Au début de l'histoire, est Hugh Hefner. Lorsqu'il fonde son magazine Playboy en 1953, deux photographes débutants se mettent sur les rangs pour le fournir en jolies filles sagement dénudées sur des clichés qui s'évertuent à contourner l’œil implacable de la censure. Pas de poils pubiens, mais des fesses et des seins à volonté. Le premier des deux photographes fera sa signature des poitrines outrageusement opulentes, et quand avec ses premiers bénéfices, il décida de tourner son premier long métrage, plus personne ne pût l'ignorer. Russ Meyer venait d'inventer le celluloïd à haute tension érectile.
Le second photographe de Playboy est affaire de femmes, depuis entrées dans la légende et devenues piliers de notre culture déviante, Bunny Yeager derrière l'objectif et Bettie Page en offrande. A elles deux, aussi belles l'une que l'autre, elles vont s'évertuer à graver dans l'argentique l'esthétique des fantasmes masculins.
De l'apothéose du porno, tout au long des années 70, à sa lente agonie sur internet, on suit le parcours d'hommes et de femmes à visage encore humain, en comparaison des chairs désincarnées que la toile nous impose entre deux clics, dans toutes les positions et situations imaginables, principalement celles que l'ont se passerait bien de voir. Dépourvu du désir, privé des trépignantes, mais essentielles, scènes d'inaction qui faisaient de l'actrice une femme comme les autres, le porno gore d'internet est au film X ce que se payer une pute est à la drague de la fille de ses rêves. Cliquer sur un gangbang à 3 plombes du matin est aussi bandant que de rentrer à la maison avec la soularde du bar du coin.
The Other Hollywood, paru aux incontournables éditions Allia, donne la parole à ceux qui savent, ceux et celles qui étaient là à l'origine de ce qui deviendra l'un des business les plus rentables du divertissement. La plupart d'entre eux, pour ne pas dire tous, n'en récolteront jamais les fruits, mais ils n'en ont pas perdu le sens de la dérision. Les conflits, les ruptures, les ambitions, la drogue, les imbroglios entre provocation et absurdité, rien de bien différent de ce à quoi l'on est habitué avec les groupes de rock, tout nous est confié sans pudeur, avec humour et franc parler. L'humain dans tout ce qu'il est. Même les flics se mettent à table. Et ce n'est pas rien que de suivre les pérégrinations des pieds nickelés infiltrés dans le milieu, qui finissent immanquablement infiltrés par le milieu.
On suit au fil des ans, toute une bande de mecs et de nanas souvent venus à New-York dans l'espoir de faire carrière dans un tout autre cinéma, et qui, de galères en découragement, par manque de talent ou de sérieux, se retrouvent sur la 42ème rue, haut lieu des perversions les plus diverses. L’endroit même où il faut alors trainer pour être recruter comme acteur de loops, ces très courts-métrages en 8mm, tournés en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire dans des appartements cheap aménagés en studio de fortune. La plus efficace façon de se faire 50$ en un clin d’œil. On est en pleine époque hippie, personne ne se formalise de rien, et lire les confidences de Marilyn Chambers ou de l'impayable et rocailleuse Sharon Mitchell n'a rien de cafardeux. Loin de la mélancolie nostalgique de notre début de siècle anémié, on est plongé avec The Other Hollywood à un moment où les combines pour se sortir d'une mauvaise passe se cherchaient au coin de la rue plus souvent qu'à Pôle Emploi.
Le flirt avec la folie des frères Mitchell, l'omniprésence de la mafia, les rebondissements incessants de l'épopée tumultueuse du couple Chuck Traynor, Linda Lovelace,
des anecdotes hilarantes, d'autres qui donnent froid dans le dos, des mélo-drames, Gerry Damiano et la religion, The Devil in Miss Jones, des révélations, de la
timidité vaincue à coups de rails de coke, tout cela et bien d'autres
choses encore sont au sommaire de The Other Hollywood. Jusqu'au
crash final d'un milieu déjà bien fragilisé par les luttes intestines,
les couples qui se défont, la came et le sida, avec la découverte par le
FBI de l'âge légal de son ultime égérie, la mythique et insurpassable Traci Lords.
