Y’a pas si longtemps, cousin Hugh me
faisait finement remarquer que ça f’sait comme un moment qu’on
avait rien pondu sur le Clash,
Cousin Dja, un peu à chaque papier nous
rétorque sur le même ton « Mais qu’est-ce que
vous avez toujours besoin de nous coller du Clash ou Joe Strummer
partout »,
Peut-êt’ parc’qu’ils y sont, qu’il y est …
On sait p’us !
Un papier de plus sur le Clash, Le Plus Grand Groupe
Rock Interplanétaire du Monde, quoi en dire de plus, et à qui ?
Comme l’argumenterai si bien un Clint en
tenu d’travail dans la sierra poussiéreuse
« vois tu petit, le monde avec le Clash en toile de
fond, se divise en deux catégories, ceux qui l’ont vécus et ceux
qui sauront jamais ! »
V’là le hic, y’a comme un brin d’lassitude…
La furie et la foi, heu, comment dire, une belle
couche de poussière sur l’une et comme la profondeur du vide sur
l’aut’, tout m’emmerde !
Est-c’que c’est cet hivers qui n’a fini que
fin juillet, un coup d’vieux ou une année non stop de turbin à
l’usine les oreilles cisaillées par cabrel ou l’aut’ couille
de jean louis aubert + les 2 ou 3 merdes internationales de chérie
fm ? Le type est vide, usé, désabusé.
J’ai plus d’entrain et m’en rend compte. A
trop m’répéter, comme pour m’en convaincre, que le Combat
Rock a fini un vilain jour de 83, 1983, j’ai fini par m’en
convaincre, pire, l’accepter.
Pourtant la même passion est toujours là, au moins
une fois l’mois je fais le tour de mes sites à disques, voir si
y’aurai pas comme un ti single ou une édition à la con qui
traînerai, me rejoue encore et toujours mes disques, me les rejoue
en Mode Suffle sur le nordinateur, Variation sur le même Thème,
c’est l’moins qu’on puisse dire.
Comme un de ces cons qu’est parti faire une
Révolution et, une fois le bruit des armes et tout l’bazar fini,
ne sais plus exactement pourquoi il était parti la faire. En tout
cas, pas pour c’qu’il a maint’nant sous l’nez !!
En écho du HomeTown d’cousin Nhugh,
depuis plus d’dix piges, hormis les derniers Public Enemy ou
Daptone Records, tout n’est plus que Passé, se conjugue au
passé, j’sais pas l’quel mais celui qu’on est sûr qu’il est
fini, qu’y r’viendra plus.
J’peux même plus dire ma vacherie préférée
« Qu’est-ce qui faudrait pour réunir les Beatles, 3
Balles de plus ! », on pourrait me rétorquer la même
avec des histoires d’aorte foireuse, ce que je prendrai, j’en
suis sûr, très mal !
C’est pas la fin du Clash qui m’emmerde
le plus, tout l’monde n’est pas formaté pour devenir les Rolling
U2 avec un album et une tournée des capitales tous les 10 ans.
Marquer les livres d’histoire mais pas les esprits.
Non, c’est l’excitation, l’ivresse du moment,
de ces années. Années que j’ai un peu comme un gros con passées
à confondre Rock avec Réunion d’la Cellule du comité,
j’en ai oublié le coté sautillant, dansant.
Le Blues, au combien si tristouille n’est
qu’une célébration d’la vie, rajoutez y du Rythm alors
vous obtenez une vraie machine à tortiller du lézélu, ce qui n’a
jamais exclu d’avoir une âme, une conscience et des
revendications.
Putain de Jonesy !!
C’est bien lui qu’a toujours eu les clefs du
bazar !
Avec ses éternels dix piges d’avance, il m’a
appris à me mettre quelques baffes quant à mes superbes idées bien
arrêtées, chose que notre Mick Jones n’a jamais eu !
Conciliant parfaitement Rock & Dance,
Eclate & Conscience.
Jonesy à toujours été un musicien, et avec
quel putain d’talent, le sera toujours. L’a été dans Le Plus
Grand Groupe Rock Interplanétaire du Monde comme aurai pu l’êt’
dans un de ces tout plein d’groupes qu’ont durés deux ans !
Une espèce de ti génie, visionnaire et salement
musicien, chose sur laquelle je ne m’étendrai pas, Mr Bazar Boy
nous ayant confié le meilleur papier sur Mick Jones musicien
jamais publié sur Ranx Ze Vox il y a quelques années.
A quel point t’as raison mon Dja de te
foutre de not’ gueule quand en plein été par 35° tu piétonnes à
coté d’abrutis tout Doc Martens et tenue d’apparat équipés.
