dimanche 12 novembre 2023

Oh YeaH!


...et revoila les Rolling Stones, et revoila les Beatles, et revoila Noël. Tant de choses qui vont si bien ensembles. 

Par respect pour Mick Jagger, je ne dirais rien sur l'album des Rolling Stones. De plus, il s'est fait éclipser par le retour des Beatles descendus des cieux pour se joindre au sprint final. Mazette qu'il était mal emmanché ce retour. Avec Paul McCartney qui s'emmêle les pinceaux dans des histoires d'Intelligence Artificielle qui effraient plus qu'elles ne rajeunissent la clientèle. C'est tout McCartney, de croire qu'il peut encore se positionner en interlocuteur des adolescents en crise de personnalité. Mais ça fait aussi son charme, cette naïveté aux dents de requins. Giles Martin s'est donc chargé du rétropédalage. Le remixeur en chef du catalogue des quatre de Liverpool a pris la parole et filé des coups de serpes dans les élucubrations de papy Paulo en affirmant, goguenard, qu'il n'avait utilisé qu'un simple logiciel pour nettoyer et recaler la voix de John Lennon (pour mémoire mort depuis 43 ans) et absolument pas de l'I.A. Et d'enfoncer le clou en précisant que McCartney le sait très bien (sous entendu; du moins il le savait il y a quelques mois encore, mais avec les vieux n'est ce pas...). A mon avis, il doit y avoir du mécontentement sur les royalties.

Bref, leur tambouille, on s'en fout. J'ai écouté le morceau. Now and Then. Le nouveau 45t des Beatles. En 2023. Franchement. Comment voulez-vous que ce monde progresse quand on en est là ?
On s'en fout. Le morceau est fabuleux. J'ai eu les larmes aux yeux, la gorge nouée, le drapeau en berne en entendant Lennon attaquer le premier couplet. I know it's true, it's all because of you... Merde, alors. C'était encore possible. Il restait une mélodie de Lennon à mettre en illumination. Je suis scié. Le refrain arrive abruptement, McCartney y est allé à la truelle, façon cantique pour les stades, tous en choeurs avec le iphone tendu vers l'icône pour faire comme dans les documentaires d'Arte. On s'y fait dès la troisième écoute, mais c'est un peu raide. Du coup, j'ai jeté une oreille sur la démo originelle de Lennon. Le refrain de la chanson est tout autre. C'est une de ces mélodies sublimes dont Lennon était généreux, délicate et échevelée avec audace. Mais pas assez percutante pour les 40 secondes d'attention du public connecté. McCartney a donc choisi de concocter un refrain avec ce qui est à l'origine le pont du morceau, autrement dit un passage de transition moins intense que les deux parties qu'il lie (faut bien prendre de l'élan à un endroit). En prenant soin de muscler le rendu là où il faut, on se retrouve en territoire Wings. Ma foi, ça fonctionne, et il fallait bien qu'il tripatouille un peu pour prétendre à du Beatles. 


Giles Martin a sorti la porcelaine en habillant Now & Then de samples prélevés sur des hits des...Beatles. Ben, tiens. Il n'aurait plus manqué qu'il sample Oasis. Une chose est sûre, le résultat est autrement meilleur que pour Free as a bird et Real Love, parfaitement salopés en leur temps par la production de Jeff Lynne. D'ailleurs Now & Then est aussi sec inclus dans le nouveau calibrage de la compilation double bleu 1967-1970 qui devient triple bleu et se clôture désormais en 2023. Un beau bébé que voila, d'autant plus qu'il ne voyage pas sans son grand frère le triple rouge (Patron, une autre!). 

