vendredi 3 septembre 2021

IRoN MaideN /// SeNJuTsu ///




Brrr, c'est la rentrée des chiards et Iron Maiden est de retour. Pochette d'inspiration samouraï, durée des morceaux intimidante, j'y suis allé sans m'enthousiasmer plus que ça et ma surprise fut de taille. Senjutsu est le meilleur album du groupe depuis 40 ans ! Sortez pas vos calculettes, je fais dans l'approximatif. Faut remonter à Powerslave pour trouver aussi cohérent et créatif. Pour les connaisseurs, c'est Piece Of Mind que ce nouvel album m'évoque au plus près. Un son clair, une basse qui caracole et surtout un lyrisme retrouvé. Les mélodies se tirent la bourre, vous rentrent dans le crane et y restent. C'est la grande différence avec ses plus récents prédécesseurs, quand je dis récent je parle sur vingt ans en arrière, hein, le dernier disque datait de 2015. Notez bien qu'il était déjà méritant, c'est pas le problème, Iron Maiden a toujours fait de son mieux. 

Leur pain noir, ils l'ont becté au milieu des années 90 quand la moitié la plus "moderniste" du groupe l'a quitté sans sommation. On a eu droit à tout, un chanteur à la ramasse, des compositions poussives, un style qui part en vrille, la bérézina. Heureusement, le monde du heavy metal est semblable à celui des Feux de l'amour, les morts ne le sont jamais vraiment, il existe une réalité parallèle à toutes les situations. Tu crois que bidule est le fils de machin, t'as tout faux, même les tests ADN ne sont pas fiables. Tu crois qu'un Deep Purple ne peut pas coucher avec une Black Sabbath et tu te retrouves avec le rejeton sur les genoux. Iron Maiden n'a pas échappé à la règle, en 2000 tout le monde est rentré au bercail et ils ont même gardé un des remplaçants. Iron Maiden c'est l'OM qui joue à 12, le Tour de France avec un moteur planqué dans le cadre, les mecs font des roues arrières en grimpant le col du Tourmalet.




Bon, j'entame ma troisième écoute et le disque se bonifie, son ouverture tribale, Senjutsu, est aussi surprenante que saisissante. Le morceau se classe d'emblée parmi les plus grands titres du groupe. Le ton est donné. Stratego balise une voie plus souvent fréquentée, pure cartouche pour la scène. Je capte des influences sudistes dans le riff de Writing on the wall qui clôt magistralement la première face. Un vrai bon single doublé d'un nouveau classique à ajouter à un répertoire où la concurrence ne manque pourtant pas. Je vous ai dit que les mélodies sont à tomber raide ? C'est bien ce qui me semble aussi, mais je le redis. Je vous ai aussi causé de Piece Of Mind, c'est mon chouchou celui là. Pour la première fois, alors, le son du groupe était autrement qu'oppressant, il y avait de l'espace entre les instruments, des respirations, c'est bien simple il y avait même une chanson qui parlait de toucher le soleil, d'ailleurs on trouvait le thème du soleil carrément deux fois sur le disque ! Sur un disque de heavy metal !! Dans les deux cas, l'histoire finissait mal, certes, c'est pas le genre de la maison que d'évoquer les vacances à Ibiza, mais l'idée était bien là, Iron Maiden n'épouserait pas toutes les combines du genre. Ce groupe sait faire touchette avec l'épaule pour prendre un virage qui se défile. 



Piece Of Mind, donc, c'était en 1983. Autant dire que je m'étais fait une raison. Senjutsu, c'est 2021, la vache. Ils l'ont fait ! Je m'injecte The days of future past, tout est là, le solo qui déchire, le break menaçant, sauf que tout est différent. Le solo a perdu les tics qui le rendaient trop prévisible, le break se permet un synthé en soubassement, la mélodie s'élève et se déroule sans besoin d'artifice pour cacher ses faiblesses. Elle n'en a pas. A aucun moment, ils n'ont recours aux chœurs pour faire chanter les stades, si ça c'est pas un signe. Le disque est enregistré en France, au studio Guillaume Tell, on n'a plus d'excuse pour faire de la merde, le son est une splendeur. The time machine, les cassures obliques se multiplient, les harmonies ramènent de l'ordre, une nappe de synthé climatise l'ensemble avec élégance et discrétion, une guitare acoustique fait sa coquette en arrière plan. L'utilisation des synthés est un des point fort du disque, parfaitement dosés, ils modulent les atmosphères sans jamais envahir le propos. La production est à couper le souffle, pourtant c'est toujours Kevin Shirley et Steve Harris qui en sont en charge, rien de nouveau au casting. Juste que quand vous avez des chansons qui tiennent la route tout est plus simple. Pas un seul titre ne m'apparait comme faisant remplissage, alors que la durée moyenne des morceaux bat tous les records, aucun ne semble trop long. Ni même long.