La Grande Confusion du Rock’n’Roll, ne
pas oublier de, juste, vivre.
Entre mon temps de préchauffage standard et les dix
ans d’avance du bonhomme, je me suis, enfin, offert le Kool-Aid
de Big Audio Dynamite II.
Pas de quoi en faire une tartine ? ben si !!
Y’a longtemps qu’on a à peu près tous admis
que notre Joe Strummer, Grand Penseur et Âme Guerrière était
avant tout un homme, avec son cortège de connerie et de faiblesse.
Chose qu’il n’a jamais dissimulé, ce qui ne le rend que plus
grand.
Big Audio d’la Dynamite ça toujours été
plus intéressant qu’un Clash amputé de sa moitié, plus
compliqué à suivre ?
En considérant les dix ans nécessaire avant
d’apprécier pleinement Sandinista, pas tant qu’ça, et
quand aujourd’hui je réécoute la version originale du Combat
Rock vue par Jonesy alors plus du tout.
Le temps qui passe, les choses qui évolues. Fallait
juste un coupable.
Le Clash était plus qu’un groupe de
musicos, était plus que l’journal de leur temps, y z’étaient
aussi la Une de demain voir plus… Et pour ça y z’avaient une
sacrée plume, le Mick Jones.
La fin du groupe nous a offert d’en découvrir 7,
du standard au futuriste, de l’album de Topper très
Oldschool à l’excellent Good, Bad & Queen avec un
Paul Simonon en grande forme après son Havana 3 AM début
90, du Joe tantôt Latino Rockabilly Warisant tantôt
Mescalerisant, toujours immense, de B.O de films en DJ sur la
BBC comme son pote toujours au top Mikey Dread, avec qui il a
depuis, je l’espère, monté un Sound System de furieux à
damné les anges.
Puis notre Mick Jones, au début avec Topper
pour Top Risk Action Company malheureusement vite avorté, à
Big Audio Dynamite en BAD puis BAD II et Carbon
Silicon.
Ce Jonesy qui n’a jamais prit la grosse
tête du Clash à aujourd’hui sachant mêler son envie de
faire de la musique, et plutôt pas mal, être sur le devant de la
scène, s’éclater et faire danser sans pour autant glisser dans le
médiocre ou le facile à vendre. Un type complètement décomplexé
de toute putain d’image que si t’es un Rocker tu vies
comme ci, non, Jones à toujours en fait été égal à lui,
aux Clash, mais avec tellement moins de manières.
Conciliant parfaitement d’êt’ une espèce de
Rock Star, on est si loin de ce que ce mot à notifié après
le Clash, entre des bono ou frères Gallagher, et juste être
un type, et au combien tout simple, facile d’accès et toujours
fidèle à ses idéaux.
Qui, gratuitement, à balancé sur le web ses 9
albums avec Carbon/Silicon ?
Les albums de Big Audio je les est approchés
sans jamais trop me salir les doigts. Le premier plutôt sympa mais
avec un son qui me glaçait, dire qu’on allais en manger pendant
plus d’dix piges… et que c’est aujourd’hui un de mes préféré…
Le second bien que beaucoup moins réussi que le
premier passait mieux, enfin juste quelques titres, du fait de la
collaboration d’un nommé Joe Strummer, « ce qui
me rappelle que les intégristes, de tout poil, sont bien des cons,
moi même je sais ».
Le troisième album était juste arrivé sur mon
étagère de par sa cover, elle signée Paul Simonon.
Si avec un tel étalage de connerie j’ai pas droit
à une médaille, malgré mon manque de souplesse, je m’en bouffe
les c…. !
C’est avec l’apogée du Hip Hop fin 80
que j’ai vraiment flashé sur Sandinista, et ouais, et il
m’aura fallu attend’ la misère des années 90 et 2000 pour
pleinement apprécier Big Audio Dynamite.
Renforcé des Prods de notre Jonesy
découvertes sur monspasm avec Carbon/Silicon et surtout la
tonitruante gifle du Entering a New Ride, qu’un extrait de
gros con d’une maison d’disque a réussi a refuser, disque qui,
en tout cas pour moi perso, m’aurai orienté les oreilles dans le
sens de la marche et du même coup m’aurai permis d’accéder à
quelques galettes que je découvre ou apprécie seulement
maint’nant !!
Il y a trois ans, las d’un manque de ceux avec qui
j’ai grandi, j’ai poussé le vice jusqu’à commander sur Price
le Ministre ce Mégatop Phénix, et dans la foulée, mais
ailleurs et plus cher, le sublime F-Punk, y me restait plus
que celui là, le Kool-Aid, souvenez vous.
