samedi 20 octobre 2018

DRoiT De RéPoNSe


Tacles assassins, charclage en fourbe, droites au menton en guise de réponse, voila où en est le Ranx team, après un débat démocratique (chacun hurlant plus fort que son voisin, donc) autour d'Egypt Station, énième pitrerie pépite du bassiste à frange. A tel point que l'auteur de la chose, Paul McCartney en personne, a dû intervenir afin de tempérer l'escalade de violence, comme le démontre cette photo prise devant le siège du blog.
Sommé d'offrir la parole à la fange l'opposition, suite à la publication de son récent papier titré, non sans qu'il y fut décelé une forme de provocation, Du mou dans le rétropédalage, le vénérable dictateur rédacteur de ce sanctuaire de l'objectivité, Hugo Spanky 1er du nom, vous confie donc à la prose de l'exécrable l'honorable Harry Max le Grunj", puisque ce dernier à eu l’inconscience  la bienséance de réclamer un Droit de réponse....


Bon le Kurt Vile, son album en duo avec la Barnett, à part pour deux morceaux, il ne vaut pas un crayon. Et son dernier en date, Bottle It In, qui dure plus d'une heure (au secours !), il faudrait le ramener à la durée d'un Ep pour qu'il soit juste potable. Ce gonze là, tout comme la Barnett par ailleurs, est ridiculement surcoté par ces putains de chroniqueurs rock qui s'enflamment, comme tu le soulignes si bien, pour la moindre peccadille.
C'est bien simple, à lire ces guignols quasiment tout ce qui sort est de l'or; sauf qu'une fois que tu écoutes les disques qu'ils défendent, ben mon vieux, tu retournes fissa à tes disques chéris des 70's voire des 80's (car oui il y a eu du bon à cette époque) tant tu es navré ou juste ennuyé par le vide sidéral que dégagent leurs soit disant joyaux.


Le Costello, mon petit pote, j'avoue que je me suis fait avoir comme un bleu: à la première écoute, me suis-je dis, cette affaire là est rondement bien menée, sauf qu'à la seconde écoute, c'était l'encéphalogramme plat qui m'a surtout happé tant tout cela en finalité n'est guère passionnant. J'ai eu la même déconvenue avec Prodigal Son, le dernier Ry Cooder, là aussi passée la première écoute, bof bof bof, autant préparer des crêpes ce sera plus exaltant…

Avec le nouvel opus de Mr Gibbons c'est la grosse déconfiture en effet, hormis le titre d'ouverture et le Crackin' up de Bo Diddley, on peut aller au dodo tranquillou s'en payer une bonne tranche. Bien évidemment, la critique a ADORE, alors que Perfectamundo a été royalement trainé dans le boue lui: décidément il y a des calbotes qui se perdent, pour sûr; un bon ravalement de beignet ferait le plus grand bien à certains empaffés et, qui sait, ça leur remettrait peut-être les esgourdes d'équerre.


Le cas McCartney, Mr Spanky Man, me voit brandir le glaive séculier afin de te taquiner les côtes avec la délicatesse d'un panzer qui écrabouille du poilu sur fond de Wagner.
Crénom de Dieu, tu m'assènes avec un aplomb outrecuidant que son Egypt Station est d'une mollesse pire qu'un discours d'Edouard Balladur, mais foutre non, vil manant, ton discours fielleux n'est que billevesée, à peine digne d'un babillage de nouveau-né !
Cet album, au contraire, est une belle bouffée d'air frais qui remet la Pop sur un piédestal: composé de morceaux tantôt pêchus, tantôt apaisés, de titres brefs, d'autres plus épiques, de mélodies qui te ravagent le cervelet en un rien de temps et d'arrangements chiadés comme Sieur Paul nous les prodigue depuis tant d'années. C'est un bonheur d'écoute que ce disque là. Je le mets au même niveau que Off The Ground et le génial Driving Rain, ne vous en déplaise vilain Mr Fessée ! Et au passage, je te conseille de jeter une oreille sur le complètement passé inaperçu New de 2013 qui contient également de fort jolies choses, non mais !
D'ailleurs, pour bien enfoncer le clou avec la tête de David Guetta (au moins il sera enfin utile à quelque chose celui-là) et provoquer des cris d'orfraies, j'ajouterai que je préfère largement ces quatre disques là au soporifique Chaos and Creation in the Backyard qui, maintenant que j'y pense, me fait le même effet que The ghost of Tom Joad de Bruçounet, soit une profonde envie d'aller me jeter le pas allègre à la rencontre du premier poids lourd venu. 



