jeudi 12 septembre 2013

The CLasH

Alors que notre dame du marketing essaie de nous refourguer l’intégrale, qu’on a déjà à peu près tous, du Clash dans un énorme Ghetto Blaster en carton à prix d’or, c’est en continuant inlassablement à feuilleter les pages de mon énorme onglet Records Shop, que j’ai trouvé la perle.
Cet album, juste mythique, figure, depuis que je possède un ordi, dans le Complete Records du groupe, mais pas moyen de le trouver en vinyl. C’est chose faite !

RaT PaTRoL FRoM FoRT BRaGG

Ze GOOD 1
(7red mix)


Tout commença par une recherche matinale, toujours, du single The Sound of the West, celui où Joe colle son feuillet, incluant le Beautiful People are ugly too, One Emotion, Mona, Kill Time ... 5 titres pour un single que je ne possède pas, déjà, là, y’a comme un message, si vous l’avez en trop ….
Single trouvé et vite commandé, avant la grande déception, le vendeur avait tristement confondu 14.50 avec 145.00€. Je ne pense pas mettre trompé en l’envoyant se faire Enc’…, lui, toute sa famille et tout c’qui porte son nom sur 28 générations. Je sais ça peut paraît’ un peu excessif mais j’ai quand même graver son nom sur ma liste !

Pas du genre à lâcher un os, et les pages de Discogs regorgeant de trésors, mon impossib’ quête m’amena à la rubrique « Unofficial », du bootlegs à foison et quelques bizarretées, dont une qui de suite m’arrache un œil, Rat Patrol From Fort Bragg, un click par ci un click par là et hop me voilà devant le fameux album mixé par Jonesy, jamais sorti.


Warning !
Il ne s’agit pas là de la très médiocre version du Combat Rock sorti il y a quelques années sous ce nom de Rat Patrol, avec une cover bien choisi, bien qu’il y manque Topper, trop vite remplacé par Terry chimes même en photo, non.


Je parle là de l’original Rat Patrol From Fort Bragg, double album mixé par Mick Jones, et soit disant refusé par CBS au détriment d’un simple, l’a bon dos la maison d’disque …
22 plages et pas un grain d’sab’ mais c’est assez sûr que c’est pas le disque qui aurait envoyé le groupe remplir les stades chez les yankees, ni bloquer un hit pendant plusieurs semaines dans les charts.

Suite logique de Sandinista, le groupe s’essaye à aut’ chose, tout Combat Rock est là mais plus avec le groove du Bronx que la rigidité d’une artère royale londonienne. C’est bien la section rythmic qui dirige la machine, et non, et re non, Topper n’avait pas des bras comme des enclumes, ou alors distribuez en à tous les groupes, ça relèv’ra l’niveau !


Ce double n’amène rien de plus, aujourd’hui, qu’un album du Clash, un qu’on nous aurait caché, et c’est déjà énorme, avec des mixes plus aventureux, deux titres pas dégueu, une face entière d’instru et un Rock the Casbah toasté par Ranking Roger de première.
La presse est bonne, pas un sous enregistr’ment plaqué sur galette, du travail honnête. Un disque qu’on aurait certain’ment apprécié distribué en maxi à l’époque.


 
Il est là aujourd’hui, je ne peux pas dire tout beau, je trouve la cover à chier. Le groupe était si pointu sur l’Artwork que se contenter d’une photo de 78 sur un fond orange cra cra ne rend aucunement justice ni au groupe ni à l’album, mais, on ne juge pas un livre à sa couverture…


Si vous souhaitez vous faire un joly cadeau, un truc qui tient chaud pour la rentrée, je ne saurai que trop vous le conseiller.


