dimanche 26 septembre 2021

SuBWaY To heaVeN : IggY PoP



Subway to heaven, toujours le même principe, choisir un album et un seul dans une discographie richement fournie. Peu importe ce qui motive ce choix, raisons personnelles ou musicales, irréfutables ou discutables, bonnes ou mauvaises. Parfois une seule raison suffit. Dans le cas Iggy Pop, elle seront mauvaises aussi nombreuses soient-elles, parce qu'Iggy Pop est mauvais. C'est même son fond de commerce. D'où l'erreur souvent commise en cherchant le meilleur de son œuvre de désigner ses disques les plus barbants. J'en ai connu qui défendaient mordicus des machins comme American Caesar. Je vous jure que c'est vrai. 


Une fois n'est pas coutume, je vais tacher de commencer par le début, ça ne prendra pas trois plombes vu que sa discographie ne m'a plus intéressé le moindre du monde au delà de Zombie Birdhouse en 1982. Le début, j'ai dit, et voila que je disgresse. Les Stooges, donc. Fun House, celui par qui le désastre m'a atteint. J'y ai aiguisé mes crocs de jeunes hardos sur celui là. Je dois reconnaître qu'il m'avait fait forte impression en ces temps éculés où la fougue adolescente confond aisément fantasme et réalité. J'en ai aimé le son massif, la basse qui se contorsionne dans les interstices, le groove poisseux et la guitare qui colle des coups de boule. Faut dire que je pratiquais le coup de boule moi-même, ça crée des liens. Sauf que tout lasse, même le plaisir de voir tituber les caïds de terrain vague. Fun House m'a bien fait dix ans, remarquez, ça mérite les honneurs, alors que 1969 n'a guère passé le cap du premier hiver. Je l'ai ressorti plus tard, lorsque les psychotropes sont entrés dans ma vie et que We will fall a eu ma prédilection pour exorciser les psychoses des premiers trips. Là encore, ça n'a fait qu'un temps. Raw Power s'est lui avéré plus résistant, je vénère le mixage sublimement foutraque de Bowie, cette guitare qui sort des limbes, vous crache à la gueule et disparait aussi sec en ricanant comme une hyène. La solitude de la caisse claire, le misérabilisme des fûts, cette grosse voix très en avant, la guitare acoustique qui racle dans un coin, la basse qui tient le tout pas exactement debout, mais à peu près en équilibre, c'est parfait. Si j'avais dû enregistrer un disque, c'est le son que j'aurais voulu. Search and destroy, Gimme danger (Gimme danger!!!), I need somebody (ma préférée de toutes), Your pretty face is going to hell, Penetration et...et voila. Cinq titres démentiels, outrageux, terribles. Inégalables. Cinq titres sur huit, une excellente moyenne pour Iggy Pop. Shake appeal est sympathique, et de fait hors propos, Raw power fait illusion, mais n'est jamais qu'une formule, aucune des deux ne me donne le grand frisson. Je vous épargne mon avis sur Death trip, je sais qu'il pourrait froisser les suicidaires d'opérette qui se cachent parmi vous. 




Tant qu'à taper dans la période James Williamson, New Values est finalement plus consistant. A tout dire, les quatre albums alignés entre 1979 et 1982 sont ceux que j'ai le plus consommé. New Values est l'indispensable du lot, principalement parce que les compositions sont toutes potables. Five foot one, Tell me a story, I'm bored, New values sont mêmes mieux que ça, des petits classiques d'un certain rock. Le format est moderne, ça ne s'étale pas indéfiniment, l'interprétation suffisamment sobre pour être gratifiée de new wave, la production est claire et de fait indémodable. En prime Endless sea est un vrai bijou et Angel une chouette surprise, la première est une relecture novo de Dirt, la seconde une sorte de Johanna de gala. Les secondes gâchettes que sont Girls, Don't look down, Curiosity, How do you fix a broken part ne mordent pas la poussière, tandis qu'African man amuse la galerie. Et comme Iggy Pop en fait toujours trop, on a droit à un Billy is a runaway dont on se serait volontiers passé.





Soldier est plus inégal, les titres composés par Glen Matlock dominent l'ensemble de la tête et des épaules. Bowie supervise vaguement l'enregistrement et glisse un alléchant Play it safe qui ne tient pas toutes ses promesses. Après New Values enregistré à Hollywood, Soldier, enregistré aux studios Rockfield en pleine campagne galloise, tient lieu d'album anglais. Un disque en transit plus que de transition, bâclé mais également doté de bonnes idées (Ambition, Dog food) avec en point culminant ce Mr Dynamite sur lequel la patte du pygmalion vairon se fait nettement sentir. Supérieur aux deux autres dans ses temps forts, mais aussi plus quelconque par moments, Soldier a développé son pouvoir d'attraction au fil des ans sans doute parce que Bowie en a viré la plupart des guitares après une sévère altercation avec Steve New à propos d'une Patti Palladin trop girondine pour qu'on ne lui résiste. Ainsi partiellement soulagé de la caution punk, le disque s'en retrouve plus intemporel que bon nombre de ses contemporains, même s'il y subsiste de sévères cagades (I'm a conservative, I snub you) qui gâchent quelque peu l'écoute de l'ensemble. Cap sur New York pour Party, le favori de ma chérie. Je peux la comprendre. On est dans le registre Patti Smith période Easter. Un gros son, Thom Panunzio est à la console, des interprétations carrées, le disque porte bien son nom, on n'est plus en pleine orgie, on vomit aux toilettes et on se rince la bouche avant d'en sortir. Rayon chansons, je défendrai Pumpin' for Jill jusque sous la torture, je suis dingue de la version de Sea of love et, ma foi, Bang bang n'est pas si mal branlé. Rock'n'roll party est indéniablement cucul sur les bords, mais Houston is hot tonight pourrait encore faire son effet si une radio avait la bonne idée de diffuser de la musique digne de ce nom. Pour faire simple, il n'y a rien de déshonorant sur Party, si ce n'est qu'on pique du nez avant la fin. Autant dire que pour passer l'éternité avec, ça fait court.


