Grand Funk Railroad est le groupe qui a sauvé le Michigan ! Le reste c'est du baratin. En 1969 pendant que les Stooges se faisaient ratiboiser les couilles par John Cale, que MC5 se prenait l'impasse du White Panthers Party dans la tronche, ce sont eux qui ont ravagé avec le plus d'intensité les cerveaux d'une jeunesse américaine condamnée au Vietnam. Grand Funk Railroad n'avait aucune posture artistique, aucune prétention New-Yorkaise, c'est pas Warhol qui allait leur faire une pochette. Grand Funk Railroad n'a eu que des pochettes moches, ringardes, avec des gadgets que même Kiss n'osera pas refourguer. Les lunettes 3D, 5 ans avant FR3 !
Grand Funk Railroad va tenir la dragée haute jusqu'à ce que leur pote Bob Seger soit en mesure de prendre la relève. Mais pour en arriver là, ça va pas être tout rose. Le groupe cumule les handicaps. Déjà ils viennent de Flint, Michigan, un bled qui ne vit que pour et par General Motors et ses usines. C'est pas le Ann Arbor de Bob Seger, mais c'est loin d'être Detroit. Flint, c'est pire qu'un bled, c'est un assommoir. Le groupe sera toujours victime de cette image de ploucs, la hype de New-York comme de Los Angeles va les prendre de haut, les traiter comme plus tard on traitera les hardos, des parias, nécessaires mais négligeables. Grand Funk Railroad va drainer des foules monstrueuses, vendre des albums à la pelle, sans jamais en retirer une once de glamour. Même le New Jersey se contentera de revendiquer Mitch Ryder !
Grand Funk Railroad souffre aussi de son leader, Mark Farner. Le gars est loin d'être mauvais pour torcher de la Heavy Music bien groovy, mais il ne sait pas se retenir d'en faire des caisses. Invariablement les morceaux du groupe, redoutables d'efficacité grâce au duo rythmique formé par Don Brewer à la batterie et le bassiste Mel Schacher, s'égarent en chemin à grands coups de solos de guitare à rallonge. Pourtant c'est ce que leurs fans adorent, la voix de tête de Mark Farner qui braille comme à l'abattoir, la guitare qui hurle par dessus, les jeunes mecs de l’Amérique profonde en redemandent. Grand Funk est le groupe préféré des buveurs de bières, fumeurs de joint lobotomisés, bouffeurs d'amphet', les speedfreaks coincés entre l'usine et la conscription pour le Vietnam. Les mêmes qui quelques années plus tard seront fans des Ramones.
Et puis, il y a le carburateur, Terry Knight, chanteur raté devenu manager démoniaque. Terry Knight, c'est l'homme qui a vu le futur avant tout le monde. Au cours d'un voyage à Londres en 1968, il rencontre les Beatles et toute la clique, il dit rien, il observe et rentre aux states avec une certitude, ces types là n'en ont plus pour longtemps. Terry Knight sait que des têtes vont tomber, que de la place va se libérer sur les étagères de vinyls des gamins. Les idoles anglaises se bouffent le bec entre eux, les Beatles ne tournent carrément plus, les Stones rarement, les Who sont tarés, suicidaires, ingérables. C'est le bon moment. Il assemble deux mecs de son ancien groupe et leur colle le bassiste qu'il faut, Grand Funk Railroad est né. Terry Knight a un plan, la politique de la terre brulée. Le groupe ne va laisser aucun répit, ni à son public, ni à la concurrence. En deux ans, de 1969 à 1971, ils alignent cinq albums, et passent le reste du temps sur scène. Partout, Grand Funk Railroad bat des records, de ventes de disques, de tickets de concerts, de t.shirts à leur effigie, quand ce n'est pas de puissance sonore ou de démesure promotionnelle.
Les disques sont rarement plus que des captations de jams d'une sauvagerie sans nom, drivées par un groove surpuissant laissant une place de choix à la mégalomanie galopante de Mark Farner. Du Ten Years After à l'américaine avec un sens du funk plus aiguisé que la bande à Alvin Lee. Les concerts sont des foires d’empoigne au volume ahurissant. Les Grand Funk ravissent aux Who le titre de groupe qui joue le plus fort. Mark Farner est partout, fabuleux showman, torse bodybuildé, futal satiné moule-burnes. Tel un mustang sauvage des vastes plaines, il arpente la scène avec des pas de danse à rendre fous les Kool & The Gang. Il hurle de tout son soûl, tabasse les touches du clavier entre deux solos d'une guitare agonisante de furie, il plombe des riffs de légende, épuise son monde en coulisse. Terry Knight se frotte les paluches, et les pousse à la surenchère. Les critiques les traitent comme de vulgaires primitifs, ils répliquent en posant en hommes des cavernes sur la pochette de Survival, leur meilleur album à ce stade de leur histoire. Le premier à ressembler un tant soit peu à un truc vaguement répété, travaillé.
C'est pas que les disques précédents soient mauvais, loin de là, pour des gars courageux comme nous ils sont parmi les meilleurs témoignages d'une époque de fous furieux incapables de faire la différence entre un studio d'enregistrement et une ballroom surchauffée. C'est juste que sur Survival, ils arrêtent de se tirer une balle dans le pied après le second refrain de chaque chanson. Prenez TNUC sur On Time, le premier de leurs méfaits, quand le morceau démarre, bordel, on se demande comment on a pu vivre sans, comment quelqu'un peut prétendre que Mitch Ryder est le roi du Michigan alors qu'il existe ça ? Du Rhythm & Blues heavy-métalisé, du Garage Funk avec une guitare entre Hendrix et Steppenwolf en MIEUX ! Le single de la mort qui tue, du James Brown blanc ! Et bam, au bout de 2mns le truc barre en couille sur 5mns de solo de batterie !!! Putain, pourquoi ?