&
Ze BAD 2
(Spanky remix)


Vu qu'on n'a pas attendu que Strummer soit raide mort et qu'il duetise à titre posthume avec Johnny Cash (le seul gonze a avoir été naze en Rockab' autant qu'en Country) ou se fende d'une reprise de Redemption song, dont on est certain qu'elle n'est pas la cause de son arrêt cardiaque, pour se réclamer du bonhomme, 7red tout comme moi, on ne se sent pas tellement obligé de donner dans la révérence à chaque tournure de phrase. Si on avait eu un goût pour la génuflexion, on aurait prié le bon dieu, on ne se serait pas emmerdé avec un Strummer qui n'avait de sain que l'esprit.


Quoiqu'il en soit, c'est plus souvent qu'à notre tour qu'on est passé pour les casse-bonbons de service lorsque, régulièrement, on s’inquiétait de savoir, auprès de nos disquaires locaux, si par hasard notre turco/andalou favori ne se serait pas donné la peine de se fendre d'un je ne sais quoi qui aurait ressemblé à une chanson. Parce que mine de rien, un single finlandais en dix ans sous prétexte de musique de film, ça fait un peu court. Rah, je revois les yeux levés au ciel des fourgueurs de wax, on les entendait presque marmonner, revoilà les deux couillons, sont bloqués sur Clash depuis 20 piges ceux là. Évidemment qu'ils ne le disaient pas, vous connaissez l'adage, quand ceux qu'ont des couilles s'expriment, les châtrés se retiennent de gazouiller, mais ils le pensaient. Maintenant que Strummer est devenu culte, les mêmes doivent se frotter les mains de voir débouler les abonnés à télérama.
Preuve qu'on était plus fidèles que bloqués, nous on est passé à autre chose. Vu que le chanteur à la confusion cool (mais qui faisait des dégât au sein de sa troupe) n'est pas près de nous pondre une nouveauté, et qu'on connaît ses vieilleries par cœur.


Et puis faut bien dire que tant qu'à écouter la suite du Clash, c'est quand même l’œuvre de Mick Jones qui colle au mieux avec notre époque. Le visionnaire Jones. Spécialiste du disque fantôme, du bijou qui rend les maisons de disques un peu plus frileuses encore, qu'elles ne le sont déjà. En exemple, Entering a new ride de la dernière incarnation de Big Audio Dynamite, seulement dispo en téléchargement, cet album resté en cale sèche aurait été LE disque des 90's. Tout comme Carbon/Silicon est aujourd'hui ce qui se fait de mieux en Angleterre, mais ça, chut, faut surtout pas que ça se sache. La preuve, les médias n'en causent jamais.


Mick Jones, l'homme du disque maudit, Rat patrol from Fort Bragg, aventureux double album du Clash, sacrifié pour que Gaby ait une maison à elle. Un disque qui hante mes rêves les nuits de pleine lune.
Autant vous dire que le mercure à pété le thermomètre lorsque j'ai vu que le groupe sortait un coffret intégrale à la con et qu'ils n'en avaient même pas profité pour y caser l'objet de mes fantasmes auditifs. Bande de cons ! Escrocs ! J'allais vous pondre une descente en flamme à base de torpilles à fragmentations, ça allait charcler. Le Clash veut nos talbins ? Qu'ils aillent se faire foutre chez les anglais, ça tombe bien ils sont sur place.


C'est là que j'ai reçu un mail, le front du Nord en état d'alerte, cible verrouillée, 7red avait localisé un bootlegger qui avait fait le job, pressé Rat patrol from Fort Bragg en beau vinyle armé de grosses basses. Merde à Sony, CBS, Universal, je ne sais pas comment la kommandantur se nomme cette semaine, mais faut bien que quelqu'un se remonte les manches.