J'en suis où ? Iron Maiden sort un nouvel album, le premier en six ans, double cd, triple vinyl, noir, je ne marche pas dans ces conneries d'éditions fnac, amazon, argentée pour l'un, en peau de zboub pour l'autre, noir c'est bien, ça se démode pas. C'est la rentrée des classes, si j'allume la télé je vais y avoir droit. Darkest hour a tellement de feeling que je me retrouve avec un spleen vagabond à l'esprit. The parchment orientalise dans un coin, prend son élan, enfle comme une tornade qui fond sur vos côtes. Il existe encore des gosses avec des sacs US ? Les sacs US existent encore ? On s'en fout. Aujourd'hui, ce jour, Iron Maiden sort son meilleur album depuis...on s'en fout aussi. C'est le meilleur que vous puissiez mettre sous l'aiguille pile en ce moment. Il y a des intros tarabiscotées, je vous dis que ça. Hell on earth baisse le rideau avec panache, je sais pas de quoi ça cause, je ne me suis pas encore penché sur les textes. Je peux pas tout faire ! Je pensais écouter Senjutsu une fois ou deux et retourner à ma lubie du moment, je l'avais pré-commandé comme on fait coucou dans la rue en continuant de marcher. Je sais bien faire, ça. Et me voilà quatre plombes plus tard à vous convaincre de tenter le truc. Alors que le simple nom d'Iron Maiden vous charge de mauvaise volonté et que la rentrée des chiards vous donne tout un tas d'excuses pour faire semblant de ne pas m'entendre radoter dans mon coin. Je ricane, où que vous soyez Iron Maiden viendra vous choper, tôt ou tard, cet album est là pour durer.


Hugo Spanky

34 commentaires:

  1. Tiens c'est marrant, je viens juste de choper aujourd'hui l'édition de poche de la bio de Dickinson et en voilà le parfait contrepoint musical.

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    1. Bon choix, les groupies par centaine, la drogue au petit déjeuner, c'est pas dans la bio de Dickinson qu'il faut les chercher. Le gars ne cherche pas à éviter les clichés pour se donner une image, il est juste à fond dans tout ce qu'il a l'opportunité de faire. Un passionné dans un monde ultra blasé. Je suis curieux d'avoir ton avis après lecture.

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  2. Tout ça ne vaudra jamais le "Killers" avec Paul Di'Anno au micro !

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    1. Je remonte pas aussi loin dans ma comparaison, tu l'auras noté. Jusqu'à Powerslave, les albums de Maiden sont intouchables et sans doute inégalables. Ceci dit, tant qu'à choisir la période Di Anno je préfère le premier, j'aime son charme désuet. Il a un côté Giallo qui lui va bien.
      Vous êtes nombreux à reprocher plein de choses à Bruce Dickinson, perso je trouve que le groupe a progressé à son arrivée, Di Anno était plus unidimensionnel, je l'imagine mal sur To tame a land ou Hallowed be thy name. Mais même si je pense qu'il aurait fini par freiner le groupe, il a été excellent en son temps.
      Si tu ne l'as pas encore lu, son autobiographie (The beast, ma vie avec Iron Maiden et après) vaut le coup de s'y attarder. Dans le genre trépané, il est en haut de la liste )))
      Et dans un registre totalement opposé, celle de Bruce Dickinson (A quoi sert ce bouton ?) est excellente aussi.

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    2. Y'a une bio de Di'Anno par Di'Anno ? C'est sorti chez qui ?

