mercredi 17 février 2010

JiM JONeS REVUE

BURN , BABY, BURN !

Alors que certains essayent de nous faire passer Dead Weather (des nazes d’une lourdeur peu commune), Wolfmother (des pitres confondants de nullité avec une castra en guise de chanteur), BB Brunes, Brats et Second Sex (des gentils minets totalement inoffensifs tant au niveau musical que de l’attitude) pour les sauveurs de la cause Rock  (ben là, je préfère clairement me mettre à la musique classique ou me percer les tympans,  merci bien !) il serait de bon ton de rappeler ce qu’est un véritable groupe Rock’n’roll.
Ça tombe bien, en ce moment même, un gang de fous furieux tourne dans notre beau pays: The Jim Jones Revue.
En provenance directe d’Angleterre, les quatre dingues qui composent ce groupe (Jim Jones au chant et à la guitare, Rupert Orton à la gratte, Gavin Jay à la basse, Nick Jones à la batterie et Elliot Mortimer,un putain de pianiste) ont bazardé leur premier opus éponyme en 2008.
Une fois posé sur sa platine ce disque ravage immédiatement les enceintes. Un son d’une puissance phénoménale vous saute à la gueule et vous scotche, exsangue, contre les murs. Et quand on parle de SON PUISSANT ce n’est en aucun cas une saloperie de production trafiquée avec des overdubs à foison et surgonflée par cette merde de Protools. Non, là, on à affaire à des gaziers qui jouent live en studio et qui envoient la purée de magistrale manière en martyrisant les instruments comme des brutes privées de sexe depuis des mois. Vous l’aurez compris leur premier album est une Bombe qui  met toute la concurrence à la ramasse.

Afin de promouvoir leur deuxième opus, une compilation de singles tuants, Jim et son combo sillonne les routes de France. A cette occasion une partie de l’équipe Ranzevox, Mr Spanky et mézigue est allée jugée sur pièce l’une de leur prestation.
Et bordel de merde, autant dire que nous avons pas été déçu !

L’affaire se passait à la salle Le Phare à Tournefeuille et, après une première partie, The Lost Communists (groupe de Limoges pratiquant du garage avec un bonhomme au clavier totalement habité qui rendait plus vivante leur performance honnête sans plus notamment du fait d'un chanteur en manque de conviction) débarquent nos Anglais furibards. D’entrée ils balancent Hey Hey Hey Hey, un morceau (de Little Richard) qui nous met  au pas vite fait bien fait. Les gars sont remontés à bloc, ils veulent bouffer du froggies et nous assènent une décharge tellurique qui atomiserait une division entière de Panzer.

Sans répit ils enchaînent leurs titres démentiels dans un show Rock’n’roll d’une perfection totale. Habile harangueur de foule, Jim hurle tel un possédé à qui on administrerait un exorcisme. Il nous interpelle, nous nargue, nous pousse à émettre des cris de bêtes, à se lancer dans des danses frénétiques qui nous foutent les pieds en feu. Et vous savez quoi ? Et bien tout ce qu’il demande on l’exécute et avec plaisir en outre !
Quant à ses hommes ils ne sont pas en reste. Rupert et Gavin  font rugir leurs Gibson si c’était le dernier jour de leur vie qu’ils en jouaient. Nick écrase ses fûts d’une frappe monumentale mais, et c’est là que c’est beau, néanmoins remplie d’un feeling communicatif.
Rien qu’avec ces quatre là, le spectacle est total mais l’apport d’Elliot  et de son piano JerryLeeLewisesque  (dont ils reprennent le Meat man) rendent le tout, tout simplement, dantesque. Ce soir là, les cinq cavaliers de l’Apocalypse sont de sortie et ils ne sont pas content !
 
Le public en sueur, emporté par cette furie rock’n’roll, tient la cadence infernale imposée par ce gang frappadingue. Ahhhhhhhhhhhhhhhh, putain comme c’est bon de replonger dans une bacchanale qui nous libère de toutes nos contraintes existentielles. Un GRAND MERCI à Jim et son équipe pour cette pure poussée d’adrénaline. D’ailleurs fallait voir leur état à la fin du concert, ils étaient lessivés tellement il s’étaient donnés sans compter. Le batteur, notamment, au fur et à mesure du concert avait le visage qui se liquéfiait sous l’effet de l’effort Herculéen accumulé.

Ils s’appellent The Jim Jones Revue ; retenez bien leur nom car ils n’ont pas fini de foutre le bronx.


 Harry Max

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