lundi 12 août 2019

The BeaTLeS


Déblatérer sur les Beatles en 2019, si ce n'est pour évoquer éventuellement le remixage du double blanc par le fiston de George Martin, et signifier d'un même coup qu'il va récidiver avec Abbey Road d'ici peu, se résume à enfoncer une porte ouverte aux quatre vents. Les Beatles, pensez donc, même ma mère a un avis dessus. On peut vouloir jouer les gros durs, prétendre des énormités pour faire le mariole, au final on aura toujours ce foutu groupe capable de placer un titre comme Rain en face B d'un single ou s'abstenir d'inclure Strawberry fields forever sur le moindre album. Il y a quand même moins risqué pour se ridiculiser que de dénigrer une œuvre qui aujourd'hui encore se redécouvre sous des aspects insoupçonnés. Suffit de dégainer la version mono de leur discographie pour transcender jusqu'au plus faiblard de leurs morceaux. Je me suis chargé de vérifier l'été dernier, fini la voix connement isolée à gauche tandis que le groupe sonne en dilettante dans le canal de droite, avec la mono la baston se déchaine au milieu du bar à putes de Hambourg qui vous sert de salon. Vous pouvez balancer vos Dr Feelgood.


Cet été, j'ai rechuté en me plongeant dans le Revolution In The Head de Ian McDonald, un bouquin qui, à la suite d'une passionnante mise en contexte, peut être ce que j'ai lu de plus pertinent sur les sixties, passe en revue tout ce que le groupe a enregistré comme chansons, reprises comprises. Et ça fait mal à la concurrence. D'autant qu'inévitablement on ressort les albums pour vérifier les dires et affuter les désaccords, nombreux en termes de préférences. Et comme j'ai un grain, j'ai embrayé sur l'intégrale des Purple Chick, ces dossiers maousse costauds qui regroupent pour chaque album la version stéréo, la mono, les inédits restés en rade, les faces B de singles, ainsi que tout ce qui présente intérêt (même minime) dans les sessions d'enregistrement, les répétitions et autres jams impromptues. Je me suis enfilé au casque à 3 plombe du matin 1h10 de Revolution en mode mise en place acharnée, avec Yoko Ono qui commente ce qui se passe par dessus la musique. J'ai basculé dans une autre dimension sans avoir eu besoin d'Alice pour me faire une tisane. The Beatles Go Too Far que ça s'appelle, si pour vous aussi la musique est autre chose qu'un divertissement, si l'archéologie vous passionne, vous ne pourrez pas dire que vous ne saviez pas que ça existe.

Forcément qu'à m'imbiber ainsi le buvard, j'en ai tiré des conclusions. Les Beatles ne sont jamais meilleurs, à écouter aujourd'hui, que lorsqu'ils jouent rock, qu'ils y vont franco dans le cradingue tendance loose. Ok, pas grand chose n'égalera jamais les sommets Pop que sont Strawberry fields forever, A day in the life et I am the walrus, c'est dit, je n'y reviens plus. Mais, olala le gros mais que voila, c'est quand même le White Album qui rafle la mise. Album shooté, visionnaire dans son minimalisme branleur, ses morceaux casse-gueules auxquels on s'accroche par où on peut. Lennon est incroyable de bout en bout. Après trois années sous LSD, le voilà qui soudainement sevré éjacule une vingtaine de chansons dans un ashram en Inde qu'il rentre illico enregistrer à Londres en s'injectant autant d'héroïne qu'il peut. Lennon ne faisait rien à moitié. Il en résulte des machins cyniques dans lesquels l'ironie le dispute à l’abattement, Yer blues (il veut mourir), Julia (elle est morte), Sexy Sadie (le maharashi est une salope), Dear Prudence (la frangine cloitrée de Mia Farrow rendue à moitié zinzin par la méditation), Happiness is a warm gun (bang bang shoot shoot), Glass onion (foutage de gueule des fans obsessionnels, qui finiront par avoir sa peau), Everybody's got something to hide except me and my monkey (réponse cinglante aux médias qui traite Yoko de guenon), Revolution 1 (il torche les révoltes estudiantines à la mode en 68 tout en se grattant une belbe sans réveiller l'autre), Revolution 9 (8mns de terreur d'un monde cocotte-minute), Cry baby cry (chiale, tu pisseras moins), I'm so tired (vous m'avez tous gonflé), Goodnight, rideau, basta, foutez moi peinard. Le double blanc, c'est John Lennon au firmament de sa mise à nu.