Autant que je le dise de suite, le double album n'est pas la version définitive que j'espère toujours connaître un jour, il y manque la démentielle version de 7 ou 8 minutes de Overpowered by Funk. Ici on doit se contenter d'un instru qui met en bouche mais ne permet pas d'atteindre le coït. Souvent décrié, ce foutu morceau, charcuté par Glyn Johns pour Combat Rock, est un des sommets de Rat Patrol from Fort Bragg, ainsi que sa plus rageante incarnation. Je m'explique, à l'origine le morceau déchire sa race, prend le temps de s'installer à grands coups de percussions, de vous mener quelque part, il est sale, suffisamment répétitif pour provoquer les secousses du bassin, qui inévitablement contaminent les guibolles. Du Funk. Pour l'inclure dans le formaté Combat Rock, Glyn Johns a tué le morceau, en a fait une sorte de Funk à l'anglaise (ce qui est une contradiction) un machin à la con pour blanc-becs branchouilles. Un truc de jazzeux mixé avec des moufles pour un résultat en forme d’encéphalogramme plat.


A ce titre, La face 4 consacrée aux instrumentaux est la plus douloureuse, comparer aux versions tronquées, compressées, sabordées de Combat Rock façon Glyn Johns, le mixage, ici effectué par Mick Jones, ose l'avenir du futur, ça groove, ça respire à plein poumons, le son permet à chaque instrument d’exister pleinement, les lignes de basse sont sublimées, explosives, l'opposition entre les deux guitares fonctionne à plein régime, celle de Strummer ancre le groupe dans la rage et la frustration, celle de Jones lui permet de décoller. En lieu et place du disque de revival bancal auquel on a eu droit, on avait ici la suite de Sandinista ! En plus pêchu, l'influence du Hip Hop ayant remplacé celle du Reggae.


Rat patrol from Fort Bragg dévoile en creux une autre vérité, plus cruelle parce que plus chargée de conséquence, sur la plupart des morceaux Joe Strummer est à la ramasse, il ne sait tout simplement plus quoi faire de sa voix. La fin du groupe, l'impasse dans laquelle il se trouve, s'y révèle stabilotée, soulignée. On l'aime Joe, sa fougue, son timbre fracassé, son souffle court, faisaient des miracles sur les chansons les plus enragées, là, il tire bas, n'arrive plus à faire décoller les syllabes, à se caler sur l'irrépressible beat. Pour les morceaux les plus aventureux, doucement mais sûrement, Mick Jones s'impose au micro.


Le dilemme au sein du Clash était sous-jacent dès Protex blue, quel morceau du premier album a mieux vieilli que celui ci ? Stay free n'arrangea pas la soudure, et dès London calling s'en été fini de l'évidence Joe Strummer lead singer. D'autant que Simonon s'y collait à son tour, avec une morgue je m'en les belbes, peuvent sortir leurs flingues et tirer parfaitement raccord avec ses propos. Ne restait dorénavant plus à Strummer que suppliques larmoyantes et désespoir de cause. Maigre. Know your rights, Ghetto defendant comme Sean Flynn, pourtant magnifique de cinématographie dans sa longueur originale, en sont les principales victimes, Et les confrontations avec Mick Jones sur Rock the casbah, Death is a star et Atom tan clouent le cercueil. Glyn Johns ne s'y trompe pas et vire du tracklist original cinq morceaux interprétés en lead par Strummer. Il bidouille les vocaux de Ghetto Defendant, enterre dans le mix les chœurs en espagnol de Should I stay or should I go et exige de nouvelles sessions au cours desquels le chanteur ré-enregistre Know your rights et sauve les meubles en offrant in-extremis, à un monde médusé par tant de talent, le testamentaire Straight to hell. Sauf qu'en faisant tout ça, le producteur dézingue l'essentiel, la vie. Avec Combat Rock, Glyn Johns fait son sale boulot de la même manière que dix ans plus tôt il l'avait fait avec Who's next, il canalise l'essence même du Rock'n'Roll en l'amputant de sa sauvagerie. Rat patrol from Fort Bragg percute, dégueule sur la nappe, là où Combat rock flatte et rassure. Dès lors, plus que jamais le cul entre deux chaises, le groupe perd sa cohésion, la fracture sociale entre les aventuriers (Headon et Jones) et les conservateurs ne consolidera jamais.