Zombie Birdhouse conclut ce qu'il faut bien se résigner à désigner comme la période la plus consistante d'Iggy Pop. Enregistré à quatre avec la partie branchée de Blondie, Chris Stein à la basse, Clem Burke à la batterie (avec un minimalisme bienvenu aux antipodes du registre panoramique qui le caractérise derrière Debbie) et Rob DuPrey à la guitare, aux claviers et aux compos. Pas totalement un inconnu ce DuPrey, puisqu'il figurait au menu de Party, mais presque. N'empêche qu'en déplaçant le centre de gravité vers les claviers plutôt que la guitare, il pige un truc que Bowie avait pigé avant lui, et qu'on pourra largement vérifier par la suite; poser la voix d'Iggy Pop sur un mur de guitares est d'un chiant intersidéral. Alors que si vous la laissez dominer son monde avec des bidules et des bricoles qui dissonent en arrière plan, elle vous fait prendre l'Angélus pour les trompettes de l'apocalypse. Si aucune des chansons qui le composent ne se distingue vraiment, Zombie Birdhouse à l'intelligence de proposer une musique qui prend la tangente vers des horizons différents et donne à l'album une fraicheur dont son auteur n'est guère coutumier. Hélas, ce que j'ai pris à sa sortie pour le début prometteur d'une ère qui verrait Iggy Pop évoluer loin des poncifs édictés par des journalistes qui ne voient en lui que le sempiternel parrain du punk se révéla être le point final de sa créativité.




Avec tout ça, on n'est guère plus avancé. Je le reconnais. Dans mon chapeau ne reste plus que The Idiot et Lust For Life. The Idiot capte le chanteur mieux qu'aucun autre album. En lui faisant poser sa voix sur une bande son faussement monocorde, mais réellement envoutante, David Bowie a permis à Iggy Pop de se révéler autrement qu'en clown camisole. Sister midnight, Funtime, China girlNightclubbing, Dum dum boys, Mass production, The Idiot affiche le potentiel d'Iggy Pop au delà, bien au delà, des clichés réducteurs. Ne serait-ce qu'avec Tiny girls on pige ce à quoi on aurait pu avoir droit s'il avait été assez humble, par la suite, pour admettre son besoin d'être sans cesse aussi solidement encadré qu'il le fut pour ce disque où la prédominance du beat surclasse la barbarie des guitares d'antan. 

Lust For Life, je peux vous le résumer en un mot, bof. Après que The Idiot ait fait flipper les crétins, Bowie expédie l'affaire, ressort les gimmicks des Stooges (Lust for life) avant de nous livrer successivement du Iggy Pop pour fillettes encanaillées (Sixteen), pour ménagères engrossées (The passenger), pour romantiques névrosés (Tonight) le tout entremêlé avec ce qui pourrait être une chute de Diamond Dogs (Some weird sin) et un tas de merdier qu'il aurait jugé indigne d'utiliser sous son nom comme face B de singles. Il apparait clair à l'écoute de Lust For Life que Bowie avait tout misé sur The Idiot dont l'échec auprès des critiques et du public a réduit à néant l'intérêt qu'il portait à l'entreprise de rénovation du mythe. 




Alors, on dit quoi ? J'embarque The Idiot en exil et on n'en parle plus ? Non. Aussi essentiel soit-il, il lui manque l'ultime composante pour faire mon bonheur. Le zinzin style. The Idiot, désaxé mais capitonné, engendra quantité de Rita Mitsouko de par le monde, ce que Sparks aurait fait de toute façon. Par contre, personne, ni Catherine Ringer, ni les frères Mael ne surent rendre dingues leurs musiciens au point de leur faire cracher l'enfer. Oh, ça n'a pas duré longtemps, dès le milieu des années 80 Iggy Pop se mit à tourner en compagnie d'une ribambelle de pseudo metalleux dont Ozzy Osbourne n'aurait pas voulu pour massacrer Paranoid. N'empêche que le temps d'une tournée en 1977 pour accompagner la sortie de ce disque venu du froid, Bowie lui concocta un groupe dont lui-même ferait bientôt partiellement usage. A la furieuse rythmique des stricts mais déjantés frères Tony et Hunt Sales, il ajoute Ricky Gardiner, guitariste dont on n'attend rien sinon qu'il envoie du riff de la plus tranchante des manières, et s'attribue chœurs et claviers futurisco-cheap afin de servir sur un plateau les ingrédients pour qu'Iggy Pop s'immole en public, se fissure le crane à coups de larsens, s'ouvre les veines pour soulager sa tension de ce sang bouillonnant qui calcine sa chair. Cette formation ne dure que l'espace d'un mois, suffisamment pour couvrir la moitié du disque qui contamine cette folie, celui qui apaise mon appétit lorsque l'envie me prend d'écouter de la musique qui roule sur les jantes. TV Eye 77 est son nom de code, pochette rouge, Iggy Pop en contorsionniste non domestiqué, plus Nijinski que Noureev. Il est là mon nirvana. Il n'est pas enregistré à Detroit, pas plus qu'à New York ou Los Angeles, assurément pas à Paris, Tokyo, ni Berlin, mais à Chicago et Cleveland en mars 77 puis Kansas City en octobre de la même année. Chez les authentiques de l'Amérique frappadingue. C'est ce qu'il faut pour qu'Iggy Pop délivre la version définitive de I got a right, celle que gratifie d'un solo qu'on est en droit de qualifier de killer sans risquer le ridicule cet illustre inconnu de Stacey Heydon, qui prend la place de Ricky Gardiner sur la seconde partie de la tournée illustrée ici par quatre morceaux du concert à Kansas City, tandis que Scott Thurston, déjà présent au sein des Stooges de Metallic K.O, prend celle de Bowie aux claviers. Une boucherie cette version repiquée, comme l'ensemble du disque, directement à la table de mixage. Dans la foulée, les gonzes rendent justice à Lust for life avec Scott Thurston qui alterne harmonica et bastringue pour mieux vous scier les nerfs. Avant ça, le triptyque d'ouverture avait allumé toutes les mèches en salopant comme il se doit TV eye, Funtime et Sixteen. Le brouillard s'épaissit, Nightclubbing fait suite à Dirt pour un lancinant passage peuplé de synthétiseurs maladifs et de déchirures de slide. Devenu blues neuroleptique, avec ce son divinement pourri, devant un public qui siffle et éructe, Nightclubbing retrouve son underground originel, loin du coup de polish que Le Palace et Paris Première lui refileront pour émoustiller la Jet set. La version est shuntée de la pire des façons, qu'importe, I wanna be your dog prend la relève, sévèrement étranglé par la laisse le clébard ne vous lâche pas la guibole, c'est dégueulasse, ça dégouline sur votre bluejean et faudra faire avec.

