Je suis fan de Country depuis des années, depuis le début des années 1990 en fait. C’est des choses difficiles à dire en France, tellement le mot n’a pas de sens. Entre les festivals ridicules, la new country (cette espèce de mélasse pop) et les déguisements de cow boys, on peut comprendre.
D’un autre côté, pour un français dit de « gôche », c’est sûr qu’un amerloque qui se promène avec des armes et qui va à la messe ne peut être qu’une pauvre merde réactionnaire à rééduquer. Le français, il lui faut du social. Le Blues, c’est bien ça … Des pauvres noirs opprimés. Ça, ça rentre bien dans le cadre des études sociologiques. …
Sauf que moi, j’aime les deux. En fait j’applique le fameux acronyme, "C.B.G.B.": Country, BlueGrass and Blues et j’ajouterai Gospel. Gospel blanc et noir d’ailleurs. J’aime la musique noire ET blanche bien plus entrelacées qu’on ne veut bien nous le faire croire en France. Le «rock» m’emmerde de plus en plus. La transgression étant devenu une affaire d’état et un impératif culturel, je rigole de voir tous ces guignols enfoncer des portes ouvertes.
Vers 1987, après cinq ans à fréquenter les milieux dits « alternatifs », exaspéré par les prêchi-prêcha politiques subventionnés plus ou moins indirectement par Tonton, je retournais vers mes premiers émois pré-ado, les singles de Cochran et de Creedence. En déroulant la pelote de laine, on tombe sur la porte d’entrée de la Country : la période Sun de Johnny Cash. Quelques disques de Gram Parsons au début des années 1990 et rien de plus jusqu’à que j’émigre au Canada.
A trainer mes guêtres dans les rues de neiges sales de Montréal, on finit par trouver des mines d’or, tel cet immense magasin de disques près de la gare routière. Des stocks de 45t de radio entassés dans un état pitoyable mais à des prix défiant toute concurrence : 20 cents le disque. J’en achetais des centaines et mis par là même les pieds dans un monde qui n’avait visiblement pas traversé l’atlantique. Des années passées à lire rock & folk ou Best et pas un mot sur Merle Haggard, Georges Jones, Buck Owens, Don Gibson ou autre Hank Snow… Il manquait un terme dans l’équation : rock’n’roll = country + blues.
Ce qui était bien, c’est que j’étais à la bonne place. Montréal avait été un centre d’enregistrement de country assez important dans les années 40. Hank Snow (canadien), y avait fait ses premières démos en 1936 dans une église de la ville. Du coup, la culture de la country y était encore vivace dans les années 1990. Entre les bars glauques, bien pourris de la rue Sainte Catherine ou les chanteurs francophone de la cambrouse québecoise, on pouvait encore sentir l’ambiance de ce que ça avait dû être. Prenez cette chanteuse, par exemple, Edith Butler surnommée «le paquet D’nerfs de Paquetville», typique de la country francophone. Un genre de Loretta Lynn du coin. Ou bien cette légende des années 20, la «bolduc»… Une chanteuse qui chantait, « j’ai un bouton sur l’bout de la langue qui m’empêche de turluter ». Tout y était.