Le ramdam que fout Ranking Roger sur la version alternative de Rock the casbah propose une solution, intégrer le bonhomme dans le groupe et foncer droit devant ! Avec Topper Headon, Clash était doté du meilleur batteur d'alors et depuis, Paul Simonon ne faisait que l'essentiel, qualité suprême d'un bassiste, et Mick Jones traversait sa période la plus créatrice.
On sait ce qu'il advint de tout cela. Ce qui me mène à ce constat, poser Clash aujourd'hui sur la platine me donne surtout envie de réécouter Big Audio Dynamite.


7red &
Hugo Spanky


31 commentaires:

  1. Hello.
    Rhoo là je comprends pas tout qu'est-ce que tu nous racontes mais je vais farfouiller pour la trouver cette patrouille ratière.
    Protex Blue : je croyais qu'on n'était que deux à l'aimer celle-là (l'autre étant Philippe Garnier je me sentais plus ceci dit...)
    Quant à Carbon Silicon (dont j'ai le premier, tiens) on s'est déjà croisé là-dessus. Mais bon, comment dire, pour Joe j'ai les yeux de Chimène...
    Thanx
    EWG

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    1. Le vinyl de Rat patrol dans la version double dont on cause vient de sortir et se trouve assez facilement (c'est celui avec la pochette orange, celle que j'ai mis en face de celle du single Know your rights) sur discogs, amazon et toute la clique.
      La version de Overpowered by funk que j'évoque dans le papier est plus difficile à localiser, je l'ai chopé en téléchargement avec un son de dingue dans une version à laquelle est enchaînée Rock the casbah, ce qui semble t-il devait être le cas dans le tracklisting original vu que les percussions finales de Overpowered et celles qui ouvrent Casbah sont raccords. La version Rat patrol de Rock the casbah étant celle qui était sortie en maxi à l'époque.
      Si certains veulent des tuyaux pour reconstituer l'album avec les choses qu'on peut trouver en téléchargement, qu'ils le disent, je m'étendrais plus en détail sur le sujet.

      Pour Strummer, ce que j'écris n'est pas guidé par un quelconque désamour du bonhomme mais son désarroi du moment est un secret de polichinelle, notre homme avait besoin d'un break plus qu'aucun autre membre du Clash. Hélas il fut le dernier à l'admettre et se traîna un wagon de remords pendant des lustres. Son témoignage dans le documentaire Westway to the world est à ce titre terriblement poignant.
      Par ici, on n'a pas besoin que les Rockers soient exempts de tout reproches pour les aimer. Mieux, s'ils ont des défauts, on les croit plus vrais. Et c'est leur rendre justice que d'en parler avec honnêteté. Pour lire des légendes, il suffit de lire la presse.
      Quant à Carbon/Silicon, on ne sera jamais assez pour en causer.

      Une prochaine fois sur Ranx on se penchera sur Entering a new ride, l'album fantôme de B.A.D, sans aucun doute le disque qui se rapproche le plus de ce que Clash aurait pu devenir. A tel point que comme Rat patrol en son temps, il fut lui aussi refusé par les maisons de disques. Mick Jones et sa bande étaient à ce moment là signés sur Radioactive records, un indépendant. Comme quoi y a pas que les majors qui emploient des sourdingues.
      Hugo