Hugo Spanky



Note pour les acharnés : Un coffret de 7 cd titré Iggy Pop : The Bowie Years est paru en 2020, en plus de The Idiot, Lust For Life et un cd de version alternatives, il propose le fameux TV Eye 77 dans son jus originel ainsi que l'intégralité du concert de Cleveland avec un son impeccable, ce qui est loin d'être le cas des deux autres concerts captés à Londres et Chicago en ce même mois de mars 1977.


35 commentaires:

  1. Tout est dit enfin : New values, Soldier et Party - décriés en leur temps - sont effectivement des albums dont l'écoute ne lassent pas au fil des ans ; tout le contraire donc de Fun house et Raw power qui ont plus tendances à nous casser les bonbons.
    Comme d'hab' il faut mieux aller fureter dans les marges que de se contenter du discours dominant de la critique musicale.
    Quant à Tv Eye 77, c'est le disque de la camisole assurée en fin de prestation ; une sauvagerie à déconseiller aux demi-sels.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Dans le cas d'Iggy Pop plus encore que d'ordinaire, fuyons les consensus. Je les entends d'ici nous rabattre les oreilles avec le mixage foiré de Raw Power, le génie retrouvé d'American Caesar et l'épatant casting de Brick by brick ))) Sans parler de la résurrection de Post pop Depression, ni du Verlaine de Montmartre des récurrentes pitreries parisiennes dont il a le secret (qu'il le garde surtout)))
      Il est clair qu'au delà de ce TV Eye 77 complétement perché, ces trois albums là (avec Zombie Birdhouse en cousin machin) sont ce qu'il a enregistré de plus pertinent à écouter aujourd'hui encore. De la même façon que Lodger et Scary Monsters de Bowie ont gardé leur verve, là où Earthling et consort sont complétement ringardisés. C'est finalement toute la différence entre la musique qui accompagne le quotidien et celle empaillée qui remplit les beaux discours des anthologies.

      Supprimer
  2. J'ai fait une marche arrière par inadvertance, et j'ai perdu mon commentaire. Je décède 🙃😄

    Où j'en étais ? Ben que Iggy Pop c'est le show. Il t'en donne plus que t'en veux. Et ça, c'est tellement fort, que tu le ressens à travers sa voix, même si tu ne l'as jamais vu en concert dans les années 70. Il chante, et tu le vois se vautrer, se contorsionner et nouer son corps de façon unique. C'est un effet d'optique, une vue de l'esprit qui fonctionne à merveille. Puis le temps passe et I wanna be your dog et No fun s'empâtent. Bizarrement, les morceaux de MC5 de la même époque percutent toujours autant. Le temps est assassin.
    Le Fun House pour ma part fonctionne super bien, Down On The Street tout ça, je le trouve super groovy. Et le Raw power à l'arrière goût métallique, plus violent, parfait.
    Puis la carrière solo d'Iggy. Solo mais bien accompagné, sinon il fait le chanteur, et c'est pas terrible même s'il a une bonne voix.

    *Pour l'info Harry Max, il existe un petit coffre -je pense que se sont des digipacks à l'intérieur- de New values, Soldier et Party qui se trouve encore pour peanuts*

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. La seule constante chez Iggy c'est sa voix. Elle est (longtemps) restée nickel. Pour le reste, c'est la cata, tous ces concerts dès les années 80/90 où on le voit planté comme une courge avec son bluejean sur les chevilles pendant que des besogneux massacrent son répertoire en se focalisant sur les riffs, franchement...ça serait pathétique si c'était pas si drôle )))
      Il parait que ça jouait mieux pendant les reformations des Stooges, c'est possible, ça serait pas un exploit, mais des Stooges de 60 balais c'est un non sens pour moi, je préfère ne pas avoir ce genre de souvenirs.