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    3. Camion Blanc http://www.camionblanc.com/detail-livre-paul-di-anno-the-beast-283.php
      C'est du bourrin de base, alcool, alcool, cul, alcool, cul, bagarre... Si tu n'espères pas une analyse musicale de son œuvre, c'est rigolo à lire.

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    4. Evidemment, Camion Blanc. Qui d'autre ?
      Dommage que leurs traductions ne sont pas toujours soignées. Bien que de nets efforts ont été réalisés sur les publications plus récentes.

      J'suis pas certain que Dickinson soit un meilleur chanteur. Toutefois, l'instabilité et le manque de sérieux de Di'Anno faillirent avoir raison de la carrière du groupe. Harris et Murray n'ont pas eu d'autre choix que de s'en séparer. Di'Anno a sabordé seul sa carrière. Du gâchis.

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    5. Tu as raison, les publications Camion Blanc sont souvent illisibles. Mais dans le cas du livre de DiAnno la traduction est bien faite (faut dire que c'est pas très littéraire)))
      Tu verras qu'il est lucide lorsqu'il écrit que Dickinson est techniquement meilleur et avec un registre plus large que le sien, mais que sa voix à lui colle mieux aux compositions des deux premiers albums. Comme ça, y a pas de débat.
      Perso, je m'en suis un peu foutu sur le moment, j'adorais (et c'est toujours le cas) le premier album (plus que Killers) mais c'est la capacité d'évolution du groupe qui a fait l'intérêt que je leur porte. C'est un des talents de Steve Harris que d'avoir su s'entourer de musiciens qui n'étaient pas dans le trip rockstar décadente, quitte à devoir en saquer quelques uns au début (Clive Burr a rapidement connu le même sort que DiAnno).
      Steve Harris voulait conquérir le monde, ce qui n'était gagné d'avance en partant de East End, il a construit son groupe dans ce but et n'a depuis jamais baissé la garde. Le duo qu'il forme avec Rod Smallwood est digne de celui que Jimmy Page formait avec Peter Grant. A ceci près, qu'ayant éliminé l'autodestruction de l'équation, il dure encore.

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    6. J'ai vu il y a peu, une émission d'Arte (retransmise / Youteube) au sujet des débuts d'Iron Maiden qu'il parlait effectivement de ce Rod Smallwood. Comme quoi, lorsque les managers ne sont que d'horribles rapaces, ils peuvent participer notablement à l'expansion et la notoriété des artistes.

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    7. Ce que tu dis au sujet de Steve Harris, "de ne pas s'entourer de rock-stars" décadents", est tout à fait juste et cela ma rappelé qu'à leurs débuts, on appréciait aussi Maiden parce que ces gars paraissaient simples, avenants, proche de nous.
      Le facteur "sympathie" avait aussi joué.

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  3. Tout le monde n'est pas d'accord avec toi !

    https://www.youtube.com/watch?v=wwuVoew_r5U

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    1. Malheur, je préfère écouter le disque que perdre une 1/2 heure à regarder ce zigue faire sa masturbation )))
      De toute façon Piece of Mind s'était aussi fait descendre à sa sortie, c'est bon signe en matière de heavy.

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    2. Ce n'était pas plutôt "Powerslave" ?

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    3. Je ne me souviens pas de l'accueil qu'avait reçu Powerslave, mais celui donné à Piece of Mind était particulièrement tiède même dans la presse spécialisé dans le genre. Maiden était alors accusé d'être devenu trop commercial, une rengaine qui était le grand débat du moment avec d'un côté les groupes qui viraient FM et d'un autre l'apparition de Metallica et toute la scène Thrash qui a suivi considérée comme plus authentique. C'était le début des querelles de chapelles qui ont fini par tuer le mouvement. Je fais partie de la génération d'avant, celle que ça ne gênait pas d'écouter Bon Jovi, Whitesnake et Journey autant que Metallica, Venom ou Anthrax.