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  2. "Poser Clash aujourd'hui sur la platine me donne surtout envie de réécouter Big Audio Dynamite." Ce "aujourd'hui" fait toute la différence. Je vis en 2013* et mon rapport au réel, aux gens et à la création a pas mal changé depuis la fin des 70's quand le quatuor britannique étaient les princes du rock. (Sur scène, c'était quelque chose.) Saturé de sons après des années de radio, j'ai manqué les premiers maxi-singles de Mick & Big Audio, alors je vais peut-être m'offrir une séance de rattrapage grâce à cet article et depuis que j'ai vu et entendu le petit père Mick dans divers docs récents qui confirment mon sentiment d'alors: Mick Jones était la personnalité la plus riche, la plus paradoxale et la plus créative du band. Il avait une vista d'avance. Après London Calling, j'ai perdu le groupe. Et s'il m'arrive parfois de m'envoyer un "Tommy Gun" bien énervé sur le 2e LP tant décrié ou les morceaux de Mick Jones sur London Calling, je n'ai toujours pas pu écouter les six faces de "Sandinista", cet interminable pensum, ou les deux d'un "Combat Rock" que je trouvai roublard. Certains disent qu'ils auraient du se séparer en 1980 après la tournée London Calling. Peut-être...
    Chouette article.

    * Il faudra que quelqu'un le rappelle aux responsables de la grille d'été sur Arte. Leur programmation soul était navrante. Ces gens vivent encore avec une grille de lecture de 1965... (soupir)

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    1. Arte ? Tu crois pas si bien dire, je leur ai envoyer un tweet (comme tu dis je vis en 2013) pour leur conseiller de tout arrêter. C'est dramatique le carnage qu'ils arrivent à faire. Même le documentaire sur les droits civiques était partiellement gâché par une sélection musicale composée des pires soupes de la muzak black du moment.
      Et quand c'est pas ça, c'est des psychologues allemands qui nous bassinent avec des théories plus fumeuses les unes que les autres que ce soit à propos d'Elvis ou du reste.
      Pour Big Audio Dynamite, si tu télécharges chope toi Entering a new ride, c'est une tuerie ce disque.
      Hugo

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    2. En effet, même pas foutu de laisser un chanson d'Al Green en entier...

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  3. J'ai aimé le côté "Bad London" de Clash et puis j'ai très vite tourné le dos à cette musique pour plonger tête baissée dans la Black Music, en tout genre...J'ai du mal avec la musique quand elle est faite pas des blancs désormais...Bizarre non?

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    1. Bizarre, je ne sais pas, en ce qui me concerne je n'écoute autre chose que du Funk ou du Hip Hop que lorsque je pose de la Country ou des crooners sur la platine. Ou un Bashung.
      Les guitares saturées me font fuir depuis pas mal d'années et c'est en cela que je continue de suivre de près le travail de Mick Jones, cet homme, en digne héritier de Pete Townshend, incarne à mes oreilles la définition même de L'élégance faite guitariste.
      Hugo

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  4. Moi c'est le contraire : Poser Clash aujourd'hui sur la platine me donne surtout envie de réécouter les 101ers...

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    1. Haha, sacré Serge, j'apprécie l'effet de manche mais tout de même, les 101ers ! Et pourquoi pas Eddie & the hot rods tant qu'à y être ?
      Quoique, je chambre, mais à son retour de vacances il y a de fortes chances pour que 7red soit d'accord avec toi. Allez, j'en profites tant que c'est moi qui assure le SAV, I found the keys-keys, Ô the keys to your heart-heart....alrite !
      Hugo

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    2. Que veux-tu? On se refait pas... Please 7red viens à mon secours pour la canonisation de la sainte strumme... Non plus sérieusement, j'aime autant les deux et si possible ensemble. Mick Jones autant que notre saint patron du rock and roll...

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    3. Moi quand j'écoute clash ça me donne envie d'écouter clash
      juju allin

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  5. Nos grands frères étaient effectiv'ment des putains d'Rockers, aussi irritant que touchant, les coms sur le papier parlent.
    Le Clash était une locomotive, pas b'soin d'rester dans l'train, juste en garder le riddim. Pratiqu'ment chacune de leur sorties m'a entrainées à écouter, chercher aut' chose. 101ers ou B.A.D., l'un manquait, manqu'ra toujours à l'aut', une interview de Jonesy sur You Tube vue récemment très touchante, toujours en peu d'mots, il dit continuer à composer en tenant compte de son vieux pote, il a gardé les clefs d'la tire, le plan d'vole. Un fauteuil pour deux mais je construirai volontiers une banquette pour quatre !
    7red

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  6. Les bootlegers sont des feignasses ! 31 ans d'attente... A moins que ces bandes soient tombées intentionnellement des archives de Mick, et ce dernier de célébrer à sa façon la sortie du "Sound System" en carton du Clash.
    Philippe.

