Lorsque la canicule devient harassante pour l'esprit, qu'elle plonge mes pensées dans un coma d'où ne subsiste plus que l'instinct de survie. Lorsque chacune de mes actions se réduit à l'essentiel, que chacun de mes choix exige d'être le bon, alors me vient immanquablement une envie de riffs acérés, de grooves venus des profondeurs des limbes. Envie de plonger dans un bain de chrome liquéfié par l'astre suprême. Envie de métal.
Et c'est là que le drame menace, que l'inconscience prend le dessus sur la réflexion. Au mépris de ma longue expérience me voila tenté par une séance de replay Arte : Deep Purple au Hellfest en 2017 ! Ça pourrait avoir de la gueule, les légendes cramoisies du heavy rock en live au nouveau rendez-vous incontournable de la branchitude hexagonale. Des types pour qui le moment le plus excitant d'un concert est celui où ils décrochent le ticket à prix d'or en cliquant comme des demeurés sur des sites saturés dès la mise en vente. Si les concerts des 70's se définissaient par la puissance des sonos, ceux du nouveau siècle font leur renommée par la rapidité à laquelle ils affichent complets.
Après quoi, on a ce qu'on mérite. Deep Purple en concert en 2017 équivaut à une visite à son papy sénile en résidence aux Sénioriales. J'ai tenu dix minutes, le pouce bloqué sur la touche avance rapide. Jon Lord, décédé il y a cinq ans, est assurément plus vivant que ces mecs là. Le pompon revient à Ian Gillan qui marmonne de façon inintelligible tout en tachant tant bien que mal de conserver un équilibre précaire. Il ne s'est pas risqué à Highway star, encore moins à Child in time. Merci pour ça.
Après quoi, on a ce qu'on mérite. Deep Purple en concert en 2017 équivaut à une visite à son papy sénile en résidence aux Sénioriales. J'ai tenu dix minutes, le pouce bloqué sur la touche avance rapide. Jon Lord, décédé il y a cinq ans, est assurément plus vivant que ces mecs là. Le pompon revient à Ian Gillan qui marmonne de façon inintelligible tout en tachant tant bien que mal de conserver un équilibre précaire. Il ne s'est pas risqué à Highway star, encore moins à Child in time. Merci pour ça.
Certaines choses ne changeront jamais, les choix éditoriaux d'Arte resteront un mystère insondable pour moi.
N'empêche que toutes ces conneries auront attisé un peu plus encore mon appétit destructeur. Direction YouTube, calibrage de la quête entre 1972 et 1985, et voyons ce que le machin a de disponible comme tripailles.
Je pioche le Speedy's coming des Scorpions en playback télé en 1974 et constate avec bonhommie que ça n'a pas pris une ride. You like Alice Cooper, you like Ringo Starr, you like David Bowie...speedy's coming you live in his heart. Doués pour habiller de mélodies purement pop leur rock baroudeur, là où les métalleux de l'époque en étaient encore à beugler le belouze, les Scorpions, sans avoir inventé le fil à couper le beurre, ont décroché la timbale en misant sur la séduction tout azimut. Si Led Zeppelin ne songeait qu'à labourer l'intimité de votre petite sœur, les Scorpions se sont chargés de faire du gringue à toutes les générations de la famille.
Pourtant c'était pas gagné d'avance comme le démontre un surprenant clip de 1972 exhibant un Klaus Meine barbu et lourdement chargé en hallucinogènes, sautillant primesautièrement sur la crête d'une colline au rythme d'un extrait de leur premier album : Lonesome Crow. Le seul de leur généreuse discographie à avoir été produit par feu Conny Plank, l'homme qui fit du Krautrock ce qu'il est (je ne me mouille pas) et qui aura eu le mérite dans un même élan de révéler Kraftwerk et de sortir Bowie de l'ornière du Glam-Rock. Ce qui en matière de grand écart ne doit pas mener loin de la déchirure.
