Il arrive que je persévère sur une voie sans trop savoir pourquoi, comme manger des carottes râpées alors que ça me file la gerbe, persuadé qu'un jour elles seront meilleures que les fois précédentes. Pour Joni Mitchell, j'ai fait pareil, me suis entêté depuis la première écoute, chez le père d'un collègue de 5ème, jusqu'à la laisser me grignoter le cerveau en passant des journées entières avec une seule cassette dans le walkman, celle de Don Juan's Reckless Daughter. Sans
parvenir à succomber pleinement à son charme de cobra, ni à me détacher
de cette lubie irrationnelle qui me ramenait vers elle, porté par
l'entêtant désir de briser son mystère.
Joni Mitchell n'est pas une fille facile à emballer, encore moins pour une seule nuit. Elle est revêche, parfois mesquine, hautaine et même capable de cruauté. Pour un peu, je la détesterais.
Sa musique n'est pas de celles que l'on aborde au coin du bar, elle préfère l'indifférence au racolage. L'ennui au tapage. Qu'elle soit débauche tourbillonnante de legato et de rythme, ou austère jusque dans sa nudité, elle intimide plus qu'elle ne séduit. Elle agace et désoriente, bien avant de se révéler addictive.
Joni Mitchell, j'ai parfois envie de lui rendre de son dédain, lui rappeler qu'elle est trop grande, trop maigre, voutée, qu'elle a des dents de cheval, une voix qui peut horripiler, que ses mélodies sont des beautés, ses intonations des voyages, ses arrangements des enchantements, ses disques des écrins de velours carmin pour les confidences que l'on se fait. Elle est précieuse pour son arrogance à se croire capable de toutes les musiques, pour m'en avoir fait découvrir de si éloignées de ma zone de confort, que je ne me serais risqué à les écouter pour personne d'autre qu'elle. Joni Mitchell a les pires qualités imaginables.
The Hissing of The Summer Lawns, tu parles d'un titre. Don Juan's Reckless Daughter ? Mingus ? Qu'est ce que je pouvais en avoir à foutre, alors qu'en ces temps d'abondance, s'additionnaient dans les bacs Le Chat Bleu, Sandinista, The River, Parallel Lines, Scary Monsters, Hotel California, Road To Ruin, Emotional Rescue ou Outlandos D'Amour ? Qui peut en avoir seulement quelque chose à foutre ? Me demandais-je en renonçant au sacrifice de mon argent de poche pour ce si mystérieux double album. Cette pochette, pourtant, n'avait pas finie de m'intriguer. Elle, grimée en black funky aux allures de maquereau échappé de Shaft, elle encore, dans sa robe imprimée d'une femme nue, des colombes qui s'en échappent, et ce gosse en costard, chemise à jabot, qui regarde ses pieds, comme intimité par la légèreté soudaine de la dame. Que peut-on cacher derrière une telle pochette ? Quels dangereux sortilèges renferme pareille sorcière derrière un titre de 16 minutes, au patronyme n'évoquant rien des promesses du rock'n'roll ? Paprika plains ? Joni, Joni, cesse de me torturer, laisse moi te comprendre, fais moi devenir grand. Prends ma main.
Et un jour, dans une salle aux fauteuils de feutre, venu pour danser une dernière valse, je la vis. La lumière. Au milieu des hirsutes, élégante et filiforme, Joni se radine sur l'écran, colle un pointu à Robbie Robertson, comme si ça se faisait, enfile sa guitare et envoie Coyote en ondulant raide comme un piquet. Ses cheveux blonds éblouissants sous les spots, ses dents immaculées, l'ourlet de sa bouche, son teint de porcelaine, soudain elle devint belle, au moment même où cela n'avait plus aucune importance. J'étais pris dans ses phares. Et de dérouler la pelote. Me découvrir capable d'aimer le Folk, cauchemar et sacrilège. D'où elle a le droit de me faire un coup pareil ? Dans quoi je m'embarque ? Clouds, Hejira, Ladies Of The Canyon, Court and Sparks, Blue, Don Juan, For The Roses, The Hissing...tous rendus indispensables par la frustration devenue satisfaction. Ceux qui trouvent Bjork innovante n'ont jamais dû écouter The jungle line. Faites le test, tout y est, dès 1975. Je dis ça pour Bjork, mais c'est valable pour Rickie Lee Jones, Tori Amos et la plupart des autres fleurs post seventies.