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    1. Ben pour ma part ne vous en déplaise messieurs, je continue toujours à écouter "London Calling", "Sandinista" et même... "Combat Rock" dans sa version officielle. Pour autant, je partage les réserves de Hugo sur ce dernier mais bon même ainsi je trouve toujours du charme à ce disque bancal ("Know your rights", "Rock the Casbah", "Straight to hell", "Ghetto defendant" restent des putains de morceaux, versions tronquées ou pas).
      Quant au coffret dont le prix suffirait à te remplir ton caddie de course du mois, on est d'accord là dessus, il ne s'adresse clairement pas à nous et ma foi s'il fait rentrer du beurre dans les épinards de Mick, Topper et Paul tant mieux pour eux car ces types le méritent bien plus que d'autres.

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    2. Oui, clairement ça ne s 'adresse pas à nous, plutôt un truc pour le noël des enfants avec la fausse cigarette, les patchs, les badges et les big jim à l’effigie des quatre (on me dit dans l’oreillette que les poupées ont été annulées après qu'un terrible dilemme soit apparut quant à savoir si on leur mettait des sexes ou non, de plus la reproduction des dents de Mick Jones était dangereuse pour les plus petits)
      Hugo

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  7. St Harry toujours le bon mot pour conclure, Original Consigliere, ouais ce Rat Patrol est un régal mais avec tout ça d'retard. Juste un disque pour indécrotab' et j'en suis et oui aussi, ce coffret carton, ben tant mieux si ça leur permet de changer d'jeux d'cordes, du moment qu'c'est pas pour se pendre !!
    7red

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  8. Depuis toujours, je croyais que le monde se partageait en deux. D'un côté les fans des Clash, engagés, même look (au demeurant très sexy) de Joe Strummer, et de l'autre côté (le mien) qui aimait, mais en tant que gentille petite rentière ne s'y retrouvait pas vraiment du tout dans ce combat politique. Je viens de comprendre aujourd'hui qu'en fait The Clash est surtout un affaire d'homme. Enfin surtout de ceux qui aiment encore jouer aux petites voitures ;))
    Aïe pas la tête ;D

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    1. C'est vrai que ce qui a le plus mal vieilli chez eux, c'est bien leur discours politique.
      En même temps, il était contextuel à l'époque donc c'est plutôt normal... sauf que, bien que l'on soit loin des prêchi-prêcha pratiqués par le sinistre Bono, il n'en demeure pas moins qu'ils étaient quelque peu fatiguants avec ça.
      Plus que tout, c'est bien leur musique (que nous les hommes) ont continue a apprécier envers et contre tous; au point qu'il est vrai on est prêt à se monter le bourrichon pour la moindre peccadille les concernant.

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    2. Entièrement d'accord avec toi, Sylvie. Quel pipotage, ce "combat politique". je crois qu'il n'y avait aucune sincérité et aucune honneté intellectuelle là dedans, même à l'époque. Juste une pause à la con... je peux en parler, car j'y ai bien cru en ce temps là.

      Leur coté "déguisé" de la fin a aussi quelque chose de ridicule. BAD en short n'en parlons pas!!!! Quant à la musique, par contre j'aime tous leurs disques du premier au dernier (Combat Rock, j'entends) Ca n'a rien perdu... London Calling est un chef d'oeuvre, ce disque a une couleur dans le son incroyable. 34 après, il me fait toujours le même effet. "Combat rock" reste très original.