      Je suis tombé sur la chronique dans Rock&Folk de The Number of the Beast, elle donne un bon aperçu du ton qu'ils utilisaient lorsqu'il était question de Hard Rock.
      https://ibb.co/KNVkf14

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    4. "Piece of Mind" commercial ??? Ils sont fous ? Ou bien étaient-ce crasseux qui ne se lavaient jamais les esgourdes ?? M'enfin ! Crénom !! La "chronique" de Rock & Folk. Une honte ! De plus écrire de Magnum que ça bastonne et agresse, signifie bien que l'apprenti journaleux n'a même pas pris la peine d'écouter le disque. C'est abjecte. Comment peut-on se permettre de descendre comme ça des groupes, sans argument, sans explication (c'est pourtant son boulot), dans une revue musicale ? "T.C.", c'est pour Trop Con ?

      Oui, le combat Hard-FM vs Truth Metal 😁 - cheval de bataille de Manowar -

      La scène plus authentique... peut-être. Mais cela voudrait dire quoi, finalement ? Qu'est-ce qui est vraiment "authentique" aujourd'hui ? De la musique expérimentale ? Les cris d'orfraie de Yoko Ono ? Devo ? Aznavour ? Motörhead ? Julien Doré ? BB King ? Little Bob ? Bach ? AC/DC ? Megadeth ? Raimmstein ? Pistols ? Serions-nous plus authentiques lorsqu'on s'évertue à se produire en dépit d'énormes lacunes et vendant ça comme une direction originale et cultivée ? Serions-nous toujours authentiques quand on se cantonne à jouer toujours la même musique ? Ou l'inverse ? Avec derrière la pression d'un management, d'une maison de disque, du public, et aussi, bien souvent, de subvenir aux besoins d'une famille.
      Bref, tout ça pour dire que ce n'est pas parce qu'on met les potards à 11, que l'on est authentique. Beaucoup de musiciens jouent de façon mécanique et ne font que monter dans le train en marche ; trop heureux d'être intégrés à une chapelle afin d'être mis en lumière, profitant du mouvement. A ce titre, j'avais considéré qu'une grande majorité de la scène Hard/heavy de la fin des 80's était devenue commerciale ; nécrophage et caricaturale (les affreux clips vidéos ont de plus exacerbé tout ça). J'étais pourtant tombé dedans petit 😁 Avant la NWOBHM.
      J'avais retrouvé une authenticité dans les bluesmen, notamment dans leurs concerts bien plus riches que leurs disques souffrant souvent d'une production limite, et d'un certain conformisme. Mais là, encore, lors du revival des 90's, on est presque retombé dans le même cas de figure.

      Finalement, l'important, c'est lorsque la musique nous permet de voyager, ou encore de nous galvaniser, de nous rendre heureux.

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    5. Toujours considéré Venom comme une vaste farce. Et je me souviens d'une photo de Cronos où sa basse n'avait que deux cordes. Pour éviter qu'il se gourre 😁

      Stig Pedersen (D.A.D.) joue aussi avec deux cordes, mais il l'assume totalement en se faisant confectionner des basses à... deux cordes. Une forme de provocation sous l'"égide de l'humour". 😊

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    6. Je crois que l'importance d'un groupe c'est aussi l'influence qu'il a sur la suite des évènements. Pas grand monde ne considérait Venom comme un groupe important, pourtant ceux pour qui ils l'ont été ont créé un mouvement en les revendiquant. Je n'aurais pas misé lourd sur eux pour remplir ce rôle là. Mais c'est ainsi. Et Black Metal est un sacré album.
      Ce que je garde de cette époque, ce sont tous ces groupes complétement allumés qui sortaient de partout, ça avait de la gueule même si ça n'a pas donné tellement d'albums intemporels, on s'en fout finalement, les hits les plus commerciaux avaient du style et rien n'interdisait de s'envoyer un album de Thrash juste après Def Leppard. Tout ce qui comptait c'était l'instant présent, et c'était cool de vivre ça. Je te rejoins, ce qui est authentique, c'est le plaisir qu'on prend.

