Ok, vous allez dire que je le fais exprès, rien que pour me faire remarquer. Que dire du bien de Ted Nugent (pire, je vais l'encenser) en 2017, c'est comme dire du mal de Pétain en 40, c'est pas le bon timing. Le gars a voté Donald Trump ! Il l'a carrément crié sur tous les toits et même qu'il a incité les autres à en faire autant. Malheur ! Ted Nugent est barjo, il hait les hippies, les drogués, les mous du genou, les gauchistes, il aime les flingues, abattre des ours, des pumas avec son arbalète. Et hurler dans son micro en faisant cracher du feedback à sa Byrdland. Autant dire qu'il est parfait pour le Rock'n'Roll. En voila un qui remet un peu de mauvais goût dans une affaire entendue. Sa prise de bec avec David Crosby sur tweeter est incroyable. A une heure où plus rien ne se dit sans avoir été soupesé jusqu'à être vidé de tout sens, voila que deux vieilles gloires se filent des coups de canes sous la table de la pension de famille. Croz le traite, lui et son pote président, de ramassis de trous du cul, Nugent rétorque qu'avec tout ce qu'il s'est enfilé comme dope, on ne peut pas en vouloir à Crosby d'avoir le cerveau aussi ramolli que la bite. C'est cool, non ? Plus rigolo que de savoir où Florent Pagny doit payer ses impôts. Et ça empêche pas d'aimer Snakeskin cowboy autant que Almost cut my hair. Faudrait demander à Stephen Stills de faire l'arbitre entre ces deux là, on se marrerait encore plus.
De toute manière, un gonze qui a torché autant de classiques du rock'n'roll peut voter pour qui il veut. Et c'est pas l'avide cupidité des artistes revendiqués démocrates qui va me rendre moins tolérant. Les beaux discours de la gauche américaine seraient surement plus digestes s'ils ne s'accompagnaient pas d'un sens du business digne des requins de wall street. Que Beyonce et Jay Z tonde le ghetto, que Springsteen se beurre les noix à 800 sacs le ticket pour causer, sur Broadway, de son papa ouvrier, ça ne me rend pas Kid Rock moins sympathique. Je suis d'avis qu'une nouvelle génération de mecs infréquentables remettrait le binaire sur les rails, plus surement que toute une ribambelle de beaux parleurs aux dents longues.
Ted Nugent fait partie de notre histoire, de la mienne en tout cas, de ce fantasme américain que je perçois comme une certaine conception du paradis. Un endroit où se succédaient, semaine après semaine, dans les bacs des disquaires, dans les ballrooms en surchauffe : Grand Funk Railroad, Aerosmith, J.Geils Band, Bob Seger, Alice Cooper, Lynyrd Skynyrd ou Ted Nugent. La pêche à été sacrément bonne
le temps que ça a duré. De 1967 à 1978 pour être précis dans le cas de Ted Nugent, des Amboy Dukes à Double Live Gonzo. Pas un temps mort, pas un virage négocié
autrement que plein gaz. Des morceaux d'anthologie en veux tu en voila, Journey to the center of the mind, Migration, Great white buffalo, Hibernation, Stranglehold, Stormtroopin', Motor city madhouse, Just
what the doctor ordered, Free for all, Cat scratch fever, Snakeskin cowboy, Wang dang
sweet poontang, You make me feel right at home, Dog eat dog, Hey baby, Wango tango que
du certifié intemporel qui castagne comme à la récré.
Il lui aura fallu bouffer du miles and miles à travers le midwest pour en arriver là, apprendre à devenir un leader, à passer au lance flamme quelques clichés trop sévèrement ancré dans le quotidien du rocker lambda des sixties. Aussi improbable que cela puisse paraître dans ce laps de temps où la population ingurgite du LSD à s'en faire cramer le cerveau, Ted Nugent, qui prône exercices physiques et vie au grand air, voit rouge (façon de parler) en se rendant compte que ses Amboy Dukes parlent de dope dans les chansons. Pire, il s'aperçoit qu'ils sont fainéants comme des couleuvres, qu'ils ne nourrissent aucune autre ambition que de se déchirer la tronche en se faisant tripoter le chibre. Des freaks ! Pas moyen de faire tenir un album debout du début à la fin avec des branleurs pareils. Il a beau défourailler Baby please don't go, faire souffler le blizzard sur Journey to the center of the mind, parler la poudre (à canon) sur Dr Slingshot, aligner 300 dates par an, rien n'y fait, les Amboy Dukes restent cloitrés en série B pour cause d'amateurisme.