McCartney, du coup, s'aligne sur la férocité en balançant Back in the USSR, Birthday, Why don't we do it in the road et Helter Skelter, joue l’apaisement avec Blackbird, Mother nature's son, reste le garçon prévoyant que l'on connait en assurant un hit à un album aussi peu commercial que possible avec Obladi Oblada et nous pète un peu les noix avec Honey pie, Rocky Raccoon et Martha my dear. Tandis que Harrison, après un Piggies dont je n'ai jamais su quoi penser, s'en sort mieux que d'habitude en fourguant Savoy truffle, While my guitar gently weeps et le fabuleux Long long long. Avec le double blanc, c'est bien simple, même les sessions de travail sont fascinantes et les démos sommairement enregistrées à Esher dans la maison de Harrison sont aussi indispensables que l'album finalisé. Une bonne idée que de les avoir éditées officiellement l'an passé dans le quadruple vinyl (ou triple cd) commémorant le 50eme anniversaire du disque.

L'autre grand album à surnager du lot lors de cette inspection surprise, c'est Revolver. Encore un dominé, des tripes et de l'esprit, par Lennon. Même si paradoxalement c'est l'un des disques pour lesquels il fournira le moins de titres. Sauf que ce sont ceux là qui donnent le ton. I'm only sleeping, She said, she said (description du premier trip de l'auteur effectué en compagnie de David Crosby, Roger McGuinn et Peter Fonda), Dr Robert (fournisseur des pills qui aujourd'hui encore assassinent Prince, Tom Petty et compagnie), And your bird can sing (passage à tabac de ceux pour qui les Beatles ne sont qu'une nichée d'oisillons à frange) et ce Tomorrow never knows dont personne ne s'est jamais remis. A côté de ça McCartney livre trois de ses plus belles mélodies, Eleanor Rigby, Here there and everywhere et l'inégalable et vachard For no one (And in her eyes you see nothing, no sign of love behind her tears) adressé à l'indomptable Jane Asher
Fidèle à lui-même il ne peut se retenir d'être casse bonbon avec le barbant Got to get you into my life et un Good day sunshine bien inutile. Par contre Harrison cogne sec avec Taxman (la version mono s'impose), I want to tell you et l'alien Love you to qui ouvre la Pop aux saveurs de l'Orient transcendantal sans que je ne trouve à m'en plaindre. 



En conclusion reste l'album que je n'avais pas vu arriver, celui sur lequel je ne m'étais jamais donné réellement la peine de me pencher et qui finalement a vieilli avec malice. Je parle de Let It Be. Et devinez qui tient les rênes de l'affaire ? Sur la lancée du double blanc, dont les sessions pour Let It Be seront la continuité directe, Lennon poursuit son travail de sape en épurant jusqu'à l'os des compositions qu'il gratte avec un son de guitare ravagé. Pour la première fois depuis des lustres, concept d'enregistrement live oblige, il va collaborer étroitement avec McCartney, leur partage du micro et la tension qui en résulte font des merveilles sur I've got a feeling. Ailleurs, ils ressortent du tiroir une de leurs plus anciennes compositions, One after 909, pour en délivrer une remuante version qui retrouve intacte la gniaque des débuts. Un Maggie mae bastringue et un Two of us couleur country débraillée plus tard et il est temps de les retrouver dans des travaux plus personnels. 