Et maintenant passons au cas de l'album posthume de Johnny: à l'heure qu'il est je dois être un des rares bipèdes à ne pas l'avoir encore écouté.
Ce qui m'exaspère dans cette sinistre affaire, c'est tout le raout médiatique qui entoure sa sortie: hier soir, en zappant sur ma télé, j'ai eu comme une envie soudaine de génocide ultime à l'échelle nationale (ça fera moins de boulot pour le pingouin pédant qui nous fait office de Président) en voyant que TOUTES les chaînes info consacrées une émission spéciale à cet événement. Pour ne pas changer un ramassis d'abrutis s'arrogeaient spécialistes en décorticage du travail de Johnny, mais le comble de l'horreur tristement drolatique c'était de voir tous ces blaireaux interviewer d'autres blaireaux qui s'étaient précipités pour aller acheter à minuit ( aux fous; passez-moi ça à la Kalach !!!) le disque tant attendu: ah il fallait les voir se dandiner, leur casque sur les oreilles, avec autant d'élégance qu'un caribou dans des bottines Dior, tout en dodelinant de la tête emportés par la musique, tandis que des journalistes leurs couraient après; du grand n'importe quoi, le degré zéro de l'humanité en marche en somme quoi ! 




Et pour finir (et ce ne sera pas trop tôt, je le concède), la bonne surprise du moment: le Blood Red Roses de ce bon vieux briscard de Rod Stewart.
Vous êtes sûrement comme mézigue, ça fait une paye que vous n'attendez plus rien du blondinet à la chevelure folle, et paf ! Voila-t-y pas, qu'après des années à sucrer les fraises avec des shows pour mémés dans son numéro de crooner fatigué, il nous sort un putain de disque carrément moderne dans ses sonorités.
Et vas-y qu'il remue du croupion comme s'il avait de nouveau vingt piges, le pervers pépère, sous fond de musique à contenance disco (Look in my eyes), de morceau école Motown (Rest of my life), de rock Stonien (Vegas Shuffle, rien que le titre est un gros clin d'œil à lui tout seul) ou de reggae calypso (I Don't wanna to get married).
Mais le bougre sait aussi toucher au cœur (Farewell, Julia, la superbe Grace) et, alors que l'on pourrait se dire que non décidément ce n'est pas raisonnable de reprendre cette vieille scie sinatraienne It was a very good year, BOUM ! il nous fout le grand frisson en la revisitant de manière aussi respectueuse qu'innovante en terme d'arrangement (cette guitare qui fait tout le sel de cette reprise, quelle riche idée).
Bon on va pas se mentir, l'album aurait gagné à être plus concis (16 morceaux en version Deluxe tout de même), pour autant ça tient du miracle qu'il nous sorte un machin pareil: dans le genre moderne, il n'a rien à envier au Perfectamundo de Billy Gibbons, mais dans un tout autre style of course; Mais calmez-vous les gars, ne soyez pas aussi sanguin que Mélenchon, n'allez pas chercher des pierres pour me lapider la couenne.  


