), j'ai l'impression de redécouvrir plein de trucs. Pourtant comme je t'ai dit, il n'est pas dans mon matériel génétique . J'ai négligé sa discographie, à tel point qu'il y a qq années, il a fallu que j'aille fouiller pour me montrer que ce n'était pas lui qui chantait "Django". Voilà :)
Supprimer.. preuve que je suis pas un branleur ^^
Supprimeril ne chantait pas Django. mais il chantait Charro dans sa période western spaghetti ))
SupprimerJe me colle ici pour raconter un souvenir, déclenché par "tout le monde veut ressembler à Elvis" la chance c'est que sa transformation physique permet de trouver son Elvis une fois que tu as les rouflaquettes, les 3 âges de ELvis (voir l'épisode hilarant de Father Ted https://www.youtube.com/watch?v=8BGOkVaJ8Pg&t=95s
Supprimer) Avec un pote nous avons visité GRACELAND, nous commencions à nous fendre la poire sur la partie musée, tel le livre du karaté en 40 leçons mis sous cloche (je l’ai peut-être inventé, je sais plus) quand nous avons réalisé que nous étions entourés de plein de Elvis, des bedonnants, des jeunes… une nana…. Du coup le rire est resté intérieur. On n’oubliera pas la version de l’après décès Elvis dans Bubba Ho-tep. Comme quoi forever ELvis
Graceland est sans doute le dernier endroit où rire d’Elvis. Les fans sont rarement dotés de second degré et les siens peut être encore moins que les autres ))
SupprimerOn (je) cite souvent la pochette de London Calling, mais les Smiths avaient carrement collé une photo de lui sur une pochette. D’ailleurs la new wave avec ses houppettes avait pas mal récupéré de son look originel. Même le minimalisme Instrumental du premier Dépêche Mode renvoyait au son Sun. Suicide tout autant, les hurlements à la lune d’Alan Vega arrivaient directement de Blue moon.
Et Bubba Ho-Tep est un chef d’œuvre !
Charlu dit un truc à propos du son d’Elvis tel qu’on l’écoute aujourd'hui. C’est vrai que ses enregistrements ne sont pas datés. Son chant peut l’être, c’était déjà le cas de son vivant, mais pas le son de ses disques. Même un titre comme Mystery train qui date des 78 tours sonne encore étrangement actuel. Plus que albums de Chris Isaak qui s’en inspiraient. Des puristes sauteraient sur l’occasion pour vanter Sun et Sam Philips, ce qui ne serait pas entièrement faux, sauf que les autres artistes Sun n’ont pas aussi bien traversé les affres du temps.
SupprimerDe quoi ? Je me fais les questions et les réponses ?
Je saute sur l'occasion de relancer cet extrait de Father Ted pour rappeler à quel point cette série est hilarante, et je ne suis pas complètement hors sujet. Si c'est pas du prosélytisme lourdement insistant
Supprimerhttps://www.youtube.com/watch?v=8BGOkVaJ8Pg&t=95s
Father Ted? Un peu comme LillyHammer, est un sujet pour Ranx... le souci c'est de le trouver....
JeanJean, mon assistant, personnel IA me bipe l’autre jour : hé mec, j’t’ai trouvé un article qui parle des Saints et du Velvet.
RépondreSupprimerAh ouais que je lui réponds ?
Bon déjà faut que je te dise que j’ai pas vraiment fini de le configurer, ceci explique peut-être le retard à l’allumage.
Donc voilà, d’abord mes piteuses excuses pour ce retour tardif, je sais qu’il manquait à personne mais j’y tiens.
J’en connaissais bien sûr dix mille fois moins que toi et plein d’autres ici sur Elvis mais ça y est c’est fini, faudra plus m’emmerder maintenant, je sais tout ce que j’ai à savoir, j’ai écouté tout ce que j’ai à écouter, et ça rien qu’en te lisant.
Je t’en vouerai pour ça une reconnaissance éternelle dont tu pourras bien faire ce que tu veux je m’en tape (mais traîne pas trop pour l’article de fond sur Radiohead, là aussi j’ai des manques)
Sinon j’avoue, c’est la pochette du Clash que j’avais en T-Shirt et alors ?
Je regretterai juste l’absence de mention de Baz Luhrman ici, je comptais sur toi pour me raconter ce qui se passait après les 5 premières minutes de son film.
A dans trois mois ?