Pour beaucoup, les deux grandes chansons du disque sont griffées McCartney, Let it be, rubber gospel s'il en est, et le conflictuel The long and winding road, que le bassiste rêvait dépouillé, mais que son trublion d'acolyte se chargea de rendre dégoulinant de chantilly en donnant carte blanche à Phil Spector au comble de sa démesure orchestrale. Personnellement, tout en appréciant grandement les qualités de ces deux là, ce sera plutôt le bluesy Dig a pony, registre que Lennon alimente depuis peu, donnant ainsi un nouvel éclairage à un groupe qui jusqu'à Yer blues avait montré, en terme de black music, un intérêt nettement plus porté sur Motown que sur Chess, et surtout le sublime Across the universe que je porterais aux nues.
Harrison maintient le niveau avec un For you blue déglingué et l'entêtante valse I me mine qui sera l'ultime enregistrement des Beatles, malgré l'absence de Lennon (Starr étant absent de Because, il faut remonter à juillet 69 et She came in throught the bathroom window pour trouver la dernière trace enregistrée du quatuor au complet). C'est néanmoins Get back qui, en terme de cohésion et de parution, peut être considéré comme la dernière grande chanson exécutée par les Beatles (avec Billy Preston en guest), c'est elle qui conclut cet album souvent mal aimé, à tort. 
Let It Be, crânement je m'en foutiste, même les titres les plus empreints de classicisme sont bourrés de pains et autres joyeuses fausses notes, est le disque foutraque que les Rolling Stones de Beggar's banquet, Let It Bleed et Exile On Main Street n'ont jamais réussi à concrétiser, faute d'avoir suffisamment de cet arrogant talent qui permettait aux Beatles de massacrer une chanson avec panache sans parvenir à la rendre mauvaise pour autant. En cela l'association du génie musical inné de McCartney pour la mise ne place savante et celui turbulent, destructeur et instinctif de Lennon pour dérégler ce qui sans lui manquera souvent de folie n'a eu aucun équivalent. 
C'est pourquoi, je suis là, encore, en aout 2019 comme au temps de la découverte des doubles rouge et bleu, piochés au pifomètre et en cassettes sur le présentoir tourniquet d'Intermarché en des temps immémoriaux, à écouter les Beatles après les avoir cent fois rejetés, adorés à nouveau, reniés puis dévorés. Tout change dans la vie, tout casse et tout passe et tout lasse, tout sauf les Beatles.

Hugo Spanky




22 commentaires:

  1. Ah ah.. le double blanc.. en gros le seul disque que je place quand j'ai envie d'écouter un Beatles. Sérieux. Sérieux à nouveau, je viens juste de commencer de lire "Et les Beatles montèrent au ciel" du même éditeur Marseille. La Valentine, elle aime pas trop la Ono, et puis plein de trucs que j'apprends dans les détails.. aussi j'ai pensé à toi quant aux meuffs beatles.
    Le white album.. inépuisable, fantastique.. mais crois-tu vraiment que la férocité de Paulo ne soit qu'une réponse à la hargne nécrosée d'un John Janov ?? :D

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    1. Je crois que tout ce que McCartney a fait dans sa vie (même vivre centenaire) est en réponse à Lennon ! Comme il l'a dit lui-même dans ses confidences à Barry Miles, Paulo a exprimé à plusieurs reprises le souhait (puis le rêve) de reformer son duo avec Lennon, reconnaissant qu'il avait besoin de cet alter-ego au delà du commun pour atteindre son meilleur niveau. Lennon fut sans doute la seule personne qui pouvait se permettre de dire à McCartney qu'une de ses chansons ne valait pas un clou, tout en étant capable de l'améliorer. Ceci dit il me semble que Back in USSR et Birthday sont surtout symptomatiques du syndrome de la nostalgie qui atteint McCartney à cette époque là (et se prolongera avec les sessions Get Back, durant lesquelles il incite le groupe à rejouer live et qui se concluront par le rooftop, j'y viens)))
      Et donc, ta Valentine. Je dirais simplement que je ne suis pas surpris d'apprendre que La morale et Yoko ne font pas bon ménage...))) Choisis ton camp, camarade !