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    7. Ah oui, TC c'est Thierry Chatain qui dans le même numéro de R&F descend aussi leur performance sur scène à Baltard...
      Quand ça veut pas, ça veut pas )))
      On retrouve sa chronique du concert dans ce papier de Hard Force :
      https://hardforce.com/actu/325/iron-maiden-il-y-a-39-ans

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    8. Fort intéressant, cet article de HardForce. De quoi débattre. Pas comme celui bien hautain de Chatain... Il me semble que c'était le même gars à avoir descendu dans un "Spécial Hard-rock", pas moins que Bad Company, Cheap Trick et Aerosmith (de simples copieurs des Yardbirds). J'espère qu'il n'était pas payé pour ça.
      Il faudrait savoir ce qu'il écoutait alors, car ce genre de reproche ne me surprendrait pas de la part d'un mélomane amateur de musique classique. J'espère que Chatain n'était pas un fan de Venom ou Exodus 😁

      Amusant aussi de montrer du doigt ce vandalisme. Effectivement, c'est déplorable et honteux. Cependant, je connais un gars, un ex-Parisien, qui au bout de trente ans, avait fait le choix de quitter la capitale - en dépit d'un salaire décent - parce qu'il en avait marre que lorsque le PSG perdait, on vandalisait les bagnoles et les halls d'entrée sur le retour de certains supporters. Etonnamment, en cas de victoire, sous l'effet du bonheur, ça saccageait tout autant...

      Oui, en France, on a énormément fait pour marginaliser le Hard-rock et consort. Et les stéréotypes perdurent.
      On ne peut pas aimer et connaître ça si l'on a une bonne situation, si l'on porte un costume (et cravate), si l'on porte des shorts en été, et même suivant les professions.

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    9. Le crétinisme des chapelles sectaires n'a pas de limite, pourtant quand on voit le prix des places pour le hellfest on peut penser que le public visé à plutôt une bonne situation ))) Ceci dit, j'aimais bien quand le rock en général, et le hard plus spécialement, était marginalisé. Je le vivais bien.
      Pour ce qui est du vandalisme, c'est devenu une seconde nature pour certains. La moindre occasion est bonne pour saccager impunément. Pourtant j'entendais ce midi à la télé une jeune nana qui semblait en connaître long sur la vie déclarer que jamais, au grand jamais, la police n'avait été aussi répressive qu'aujourd'hui...))))

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  4. Bah moi je veux bien te croire mais l'OM qui joue à 12 je sais pas si j'ai envie de voir ça...

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    1. Mais depuis l'arrivée de Sampaoli, l'OM joue à 12 !
      Et des roues arrière en haut du tourmalet, ça te branche pas non plus ? Je sais plus quoi pondre comme image, du surf en faisant le poirier, voila, ça va te parler ça )))

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  5. Je manque de temps pour du détail, mais je t'ai suivi sur ce groupe que je découvre tardivement influencé que je suis par les enthousiastes. Surtout quand ils insistent sur l'importance, le jalon qu'est IRON. Je n'ai pas pu m'empêcher de trouver qu'il y a des parties qui donnent envie de danser ... j'ose? Des danses Irlandaises, Bretonnes (une bourrée Auvergnate? Ouille, pas sur la tête) Je me suis jeté sur une version musclée de la "blanche Hermine" pour me conforté. Je me sauve avant de décider de ne pas envoyer ce commentaire :-)

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    1. T'as vu juste, Death of the celts est le titre qui m'a filé le plus de fil à retordre. Les guitares en mode celtique et moi ça fait deux, même quand c'est Thin Lizzy qui s'y colle (Black rose). Il m'a eu à l'usure celui là.
      Je m'envoie le disque en intégralité, je l'ai même écouté au casque pour le décortiquer à l'ancienne. Je confirme que c'est une tuerie inespérée.
      Mon hit du moment c'est Darkest hour, ce morceau a du feeling à revendre (au sens blues du terme), ce qui en règle générale n'est pas la principale qualité de Maiden.
      Je t'attends sur les détails maintenant que t'es en confiance )))