A l'exception de Dog Eat Dog et Chalk Mark In A Rain Storm, qui souffrent d'un habillage FM que d'autres portent mieux qu'elle, aucun des disques de Joni Mitchell n'est à traiter avec désinvolture. Le charme qu'ils renferment ne ressemble à aucun autre.
Ses albums des années 70 sont des classiques absolus, au fil desquels, les pieds ensanglantés sur les barbelés des puristes, elle tient en laisse quelques-uns des plus grands musiciens du Jazz-Rock, privilégiant régulièrement ce que l'avenir appellera des boucles, au détriment des folles improvisations dont l'époque fut friande.
Entre 1974 et 1976, elle sort quatre disques à classer parmi les plus imposants. Bien que difficilement dissociables les uns des autres, je dirais qu'en privilégiant la guitare, Hejira se rend plus facilement accessible que Court And Sparks et The Hissing Of The Summer Lawns, les deux albums fondateurs du style Joni Mitchell. Tandis que le magnifique, et pêchu, double live Miles Of Aisles, capté alors qu'elle est accompagné par le L.A Express de Robben Ford, résume avec brio la première partie de sa discographie, en teintant de connotations très rock le nec plus ultra de sa période folk.
En 1977, au sommet de sa créativité, habitée par la phobie des limites, elle livre Don Juan's Reckless Daughter, son point de non retour. Avec ce disque magnifiquement enregistré, Joni Mitchell confirme qu'elle est au delà de tous. Pas forcément au dessus, mais sacrément ailleurs. Une nouvelle fois produit par elle-même, le double album fait résonner les insensées parties de basse de Jaco Pastorius sans que, jamais, les chansons ne s'étiolent dans la démonstration. L'art de Joni Mitchell aura été de savoir toujours tenir le cap de la structure, dans ces années où l'auto-complaisance aura gâchée, par excès de liberté, bon nombre de talents parmi les plus prometteurs. Maternelle envers ses chansons comme elle n'aura pas su l'être envers sa fille, abandonnée à l'assistance publique à sa naissance en 1965, elle veille à ne leur apporter que ce qui les rendra plus évocatrices, certainement pas plus sophistiquées. Avec The Hissing Of The Summer Lawns, Don Juan's Reckless Daughter est sans doute le disque le plus influent de sa discographie.
Mingus, collaboration de 1979 avec Charlie Mingus, devenue hommage suite au décès du contrebassiste alors que l'enregistrement touchait à sa fin, souffre des promesses qu'il incarne. Perçu à sa sortie comme le disque de trop, plus classiquement Jazz, mais sans parvenir à s'extirper du son de ses illustres prédécesseurs, Mingus laisse entendre roucouler dans la soie une Joni Mitchell également entourée de Herbie Hancock, en plus des habituels Wayne Shorter et Jaco Pastorius, alors que l'époque, vivant au rythme de la new wave anglaise et new-yorkaise, l'aurait souhaitée plus novatrice et radicale. Difficile toutefois de faire l'impasse sur l'énergique (et certes un peu égaré) The Dry cleaner from Des Moines.
Si en terme de présence au premier rang, Mingus, puis le turbulent double live avec Pat Metheny, Shadows and Light, signent la fin d'une époque, les albums qu'elle enregistra dans les années 90 et 2000 n'ont guère à envier à leurs légendaires ainés. Night Ride Home en 91 et son jumeau de 94, Turbulent Indigo, qui contient une surprenante reprise du How do you stop de James Brown, recentrent sur l'essentiel après des années 80 mal digérées. Mieux encore, en 1998, Joni Mitchell s'offre le luxe d'ajouter un nouveau chef d’œuvre à une carrière qui célèbre ses 30 années, avec l'audacieux Taming The Tiger, au moment même où sa voix tourne en boucle sur les ondes, via le sample de son Big yellow taxi utilisé par Janet Jackson dans son superbe hit Got til it's gone. Il est amusant de noter que ce hit international de la délicieuse petite sœur de Michael a été produit par Jimmy Jam et Terry Lewis, deux membres de l'entourage de Prince, grand fanatique revendiqué de Joni Mitchell. Il est donc tentant d'imaginer que le duo de producteurs (des anciens de The Time) n'a pas eu à chercher l'inspiration bien loin. Fin de la parenthèse obsessionnelle.