Arrivé en 1971, Grand Funk Railroad n'a plus rien à prouver, même le record des Beatles au Shea Stadium a été explosé, pour fêter ça ils sortent E.Pluribus Funk qui s'ouvre sur le fantastique Footstompin' music, sorte de Booker T. & The MG's sous stéroïdes dont Van Halen recyclera le riff pour en faire leur So this is love quelques dix années plus tard. La machine est bien huilée mais commence à donner des signes de lassitude, Mark Farner est à la peine pour renouveler ses compositions et le rythme infernal imposé par Terry Knight n'a que trop duré. Les grandes manœuvres sont de mises, le groupe entame un procès à son manager, s'en débarrasse, étoffe sa formation en engageant Craig Frost aux claviers et s'accorde enfin un peu de temps.
Phoenix sort fin 72 et entérine la nouvelle formule, des chansons plus léchées, un son plus rond, des débordements mieux canalisés et Don Brewer qui s'installe doucement derrière le micro, sa voix plus grave et chaleureuse, plus funky en somme, repose agréablement de la saturation permanente de celle de son désormais contesté leader. Dix mois plus tard, le single We're an american band offre enfin le saint Graal à Grand Funk Railroad en devenant leur premier single classé numéro 1. Petite déconvenue pour Mark Farner, c'est aussi le premier single chanté en lead et co-composé par Don Brewer. Le vers est dans le fruit.
L'album We're An American Band, qui sort peu après confirme le rôle a-minima dorénavant laissé au guitariste fort en gueule et s'impose d'office comme un classique des 70's, au même titre que Shinin' On qui parait l'année suivante. Deux incontournables disques superbement produit par Todd Rundgren et en grande partie composés par Don Brewer et Craig Frost. Il s'ensuit la plus belle période du groupe. Grand Funk Railroad va aligner une impressionnante série de singles dorés sur tranches, impeccablement taillés pour les charts. Walk like a man sur We're An American Band, To get back in, The locomotion et Shinin' on sur l'album du même nom, Bad times et Some kind of wonderful sur All The Girls In The World Beware catapultent Grand Funk parmi les groupes les plus populaires d'Amérique.
Leur discographie est en constante progression, All The Girls In The World Beware sort les cuivres et aère la donne après la débauche hallucinogène de Shinin' On. En peaufinant de la sorte son SuperHeavyWeightFunk, le groupe invente la formule sur laquelle va reposer tout le futur Rock FM, sophistication Soul, énergie Hard, tempo puissant et basse aussi prépondérante que possible. Dans la foulée, Caught In The Act démontre à quel point Grand Funk Railroad est un incomparable groupe de scène, ce second double live les capte au sommet de leur art, et offre une titanesque version de Heartbreaker au milieu d'un répertoire en or massif. C'est l'un des plus grands double live des seventies. C'est bien celui là qu'il faut retenir d'eux, et non pas le premier, Live Album 1970, quelque soit ce que vous ayez pu lire ailleurs et depuis toujours.
Enregistré alors que Mark Farner traverse une difficile période de deuil, son cousin vient de se tuer en moto, Born To Die, qui parait en 1976 sous une pochette signée Jean-Paul Goude, est l'aboutissement d'un groupe devenu adulte dans l'adversité. Le disque est impeccable d'un bout à l'autre, ciselé d'harmonies vocales, ponctué d'interventions de guitare, d'orgue et de cuivres faisant mouche à chaque fois. Mark Farner, qui n'a jamais joué aussi sobrement, s'affirme comme un guitariste de grande classe doublé d'un compositeur capable d'insoupçonnables finesses. Les ploucs bourrins de Flint, Michigan, ont gagné leur pari.
Connement, c'est à ce moment là que le public les boude, ni l'album, ni les deux magnifiques singles qui l'accompagnent, Sally et Take me ne retrouvent le haut des classements, et c'est quasiment dans l'indifférence générale que Grand Funk Railroad jette l'éponge dans les mois qui suivent, tandis que Capitol s'empresse de sortir Grand Funk Hits, phénoménale compilation des meilleurs singles du groupe.
Ne faisant jamais rien comme personne, Frank Zappa, surprenant fan de la formation, se propose de les produire et réussi à les convaincre de retourner en studio. Usé et tiraillé par les dissensions entre Mark Farner et les trois autres, le groupe se sépare sitôt enregistrées les premières prises de Good Singin' Good Playin' que Zappa décrira à juste titre comme le témoignage d'un groupe hors du commun.
L'année 1976 touche à sa fin, plus personne n'est à l'écoute, Grand Funk Railroad a vécu. L'album se vautre dans les bacs de soldes, moins de trois ans seulement après le triomphe intergalactique de We're an american band.
Craig Frost rejoindra le Silver Bullet Band de Bob Seger, aux dernières nouvelles il y est encore. Les autres feront un peu tout et n'importe quoi, principalement des reformations avec l'un et sans l'autre. La routine, quoi. Reste qu'aujourd'hui encore quand un réalisateur de film a besoin d'un morceau qui pulse pour le faire cracher par l'auto-radio d'une Chevrolet, c'est We're an american band qui fait le mieux l'affaire. Parce qu'on peut dire ce qu'on veut, mais en matière de Hard Funk supersonique, on n'a jamais fait mieux que Grand Funk Railroad.
Les disques sont rarement plus que des captations de jams d'une sauvagerie sans nom, drivées par un groove surpuissant laissant une place de choix à la mégalomanie galopante de Mark Farner. Du Ten Years After à l'américaine avec un sens du funk plus aiguisé que la bande à Alvin Lee. Les concerts sont des foires d’empoigne au volume ahurissant. Les Grand Funk ravissent aux Who le titre de groupe qui joue le plus fort. Mark Farner est partout, fabuleux showman, torse bodybuildé, futal satiné moule-burnes. Tel un mustang sauvage des vastes plaines, il arpente la scène avec des pas de danse à rendre fous les Kool & The Gang. Il hurle de tout son soûl, tabasse les touches du clavier entre deux solos d'une guitare agonisante de furie, il plombe des riffs de légende, épuise son monde en coulisse. Terry Knight se frotte les paluches, et les pousse à la surenchère. Les critiques les traitent comme de vulgaires primitifs, ils répliquent en posant en hommes des cavernes sur la pochette de Survival, leur meilleur album à ce stade de leur histoire. Le premier à ressembler un tant soit peu à un truc vaguement répété, travaillé.