Ah tiens, je vois juste au dessus que Charlu aussi arrive à la bourre, non mais quel branleur celui-là...
Ah le film sur Elvis...pfff j'ai tenu jusqu'au bout. En fait, il est comme tous les biopics, il s'en tient à la légende, en la rendant encore plus fantasmagorique. Oliver Stone a défini le genre avec le film sur les Doors et depuis c'est ainsi. Remarque la presse faisait déjà la même chose.
SupprimerPour en revenir à Elvis, le film dresse le portrait d'un Colonel Parker quasi diabolique, alors qu'il avait plutôt tout du brave magouilleur qui avait trouvé la poule aux œufs d'or. Le mec a fait en sorte qu'Elvis survive à la disparition du rock'n'roll lors de la british invasion à travers ses films, puis qu'il ait les moyens de ses ambitions en lui décrochant Las Vegas.
Il faut se remettre dans le contexte et se souvenir ce qu'étaient les tournées dans les 60's, les Beatles avaient carrément renoncé. C'est comme la tournée européenne que le Colonel aurait soi-disant fait avorter pour d'obscures raisons. Mais dans quels endroits, Elvis aurait pu chanter en 1970 ? Trois mois à l'Olympia ? Quelqu'un l'imagine sérieusement à la fête de l'huma ???? ))) La vérité, c'est que l'Europe n'avait pas les structures pour l'accueillir. Elvis live at Leeds, ça aurait eu de la gueule, mais je plains l'organisateur qui devrait faire tenir tout son public dans une salle d'université.
Donc voila, je n'aime pas les biopics parce qu'ils devraient être proche de l'homme et qu'ils ne le sont pas. Le seul qui vaille, c'est Bird de Clint Eastwood.
Bird !!! Il faut absolument que je le revoie. Julien
RépondreSupprimerLiberace avec Michael Douglas est bon aussi
SupprimerÇa y est. Ici c'est Eddy Mitchell. T'as écouté sa reprise de " in the getho " ? Julien
RépondreSupprimerah non, celle là je ne la connais pas. Mais ça donne envie ))
SupprimerJe viens de l'écouter. Je trouve que sa reprise est ratée. Dommage. À bientôt. Julien
RépondreSupprimerC’était un peu ambitieux pour lui, Elvis avait des capacités vocales que Schmoll n’a même jamais approché. Ni techniquement. ni en terme d’émotion.
SupprimerTu as raison. En fait j'attendais le schmoll sur son adaptation du texte. Je trouve qu'il est passé à côté du sujet. Partie remise... Julien
RépondreSupprimerC’est souvent son point fort.
SupprimerCoucou Ranx,
RépondreSupprimerUn truc très obsessionnel que j'ai écris
Au passage :
David Bowie au Carnaval de Vimy
Prologue
C'était Noel. Les journées étaient courtes et maussades.
Il y avait des décorations dans les rues de Vimy.
Des guirlandes d'ampoules bleues, rouges et jaunes
Et des étoiles lumineuses.
Margaret travaillait au Crédit Agricole. A l'agence de Vimy.
Le directeur lui avait offert deux places pour voir le cirque
A la séance du mercredi après midi.
C'est comme ça que David a pu aller voir le cirque Gruss
A Vimy, le mercredi qui précède Noel.
Le Spectacle
Dès l'entrée, David a senti qu'il allait se passer quelque chose
D'exceptionnel.
Il y avait les ouvreuses en costume de représentation.
Elles offraient des sachets de sucre candi aux enfants.
David reçut un sachet des mains de la plus jeune des ouvreuses.
Il eu à peine le temps de croiser son regard.
Que sa mère l'emmenait déjà s'installer autour de la piste.
Puis les lumières se sont éteintes.
Pour que le lecteur comprenne la suite du récit,
Il faut expliquer ce qui suit.
Chaque cirque possède un Monsieur Loyal
Son rôle est de présenter le spectacle.
Dans le cas du cirque Gruss, Monsieur Loyal s'appelait Eddy Mitchell
Eddy Mitchell a saisit un haut parleur et a annoncé :
"La Cavalcade du Cirque Gruss"
L'orchestre a interprété l'air de "L'Epopée du Rock"
Tous les artistes qui présentaient un spectacle
Sont sortis à cheval pour tourner sur la piste.
Les projecteurs s'allumaient et s'éteignaient.
Ca ne s'est plus arrêté.