En 2000 et 2002, entourée d'un grand orchestre, elle publie Both Sides Now, sur lequel elle reprend des standards du répertoire américain -dont son propre A case of you, preuve que bon goût et arrogance font bon ménage- puis Travelogue qui, loin d'être simplement symphonique comme ce fut un temps la mode, offre de véritables ré-inventions, souvent dotées d'une sacrée pêche, de chansons que Joni Mitchell refuse de laisser s'assoupir dans nos souvenirs.
C'est en 2007 que nous sont parvenus les dernières bonnes nouvelles avec Shine. Sa voix, que l'on découvre devenue chaude et éraillée, enveloppe de nouvelles compositions pour la première fois depuis Taming The Tiger, presque dix ans plus tôt, sur des musiques qui mêlent avec insolence modernité et tradition.
Joni Mitchell a longtemps marché loin devant moi. Tandis que je m'égarais dans des impasses aux saveurs futiles, elle traçait une piste depuis les neiges du Canada jusqu'au sable de Californie. Maintenant que je peux lui filer d'affectueux coups d'épaule, en espérant un clin d’œil en retour, je compte sur elle pour chasser les méchantes rumeurs. Et me distancer à nouveau.
Joni Mitchell n'est pas une fille facile à emballer, encore moins pour une seule nuit. Elle est revêche, parfois mesquine, hautaine et même capable de cruauté. Pour un peu, je la détesterais.
Sa musique n'est pas de celles que l'on aborde au coin du bar, elle préfère l'indifférence au racolage. L'ennui au tapage. Qu'elle soit débauche tourbillonnante de legato et de rythme, ou austère jusque dans sa nudité, elle intimide plus qu'elle ne séduit. Elle agace et désoriente, bien avant de se révéler addictive.
Joni Mitchell, j'ai parfois envie de lui rendre de son dédain, lui rappeler qu'elle est trop grande, trop maigre, voutée, qu'elle a des dents de cheval, une voix qui peut horripiler, que ses mélodies sont des beautés, ses intonations des voyages, ses arrangements des enchantements, ses disques des écrins de velours carmin pour les confidences que l'on se fait. Elle est précieuse pour son arrogance à se croire capable de toutes les musiques, pour m'en avoir fait découvrir de si éloignées de ma zone de confort, que je ne me serais risqué à les écouter pour personne d'autre qu'elle. Joni Mitchell a les pires qualités imaginables.
Et un jour, dans une salle aux fauteuils de feutre, venu pour danser une dernière valse, je la vis. La lumière. Au milieu des hirsutes, élégante et filiforme, Joni se radine sur l'écran, colle un pointu à Robbie Robertson, comme si ça se faisait, enfile sa guitare et envoie Coyote en ondulant raide comme un piquet. Ses cheveux blonds éblouissants sous les spots, ses dents immaculées, l'ourlet de sa bouche, son teint de porcelaine, soudain elle devint belle, au moment même où cela n'avait plus aucune importance. J'étais pris dans ses phares. Et de dérouler la pelote. Me découvrir capable d'aimer le Folk, cauchemar et sacrilège. D'où elle a le droit de me faire un coup pareil ? Dans quoi je m'embarque ? Clouds, Hejira, Ladies Of The Canyon, Court and Sparks, Blue, Don Juan, For The Roses, The Hissing...tous rendus indispensables par la frustration devenue satisfaction. Ceux qui trouvent Bjork innovante n'ont jamais dû écouter The jungle line. Faites le test, tout y est, dès 1975. Je dis ça pour Bjork, mais c'est valable pour Rickie Lee Jones, Tori Amos et la plupart des autres fleurs post seventies.
Ses albums des années 70 sont des classiques absolus, au fil desquels, les pieds ensanglantés sur les barbelés des puristes, elle tient en laisse quelques-uns des plus grands musiciens du Jazz-Rock, privilégiant régulièrement ce que l'avenir appellera des boucles, au détriment des folles improvisations dont l'époque fut friande.
Entre 1974 et 1976, elle sort quatre disques à classer parmi les plus imposants. Bien que difficilement dissociables les uns des autres, je dirais qu'en privilégiant la guitare, Hejira se rend plus facilement accessible que Court And Sparks et The Hissing Of The Summer Lawns, les deux albums fondateurs du style Joni Mitchell. Tandis que le magnifique, et pêchu, double live Miles Of Aisles, capté alors qu'elle est accompagné par le L.A Express de Robben Ford, résume avec brio la première partie de sa discographie, en teintant de connotations très rock le nec plus ultra de sa période folk.
