jeudi 14 avril 2022

CoQuillaGeS eT cRUsTaCés



Il n'aura échappé à personne que les Red Hot Chili Peppers ont sorti un nouvel album, Unlimited love. Il est plutôt pas mal. Il fait plaisir pour tout un tas de raisons. D'abord Rick Rubin a renoncé à la compression à outrance qui flinguait des disques qui auraient mérité un bien meilleur traitement (La futura de ZZ Top pour n'en citer qu'un), ce Unlimited love pulse, en douceur mais il pulse. Il respire et nous avec. Ça peut sembler anecdotique, mais une fois la chose calée dans les oreilles ça fait toute la différence avec le matraquage industriel. Unlimited love est un disque printanier, à écouter au réveil pour se mettre en accord avec une éventuelle envie de ne rien foutre. Un disque laidback et funky pour une époque qui n'est ni l'un ni l'autre, je m'en contente volontiers. Les Red Hot ont abandonné toute velléité de jeunisme, pas de Danger Mouse ici pour retaper la façade, pas d'acrobatie sonique pour épater la galerie, on est sur le versant pente douce d'un terrain connu. Si aucune chanson ne surnage avec une éclatante évidence, mes préférences du moment vont à aquatic dance mouth pour ses cuivres intelligemment agencés, it's only natural pour son feeling et let 'em cry entre disco stonien et effluves jamaïcaines. the heavy wing (chantée par John Frusciante) et tangelo ferment le disque de belle manière et les singles black summer et poster child remplissent leur rôle de marqueurs, pour le reste c'est en infusion lente que ce disque se déguste.

En parallèle à tout ça, n'étant point homme à me contenter d'une unique saveur, je continue mon travail d'archéologue en farfouillant avec gourmandise dans le Marillion 2.0, après m'être délecté de l'oeuvre solo de leur ancien leader, Fish. Si dans le cas du chanteur les flagrantes réussites que sont Raingods with zippos et Sunsets on empire s'imposent dès la première écoute, il en va différemment de ses comparses délaissés. Harry Max me faisait sournoisement remarquer que les albums du Marillion new look (de 30 ans d'âge toutefois) évoquaient parfois u2, je lui rétorquais, sans mordre à sa perfidie, que ce n'est pas faux (on a des conversations incroyablement passionnantes). A ceci près qu'ils seraient des u2 à la hauteur de leurs ambitions. Du moins dans certains cas. La production de plusieurs de leurs albums souffrent d'un mal aussi répandu que contagieux, l'air du temps. Ils sont quatre à y survivre avec panache, Marbles, Anoraknophobia, FEAR et le récent An hour before it's dark, dans cet ordre là, du bon à l'excellentissime. Il y a là de quoi s'épanouir l'esprit en stéréo dans un état de somnolence qui n'exclut pas l'éveil des sens.



Si Marbles et Anoraknophobia ont une approche encore très pop (tout est relatif avec un groupe multipliant les morceaux dépassant le 1/4 d'heure), FEAR et An hour before it's dark sont eux dotés d'une production d'un classicisme exemplaire. Difficile de faire des comparaisons, les mélodies sont sublimes, m'évoquent parfois Scott Walker, les envolées sont naturelles, rien ici ne semble forcé, le groupe mise sur l'unité sans chercher à faire briller inutilement ses solistes. Si je devais conseiller un seul album parmi ceux là, ce serait An hour before it's dark et si Antoine insistait pour que j'en arrive à mettre des titres en exergue, je dirais les deux suites be hard on yourself et sierra leone, reprogram the genemurder machines et sa mélodie échevelée également, dans un registre plus pop. Je ne sais pas quoi vous dire de mieux, je suis sous le charme.



Quoi d'autres ? J'ai écouté tout ça en bouquinant l'impressionnant recueil sur Métal Hurlant 1975/1987. Un magazine que je n'ai quasiment jamais lu, bien que fana de la plupart des dessinateurs qui y ont œuvré, mais dont le parcours mérite largement que l'on s'y intéresse. Le livre, mis en ordre par le duo Gilles Poussin, Christian Marmonnier, donne la parole aux protagonistes (Dionnet, Druillet, Moebius, Jano, Tramber, Manoeuvre, Margerin...) confronte points de vues et souvenirs, de l'utopie des années 70 à la perte d'identité généralisée des années 80. Les tempéraments, les compromis, qu'importe les déceptions, à Métal Hurlant, comme en musique, l'essentiel est l'aventure. 