      C'est pas faux ce que tu dis sur MC5, bizarrement leurs albums sonnaient vieux à peine 5 ans après être sortis et finalement ils n'ont plus bougé depuis. Hier je suis tombé sur un clip des Sex Pistols à la télé, on aurait dit que ça datait de mathusalem, affreux, y a plus rien qui fonctionne, alors que tu poses Ramblin' rose sous le diamant et blam c'est reparti pour un tour, t'es fan à nouveau )))

      Bon, là je suis passé d'Iggy à Bowie et putain y a pas à dire, c'est la classe au dessus des autres. J'ai passé mon dimanche après midi à écouter Station to station, Lodger, Low, Scary Monsters, Christiane F (deux fois de suite pour les deux premiers de la liste), ça bouge pas, le gars était trop fort. Quand tu penses que sur la seule année 77, il a sorti Low (en janvier) The Idiot (en Mars) Lust for life (en septembre) et Heroes (en octobre, le jour de mon anniversaire, merci David), ça laisse rêveur.

      Supprimer
    2. Tu me fais marrer, tous les 5 ans tu redécouvres Bowie et t'étonnes encore de son génie. Eh oui, le David c'est la classe absolue et le Transformer de Lou Reed est également là pour appuyer d'autant plus ce constat.
      Quant à New values, Soldier et Party, j'ai les rééditions du label Buddha records qui datent déjà d'une vingtaine d'années.

      Supprimer
    3. Je ne savais pas que Buddah records avait vécu suffisamment pour faire du cd ! Je viens de regarder à quoi ça ressemble, il y a deux titres en plus sur chacun des albums (dont une reprise de Sinatra me semble t-il sur Party, one for my baby à moins que ce ne soit un homonyme). Je vais écouter tout ça.

      Supprimer
    4. Malheur, c'est bien une reprise de Sinatra )))) Je ne vois absolument pas ce qu'il a voulu en faire, mais j'ai bien ri.
      Bon, comme souvent (toujours ?) aucun des bonus n'apporte quoi que ce soit aux albums auxquels ils sont rattachés. Pretty flamingo qui était sorti en face b du single Five foot one est surement le moins dispensable.

      Supprimer
    5. Vu l'état dans lequel il était durant cette période… je crois que lui aussi ne savait pas ce qu'il pouvait bien branler par moments.��

      Supprimer
  3. A tout hasard, Hugo, tu n'aurais pas un long commentaire sur ton blog qui serait à valider? Parce que j'ai mis plus de 30mn a en écrire un et je ne le vois pas! Argh!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Et non, les commentaires ne nécessitent pas validation par ici (et les spams semblent ne plus exister sur blogger depuis quelques temps). T'as pas fait marche arrière par inadvertance toi aussi ? )))
      Allez, courage, le prochain n'en sera que meilleur.

      Supprimer
    2. Je viens de trouver où se cachent les spams, mais y a rien dedans. C'est un sacré bordel ce nouveau blogger.

      Supprimer
  4. On va essayer de retrouver ce que je voulais dire.
    D'abord, j'avoue que j'attendais depuis très longtemps que quelqu'un se frotte à cette partie jugée souvent comme ingrate d'Iggy Pop. J'aime quand on prends des chemins de traverse pour réecrire l'histoire d'un groupe ou artiste en allant contre le consensus, notamment quand on s'éloigne de la norme admise. Ce que j'apprécie ici, c'est aussi que tu as eu une relation a priori forte avec ces disques, suffisantes en tout cas pour t'en imprégner et avoir du recul (ce qui est généralement peu le cas sur ces fameux disques qu'on juge d'avance parce qu'on nous les a présentés comme nuls (moi la première).
    Or, pour ces disques, c'est bien l'approche chanson qui doit primer. Et c'est pourquoi j'apprécie beaucoup les Hors-Séries d'UNCUT (traduits par R&F (le prochain sera sur Neil Young a priori, y a du boulot). Ils rebalaient l'histoire en osant révealué chaque disque, avec une notation par chanson.
    J'avoue qu'à chaque fois que je les ai écoutés (un peu avec des préjugés, il ne va pas sans dire), j'ai toujours bloqué sur la production. Pourtant, c'est l'âge d'or pur moi qui adore le son des années 1977-82 (et pourtant je me suis vraiment mise à la musique plutôt en 1983/84, j'avais 12/13 ans). Autant te dire qu'à l'époque j'étais pas très Iggy Pop... J'ai écouté les chansons que tu as mis en avant et effectivement il se dégage autre chose que dans le contexte de l'album. On est face à un artiste qui ne sait pas trop où il va et qui tente un peu tout. J'aime quand un artiste n'est pas dans la certitude (ce qui sera le cas d'Iggy Pop à partir de Brick by Brick). Il est largué, n'arrive pas à percer, il a son passé de légendes auprès des jeunes groupes et il y a lui qui voudrait creuser son trou malgré tout. Je connaissais Endless Sea et Sea of Love (parce que quelqu'un me les avaient déjà conseillées). Avec tout ces chansons mises bout à bout, on obtient effectivement un album vraiment intrigant, même passionnant qui redonne vie aux chansons.
    Cela dit, dans ta grille de lecture tu as oublié mon disque chouchou de l'époque: Kill City. Un disque mal fagoté. D'un autre côté, ce n'est pas un disque d'Iggy Pop mais des Rolling Stones qu'on a là... Mais j'aime son côté foutraque. Et puis, côté, on a plus que notre quota que sur la plupart de ses disques solo. Je le trouve vraiment touchant, on sent que c'est un disque un peu malade, fragile, ce qui fait que je n'ai pas pu m'empêcher de le rechroniquer sur notre blog.