Si en terme de présence au premier rang, Mingus, puis le turbulent double live avec Pat Metheny, Shadows and Light, signent la fin d'une époque, les albums qu'elle enregistra dans les années 90 et 2000 n'ont guère à envier à leurs légendaires ainés. Night Ride Home en 91 et son jumeau de 94, Turbulent Indigo, qui contient une surprenante reprise du How do you stop de James Brown, recentrent sur l'essentiel après des années 80 mal digérées. Mieux encore, en 1998, Joni Mitchell s'offre le luxe d'ajouter un nouveau chef d’œuvre à une carrière qui célèbre ses 30 années, avec l'audacieux Taming The Tiger, au moment même où sa voix tourne en boucle sur les ondes, via le sample de son Big yellow taxi utilisé par Janet Jackson dans son superbe hit Got til it's gone. Il est amusant de noter que ce hit international de la délicieuse petite sœur de Michael a été produit par Jimmy Jam et Terry Lewis, deux membres de l'entourage de Prince, grand fanatique revendiqué de Joni Mitchell. Il est donc tentant d'imaginer que le duo de producteurs (des anciens de The Time) n'a pas eu à chercher l'inspiration bien loin. Fin de la parenthèse obsessionnelle.
En 2000 et 2002, entourée d'un grand orchestre, elle publie Both Sides Now, sur lequel elle reprend des standards du répertoire américain -dont son propre A case of you, preuve que bon goût et arrogance font bon ménage- puis Travelogue qui, loin d'être simplement symphonique comme ce fut un temps la mode, offre de véritables ré-inventions, souvent dotées d'une sacrée pêche, de chansons que Joni Mitchell refuse de laisser s'assoupir dans nos souvenirs.
C'est en 2007 que nous sont parvenus les dernières bonnes nouvelles avec Shine. Sa voix, que l'on découvre devenue chaude et éraillée, enveloppe de nouvelles compositions pour la première fois depuis Taming The Tiger, presque dix ans plus tôt, sur des musiques qui mêlent avec insolence modernité et tradition.
Hugo Spanky
Le plus surprenant dans "How do you stop" c'est qu'il soit chanté par James Brown alors qu'il devrait être signé Willie Deville. Isn't it ? ;))
RépondreSupprimerC'est sur que Bjork ne s'en ai jamais caché et même revendique son admiration pour Joni Mitchell, mais avec ce The jungle line, on comprend surtout que la carrière de Bjork ne s'appuie que sur ce morceau, décliné sous toutes ses coutures...
C'est vrai que le reflet de Joni Mitchell n'est pas à son image. C'est très étrange... elle cache bien des secrets cette Joni...
Et sa musique en est la preuve vivante, parce qu'elle est vraiment hors du commun et pas facile d'accès. Pour ma part et je ne connais pas le nom des albums ou des morceaux précisément, mais il y en a que je ne supporte pas (le second album du double live me semble-t-il, quand ça part musique africaine, pas mon trip du tout du tout ;p). Après quand j'aime, j'aime en revanche. Comme Coyote par exemple, celui avec lequel j'ai commencé à l'approcher, et beaucoup d'autres depuis.
Mais qui êtes-vous Joni Mitchell ? ^
Bonne question. Je ne suis pas certain qu'elle y réponde un jour.
SupprimerLes tambours du Burundi revisités par Joni Mitchell, c'est sur la face 3 de Don Juan's Reckless Daughter (The tenth world et Dreamland), elle fait aussi un des deux titres (Dreamland) sur son second live. Bon, c'est vrai que c'est pas ce que je préfère d'elle. En même temps il est tellement barré ce Don Juan's que ça choque pas plus que ça.)))
Big yellow taxi est superbe.
RépondreSupprimerJe bloque sur le folk aussi parfois. Je viens de m'acheter un album de Simon & Garfunkel "Sounds of Silence" et il m'arrive de me passer dix fois à la suite "Richard Cory".
Il est extra de bout en bout Sounds of silence. Ils ont fait un paquet de chansons incroyables en très peu de temps, ces deux là. Et les premiers albums solo de Paul Simon sont bons aussi.