Harry Max 

24 commentaires:

  1. McCartney soporifique ou pas, Costello plus crêpe que tarte ou Rod Stewart en jeune premier, c'est bien joli tout ça, mais l'angoissante question qui m'a saisi, causant une insomnie parsemée de spasmes nerveux, après être moi aussi tombé sur les chaines info en boucle sur le cas Hallyday reste : Mais où est donc passé Philippe Manœuvre ???? Tels les égyptiens de la station antique aurait-il était mis en terre aux côtés de son maitre dans le sable fin de St Barth ? Son absence des plateaux télés serait-elle une manifestation de la censure la plus perfide ? Après le putsch ici même à la rédaction de RanxZeVox, on est en droit de se le demander : Voudrait-on faire taire le rock'n'roll ?
    Hein ? Monsieur Harry Max ? Je vous le demande !
    Hugo Spanky

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    1. Manœuvre, comme d'hab', il assure sa propre promotion en essayant de refourguer son nouveau bouquin entre deux émissions des Grosses Têtes où il va cachetonner parce qu'il faut bien gagner sa croûte si on veut faire reluire son cuir religieusement.
      En même temps (comme dirait notre Kennedy low cost) ton analogie égyptienne est bien sentie tant, le PhilMan, plus ça va plus il ressemble à un momie secouée de spasmes incontrôlables...

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  2. Je reviens avec quelques annonces de sorties qui laisse rêveur concernant McCartney, tenez-vous bien Wild Life le chef d’œuvre originel des Wings va être réédité dans une version 3CD (+1Dvd, mais tout le monde s'en fout du dvd) dont un des CD sera entièrement consacré au Rough mixe de l'album. Je répète : Wild Life en version rough mixe...mais cet album EST un rough mixe !
    Red Roses Speedway va connaître le même sort et tout ça va innocemment sortir, ainsi qu'un Live, juste avant Noël.
    Faites vos listes.
    https://www.paulmccartney.com/news-blogs/news/paul-announces-reissues-of-wild-life-and-red-rose-speedway

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    1. Ah parlons-en de cette mode bassement mercantile des versions deluxe, extra deluxe, collector deluxe, mega-collector deluxe de la mort et avec ça je vous rajoute une tranche de jambon, mon bon pigeon.
      Qui sont les gens qui laissent leur billets dans de conneries pareilles; ont-ils seulement un génome qui les relie plus à l'être humain qu'aux gallinacés ?
      Car enfin il faut tout de même en tenir une sacré couche pour lâcher son flouze dans ces coffrets dispendieux, aussi encombrant et gracieux qu'une armoire Ikea, contenant des goodies ridicules (oh le beau poster, le beau pins, le beau livret qui finiront immanquablement par demeurer dans leur boîte), des outtakes dispensables à la durée de vie d'écoute aussi hypothétique que de déceler une lueur d'intelligence dans le regard de Louane (on peut passer un existence entière à essayer de la voir…) et des prises live qui nous émoustillent autant qu'une visite dans un salon de thé au milieu de mamies endimanchées dans une ambiance feutrée, un décor sobre où rien ne dépareille et où on use du ton compassé de circonstance; bref on s'emmerde sévère quoi !
      Ca me fait mal de l'avouer mais moi aussi, j'ai eu ma période mangeur de graines, et vous savez-quoi mes petits potes ? J'en suis vite sortie quand je me suis aperçu qu'au final ces soit disant Deluxe ultimes eh bien je les laissais prendre la poussière et je revenais écouter le disque d'origine sans son ravalement de façade numérique et ses prises alternatives casse-bonbons.
      Plutôt que de nous refourguer ad vitam aeternam les sempiternels mêmes disques dans des versions toujours plus collector, ces crétins des Majors devraient s'atteler à la tâche de rééditer des disques introuvables tel que, pour n'en citer qu'un qui devrait plaire à Mr Spanky, l'album qui réunissait Lindsey Buckingham et Stevie Nicks à leur début.

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    2. Le Buckingham/Nicks avec Stevie qui est à deux doigts de nous exposer ses nénés sur la pochette, je l'ai depuis un bail et je m'oppose à toute forme de réédition. La belle n'est ainsi qu'à moi seul. Hors de question que tu en croques, vil Harry Max.)))))
      Par contre, si ils veulent faire dans la réédition, qu'ils commencent par enfin éditer en vinyl l'intégrale de la production de Prince des 90's à nos jours. Voir même dans certains cas rééditer des cd comme Crystal Ball, Rave In2 the joy fantastic (à ne pas confondre avec son faux jumeau Rave Un2 qui, lui, ne contient pas ce bijou de Beautiful Strange). On nous prive de chef d’œuvres au moment même où l'on nous abreuve de multi mixes plus inutiles les uns que les autres.