      Par contre, je viens de recevoir ce fameux double. Supers chansons, par contre véritable son bootleg: si vous aimez les sons de radio AM, c'est pour vous. Un peu décevant de ce coté là, pour un disque studio.

      A l'heure où je vous parle, une merveilleuse équipe de punk à chiens tapent sur des tambours sous ma fenetre et viennent me gacher une chanson de Sam Cooke. Belle époque, vive la culture rebelle socialiste d'état, tout ça pour ça?

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    3. (Suite et fin) j'ajoute qu'avec le recul ce que je trouve le plus incroyable, c'est que tous ces groupes Jam, Specials, Clash nous expliquaient que c'était Tatcher qui étaient responsable de tout. Il suffit de se pencher sur les dates. Elle a été élu en Mai 1979. L'Angleterre venait d'être séchée par des années de travaillisme et non par quatre mois de libéralisme. Comment j'ai pu avaler tout ça à l'époque? Franchement, les musiciens devraient parfois la boucler.

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    4. Bordel, Serge, si tu savais comme ça me fait du bien de lire ça.
      Hugo

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    5. En fait c'était un très bon et le peut-être le premier Boys Band avant celui des Sex Pistols ;D
      Non non, j'ai dit pas la tête ! ;))

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    6. Mais qu'est ce que pouvaient bien faire les Clash (et Georges Romero) face à se déferlement de consumérisme de toute façon. Faut se remettre dans le contexte, ces gars là étaient très jeunes. Strummer a reconnu lui meme avoir dit pas mal de conneries à l'époque, mais il ne fallait pas attendre de 4 gringalets anglais qu'il change la face du monde, c'est pas être naif ça, c'est de la connerie pur et simple. La révolution ils l'ont faite je suis désolé, mais à un autre niveau. Il l'ont faite dans la tête de pleins pleins de gens à travers le monde, ils m'ont changé moi, pas la peine d'aller plus loin.
      Faut pas les blâmer que pour vous pour la fin du mois elle arrive au milieu, c'est pas de leur faute si vous avez vieillis les gens.
      Vous y voyez plus clair en politique aujourd'hui franchement ?
      J'accorde bien volontiers à Strummer une part de Naïveté, mais encore un fois il faut remettre dans le contexte de l'époque. il lavait des chiottes de théatre pour grapiller deux francs 6 sous, vous l'avez déjà fait ça ?
      C'est trop facile de juger après coup, tout le monde peut le faire ça, mais balancer 5 albums et bcp plus en 6/7 ans, partir d'une cave pour arriver à jouer dans des stades et que cette évolution fasse en grande parti perdre les pédales à tout le monde et cerise sur le gateau, jamais se reformer, y a peu de gens et encore moins de groupes qui peuvent se la ramener

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    7. Heu, nettoyer des chiottes, je le faisais encore y a quelques mois, mission intérim dans un camping....
      Je comprends tes propos ceci dit même si je ne suis que partiellement d'accord. Oui, les disques étaient souvent bons, toujours originaux et oui Clash n'a rien en commun avec les autres groupes de l'époque.
      Maintenant que j'ai dis ça, je peux dire aussi que le prêchi prêcha de gauche, j'en peux juste plus. Ce systématisme qui veut le bien soit toujours dans le même clan et qui finalement ne sert qu'à se faire une opinion pour briller au comptoir sans se donner la peine de réfléchir par soi-même, ça me sort par les yeux.
      Ce qui ne veut pas dire que je m'y retrouve pour autant dans la droite tel qu'elle est incarnée aujourd'hui.
      Pompidou calling, en quelque sorte. Chirac at the control.
      Strummer pour en revenir à lui avait d'ailleurs pas mal évolué sur le sujet mais ses propos critiques envers tony blair ne sont eux jamais relayé par une presse qui encore, toujours et jusqu'à la nausée vend de la légende à des crétins qui avalent la soupe d'une bouchée.
      Hugo