Par association d'idées (hallucinogènes, Michael Schenker, pochettes sexy), je me retrouve face à UFO défouraillant Prince Kajuku à la télé allemande en 1973. Cherchez pas plus loin où Bon Scott a trouvé sa dégaine de marlou torse poil, Phil Mogg vous le démontre par l'image, tandis qu'à sa droite Pete Way intronise le slim à rayures qui fera le bonheur de Steve Harris. Un Rock bottom devant un public au comportement pour le moins psychotique dans ses réactions et un Lights out plus loin et je ne décolère plus : UFO est le groupe le plus sous-estimé de la création. Au même titre que Thin Lizzy. Putain, Thin Lizzy. Johnny the fox meets Jimmy the weed, du heavy funk sucré comme une orange de Californie, assaisonné à la sauce worcestershire. Le nectar des genres. Les riffs peuvent être plus saignants qu'une fémorale sectionnée, Phil Lynott n'en perd jamais son cool. UFO, Thin Lizzy, c'est de ceux là qu'il faut biberonner les gamins si on veut espérer, un jour, vivre une relève de la garde.
Chaud bouillant, le casque dégoulinant de cérumen, je hausse tempo, volume et démesure en sélectionnant sans trembler une tétanisante version de Kill the king par le Rainbow de Ritchie Blackmore capté sur scène à Munich en 1977 avec au micro l'illuminé Ronnie James Dio en complète osmose avec le cosmos. Quel foutu personnage que celui ci. En 1977, alors qu'il accède au rang de superstar mondiale du métal, Dio a déjà vingt ans de carrière derrière lui, depuis son premier single en 1958, le caverneux Conquest, un rockabilly à la Link Wray signé Ronnie and the Red Caps, avant la mutation Doo Wop de Ronnie and The Prophets, puis l’avènement hard blues de ELF. C'est au sein de cette besogneuse formation qu'il est repéré par Roger Glover, bassiste de Deep Purple, qui lui fait enregistrer Love is all pour l'album conceptuel The Butterfly Ball and the Grasshopper's feast. Personne n'y a échappé, la voix de la grenouille de l'interlude télé de notre enfance, c'est lui !
Et comme Ritchie Blackmore n'est pas homme à mégoter sur l'addition des talents, c'est rien de moins que l'immense et regretté Cozy Powell qui tabasse les fûts derrière ces deux là. Un homme libre ce Cozy Powell, batteur novateur, précis et surpuissant, il préféra toujours mener des missions en mode commando furtif plutôt que d'établir un plan de carrière. On le retrouve sur des albums de Jeff Beck, de Whitesnake, du MSG ou de Black Sabbath, sur les plus importants de Rainbow bien sur et il œuvra aux côtés d'Emerson et Lake en remplacement de Palmer. Cozy Powell ne connaissait pas le point mort, il mena sa vie pied au plancher et en trouva la conclusion dans une sortie de route à pleine vitesse, tandis qu'il conduisait sa voiture de sport en téléphonant à sa chérie. N'empêche que son nom sur une pochette de disque reste un critère de sélection plus fiable que les litanies des spécialistes.
Rainbow et ses flirts avec le classique, UFO et son boogie tout de dentelles, résilles et sequin, c'est bien joli, polychromé, saupoudré d'obscures incantations, de concoctions moyenâgeuses à bases de plantes pas très catholiques, ça vous balade sur toute la gamme, du poing tendu à la larme à l’œil, ça n'en reste pas moins du Hard Rock puisé à la source bleu sombre des deltas boueux. Et c'est de toute autre chose dont j'avais dorénavant besoin.
J'avais envie d'éclater une banque, de crucifier le caissier, voir l'obscurité des villes de grandes solitudes déchirée par l'éclair vif d'une lame de rasoir. Je voulais de la beigne, du coup de boule qui brise l'arête nasale, de la SG qui scie les nerfs, de la Flying V qui taillade l'épiderme, de l'octave en ascension, des menottes et du fouet. Je voulais Judas Priest ! Le plus grand combo de heavy rock depuis l'invention du couteau électrique. Celui qui a régné sans faillir de 1976 avec Sad Wings of Destiny (Victim of changes, The Ripper, Tyrant, Genocide !!!!) à 1982 avec Screaming For Vengeance. Le groupe qui, à lui seul, justifia l'invention du walkman, parce que cela permettait enfin de l'écouter au volume qu'il mérite sans se faire pourrir la vie par : a) ses parents b) ses voisins c) sa copine d) le prof de math en train de donner son cours.