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    2. Yes, je lis et je me barre.. promis je reviens.. je parle des Beatles à la période White Album.. après, yoko Lennon pas de soucis.. tiens, les Stones n'ont jamais été emmerdés par une Linda ou une Yoko... ouaih d'accord, j'me casse ;D a toute

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    3. Les Stones pas plus que les Beatles à mon avis. Je crois que les histoires de gonzesses qui foutent la merde dans des groupes de ce calibre, c'est des conneries de scribouillards qu'ont rien d'autre à dire. Qu'à 16 ans tu choisisses d'aller tripoter une nana plutôt que de taper la balle sur le bitume avec les potes, je veux bien le croire, mais qu'à 30 balais tu quittes les Beatles pour elle...euh ))) Et même qu'une nana (qui plus est décrite comme vénale) te demandes ça, j'ai du mal à l'imaginer. Clairement, les quatre n'étaient plus intéressés que par leurs propres compos, leur propre évolution. Brian Epstein leur permettait de vivre dans une bulle, sa mort les a obligé à s'impliquer dans le business, à faire des choix, ça a révélé les personnalités et basta.
      Ce qui fait la force du double blanc, c'est aussi ça, ce cumule des talents individuels en plus des titres sur lesquels ils font front commun. McCartney faisait son truc dans son coin depuis un moment déjà (Yesterday, Eleanor Rigby, For no one...) mais il a moins accepté quand Lennon a commencé à faire pareil. Avec tout le respect que je lui porte, McCartney a toujours eu ce côté envahissant à vouloir être de tous les coups. Tu vois, même tard, il fallait qu'il fasse des duos avec Jackson, avec Stevie Wonder, Rihanna et Kanye West, qu'il fasse son Fireman pour les jeunes, ses orotario pour les vieux. Bon, il en est capable, il serait con de s'en priver, mais ça doit être un peu gonflant quand le mec te dit comment jouer ta partie de guitare, surtout quand tu t'appelles Harrison.
      Le double blanc, c'est pile l'équilibre de quatre personnalités pleinement épanouies et d'un groupe qui arrive encore à les maintenir ensemble.

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    4. "Le double blanc, c'est pile l'équilibre de quatre personnalités pleinement épanouies ", complètement d'accord. Tout est grandiose dans e disque, jusqu'à la pochette le poster et les photos. Quand j'ai découvert les Beatles, tout était à dispo, tout d'un bloc. Me souviens plus si je l'ai joué chrono, juste un oncle avait le double blanc et je l'écouté comme une double compile.. et finalement ç'en ai peut être une, malgré la grande cohérence du truc. C'est cet album là qui reste en tout cas. "Let it be" a du me faire le même effet. Réécouté sérieusement grâce à la grande réédition de 2009. La lumière d'"Abbey Road" me plait beaucoup, "Sgt Pepper.." j'arrive plus à écouter ça, ça reviendra surement un jour.. puis y'a des trucs très inégaux tu vois c'que j'veux dire ... Magical, normal, mais aussi Yellow.. le morceau éponyme est inssuportable, alors que "Hey bulldog" est une tuerie.
      Tiens, c'est drôle, y'a la compile lugubre que j'écoute souvent, réapparue dans le coffret USA.. "Don'l Let me down".. je crois que la pochette et cette ultime session photo y est pour qq chose

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    5. Oui, les greluches.. bien sûr, c'était pour te piquer Hug, n'empêche, quoiqu'il arrive, on peut s'abstenir de ramener manman pdt les sessions d'enregistrement. Y'a pas des pièces détentes derrière les studios ?? une salle café un truc pour papoter :)))))