McCartney s'est chargé de remixer une nouvelle fois le tracklist des deux compilations, manière de justifier un prix qui fait mal aux côtes. J'ai pas encore écouté l'intégrale, j'espère quand même qu'il n'a pas mis la basse à fond comme il l'a fait sur le remix de Love me do qui figure en face B du single. L'intention est claire, la revendication sans subtilité : Les Beatles, c'était c'est moi (et bientôt les Rolling Stones aussi, vu qu'il fait l'actualité sur tous les fronts). Là aussi, j'ai choisi de m'en foutre, je ne suis pas allé vérifier si Now & Then est co-signé Lennon/McCartney ou l'inverse. Je suis bien. La chanson est merveilleuse. 

Hugo Spanky

29 commentaires:

  1. En vrai, t'es tellement à 10 000 de ré entendre la voix de Lennon qu'il suffit de cette micro intro "I know it's true, it's all because of you.. " pour être en combustion instantanée ❤️‍🔥😈 c'est tellement dingue, ça esquive toute autre exhumation, rolling stones compris 😂

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  2. Ah tiens..m'est passé dessus comme la flotte sur mon K-Way. J'ai tenté sans appréhension, sans méfiance, sans faim.. et puis OK, ça c'est fait. Tout comme Real et Free d'ailleurs. Et puis tu as trouvé le truc juste... "à la truelle" après qq 10ène de secondes magnifiques.. quoique du genre comme si on la connaissait déjà. La même émotion que "Jealous Guy" par exemple. C'est toi disais avec le dernier Iggy Pop, "il est mieux là qu'au cimetière".. bah voilà, pareil ici ;D Dire qu'il y en a encore un de vivant et c'est pas lui la lead vocale !!! 2 de vivant ?? ah oui pardon. Anthology, rouge et bleu.. y'aura un nouveau Beatles à chaque réédition de compile ?? Pis c'est Noel ..pis j'aime pas les 45 T :)))))))
    ps : j'ai pas de K-Way.. assez souffert comme gamin pour reprendre cette mode à la con..puisil est pas mal le dernier Beatles qd même.

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    1. Un K.Way, un coffret de Prince, un Jimi Hendrix live, Madonna à Paris, Springsteen à Marseille, les Rolling Stones et les Beatles qui se chamaillent la tête des hit parades. Manque plus que Guy Lux. On est coincé dans une faille spatio-temporelle, c'est le jour de la marmotte pour l'éternité.
      When I get to the bottom, I go back to the top...on était prévenu. C'est quand tout va s'arrêter net qu'il faudra être bien cramponné.

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    2. Ah ouais mais y a quand même une différence, le K-Way c'est toujours aussi pourri pour nous qui n'avions pas d'autre choix que de le porter et transpirer, mais maintenant c'est trrrès cher !
      Bon à part ça y a un truc qui me taraude et je ne sais où l'expier sinon dans la gueule du loup : le Lennon (ou Beatles) je vais pas chercher à l'écouter, ça me tombera dessus, le Stones je vais faire tout ce que je peux pour l'éviter, alors que, comment dire, contre toute attente et certainement contre la volonté de Westerberg vient de sortir ''Tim, The Let It Bleed Edition'' (bah oui, le lien est là, après avoir titré l'un de leurs meillerus disques Let It Be).
      Putain ça va vous en toucher une sans vous en bouger l'autre mais le remix du truc par Ed Stasium, pour un fan débile comme moi, mais il est là le Noël avant l'heure ! Et vous connaissez mon rapport aux producteurs, c'était Tommy Erdelyi l'auteur initial et il a du faire ça avec les pieds. Je me repasse le truc en boucle, alors évidemment le coffret c'est 4CD, le Tommy Ramone remasterisé (poubelle), les inédits ou outtakes (à part 5 morceaux, poubelle) et un live (je l'arrête pas quand il se lance on va dire) et la pépite d'or.
      1 sur 4 quoi.
      Mais putain , si ça se trouve même vous z'allez halluciner.
      Merde, c'était quoi déjà le sujet ?