    Concernant les Stooges, je trouve que tu occultes le point essentiel qui est: comment a-t-on pu penser et écrire une telle musique à l'poque? Même avec le recul, je trouve que ça vient toujours d'un autre monde (tout comme le premier Velvet). Les Stooges symbolise le rock à l'état pur, alors que les rythmes du premier n'ont rien à voir avec le rock et que l'approche free de Fun House nous emmène ailleurs avec son saxo fou.
    Fun House, je ne l'ai sans doute pas écouté autant que toi, mais moi, il conserve le même impact. C'est l'un des rares disques où je ressens encore la violence et la sauvagerie, là où les écoutes répétées des autres disques du genre (ou le hard rock en général) les émoussent. On sent que c'est pas de la pose mais quelque chose d'authentique. Francis a d'ailleurs chroniqué y a pas longtemps la chanson 1970 (I feel allright). Je suis d'accord avec lui. Cet album dégage une beauté à part qui éclabousse ceux qui ne peuvent la voir ou la comprendre.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Kill City je l'ai zappé volontairement parce que je n'en pense pas grand chose, qu'il n'apporte rien à l'histoire et que dans le genre bric à brac je préfère I'm Sick Of You pour la version surpuissante de I got a right et la chanson qui donne son nom à l'album (une large partie du reste est commune à Kill city à l'exception de l'ovni Jesus loves the stooges). Comme tu le dis, Kill City c'est du sous Stones avec des mélodies pas transcendantes et une énergie canalisée qui tire le tout vers un genre qui culminera loin des sommets une dizaine d'années plus tard avec des groupes comme London Cowboys, Wildhearts et autres Dog's d'amour. Ceci dit je peux comprendre que son côté power pop puisse séduire, en plus d'Iggy qui joue au garçon sensible.

      Pour les Stooges leur musique me semble être la somme logique des nouvelles possibilités offertes par l'évolution du matériel en terme d'amplification et de pédales d'effets conjuguées à l'intérêt que les rockers de l'époque portaient à d'authentiques originaux très free comme Sun Ra et Pharoah Sanders, mais aussi les Doors, dont l'écoute sied parfaitement à la prise d'hallucinogènes. Iggy ne s'en est jamais caché, l'influence que Jim Morrison a eu sur lui est assez énorme dans à peu près tous les domaines (jeu de scène, voix, mais aussi éveil envers le cabaret allemand que sa relation avec Nico accentuera durant l'enregistrement du 1er album). Il faut aussi garder à l'esprit que cette génération a grandi avant même la naissance du rock, leur environnement musical était principalement le Jazz et les excentriques locaux, c'est une des raisons qui fait que le rock fut aussi créatif lorsqu'il s'émancipa des strictes racines Country Blues. C'est aussi, je pense, pourquoi il est devenu aussi barbant ensuite, lorsque la relève fut incarnée par des musiciens qui n'avaient eux connu que le rock et ses codes.
      Bref, tout ça pour dire que Fun House m'a apporté tout ce qu'il pouvait m'apporter, si je ne l'écoute plus guère je l'aime toujours autant, mais il est arrivé un moment où je suis moi-même passé au real O mind ))) Et en la matière, il y a pas mal de disques qui vont bien plus loin.

      Pour ce qui est de ses albums Arista, il est effectivement alors dans une situation inconfortable. Encore jeune (à peine plus de 30 ans lorsqu'il enregistre New Values) il est pourtant déjà considéré comme has been par la génération punk qui se réclame des Stooges. Je pense qu'il fait le bon choix dans le ton qu'il donne à ses trois disques, il anticipe l'après punk de la même façon que Clash avec London Calling en allant vers un rock subtilement modernisé. Soldier notamment aurait pu être un excellent album si une paire de titres de remplissage (I snub you) avaient été remplacés par d'autres aussi forts que Mr Dynamite ou Ambition. Mais les anecdotes sont nombreuses sur le chaos des sessions à Rockfield.
      C'est quand même dingue de penser que des disques de cette qualité ont été de monstrueux bides commerciaux en plus d'être la risée d'une presse franchement à la ramasse. Tant mieux si Uncut les réévalue maintenant, mais ils arrivent un peu tard.
      C'est encore Bowie qui sortira Iggy du caniveau en plaçant sur Let's Dance puis Tonight toute une palanquée de titres co-crédités dont les droits d'auteur lui ont rapporté une petite fortune, avant de le relancer définitivement avec le médiocre mais très professionnel Blah Blah Blah. La suite ne me concerne pas )))

      Supprimer
    2. Je ne suis pas spécialement d'accord avec ce que tu dis sur l'origine du son des Stooges. Si ça avait été le cas, il y aurait eu plein de Stooges bis. L'influence des Doors est certaine, mais contrairement à eux, un disque des Stooges ne sonne pas comme l'année de sa sortie. Un disque des Doors, tu sais que ça vient des 60's et tu peux même dire l'année. Et il y a eu plein de groupes comme eux. Mais je suis d'accord que la qualité des groupes de cette époque provenait effectivement de ce qu'ils écoutaient. Je pense que l'influence des musiques populaires et le style Broadway, écrits par des musiciens dotés de gros bagages techniques leur a inculqué aussi une science des mélodies qu'on a certainement perdu par la suite (comme tu le dis).
      D'ailleurs, le parallèle Doors/Stooges est inétressant. Je oense que globalement les disques des Doors était meilleur que ceux des Stoogs. Comme tu l'as écrit, les 3 disques des Stooges sont loin d'être des chefs d'oeuvre de bout en bout. Aucun ne tient la route face au premier Doors ou même LA Woman. Disons que c'est du niveau de Strange Days au mieux. Pour autant, les meilleurs chansons qu'ils contiennent surclassent pour moi n'importe quelle chanson des Doors. 1969, I wanna be your dog, I feel Allright, No fun Gimme Danger, Search and destroy etc sont plus vitales que Light my Fire, The end, même si moins bien écrites etc. C'est pourquoi l'influence des Stooges est au final plus grande que celle des Doors.
      Encore une fois, le son des Stooges ne se date pas si facilement. Par exemple, quand j'écoute les New York Dolls, j'ai l'impression que leurs disques sonnent plus vieux que ceux des Stooges, parce qu'ils sonnent plus modernes. A la limite, même London Calling...