SupprimerJ'en parle peu dans le papier mais les premiers albums de Joni Mitchell, notamment Ladies of the canyon (celui de big yellow taxi) et Clouds, sont excellents. Buffy Ste Marie aussi a fait des albums bien allumés. Ces gonzesses là faisaient pas de la Pop pour ado.))))
SupprimerComme je suis un peu à la bourre, finir le boulot, partir en congé, peu de temps pour développer un commentaire. Mais ta description de ton approche de l'artiste est bien vue et donc bien ressenti par le lecteur. À faire lire à ceux qui n'aiment pas sa musique mais qui aiment la musique, je suis certains que leur histoire est la tienne. A+ pour en drie davantage probablement
RépondreSupprimerC'est clair qu'on doit être quelques-uns a avoir pédaler dans la semoule avant de piger quelque chose aux disques de Joni Mitchell. En plus, je partais de loin niveau folk (à part les Yves Simon de mon grand frère j'y connaissais que dalle) et le jazz n'en parlons pas (il faudra Bird de Clint Eastwood pour que je m'y colle).
SupprimerC'est vers 1980 que je l'ai entendu pour la première fois, et le moins qu'on puisse dire c'est qu'on avait l'embarras du choix à ce moment là, rayon nouveauté. Putain de casse-tête avant de choisir sur quel disque miser ses 50frcs mensuel d'argent de poche. Alors avant de me risquer sur Joni Mitchell, je préférais miser sur du brut de pomme pour accompagner mes montées de testostérone.)))
Ça serait marrant de savoir quels ont été les plus gros blocages des uns et des autres, genre le disque ou le chanteur que tu sais que tu vas l'aimer, mais sans savoir quand, ni comment, aborder son cas.
Ca c'est marrant, Don Juan's c'est aussi le premier (et finalement le seul ...) disque de la donzelle sur lequel je me suis penché.
RépondreSupprimerUn pote me l'avait prêté (ouais, ça se faisait à l'époque) à sa sortie, d'abord j'avais bien aimé par politesse, ensuite j'avais bien aimé tout court mais pffoouu pas facile, ensuite je le lui avais rendu et suis passé à autre chose, testostérone ou autre aidant ...
Après, Joni Mitchell en maillot, je suis bien content d'être passé par ici !
En maillot, et même toute nue sur son rocher !
SupprimerRanxZeVox, le blog qui vous en donne toujours plus.))))
Quand tu dis : « Joni Mitchell n'est pas une fille facile à emballer », ça sous-entend que tu as essayé !!!!! ;-)
RépondreSupprimerVoilà bien une artiste dont je ne sais pas grand chose et ton papier me donne quelques envies d'essayer de l'emballer… musicalement, bien sûr !
P.S. Je trouve qu'elle a comme une lointaine ressemblance avec Marthe Keller (en moins harmonieux !)
RépondreSupprimerMarthe Keller ! Je l'avais oublié, je vois ce que tu veux dire. Je note pour la ruby baby à venir.)))
SupprimerEffectivement, sacrée bonne femme que Joni Mitchell. Elle suscita toutes les convoitises parmi les mâles de musique West Coast des années 70, mais c'est bien dans le Jazz qu'elle a excellé. Elle a réussi une fusion Folk-Jazz assez impressionnante, qu'il m'a fallu des années pour apprécier, au même titre que le Jazz de Mingus d'ailleurs. Ceci étant, je n'ai jamais trop aimé les voix de femmes, mon côté macho amateur de Hard-Metal sans doute. Surtout, il devait y avoir un problème d'identification là-dedans, un bon psy donnerait sans doute un avis pertinent sur la chose, mais je ne préfère pas le savoir. En tout cas, ses albums des années 70 sont vraiment fascinants, au sens propre du terme.
RépondreSupprimerIls vont souffrir les psys quand notre génération d'obnubilés va débarquer dans leurs salles d'attente.))) Ses albums des 70's sont le point culminant de son inventivité, après l'austérité du folk de ses débuts, mais attention à ne pas zapper trop vite ceux qu'elle a enregistrée depuis les années 90. Plus apaisés, moins barrés (l'absence de Pastorius mine de rien, ça aère), ils n'en sont pas moins de toute beauté.