En 1969, la formation connait un regain de forme avec l'arrivée de Rusty Day au micro, le temps de l'album Migration. Un disque à peu près bien bâti, varié dans ses humeurs, sur lequel on entend du funk cuivré (Curb the elephant) ou pas (Good natured Emma), une reprise de Frankie Lymon parfaitement dans l'esprit doo wop (I'm not a juvenile delinquent), de la Pop psychédélique qui lorgne vers San Francisco (Shades of green and grey), du Rhythm & Blues éclaboussé de Hammond (Loaded for bear) et pas mal d'autres choses qui tendent toutes vers ce constat sans appel : Ted Nugent ne sait pas trop ce qu'il fout au milieu de tout ça ! Y a pas la place, et personne pour trancher dans le vif. Lorsqu'il prend ses aises comme sur le morceau titre, Migration, on pige bien le truc, on voit les galinettes cendrées prendre leur envol au dessus de l’antarctique. Mais sitôt que le costume est étriqué comme un uniforme anglais, le guitariste lutte pour faire péter les coutures, et l'unité du groupe devient chimère. Rusty Day en fera les frais et partira, dès l'année suivante, fonder Cactus avec Jim Mc Carty, guitariste vedette des Detroit Wheels de Mitch Ryder -et idole absolue de Ted Nugent- en ne conservant comme mission, malgré le talent des membres de la formation, que de saturer du Blues en beuglant au dessus d'un amas de guitares, coincé entre un solo de batterie et un autre de basse.
Il lui aura fallu bouffer du miles and miles à travers le midwest pour en arriver là, apprendre à devenir un leader, à passer au lance flamme quelques clichés trop sévèrement ancré dans le quotidien du rocker lambda des sixties. Aussi improbable que cela puisse paraître dans ce laps de temps où la population ingurgite du LSD à s'en faire cramer le cerveau, Ted Nugent, qui prône exercices physiques et vie au grand air, voit rouge (façon de parler) en se rendant compte que ses Amboy Dukes parlent de dope dans les chansons. Pire, il s'aperçoit qu'ils sont fainéants comme des couleuvres, qu'ils ne nourrissent aucune autre ambition que de se déchirer la tronche en se faisant tripoter le chibre. Des freaks ! Pas moyen de faire tenir un album debout du début à la fin avec des branleurs pareils. Il a beau défourailler Baby please don't go, faire souffler le blizzard sur Journey to the center of the mind, parler la poudre (à canon) sur Dr Slingshot, aligner 300 dates par an, rien n'y fait, les Amboy Dukes restent cloitrés en série B pour cause d'amateurisme.
En 1969, la formation connait un regain de forme avec l'arrivée de Rusty Day au micro, le temps de l'album Migration. Un disque à peu près bien bâti, varié dans ses humeurs, sur lequel on entend du funk cuivré (Curb the elephant) ou pas (Good natured Emma), une reprise de Frankie Lymon parfaitement dans l'esprit doo wop (I'm not a juvenile delinquent), de la Pop psychédélique qui lorgne vers San Francisco (Shades of green and grey), du Rhythm & Blues éclaboussé de Hammond (Loaded for bear) et pas mal d'autres choses qui tendent toutes vers ce constat sans appel : Ted Nugent ne sait pas trop ce qu'il fout au milieu de tout ça ! Y a pas la place, et personne pour trancher dans le vif. Lorsqu'il prend ses aises comme sur le morceau titre, Migration, on pige bien le truc, on voit les galinettes cendrées prendre leur envol au dessus de l’antarctique. Mais sitôt que le costume est étriqué comme un uniforme anglais, le guitariste lutte pour faire péter les coutures, et l'unité du groupe devient chimère. Rusty Day en fera les frais et partira, dès l'année suivante, fonder Cactus avec Jim Mc Carty, guitariste vedette des Detroit Wheels de Mitch Ryder -et idole absolue de Ted Nugent- en ne conservant comme mission, malgré le talent des membres de la formation, que de saturer du Blues en beuglant au dessus d'un amas de guitares, coincé entre un solo de batterie et un autre de basse.
On peut dire ce qu'on veut sur Ted Nugent, il n'est ni Berlioz, ni Strauss, mais il ne s'est jamais contenté de ça. Son jeu de guitare, même lorsqu'il tutoie les standards du hard rock, ne doit finalement que peu au heavy blues en vogue au crépuscule des sixties. Ted Nugent joue du pur rock'n'roll, unissant l'attaque de Scotty Moore au groove de Bo Diddley. Ses riffs ne sont pas assénés comme des coups de pilon, il étire les notes autour du tempo plutôt que de le marteler en chœur avec la rythmique. Aussi improbable que cela puisse paraître venant d'un tel hurluberlu, il y a une sensualité féminine dans son jeu, une jubilation amoureuse. Ted Nugent est animé d'un saisissant contraste, bouillonnant comme l'agitation nerveuse du cœur de Detroit, apaisé comme les grands lacs des rocheuses. Jamais domestiqué. Dans les développements de ses thèmes de prédilection (Below the belt, Hibernation, Migration..), ses sonorités sont d'une fluidité qui esquisse des paysages dans lesquels la sauvagerie est beauté, la liberté insolente, le picking narrateur. Ces moments là seulement, permettent de saisir le message dans toute sa plénitude, la quête de Ted Nugent, la revendication de sa part animale, va un brin plus loin que les caricatures qui en sont faites. Quiconque ayant pris le temps d'écouter les paroles de Great white buffalo devrait avoir pigé deux ou trois nuances dans le propos.