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  3. Merde, ça c'est la pire. Je vigilente et repère les critiques du Costello, vérifier que les avis négatifs ne peuvent infléchir les ventes, faire changer d'avis un lecteur peu clairvoyant. Jusqu'ici je pouvais rassurer le lecteur: l'écoutez pas il aime pas la pop c'est connu, ou bien un mec qui n'aime pas les Beach Boys ... Haaargh, mais là c'est dur, il a aimé à la première écoute et plus du tout après. Alors je me positionne et guide le lecteur vers la partie Rod Stewart. "Pourtant, plus haut il semble parler de Costello, de McCartney?" "Non, non, c'est une illusion restez sur cette partie, plus haut ce sont des publicités pour les Slip Costello "Dans les Slip Costello Tu restes au chaud" ... Vous faîtes pas avoir pas la société de consommation.
    Alors que là, une belle balade dans le dernier Rod, chouette mise en avant de quelques jolies pépites. Voilà, vous y êtes. Je vous laisse j'en repère un qui se marre un peu plus haut, faut que j'aille voir.

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    1. J'en peux plus de rire du condensé de conneries que ce blog arrive à concentrer ))))

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  4. On pari que le dernier Johnny ressort dans 6 mois avec des inédits...je me le suis infligé hier en voiture et objectivement je n'ai pas été déçu , des textes qui ne veulent rien dire , la musique répétitive et grandiloquente qui ressemble à d'anciens titres mais en moins bien.Et on veut nous faire croire que c'est du rock...ça fait plus de 40 ans qu'il fait de la variété...les "fans" sont content ( ceux interviewés à la TV , c'est vraiment le haut du panier) ...
    Par contre j'ai bien aimé le dernier Gibbons au contraire d'Egypt station qui même après plusieurs écoute me laisse froid.
    J'ai écouté le LP de Greta Van Fleet que je trouve décevant par rapport à leurs EP's , on dirait Led Zep sans les chansons.
    Bon je vais écouter Rod le mod pour voir...

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    1. Bizarrement, je suis d'accord avec ta description du dernier album de Johnny Hallyday, alors qu'à l'inverse de ce que tu laisses paraitre de toi, j'ai un a priori très favorable envers le personnage.
      Les meilleures chansons du disque ressemblent à des versions appauvries de ses deux albums précédents, sans doute des chutes des sessions, tandis que les plus mauvaises (celles dont on n'a pas entendu d'extraits à la télé, en gros) cumulent les effets les plus pompiers du mauvais versant de son œuvre. Le retour d'Yvan Cassar, dont on était enfin débarrassé pour Rester Vivant et De l'amour, n'y est surement pas étranger. Il y a fort à parier que c'est une volonté commerciale de Warner pour habiller d'orchestrations variétés des maquettes que l'on aurait surement préférée nues. Si version rallongée de l'album il doit y avoir, autant que ce soit en lui ajoutant les versions de travail en l'état où Hallyday les a laissé. Comble de l'horreur, Cassar cisaille le disque en deux avec un Interlude aussi ridicule qu'inutile (mais faut bien lui lâcher des droits d'auteur, si on veut qu'il fasse le boulot).
      En outre, contrairement à ce qui nous est rabâché par la promo, je trouve la voix fatiguée sur plusieurs titres, surement ceux qu'il a réellement enregistré pour ce projet d'ultime album.

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  5. Je précise que j'aime bien Johnny jusqu'à sa période Mallory... Après c'est le début de la fin...

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  6. Un truc me surprend avec les amateurs de McCartney, vous n'évoquez jamais Paul Simon. Pourtant les similitudes stylistiques sont légion (il suffit d'écouter One Trick Pony) et il vient de sortir un album, superbe en tous points, offrant une relecture de ses titres parmi les moins connus.

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  7. Ah merde les p'tits gars.. j'ai loupé tt ça.. me suis barré ds la Poitevin loin des connections :D Je lis et je reviens..