A ce moment là, je jouais dans un groupe de rockabilly plutôt du genre intégriste… Ces gars là se rendaient souvent dans un espèce de club du troisième age. Des immigrés américains, s’y retrouvaient pour jouer en acoustique les tubes de leur jeunesse. J’y rencontrais un fantastique joueur de lab steel qui malgré ses quatre vingt printemps n’avait rien perdu de sa dextérité. Ce gars là avait joué sur les disques de Carl Smith dans les années 50… Une pointure.... Je me rendais chez lui, tous les samedi pour essayer d’apprendre ce foutu instrument. C’est dans une banlieue qui aurait pu sortir de Fargo, que je le retrouvais. Dans un minuscule appart d’une cité HLM. Là il me recevait dans une pièce remplis de disques et me fit découvrir cette immense iceberg. Des années 20, 30, (Emmett Miller, Jimmy Rodgers, la Carter family…), 40 (Hank Williams, Bob Willis) 50 (Patsy Cline, Hank Snow, Georges Jones, Don Gibson…) 60 (Merle Haggard, Buck Owens, Loretta Lynn et j’en passe) 70 (Waylon Jennings, James Talley, Kris Kristofferson, Stoney Edwards), les albums de Gospel blanc phénoménaux… Le Bluegrass, Les Stanley brothers, Bill Monroe, Earl Sruggs… La liste est bien trop longue. Surtout, il m’expliquait comment les jouer, les différents accordage selon les époques. En Do sixième dans les années 50’s, en neuvième pour le style de Merle Haggard…Une finesse et une richesse de style largement équivalente au Blues et au Jazz.
Car la Country, c’est un son. Une décharge sonique de la steel guitar, une retenue dans les riffs de Télécaster, des vocaux sans fioritures, des chœurs parfaitement maitrisés, une production sobre. Tout le contraire du rock d’aujourd’hui qui ne sait pas se retenir d’en foutre partout.
La Country c’est aussi et surtout les textes. Faut être de marbre pour rester insensible à la charge poétique de Big river d’un Johnny Cash par exemple :
« Now I taught the weeping willow how to cry
And I showed the clouds how to cover up a clear blue sky »
(Maintenant, j'ai enseigné au saule pleureur comment pleurer,
Et j'ai montré aux nuages comment couvrir un ciel bleu clair)
And I showed the clouds how to cover up a clear blue sky »
(Maintenant, j'ai enseigné au saule pleureur comment pleurer,
Et j'ai montré aux nuages comment couvrir un ciel bleu clair)
ou aux amours inaccessibles de Hank Williams, l’écorché vif…You win again. Presque, une tragédie shakespearienne.
La Country, c’est souvent des histoires géniales, des tranches de vie honnêtes, des vers définitifs. Les sorties de prison, la réinsertion. Des histoires d’adultères, de divorces, des histoires de prolos : Coal miner’s daughter (la fille de mineur de charbon) de Loretta Lynn. Un son et une chanson que l’on prend en pleine poire. T’en veux du social ?
Quand ce n’est pas les hymnes anti hippy de Merle Haggard, Okie from Muskogee ou le patriotisme de ce The fightin side in me où Merle est prêt à foutre une dérouillée à ceux qui parlent mal de la bannière étoilée.
« If you don't love it, leave it:
Let this song I'm singin' be a warnin'.
If you're runnin' down my country, man,
You're walkin' on the fightin' side of me. »
« Si tu l’aimes pas tu le quittes:
Que cette chanson soit un avertissement
Si tu te fous de la gueule de mon pays, mec
Tu chatouilles mon coté bagarreur »
Un truc proprement impensable en France aujourd’hui.
La Country, c’est aussi une attitude et un feeling. Indéfinissable. Une certaine retenue, une dignité que j’aime de plus en plus. Waylon Jennings classait Dean Martin comme chanteur de country et moi je ne suis pas loin de classer, aujourd'hui, une Lana del Rey comme telle.
Oui la Country, c’est définitivement le Blues des blancs.
Ce papier ne pouvait pas mieux tomber ! D'un, je viens de finir Confessions d'une groupie de Pamela Des Barres et de toutes les personnalités croisées à travers ses jambes (elles décroisées ;p), Waylon Jennings qui lui fredonne sa ballade Amanda ou le beau et sensible Gram Parson qui pleure à chaudes larmes chaque fois qu'il entend un morceau de Georges Jones, se détachent du troupeau ;) Sur ce, j'ai regardé Alabama Monroe, et le film vaut ce qu'il vaut, mais rend un bel hommage à Bill Monroe tout en traitant un sujet très actuel et j'ai trouvé ça très bien foutu. Et sans oublier cette série super country True Detective que je me suis fait dans la foulée et que j'ai adoré.