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    8. Pareil que Hugo :-)

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  9. ... et puis il y a l'aventure d'un groupe quand même, qui a su déboulonner les barrière musicales si présentes à une époque, je veux dire de ce côté ci d'la planète ... donc groupe historique ! ... même si c'est par l'intermédiaire d'un manager militant ... je crois bien que j'écoute les clash avec plus de plaisir maintenant qu'à l'époque, je comprend mieux les textes déjà, et puis c'est un groupe a "période", ils ont joué avec les sons et ça j'aime bien ... autant le premier album punk-oï que combat rock ... et puis après hem ... mais les poupounes elles veulent toujours que ça coule tout seul dans leur lounge ... rahhh oui marvin gaye, brian ferry, barry white et nanana ... heureusement qu'il y a des guitare crues et des voix à caractère dans ce monde de tout va bien kesta t'es pas heureux ?
    ... alors bonne nouvelle, je vais trouver le moyen de jeter une oreille sur ces mixes, vous avez essayé dirtbombs et detroit cobras for exampeule ? ... recommandé ... mais aussi the apaches, strypes, mustang, sheeta et les weissmuller, les terribles, jack'o'fire et feeling of love ... et-et-et coétéra ... y'a pas que le mainstream rock nom d'un chien

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    1. Clash serait mainstream et tu cites en contre exemple les sheetah & the weissmuller de barnabé mons, frère de chloé, dernière épouse de Bashung ? Ok. Si ce genre de branché persuadé de représenter quelque chose de vrai en citant les cramps à chaque fois qu'on lui tend un micro, d'être provocateur avec des déclarations à faire passer katerine pour un terroriste ou dangereux comme tout en s'affublant d'un collant de catcheuse de foir'fouille, est ce qui se fait de plus "cru et de caractère" en ce moment alors, désolé, mais je vais finir par trouver du génie à bono.
      Hugo

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    2. Et les jeunots de The Strypes... no way! Encore une énième déclinaison de rock passéiste sans le moindre intérêt. So boring.
      Pour The Detroit Cobras en revanche qui pratiquent avec talent, eux, ce genre d'exercice là je dis ok.

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  10. C'est Sony qui à la base voulait faire une énième rétrospective des Clash, et pour le coup, ils étaient prêt à ressortir tous les albums tel quel sans restauration aucune. Rien à battre quoi.
    Et c'est Mick Jones qui a dit que tant qu'à faire on allait faire autre chose. Et il a passé pas mal de son temps à restaurer les bandes originales et l'écoute de Sandinista est édifiante ! C'est un pur plaisir de réécouter cette perle foutraque de la sorte.
    Alors certes c 'est cher (et trop cher pour moi, en tout cas pour le moment), néanmoins, rapport qualité prix (combien de cd ? de dvd etc etc ?) c'est un sacré beau cadeau pour enfant tout de même.
    Perso le truc que je reproche c'est le manque de live
    Et de vidéo
    Mais sinon les ex Clash vivant se sont investis dans le projet pour garder un certain controle.
    C'est honorable

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  11. ... la parole est à la défense ... oui je l'affirme, les clash ont fini par être un groupe merveilleusement mainstream, a peine quelques mois, le temps que leur influence fasse émerger de nouveaux groupes ... et que la vindicte populaire ne les trouve plus assez radicaux ... je parlais aussi de ce que que vous semblez écouter ... quand à ma liste de groupes, elle n'est pas forcément en accord avec le sujet ... ohlala ! ... quand je dis caractère, ça veux pas dire forcément mauvais caractère ... dans le cas des sheetas c'est plutôt a caractère rigolo (et bien joué) ... vraiment ranx,tes arguments à la voilà ... c'est quoi ces conneries ? j'te dédicace "chien méchant" pour la peine tête de lard ... les strypes aussi ont leur chance, je n'écoute pas ça par nostalgie mais parce que j'aime ce son et c'est marre !

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