Hugo Spanky


31 commentaires:

  1. Haaa... Métal Hurlant... et la découverte des Richard Corben, Alex Toth et son Torpedo, Tramber & Jano, Bernie Whrightson, Serge Clerc, Jodorowski, Will Eisner, Margerin, Juan Gimenez, Moebius bien sûr (comment ? c'est le même gars qui dessine Blueberry ?? M'enfin. Diantre !). J'en oubli certainement. Jusqu'à la première moitié des années 80, il n'y avait pas mieux. Même leurs dossiers étaient généralement pertinents (la découverte d'Evil Dead avant sa sortie française 😁) - malgré un Manœuvre parfois un peu lourd, en se mettant de temps à autre un peu trop en avant, et paraissant se prendre pour une sommité et un gros dur (😂🤣).

    Et les Humanoïdes Associés qui ont suivi, - enfants de Métal Hurlant -, ont beaucoup œuvré pour sortir des BD qui ont permis d'effondrer les derniers remparts qu'avaient érigés une "intelligentsia" et la censure.

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    1. C'est ce qui ressort globalement du bouquin, une volonté de découvrir de nouveaux talents en se basant sur des critères d'originalité plus que de consensualité. Et aussi que Manoeuvre était un gros con aussi balourd que mégalo. Bon, on peut quand même pas nier que c'est là qu'il a été le plus utile en terme rédactionnel, que ce soit en appuyant le mouvement bd rock (même si ça n'a finalement pas très bien vieilli) ou en dirigeant la collection speed17.

      En matière de magazine l'Echo des savanes me convenait mieux, il me semblait alors que leurs dessinateurs souffraient moins des publications par épisodes, Liberatore, Manara, Pirus se picorent mieux en brèves que Druillet ou Chaland dont j'aime m'imprégner en format album. Idem pour les papiers sur le rock, leurs hors séries me semblaient plus opportunistes qu'autre chose, il y avait une forme de snobisme qui me dérangeait. La presse spécialisée a souffert du même syndrome à partir des années 80. Le cousinage avec le cinéma leur était plus naturel, d'ailleurs Starfix est issu des rangs de Métal Hurlant et je ne crois qu'on ait fait mieux.
      Au delà de tout ça, c'est vrai qu'ils ont surtout eu une importance au niveau du renouvellement quasi idéologique à un moment où Pilote devenait frileux.
      Là où le bouquin est vraiment bien, c'est qu'il ne se limite pas à la partie visible de la lune, mais creuse aussi dans les coulisses de fabrication, les péripéties avec les imprimeurs, la concurrence, le financement toujours en déséquilibre suicidaire et Dionnet qui vit comme un pacha sur le dos des banquiers. Tout l'aspect hors norme, pas fait pour durer, qui manque tant dans notre ronron climatisé.

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  2. Moi y'a pas connu Speed 17. Because, jamais vu en boutique. J'savais même pas que ça existait.
    Mais, Liberatore, c'était pas plutôt dans Métal ?

    Oui, j'me souviens de Starfix. Une revue de référence traitant du cinéma fantastique et SF. Je trouvais ça chez un ami - qui préférait néanmoins Mad Movies (plus tordu 😁). C'est vraiment dû à l'équipe de Métal Hurlant ?

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    1. Non Liberatore c'est un de leurs gros regrets, ils l'ont raté et c'est L'écho qui l'a raflé. Dionnet et Manoeuvre l'ont snobé pendant une convention en préférant aller becter au restau avec leur pote Magnus plutôt que de regarder les planches de Ranx.
      Starfix, oui, c'est un magazine co-fondé par Doug Headline qui a quitté Métal après une prise de bec avec Manoeuvre à propos de Blade Runner (que manoeuvre avait descendu en flèche alors que l'autre voulait en faire un numéro spécial). A quoi ça tient, l'histoire )))

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    2. Ouiiii... j'me souviens de l'article de Manoeuvre qui y était allé un peu fort. Suffisamment pour hésiter à voir le film. C'était titré quelque chose comme "On a tué K. Dick". Il est vrai qu'entre le livre et le film, il y a pas mal de libertés, et cet article m'avait tout de même donné envie de lire cet auteur que je ne connaissais pas encore.