Alexis Gruss avait monté tout le spectacle autour du répertoire
D'Eddy Mitchell.
Il fallait voir les chevaux danser sur "Be Bop A Lula"
Il fallait voir ces regards sur "J'avais deux Amis"
Au moment du solo d'harmonica, l'un des cheveux
Avait abaissé ses oreilles et secouait la crinière.
Mais le clou du spectacle avait été "Alice"
Alexis Gruss est arrivé sur l'introduction à la guitare.
Avec une jument blanche.
Les machinistes avaient installé un piano au milieu
De la piste.
A partir du second couplet
Simplement guidé par Alexis Gruss
Le cheval s'est mis à faire la main droite du piano
Avec le bout du sabot avant droit.
Eddy Mitchell chantait "Je t'en prie, viens me chercher"
Au moment du changement de tonalité.
Le batteur a renversé une cymbale.
Il faut savoir que l'orchestre était situé sur un plateau
En hauteur. La cymbale est tombée dans un boucan d'enfer
Si bien que le cheval a pris peur.
Il a cabré.
Avant même qu'il ait pu se poster sur ses pattes arrières
Alexis Gruss l'a monté
Lui a caressé le visage.
Le cheval était de nouveau sur ses quatre pattes mais figé.
Alors Alexis Gruss a saisit délicatement le sabot avant droit
Pour le guider sur le clavier. Le cheval se laissait faire.
Eddy Mitchell pouvait faire la vocalise finale.
Après le spectacle, Margaret a emmené David manger
Une crêpe au sucre à la buvette du cirque.
Il eu le bonheur d'être servi par la plus jeune des acrobates
L'ouvreuse du début.
Epilogue
A Vimy, dans le Nord de la France
On fête le Mardi Gras en se déguisant.
A ce titre, l'école de David organisait un concours
David avait rassemblé sa panoplie :
Une paire de collant en laine blanche
Un sous pull blanc
Margaret lui avait fait des sabots en carton noir
Pour mettre au bout des mains.
Une perruque en crin
Quand David est monté sur la scène du concours
Il a été surpris par l'éclairage.
Il faisait chaud et ça l'éblouissait.
C'était le maître qui tenait le micro et qui animait le concours
Il lui a demandé
"En quoi tu t'es déguisé ?"
David a répondu
"Je suis la jument blanche d'Alexis Gruss"
Il y a eu un grand rire dans l'assemblée
David est parti en courant pour pleurer dans la cours.
Julien
Eddy Mitchell qui avait d’ailleurs enregistré une reprise dispensable de good rockin tonight à la mort d’Elvis Presley, parmi bon nombre de pastiches auxquels on a eu droit. La palme revient sans doute à notre Ringo avec son goodbye elvis.
SupprimerSi le Rock est notre vice
RépondreSupprimerC'est la faute à Elvis
Si nous l'avons dans la peau
C'est la faute à Ringo
Julien qui cite Eddy Mitchell (L'Epopée du Rock)
C’était déjà pas sa meilleure ))
SupprimerGood rockin tonight c’etait devenu Et la voix d’Elvis....
Elvis Presley premier du nom !!!
RépondreSupprimerJulien qui cite Eddy Mitchell ( l'épopée du Rock)
Quelle pastiche ? M'sieur Eddy n'a jamais parodié a mon sens, tout comme Dick ou Johnny voire Bashung ces mecs ont juste transmis leur passion, et rappelez vous les darons cette époque ou n'avait pas si facilement accès aux chansons ... jeune branleur dans un environnement plombé, pour moi respect éternel ... "a big hunk of love" ... hé j'ai failli oublier Little Bob et sa bande de pirates, Hugo on a encore de quoi débattre ... après je reconnais que sur certaine versions y'a de quoi rire ... ce qui n'est pas si grave ... mais en ce qui concerne la grâce ... big bisous, et carlos dans tout ça ? quand même le bougaloo du loup garou non ? ... d'accord la j'ai bu j'arrête
RépondreSupprimerMais non, je me suis mal exprimé, les pastiches ce n’était pas adressé à Eddy, mais à tous les blaireaux qui se sont réclamés soudain héritiers d’Elvis. Alors que le seul qui en fut digne c’était Jesse Garon ! Et Carlos, c’était notre Big Bopper à nous. Et Sylvie Vartan ? Tout le monde s’en fout, pourtant elle a enregistré à Nashville avant tout le monde et avec de meilleurs résultats.
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