En 1973, après 6 ans de persévérance, Ted Nugent fait sécession, renonce au principe de groupe et signe sous son nom avec DiscReet, un énième label monté par Frank Zappa. Call Of The Wild puis Tooth, Fang and Claw sortent en février et septembre de cette même année. Amboy Dukes n'est plus qu'une appellation accolée au nom du leader autoproclamé, pour ne pas paumer le maigre public ardemment glané au fil des tournées. La conception des disques est dorénavant clairement l'affaire du seul guitariste, les chansons lui laissent un terrain d'expression dépourvu de tout autre soliste. Et si ça tâtonne encore dans l'efficacité, si on ne pige pas trop pourquoi il refile parfois le micro à l'affreux Andy Jezowski, il n'en demeure pas moins que ces disques représentent un sacré pas en avant en terme de mise en place et d'unité. Le nectar reste à venir, mais ce sont ces deux albums là qui vont déterminer la suite en permettant à Ted Nugent, malgré des ventes décevantes, d'enfin décrocher un contrat avec une major.
Les astres du grand nord sont en ordre de marche, l'esprit des Potawatomi a parlé lors des quelques mois que Ted Nugent a passé seul dans les montagnes du Michigan, là où elles flirtent avec le Canada, loin du monde de la musique pour la première fois depuis 1967, chassant à l'arc pour survivre, se ressourçant auprès de la matrice originelle, l'implacable mère nature. Il en revient gonflé à bloc pour enregistrer son premier album pour CBS, recrute Derek St Holmes, frère de sang de la scène de Detroit, jumeau partiellement civilisé du carnassier guitariste. Derek St Holmes est un fondu de Little Richard, de la soul hystérique dans le gosier, du groove plein les articulations et une impeccable intelligence pour débroussailler les tempétueuses visions du maitre d’œuvre. Avec lui, les chansons se font mouvantes, les arrangements tranchants, leur impact surmultiplié par l'effet de surprise. Si on y perd les grandes cavalcades à dos de buffle, on y gagne des bijoux de concision comme You make me feel right at home (ce qui doit relever du miracle), le quasiment pop Queen of the forest ou l'ultra efficace Snakeskin cowboy. On conserve la saveur de l'aventure avec Stranglehold en ouverture d'une face A impériale de bout en bout, complétée par Stormtroopin', Just what the doctor ordered et rendue respirable par un Hey baby tout en souplesse, positionné au milieu du tir groupé. Les notes de pochette réclament l'attention de New York et Los Angeles, le message sera reçu 5/5. Le disque est celui du triomphe. On se croit à l'orée d'une ère de stabilité au long cours, sauf que Ted Nugent, c'est pas l'Abbé Pierre. Il raque que dalle aux musiciens, les enfle sur les crédits des compositions, les planque dans l'ombre pendant les concerts, inévitablement ça claque la porte à tout va.
Du coup, Meat Loaf assure l'intérim vocale sur la moitié des sessions du deuxième album (Free For All). C'est pas du petit lait pour autant, mais ça n'abrase pas pareil, c'est pas l'école Detroit, Michigan. En plus, Writing on the wall recycle carrément Stranglehold, de qui se moque t-on ? Turn it up fait oublier tout ça, n'empêche qu'on est bien content que Derek St Holmes réintègre la formation pour un Cat Scratch Fever d'un tout autre niveau. Peut être même que c'est là, la quintessence du superpowerful Nugent sound. Soudés dans les frappes, le quatuor parfaitement rodé ajoute une ration d'audaces au menu avec Live it up, qui louche vers le Santana première formule et Death by misadventure, hommage à Brian Jones autant que tacle sur l'attitude des Rolling Stones envers leur premier guitariste. Mieux encore, Home Bound (que les Beastie Boys utiliseront pour Biz vs The Nuge sur Check Your Head) renoue avec l'inspiration lyriques des épopées instrumentales d'antan. Wang dang sweet poontang et Cat scratch fever sont des cartouches en or massif indéboulonnables du répertoire et le reste, s'il ne brille pas par sa créativité, rassasie les névropathes.
Auréolé de gloire, adulé par des millions de fans, reconnu par ses pairs, redouté par la concurrence, mais managé par les affreux David Krebs & Steve Leber, Ted Nugent va finir la décennie essoré jusqu'à l'os, victime de la politique de la terre brulée mise en place par le duo. Au rythme d'un disque tous les six mois, agrémenté de 200 concerts par an, tous les groupes à être passés entre les mains de Krebs & Leber (à l'exception des ingérables New York Dolls sur lesquels ils se sont fait les dents) ont décroché le gros lot en Amérique. Sans en retirer le moindre bénéfice, faute d'avoir eu la moindre seconde pour réfléchir à leur sort. A ce stade, Ted Nugent rappe plus vite que Peter Wolf, joue plus fort que les Who et se fracasse la gueule sur les scènes du monde entier en se jetant soir après soir du haut de ses amplis. Bientôt, il arrivera sur scène à moitié à poil en se balançant au bout d'une liane dans un décor en carton pâte digne des Pierrafeu, sans que cela ne surprenne plus personne. Après le sommet toutes catégories du fantastique Double Live Gonzo paru en janvier 1978, Ted Nugent s'est retrouvé embarqué sans frein moteur dans l'apocalyptique dernière ligne droite des seventies. Incapable de réinventer une formule agonisante portée au pinacle sur le double live, seul album sur lequel les morceaux de bravoure du guitariste se voient offrir l'espace nécessaire à leur plein épanouissement, privé du temps nécessaire pour composer, il aligne les disques studio comme d'autres les capsules de bières, puis finit par enregistrer carrément ses nouveaux titres directement sur scène pour Intensities In Ten Cities.