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    3. Je serais curieux de lire ce papier, je regarderais à l'occasion si je croise des anciens numéros de MH. En attendant, voila ce que Doug Headline dit sur le sujet dans le bouquin:
      "Lors de la projection de la copie de travail de BLADE RUNNER que la Warner nous organisa bien avant la sortie du film, dans la perspective déjà prévue à la rédaction que Métal ferait un numéro spécial dans le genre de celui sur CONAN, Manoeuvre, mal luné, décida qu'il détestait le film sous prétexte que Scott y plagiait Moebius, convainquit Dionnet qu'il fallait boycotter le film, flanqua le projet de hors-série aux orties et nous mit la Warner à dos. Il me fut impossible de le faire changer d'avis. Une décision irrationnelle, aussi bien commercialement qu'artistiquement. En 1990, lorsque nous avons organisé un grand référendum auprès des lecteurs de Starfix pour qu'ils élisent les plus grands films des années 80, BLADE RUNNER est arrivé en tête. Il n'y avait eu aucun autre film plus "Métal Hurlant" dans l'esprit en dix ans, et il est incroyable de penser que Métal passa à côté. Manoeuvre et Dionnet étaient formidables et je les admirais énormément, mais ils n'étaient pas toujours clairvoyants."

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    4. voici l'article intégral
      http://artemusdada.blogspot.com/2015/10/blade-runner-vu-par-philippe-manuvre.html

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    5. Extra ! Merci pour ce lien, en voila un autre qui permet de télécharger les numéros de Métal Hurlant du 1er au 145. Il faut pour cela télécharger les 5 liens uptobox avant des les dézipper en utilisant le mot de passe badja
      https://ww2.bookys-ebooks.com/bandes-dessinees/89874-metal-hurlant-du-n-01-au-145

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  3. Dans le n° 2 du "Métal Hurlant résurrection", consacré d'ailleurs aux origines, ils parlent de tout ça. Dionnet avoue avoir dû aux débuts planter quelques malheureux fournisseurs et prestataires. Ainsi, - avec Druillet, il me semble -, de quelques petits désaccord avec Goscinny qui craignait le couperet de la censure. Sachant que Pilote a parfois dû arrondir les angles.

    C'est pourquoi, afin d'éviter une interdiction de parution, et en serrant un peu les fesses, Métal a longtemps bien spécifié "réservé aux adultes" sur ses couvertures. Du coup, avec cette simple mention, ils ont pu publier des trucs incroyables pour l'époque.

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    1. Métal a été un temps interdit aux moins de 18 ans, la mention leur était imposée. Dionnet a planté plus que quelques malheureux prestataires, il vivait sur les frais qu'il défalquait aux humanos dans un hotel particulier censé être le siège du magazine ))) Il est vraiment bien ce bouquin, les mecs déballent tout sans que ça sente le pugilat. Au contraire, ils ont dépassé toutes ces embrouilles.

      Goscinny c'est une autre génération, il avait fait le boulot avec Pilote d'où viennent tous les fondateurs des Humanos. Il y a eu scission après mai 68, Druillet et Moebius se sentaient à l'étroit et Dionnet a saisi l'opportunité de diriger son propre magazine plutôt que de végéter derrière Goscinny. Ils ont reconnu plus tard s'être fait dépasser par l'air du temps, mais pour qu'une aventure soit palpitante il faut bien que l'élève bouffe le maitre un moment ou un autre.

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    2. D'après "ch'ais plus qui", bien que Goscinny s'extasiait devant les planches de Druillet, il ne comprenait pas l'intérêt de certaines histoires de fictions ou de fantastiques. Et surtout, il ne voulait que ces genres envahissent Pilote, deviennent majoritaires. Alors qu'il avait encouragé ces gars à faire un truc annexe pour répondre à leur irrépressible envie de faire de la SF, il prit la création de Métal Hurlant comme une trahison. Certainement qu'il n'aurait jamais cru à un départ définitif... Pauvre René

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    3. Pour en revenir à Unlimited love, cet album j'ai commis l'erreur de vouloir l'écouter à domicile et, rien à faire, il n'accrochait pas mes esgourdes ne faisant que susciter un ennui poli.
      En fait, ce disque se révèle idéal pour les balades en bagnoles ; c'est là qu'il prend toute sa saveur et où sa plénitude zen fait des merveilles.
      Quant à Anoraknophobia (ce titre !), il me rappelle le U2 aventureux d'Achtung Baby / Zooropa et Pop ; il n'y a que sur la fin de l'album où les morceaux redeviennent plus typiquement prog'.