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    3. Ah bravo! Voila Everett qui vient nous vendre ses nu-pieds en cuir de Bamako et la ceinture qui va avec pendant qu'on est peinards sur la plage. On peut plus planer tranquille !
      Ta chronique clandestine a quand même titillée ma curiosité. Je vais faire tourner soulseek et je reviens. Comment tu dis qu'il s'appelle ?

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    4. Si en plus tu me prends le chapeau de paille je te fais cadeau du bracelet en poil d'éléphant :

      CD1 (Ed Stasium Mix)
      https://www.mediafire.com/file/9dgj7k05majgrkt/Tim_-_1_%28Stasium%29.zip/file

      CD2 (Remastered 2023)
      https://www.mediafire.com/file/ww310yxrofsfz89/Tim_-_2_%28Remastered_2023%29.zip/file

      CD3 (Sons Of No One-Outtakes)
      https://www.mediafire.com/file/f57wmeu69lrx2zy/Tim_-_3_%2528Sons_Of_No_One%2529.zip/file
      Je recommande Nowhere is My Home et les différentes versions de Can't Hardly Wait, aucune ne convenait à Paulo qui a attendu Pleased to Meet Me pour sortir celle qu'il jugea définitive, moi je les aime toutes !

      CD4 ( Not Ready For Prime - Live ’86)
      https://www.mediafire.com/file/q2tnla4ymrvvsj6/Tim_-_4_%2528Live-%252786%2529.zip/file

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    5. Mais oui, je quitte l'article de UNCUT et voilatipas que pas besoin de chercher plus loin... Le chouchou (?) de EWG.

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    6. L'album Ed Stasium souffre de la personnalité du producteur, des morceaux comme Waitress in the sky et Swingin' party échappent au bétonnage mais sur les rocks ça pourrait être n'importe qui, ça sonne Ed Stasium. La version remastered 2023 passe mieux, t'as moins l'impression de prendre une armoire sur la tronche. Du coup c'est l'album de démos qui me plait le plus, il est vraiment bon d'un bout à l'autre. Nowhere is my home est le meilleur truc du coffret et c'est même pas sur l'album ! Ce que je me demande c'est comment le gars s'est retrouvé avec un disque comme celui ci alors que ses démos partaient dans une démarche quasi opposé au résultat final ? Un mystère de plus qui trouve sans doute sa réponse auprès de la maison de disque plus que de l'artiste.
      En tout cas, ça confirme ma tendance a fréquemment préférer les démos lorsque les albums sont surproduits comme ce fut le cas à partir des années 80.
      Je n'ai pas encore écouté le live, ça fait un peu trop d'un coup, toute cette agitation. Je me le réserve pour ma prochaine insomnie.

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    7. Entre autres qualités, à mes oreilles en tout cas, Stasium réinstalle Bob Stinson qui en aurait eu bien besoin (ou au contraire rien à foutre, ce qui est plus probable !)
      Bien d'accord sur Nowhere is My Home dont même les lyrics sont du Westerberg quintessentiel.
      Mais la pépite que Stasium a transformée en diamant, le contraire aurait d'ailleurs généré un contrat sur sa tête, ça reste Left Of The Dial. Mais les fans des Mats sont aussi bornés que les autres ...

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  3. Forcément les arrangements pour des gars comme moi, heureux je suis, des trucs à la Jeff Lynne comme pour enrober un Roy Orbison, me trompe je? En tout cas je me laisse porter par les violons et la partie instrumentale. Mais oui, la voix de John, je ne suis pas sans coeur....
    ... D'ailleurs, je note la preuve qu'un coeur bat sous le pseudo Hugo. Quelques secondes, non nano même et le voilà emporté. Chouette comme idée, ça encourage les artistes à oeuvrer, bon pas forcément toujours à aller chercher les morts.
    Le dernier Stone, je joue la bienveillance bien sincère, si je participe encore à l'enthousiasme d'un prochain Who - je m'écoute "Break The News" pour prouver - je vais pas bouder un Stone. Et si ils en vendent beaucoup alors je ferai un papier, qu'un peu de leur succès me profite ;-)