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  8. Ravagé le cervelet.. exactement ça, imagine Dev se roulant par terre avec des frissons partout en écoutant le dernier Costello ..!! eh ben pareil pour moi, mais avec Paulo. P'tit coup de fraîcheur, et encore une fois, la patine de sa voix vieillissante rajoute un peu d'émotion. Perso je suis les rééditions, pas la grosse boite à 100 boules, mais le simple avec bonus, et je les écoute très souvent, rafraîchir un peu mes vieilles galettes. Y fait pas la manche dans le métro, mais je lui file de la caillasse quand même. Tte façon à 50 piges je suis resté un gamin fétichiste excité à l'idée d'aller pécho un Paulo nouveau. Donc là Ranz, tu m'as bien excité le bulbe.. c'est quand que ça sort ces deux rééditions ??
    Eh oui, je suis actuellement sur le "Blue" de Simon qui prend au tripes par la douceur et la surprise des réorchestrations. Pas confiant au départ, puis je suis parti en flottaison dessus.. c'est un disque monumental à écouter religieusement, le volume un poil poussé.
    Complètement d'accord avec toi Harry, penses bien.. comparaison avec Off The Ground, grand disque sans déchet. "Driving Rain" époustouflant, par contre je craque toujours autant sur Chaos. C'est le "New" qui m'a posé qq soucis, je trie, je mets pas tout, 2 ou 3 trucs que passe dessus.. mais rien que la dernière, morceau "caché" .. elle tient l'album à elle toute seule.

    Bon, faut que je réessaye Costello, et que je tente Rod donc.

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    1. Le 7 décembre pour Wild Life et Red Rose Speedway, deux albums que j'adore, comme la majorité des Wings d'ailleurs (At the speed of sound me gonfle). Driving Rain, je l'avais trouvé inégal, mais avec des morceaux parmi ses meilleurs. Pour retrouver un album qui m'avait plu en tant que tel d'un bout à l'autre, je remonte à Flaming Pie.
      Entièrement d'accord avec toi pour Paul Simon, excellent. Et sinon le vrai bon disque de la rentrée, c'est le Yoko Ono, Warzone. Je tacherai d'en parler, un jour où je serais d'humeur à prêcher dans le désert.
      Hugo

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    2. Je sais que beaucoup adorent "Back to the egg", ça promet une belle réédition, il est pas encore passé celui là. Et j'attends aussi "London" très très mésestimé. At the Speed, ouaih pas le meilleur.
      Ah, justement, je voulais avoir ton avis.. la reprise de "Imagine"... elle va se faire déchiqueter la Yoko. Il est ds l'album je crois, c'était utile ça ?? ;D

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    3. Yoko se fait déchiqueter quoiqu'elle fasse de toute façon. T'as vu depuis que la requête de Lennon visant à la créditer pour la composition d'imagine a été rendu effective, tout le monde trouve la chanson complétement nulle )))) A mon avis les mecs devraient se faire soigner des hémorroïdes.
      Il se passe le même truc avec Lennon, qu'il était arrivé à McCartney durant la période Wings, il est de bon ton de le dézinguer pour mieux encenser l'autre. Perso, je ne vois pas en quoi aimer les deux serait une contradiction.
      Back to the egg, hormis Goodnight tonight, il ne sera pas possible d'y ajouter grand chose. Je ne crois pas que le groupe ait eu le temps de donner des concerts pour défendre l'album, l'arrestation de McCartney au Japon a causé l'annulation de la tournée, donc pas de live. Et l'enregistrement a été plutôt concis. Peut être des sessions de mise en place du Rockestra ? Bof.
      London Town, j'avais eu un peu de mal à sa sortie, finalement c'est resté un de ceux que j'écoute le plus régulièrement.

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    4. Ouaih, j'allais imaginer "Yesterday" repris ces jours ci par Linda..mais c'est pas le bon exemple.. quoique.
      Tiens, je suis sur "One Trick Pony" j'avais aussi qq vannes mais bof.. genre, c'est un Paulo amerloque..et Garfunkel c'est pas Lennon .. mais je suis en rade de billevesées comme dirait Harry.. les chansons de Paulo II (arrf y'a tellement de Paulo ds le business)1977 que je le laisse me baisser à nouveau les bras.