Judas Priest, compagnon idéal pour avaler les kilomètres, pour arpenter les rues, pour saccager l'anniversaire d'un pote new wave, pour ridiculiser les prétentieux, pour trancher dans le vif. Ils avaient la culture nécessaire pour porter à incandescence le Diamonds and rust de Joan Baez, le Green manalishi du Fleetwood Mac de Peter Green, et la virtuosité pour parsemer leurs albums d'une profusion de compositions devenues des classiques du Heavy Metal. Et si chaque aficionado du groupe aura sa préférence (Sin After Sin, Stained Class, British Steel...), la mienne va sans hésitation à leur disque de 1981, Point Of Entry, remarquable d'intelligence, il transcende le genre sans rien perdre de son impact. Quant à Unleashed In The East, leur légendaire album live in Japan de 1979, il peut servir de parfait résumé des premières années du groupe en proposant une version bonifiée d'un répertoire sans temps mort.
Bon, je l'admets, Judas Priest était aussi le groupe idéal pour passer pour un mec chelou sitôt que Rob Halford montrait le bout de sa casquette à clous. Pas super facile à assumer le mec Halford, même entouré d'un sosie de Jean Rochefort à la batterie et d'un autre de Klaus Kinski à la guitare, je ne peux pas dire qu'il passe inaperçu. Peu importe, il a peut être l'air de s'être échappé d'un backroom de Cruising, Rob Halford a du talent à ne plus savoir quoi en foutre. Le concert de 1985 à Dortmund ou celui à l'US Festival en 83 sont tout bonnement incroyables, rien que la façon dont il entre en scène sur Electric eye (son hymne à la paranoïa urbaine) ça vous cale un bonhomme dans la légende. Faut le voir mener la revue avec ses poses voguing, ses rictus tendances troubles obsessionnel très convulsifs et cette voix unique d'égorgeur maniaque mâtiné de Castafiore. Judas Priest était un groupe redoutable, d'une qualité musicale époustouflante, leurs interprétations live ne sont pas seulement impeccables, elles sont carrément supérieures aux versions peaufinées en studio. L'approximation n'a pas sa place chez Judas Priest, aussi ardues ou alambiquées que soient leurs compositions, le metalleux au pied de la scène n'est pas pris pour une buse.
Ce qui rend d'autant plus regrettable le manque de compétence d'Arte, au lieu de nous saloper nos nuits d'été en programmant la déchéance d'un ramassis de crétins à l'article de la mort, la chaine pourrait nous mitonner une sélection enfin basée sur la qualité (ceux qui se sont fadés le pitoyable concert des Red Hot Chili Peppers diffusé le mois dernier me comprendront). Et si besoin, j'ai la liste.
N'empêche que toutes ces conneries auront attisé un peu plus encore mon appétit destructeur. Direction YouTube, calibrage de la quête entre 1972 et 1985, et voyons ce que le machin a de disponible comme tripailles.
Je pioche le Speedy's coming des Scorpions en playback télé en 1974 et constate avec bonhommie que ça n'a pas pris une ride. You like Alice Cooper, you like Ringo Starr, you like David Bowie...speedy's coming you live in his heart. Doués pour habiller de mélodies purement pop leur rock baroudeur, là où les métalleux de l'époque en étaient encore à beugler le belouze, les Scorpions, sans avoir inventé le fil à couper le beurre, ont décroché la timbale en misant sur la séduction tout azimut. Si Led Zeppelin ne songeait qu'à labourer l'intimité de votre petite sœur, les Scorpions se sont chargés de faire du gringue à toutes les générations de la famille.
Pourtant c'était pas gagné d'avance comme le démontre un surprenant clip de 1972 exhibant un Klaus Meine barbu et lourdement chargé en hallucinogènes, sautillant primesautièrement sur la crête d'une colline au rythme d'un extrait de leur premier album : Lonesome Crow. Le seul de leur généreuse discographie à avoir été produit par feu Conny Plank, l'homme qui fit du Krautrock ce qu'il est (je ne me mouille pas) et qui aura eu le mérite dans un même élan de révéler Kraftwerk et de sortir Bowie de l'ornière du Glam-Rock. Ce qui en matière de grand écart ne doit pas mener loin de la déchirure.