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    2. Je me prends au jeu, je fais suite à nos échanges
      https://ranxzevox.blogspot.com/2014/02/iron-maiden.html
      Et ta réflexion d'un auditeur qui n'a pas suivi les messieurs.
      Je t'ai envoyé une image (drop) de la critique de "A Matter Of Life And Death" 2006 par Alberola, pourquoi? Quand tu lis tu as une rencontre des points de vue qui ajoute au sentiment que ce groupe mérite mieux que ce que j'en pensais, et même pense encore. Du coup j'écoute ce "Matter..." pour me rendre compte si je me retrouve comme à l'époque où j'adorais des disques des Stones quand les experts - ceux qui ont suivi le groupe depuis le début - poussaient à remonter le temps pour constater que le meilleur était plus haut. Du coup au lieu de la déception c'est plutôt de l'émerveillement.
      Et IRON dégage une histoire collective et individuelle passionnante. J'ai juste dû me faire au timbre du vois du chanteur que je préfère grave que hurlant, perd un peu de personnalité je trouve. à suivre si d'ici là....

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    3. Je suis d'accord avec Alberola, A Matter of Life and Death est un album épatant, sombre, et pas le plus facile d'accès. Quand suite au papier que j'ai collé en Réverbération (t'as vu pas con cette nouvelle rubrique dans la marge))) j'ai fait ma mise à jour des Maiden que j'avais raté, Brave New World et Dance of Death m'ont capté plus immédiatement, mais c'est ce A Matter of Life & Death qui me refila l'envie de revenir dessus encore et encore. Il y a dans cet album une profondeur qui nécessite du temps, tout ce que j'aime. Finalement, c'est par lui que ce qui aurait pu n'être qu'une marotte passagère vaguement nostalgique s'est prolongé en renouvellement des vœux.
      Entre Life & Death et Senjutsu, ils ont sorti deux autres disques, The Final Frontier, qui combine titres parmi leurs meilleurs et d'autres plus anecdotiques (mais très corrects) et Book of Souls qui est plus constant, mais dont les mélodies sont moins frappantes. C'est la grande force de Senjutsu, chaque titre est accrocheur en plus d'avoir l'aspect qui séduit dans Life & death, à savoir cette façon de prendre le temps de développer les thèmes avant de t'envoyer les soli en travers de la tronche. Ils ont réussi à concilier mélodies et transe, séduction instantanée et profondeur. Ce qui donne un disque accrocheur, mais qui ne lasse pas même au fil d'écoutes intensives, au contraire il se révèle.
      Depuis le retour de Bruce Dickinson et Adrian Smith au sein du groupe en 2000 pour Brave New World Maiden n'a jamais déçu et à réussi à augmenter une discographie déjà impressionnante de trois albums parmi leurs meilleurs (Brave New World, Life & Death et Senjutsu), c'est assez remarquable, et sans doute unique, pour un groupe qui existe depuis la fin des 70's.

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    4. No more lies sur Dance of death est un putain de morceau !

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    5. Je ne te le fais pas dire. Ce Dance of death est souvent décrié et pourtant c'est une tuerie. Pour la petite histoire le concepteur de la pochette s'est fâché avec le groupe après leur avoir montré une ébauche qu'ils ont jugé tellement à leur goût qu'ils l'ont utilisé telle quelle sans lui laisser plus de temps pour finir son projet. Le malheureux s'en est trouvé frustré )))

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  6. J'ai fini le livre épatant de Dickinson et ce type est balèze pour sûr : pilote de ligne, champion d'escrime, romancier, brasseur et compositeur ; en fait, dès qu'une activité l'interpelle, il se donne à fond pour s'y adonner et qu'importe s'il part de très loin pour y parvenir. Il n'aime pas stagner dans ses habitudes et recherche toujours la nouveauté.
    Même son cancer de la langue et de la gorge, il l'a abordé comme un nouveau défi à relever et il s'est challengé pour le vaincre en faisant fi des moments d'abattements.
    Quant à Maiden, il est évident qui les a ouverts à de nouvelles ambitions avec des morceaux encore plus complexes qui s'apparentent au rock progressif de part leur structure à rallonge.
    A ce titre, comme tu le soulignes, leur dernier album est un pur régal car il conserve tout son pouvoir mélodique aussi alambiquées que soient les compositions.