A l'uniformité interchangeable de Week End Warriors et State Of Shock, on peut préférer Scream Dream, pour la simple raison qu'il contient 4 titres indispensables (Wango tango, Scream dream, Terminus El Dorado, Flesh & Blood), et un décoiffant rockabilly (Don't cry). Et aussi parce que c'est la dernière fois que Ted Nugent sort un album de ce calibre. Son seul fait marquant des années 80 sera une pige dans Miami Vice, tandis que la décennie suivante le verra retrouver le haut des charts avec les pitoyables Damn Yankees. En pleine guerre en Irak, il utilise un portrait de Saddam Hussein comme cible pour sa traditionnelle démonstration de tir à l'arc -avec flèches enflammées- et se fait embarquer par la police du Colorado sitôt descendu de scène. Depuis, quand il ne terrifie pas les végans en publiant sur tweeter des photos sanguinolentes de ses trophées de chasse, il se contente de donner des concerts toujours à la hauteur de la réputation de son répertoire, arrivant sur scène juché sur un bison, pétaradant de forme, arrogant d'énergie malgré le temps qui passe. Ted Nugent, c'est l’Amérique des héros, celle que le vaste monde adore détester, mais dont personne ne saurait se passer.
The Indian and the buffalo
They existed hand in hand
The Indian needed food
He needed skins for a roof
But he only took what they needed, baby
Millions of buffalo were the proof
The Indian needed food
He needed skins for a roof
But he only took what they needed, baby
Millions of buffalo were the proof
But then came the white dogs
With their thick and empty heads
They couldn't see past the billfold
They wanted all the buffalo dead
With their thick and empty heads
They couldn't see past the billfold
They wanted all the buffalo dead
It was sad, It was sad
En 1973, après 6 ans de persévérance, Ted Nugent fait sécession, renonce au principe de groupe et signe sous son nom avec DiscReet, un énième label monté par Frank Zappa. Call Of The Wild puis Tooth, Fang and Claw sortent en février et septembre de cette même année. Amboy Dukes n'est plus qu'une appellation accolée au nom du leader autoproclamé, pour ne pas paumer le maigre public ardemment glané au fil des tournées. La conception des disques est dorénavant clairement l'affaire du seul guitariste, les chansons lui laissent un terrain d'expression dépourvu de tout autre soliste. Et si ça tâtonne encore dans l'efficacité, si on ne pige pas trop pourquoi il refile parfois le micro à l'affreux Andy Jezowski, il n'en demeure pas moins que ces disques représentent un sacré pas en avant en terme de mise en place et d'unité. Le nectar reste à venir, mais ce sont ces deux albums là qui vont déterminer la suite en permettant à Ted Nugent, malgré des ventes décevantes, d'enfin décrocher un contrat avec une major.
Du coup, Meat Loaf assure l'intérim vocale sur la moitié des sessions du deuxième album (Free For All). C'est pas du petit lait pour autant, mais ça n'abrase pas pareil, c'est pas l'école Detroit, Michigan. En plus, Writing on the wall recycle carrément Stranglehold, de qui se moque t-on ? Turn it up fait oublier tout ça, n'empêche qu'on est bien content que Derek St Holmes réintègre la formation pour un Cat Scratch Fever d'un tout autre niveau. Peut être même que c'est là, la quintessence du superpowerful Nugent sound. Soudés dans les frappes, le quatuor parfaitement rodé ajoute une ration d'audaces au menu avec Live it up, qui louche vers le Santana première formule et Death by misadventure, hommage à Brian Jones autant que tacle sur l'attitude des Rolling Stones envers leur premier guitariste. Mieux encore, Home Bound (que les Beastie Boys utiliseront pour Biz vs The Nuge sur Check Your Head) renoue avec l'inspiration lyriques des épopées instrumentales d'antan. Wang dang sweet poontang et Cat scratch fever sont des cartouches en or massif indéboulonnables du répertoire et le reste, s'il ne brille pas par sa créativité, rassasie les névropathes.
A l'uniformité interchangeable de Week End Warriors et State Of Shock, on peut préférer Scream Dream, pour la simple raison qu'il contient 4 titres indispensables (Wango tango, Scream dream, Terminus El Dorado, Flesh & Blood), et un décoiffant rockabilly (Don't cry). Et aussi parce que c'est la dernière fois que Ted Nugent sort un album de ce calibre. Son seul fait marquant des années 80 sera une pige dans Miami Vice, tandis que la décennie suivante le verra retrouver le haut des charts avec les pitoyables Damn Yankees. En pleine guerre en Irak, il utilise un portrait de Saddam Hussein comme cible pour sa traditionnelle démonstration de tir à l'arc -avec flèches enflammées- et se fait embarquer par la police du Colorado sitôt descendu de scène. Depuis, quand il ne terrifie pas les végans en publiant sur tweeter des photos sanguinolentes de ses trophées de chasse, il se contente de donner des concerts toujours à la hauteur de la réputation de son répertoire, arrivant sur scène juché sur un bison, pétaradant de forme, arrogant d'énergie malgré le temps qui passe. Ted Nugent, c'est l’Amérique des héros, celle que le vaste monde adore détester, mais dont personne ne saurait se passer.