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    4. Ah, heureux de lire ça. En effet, Unlimited love, il faut se laisser bercer pour l'apprécier, faut l'infuser, et je les trouve gonflé d'avoir misé là dessus alors que tout le monde attendait un retour fracassant. Ils ont fait un pas de côté pour laisser parler la musique en se contrefoutant du reste. Belle attitude.

      Ta comparaison pour Anoraknophia (effectivement une phobie de l'anorak...quoique pour des anglais ça peut se comprendre)) me va complétement, tu cites les trois albums les moins inintéressants de u2, d'ailleurs Zooropa est le seul d'eux que je possède (et que même j'écoute. Parfois). A sa sortie un de ces trois m'avait évoqué Station to station de Bowie, je ne sais plus lequel exactement.
      Pour en revenir à Marillion, Marbles est dans la même veine avec toutefois un accent sur le prog plus prononcé. Ce sont deux albums solides, mais en ce qui me concerne FEAR et An hour before it's dark sont les plus réussis.

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  4. Mais oui dis-donc, hyper plaisant ce Red'ot.. chaloupé (basse), sec (drums), léger comme du pollen, total easy et faciles les gars.. le son comme j'aime. à la vue de la pochette qui pique l’œil comme ça, vite fait, je serais passé en mode bouarrfff ..une compile, un live .. Je suis sur "Poster child" et je me laisse prendre..

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    1. "It's only natural".. "She's a lover".. je confirme, il colle ce disque, va me flinguer la soirée ;D

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    2. It's only natural c'est mon hit du moment (avec la fama de Rosalia et The weeknd) alors qu'à la première écoute c'est tout juste si je l'avais remarqué, c'est ce qui me fait dire que cet album va se révéler au fil du temps, demain une autre chanson va se dévoiler. Et c'est pile ce dont j'ai besoin, un disque qui tient la distance venant d'un groupe qui semble décider à reprendre son destin en main. C'est peut être là tout le sens du retour de John Frusciante.

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    3. ça doit effectivement être l'effet Frusciante, la recette vitale du Red. Dla route à faire, il va klaxonner dans la caisse. Sinon, ouaih, l'émotion bizarre à l'écoute des années après (décennies) des Marillions, c'te drôle d'impression de se retrouver dans un corps d'ado :)))) me souviens même d'avoir reproduit la pochette de Misplaced en grand sur Canson. J'ai eu un mal fou à retrouver les disques, gravés, car à l'époque tout été sur K7 chrome. C'était évidemment ma grosse période Genesis à l'époque (Mama et Abacab).. bref c'est pas malin Hug, même failli reprndre une cigarette ;D

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    4. Plutôt qu'une clope, tu veux pas que je te passe le paquet de zig zag ?
      Ah on est beau, les reconvertis non fumeurs maintenant que les feuilles de cana s'affichent en vitrine ))
      J'ai moi aussi eu une longue période sans écouter Marillion (après en avoir eu une où je faisais 600 bornes pour les voir à la pinède d'Antibes), mais ça tient encore parfaitement la route et comme je découvre seulement l'après Fish, c'est comme un cadeau que je me serais posté y a 30 piges et que j'ouvre à peine aujourd'hui.
      Globalement, le prog-rock et ses dérivés est un genre que je fréquente de plus en plus, il y a de l'énergie, de la démesure, du feeling, des mélodies terribles et c'est souvent foutrement groovy. Si en plus ça révèle tes talents de dessinateur, quoi demander d'autre ? )))

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    5. La période Fish de Marillion est clairement la plus consistante et celle qui perdure dans le temps.
      Misplaced Childhood à ce titre est un chef d'œuvre qui rappelle le Genesis avec Peter Gabriel à son meilleur ; un appel au voyage intérieur sidérant et sidéral.
      Pour en revenir à Starfix, un excellent bouquin regroupant des articles de l'époque est sorti il y a quelques années ; quant à Dionnet, je le souligne ici une fois de plus, "Mes Moires", son autobiographie, est elle aussi un véritable plaisir de lecture où il se livre sans tabou et où il sait rendre hommage de façon appuyée et touchante à tous ceux qui lui ont mis le pied à étrier.