On suit au fil des ans, toute une bande de mecs et de nanas souvent venus à New-York dans l'espoir de faire carrière dans un tout autre cinéma, et qui, de galères en découragement, par manque de talent ou de sérieux, se retrouvent sur la 42ème rue, haut lieu des perversions les plus diverses. L’endroit même où il faut alors trainer pour être recruter comme acteur de loops, ces très courts-métrages en 8mm, tournés en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire dans des appartements cheap aménagés en studio de fortune. La plus efficace façon de se faire 50$ en un clin d’œil. On est en pleine époque hippie, personne ne se formalise de rien, et lire les confidences de Marilyn Chambers ou de l'impayable et rocailleuse Sharon Mitchell n'a rien de cafardeux. Loin de la mélancolie nostalgique de notre début de siècle anémié, on est plongé avec The Other Hollywood à un moment où les combines pour se sortir d'une mauvaise passe se cherchaient au coin de la rue plus souvent qu'à Pôle Emploi.
Suivre l'histoire du porno c'est aussi vivre au rythme d'une société en ébullition, secouée dans ses fondements par des mœurs qui évoluent si vite que rien ne parait pouvoir les dompter. Dès 1972, Behind The Green Door montre sur grand écran la copulation sans retenue de la très blonde Marilyn Chambers et du très noir Johnnie Keyes. Pressions politique, corruption, acharnement judiciaire, associations de défense aussi diverses et obtuses que parfois farfelues, vont s'évertuer à contenir le déferlement désinhibé qui, des célébrités du Studio 54 aux anonymes revendicatifs de leur liberté individuelle, touche les classes les plus éloignées de notre société soudainement atteinte d'une soif irrépressible de modernité.
On est quelques-uns encore à se souvenir du rideau opaque qui séparait le recoin pour adultes des vidéos clubs du reste de la boutique, ce rideau devant lequel on hésita longtemps, prenant la mesure du pas qu'il représentait dans nos esprits adolescents. Comme la première cigarette, il faisait partie d'une volonté de tourner définitivement le dos à l'enfance. S'en était fini, une fois franchi la porte verte, de venir chouiner dans les jupons de maman. On savait dès lors trop bien ce qu'ils cachaient.
Je ne vais pas vous dire que le film X donna vie à des chef d’œuvre du 7ème art, même si bon nombre de réalisateurs plus tard renommés s'y firent les dents, mais il fut un temps où les décors, les tenues et coiffures, les mouvements de caméra, et jusqu'au scénario, étaient équivalents à ceux d'un épisode des Feux de l'amour.
Avec peut être une ambition supplémentaire à l'occasion.
Take Off, avec Georgina Spelvin, s'inspire du Portrait de Dorian Gray, nous balade au fil du siècle et s’achève dans une ambiance parfumée de haschich où un poster de Jimi Hendrix trouve naturellement sa place. Derrière La Porte Verte, et ses effets hallucinogènes aux relents de remontée d'acide, accompagne à merveille l'écoute d'un album de Jefferson Airplane. Debbie Does Dallas, parfaite adaptation au genre des clichés des teen movies en vogue, cheerleaders, beautés blondes et couleurs saturées incluent, se délecte au mieux avec un disque de Glam Rock posé sur la platine. Le sourire ravageur de Bambi Woods vaut bien celui de Nancy Allen, et elle a l'avantage de nous offrir le spectacle intégral.
De la seconde moitié des années 70, au milieu des années 80, ils ont été une dizaine d'acteurs et d'actrices, et une poignée de réalisateurs, à fournir en pellicules à fantasmes, via Alpha France et Marc Dorcel, cinémas coquins souvent glauques et vidéos clubs plus glamour, afin de combler notre insatiable désir rarement dépourvu de sentiments croquignolesques envers ces beautés qui nous accompagnaient si souvent jusqu'au premier sommeil.
Le film X de chez nous fut le seul à tenir la dragée haute face à la production américaine, allant même jusqu'à la surpasser en alignant des bijoux comme Adorable Lola, Pensionnat De Jeunes Filles ou le chef d’œuvre du genre, La Femme Objet de Frédéric Lansac. A tel point que c'est en France que Traci Lords viendra se faire oublier de la mafia américaine et tourner son ultime métrage, Traci I Love You. Son seul film d'après le scandale. Un classique du genre dans lequel, après avoir expédié l'incontournable Alban Ceray, elle œuvre, pour un duel au sommet, avec Marilyn Jess.