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    6. Abbey Road, j'avais du mal avec, je le trouvais trop endimanché. J'avais glissé un tacle dans le papier d'ailleurs que j'ai finalement supprimé après avoir réécouté le disque par acquis de conscience (si c'est pas beau l'amateurisme))) J'en conclus que le temps l'a bonifié ou que c'est moi qui suis moins obtus. Bon, l'épisode bordélique double blanc/Let it be me convient quand même mieux que la chambre bien rangée d'Abbey Road, mais je reconnais que c'est beau et efficace.
      Sgt Pepper's et Revolver, faut absolument les écouter en mono, je dis pas ça par élitisme, ça change vraiment la donne. Le fait de plus avoir la voix d'un côté et l'instru de l'autre, ça booste sacrément la machine. Taxman en est peut être l'exemple le plus flagrant. Et Sgt Pepper's gagne en énergie ce qu'il perd en coquetterie gnangnan. Reste quand même que je suis d'accord avec toi, c'est inégal. Yellow submarine on s'en serait passé sur Revolver et quelques autres aussi sur Pepper's qui serait d'un autre tonneau si Strawberry fields et Penny Lane n'en avaient pas été exclu pour cause de sortie en single (ils étaient fadas, non ?).
      Magical Mystery Tour, du coup, tel qu'il a été assemblé aux USA avec les deux titres en question, c'est un de mes favoris. Là encore la version mono bombarde grave.
      Je ne connais pas cette compil Don't let me down (là aussi quelle idée de pas mettre ce titre sur Let it be), Hey Bulldog je l'avais pris dans la tronche sur le double Rock'n'Roll Music qui complétait le bleu et le rouge sur le tourniquet d'intermarché et qui les a rejoint dans ma chambre très vite. Celui là c'était quelque chose, tous les titres les plus baston réunis sur 4 faces, malheur, ça doit être depuis que j'aime le hard rock.
      Bon, les gonzesses, puisque tu te régales de me tendre la perche...))) Les laisser à la salle de jeux, certes. Mais...ne négligeons pas l'importance qu'elles ont eu dans l'histoire des Beatles. En commençant par Astrid Kirchherr (même si en fait, il faudrait commencer par Julia) qui a inventer leur image à coups de ciseaux de coiffure, de bottines françaises et de photos d'un noir et blanc aussi austère que pénétrant. Ça n'a pas compté pour rien, l'image, dans leur conquête du pouvoir. Tous les autres les ont imités et jusqu'à ce que les hippies changent la donne, on peut dire que le rock anglais a été façonné sur les bases d'Astrid.
      Jane Asher aussi, en introduisant McCartney dans le milieu de la culture et de l'avant garde londonienne, en lui présentant Barry Miles et pas mal d'autres qu'elle fréquentait en tant que comédienne de théâtre. L'influence de tout ça a été énorme dans la transition entre les Beatles de Love me do et ceux de Revolver. Elle l'a aussi éduqué vis à vis des femmes en refusant d'être bobonne couche toi là. Et lui a inspiré pas mal de tristes ballades lorsqu'elle sortait seule le soir ))))
      Alors quoi, Yoko ? )))) Elle a fait pareil avec Lennon et New York. Tiens, un truc qui m'a interpellé dans les Purple Chick lorsqu'elle monologue pendant que les autres enregistrent Revolution, elle dit qu'Andy Warhol s'est fait tiré dessus la veille et qu'elle est heureuse d'être à Londres parce que New York lui fait peur à cause de ça, la facilité avec laquelle on peut se faire tirer dessus. Ça fait bizarre d'entendre ça quand on pense à la suite.

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    7. Oui, dès Julia, les Beatles sont un groupe assez féminin, pour ttes ces influences .. faudrait écrire un bilan dingue sur le degré d'influence féminine dans les groupes rock.. n'empèche, rien à foutre dans le studio :))))) moi quand je cuisine y'a une limite géographique à ne pas franchir pour les filles chez moi...sous peine d'être susceptible de recevoir une louchée de farine sur la tronche :o

      Par contre c'est pas "Don't let me down" la compile, c'est "Hey Jude". "Beatles again" 1970.. dsl ;D J'avais accroché la pochette vinyle dans ma chambrée. Photo quasi "religieuse".