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    1. Pas de Jeff Lynne sur Now and Then, c'est McCartney qui s'est collé aux arrangements avec le fils Martin. C'est plutôt réussi, avec ce qu'il faut pour respecter l'esprit 60's sans pour autant sonner revival, ni mode du moment (contrairement à Jeff Lynne qui datait irrémédiablement les morceaux).
      Attends, on a reçu le triple bleu ! Mieux, on l'a écouté. Bon, ça surprend toujours d'entendre Dear Prudence avec le son de Abbey Road, mais on s'était habitué avec les albums remixés par Giles Martin (et aussi la compil' Lennon remixée -qu'est qu'ils ont tous ?- par Sean Lennon). En tout cas, de Strawberry fields forever à She's so heavy c'est un bonheur.
      Now and Then ouvre la 5eme face du vinyl et se fond dans l'ensemble sans accro. Pour te faire bicher je te donne le tracklist de cette face tellement il est bon : Now and then - Blackbird - Dear Prudence - Glass onion - Within you without you. Y a de quoi planer sévère. Un vrai bonheur avec plein de John Lennon dedans (alors que le double bleu original est très axé McCartney, vu que monsieur signait les face A des singles)))
      Ah! Je n'aurais pas de coeur ? Telle est la rumeur que tu tentes de lancer avec une rare fourberie. Et mes régulières déclarations d'amour à Yoko Ono, c'est quoi ??? Hein ? C'est pas du coeur ? )))
      PS: Mick Taylor te dirait à quel point les Stones ne partage leur succès avec personne.

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    2. Mais non, je sais bien que tu as un coeur et pas que pour Yoko & Lennon. Moi, j'ai fait un effort, je n'ai aucun Beatles en vinyles (mais le rouge et bleu en K7 époque pré-vinyle) j'ai cru acheter "Sgt Pepper" en acquérant "Dark Horse" de Harrison, erreur d'appréhension de pochète, regarde comme elles sont quasi identiques, hum, ce genre d'erreurs me rends modeste dans mes appréciations. Aucun Lennon non plus et beaucoup de McCartney. Disons davantage que zéro. Ce n'est pas de la posture c'est inconscient, dans tout les sens du terme? Tout ça pour dire que l'écoute de "Now & Then" ne m'a pas bouleversé, ni repoussé comme certains l'ayant décidé avant écoute - pour ne pas encourager la démarche? - je vais devoir réécouter quelques chansons de M. Lennon pour sortir du contexte qui donne un aura fantomatique à sa voix sur ce titre.
      Pour le Jeff Lynne je te donne raison même si c'est chez toi une vue négative alors que j'adore cette peinture mélasseuse que l'on retrouve dans ses créations.
      Je retourne au Stone qui me laisse de bonne humeur, déjà pas mal

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  4. En parlant de demo, tu as facilement trouvé celle de "Now & Then" curieux d'entendre la matière initiale pour imaginer l'apport de l'arrangement.

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    1. Un type a mis un lien pour la télécharger sur Le cabinet des rugosités dans les commentaires du dernier papier de Sylvie. C'est du piano/voix avec un refrain différent (I dont wanna lose you...)
      Si tu galères tu me fais signe, je la mettrais dans la box.

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    2. Chez moi le lien direct m'a donné un .TXT étrange, mais j'ai le morceau par l'autre lien. J'ai fait un tour au "cabinet" La version démo est à réécouter, je me disais qu'en mettant le refrain de côté M. McCart prépare un prochain morceau. Ha aussi, une fois vu la vidéo, pas facile de faire le critique lucide pas dupe de la manipulation. fait laisser faire, émouvant

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  5. Je viens d'écouter la nouvelle édition du triple rouge, le son est gigantesque de puissance. Certes la basse est à fond, mais les guitares aussi !