C'est pas que les disques précédents soient mauvais, loin de là, pour des gars courageux comme nous ils sont parmi les meilleurs témoignages d'une époque de fous furieux incapables de faire la différence entre un studio d'enregistrement et une ballroom surchauffée. C'est juste que sur Survival, ils arrêtent de se tirer une balle dans le pied après le second refrain de chaque chanson. Prenez TNUC sur On Time, le premier de leurs méfaits, quand le morceau démarre, bordel, on se demande comment on a pu vivre sans, comment quelqu'un peut prétendre que Mitch Ryder est le roi du Michigan alors qu'il existe ça ? Du Rhythm & Blues heavy-métalisé, du Garage Funk avec une guitare entre Hendrix et Steppenwolf en MIEUX ! Le single de la mort qui tue, du James Brown blanc ! Et bam, au bout de 2mns le truc barre en couille sur 5mns de solo de batterie !!! Putain, pourquoi ?
Arrivé en 1971, Grand Funk Railroad n'a plus rien à prouver, même le record des Beatles au Shea Stadium a été explosé, pour fêter ça ils sortent E.Pluribus Funk qui s'ouvre sur le fantastique Footstompin' music, sorte de Booker T. & The MG's sous stéroïdes dont Van Halen recyclera le riff pour en faire leur So this is love quelques dix années plus tard. La machine est bien huilée mais commence à donner des signes de lassitude, Mark Farner est à la peine pour renouveler ses compositions et le rythme infernal imposé par Terry Knight n'a que trop duré. Les grandes manœuvres sont de mises, le groupe entame un procès à son manager, s'en débarrasse, étoffe sa formation en engageant Craig Frost aux claviers et s'accorde enfin un peu de temps.
Phoenix sort fin 72 et entérine la nouvelle formule, des chansons plus léchées, un son plus rond, des débordements mieux canalisés et Don Brewer qui s'installe doucement derrière le micro, sa voix plus grave et chaleureuse, plus funky en somme, repose agréablement de la saturation permanente de celle de son désormais contesté leader. Dix mois plus tard, le single We're an american band offre enfin le saint Graal à Grand Funk Railroad en devenant leur premier single classé numéro 1. Petite déconvenue pour Mark Farner, c'est aussi le premier single chanté en lead et co-composé par Don Brewer. Le vers est dans le fruit.
L'album We're An American Band, qui sort peu après confirme le rôle a-minima dorénavant laissé au guitariste fort en gueule et s'impose d'office comme un classique des 70's, au même titre que Shinin' On qui parait l'année suivante. Deux incontournables disques superbement produit par Todd Rundgren et en grande partie composés par Don Brewer et Craig Frost. Il s'ensuit la plus belle période du groupe. Grand Funk Railroad va aligner une impressionnante série de singles dorés sur tranches, impeccablement taillés pour les charts. Walk like a man sur We're An American Band, To get back in, The locomotion et Shinin' on sur l'album du même nom, Bad times et Some kind of wonderful sur All The Girls In The World Beware catapultent Grand Funk parmi les groupes les plus populaires d'Amérique.
Enregistré alors que Mark Farner traverse une difficile période de deuil, son cousin vient de se tuer en moto, Born To Die, qui parait en 1976 sous une pochette signée Jean-Paul Goude, est l'aboutissement d'un groupe devenu adulte dans l'adversité. Le disque est impeccable d'un bout à l'autre, ciselé d'harmonies vocales, ponctué d'interventions de guitare, d'orgue et de cuivres faisant mouche à chaque fois. Mark Farner, qui n'a jamais joué aussi sobrement, s'affirme comme un guitariste de grande classe doublé d'un compositeur capable d'insoupçonnables finesses. Les ploucs bourrins de Flint, Michigan, ont gagné leur pari.
Connement, c'est à ce moment là que le public les boude, ni l'album, ni les deux magnifiques singles qui l'accompagnent, Sally et Take me ne retrouvent le haut des classements, et c'est quasiment dans l'indifférence générale que Grand Funk Railroad jette l'éponge dans les mois qui suivent, tandis que Capitol s'empresse de sortir Grand Funk Hits, phénoménale compilation des meilleurs singles du groupe.
Ne faisant jamais rien comme personne, Frank Zappa, surprenant fan de la formation, se propose de les produire et réussi à les convaincre de retourner en studio. Usé et tiraillé par les dissensions entre Mark Farner et les trois autres, le groupe se sépare sitôt enregistrées les premières prises de Good Singin' Good Playin' que Zappa décrira à juste titre comme le témoignage d'un groupe hors du commun.
L'année 1976 touche à sa fin, plus personne n'est à l'écoute, Grand Funk Railroad a vécu. L'album se vautre dans les bacs de soldes, moins de trois ans seulement après le triomphe intergalactique de We're an american band.
Craig Frost rejoindra le Silver Bullet Band de Bob Seger, aux dernières nouvelles il y est encore. Les autres feront un peu tout et n'importe quoi, principalement des reformations avec l'un et sans l'autre. La routine, quoi. Reste qu'aujourd'hui encore quand un réalisateur de film a besoin d'un morceau qui pulse pour le faire cracher par l'auto-radio d'une Chevrolet, c'est We're an american band qui fait le mieux l'affaire. Parce qu'on peut dire ce qu'on veut, mais en matière de Hard Funk supersonique, on n'a jamais fait mieux que Grand Funk Railroad.
Le son de Détroit que j'aime! Ce mélange de dureté blanche et de soul noire.
RépondreSupprimerMais quand même.... Mitch reste le roi pour moi : son timbre de voix est incomparable et c'est le PREMIER!!!
Y aussi Brownsville Station que j'adore, dont Grand Funk a du s'inspirer, je pense.
Je vais encore me faire des amis : J'ai lu le bouquin de John Sinclair sur les white panthers : un ramassis de conneries gauchistes, à éviter!
Ô malheur, le bouquin de John Sinclair ! J'ai jamais eu le courage d'aller plus loin qu'un simple feuilletage. Ce que je garde de lui, c'est l'anecdote des Who à Woodstock quand l'impayable Pete Townshend avait fracassé sa guitare sur la tronche d'Abbie Hoffman, monté sur scène entre deux morceaux des Who (quel inconscient))) pour appeler la foule à soutenir la lutte pour la libération du leader des White Panthers !