      PS: l'Uncut sur Iggy Pop n'est pas encore sorti...

      Supprimer
    3. Le premier disque des Doors est enregistré en septembre 1966, Fun House en mai 1970, ça fait une sacrée différence. Alors que L.A Woman n'est pas si éloigné de Fun House niveau son, même si je suis d'accord avec toi que la musique des Doors est parfois plus datée que celle des Stooges.
      Avec le progrès du matériel studio, le son des disques est devenu plus uniforme qu'il ne l'était dans les 60's et Fun House fait partie des premiers à avoir bénéficié de cette évolution, c'est ce qui donne l'impression qu'il est aussi novateur, mais un fan de Led Zeppelin dirait pareil de LZ II qui le précède pourtant de plus d'un an. Et que dire du White album des Beatles qui en 1968 propose déjà des choses comme Helter skelter et Revolution N°9 qui en terme de puissance et de dinguerie se posent un peu là. Je pense que ce qui fait que Fun House sonne plus moderne que beaucoup d'autres, c'est le mixage très en avant de la basse, la musique va ensuite évoluer dans ce sens là. Il est presque disco avant l'heure !

      Musicalement je ne crois pas à la baguette magique, à notre niveau on tire des conclusions à partir des disques et des disques seulement mais la réalité est très différente, les groupes évoluaient dans un contexte que les enregistrements ne traduisent pas toujours fidèlement. Au moment où il forme les Stooges Iggy Pop baigne dans le Detroit des Amboy Dukes de Ted Nugent, Frost, Bob Seger System, Grand Funk Railroad ou MC5 et avant eux Mitch Ryder, tous ces gars faisaient une musique sacrément heavy, groovy et farcie d'influence "free". Après ce n'est qu'une question d'opportunité, les Stooges ont été signé sur Elektra qui leur a donné celle d'enregistrer Fun House dans le studio du label à Los Angeles avec Don Gallucci à la production, un ancien membre des Kingsmen qui dès 1963 avec Louie louie avaient posé les bases du heavy rock cher aux Stooges et qui de fait comprend parfaitement leur démarche, là où MC5 ou Frost ont dû se contenter d'un enregistrement live capté chichement, tout ça change notre perception, mais dans les faits Iggy était très influencé par eux. Et qui sait à quoi aurait ressemblé Kick Out The Jams s'il avait été enregistré en studio dans de bonnes conditions.

      Si tu écoutes Live at Leeds des Who, le 1er Funkadelic et aussi Free your mind, Absolutely Live des Doors, les premiers Black Sabbath, In Rock de Deep Purple (pour citer ceux qui me passent par la tête, mais en fait c'était assez globale comme approche en cette année 1970) tu verras que chacun d'eux avec sa propre personnalité poursuit une voie pas si éloigné de celle des Stooges. En fait si il n'y a pas eu de Stooges bis, c'est parce qu'ils ont existé avant eux )))

      Une petite curiosité pour illustrer mon propos le No silver bird de The Hooterville Trolley enregistré en 1968 par le producteur Norman Petty dans son fameux studio du Nouveau-Mexique où il enregistra Buddy Holly.
      Tu risques d'être surprise :
      https://youtu.be/_Z8gsWHXk7g

      Supprimer
  5. Concernant les albums solo d'après Brick by brick, on a le problème du format CD qui les rend indigeste à force de vouloir les remplir. Prends la plupart de ces disques et compacte les à 35mn et ils commencent à changer de tête. Et complètement d'accord avec toi sur le côté soulant du métal à la Iggy Pop. C'est pas là où il est bon, mais quand il baisse la garde et fait tomber l'uniforme qu'on attend de lui.
    Par exemple, American Caesar. ôte lui ce qui fait Arty prétentieux, le métallique de pacotille, et tu as un album plaisant, avec ces petits moments forts 5perforation problem), un signe qui finit par nous faire la nique (Wild America), une reprise qui tache mais qui finit par être bêtement jubilatoire (Louie-louie) et puis un petit trésor bâti sur trois fois rien, au point où on croirait une Face B (d'ailleurs la chanson n'est pas dans toutes les éditions), sur laquelle il chante avec une désinvolture sublime, j'ai nommé Girls of N.Y. Le truc qu'on écarterait d'office d'une écoute rapide alors qu'il aura rarement fait plus simple.
    Mais c'est du côté d'Avenue B que le meilleur Iggy Pop post 80's se loge. Le seul album où il se fout à poil. Même chose retire 2 ou 3 titres et tu as un grand disque (éventuellement rajoute Look away de Naughty Little Doggie).

    Bref, encore un article très éclairant et avec une grille de (re)lecture passionnante.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Le format cd a foutu en l'air la plupart de ceux qui se sont amusés à vouloir le remplir. Encore un argument commercial à la con.
      Brick by brick je l'avais acheté à sa sortie après avoir été trompé par le clip de Home boy qui passait régulièrement aux petites heures de la nuit sur M6. Même si aucun des autres titres n'étaient du même niveau, le disque m'a fait illusion un mois ou deux, avant que Candy ne me sorte par les yeux. C'est quand même un comble que ce soit un de ses pires morceaux qui ait été son seul hit )))