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    5. Sans faire dans le sentimentalisme, j'ai une explication qui en vaut sans doute une autre pour la reprise d'imagine. Yoko a 85 ans et elle a eu une sérieuse alerte l'an dernier, Imagine Peace c'est le message de sa vie, et des disques elle doit savoir qu'elle en fera plus des tonnes, alors qu'elle la place en clôture, bon, ça me fait penser à des choses que j'ai pas envie d'envisager. Après, faut savoir que c'est une chanson qu'elle chante en concert depuis toujours, c'est quand même pas la surprise du siècle qu'elle en fasse une version studio.
      Je vois les choses comme ça, finir sur un titre commun à son homme et elle, ça doit compter. C'était pas une groupie Yoko, quand elle a rencontré Lennon. C'est une vraie relation, une véritable histoire d'amour. Ils ont quand même un parcours commun qui laisse pantois, c'est pas simplement l'histoire des interviews dans le lit. Ils ont exprimé des opinions, les ont défendu, ils ont joint les actes aux paroles. Il n'y avait pas beaucoup d'artistes de ce calibre qui se mouillaient à ce moment là, les mecs restaient neutres. A part Joan Baez peut être. Maintenant on parle d'eux comme si c'était de braves couillons, attends, t'as pas le FBI au cul et on te bloque pas ton passeport, alors que t'es un Beatles, juste parce que t'as fait le Bed-in...
      Bref, je veux dire que le lien qui les unit ces deux là, il est au delà des considérations dont on affuble Yoko trop souvent. Personne ne doute jamais de la sincérité entre Paul et Linda, pourquoi ça serait différent ?
      Tiens, Paul Simon puisqu'il est dans le coin. Qu'est ce qu'il a pas pris quand il a fait son disque en Afrique du sud, Graceland. Et vas-y qu'il a fait son beurre sur le dos du pauvre noir, et vas-y qu'il soutient le régime... Paul Simon afrikaner, tu le crois toi ??? )))) Et le Blues, c'est Paul Simon qui l'a pillé, peut être ? Parmi tous ceux qui le dézinguaient, combien ont crédité correctement Muddy Waters, Lee Hooker et Chuck Berry ? Hein ? ))) Le mec, il a attiré l'attention sur un problème dont tout le monde se foutait en beurrant ses tartines le matin, et sitôt qu'ils ont été trois à se réveiller, c'était eux les champions et Paul Simon un enculé !
      Haha, don't believe the hype, jamais. Ne croyons que nos oreilles et faisons travailler nos méninges.

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    6. Ah merci pour ces infos. Je voulais ton avis, je vois ça autrement. Je savais pas qu'elle chantait "Imagine" à chaque concert, ni le reste d'ailleurs.
      "Graceland" c'est pas la même période que Johnny Clegg premier ?? Moi ce Simon 86 a presque changé ma vie.. et puis j'ai pris presque plus de plaisir après avec "Rythm of the saint", "You're the one".."Songs from the Capman".. pas moins épicés et tellement plus maitrisés. Et "Can't run but".. comment il l'a repris en bleu à faire chialer un fourmilier fan de michael Jackson... à l'époque de Grace, je n'avais pas l'idée d'un tel tollé, y'avait une grande visibilité et j'écoutais en boucle. Du coup, seuls mes oreilles fonctionnaient.

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    7. Third World Child, l'album du triomphe de Johnny Clegg (qui est très mal en point en ce moment) est sorti en 1987, un an après Graceland. Le concert Mandela Day de Wembley qui donna une conscience mondiale aux artistes eut lui lieu en 1988...
      Le seul à s'être manifesté avant Paul Simon autrement que par des déclarations plus ou moins confidentielles fut Little Steven, du E.Street Band, avec son E.p Sun City fin 1985 en rassemblant pas mal de monde, de Pat Benatar à Run DMC en passant par Miles Davis, Joey Ramone ou Bruce Springsteen, sur le titre phare. L'accueil fut plutôt glacial et même jugé intrusif et trop politique par ses confrères et les médias, ce qui fit pas mal de tort à la carrière solo de son instigateur.
      Par ailleurs Little Steven garde une éternelle rancœur envers Paul Simon, lui reprochant lorsqu'il fut honoré par Nelson Mandela, de ne pas l'avoir associé à cette reconnaissance.