SupprimerBrownsville Station, j'aime bien aussi, mais ils ont débarqué après Grand Funk et n'en ont jamais eu la puissance de feu, ni l'infernale tournerie rythmique. Jette un œil sur le concert dont j'ai mis le lien en fin de papier, tu vas voir qu'ils s’appelaient pas Grand FUNK pour rien )))
Bon ben, c'est Brownsville qui s'est inspiré de grand funk alors, car il y a un lien évident...
SupprimerDans le genre, je préconise l'écoute de "Lucifer" par Bob Seger qui reste un sommet de ce son de Détroit si particulier...
Je matte le concert
Ah le Bob Seger System ! Je ne vais pas tourner autour du pot, lui c'est LE chanteur par excellence, il a tout, la chaleur, l’agressivité, la sensualité. Bob Seger tu peux le comparer à Elvis que j'y trouverai rien à redire. Un monument. Son album Noah passe à la trappe à chaque évocation du Detroit 60's et pourtant...
SupprimerBack in 72 est fantastique aussi comme tout ce qu'il a gravé à partir de Smokin' OP's. Et Beautiful Loser, quel gigantesque album également.
Faut que je fasse un truc sur lui mais bordel je ne sais en dire que du bien))))
Mille fois d'accord!
SupprimerIl parait que UFO aurait pompé quelques Riffs, moi je n'esgourde point.
RépondreSupprimerEn revanche FOGHAT.... ????
Jamais je n'irai chercher des poux à UFO. Ce groupe était, avec Thin Lizzy, le groupe anglais le plus original des 70's heavy rockailleuses. Par contre, autant ils emplâtrent en pleine gueule, souvent, autant ils s'envolent avec délicatesse, régulièrement, autant ce n'est pas les insulter de dire que, contrairement à Thin Lizzy, ils swinguent comme des biscottes !
SupprimerFoghat, ce que j'en connais sonne plutôt rock sudiste (et mou) mais c'est vraiment pas un groupe que je maitrise donc si tu le dis, c'est que c'est vrai.
Grand Funk Railroad, je les ai découvert sur le tard (grâce à un mystérieux Spanky Man qui m'en rabâchait les esgourdes à longueur d'anecdotes...)et c'est peu de dire que j'ADORE la seconde partie de leur carrière qui démontre la musicalité époustouflante de ce groupe.
SupprimerJamais reconnu à leur juste valeur ces mecs là et c'est vraiment dommage, bordel !
Quant à Bob Seger c'est le Parrain de Detroit, un grand bonhomme lui aussi hélas bien oublié de nos jours et qui a délivré moult merveille à faire pâlir d'envie bien de ses confrères plus établis.
Avoir au minimum un album de Bob Seger est obligatoire pour quiconque possède plus de dix disques.
SupprimerJe viendrai vérifier.
Tu vas ma faire plaisir d'aller copier fisc ce lien dans ta barre de navigation ! Sale Moussaillon !
Supprimerhttp://www.hardmaisrock.com/2012/03/foghat.html
Foghat mou du ventre ??
Ecoute la revisite de HONEY HUSH, non dé diou !
1977, une année de bonheur musicale.
Ok, je m'incline, Foghat peut aussi faire preuve d'énergie mais il n'y a pas une once de funk là dedans. )))
SupprimerRegarde le concert dont j'ai mis le lien, c'est autre chose qu'une bande d'anglais à moustache))))))
Je suis tout à fait d'accord avec toi concernant Grand Funk Railroad. Ils ont toujours été sous-estimés, même aujourd'hui. Eux n'ont pas eu la reconnaissance de quelques blaireaux électro-pop ou du Hall Of Fame. Tout le monde se fout de ce groupe, et pourtant, quelle erreur. C'est marrant, j'ai eu le même sentiment que toi quand j'ai écouté "TNUC" ! Je trouve le riff formidable, et puis il y a ce putain de solo de batterie... J'ai fini par tout aimé dans leur discographie. Comme d'hab', j'ai écouté en premier les dits connaisseurs, et je me suis cantonné aux premiers albums. La découverte du second live, "Caught In The Act", m'a convaincu que je me gourrais lourdement. "The Railroad" m'a toujours arraché une petite larme.
RépondreSupprimerPlus que tous les groupes de Heavy, ils ont essuyé les plâtres pour des formations comme Black Sabbath par exemple.Le Hard-Heavy était certes une musique de kids dégénérés en 1969, mais c'était aussi l'odeur du souffre et de la virtuosité. Impossible de dire que Cream, Hendrix,Jeff Beck Group, puis Led Zeppelin et Deep Purple étaient des manches. Grand Funk avait une technique plus rudimentaire, et jouait avec un volume sonore épouvantable. Ce qui finit par faire dire à certains que cela cachait leur niveau technique faible. Et d'oublier que Deep Purple décapait régulièrement les tympans de son auditoire.
C'est justement leurs origines ouvrières qui rapprocha Grand Funk du grand public américain. Ils ne prétendaient pas faire de la musique intellectuelle et ne citaient pas des écrivains Beat à toutes les interviews. Ils faisaient de la good-time music, puissante parce que les gamins avaient besoin de cela. Black Sabbath leur fera concurrence de par le son encore plus agressif et l'image plus noire. Mais globalement, ils n'étaient pas des virtuoses non plus, comparés à Led Zeppelin, ils furent fortement critiqués et classés, comme Grand Funk, dans la catégorie des benêts assourdissants.
Personnellement, mon disque préféré reste "E Pluribus Funk". Il est parfait : les chansons sont denses, pas trop longues, bien construites, le son est d'une efficacité diabolique, et la musique a un mordant redoutable, Funk lourd et Heavy-Blues.
Ce que tu oublies aussi de dire, c'est que Mark Farner est aujourd'hui un chrétien converti ultra-militant, bien dans la lignée des cinglés de l'Amérique profonde. Je te conseille en passant ses deux premiers disques solo, sympas à écouter, notamment "No Frills" de 1979. Et le groupe de la section rythmique, Flint, a sorti un disque en 1978, lui aussi pas mauvais.