      Supprimer
    2. Globalement je n'ai pas de grandes affinités avec les disques d'Iggy Pop. Disons que j'en écoute. Brick by Brick me pose un problème. Quand j'aime un morceau, j'ai toujours une réserve. Et quand je n'en aime a priori pas un, je finais par me dire que, peut-être... L'exemple de Candy est très révélatrice. Je n'ai jamais aimé cette chanson et à chaque fois que je veux me faire ma compil Iggy Pop personnelle (ton article va m'aider), je me dis que je commence à l'aimer.
      En fait, ton problème, c'est que tu n'aimes plus Iggy Pop une fois qu'il a arrêté la dope, si je comprends bien... ^-^ C'est sûr que ça devient plus carré, plus construit et peut-être plus marketing que les disques d'Arista. Pourtant, je considère que, si on va la pêche, comme tu l'as fait dans ton billet, tu ramènes quelques chansons à chaque fois qui mérite leur place au soleil (là où elles clignaient des yeux quand c'était trop ensoleillé). Je trouve que tu es très vitalisant quand tu bouscules nos certitudes, mais que, quand c'est toi qui as tes certitudes, tu rejoins au bout du compte le camp de ceux que tu veux combattre et c'est un peu dommage. Comme tu l'as fait, on parle pas de chef d'œuvre, mais bien d'aller à la pêche pour ramener les 2 ou 3 chansons qui, sorties d'un tout, tiennent la route toutes seules. Sur ce, on se rejoins, Iggy Pop en solo n'est peut-être pas un artiste aussi intéressant que MACCA ou Neil Young ou même Lou Reed qui tous ont des albums décriés qui mériteraient d'être réévalués. Mais leurs œuvres solo me paraissent globalement plus consistantes. Ce sont certainement de meilleurs songwriters tout simplement.

      Supprimer
    3. En fait je n'ai aucune certitude concernant l'après Brick by brick, tout simplement parce que je m'en suis désintéressé. La musique est quelque chose de mouvant pour moi, elle accompagne ma vie au grès de son évolution (du moins quand elle évoluait encore)). Lors de la période Arista, Iggy Pop est en phase avec ce que j'ai envie d'écouter à ce moment là, du rock moderne, disons. Mais lorsqu'il sort American Caesar en 1993, ce que j'entends c'est Iggy qui sonne comme John Hiatt ou John Mellecamp 5 ans plus tôt et du coup ça ne m'apporte rien et je m'en fous. D'autant qu'à cette même époque il se passe pas mal de choses plus excitantes du côté du Hip Hop et de la Techno. Et comme je me fous aussi de connaître la moindre chanson éventuellement bonne planquée sur le moindre disque d'un artiste, je souhaite le meilleur à Iggy et je tourne la page. Plus tard j'ai tendu l'oreille sur In a death car, finalement c'était une pompe d'un morceau déjà repris par Enrico Macias !!! (cette histoire est folle, mais vraie))))
      Bref, tout ça pour dire que je m'intéresse rarement à l'intégrale d'un artiste, d'ailleurs c'est le sens de subway to heaven, un album et un seul et je sacrifie le reste. C'est plus rigolo et vivant ainsi, irrespectueux sans doute aussi, mais n'est ce pas là le sens même du rock ?

      Supprimer
    4. Je repense à ta remarque sur la drogue. C'est vrai que sur la plupart des disques de l'âge d'or du rock, on peut quasiment dire à quoi les mecs tournaient rien qu'en les écoutant. Et quand ce n'est pas le cas, c'est du Bruce Springsteen ))) Ou d'authentiques tarés, mais ceux là sont rares finalement. Et t'as surement raison, je dois avoir une prédilection pour l'espèce de loose que ça colle aux disques. C'était une expérience en cours le rock des bonnes périodes, parfois ça se rétamait la gueule et parfois ça tutoyait les anges, mais il se passait toujours quelque chose d'imprévisible. L'absence de surprise est l'élément qui me fait lâcher l'affaire par la suite, être bon compositeur ça suffit pas, encore faut-il que l'interprétation de ta chanson soit pertinente. Strawberry fields forever, en somme.

      Supprimer
  6. Arfff je sais plus trop quand l'Osterberg a cessé de m'intéresser, il me semble que le dernier album que j'ai écouté en entier c'était Lust for Life. Autant dire que je n'ai rien à faire ici, j'avais d'ailleurs dans l'idée vous laisser entre vous ... mais I Need Somebody, j'ai vu quelque part écrit I Need Somebody, si-si, I Need Somebody Baby, You Need Somebody Too, I Need Somebody Baby, Just Like You, Just Like You, Just Like Youuuuuu, ça y est c'est reparti !!!!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Et encore t'as pas dû entendre sa reprise de Joe Dassin. Là, c'est carte du fan club direct ))

      Supprimer
    2. Effectivement j'ai réussi à éviter ça.
      S'il avait repris Plastic Bertrand j'aurais peut-être essayé.

      Supprimer
  7. Je suis au "boulot" Je pensais me faire une chouette pause de lecture, mais à peine entamé que je me disais qu'il me faut replonger dans le tas avant de venir donner un avis. En fait plus envie d'écoute que de commenter. Mais voilà si j'écoute puis commente le boulot avance pas. Hop, changement, je fini une partie du boulot et ensuite si Ragougna le dieu inconnu le veut bien, je reviens... ça c'est du commentaire qui mérite le SPAM ;-)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Hey je te dois une première écoute de NEW VALUES. Bien raconté, c'est à cause de cela que j'ai reporté mon passage. Ce n'est qu'une première, prometteuse. Comme un bon album des New York Dolls? Faut que j'y revienne.
      Sinon, mon STOOGE reste FUN HOUSE, peut-être pour la quasi symbiose entre la pochette et la production, le son. RAW POWER j'ai juste trouvé ça trop ... différent.
      A suivre

      Supprimer
    2. Ha ce Fun House encore )))) Et le Wasa Wasa du Edgar Broughton Band, tu l'aimes ? C'est le même en plus taré (et un an plus tôt pour poursuivre avec Audrey à propos des précurseurs) En gros c'est Fun House avant Fun House avec de gros morceaux de Captain Beefheart dedans (tiens, encore un qui était là avant tout le monde)

      https://youtu.be/x4hL8P-_5FM

      Ceci dit, je suis d'accord qu'il est très bon Fun House (notamment le morceau qui porte le nom de l'album, on ne le relève pas assez) même si je lui préfère largement Raw Power )))
      Bon, j'attends ton écoute de Soldier.