Par association d'idées (hallucinogènes, Michael Schenker, pochettes sexy), je me retrouve face à UFO défouraillant Prince Kajuku à la télé allemande en 1973. Cherchez pas plus loin où Bon Scott a trouvé sa dégaine de marlou torse poil, Phil Mogg vous le démontre par l'image, tandis qu'à sa droite Pete Way intronise le slim à rayures qui fera le bonheur de Steve Harris. Un Rock bottom devant un public au comportement pour le moins psychotique dans ses réactions et un Lights out plus loin et je ne décolère plus : UFO est le groupe le plus sous-estimé de la création. Au même titre que Thin Lizzy. Putain, Thin Lizzy. Johnny the fox meets Jimmy the weed, du heavy funk sucré comme une orange de Californie, assaisonné à la sauce worcestershire. Le nectar des genres. Les riffs peuvent être plus saignants qu'une fémorale sectionnée, Phil Lynott n'en perd jamais son cool. UFO, Thin Lizzy, c'est de ceux là qu'il faut biberonner les gamins si on veut espérer, un jour, vivre une relève de la garde.
Chaud bouillant, le casque dégoulinant de cérumen, je hausse tempo, volume et démesure en sélectionnant sans trembler une tétanisante version de Kill the king par le Rainbow de Ritchie Blackmore capté sur scène à Munich en 1977 avec au micro l'illuminé Ronnie James Dio en complète osmose avec le cosmos. Quel foutu personnage que celui ci. En 1977, alors qu'il accède au rang de superstar mondiale du métal, Dio a déjà vingt ans de carrière derrière lui, depuis son premier single en 1958, le caverneux Conquest, un rockabilly à la Link Wray signé Ronnie and the Red Caps, avant la mutation Doo Wop de Ronnie and The Prophets, puis l’avènement hard blues de ELF. C'est au sein de cette besogneuse formation qu'il est repéré par Roger Glover, bassiste de Deep Purple, qui lui fait enregistrer Love is all pour l'album conceptuel The Butterfly Ball and the Grasshopper's feast. Personne n'y a échappé, la voix de la grenouille de l'interlude télé de notre enfance, c'est lui !
Judas Priest, compagnon idéal pour avaler les kilomètres, pour arpenter les rues, pour saccager l'anniversaire d'un pote new wave, pour ridiculiser les prétentieux, pour trancher dans le vif. Ils avaient la culture nécessaire pour porter à incandescence le Diamonds and rust de Joan Baez, le Green manalishi du Fleetwood Mac de Peter Green, et la virtuosité pour parsemer leurs albums d'une profusion de compositions devenues des classiques du Heavy Metal. Et si chaque aficionado du groupe aura sa préférence (Sin After Sin, Stained Class, British Steel...), la mienne va sans hésitation à leur disque de 1981, Point Of Entry, remarquable d'intelligence, il transcende le genre sans rien perdre de son impact. Quant à Unleashed In The East, leur légendaire album live in Japan de 1979, il peut servir de parfait résumé des premières années du groupe en proposant une version bonifiée d'un répertoire sans temps mort.
Hugo Spanky
Les liens :
Judas Priest Dortmund 1985
Judas Priest Electric eye, US Festival 1983
Judas Priest Screaming for vengeance, US Festival 1983
Rainbow Kill the king, Munich 1977
UFO Prince Kajuku
UFO at Don Kirshner's Rock bottom 1975
Thin Lizzy Johnny the fox meets Jimmy the weed
Thin Lizzy Live 1975 part.1
Thin Lizzy Live 1975 part.2
Thin Lizzy 1976
Scorpions Speedy's coming 1974
Scorpions I'm going mad 1972
Bonus les clips qui tuent :
Judas Priest Hot rockin'
Judas Priest Heading out to the highway
Les liens :
Judas Priest Dortmund 1985
Judas Priest Electric eye, US Festival 1983
Judas Priest Screaming for vengeance, US Festival 1983
Rainbow Kill the king, Munich 1977
UFO Prince Kajuku
UFO at Don Kirshner's Rock bottom 1975
Thin Lizzy Johnny the fox meets Jimmy the weed
Thin Lizzy Live 1975 part.1
Thin Lizzy Live 1975 part.2
Thin Lizzy 1976
Scorpions Speedy's coming 1974
Scorpions I'm going mad 1972
Bonus les clips qui tuent :
Judas Priest Hot rockin'
Judas Priest Heading out to the highway
Ce Johnny the fox meets Jimmy the weed, quel morceau ! Je n'ai jamais vraiment écouté Thin Lizzy, et je m'en excuse auprès de moi-même, parce que ce groupe est fichtrement plus que bon.