Je vous parle d'un temps que les moins de quarante ans ne peuvent pas connaître. Avant que la productivité imposée par l’avènement du pay per view, et en France de Canal +, ne réduise le genre à un sinistre business de la surenchère qui fera très vite le succès de l'internet naissant. Un temps que Gérard Kikoine a choisi de nous faire partager au plus près avec son autobiographie, ce KikoBook où l'on croise Jean-Pierre Armand, Brigitte Lahaie, Olinka, Cathy Ménard, bien sur Alban Ceray et Marilyn Jess mais aussi Jess Franco auprès de qui Gérard Kikoine a fait ses premières armes.
Ce livre n'a de défaut que son prix, inévitablement 69 euros, qui se justifie par la présence de luxueuses photos de plateau et le récit, comme dans The Other Hollywood, de ce bref moment où l'évolution des mœurs prit de court les répressions. Un dernier instant d'impudeur revendiquée avant que l'individu ne soit définitivement noyé dans la masse informatisée de nos identités virtuelles.
Hugo Spanky
Dans les années 70 et 80, tout (dans la mesure de l'iraisonnable ;p) était ouvertement permis. Même si on se rend compte que c'est la mafia toujours et encore qui, à coup de coke dans le nez et de sexe de-ci de-là tenait son petit monde à sa botte, en avait aussi le contrôle (dans le sens protecteur). J'ai l'impression que c'est par la suite que tout est parti en sucette. Dès que l'état, en costume de proxénète, a commencé à imposer des normes, des calibres et n'en faire -comme pour la musique- un énième produit de consommation.
RépondreSupprimerOui.
SupprimerLa mafia a les idées larges ))) Et tant qu'elle fut impliquée dans la transmission de la culture, sous tellement de formes différentes, en étant propriétaire ou en contrôlant les salles de concert, les juke box, les labels, les cinémas, les studios, les radios...elle a garanti une liberté de ton. Tant que ça rapporte, ça se fait. Contrairement aux politiques qui veulent aussi garder le contrôle du message.
En France, ça a été la grande œuvre de Mitterand que de cadenasser l'expression en accaparant les vecteurs la culture. Radios, télés, presse.. Canal + a servi à ça, rayon télé comme le rock "indépendant" sous subventions l'a été pour la musique. Servir la becquée pré-chiée. Récupérer les anarchies pour les formater. Et tous de s'y précipiter par appâts du gain, du vernis de la légalité et de la facilité procurée par l'argent public.
Les radios "libres" ne l'ont jamais été moins qu'une fois soumis au cahier des charges de leur "libéralisation". Drôle de principe que d'écrire noir sur blanc ce qui sera ta liberté )))
Le porno a connu le même sort, il n'avait plus rien de spontané. Tous au pas, le petit doigt sur la liste des interdits. D'un côté ce que Canal + permet de diffuser, et de l'autre côté..rien. On est passé de Marilyn Jess copine de la bande d'Hara Kiri aux starlettes des Hot d'or de Cannes. Du naturel à la superficialité. Tu regardes des photos récentes de Marilyn Jess, elle est restée la même, encore craquante aujourd'hui. Tu regardes des photos de...euh...non, en fait, pourquoi on se gâcherait le plaisir ? ))))
C'est sûr que la liberté officialisée, ça perd de suite tout sons sens ;) Ainsi que tout ce pognon qui rend l'art si confortable et faussement subversif, c'est assez étrange... et tellement pas choquant.. ;)
SupprimerEt puis j'ai l'impression qu'on essaie de revenir à ça, mais c'est tellement fake et l'époque n'est tellement plus la même, que ça me fait de la peine plus qu'autre chose en fait ;)
On reviendra à rien du tout. Nous sommes nous même devenu trop conscients. Cette liberté qu'ont connu les trois premières générations nées après guerre, la notre ferme le bal, était en grande partie dû à une large part d'inconscience totale. On ignorait tout ce qui menaçait de nous tomber sur la gueule en vivant dans l'excès, cancer, sida, hépatite et compagnie. Cette innocence elle est définitivement perdue.
SupprimerEt puis, il y a le rôle central que l'argent a pris dans le tableau. Jusque dans les années 80 tu pouvais te loger pour pas cher. Mine de rien ça permettait de prendre le temps de s'installer dans la vie, de tenter de vivre de ta passion ou de ton art avant, éventuellement, de rentrer dans le rang.
On appelait ça vivre sa jeunesse, souviens-toi )))
Depuis, tout est tellement hors de prix que l'on vit dans la crainte permanente du lendemain. Et c'est pas l'état d'esprit le plus funky qui soit.