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    6. Il est en cours de livraison ce mes moires dont tu nous bassines depuis des mois, je vais enfin m'en délecter dans la continuité du pavé sur Métal. Dionnet est indéniablement un personnage rare, de ceux qui savent passer à autre chose quitte à se mettre en retrait. J'imagine qu'il doit évoquer Goscinny à juste titre, l'histoire a été ingrate envers ce grand bonhomme.

      Pour Marillion, ce sont quasiment deux groupes différents et effectivement la première des deux formations est incomparablement supérieure à la seconde, sur à peu près tous les points. Ceci dit, je vais le souligner à mon tour jusqu'à ce que tu ailles faire un tour de voiture avec An hour before it's dark à plein volume, la seconde a aussi réussi de très bons disques.
      Ah, j'ai encore écouté anoraknophobia ce matin, ça groove quand même beaucoup pour du u2 )))

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    7. Le Prog et le dessin, c'est une histoire de pochette.. comme le "The Broadsword And The Beast" des Tull et plein d'autres encore. (Si si, y'a un tout petit peu de Prog dans ce Tull là). Par contre avec le recul (l'age donc), le Prog Marillion est très chargé, saturé en son, la voix plus haute encore que Phil, très consistant effectivement. Le disque prend tout l'espace, te cloue le bec et t'embarque dans la tempête... ouaih.. du pur Prog quoi. Quant au zig zag, je vais rester sur mon Tullamore irish avec des feuilles de trèfles ..sinon, il n'est pas question de John ici ?? le Red et le retour de Frusciante ?? j'y retourne. Ah oui, sinon, j'ai fini par super aprécier le dernier Costello.. comment je vais lui dire .. au Toine ?? j'ai un peu merdé sur ma première impression, mais bon..

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    8. C'est plutôt bon signe tous ces disques qui demandent plusieurs écoutes attentives avant de se faire apprécier, ça laisse espérer un retour à des musiques moins fast food. Maintenant que les chiffres de vente ne signifient plus grand chose, la mesure pourraient se faire à nouveau sur la capacité de chacun à n'être jamais exactement là où on l'attend. Après tout, c'est cette démarche artistique que l'on aimait chez Prince, Bowie, Led Zep...ou les Red Hot Chili Peppers. Le Costello va dans ce sens, deux ou trois titres bien estampillés pour capter l'attention et tout le reste pour attiser la curiosité et créer le besoin d'y revenir. Ça me plait l'idée qu'il faille à nouveau se concentrer sur l'écoute, comme Harry Max dans sa voiture ou se jouer les disques au casque pour déceler les fioritures. C'est un malin Frusciante, si il en avait foutu partout, c'était zorro qui arrive à la rescousse, regardez moi comme je suis beau, alors que là on reste sur le qui-vive.

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    9. Yes..4ème écoute, le Frusciante, il est total incorporé..il se fond, c'est un groupe, et c'est vachement solide ainsi.. et puis il se fait un peut plaiz sur "Black summer" et "She'a lover".. j'y retourne.

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    10. Ce qu'il fait sur It's only natural est de toute beauté, il est sublime ce morceau.

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    11. Même ou surtout après plusieurs écoutes, je suis bien content pour le Costello, un peu de sa réussite qui rejaillit sur moi (ha ha).
      Le "It's only Natural..." oui, superbe et je m'énerve à trouver dans ma mémoire le clin d'oeil qui cloture le morceau, une ligne mélodique empruntée... Ou bien je rêve.

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    12. Il sonne très 80's ce it's only natural, ça pourrait être l'intro de in the air tonight mixée avec un dub façon Police. Mais surtout quel feeling de Frusciante, les touches de guitares me scotchent à chaque écoute.
      Et félicitations pour le Costello, si son prochain album est naze on viendra te demander des comptes )))

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    13. Et soudain, ce matin à 4:00 ... du matin, quand je vous dis que ça méééééééNeeeerveu. Dans "It's Only Natural" à 4:32 du début il y a une descente mélodique... enfin, trouvé, celle de "Baby Jane" de Rod Stewart à 1.01 du début environ. C'est con et surtout curieux ces échos mémoriels qui peuvent me rendre (presque) fou