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  6. Au final, de quoi s'agit-il exactement ? D'un remix inédit remasterisé ? Pardon, je ne connais quasiment rien à l'univers des Beatles, hormis leurs grands succès...

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    1. Disons qu'avec la nouvelle technologie il devient possible de dissocier les instruments à partie d'enregistrements qui les entassaient sur seulement deux pistes, ce qui permet d'en corriger le mixage et de dépasser les limites de l'époque. Chaque instrument se retrouve ainsi isolé sur sa propre piste et peut à loisir être mis plus en évidence et modifié par des effets. Notamment la basse qui était principalement pénalisée par la limitation du spectre sonore et dans une moindre mesure la batterie auquel un seul micro suspendu au plafond était adjugé. De fait, les enregistrements d'avant 1968 ne rendent pas justice à ce que jouaient réellement les groupes (à partir de cette date le matériel a connu une progression fulgurante que ce soit en terme d'amplification pour les concerts comme d'enregistrement studio avec la généralisation de la stéréo grace à l'élargissement à 8 puis 16 pistes, puis 32 dans les années 70 et 64 dans les 80's avant que le numérique ne rende tout ceci superflu). Cette évolution a été encouragée et alimentée par des musiciens comme Jimi Hendrix ou les Beatles qui ont considéré le studio comme un instrument à part entière et se sont escrimés à en explorer toutes les possibilités, tout en collaborant avec des techniciens pour les dépasser sans cesse. Ainsi, Hendrix fut le premier à faire construire son propre studio d'enregistrement en utilisant la pointe des technologies de l'époque. Hélas il ne vivra pas assez pour l'exploiter.

      Les nouvelles éditions des disques des Beatles utilisent la technologie (qui s'étendra sans doute à d'autres lorsqu'elle sera moins couteuse) et propose donc de les entendre d'une façon qui restitue mieux la puissance du groupe en mettant plus en avant les parties rythmiques, mais aussi certaines guitares atténuées à l'origine par le producteur car jugées trop "sales" à un moment où son rôle était d'aseptiser les groupes pour les rendre moins effrayants. La perception est toute autre aujourd'hui et on prend plaisir à découvrir à quel point les Beatles étaient un groupe de rock redoutablement efficace et ravageur.
      Voila pour le point de vue de l'amateur de musique, il faut aussi (et surtout) considérer celui du business qui finance ces restaurations. Les chansons ainsi remixées de façon plus contemporaine s'intègrent mieux sur les plateformes comme spotify en se rapprochant des critères qui formatent les nouveaux types d'écoute et c'est aussi un argument de poids pour les maisons d'éditions chargées de les placer sur les bandes originales de films ou de publicités dont on sait qu'elles représentent l'essentiel de la manne financière générée par la musique depuis que plus grand monde n'achète de supports physiques. Grace à ce reliftage surpuissant, tu peux être certain d'entendre très vite les Beatles dans les prochains blockbusters cinéma et autres bande-sons de jeux vidéos.

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    2. Merci pour ces éclaircissements. Je ne suis pas un requin de studio, mais cet univers m'a toujours intéressé :)

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    3. Effectivement ils dépotent sévèrement ces nouveaux mixes du Rouge et du Bleu : la chaine stéréo à peine à 5 et ça décalamine déjà les esgourdes ! Tout est clair et puissant sans être agressif pour autant ; pour une fois qu'une énième version remastérisée se justifie vraiment, on ne va pas bouder son plaisir et, comme tu le soulignes, la playlist est d'enfer.

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  7. Bon... ça ne pas enchanté plus que ça, ce "Then and Now". C'est assez lénifiant et convenu, non ?
    Par contre, ça fait plaisir de retrouver le Ranx 😊

    Ha... les albums "bleu" et "rouge". A une certain époque, dans l'enfer de l'antiquité (avant les portables), - à une période où il pouvait être ringard d'écouter les Beatles (mais oui) - il était bien plus facile de dégoter l'une de ces compilations qu'un original des Beatles (à part peut-être "Revolver" et "Abbey Road") .