C'est clair ! Mais quand tu te dis qu'on fait des livres et des séminaires pour élever tes enfants, pour savoir comment manger pour que deux mois après on te dise l'exact contraire... L'autre jour j'ai entendu "Tu te rends compte qu'on vit dans une époque où les parents apprennent à leurs enfants à faire du vélo avec le casque !" ahah !
SupprimerParce que pour en revenir aux films de cul, mes parents en avaient, ils faisaient même des projections privés, et bien qu'on a essayé de reluquer un paire de fois à travers le trou de la serrure avec mon cousin, je m'en suis toujours foutu, et c'est quelque chose qui ne m'a jamais traumatisée, parce que c'était ni sordide ni gore, et c'était pas du tout le genre à partir en partouze non plus donc voilà. Puis ensuite t'as le féminisme qui a mit son grain de sel, et même si je suis d'accord avec ce mouvement dans les grandes lignes, elles ont aussi fait régresser les choses à contrario.
Mais tous les parents avaient des films de cul, je crois. C'était complétement dans l'air du temps. Mon père revenait de déplacement en prenant bien soin de ramener Lui ou Playboy, qu'il laissait négligemment trainer sur la table du salon. Il ne me restait plus alors qu'à être plus rapide que ma mère si je ne voulais pas qu'il disparaisse avant que je n'ai eu le temps de découvrir les courbes de Marlène Jobert ou Mireille Darc))))
SupprimerÇa n'a jamais empêché que chacun soit à sa place, on n'était pas dans l'espèce de grand n'importe quoi d'aujourd'hui où les parents s'extasient devant leur gosse comme si c'était la 8eme merveille du monde et en arrive à ne rien faire sans leur demander leur avis. Rien que quand tu entends causer d'accouchement, tu en oublierais presque que c'est la base du monde depuis l'origine des temps.)))) Même les mecs veulent en être. Alors que comme tue l'amour y a pas mieux.
Pour les féministes, je vais pas me lancer là dedans, j'en pense la même chose que pour Mitterand. On ne définit pas les libertés. Le féminisme c'est comme l'écologie, c'est l'affaire de tous et certainement pas celle d'une poignée de frustrées revendicatrices et castratrices. Et encore moins des révolutionnaires à la petite semaine genre femen et cie.
Ah ouais le magazine de cul du daron qui traine là où il ne devrait pas être, j'ai connu ça aussi. Sauf que ma mère, elle était plus rapide que la tienne pour le faire disparaître en un rien de temps, merde alors !
SupprimerSinon, c'est vrai que ce livre est une mine d'informations qui dépasse largement son sujet de départ et, plus que de cul, il parle avant tout d'une époque éprise de liberté effectivement.
Et puis quel formidable vivier de personnalités hors normes et de situations saugrenues, c'est un régal à lire.
J'aime bien les jolies histoires de tonton Hugo !
RépondreSupprimerJ'ajouterai 2 petites réflexions philosophiques : depuis Traci Lords, on n'a pas revu de seins de cette forme ! On ne dira jamais assez la beauté de Brigitte Lahaie, beauté qu'elle conserve encore aujourd'hui !
Voilà, voilà !
Y en aura d'autres des jolies histoires de tonton Hugo )))))
SupprimerIl y a presque autant à raconter sur ce sujet que sur le Rock. D'ailleurs c'est la même chose. Marilyn Chambers est la sœur du clavier des Remains (le meilleur groupe de la compile Nuggets), Andrea True (la blonde en léopard qui cause rébellion) est la chanteuse du hit disco More more more, Catherine Ringer avait bricolé deux ou trois trucs aussi en musique, il me semble. Et Klaus Schulze a fait la musique du film dans lequel elle est la plus belle -pas vraiment pour aller danser- (Body Love) )))))
Et puis, Traci Lords, comment ne pas en reparler ? A elle seule elle cumule pochette de disque (Sonic Youth) chansons en son honneur, apparitions dans des clips de hard (rock), carrière de chanteuse, d'actrice hors du X (Excision, putain, Excision). Le tout avec une vie qui ferait un exceptionnel scénario de polar. Manipulée ou manipulatrice ? On y reviendra.
Et Gaye Adverts ? Hein ?
Et Cosey Fanni Tutti de Throbbing Gristle ?
Plein de choses à raconter.