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    14. Exact, je l'ai ! C'était du tube en or ce baby Jane. Je suis dingue de cette période putassière, de Rod Stewart comme des autres, les morceaux étaient terribles. C'est vrai que ça rend fada ces bouts de mélodies qui trottent dans la tête sans qu'on arrive à y mettre un nom. La semaine dernière j'ai eu "l'amour, l'amour, l'amour..." en boucle et pas moyen de trouver la suite. Et en pleine nuit, bam "ticket retour" qui me vient, bim Francis Cabrel !!!! Pfff, sauvé, j'ai pu dormir )))

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  5. J'ai failli attendre. Bon ça foisonne de références ici. Pris en plein déménagement (ma nusique, mes livres, mes DVD en vadrouille) Je ne vais pas pleurer le web et SPOTIFY.
    Le Red Hot, Florent Garcia, forcément est passé par là https://www.youtube.com/watch?v=-ns_372PBz4. N'empêche que j'ai enfin compris la notion de dynamique et de compression, je sais, je sais, ça fait des lustres que tu expliques, mais là il y a de l'image, ça aide.
    Sinon d'accord avec lui, frustrant le Frusciante, pas là où je l'attendais. Bien fait pour moi. A revenir quand j'aurais moins d'idées préconçues.
    Le MARILLION, comme d'hab, je suis les yeux ouverts, pas d'esbrouffe et une voix aux multiples émotions, j'en suis tout baba, dès que je retrouve mon univers sonore je vais me jeter la dessus comme pour le Fish.
    Je vois que tu goûtes à la "prog" note au passage l'importance du chant alors qu'il s'agit sois disant d'un genre pour virtuose. pas vraiment. Pas seulement. A comparer avec BD/Druillet et les autres évoqués. L'envie de sortir du cadre, ambitieux, orgueilleux c'est ce qu'il faut pour éblouir et tant pis pour le risque de gonflettes prétentieuses, cela en vaut la peine pour les réussites. Si la dessus tu ajoutes une grande voix. Donc super, merci.
    U2 j'aime les défendre, y revenir, je commence à regretter leur silence.
    Et je fini par Scott Walker, Ces derniers jours avant de rendre ma musique au camion, j'ai beaucoup réécouter les 4 premiers avant d'aller me chercher une sélection des Walker Brothers. Lorsqu'il s'est lancé dans la recherche musicale, voir son travail avec Sunn O))) j'ai fait un gros effort par curiosité, intérêt et un brin de snobisme. En parti récompensé mais là je voulais revenir à ses chansons et ce timbre de voix (Mister Bowie! Crooner imitateur?)
    J'ai bien noté les ref sur METAL et ces souvenirs, si j'y pense je vais me les payer, l'envie de me plonger et voir ce qui me reste de mémoire.

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    1. Ah voila, il faut que ça soit un jeunot qui en cause sur youtube pour que monsieur Antoine prenne en considération ces foutus problèmes de surcompression !))) Bon, sa vidéo est plutôt encourageante à voir, même s'il était temps qu'il se réveille. Surement qu'être sponsorisé par les majors ne lui permet pas d'être à l'aise sur tous les sujets.
      Les albums des Red Hot produit par Rubin ont été les principales victimes de sa compression outrancière. Les fans américains avaient carrément fait une pétition en ligne pour que Californication soit revisité tant les cd saturaient. Les mecs faisaient la course aux cassettes, seul format à ne pas souffrir de cette délirante surenchère à la puissance. Je crois avoir déjà rabâché tout ça plusieurs dizaines de fois, n'empêche que maintenant qu'ils reviennent en arrière, ça fait un bien fou. Unlimited love ne rend pas claustrophobe, c'est cool.

      U2 je suis partant pour te lire les défendre, vu le nombre de disques qui prennent l'eau parmi ceux sur lesquels je misais pour durer éternellement, je me demande si je ne suis pas mûr pour me pencher sur leur cas avec plus d'objectivité. Il manquerait plus que leurs albums vieillissent moins mal que ceux de Clash.

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  6. Après le retour du fils prodigue, je m'attendais à plus d'effusion guitaristique du Frusciante. Le gaillard se montre plutôt discret, mais toujours efficace et juste. Flea nous fait du Flea, Chad toujours impérial, Kiedis un peu moins exubérant. Tout ça donne un album "mature" et foutrement bien branlé !

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