RépondreSupprimerC'est vrai qu'il n'y a pas de frontière entre le blues et la country ou même le gospel, quand on écoute Odetta ou Mahalia Jackson, l'intention est la même. La vie dans la maison ou en dehors, les doutes les peines.... Puis Patsy Cline et Loretta Lynn quoi ! Quelles femmes !! ;))
Tu connais Nervous Norvus ?
Bises
Sylvie
True detectives: Waoooowww. quelle claque... Quels acteurs....
SupprimerNervous Norvus connait pas, je regarde.
Nervous fait de la country classique puis des morceaux assez marrants comme Transfusion c'est sympa ;))
SupprimerPour True detective je pense qu'en effet ils ne pouvaient trouver mieux comme acteurs. Matthew McConaughey était exceptionnel aussi dans Dallas Buyers Club et selon mes informations, Hank III désirait qu'il joue le rôle de son grand père dans le biopic "I saw the light".
Pour la deuxième saison, je suis un peu septique, j'ai vu qu'il y avait Colin Farrell, suis pas fan fan fan... à suivre donc :)
Excellent papier sur un sujet qui nous tient à cœur. C'est assez paradoxal la question de la Country en France, les seuls à qui le genre a posé problème étaient les hippies (pour les idéaux de pacotille taillés en pièces) et les punks (souvent les mêmes, donc). Hélas ce sont toujours ceux là qui ont tenu la presse.
RépondreSupprimerNos parents, nos grands frères ou les moins bornés d'entre nous ne se sont pas privés de s'en régaler, parfois sans le savoir, à travers les nombreuses adaptations qu'en faisaient Eddy Mitchell, Johnny Hallyday, Sylvie Vartan, Dick Rivers, Joe Dassin et toute cette clique. Sans parler de l'inévitable double album Country & Western.
C'était aussi comme ça qu'on se forgeait une oreille au temps du hit parade RTL (et de Max Meynier) avec les Tu peux préparer le café noir, J'ai oublié de vivre, Chaque matin il se lève, le Eddy à Nashville, le Sylvie à Nashville, le Johnny à Nashville... Le chemin était débroussaillé, restait plus qu'à pas se faire polluer par les snobs et les crétins pour dans la foulée tomber en adoration en entendant Hank Williams, Buck Owens, Dolly Parton...
Quand je vois mon beau-père avec ses bacchantes et sa casquette de trucker rivée sur le crane, je sais quoi lui offrir pour Noël, le dvd du Convoi ou de Doux dur et dingue, heureusement pour lui il n'a jamais lu rock et folk ou best....
Hugo Spanky
Pour les punks, je serai un peu plus nuancé. Les pistols en première partie de Merle Haggard en 1978 ou 79, je sais plus... Un hasard? Non je ne pense pas... Le punk est devenu effectivement un ramassis de hippies au deuxième acte.. Quand aux punks américains, du début, ils ont toujours été attachés aux racines folks... Voir Patti Smith qui fréquentaient Harry Smith, LE compilateur du folk.... Pour la suite, tu as 100% raison....
SupprimerHilarant la première photo Merle que t'as trouvé.... Le monsieur a l'air un peu fatigué...
Fatigué et prêt à en coller une au photographe. Je profite de l'occasion pour citer mes sources :
Supprimerhttp://selvedgeyard.com/
http://selvedgeyard.com/2010/01/14/ladies-love-outlaws-waylon-willie-johnny-kris-company/
Pour les punks et les hippies je causais surtout des nôtres, les français, bourrés de principes sans en avoir jamais compris aucun. Les anglais Sex Pistols en tête étaient largement aussi nationalistes que Merle Haggard quant aux américains, nourris aux répliques de Dirty Harry, ils ont toujours eu l'intelligence de réfuter l’appellation.