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    8. Bon, la Yoko, tu connais mon avis sur sa musique… pour autant le débat consistant à la dénigrer parce qu'elle serait à l'origine de la séparation des Beatles (n'importe quoi !) et que, sans John, elle ne serait rien (la dame que l'on aime ou pas est une artiste qui touche à plusieurs disciplines) est aussi éculé et caduque que celui de dire que Johnny ne faisait plus de rock'n'roll depuis belle lurette et tous ces pedzouilles qui nous rabattent les oreilles avec ces professions de foi depuis tant d'années me sont aussi agréables que le spectacle de Derrick enduit d'huile en train de forniquer avec Tatie Danielle en combinaison SM.

      Pour en revenir aux rééditions en tout genre, ce mois-ci, on a atteint un nouveau degré dans la connerie avec le coffret années 80 de David Bowie: les gonzes proposent carrément dans le machin, l'album "Never let me down" intégralement réenregistré avec de nouveaux musiciens et de nouveaux arrangements; seule la voix a été conservée ! Vous me direz, on s'en tamponne quelque peu, vu que ce disque est le pire de la carrière de Bowie malgré tout cette hérésie à de quoi nous foutre les miches tant elle pourrait donner des idées nauséabondes à certains ayant droit d'artistes peu scrupuleux. Tenez-les gars si on demandait à Pharell Williams et sa clique de nous redynamiser le Berlin de Lou Reed qui est bien trop cafardeux en le transformant en un truc dansant et funky chic; ce serait le carton assuré mes petits potes. Vous voyez un peu le genre d'horreur qui pourrait bientôt nous tomber sur la gueule, au secours !

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    9. Si le public arrêtait d'acheter toutes les conneries de ce genre, ça irait déjà mieux. Quand tu vois que les tribute bands remplissent les salles, on n'est pas au bout de nos surprises.
      Le soucis avec Never let me down, c'est qu'ils peuvent aussi remplacer Bowie. C'était la période où il scandait les textes avec un maniérisme à faire passer Bono pour un adepte du minimalisme. J'espère juste qu'ils auront conservé le rap de Mickey Rourke, Chuck D avait failli arrêter sa carrière après l'avoir entendu )))))

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  9. Pas d'accord du tout sur Courtney Barnett et Kurt Vile: il a fallu un moment avant que la critique française leur passe la brosse à reluire. Cette nana fait du très bon boulot et ce depuis le début! Je n'ai pas attendu que des journaleux en disent du bien pour l'apprécier (idem pour Kurt Vile...). Il y a même mieux l'album sorti en 2017 je crois, de la copine de Barnett , Jen Cloher, chroniqué sur mon blog (comme les premiers albums de Barnett) et qui vaut largement tous les disques encensés auparavant.

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  10. Lors d'une excursion nostalgique récente chez Rough Trade (Londres), alors que je farfouillais dans les bacs soul et oldies rock'n'roll, ma compagne fit un brin de causette avec le disquaire sympathique. En fond, le nouvel album de Kurt Vile. Je lève la tête des oldies. "Kicéki chante ?" Quelque chose dans les compositions et le timbre du chanteur m'accrochait. Anne m'apporta la réponse. "J'aime bien", elle fait. "Moi aussi", je réponds. C'était peut-être le lieu, l'odeur du café italien - on était les premiers clients -, l'accueil agréable du disquaire... En rentrant, j'ai écouté attentivement l'affaire. Verdict : j'aime toujours. Je partage un truc : il y a trop de titres mais l'ensemble se tient bien et ses vidéos sont sympathiques. Kurt Vile joue en seconde division mais son album tient la route.

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