Hugo Spanky
C'est vraiment le Charlton Heston du rock'n roll ! ;)))
RépondreSupprimerJe l'adore tout simplement. Sa musique d'abord, mais je l'aime aussi parce qu'il est complètement allumé et qu'il va jusqu'au bout -où du moins le plus loin possible de lui-même parce qu'en réalité je crois même qu'il se retient ;)
J'ai toujours autant envie de pleurer quand je le vois poser fièrement avec à ses pieds un dernier trophée encore chaud, mais certainement pas autant que devant le morceau de viande dans mon assiette que j'ai payé une blinde et chez qui on avait remplacé le sang en eau, et qu'on a de plus tué dans des conditions exécrables et hautement plus insoutenable que dans n'importe quelle partie de chasse digne de ce nom.
Ted Nugent je l'écoute et je l'aime depuis mon adolescence, mais musique à part il est un des derniers homme à se battre debout, et je pense qu'il détient des clés que beaucoup -dont le plaisir ne dépassent le seuil de l'indignation- n'ont pas encore vu la porte ^^^^
Sur la qualité de la viande qu'on nous vend, malheur, je suis ultra d'accord avec toi ! On se fout de notre gueule dans les grandes largeurs. T'as vu l'émission culinaire de Ted Nugent, le steak qu'il se cuisine avec un petit émincé de légumes poêlés, c'est ça la vie.
SupprimerBon, sur le reste aussi je suis d'accord avec toi, en fait )))) Y a cette vidéo sur youtube dans laquelle il raconte son amour du rock'n'roll, explique ses principes, jubile d'être encore en pleine forme à 68 balais, tout ça avec un grand sourire et pas mal de recul, c'est pas le père fouettard ! Juste un fouteur de merde occasionnel qui se sert de tweeter pour s'engueuler avec ses potes comme on le faisait le coude au bar avant le virtuel. Et le reste du temps, il doit être quelque chose comme le dernier rock'n'roller. Avec Jerry Lee Lewis.
Ted Nugent à Broadway qui lit son livre aux pépères qui roupillent sur leurs talbins ? Je ne crois que ça soit pour demain )))
Pour vérification :
https://www.youtube.com/watch?v=vCpLqckVtrc
Je ne vais pas faire dans le demi-mesure : le Nuge est le plus grand guitariste qui ait jamais existé. Point final !
RépondreSupprimerMais alors, à côté de ça, quel ignoble trou cul : macho, facho, parano, égocentrique, mysogine… une vraie tête de con.
L'idéal serait qu'après chaque concert, on le ramasse dans une caisse en bois, jusqu'à la prochaine date.
Vu le commentaire qui précède le tien, je dirais que ce sont les femmes qui en parlent le mieux )))
SupprimerPas encore lu ton papier (je garde PAPIER, j'aime) juste un témoignage: Ted Nuggent ado j'aimais pas, je détestais son côté bourrin nul à chier. Ceci dit j'en avais jamais écouté. Et puis il y a quelques années, disons 2010, tiens, j'ai entendu "Hibernation" du live "Double Live Gonzo!" et après 6 minutes ... merde, quel con j'ai été... Mais comme disait Giscard qui citait Fucius... Ne pas corriger une erreur c'est en faire une autre. A+ pour vrai commentaire
RépondreSupprimerSavoir que Giscard a donné son avis sur Ted Nugent me conforte dans l'idée que Pompidou, Chirac et lui ont été ce que l'on a eu de mieux depuis la révolte des beatniks parisiens.
SupprimerReviens vite, j'en ai plein d'autres en stock des comme ça ))))
Ranx toujours dans la provoc comme le Nuge :)))
RépondreSupprimerRien sur les fameuses et légendaires guitar battles à Detroit.
Kramer, Frank Mariano, Mike Pinera > Nugent a pris cher :)
Kick Out the Jams
Comment ça ? Ted Nugent ne serait pas le meilleur guitariste du monde ? ))))
SupprimerJ'ai pas causé des battles parce que j'en savais rien. Tu causes de quoi ? Des jams sessions du début des 60's ? Si c'est le cas, c'est Jim Mc Carty (guitariste vedette de Mitch Ryder puis de Cactus sur les 3 premiers albums) qui y participait et pas Mike Pinera (guitariste du New Cactus Band, puis brièvement d'Alice Cooper, mais absolument pas issu de la scène de Detroit).
Jim Mc Carty était le guitariste de référence de Detroit, celui qui a allumé la flamme bien avant tous les autres, dès la première partie des sixties. Ted Nugent avait 15 ans et il était en pâmoison devant lui. Il raconte tout ça dans la vidéo dont j'ai mis le lien dans mon premier commentaire.