SupprimerTiens, moi aussi j'aimerais bien pouvoir dire du mal de Joni Mitchell, tellement des fois c'est pas le moment d'écouter un de ces albums, tellement "Chelsea morning" m'est urticant, tellement pourtant "Tn angel" m'avait enchanté auparavant, et que je me laisse envahir par "I don't know where i stand".
RépondreSupprimerJe vais pas être original, mais j'ai un petit faible pour "Blue" et sa lumière.
Eh, je suis justement sur le bouquin "Laurel Canyon" aux éditions Le mot et le reste. Belle coïncidence pour ressortir qq galettes 70's de Joni Mitchell.
Ah Joni Michell!! J'étais parti au départ pour me procurer The Hissing... Incontournable, disque culte...et puis en ces temps reculés de passage au tout CD, son petit emplacement à la FNAC n'était pas vraiment le plus fourni! Motivé comme pas deux sur sa personne je misait tout finalement sur Hejira... Le truc avait été évoqué dans la chronique du gonze. .. on y parlait d'un bassiste fabuleux, de Larry Carlton. .. du mec du Band. Je me retrouve avec ce CD pas bien, voire pas remasterise du tout. ..et je ne comprends rien!! Pourquoi n'étais je point resté sur mon premier objectif?!
RépondreSupprimerLe CD n'est plus vraiment ressorti des étagères. Et puis, les années passèrent, le vinyle, le rachat des albums fétiches, la réévaluation des artistes oubliés par le CD, des albums massacrés. ..et ma route recroise cele d'Hejira. Oui l'affaire mérité d'être réévaluée. .même si je ne tombais toujours pas en pâmoison ! Et la dessus je tombe sur un papier sur Prince dans lequel il avoue être un fan transi de la Dame... Blue... usé jusqu'à l'os... c'était donc lui l'album à posséder! Je me dégoté un exemplaire US en carton gaufré...et pense avoir fait sauter le verrou! En fait il me fallu plusieurs écoutés. .. en solitaire tant 2 jeunes ados et une épouse pourtant terriblement ouverts et compréhensifs ont du mal à supplanter voix, les arrangements. ..en fait tout!
Mais j'ai réussi ! ! Après, comme pour Wyatt, ses albums sont des amis pour la vie.
Ma dernière "résistance"?? John Cale peut être? Et encore j'ai succombé assez vite à Paris 1919..
En fait, plus que d'artistes "difficiles "je parlerai de ceux pour lesquels tu as toujours du mal à passer à l'acte... Tu sais que c'est bien... oui mais voilà. .. Des noms? Zappà, Beefheart ( Troutmask. ..sans déconner? !!!), Suicide (erreur pourtant Dream baby dream par Springsteen ! )
Zappa, John Cale, Beefheart, je te comprends aisément (Troutmask, faut les produits qui vont avec))) J'ai jamais réussi à piger grand-chose à Zappa, et surtout pas ce qu'il peut avoir d'attirant.
SupprimerBlue, j'ai justement failli, pas plus tard qu'hier, remplacer mon exemplaire tristement français, par un bel exemplaire gatefold...mais rayé ! Sur A case of you en plus ! Celle là même que Prince honore sur One Nite Alone. Je l'ai échappé belle.)))
Le cd ? Je ne vais pas tirer sur l'ambulance, mais ça aura vraiment été l'arnaque ce truc. Je viens de mater le documentaire (pas indispensable) sur Tower Records (mais très sympa pour les accros du sillon) et le passage au cd est clairement le moment où tout part en sucette. En avant la surexploitation du filon et l'amateur de musique devenu simple consommateur de masse dans un univers où elle est utilisée à tort et à travers pour habiller des pubs en mal de création, des films jetables. Quand elle ne justifie carrément pas l'existence de chaines ne vivant que sur la publicités qu'elles intercalent entre deux clips formatés pour préparer le terrain.
C'est là, que Joni Mitchell prend toute son importance. Comme une salutaire respiration.
Bravo pour ce post sur cette immense artiste que j'adore, Merki
RépondreSupprimerMoi ça m'émeut de remettre en haut ce superbe papier, gardé en mémoire comme repère 1UnContournable pour se donner le temps d'y tourner ou retourner. Après chacun sa méthode, moi c'est un album et hop... de l'écoute et de l'écoule. Hejira puisque PG en parle aussi. Bon, je vérifie que j'ai bien copié ton papier pour la postérité quand les blogs, Google et le soleil seront éteints. Gracias
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