Hugo Spanky
Hé bien moi aussi je vais citer mes sources vu que personne ne le fait. Vous trouverez donc ici une superbe chronique sur Coal miner's daughter ainsi qu'une autre sur True Detective et sans vouloir vous forcer la main, je vous invite allègrement à suivre cet admirable blog Serge ;))
RépondreSupprimerMais je le suis!... J'avais déjà lu la chronique de True detective... Pas celle de de Coal miner's daughter par contre... On s'en reparlera de True Detective, y a quand même des trucs incroyables avec cette série.
RépondreSupprimerSalut Serge,
RépondreSupprimerOn ne se connait pas mais ton sujet fais un peu écho à un des mien, donc pub.
http://gigolosgetdaddytoo.blogspot.com/2014/07/papas-got-brand-new-barrage-pour.html
On en reparle si ça te branche
Ah oui, en effet. 100% d'accord avec ton sujet... La fameuse compil d'Harry Smith! (Anthology of American Folk Music ) Géniale et indispensable!
SupprimerLe plus fou, à mon sens, c'est qu'il n'y qu'un demi pas entre cette collection et la B.O. de Woodstock, en ça, le deuxième coffret de ce post fait le lien. En tous cas, j'adore ce film, et sûrement pas pour les mêmes raisons que tout le monde.
SupprimerBen Tiens! Le voilà mon prochain post. J'aime les idées qui viennent toutes seules, souvent les meilleures
Exxxxxcellllent post ! Comme D'hab !
RépondreSupprimerExcellent papier et supers arguments. Pour le punk, je comprends ton agacement, mais certains groupes récents se sont vraiment débarrassé de tous ces oripeaux (y compris musicaux) imbéciles...
RépondreSupprimerSur qu'être "rock" est aujourd'hui le top (Merci Manoeuvre, encore une fois) et même ces crétins mous du bout de U2 s'y mettent !
Qu'en sera t-il si un jour Johnny Cash devient "la chose la plus cool" du monde à écouter ? On restera sur les bases de ceux qui cherchent à voir plus loin que le bout de leur nez. Ne change rien, toi, surtout !
... Non seulement excellent mais attracte des commentaires tout aussi réjouissants, je me prends le "True.." et me suis juste regardé le générique, enfin, un qui croit encore au générique de série.
RépondreSupprimerJe vais un peu radoter, puisque j'avais raconté mes rencontres avec le/la country. Je peux au moins attaquer par la conclusion: Que le Country n'ait pas approché mes oreilles d'ado dans les années 70 ne me dérange pas trop. Finalement la musique anglo saxonne avait déjà pas mal trouvé de place dans nos imaginaires, l’Amérique faisait rêver mes cousins plus vieux, mais même en ignorant l'image injuste que traînait la country par chez nous, l'autre image demandait tout de même tout une panoplie de sentiments pas facile à trouver dans des "petits" pays comme la France. Si les paroles pouvaient toucher la plupart des gens qui travaillaient dur, faut avouer que la musique était par trop exotique.
Mon père c'était Tino, mon Grand père Normand c'était les bonnes chansons à boire et c'était lui qui les chantait ... Et nous, même les Biker de notre bande, c'était plutôt J Geils Band, James Brown. Pas de place pour les évocations qui demandaient un effort d'imagination.
Moi je suis bien content de découvrir tout ça maintenant. Car maintenant je suis bien plus sensible aux gueules cassée, je suis bien plus lecteur de littérature qui raconte, j'ai "vu" les US pendant un an à Memphis et son Mississippi, les lignes de fuite jamais vu en France.
Toi même tu expliques bien l'enchaînement de circonstances qui t'amène vers cet immense univers. Bon, le décor Canada est plutôt inattendu mais sans ces ingrédients... J'ai toujours adoré les clichés, pas mieux pour aider ensuite à s'approprier des ambiances: pour toute les country, même très urbaines (Lyle Lovett) sans quelques clichés ou mieux un peu de vécu ailleurs que dans nos cours de lycée ou Fac parisiennes, pas facile d'entrer dans cette musique.