Frank Marino était en culottes courtes dans les sixties. Donc, j'imagine qu'il n'a pas croisé le fer avec Nugent avant les 70's.
Wayne Kramer, ouais, là c'est du lourd. D'ailleurs, ça serait cool qu'il refasse une tournée par ici, à chaque fois c'était dément. Sauf qu'il n'a pas écouté les conseils du Nuge et qu'il a baisé sa carrière en faisant le couillon avec la poudre. Et pour être totalement honnête, je trouve que par rapport à Nugent, il pêche niveau inspiration. Il est sans doute plus pyrotechnique en solo, mais il n'atteint jamais le lyrisme expressionniste (!) de Hibernation ou Stranglehold. Je dirais que Nugent est plus complet.
Kick Out rien du tout.)))
Motor City Madhouse !
Frank Mariano said :
RépondreSupprimerI was playing Detroit one night and Ted was the opening act and then halfway through my set his roadies pushed his amps onto our stage and he began trying to out-volume me. I was pretty stunned because I thought "what a jerk", but I didn't want my guys to throw him off the stage 'cause I felt that he'd make something out of it, so I played along with his gag and answered all of his riffs, quite easily I might add. I guess he got a little un-nerved 'cause the crowd could see that it wasn't really working for him, so he tried to finish it off by playing with his teeth, of all things, which he did real slow and jerky. I guess that he really didn't believe that I could do that 'cause i wasn't givin' to doing those things in those days, but any guitarist can tell you that it's quite easy to do, although I guess to Ted it was the "big hard", so after he finished his lick and the crowd grew silent waiting to see if I'd respond and I waited and waited until it got real quiet. You could hear a pin drop in that hall and I could hear a friend of mine offstage whisper, "do it". So after an enormously long pause, and just as Ted started to strut towards me, I picked up my axe to my teeth and let loose with a blitz of notes, loud, long and fast. Well, the crowd goes nuts and I guess Ted, to his credit, realized what happened so he falls down like he's been shot and I guessed that meant that I'd won or something. To this day, I think it was the single most stupid thing that I'd ever seen in music. I remember that Ted began to go around the country doing these battle shows. They asked if I'd do it with them but I declined. I think that this was the day that the "WWF" came to rock and roll and I really think that Ted was dumb to do that kind of crap. As to whether I blew Ted Nugent's doors off, I think we should ask the fans that were there and remember it. After that, Ted and I ended up at the same management for a while along with Aerosmith, and he always acted like he didn't like me very much, although I couldn't imagine why....
Ok, donc c'est Frank Marino et c'est début des 70's. Surement durant sa période Mahogany Rush lorsque le canadien prétendait être la réincarnation de l'esprit de Jimi Hendrix (tant qu'à y être...).
SupprimerSon anecdote vient de l'habitude qu'avait alors Ted Nugent au cours de ses tournées de faire monter sur scène des guitaristes locaux, faisant ainsi perdurer la tradition de la jam de fin de concert. Ça fait partie du genre de choses qui se sont perdues et c'est bien triste. Beaucoup de guitaristes (et de cuivres dans le Jazz) se sont forgés un caractère en se confrontant ainsi. Nugent lui même est issu de cette tradition, gamin il écumait les concerts de Mitch Ryder pour pouvoir jouer quelques minutes avec Jim McCarty, observer et apprendre. Il en parle avec un immense respect dans la vidéo Live at home (https://www.youtube.com/watch?v=vCpLqckVtrc).
Ce qu'en dit Marino, c'est le discours habituel (et souvent tenu par Nugent lui-même) de chaque guitariste qui se proclame le meilleur. Les bluesmen de Chicago étaient impayables pour ça, chacun chargeant l'autre, se vantant de l'avoir humilié (sur scène, au poker, dans le lit de sa femme))). Le Hip Hop reprendra la formule à son compte en la poussant jusqu'à l'absurde.
La limite du truc, c'est qu'à un moment il faut aussi réussir à exister par soi-même. Frank Marino est un peu dans la même situation que Uli Jon Roth, un guitariste parmi les meilleurs mais qui s'est pointé en retard à la gare.
Ah ah!! Excellent. Je renouvelle mon abonnement à Ranx pour 10 ans.
RépondreSupprimerJ'adore ce gars mais pas à cause de la musique. (Mise à part cette fantastique reprise de Doo wop)
Les performances de guitaristes m'emmerdent profondément et le psychedelisme me les contre-brise.
C'est juste que c'est le cauchemar du français, donneur de leçon de morale.
Rien que ça, ÇA ME VA!!!
Je fais remarquer qu'en ce qui concerne Detroit, on en revient toujours à Mitch Ryder. Si vous avez pas encore tous ses dsisques à celui là...
Je crois qu'un bon papier sur Mitch Ryder ne serait pas de trop....)))
SupprimerPour Nugent, je m'insurge, si les commentaires donnent l'impression qu'il fait dans la performance, ce n'est absolument pas le cas de sa musique. C'est un pur rock'n'roller! Sur Gibson!!!)))))
Oui, c'est vrai. J'ai forcé le trait. J'ai "Cat Scratch Fever" qui est super.