Quant à la remarque de Hard Round, j'adhère tout-à-fait : Foghat est un immense groupe. Les disques sont presque tous parfaits, du moins jusqu'en 1980, date à laquelle ils vont tourner New Wave, et c'est pas fameux du tout.
Malheur Grand Funk en version Electro-Pop ! Qu'on nous protège de cette abomination))))) Déjà qu'ils ont affligé le traitement à Elvis.
SupprimerL'image est bonne ceci dit. Par contre cet immense fan de Hard de Ice T n'a pas manqué de les sampler (nothing is the same de Closer To Home sur je ne sais plus lequel de ses morceaux de The Iceberg ou Original Gangster, faudra que je réécoute)
Je suis raccord avec tout ce que tu dis, je suis nostalgique de la puissance sonore des concerts d'antan et, oui, leurs albums ont tous leur propre charme, de la sauvagerie pure des deux premiers à la sophistication des deux derniers.
Survival, E.Pluribus Funk et Phoenix c'est la lente mutation (enfin si on peut qualifier de lent 3 disques en 18 mois))) de l'une à l'autre.
Comme toi, j'ai fini par tout aimer de ce groupe qui contrairement à sa réputation de bourrins n'a eu de cesse d'être en mouvement. Le premier album d'eux que j'ai possédé et instantanément vénéré est l'énormissime Grand Funk Hits qu'une âme éclairée avait eu la bonté de m'offrir et qui fait partie des disques que je n'ai jamais revendu comme de vulgaires reliques de mon adolescence (la plupart pour les racheter quelques années plus tard, comme de bien entendu).
Concernant Mark Farner et la religion, ça ne m'étonne pas plus que ça ne me choque. On a une vision très simpliste de tout ça vu d'ici mais le catholicisme est en Amérique historiquement attaché aux minorités opprimées contrairement au protestantisme anglo-saxon qui incarne l'oppresseur et aboutira à la fondation du KKK. La mission originelle du Klan était d’éradiquer les catholiques (d'où la haine durable entre français et anglais/hollandais). Par extension le Klan en viendra à s'attaquer aux noirs évangélisés venus d'Afrique dont l'émancipation grossissait les rangs des catholiques et menaçait la main mise protestante sur le pays.
Mark Farner a des origines Cherokee et les catholiques ont été également très présents auprès du peuple indien, en cherchant à les évangéliser plutôt qu'à les massacrer et aussi par le biais de la mixité entre population noire évangélisée et population indienne. Ce n'est pas un hasard si bon nombre de bluesmen portent des pseudos venus de cette culture, Eaux Boueuses, Loup hurlant...Muddy Waters attribue même l'origine du Blues autant à la tradition musicale indienne qu'à celle importée d'Afrique et tous ont appris à lire et à chanter à l'église.
Les églises catholiques étant les seuls offices religieux à s'installer au sein même des lieux de vie des plus défavorisés. Là encore ce n'est pas par hasard que le KKK brulait des églises.
Donc, cinglé de l'Amérique profonde le Mark Farner, peut être, mais comme dans le cas de Ted Nugent, sur lequel on (je dis on par volonté d'apaisement uniquement))) a souvent vite fait de répéter les âneries (je souffre d'une déficience de volonté parfois))) que l'on entend sans trop y réfléchir, je pense qu'il faut surement y regarder de plus près avant de se forger des certitudes sur ses motivations.
Et, oui, j'aime aussi Mel Gibson )))))))
Misti m'a en effet confirmé que Memphis est une ville à majorité catholique et que la plupart des noirs le sont. Ce qui m'a beaucoup surpris.
SupprimerSujet épineux, s'il en est. Effectivement, l'aspect religieux chrétienne aux Etats-Unis est un sujet complexe. D'un côté, il y a avait les noirs évangélisés catholiques, auxquels il faudra ajouter les Polonais, les Italiens, les sud-américains, et les Irlandais, eux aussi catholiques. Et de l'autre, on trouve les héritiers des colons anglais et hollandais, protestants-anglicans. Et ne parlons pas des courants plus ou moins sectaires dérivés du catholicisme comme les Mormons.
SupprimerQuand je parle des cinglés religieux, ce sont ceux qui au nom de la religion revendique le port des armes, la mort des noirs, la fin de l'avortement.... Mark Farner, comme Ted Nugent d'ailleurs, se définissent eux-même comme des patriotes. C'est-à-dire cette Amérique blanche ultra-conservatrice et repliée sur elle-même, qui trouve son terreau dans l'Amérique des campagnes et des villes du Middle-West, en totale opposition avec les grandes métropoles multi-culturelles que sont Los Angeles et New York. Les Américains blancs aiment à se replier sur ce fond de valeurs, et les futurs présidents des Etats-Unis aiment à brosser dans le sens du poil l'Amérique que l'on qualifie de White-Trash.
Ce repli est bien évidemment basé aussi sur les valeurs fondamentales de la Constitution américaine. Clint Eastwood, que j'adore, est un républicain convaincu, et est favorable au deuxième amendement sur les armes, sans pour autant militer néanmoins. Et cela ne l'empêche pas d'avoir un regard très lucide et critique sur l'Amérique, bien plus que certains cinéastes hollywoodiens qui veulent donner dans le film d'auteur.
Néanmoins, les musiciens et les acteurs ont aussi une propension à se replier sur une certaine forme de militantisme religieux. Généralement cela se produit lorsque le dit musicien ou acteur décide de stopper une vie de débauche : alcoolisme, drogues, sexe.... Comme une forme de rédemption après des années d'abus de toutes sortes, pour se racheter une conduite. Farner n'était sans doute pas le dernier des toxicos, du moins pas comme un Ozzy Osbourne en tout cas. Mais certains aspects Thrash du show-business ont dû le refroidir sérieusement. Ted Nugent a réagi plus rapidement que Farner, puisque son militantisme a commencé assez tôt, dés la fin des années 60, mais d'abord sous la forme d'un retour à la nature, avant de partir dans des délires ultra-conservateurs dans les années 90, sans doute liés aussi à l'âge. Outre le fait qu'il ne buvait plus depuis qu'après sa première cuite, son père lui a déboîté la gueule comme jamais, il ne supportait pas que ses camarades des Amboy Dukes soient incapables de jouer une fois défoncés. Il a aussi compris qu'en étant le seul lucide, c'est lui qui commandait.