Ce son ligne clair, ces voix au naturel, pas d'effet pyrotechnique, pas de pathétique, pas de théâtre, Je me souviens que dans les musiques que j'aimais il me fallait de la grosse frime, ça compensait.
A part ça? Article bien senti. Bravo.
Moi c'est pareil, je m'y suis mis sur le tard à aimer la country, où du moins à me l'avouer et me l'autoriser ;) Parce que moi aussi j'étais plein de clichés comme quoi la country n'était que de la musique de cul-terreux alors que je l'aimais depuis toujours à travers les westerns ou les films comme Luke la main froide pour ne citer que celui-là... connerie quand tu nous tiens.. ;)))
SupprimerMeuhhh non, ce n'est pas de la connerie, ado nous avions l'obligation ;-) d'harmoniser fringues, pensées, postures avec nos musiques et lectures. Pour la country c'était trop radical, il aurait fallu sacrément assumer notre différence, accompagner nos demi de bière avec des tords boyaux ... monter à cheval, conduire des chai pus le nom des voitures avec plateau ouvert arrière et tirer au fusil... ha merde des clichés
SupprimerOui Luke la main froide, c'est exactement ça ou "Le plus sauvage d'entre tous"...
SupprimerEt le film de Clint Eastwood... "Hony Tonk man" Le personnage de clint est un mix de Jimmy Rodgers (un tubard aussi) et Hank Williams. J'ai la gorge noué quand Marty Robbins vient remplacer Clint au chant dans la scène finale, alors qu'il s'écroule, terrassé par la maladie.
Marty Robbins!!! j'ai oublié de le citer celui-là. Faut l'écouter chanter "A White Sport Coat and a Pink Carnation" ou "Devil Woman"!!!.
https://www.youtube.com/watch?v=tWdZhGKsgDY
SupprimerClint est rarement aussi émouvant que lorsqu'il rend hommage à la musique, Play Misty for me mais surtout Bird et Honky Tonk Man, ses deux chef d’œuvres. Son documentaire sur le Piano Blues dans la série produite par Scorsese est également un petit bijou.
SupprimerHugo Spanky
Misty est un chef d'œuvre tout autant que le morceau d'Erroll Gardner, je l'adore ! Mais Honky Tonk Man, je me pose la question depuis l'autre jour mais il me semble que je ne l'ai jamais vu...je vais rectifier le tir illico et voir du côté de Marty Robbins par la même occasion ;)
SupprimerMais en country on ne peut pas tout connaitre c'est tellement vaste, ça peut même aller de Lynyrd Skynyrd à Brassens aussi bien ;))
... et je t'encourage à écouter Joan Asherton par la même occasion, si ce n'est pas déjà fait !
RépondreSupprimerhttp://shitshishit.blogspot.fr/2014/10/neat-38-si-il-ne-doit-en-rester-quun-ce.html ou ici : https://soundcloud.com/chris-damned/neat38-worst-and-ugly pour pouvoir zapper et choper le morceau directement (vers la fin).
clap clap Serge .
RépondreSupprimerPour les sources, la mienne est shérif fais mois peur... la première fois que j'ai entendu de la country, sinon pour la country actuel c'est Hugo Spanky avec Hank III et depuis j'ai découvert Wayne Hancock & Lucky Tubb..
Merci les gars
une p'tite pour la route. Damm the Luck
https://www.youtube.com/watch?v=k8RefFax8PI&index=1&list=RDk8RefFax8PI
Merci Marius. Excellent ce duo des familles.
SupprimerEn voila un autre qui vaut le détour, Justin Townes Earle http://youtu.be/5LLqFF89UtU
Hugo Spanky
Je profite pour passer et remercier de la référence "True detective" Enfin une série comme je les aime: 8 épisodes, ça me convient. et on le regarde lentement, doucement, je laisse du temps passer entre les épisodes. La dernière image de l'épisode 3... Affolant.
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