SupprimerCa tue : Ca dégommerait presque la version des Them :
Supprimerhttps://www.youtube.com/watch?v=QYaf3FuKxlU
Ca dégomme toutes les versions, même celle des Them !
Supprimeret Danny Zella Sapphire
RépondreSupprimer"Cat Scratch.." sans rien connaitre de l'individu, m'a plaqué. Et puis qq comm et je suis allé voir l'histoire du gars. Mais j'aime aussi écouter Michael Gira et les Bee Gees. Même Manset pôte avec Barbelivien.. c'est pour dire.
RépondreSupprimerEt puis je vois d'entrée le Bob Seger.. et là je dis..rien à battre de tout ce que ce soit et que ça pourrait être ;D
Je ne connais pas Michael Gira et j'ai un peu de mal à garder le moral après une face de Manset, mais j'aime beaucoup les Bee Gees. Et Barbelivien à quand même écrit plus de bonnes chansons que Jean Louis Aubert. On est d'accord Charlu, Ted Nugent, c'est comme Sharon Mitchell, c'est pas du goût de tout le monde, mais c'est fait pour nous. ))))
SupprimerAmboy Dukes était un groupe médiocre, des types qui n'ont pas compris ce qui se passait à Detroit (les MC5 et the UP! ont du leur filer un putain de cafard... so young but so old ils se sont sentis!). Ils ont cyniquement surfé sur la mode pour écrire une chanson "à la cool" en 67, parce que c'était le bon moment. Les Amboy Dukes, s'ils avaient pris de l'acide, auraient été capables de graver des croix gammées avec des fleurs sur des troncs d'arbres. Pas la bonne boussolle, ils étaient trop bourrés pour trouver la route de San Francisco. Ils n'ont fait que chanter ce qu'ils ne connaissaient pas. Et ne voulaient pas connaître.
RépondreSupprimerLe Ted ça lui a un peu foutu la rage de pas faire partie des Beautiful People.
La Bud ça ouvre l'esprit... de revanche.
Ce type est un bon guitariste comme n'importe quel type studieux devient un bon soudeur.
C'est le Ted. Tu t'assois sur le tabouret à côté du sien, dans un bar à néons, et tu causes. Au début il est sympa, il a une bonne tête. Il joue du rock'n roll c'est certain. Putain c'est le Ted. On commande une troisième tournée (la deuxième il l'a passée à mater les gens, serrer des louches, embrasser pas vicieux, toujours à regarder les gens droits dans les yeux jusqu'à instaurer un certain malaise chez les hommes, et des paillettes chez les femmes qui élèvent des chevaux ou des cadillacs). Il te met à l'aise, joue avec le cendrier, déconne avec le barman. Et toi tu veux savoir... savoir pourquoi, comment, mais dis-moi brother Ted, comment ça se fait qu'ayant vécu à Detroit, guitariste pas mauvais, chevelu avec les Dukes, comment t'as pu devenir ce connard intégral? Comment t'as pu dire "J’ai échoué dans mes tentatives à pousser les Américains à être plus vigilants. Mais de là à élire un communiste acclamé de Chicago pour aller fouiner au plus haut siège des États-Unis, un mec nourri et élevé au communisme, un bâtard inférieur à un être humain tel le gangster Barack Hussein Obama … J’en ai le cœur brisé mais je n’abandonne pas aussi facilement" (dans Guns.com, janvier 2014)? Tu jouais Baby Please don't Go et pas trop mal en plus... de la musique de bâtard inférieur... T'étais déjà vieux en 67 Teddy. T'as toujours été un vieux con. T'as jamais appris un métier, t'es devenu guitariste. Et les boss dans le milieu ils aimaient tout ce que tu hais. A Detroit t'aurais fait un bon chef d'équipe, dans le rock t'as été une seconde lame... pas parce que les gens t'aiment pas, ces salauds de cocos... juste parce que t'es pas le meilleur dans la société qui te plait, la société des winners.
Alors tu peux bien cracher ta haine, jamais elle ne sera rock'n roll.
Et tu sais quoi Ted? Ben quand je veux me passer un bon Baby Please Don't Go, ben j'écoute le Chuck, ou les frères Young... ça me donne des frissons et aucune amertume. Mais n'hésite pas à m'envoyer une K7 le jour où tu trouveras un bon riff.
Belle missive, mais fais quand même gaffe à Chuck, après quelques verres il aurait pu te surprendre )))
RépondreSupprimerchuck justement, ted lui doit bien une tournée, tu le fais exprès ou quoi ? tu m'as donné envie de réécouter cette tuerie de wango tango, pour moi son meilleur album avec cat scratch et intensities in ten cities (marrez vous, mai j'ai mis un paquet de temps avant de piger le jeu de mots sur çui là ... bon, assez ri). et tant qu'a voir ted comme un affreux trader est ce qu'on ne pourrait pas voir aussi un sacré déconneur ? d'ailleurs je me demande si wango n'est pas enregistré sous influence coco hein ? nan, la renifle je veux dire. je ne vais pas citer tous les meilleurs guitaristes du monde, ils sont trop nombreux. suis je névropathe ? chère madame je vous rejoins, vous l'avez z'écrit, ce que beaucoup sans doute avait remarqué quek part, le Charlton Heston du rock'n roll ! ptain je vous quitte sur "terminus eldorado", une tueerie cet album, une tueeeeerie !