    HARRY MAX

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    1. Effectivement ce Bruce Dickinson est un type pas ordinaire. Aussi énergique que réfléchi et dépourvu de limite. Piloter un avion de ligne, ça dépasse les compétences standards des rockstars ))) Le faire pour trimballer son groupe en tournée jusqu'en Amérique du Sud (quand tu vois comment sont branlés leurs pistes d'atterrissages...) je pense que ça restera un cas unique.
      Son épopée à Sarajevo est pas mal aussi dans le genre peur de rien.
      Musicalement, dès Piece of mind on sent son apport (The Numbers of the beast était déjà composé quand il est arrivé, même si il apporte sa touche dans ses parties vocales qui surclassent pas mal de ses confrères et font définitivement décoller le groupe largement au dessus du troupeau de la NWOBHM). Son sens des mélodies perchées, ses compositions en mouvement perpétuel et sa complicité avec Adrian Smith ont fait cruellement défaut à Maiden lorsqu'il(s) a (ont) quitté le groupe dans les 90's.
      The writing on the wall, Days of future past et le superbe Darkest hour en témoigne sur Senjutsu.

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    2. en plus il est beau et il fait des films d'horreur 😄

      Il est vraiment chouette ce dernier album, mais pas des plus surprenant. Ça reste vraiment dans leur optique de conduite, même s'il y a des touches orientales et ou même celtes, c'est bien le fantastique, le chevalier visionnaire et solitaire cheveux aux vents contraire qui Run to the hills.

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    3. Ce que Senjutsu a de surprenant, c'est sa qualité. Pour ce qui est du style en lui-même, Iron Maiden n'a été réellement surprenant qu'une fois, la première. Historiquement avec leur premier album et pour chacun de nous avec la première écoute quelque soit la période de découverte. Ils font partie des groupes qui ont inventés leur propre style, non sans influences, mais en les ayant suffisamment transcendées pour qu'elles deviennent cette chose qui n'appartient qu'à eux.
      Depuis ils œuvrent dans un périmètre flou qu'ils modulent à loisir, jouant sur les constructions, les atmosphères, s'autorisant sans cesse plus de plages instrumentales fermement torsadées avec les mélodies de Dickinson et les riffs cannibales. Mais en sonnant toujours comme rien d'autre que Iron Maiden. Identifiable dès les premières secondes, impossible à confondre.
      Une des critiques qui revient souvent depuis que Martin Birch ne les produit plus est la soi-disant mauvaise qualité du son de leurs albums, il y a là quelque chose de révélateur car Maiden n'a pas le moindre du monde changé de son en changeant de producteur, par contre la majorité des autres groupes se sont standardisés au grès des logiciels Pro Tools et consorts. Les mecs voudraient leur Iron Maiden par tranches de 5mns avec des morceaux dont ils peuvent reprendre le refrain dès le coup d'envoi et puis aussi avec un joli son qui mette en valeur la qualité de l'auto radio. Peut être même que de temps en temps ils pourraient faire un morceau qui plaise à Sophie. Ben non mon con, c'est pas le dernier AC/DC que t'écoute ))))
      Aujourd'hui comme au moment de leur apparition, Iron Maiden se distingue, reçoit les mêmes reproches, trop heavy, trop progressif, trop gothique, trop cradingue, trop haut perché, trop vite, trop fort, trop on n'y comprend rien c'est quoi ce bordel ??!!
      Je les adore pour ça aussi )))

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  7. En fait, ces reproches ont les fait également à Metallica qui eux aussi, après tant d'années de carrière, ont toujours le feu sacré autant sur scène que sur disques.
    Et les albums solo de Dickinson, ils valent qui au juste, Mr Spanky ?

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    1. Et bien ils sont pas mal du tout, certains comme Balls to Picasso, Accident of birth, The Chemical Wedding ou Skunkworks sont même très bons. On y retrouve sa patte dans un registre qui ne cherche pas à singer Maiden et tend régulièrement vers un Heavy aux sonorités plus "modernes" mais tout aussi énergiques.
      Tyranny of souls est plus anecdotique. Et Tattooed Millionaire réussi étonnamment à sonner en large partie comme...Def Leppard !!!!

      Pour Metallica, on est d'accord, même si les différents producteurs avec lesquels ils ont enregistré ont eu plus d'influences sur eux que sur Maiden. Dans les deux cas, ce sont des groupes qui ont une discographie et une attitude qui annihilent toutes les critiques.

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