RépondreSupprimerAprès Arte ou la télé en général, a toujours été le reflet non déformé de ce qui nous entoure. La tournée Star 80, Les vielles canailles, Ages tendres et Gueule de bois... jusqu'à ce Hell Fest Fucking que j'imaginais bien plus sauvage -et qui l'a certainement été au tout début- sont des évènementiels bien mercantiles, dépourvus de générosité et de sincérité. Je me dis tant mieux pour eux -ceux sont rattrapés par une irrésistible envie de revivre leur moment de gloire, , ils ramassent de l'oseille, mais en même temps je trouve ça dégueulasse et obscène.
A vivre par procuration, autant se mater de bons vieux concerts filmés parfois à la lampe de poche ;)
Et puis les disques, encore et toujours qui ne sont pas chez nous, encradrés, collés aux murs ;)
Du pognon, je crois qu'ils en sont gavés pour quelques générations les Deep Purple. Ils feraient mieux d'en profiter dans leur coin plutôt que de s'afficher de la sorte. Ian Gillan est carrément pathétique, quant il se risque à bouger, on dirait Maurice Chevalier qui twiste ))))
SupprimerAu delà de leur cas, tout le cirque autour des festivals est franchement pitoyable. Il n'y reste plus aucune trace de spontanéité. Le public y va pour voir des groupes au statut archi confirmé, on est loin des découvertes des modèles originaux.
Comme tu dis, je préfère ressortir mes vieux albums ou m'exploser l'iris aux pixels de youtube. Fut un temps où je trouvais déprimant de regarder un concert sur internet, mais c'est dorénavant l'un des rares endroits où on peut encore en voir des bons ))))
Pour Thin Lizzy, t'inquiète pas, c'est toujours le bon moment pour les découvrir. Ils sont grandioses. Pareil pour UFO. Un mec dit une chose très juste à leur sujet dans un commentaire sur youtube "je retournerai voir des groupes jouer dans des bars lorsqu'ils seront à nouveau à ce niveau" Et c'est exactement ça. Thin Lizzy, UFO, Maiden ou Judas se sont forgés au pub, les mecs ont trimés pour en arriver non pas à jouer au Hellfest mais pour devenir BONS ! Chaque plan de guitare, chaque break ou petite harmonie vocale a été fignolé nuit après nuit jusqu'à atteindre une efficacité maximale. C'est bien joli de se la péter "pas besoin de savoir jouer tant que t'as l'attitude", mais quand t'es accoudé au bar pour mater les gonzes taper leur frime c'est quand même mieux s'ils ont les deux )))
Enfin quelqu'un qui parle de Ronnie Dio and the prophets!
RépondreSupprimerJe les ai même mis en photo ))))
SupprimerUne compilation de leurs singles est dispo sur youtube : https://youtu.be/1nd78Fzt5YY
Oui. J'ai vu. j'ai les singles sur atlantic. Je suis fan.
SupprimerLes dernières à avoir repris le flambeau hard rock haut la main? et qui ont d'ailleurs admirablement repris Living after midnight de Judas Priest, ce furent les furies ô combien regrettées de The Donnas. Ces nanas avaient le feu sacré et répandaient la foudre à chacune de leur prestation.
RépondreSupprimerYes, les Donnas envoyaient du lourd avec maestria. MAIS, comme tu le précises, elles faisaient du Hard rock relativement basique, rendu encore plus basique par l'influence des Ramones. A ma connaissance, il n'existe aucun groupe américain équivalent au heavy metal british. Le genre s'est bâti sur le tempo fétiche de Deep Purple (celui de speed king) les guitares en tierce (basse incluse) de Thin Lizzy -qui feront notamment le bonheur de Maiden- et les mélodies pop mais agressives de UFO (dont personne ne reprendra hélas les coups d'orgue Hammond). A tout cela Judas Priest ajoutera l'acidité, le vice et l'ultra violence tout en virant l'influence du Blues au profit d'une touche de San Francisco sound. D'ailleurs, tu ne trouves pas que Rob Halford et Grace Slick ferait un beau couple que chacun rêverait d'inviter à la maison ?))))
SupprimerTu as raison à leur début The Donnas avait un style Ramonesque mais à la fin de leur carrière leur son s'est corsé et la guitariste a laché les chevaux en s'enfonçant dans le heavy sound; tu n'as qu'à écouter leur ulitme baroud d'honneur discographie Bitchin' pour t'en rendre compte.