Le bazar de la discorde, 1991, les Gi’s qui
fourbissent leur calibres au Son du Rock the Casbah en
envahissant l’ Koweit au nom de la liberté, un Should I Stay or
Should I Go pour une pub levi’s, la reconnaissance
internationale et pas que dans le monde du Rock pour le
groupe, et cette face B du single estampillé levi’s, Rush,
le morceau extrait du Kool-Aid. On reparlera un temps du
Clash, pas du tout de l’album de Jones qui lui
continuera tranquille sa carrière, en faisant ce qu’il sait faire,
aime faire et ça jusqu’à aujourd’hui.
Mick Jones, je l’ai moqué, un peu conspué
et sans doute plein d’aut’ jolis noms que je tairai ici, je l’ai
badé aussi. Moi qu’ai une sainte horreur des guitares, lourdes,
rondes, grasses, Jonesy est le type qui, pour moi, a à peu
près le seul Son que doit avoir une guitare, et surtout ce
touché, léger, efficace sans jamais avoir besoin d’en rajouter,
tranchant.
Alors que notre Joe, grand penseur du Rock’n’Roll, Ze Punk Rock WarLord, avait déjà viré du groupe son élément le plus important, celui qui a évité aux Clash de sonner comme du UK Subs et qui, de ses propres dires « un groupe a, la valeur de son Batteur », continua ses frasques en liquidant son savant fou, son chimicien, celui qui savait piocher ce qui s’est fait de mieux dans le passé, avec le son d’aujourd’hui et en inventant l’bazar de demain, et putain c’que c’était bien.
Je suis au moins sûr de ça, on en parle tous avec
la même passion, rejoue les disques avec le même feu et y repense
avec la même boulle dans la boîte à ragoût. Faut juste rajouté
aujourd’hui une tite tristesse au coin d’l’œil en pensant au
Joe.
Ce peu d’intérêt devant le X Ray Style,
mal distribué, en CD mais pas que…(on est combien aujourd’hui à
s’êt’ offert à retardement ce délice en vynil,
particulièrement onéreux mais vraiment si bon ?). Le silence
de la presse, chroniques vite pliées de cet album comme du Global
à Gogo, le pratiquement pas d’interviewes ni des Latino
Rockab’ ni des Mescaleros, il aura fallu la mort de Joe
pour regarder ce qui est là depuis toujours sur l’étagère pour
sinon vraiment l’apprécier, en comprendre l’infini valeur.
Une récente interview des filles de Joe dans
le Gardian remet quelques trucs à leur place, sous les feux
d’la rampe y’a, ou y’avait en tout cas des bonhommes, à 25
balais y z’avaient brûlé c’qu’à l’approche des 50 j’ai
même pas allumé, puis y’a eu cette seconde vie, chacun dans leur
truc respectif et la vie, celle de Monsieur tout l’monde, famille,
gosse et tout l’toutim.
La fragilité du truc, tu promène ton clebs et hop…
On les a donnés ennemis, la hache de guerre a été
enterrée en deux morceaux, pour un concert de soutien à des
pompiers grévistes, comme si rien n’avait jamais cessé,
l’histoire du Clash.
Ca a été, en tout cas pour mézigue, la découverte
du monde de la Musique et certainement du monde et d’la vie, rien
d’moins.
Apprendre à vivre, durant des années et une
palanquée d’galettes, Mick Jones à sa façon nous y a
encouragé, et bien c’est maint’nant que j’comprend et c’est
bien con.
Par ici, l’Eure, on n’a pas vraiment besoin du
moindre rafraîchissement mais ce Kool-Aid à retardement est
un délice, et le régal suivant est bien d’imaginer, aujourd’hui
l’équipe de Jonesy, tempes grises, remonter son Big
Audio Dynamite, non pas comme on aurai pu voir ou entrevoir une
reformation du Clash mais bien juste ce que Jonesy fait depuis
76, jouant avec des collègues, cherchant ce qui sonne, ce qui
pousse, avec ce qu’ils savent déjà faire.
Pure Générosité !
Faire encore un article sur le Clash, Le
Plus Grand Groupe Rock Interplanétaire du Monde, pour dire quoi
de plus, et à qui ?
Je crois que même si je devais venter les bienfaits
d’une tuile mécanique, j’arriverai à en placer une sur le Clash
et toute la bande à Joe Strummer.
Tu vois mon Dja, je peux que souhaiter à
not’ Marius, Hamid, Elvis, Lénine de
grandir avec un truc de la puissance et la générosité du Clash
et un personnage aussi terrib’ et généreux que le Joe,
Pour ce qui est de lui apprendre à profiter de la vie et tortiller
en rythme, on sais tous pouvoir compter sur toi !
7red
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