Pour revenir à l'aspect dégoût des coulisses du show-business, un autre exemple est celui de Frank Marino de Mahogany Rush. Après un sale trip au LSD où il s'est vu devenir Jimi Hendrix avant de vomir ses tripes à l'hôpital, il a stoppé les drogues l'alcool. Il était chrétien pratiquant et l'est toujours, sans militantisme outrageux pour autant. Ce qui l'a confirmé dans son idée de faire aucun abus fut de croiser les mecs d'Aerosmith ou de Black Sabbath raides morts dans les coulisses.
Mais tu as raison que le sujet religieux aux Etats-Unis est un sujet complexe, multiples comme les origines qui composent ce pays. Et en Europe, on rigole des bouseux du Sud des USA avec leurs flingues et leur Bon Dieu à toutes les phrases, en oubliant qu'en 1973, les Anglais anglicans flinguaient des catholiques irlandais dans la rue à Belfast.
Je suis en grande partie d'accord avec toi mais tous les patriotes ne sont pas white trash et tous les white trash ne sont pas républicains. A l'origine les plus fervents supporters de la ségrégation étaient les démocrates alors que les républicains y étaient farouchement opposés. Comme tu le dis l'histoire est complexe et sinueuse.
SupprimerCe que tu dis sur l'Irlande, cette lutte entre protestants et catholiques est une constante que l'on retrouve absolument partout au fil de l'histoire. En Afrique les uns et les autres se sont tirés la bourre pour évangéliser l'autochtone à qui mieux mieux dans le but principal de faire reculer les musulmans puis en Amérique pour s'octroyer la main mise sur le pays.
Paradoxalement le mouvement noir américain des années 60 (et depuis) qui consiste à redevenir musulman en pensant ainsi retrouver la religion de ses ancêtres ne mène qu'à remplacer la religion d'un colon par celle d'un colon plus ancien.
Par bien des aspects le Rock'n'Roll est une expression religieuse primaire.
Voici le lien d'une interview de Mark Farner dans laquelle il évoque ces sujets (et même Ted Nugent):
http://www.rockcellarmagazine.com/2012/07/17/what-the-funk-mark-farners-excellent-adventure-interview-2/#sthash.iCDaq16S.dpbs
Rhooo Ranz, même pas le temps de réagir les bras ballant sur le Bon Giovi.. que tu embrayes illico sur le grand funk musik.. J'ai pas mal de brouettes de retard sur les comm, mais sache que je reviendrai causer ici.. juste, j'ai vu Bob Seger avec son "system" dans tes comm... je viens d'écouter "Noah" puis ".O.smoking.." avec le Boo Dedley (désolé pour ttes les fautes de syntaxe) et à chaque fois je suis sur le uk.. du coup, je ressors sans cesse le live bullet 75.. et je m'écroule.
RépondreSupprimerJ'ai des lacunes sur le grand funk, mais c'est pas ce soir que je vais réviser.. y'a Bob qui hurle à la mort et en douceur contre le vent.
Et biz au Ruby Baby ;D
Je suis curieux de lire ton avis, viens quand tu veux, c'est ouvert 24h/24 ))))
SupprimerLe fait d'en parler m'a également fait ressortir les Bob Seger. Le Ramblin Gamblin Man secoue sacrément aussi et Against The Wind est un classique majestueux et incontournable, finalement pas si éloigné des disques d'Eagles, dont on oublie souvent que le leader, Glenn Frey, était natif de Detroit et qu'il a démarré aux côtés de son pote Bob Seger.
Plus tard, ils composèrent ensemble le punchy Heartache tonight mais bien avant ça Glenn Frey joua sur Heavy music et sur Ramblin Gamblin Man, respectivement 1er single et 1er album de Bob Seger.
Le monde est petit.
merci pour ces infos.. je n'oublie pas que Eagles devrait toujours être là, pas loin de nos platines. En parlant de Detroit, je suis sur la bible de Pierre Evil.. un pavé à dévorrer sur cette ville énorme.. "Detroit Sampler" et je vais vers ce qui me parle pour commencer. C'est dingue cette ville qui sombre.. John Lee Hooker, MC5, Iggy, Clinton, Marvin, Eminem, White Stripes, Moodyman le grand Bob ... puis ..etc etc.
SupprimerY'a des épicentres culturelles comme ça.. Portland aussi, avec le siège de Discogs que j'adore.. et les plus grand disquaires vinyles de la planète.. bon, je vais yeuter les infos de Glenn Frey sur cette encyclopédie noire.
Mais du coup, je me suis éloigné de Grand Funk.. dur, les jours sont trop courts.
Je connais pas ce Detroit Sampler, c'est bien ? Le gars essaye pas de tout faire rentrer là où y a pas la place ? J'ai toujours un peu peur quand ça ratisse aussi large (du Jazz à la Techno, ça fait beaucoup). Tiens moi au jus quand tu l'auras fini.
SupprimerDiscogs, c'est mon malheur, surtout depuis que le dollar est aligné sur l'euro. Vivement la prochaine crise qu'on fasse des affaires )))))
Un gros pavé, et effectivement ça part dans tous les sens. Je le prends au hasard, pas besoin de suivre chronologiquement. Comme je t'ai dit je commence par les trucs qui me parlent, que je connais, j'attaque l'inconnu juste après. C'est bourré d'infos de référence très pointue. à trier, ça m'étonnerai que je lise tout, mais il reste pas loin pour le besoin d'une info éventuelle.