SupprimerQuant à inviter le couple Halford et Slick à la maison pas sûr qu'après leur passage les murs tiennent encore debout voire même que ton quartier ne soit pas en train de flamber...
Exact, j'ai négligé leur fin de parcours. Je vais remédier à tout ça. A propos de Rob Halford et d'incendie, as-tu vu Spun avec (entre autres) Mickey Rourke et l'extraordinaire (mais bien trop rare) John Leguizamo ? On l'a revisionné hier soir, il n'a pas pris une ride, les guests sont toujours aussi jouissifs et la B.O aussi trippante (ce The number of the beast me ferait -presque- réévaluer l’œuvre de Billy Corgan...)
SupprimerJohn Leguizamo est dans ce film dis-tu ? Il me faut le choper et fissa !
SupprimerPour y être, il y est et il ne fait pas dans le détail )))))
SupprimerMalgré mes lacunes en judas.. pis même en scorpion tiens, je suis ce dédale artistique tt azimut et me suis arrêté net sur Rainbow qui m'a demandé un certain temps à dénicher.
RépondreSupprimerEt la voix de la grenouille ne m'a pas échappé non plus.
Du temps pour dénicher Rainbow ? Mais...j'ai mis les liens !!! Bon je vais le préciser.
SupprimerPour commencer avec Judas (et être de suite dans le bain) attaque par le clip de Hot rockin. Tu seras pas déçu du voyage ))))
Oui, mais no, en fait j'ai mis du temps comprendre ce qu'était ce groupe.. m'a fallu tomber sur un article d'un bouquin rock psyché je sais plus et de me ruer sur ce disque génial.. Jamais trop tard mais écouté pour la première fois y'a un an ou deux. Puis de découvrir aussi la discographie conséquente du groupe.
SupprimerTes liens vont me servir pour Judas ;D Merci
Ok, j'avais pigé de travers. Effectivement Rainbow est loin d'être un groupe purement hard, comme d'ailleurs la plupart des groupe du genre dans les 70's. Dans ce registre, concernant Judas Priest, c'est incontestablement Sad Wings of destiny qui devrait te convenir le mieux tout comme Fly To The Rainbow ou In Trance de Scorpions (Lonesome Crow étant quand même vraiment très perché))))
SupprimerUFO aussi a entamé sa discographie par deux albums assez psyché, mais desservis par un guitariste aussi bavard que peu inspiré (Mick Bolton). L'arrivée de Michael Schenker haussa sérieusement le niveau avec le superbe album Phenomenon.
La même remarque s'applique aux premiers disques de Thin Lizzy avec Eric Bell à la six cordes,le potentiel est là, mais mal exploité.
Ceci dit, ce sont tous des albums très "libres" (pour ne pas dire free)) et une écoute occasionnelle ne fait pas de mal pour sortir du formatage environnant.
Merci pour ces infos Ranx.. j'y vais illico.. passé à côté des Judas surement à cause des pochettes, un peu comme on fuit Iron Maiden ;D
SupprimerCeci dit, je me suis déjà dégotté Rocka Rolla..et justement grâce à la pochette qui sort du lot.. eh bin, j'adore. Jsuis foutu, vais tt écouter
Merci m'sieur pour les réécoute déjà. Thin Lizzy, ha ouai, cete pochette que je tenais tandis que "Johnny" tape lourdement (toujours préféré à "Johnny Meet.." rien que ce départ hallucinant de suspense) Bon, RAINBOW j'ai leur 1er en vinyle puis stop, trop déçu, sauf le 1er titre. Mais depuis quelques années je me fais, "Stargazer" le "Kashmir" du pauvre? Tu parles, en fait je l'écoute davantage que "Kashmir", moins chiant à la longue, encore un peu mas pas trop... Et les découvertes? Judas Priest, le live que je me fais là de suite sur SPOTY en attendant d'être chez moi pour le faire péter. Là, Normandie, gla gla aujourd'hui, mais le Judas me fait gagner 2 degrés, pas mal pour de la vibration sonore. J'avour que question live je suis resté "bloqué" sur ce son, mon côté vieux jeu, je découvre que faire des live couvrant plusieurs périodes... c'est perdre le seul intérêt du live: prendre une bonne soirée et tout lâcher, tient la réédition du "Japan" de Deep Purple. Alors que le Clash par exemple, je suis bien content de ne l'avoir pris qu'en médiathèque, je l'aurai acheté que j'aurai fait la gueule. Reste plus qu'à me convaincre sur Iron Maiden, j'en ai pris mais jamais vraiment rentré dedans (celui de 2015 quand même Chouette pochette)... peut-^tre trop vieux et trop cirque?