Arrrggg, les remugles de Brigitte comme un parfum de jeunesse que tu nous fouts.. ;D
RépondreSupprimer"Les bas de soie noir".. c'est MON film culte de chevet avec une petite brune que j'adore Christina Schwartz. Comment te dire... une VHS usée jusqu'à la moelle ado. Puis les Brigitte, normal, mais je parle pas du groupe :s .. et surtout "Gorge profonde". Et voilà la transition juste pour pas m'afficher "le mec qui achète "Photo" pour l'amour du diaphragme". Ts ces films je les ai maté sans son, en mode mute, pour ne pas me faire gauler par les parents, pourtant à l'époque, c'était des BO extra, et je suis revenu sur le son depuis qq années..énormes..un truc à collectionner toutes les BO de boules.. et au rayon jazz je suis tombé sur le porno danois avec Alex Puddu , ça s'invente pas.. les disques sont magnifiques, comme les films, à prendre séparément ou ensemble.
Même la BO de Deepthroat est une bombe.
T'as bien raison, les B.O sont des bombes, ça groove au taquet sur Deep Throat et plus encore sur celle du 2. Et la Shower scene de Debbie Does Dallas met Shaft à l'amende.
SupprimerDevil in Miss Jones et Behind The Green Door sont complétement perchées mais ça envoie grave (Trucking sur Behind The Green Door c'est du lourd).
Comme tu dis, c'est des trucs à collectionner. Faut juste réussir à dégotter les vinyls sans se fracasser le compte en banque (les deep throat ont été réédités ceci dit)
T'as ouvert une foutue piste.
[ALERTE] (A 22h30 ce soir sur Paris Première -gratos en ce moment- LUI, années érotiques réalisé par Philippe Roure avec Mireille Darc, Brigitte Lahaie, Daniel Filipacchi...) o/
RépondreSupprimerJe suis bien content d'avoir écrit ce papier avant de voir l'émission. J'aurai, dans le cas contraire, eu l'impression d'être totalement sous influence, tellement je me suis trouvé en accord avec tout ce que la bande à Filipacchi a exprimé.
SupprimerPar contre, l'émission suivante sur le calendrier Pirelli m'a, elle, confirmé tout ce pour quoi les top modèles des années 90 m'ont laissé indifférent.
C'est marrant mais ces anciennes photos me donnent plus la trique que les you Po..n and so on du net.
RépondreSupprimerC'est peut être l'effet du Viagra que je prend depuis 6 mois, j'ai vu des effets tardifs mais je me suis rendu compte que je le prenais mal, en suppositoire cela retarde l'effet, je vous l'assure.
Un peu de retard, mais pour rien au monde je n'aurai pu éviter de commenter.
RépondreSupprimerJ'ai largement tilté sur
"Belles et brièvement naturelles, avant que le silicone, l'épilation à outrance, le botox "
L'épilation c'est le fossé des générations des spectateurs du porno. Comme le jeu vidéo remplace les discuss à bâton rompu chez les nouveaux anciens jeunes (30 ans) contre la musique rock chez etc...
Le silicone & co, bon, si en tenue "bas de soie..." comme le disait Charlie je peux encore vraiment apprécier, mais alors l'épilation petite fille c'est la mort de la distinction fausse ou vraie blonde. C'est le malaise.
Sinon, on retiendra de cette chronique réjouissante: les BO, les premiers pornos regardés avec une nette préférence pour les premiers Dorcel (je parle pour moi) et ses quelques dames vraiment très belles (Lahaie, quand même!!!). Maintenant, je vous avoue sur le divan, que mes premiers matages furent les romans photos des HARA KIRI qui se laissaient lire chez mon coiffeur père d'un ami, je rentrai dans son salon vers 15H, je laissais les autres clients passer, et ce sont mes parents qui s'inquiétaient et qui téléphonaient pour demander quand est ce que je comptais me faire coiffer pour rentrer...
Les Hara Kiri du grand frère feuilletés en douce dans sa turne, j'ai pas réussi à les placer dans le papier mais, pareil, ça a été le début des débuts. Avec souvent Marilyn Jess dans les romans-photos, grande copine de la bande à Choron.
SupprimerJ'en profite pour insister sur The Other Hollywood, le bouquin est passionnant. On est plongé dans un milieu où se côtoient FBI, mafia et la plus grosse bande d'allumés qu'il est possible d'imaginer. Tantôt on navigue sur les rives du polar noir, tantôt on se retrouve dans le New York du Max Kansas City au moment où émerge la faune du punk rock new yorkais.