SupprimerPuis bonne nouvelle, j'ai retrouvé mon "Good singin' good playin'" pour le week end. Du coup il m'en manque un sacré paquet.
n'empêche que je viens de le commander, tu m'as donné envie. Un "pendant" au bouquin sur Los Angeles de Hoskyns (Waiting for the sun)? Au passage, los Angeles il faut lire "City Of Quartz , lam usique y est pas mal absente, mais l'histoire de cette ville "privé" est éclairante sur pas mal de cliché et de visionnage
SupprimerBon, c'est que moi un commentaire ça parle de moi aussi, impossible d'y échapper. Donc, imagine, pour préparer une opération qui s'est bien passé aujourd’hui, trois jours de régime sans alcool, Lundi soir, invité dans un restau à Milan, avec de l'eau en face de moi, alors que les collègues me passaient sous le nez un putain de Blanc... Enfoirés.
RépondreSupprimerPourquoi je raconte ça, hein, pour illustrer mon état d'esprit, là, maintenant. J'avais lu ton article avant, mais impossible de me mettre de la musique.
Donc maintenant que tu sais dans quel état de frustration j'ai été, maintenant.. je me suis ouvert un Mercurey, je fais ma sélection du Grand Funk que j'ai, fort bien fort... Merci, je saute le solo de Batterie... Saucisses de Montbeliard, lentilles .. et pour pas me faire chier après avoir mis en ligne les sélections que tu proposes (Vive le digital!!) j’enchaîne avec le seul live que j'ai. Que voulez vous que je vous ajoute? Je vous lève un verre, car le plan que je me fais, je l'avais en tête depuis Lundi (j'ai lu ton article à l'Hotel). le Grand Funk!! Remonte dans mon estime, c'est une question de circonstances mais pas que. J'ai compris que tu puises dans les clichés qui ont la vie dure et tu nous reviens avec ce qui se fait de mieux comme réhabilitation. Sinon, je me faisais le "Biscuit Tour" de Iggy Pop, ça va bien avec la saucisse aussi.
Mitch Ryder, Seger, là je n'aurai eu aucun problème à approuver, mais le Grand funk!!!
Ensute sérieux, je me procure quelques albums ... histoire de sortir des compilations. Mais ce soir, les compilations, je crache pas dessus. SANTÉ
Grand Funk Hits, fais toi les dents là dessus. To get back in trois fois par jour et Rock'n'Roll soul dès le réveil))))
SupprimerMais attends, je percute, une opération ? Aujourd'hui ?? ET tu picoles déjà ???????
SupprimerMazette mais qu'est ce que c'est que ça ? Fous toi au lit avec une bouillotte et laisse tranquille le Mercurey.
Ha ha ha 23:03 conseil arrive trop tard. Opération sans grande importance, du point de vue risque. Par contre les trois jours à la "flotte" et surtout les 4 litres de laxatif... j'arrête là.
SupprimerUN j'aime parler de moi, mais faut aussi savoir pas trop polluer une chronique
DEUX j'ouvre une chronique autour des Sopranos, qui rentrera dans les détails ... disons que je suis de l'école Prof Choron. Dit comme ça, c'est tout sauf clair. Normal.
Tiens ce matin, je pense m'écouter un album bien défendu chez toi et complètement massacré et chez AMG et chez Assayas. BORN TO DIE. ..." aux maladroites inflexions de Jazz-rock californien..." Bon, AMG a une critique plus positive que sa note "...The result is an album that feels like an anomaly in the Grand Funk Railroad catalog... Ultimately, Born to Die is such a grim affair that it may turn off some of the group's fans but it remains an interesting curio for the Grand Funk Railroad completist...."
Du Jazz-Rock dans Born To Die ? Il est trop fort pour moi Assayas, je vais continuer à pas le lire )))
SupprimerVoilà que je quitte "Born To Die", tandis que je me retrouve à "charger" quelques autres albums de Seger, Grand Funk ... merci les commentaires!! (Amazon devrait aussi dire merci pour les bouquins qui se font acheter après lecture des échanges ici)
RépondreSupprimer"Born to Die" j'y reviens. Première impression? Bonne, très. Mais ensuite sans du tout revenir sur cette impression, je me disais et pensais à l'échec de WISHBONE et son disque "californien" réussi qui est "Front Page News" ... On pense Pourquoi ce plantage. Puis on oubli, on oubli l'époque merveilleuse que l'on vit maintenant quand il est question d'écoute, de curiosité et de découverte.
"Born To Die" tu es gamin ou gamin+, tu adores "Grand Funk.." alors tu crèves d'attente du prochain, en magasin, tu sors tes box et tu paies, sors avec l'album, te jette sur ta platine et... Les gamins, c'est pas les rock critik qui reçoivent 20 albums par semaine, qui ont pris l'habitude de la première écoute qui sera la dernière même si ils ont aimés. Alors forcément "Born To Die" ... C'est le jeu de l'époque: "Grand Funk.." a pris un risque "artistique", bonne démarche avec risque de décrochage au bout. Ceci dit classé dans les 50 premiers du Billboard c'est quand même non plus le graos ratage.
Alors? Quand tu achètes un album ou deux par mois. Si tu aimes ce rock bien cool, en 76 tu as "Hotel California.." Jackson Brown, Fleetwood Mac, Doobie, qu'est ce qui te donnerait l'idée d'un Grand Funk? Et si tu veux t'exploser la tronche avec eux, en souvenir des précédents, tu dois tirer la gueule, ensuite probablement qu'il y a eu des revirements mais n'empêche que quand tu as payé tu réagis pas comme nous pouvons le faire aujourd'hui.
Bon, tout ça pour dire que quand même, moi qui ne m'attache aps trop aux objets, je pleure de bonheur à lire une chronique enthousiaste, à me trouver le sujet rapidos sur le net, à me l'écouter encore imprégné de mon envie et voilà que ...
"Dues" et son tempo/orgue à tomber. "Sally" et son soleil, sa plage, son harmonica et les minettes (Je les laisse, où sont les mamans?) "I Fell For Your Love" et son attaque soul frime sans oublier l'arrivée du chant, le même titre avec Robert Palmer au chant, p'tain. "Talk To The People" OK, on peut moquer le saxo quand on coltrane, mais si on est honnête, et les choeurs... les fans de Hard doivent se tétanier. "Take Me" ... me fait revenir à mon baratin du début. Aujourd'hui, les albums soul & funk des seconds couteaux qui ont peu vendu, oubliés, tu as des grands albums... Si tu aimes le genre tu peux t'y enfermer à vie. Mais voilà, à l'époque bla bla blka... "Take Me" jette.