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    8. Une compilation qui affiche Rain au menu, ça se respecte. Petit bémol pour Hey Jude dont je ne suis pas un grand fan, pour le reste la sélection est béton.
      Perso, j'aurais bien fait une place à Pattie Boyd dans ma cuisine ))))

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    9. Ouaih..la Pattie, tu cuisines en passant un bon Clapton, elle mange elle grignote et elle se casse.. et tu te retrouves avec une marmite à grailler comme un ienche. Mais bon, c'est sûr que je préfère Pattie, Maureen ou Linda que de voir Yoko assis par terre à côté de la huche à pain le regard cireux ;D

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  2. je vais revenir faut que je me tire du taff, mais là pour l'instant, "Piggies" c'est une petite tuerie mélodique avec des jolis accords harmonieux.. c'est pas souvent que je défends Jojo mais là c'est pour ne pas causer de While.

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    1. Assez d'accord avec toi pour la jolie petite mélodie de Piggies, elle fonctionne dans le cadre de l'album, prise indépendamment je suis moins certain qu'on y revienne souvent.
      N'empêche que ça ne m'étonnerait pas qu'ils aient voulu emmerder Paulo en collant des cris de goret à la suite de ses chants d'oiseaux )))

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  3. Je voudrais pas déranger, d'ailleurs j'ai rien à dire j'aime pas les Beatles.
    J'adore par contre le Double Blanc, pour un peu je vous demanderais bien ce que vous en pensez.

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    1. Allongez-vous cher Everett, on va tacher d'y voir plus clair dans ce non sens qui vous habite l'esprit. Ne pas aimer les Beatles en bloc, c'est difficile, et donc tu adores le double blanc. Pour le coup, c'est pas anormal, c'est l'album d'où va découler tout le rock défoncé que les Alex Chilton, Johnny Thunders, Nikki Sudden et compagnie vont adopter dans les 70's. Cet espèce de bordel rien à foutre de rien flirtant tellement avec la ligne de flottaison qu'il s'en retrouve souvent en dessous. Le seul truc qui le différencie, c'est que personne parmi ceux là ne composera trente titres de ce calibre. Je ne vois que cette explication ou sinon c'est que tu aimes l'apport de Yoko Ono. Ça doit être ça, en fait )))

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    2. Ca fait longtemps qu'on ne m'avait pas dit que je n'étais pas anormal.
      Rien que pour ça je vous remercie docteur, voici ma carte vitale.

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  4. mon batteur peux pas saquer les beatles ... a voir (si ce n'est dejà fait) le coffret beatles anthology en 5 cd, très très super bien réalisé, backbeat bien que romancé est un super film aussi. c'est l'époque ou ils avaient de la gueule rock'n'roll. moi les barbus c'est pas mon kif, mais la musique d'abord, ai-je besoin de me justifier ? il y des morceaux que j'écoute moins mais tout comme gainsbourg (avant les 80's) il n'y pas de morceau qui me repousse ... oui, même obladi oblada ! même un violon un jambon ! ... ais bien rigolé avec "the dirt", ouais look that kill ! ... moins avec "lords of chaos" qui a quand même une esthétique grave du meurtre, shocking. non j'ai bien aimé, c'est réussi, bien morbide. teen movie je suit, ou comment transformer une vie pénible en mythe, c'est bluffant. du coup j'ai regardé quelques vidéos de varg viker et ses intéressantes théories sur les femmes ha ha ha. charlu j'te connais pas mais prend en de la graine par freya !