Pour quiconque s'intéresse à la Rock culture, le livre est aussi indispensable que Please Kill Me ou England Dreaming, et franchement plus varié dans les témoignages. Parmi les intervenants, on trouve aussi bien des agents du FBI, que des acteurs, des actrices, des mafieux, des propriétaires de boite de nuit, et même Tommy Lee, Pamela Anderson et Slash !
On est au cœur des 70's et des 80's. Dans les boyaux, plus exactement.
Mets le sur ta liste.
... tu veux ma mort.. en + tu le rends indispensable à côté de bouquins que je n'ai pas "Please Kill Me ou England Dreaming" à moins que les titres français soient différents... Donc trois bouquins, quand on voit mon retard... Comme dirait mon pote Calvin, va jouer dans le Mixer et arrête d'inciter.
Supprimer))))))
SupprimerThe Other Hollywood, England's Dreaming et Please Kill Me (auxquels on peut ajouter England's Dreaming Tapes et le Led Zep de Barney Hoskyns) sont une série de livres, en français, parus chez Allia -à l'exception du Led Zep qui est chez Rivages rouges- et constitués de témoignages recueillis auprès des protagonistes de l'histoire dont il est question.
Please kill me est consacré au Rock New Yorkais des 70's, on y croise tous ceux qui en ont été acteurs. De Lou Reed à Jayne County.
England's Dreaming applique le même principe au Punk anglais (et England's dreaming tapes propose la totalités des témoignages qui n'avaient pas été utilisé).
Je trouve que cette méthode est doublement efficace, d'abord elle croise les points de vue et ressentis des uns et des autres sur un même évènement, ce qui permet et de dessiner une certaine vérité, et aussi de mieux cerner la perception et la personnalité de chacun.
Please Kill Me surpasse son équivalent anglais, de par l'humour et l'improvisation totale qui caractérise la scène de New York. De plus, les intervenants sont nettement plus passionnants à lire.
Ensuite, le fait de restituer tel quel les souvenirs, permet une vision plus large du contexte. Les intervenants s'épanchent naturellement sur l'environnement périphérique des évènements, et ne se focalisent pas uniquement sur la musique comme le ferait un journaliste.
The Other Hollywood est encore meilleur car on a affaire à des témoignages qui viennent de sources aux intérêts complétement divergents. Lire successivement la vision d'un agent du FBI infiltré, d'un mafieux et d'une actrice de porno sur un même évènement rend l'ensemble complétement surréaliste. Quand tu ajoutes à ça qu'ils étaient tous complétement défoncés au moment des faits, tu te demandes comment quelqu'un a pu réchapper d'un tel maelstrom de folie furieuse et de débauche.
Du très grand art, vraiment.
Voilà un sacré sujet. Je ne vais pas dire que je me suis extasié sur ces films X là, puisque je suis de la génération ado des années 90. C'était donc le début de la grande industrie du porno, les actrices au silicone, internet qui commence à supplanter la vidéo classique.
RépondreSupprimerCeci étant, quelques actrices m'ont fait fantasmé : Jill Kelly, Jenna Jameson, Clara Morgane un peu plus tard.
Et je ne suis pas insensible au gonzos, ces scènes de vingt-trente minutes sans scénario aucun, uniquement axées sur l'acte, aussi libidineux soit-il. Et quelques actrices sont désarmantes de beauté, à commencer par la plus belle d'entre toutes : Carmella Bing, mais aussi la furieuse Mandy Dee ou l'outrageuse Gianna Michaels. Il faut bien sûr trier parmi les milliers d'actrices, dont beaucoup sont totalement refaites de la tête au pied. Mais cela se perd. Les filles de l'Est ont remis au goût du jour la beauté naturelle, sous une espèce couche de fond de teint bien sûr.
Il y a en fait un côté totalement Punk à ce porno-là, les arrières-salles sont glauques : alcool, drogue, violence, dépression, sida... C'est une spirale outrancière dans laquelle beaucoup perdent pied, comme les musiciens des années 70.
Je n'admire pas cet univers du X. Il est sujet à fantasmes, mais pas à admiration, comme le vrai plaisir coupable qu'il est. Il a sans aucun doute été davantage un jeu dans les années 70 lorsque tout était nouveau. Comme le Rock finalement.
Merci pour ce magnifique billet qui me rappelle mes premieres sueurs froides de post-ado.
RépondreSupprimerPArler de sexe sans parler de cul est un exercice perilleux dans lequel vous avez excelle.