Bon deuxième écoute de "Born.." et après au boulot... je me sens bien d'attaque.
Tu me parles quand tu évoques Dues, quel grand morceau que celui là (texte et musique).
SupprimerJe me régale de lire ton approche du truc et je vois ce que tu veux dire quand tu penses aux gamins fans de ces arracheurs de têtes et qui soudain se retrouvent avec un disque de prime abord plus précieux que ravageur.
Il faut se souvenir que même les fans des musiques les plus violentes étaient à ce moment là bien plus ouverts qu'ils ne le sont devenus depuis.
Les albums des 70's sont rarement uniformes, les climats sont variés, ils sont conçus pour durer et faire voyager au large. Pas pour te ramener sans cesse les pieds sur le bitume à te frapper la tête contre un mur. Même Black Sabbath aère ses albums.
C'est Budgie qui le dit dans son commentaire et c'est très juste et même revendiqué par le groupe, Grand Funk fait de la good time music. Le message c'est "la merde est là et bien là, on va lui botter le cul et prendre notre pied".
Et puis la vie les rattrape (la mort en fait) et ça devient plus difficile d'être sincère en gueulant everybody good time! alors, comme Grand Funk c'est pas Annie Cordy, ils font Born To Die. L’essentiel étant qu'ils le font bien et avec suffisamment de Take me et de Sally, comme tu le soulignes, pour que ça donne quand même envie de cogner les verres, d'ouvrir les volets et de respirer à plein poumons.
Je vais réécouter Wishbone Ash, ça doit bien faire 30 ans que ça m'est pas arrivé. Je les avais trouvé dispersés mais je suis curieux de voir ce que ça donne avec le recul.
Alors Wishbone.. Je pousse "Front Page" pour ce côté Californien ultra réussi mais foireux sur la démarche en vente. Mais à côté d'un HOTEL CALIFORNIA, il fonctionne. Après on peut revenir aux fondamentaux UK. Mais c'est moins marrant. Mieux? Mais moins marrant.
SupprimerBorn to die, c'est précisément parce que tout le monde lui crachait dessus que, par mon sempiternel esprit de contradiction, je suis allé l'écouter en premier quand j'ai décidé de me pencher sur le cas de Grand Funk. Et putain c'est rien de dire que je n'ai pas été déçu et qu'il m'a convaincu d'aller me jeter sur tous leurs autres disques.
SupprimerAprès j'avoue que ma préférence va plutôt vers la seconde partie de la carrière du groupe, à partir de We're an american band donc, mais pour autant je ne renie pas leurs premiers albums qui ont eux aussi leur lot de bons morceaux.
De toute façon ce qu'il y a de bien avec les 70's, c'est que l'on n'arrête pas de découvrir ou redécouvrir des artistes épatants; cette décennie est un putain de vivier sans fin !
D'ailleurs récemment, grâce à un com' de l'éclairé et éclairant Budgie sur Ranx, j'ai découvert les groupes April Wine et Starz dont je vous recommande chaudement pour les premiers le génial Stand Back (Oowatanite, le morceau d'ouverture, avec son gimmick de sonnerie de passage à niveau va vous manger le cerveau !) et pour les seconds les non moins réussis Violation et Starshoppers (deux pépites de vinyl contenant des chansons pop nerveuses à contenance hard).
Tout ceci est bien vrai. Et tant qu'on y est, j'ai écouté le Wishbone Ash, Front Page News, conseillé par Devant Hantoss et c'est vrai qu'il passe sacrément bien. Tout en douceur et sans débordement.
SupprimerOn a de quoi s'occuper.
Je me suis planté, en fait le titre de l'album de Starz, c'est Attention Shoppers !
SupprimerQuant aux April Wines leur disque Electric Jewels vaut l'écoute également.
Content de voir que l'approximation n'est pas l'apanage que de ma seule personne ))))
SupprimerBon, j'avais même pas fait gaffe en fait. Par contre je le réécoute en ce moment même ce starship trooper et c'est vraiment un bon mix de hard et d'une approche plus new wave. De par les caractéristiques du chanteur et le jeu bluesy (au sens Rory Gallagher du terme) du guitariste, ça ne ressemble en rien à Angel City mais la démarche est assez similaire.
De Grand Funk R. je ne connaissais que quelques morceaux et je me demande bien pourquoi d'ailleurs. Mais bon entre ce papier et ces com's aussi intéressants que vivants + l'écoute intensive à la maison, voilà une lacune enfin comblée. Merci (et bon rétablissement à Devant H.) ;))
RépondreSupprimerha ha, c'est gentil mais je ne le mérite pas... Par contre ça m'a donné une idée "Trois heures enfermé dans un mètre carré avec LES SOPRANOS ça va chier" Oui, j'ai mon titre. À suivre.
Supprimer(je ne sais pas ce que va donner ton papier, mais c'est clair que j'ai le syndrome Gigi Cestone quand dans mon mètre carré j'en ai envie et que j'y arrive pas ahahha ! ;)))
SupprimerBien induit!!
SupprimerJ'ai mis du temps à lire l'article ... j'voulais être sûr de pouvoir me passer du Grand Funk en fond sonore ...
RépondreSupprimerEt j'ai été ravi d'enfin pouvoir lire quelqu'un qui préférait le "Caught in the Act" au "Live Album". On nous rabâche les esgourdes depuis des décennies avec le premier live (d'ailleurs ma première galette du Funk - mais on s'en fout -) alors que le suivant est excellent.
Tout à fait d'accord avec la première période : tant de superbes compositions par les égarements mégalomaniaques (poussé par Terry Knight). Pourtant, Mark Farner n'est pas le bourrin primaire que l'on a bien voulu nous faire croire.
Bizarre aussi le flop de "Stella";
Foghat ! Foghhaaaatttt !!!!! FOOGGHHATTTT !!!!
RépondreSupprimer(fan depuis .... houla ... depuis que j'étais tombé sur le 33 tours de "Foghat Live")