RépondreSupprimerSinon, YOUTUBE, une fois branché sur son TV, les programmes ont se les fait. Il y a comme un tournant que je ne saisis pas encore bien, mais les chaînes feraient bien d'y penser. Leurs cartes restant à jouer c'est justement de surprendre, car le web aura tendance à nous conforter dans ce que l'on aime. Donc à eux de jouer. Allez bonne continuation
Ha, j'ai réussi à oublier un truc malgré la tartine que je viens de pondre : le Live de UFO à Chicago en 1978, Strangers In The Night, est fabuleux.
SupprimerOui, il s'agit bien de "Unleashed..." La Normandie fut un temps ma terre d'accueil, et ma mie y a une maison comme j'en rêvais...
RépondreSupprimerLa météo... hum
Sinon, sa barre de son est pas mal, suffisante pour Judas. Mais vivement mes Epsilon.
ARTE, la série sur l'évolution du studio et la musique était probablement bien puisque je les ai regardé sur les DVD que j'ai achetés, j'aime pas les rdv tv à respecter.
Aaaaaaahhh !!! Que voilà une bien bonne sélection ! Tout à fait d'accord avec toi, de la première à la dernière lettre. Tu parles de Deep Purple en introduction, mais il faut étendre ce couplet à tous les groupes historiques comme les Rolling Stones ou Aerosmith, que l'on va désormais voir comme on visite un musée. Ce qui est triste, c'est qu'ils sont fatigués, et c'est bien normal, à leur âge. Il faudrait qu'il sache s'arrêter, histoire de ne pas saloper leur nom et leur légende.
RépondreSupprimerPour le reste, oui mille fois oui, UFO et Thin Lizzy sont sous-estimés, et oui, Judas Priest est un groupe immense. J'ai ma petite préférence personnelle pour les deux disques de 1978 : "Stained Class" et "Killing Machine". Ils sont à la fois tranchants, et ont encore cette sonorité légèrement acidulée issue de leurs premiers albums. Et Rob Halford, quel chanteur. Tiens, ben en voilà un autre équipage de vieux rescapés qui feraient mieux d'arrêter rapidement : Rob Halford a du mal à tenir debout et commence à manquer de souffle, le génie blond de la guitare KK Downing a été remplacé par un sosie US. Quant aux derniers albums, ils sont creux à souhait. Savent pas s'arrêter, je te dis...
Oui, Deep Purple me sert de prétexte, mais la remarque vaut pour tous. Ils sont pitoyables dans leur acharnement à en vouloir toujours plus. Tu as vu ce que Bruce Springsteen prépare pour la rentrée ? Une série de spectacles à Broadway durant lesquels pendant deux heures chrono il fera l'honneur à un ramassis de crétins (jusqu'à 850€ la place attribuée par tirage au sort) de lire son autobiographie (ce qui doit être le comble du narcissisme) en alternance avec des interprétations en solo d'un répertoire qui aura subi au fil des siècles (pardon, des décennies) toutes les variations imaginables.
SupprimerTout ça pour dire que la place est trop bonne et la solde trop généreuse pour qu'ils arrêtent d'eux mêmes, ce serait au public de devenir moins con. Si le besoin de visiter les antiquités se fait trop irrépressible, les journées du patrimoine sont gratuites ))))
PS : Killing Machine est encore meilleur dans son édition américaine : Hell Bent For Leather, qui inclut la version studio de Green manalishi.
Toujours, toujours, et encore toujours un excellent post de Sieur RanxZeVox !
RépondreSupprimerIl me troue le cul !
Enfin, on parle de musique sur ce satané blog !!!!! :-)
RépondreSupprimerScorpions, Deep Purple, Thin Lizzy, Judas Priest, UFO, Rainbow… tout être humain doté d'une paire de couilles devrait posséder au moins un album de chacun de ces groupes !