RépondreSupprimerDans mes bras !!! Bon, on se ressaisit, on nous regarde.
SupprimerOui, Ted Nugent est un fouteur de bordel, de ceux qui se délectent de marcher sur les arpions des tristes sires de la bonne conscience. Et franchement, avec Crosby ils font la paire. Ils sont impayables les vieux à se crêper la calvitie de la sorte. Ils m'ont refilé envie d'y croire.
Scream Dream, je ne suis pas loin d'être de ton avis, c'est notre album celui là, celui qu'on a gaulé sitôt qu'il a été dans les bacs. Il sortait des sentiers battus et respirait à plein naseaux le bon air pur du Michigan.))) Le live Gonzo fait très mal aussi et Put up or shut up sur Intensities.... Merci de les avoir cité, je ne voulais pas faire un papier de fan et tous les encenser, mais t'as raison qu'ils le méritent. Putain, vous savez pas ce que vous ratez, viens on y retourne )))
Bel hommage à Ted Nugent que voilà. Je te trouve un peu dur sur les deux derniers disques des Amboy Dukes : "Call Of The Wild" est excellent de bout en bout, comme son successeur. Je goûte tout-à-fait ton analyse sur ses albums des années 70. Après, dans les années 80, il essaie de suivre le vent en faisait du Hard mélodique mièvre. Mais un mec qui alignant autant de bons disques entre 1968 et 1981 est quand même de l'ordre du héros. Que s'est-il passé dans sa caboche après, quand l'amoureux de la nature et des grands espaces un peu provoc est devenu un dangereux redneck ? L'âge sans doute, l'Amérique qui change, et un certain repli sur soi-même sans doute.J'ai acheté son dernier double live, la musique est super, les déclarations ultra-réactionnaires entre les morceaux beaucoup moins. Mais c'est vrai que c'est l'Amérique d'aujourd'hui, totalement exacerbée, tiraillée entre son passé historique, son âge d'or des années 50 à 80, avant l'éclatement entre les extrêmes religieux, politiques et médiatiques. Finalement, Nugent a aussi mal tourné que les Etats-Unis, mais il a le mérite de la franchise.
RépondreSupprimerJ'en dis pas grand mal de Call of the wild et Tooth... je les aime beaucoup moi aussi. J'essaye de me placer du point de vue de celui qui chercherait un album pour découvrir et je pense que le premier pour CBS est plus consistant. Quand, comme nous, on connait une discographie sur le bout des doigts, on finit par préférer des albums moins évidents.
SupprimerSur l'homme, ton analyse est surement pertinente. C'est aussi un provocateur né, la surenchère a toujours fait partie de la panoplie. La différence vient surtout de la perception que l'on en a et de la proximité que créent les réseaux sociaux. Des personnalités comme Ted Nugent, il y en a toujours eu en Amérique, parmi leurs stars les plus emblématiques, et on les aimait ainsi. C'était même le profil de l'américain type dans toute sa splendeur.
Depuis quelques années, on joue les vierges effarouchées à la moindre occasion, le politiquement correct ronge les démocraties mais lubrifie les consciences. Je crois que c'est du côté de ses détracteurs que l'intolérance a gagné du terrain. L'Amérique est peut être le pays occidental qui a le moins changé, elle continue sa marche en avant en écoutant toutes les voix qui s'expriment au sein de son peuple, même les plus dérangeantes. Il ne faut pas la juger en se fiant uniquement à sa tête de gondole, mais en se demandant où il existe ailleurs sur le globe pareille diversité de pensées librement exprimées.
C'est pas faux ...
RépondreSupprimerMalheureusement, avec l'âge, le cerveau Uncle Ted a tendance à se ramollir, avec pour conséquence de débiter un tas de conneries. Malgré tout, parfois, il semble avoir quelques moments de lucidité. On omet de spécifier que parfois, ses opposants ont été très virulents (jusqu'à des menaces de mort envers ses proches). Comme quoi la connerie n'est pas à sens unique.
Enfin, cela n'enlève rien à son glorieux passé et puis, son petit dernier ("Shut up and jam !") donne tout de même un bon "kick-ass" à bon nombre de jeunes poseurs actuels.
Pour en revenir à son talent de guitariste souvent remis en question - il l'a bien cherché aussi, ce fanfaron -, il a tout de même pondu un bon lot de riffs et de rythmiques qui ne sont guère évidents à jouer correctement. Si les accords et les positionnements n'ont rien à voir avec le jazz, il y a quelques mises en place - notamment lorsqu'il enchaîne picking et gros riff - qui ne sont pas à la porté du 1er venu (et, à mon avis, de pas mal de "guitar-hero" du Heavy-Métôl et consorts). Surtout lorsque l'on chante en même temps.
Rien que "Great White Buffalo", "Fred Bear".
Ça fait plaisir de lire des articles qui "n'ont pas froid aux yeux", qui ne craignent pas l’opprobre. Surtout à une époque où il est de bon ton de suivre un "mouvement manichéen".