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    1. O merde, un batteur qu'aime pas Ringo, c'est moche. C'est un batteur de Jazz ?
      J'en attendais pas moins de toi pour Lords of chaos, je savais que la poésie de la chose te parlerait, ce Varg c'est pas de la gnognotte. Un philosophe, un vrai ))))

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  5. Je reviens de vacances (quasi pas de web mais de la musique Yeees) et je tique: tiens un bouquin de "les mots..." il y en aurait donc un de bien ;-) ?? ) Ensuite j'ai de suite entendu cette histoire de Mono, pour ceux qui ont eu des merdes de magnéto non stéréo, la version Beatles dont tu parles (la stéréo, hein:!) je connais et c'était bizarre.
    Bon, les gars je vais pas m'attarder dans le perso, je joue à la roulette russe avec ma douce ... Alors vous lire, sortez les muuuchoirs, ça me fait plaisir!!
    Beatles /Stones c'est Bordeaux/Bourgognes Ha ha ha si ça permet de goutter l'un ET l'autre alors vive les discuss stériles
    Je reviendrai sur ce post pour changer d'avis sur Lennon (trop de tannin?) car pour moi le McCartney (les Mac&Mc m font chier avec leur orthographe) c'est un genre d'étalon/référence, Elvis Costello n'est qu'un récolteur d'une de ses récoltes, qui ne m'a jamais lassé.
    En attendant je me laisse conduire par
    http://www.goodmusicguy.com/shake-some-action-2-0-book-200-greatest-power-pop-albums/
    Et ce que j'aime les passionnés
    A+ les WebPotes (en attendant + )

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    1. Bien sur qu'il y a de bons livres chez Le mot et le reste...quand ce sont des traductions d'auteurs anglais ou américains ))) Contrairement à camion blanc qui foire même les traductions, eux s'en sortent pas trop mal.
      Qu'importe Lennon ou McCartney, Beatles ou Stones, mayonnaise ou ketchup, Double blanc ou Revolver, de toute façon, je vais refaire le papier, depuis hier soir, c'est A Hard Day's Night mon préféré )))

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    2. Mais oui Le mot et le Reste.. y'en a plein de super bon. Rien que pour "Once a time in Hollywood", je relis en détail "Laurel Canyon", juste histoire de voir un peu les mecs qui trainaient dans le coin à l'époque.
      Faut pas oublier que 69 c'était y'a 50 ans .. et que c'est un cru de malade.. tiens.. on pourrait construire un blog, juste pour cette année là.

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  6. Un truc de dingue ce truc de dingue. J'ai refoutu le blaze dans ce sublime bouquin de Ian McDonald, et je repars aussi sec sans pouvoir lâcher. Obligé je suis allé direct au double blanc, avec la belle histoire des sessions de "I Will", avec re-obligé l'écoute des bonus 2018. Bon, j'ai pas lâché les Beatles depuis une semaine, et puis, très franchement, (sans parti pris aucun)le Ian, y déglingue bien le Georgio à part "Long long long" et écorche grave Lennon. L'écriture de Paul très exigeante, "Honey pie".. "Martha..".. Bon j'y retourne, merci en tout cas, pavé revolution ressorti ;D

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    1. Les bonus 2018 dont tu parles sont les démos Esher ? Elles sont excellentes. Et le remix de l'album n'est pas inintéressant, malgré ma première impression plutôt négative, il ajoute une dynamique et une clarté et met en valeur des éléments auxquels le mixage original n'avait pas donné la place d'exister vraiment. Bon, il baisse le volume sur Ringo qui hurle à la fin de Helter skelter (qui globalement fonctionne moins bien que dans son jus original) et du coup l'enchainement avec long long long perd de son efficacité. Birthday en gagne par contre (et la voix de Yoko est impeccablement mise en avant). On peut trouver que son travail fait quelque peu sonner le double blanc comme Abbey Road, et comme il vient de remixer Abbey Road, je me demande si il va l'avoir sali. A suivre, ça sort avant les fêtes.
      Cette campagne de relifting avait également bien fonctionné en décapant Sgt Pepper's, mais je ne pige pas trop le concept de commencer par remixer des albums qui étaient déjà plutôt modernes à ce niveau là, alors que Rubber Soul et Revolver auraient eux bien besoin d'une version stéréo digne de ce nom (d'autant plus que les versions mono deviennent coton à dénicher). Mais bon, tout ce business est géré par Paulo donc ça doit être ainsi que cela doit être fait...))))

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