      Supprimer
    3. Je suis sur SOLDIER et c'est assez riche et déroutant pour entrevoir de l'intérêt. Et je devine pourquoi ce chemin a été interrompu. C'est à cause de gars comme moi qui attendait Iggy Pop sur une autre registre.
      Pour préciser, le "King Biscuit Flower Hour", tu prends l'intro de "Instinct" ou "High On You", voilà c'est ça qu'on veut. Forcément la nostalgie de truc envoyé comme le J Geils et leur "Full House". Tu penses le grand écart entre les as/inspirations à la Bowie et ce rock que l'on dit de DETROIT. Et Iggy, le grand écart il est plus à l'aise sur scène qu'en studio (pas mal l'image)... Bon je refais SOLDIER A+

      Supprimer
    4. C'est ça, il y a une contradiction du public qui d'un côté vante l'aspect free, précurseur et innovant des Stooges et de l'autre attend d'Iggy qu'il fasse encore et toujours la même chose. Pire encore, c'est quand il pond des machins dépersonnalisés comme Blah Blah Blah ou Brick By Brick qu'il vend le plus.
      Et après on s'étonne qu'il fasse des séjours en psychiatrie ))))

      Supprimer
    5. Au fait, essayer de vous procurer son livre I need more qui contient des passages franchement tordants.
      Il me semble qu'à l'époque il était sorti chez l'éditeur Le serpent à plumes.

      Supprimer
    6. J'approuve mille fois ton conseil, il est terrible en effet ce petit bouquin à dévorer d'un trait, la personnalité d'Iggy transpire vraiment à travers son écriture. Il s'arrête après la période Arista, donc l'essentiel y est.
      L'édition que j'ai est effectivement au Serpent à plumes.

      Supprimer
  8. J'y repense, j'avais lu un jour sur rock'n folk une critique pas très sympa, mais hilarante de Manœuvre au sujet de l'album Lust fot life. Pas fausse non plus, mais comme dit Everett I Need Somebody Baby, Just Like You... est géniale, y a pas à dire.
    C'est souvent avec Iggy. Soit il fait un album pas terrible avec un ou deux chouettes morceaux, soit c'est l'inverse. Comme Soldier par exemple, qui demande juste d'être stoppé deux plages avant la fin. Sinon, contrairement à Party qui vieillit, rajeunit, vieillit selon les moments d'écoute, Soldier rentre dans une dimension intemporelle. Le xylophone plus en avant que la guitare par exemple, ou les différents sons de synthé... tout ça en fait un album spécial et la voix trainante et groovy d'Iggy est juste parfaite.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bon, I need somebody c'est sur Raw Power et le xylophone que tu aimes bien c'est sur The Idiot ))) Mais t'as bien raison que Soldier mériterait une autre conclusion que ces deux tristes ersatz de punk à la con. C'est terrible comme le son de guitare estampillé 77 a pu devenir casse couilles (remarque, je ne l'ai jamais aimé, ça peut venir de ça aussi))). C'est d'autant plus rageant que le reste de l'album est franchement original avec cet assemblage d'instruments auxquels on fait faire ce à quoi on ne s'attend pas. Dommage que Bowie n'a pas pu faire tout le boulot de production, on sent dans les rares morceaux d'où il est absent qu'Iggy a voulu capter un public plus jeune en utilisant la formule punk la plus commune.
      Il s'en est fallu de peu pour qu'on tienne là l'album définitif du rock 80's tant l'équilibre trouvé entre tradition et innovation le rend aujourd'hui plus pertinent que London Calling pour signifier là où on en était.

      Supprimer
    2. ahahah ! c'est ma vie ça. J'ai toujours tous les éléments, mais jamais dans le bon ordre.
      Londong Calling pour l'estocade, et Soldier pour le coup de l'étrier si je comprends bien. C'est vrai qu'avec le recul, London Calling a ce côté passéiste, qui a ouvert la voix aux Stray Cats ou tous les groupes rockab genre Les Guana batz, Meteors etc etc etc... bien vu ;)

      Supprimer
    3. London Calling est une synthèse de tout ce qui a pu se faire en 20 ans de musique agitée avec une forme d'actualisation dans l'interprétation. Mais il n'est pas tourné vers l'avenir et tout juste vers son présent, c'est d'ailleurs ce qui a flatté la presse et fait son éternelle préférence, les gars de la critique étaient en terrain connu. Comme tu le soulignes ce disque a engendré toute une séries de revival tous plus cons et inutiles les uns que les autres.
      London Calling est tout sauf une prise de risque au contraire de Sandinista! qui tente de proposer un futur mais se mangera le retour de bâton dans la gueule. Là où c'est très chiant c'est que tout le monde reste rivé sur ce postulat même 40 ans plus tard )))
      Soldier unissait également les ingrédients du passé mais en ajoutant dans ses meilleurs moments cette touche d'audace qui lui donne son charme et lui confère un intérêt qui perdure, là où London Calling a fini par lasser.

      Supprimer
  9. Entre fan du Guépard)))Je kiffe grave Ready to Die.
    merci pour le papier.

    RépondreSupprimer