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    1. Now & Then ne va convaincre personne de l'aimer irrésistiblement, son existence même pose question. Disons qu'elle offre un choix. J'ai renaclé, puis j'ai choisi de l'aimer parce qu'elle m'a fait du bien lorsqu'elle m'est tombée dans l'oreille, parce qu'elle donne l'occasion d'entendre la voix de Lennon, parce que c'est une chouette chanson pop arrangée avec un peu plus de goût que ce qu'on nous propose depuis pas mal de temps. C'était l'occasion d'acheter un nouveau 45 tours des Beatles, ce qui en soit est déjà étrange. Un peu comme quand je prends un tube de lait concentré au supermarché pour me l'envoyer sur le parking. Au fait le lait Gloria existe encore ?
      Le Rouge et le Bleu, c'était initiatique, les premiers pas en direction de la musique. Plus concrètement, c'était la meilleure façon de choper les titres qui ne sont pas sur les albums. En 2023, c'est devenu la façon d'écouter les Beatles sans avoir besoin de monter le son ou de prendre le temps d'adapter son oreille lorsqu'un de leurs titres déboule au milieu d'une playlist qui n'est pas exclusivement nostalgique. Les basses cognent, les guitares sifflent, la stéréo est enfin correctement répartie. Et la sélection des titres est mortelle. Du coup, voila, entre un live de Hendrix au son de bootleg qui enterre la guitare loin derrière la voix et un coffret de Prince hors budget, le choix a été vite fait. Depuis, je twist et chante comme il y a 50 ans, malgré la sciatique qui menace à chaque déhanché ))

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    2. Rhaaa !! Tu n'aurais pas un pourcentage sur les ventes 😁 Tu es vraiment très persuasif. Je t'aurais bien vu disquaire 😉
      Du coup, j'vais p't-être me laissé tenter

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    3. Je pense qu'il serait vain de réclamer un pourcentage à McCartney 🤔😁 Envoyez moi quand même vos tickets de caisse, je vais tenter le coup )))

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  8. PS : tu as éveillé ma curiosité l'autre jour, en me parlant de la chanson "Mustapha" de Queen. Je ne connaissais d'eux que 5 ou 6 titres, les plus connus. Depuis, je me suis plongé dans la découverte de leurs albums. Il y a des titres qui ont été de vrais coups de coeur et que je ne me lasse pas d'écouter en boucle ;)

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    1. En matière de Queen je suis assez peu conventionnel, j'aime particulièrement les albums The Game et Hot Space qui ne sont pas les plus représentatifs de leur style habituel. Il y a évidemment de super morceaux sur tous les autres albums et surtout beaucoup de personnalité. Leur discographie est audacieuse et riche en surprises de tous genres.

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    2. "The Game" est un disque généralement injustement boudé. Peut-être parce qu'au temps de sa sortie, en matière de rock-dur, la tendance était plus au heavy-metal. Ainsi, les critiques peu ou prou spécialisés dans le genre, s'évertuaient à vanter les mérites des "jeunes" nouveaux. Parfois au détriment des "dinosaures".
      Par contre... "Hot Space", l'album honni... Effectivement, ce n'est guère conventionnel 😊

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    3. Les critiques se sont plantés depuis le début à propos de Queen en les considérant Hard Rock alors que ce n'était qu'un élément de plus en plus minime au milieu d'un agglomérat d'influences allant de Liberace à Oum Kalthoum. Hot Space c'est encore autre chose. L'album était complètement dans son époque et allait plus loin que tous les autres groupes qui se mettaient à la page tout en prenant soin de ne pas trop brusquer leur public de base. Queen s'en fout et nous branche direct sur les backrooms du Studio 54. Et ça fonctionne plein pot. Le son fracasse tout et se révèle bien plus heavy qu'on a pu le dire à l'époque. Là aussi laisse toi tenter, il n'a pas pris une ride.

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