De Tom Tom Club on se souvient du sourire réjoui que Genius of love colla sur nos mines, forcément boudeuses, de jeunes rebelles au déhanché rigide. C'était en 1981, leur premier album contribuait à l'annonce d'une décennie régénérée par un son diablement nouveau que quelques New Yorkais tenaient à nous faire partager en avant première, Blondie, Clash (d'adoption, certes, mais définitivement new yorkais dès 1979), Talking Heads et leur plus jouissive émanation, Tom Tom Club. Electro Funk, Rappers, Toasters, synthés devenus machines à danser, et non plus seulement à planer, basse en avant toute inspirée des jamaïcains -comme une large partie du reste- la formule avait de quoi décoincer jusqu'au plus farouche opposant à Kool & The Gang. Aujourd'hui encore la production de cette courte période riche en créativité (le sample n'était pas encore invité à la fête) transpire de toute la conviction qui lui était insufflée par le plaisir qu'elle suscita. Et de plaisir il en est encore -et surtout- question lorsqu'à l'occasion de mon anniversaire du 14 octobre 2001 Tom Tom Club se produisit à domicile devant un parterre d'invités conviés à faire la noce. D'entrée de jeu, le groupe persécute les articulations en attaquant avec un Genius of love plus gorgé de Reggae que jamais suivi pied au plancher par She's dangerous puis l'ultra contaminant en démangeaisons du bassin World rappinghood, avant de dérouler un répertoire invariablement destiné à nous faire chalouper du côté lumineux de la force. Accompagné par une généreuse formation incluant choristes, percussionniste, section de cuivres et un guitariste incisif dans ses interventions, le couple formé à la ville comme à la scène par Tina Weymouth et Chris Frantz sublime en une irrésistible danse ce qui fit leur charme vingt ans plus
tôt.
Édité en 2010 par Nacional Records (un indépendant spécialisé dans le latino) Genius Of Live sert de témoignage en proposant 12 titres triés parmi les moins couteux en droits d'édition (les 5 reprises ont dégagé) du devenu rarissime Live at the Clubhouse, et bordel ce que c'est bon. La capture sur le vif corrige la production maigrelette, et en partie datée pour certains d'entre eux, des albums studio originaux en dotant les compositions d'une présence athlétique qui leur faisait un brin défaut. Le bien être de l'esprit par le mouvement du corps, cardio, assouplissement de la colonne, décrassage, c'est l'anti-dépresseur parfait pour votre réveillon en solitaire et la garantie d'attaquer la nouvelle année avec la détermination de bouffer tout cru chaque instant de liberté. ♪ What you gonna do when you get out of jail ? I'm gonna have some fun ! Yes yes yo !
Hugo Spanky
Je ne me souviens pas du tout de cette bande... mais de la belle et talentueuse Tina, OUI !
RépondreSupprimerHa oui, super bonne idée pour mes courses sur SOULSEEK le 25. Bonne idée pour remuer la dernière semaine de 2020. A l'époque je m'étais penché sans conviction sur l'album, j'étais justement trop coincé début 80, PRINCE n'avait pas encore fait les bons dégâts à me venir, et mon écoute de REMAIN IN LIGHT ne fut pas suffisant.
RépondreSupprimerCe Live est parfait pour le réveillon, convivial à l'apéritif, digestif après les abus de la table et conciliant avec la gueule de bois du lendemain )))
SupprimerTu peux aussi te pencher sur le fameux premier album ainsi que sur Dark sneak love action.
Le premier je l'aime bien mais je m'y suis mis tardivement. Là où tu m'as bien encouragé c'est quand tu as levé la production "maigrelette" entendre les titres avec davantage de basse & sueur & profondeur donne envie
SupprimerC'est ce qui m'a séduit avec ce live, il corrige le point faible du premier album studio et résume bien la suite.
SupprimerEt si tu veux creuser côté studio The Good the bad the funky paru en 2000 est très bon aussi avec notamment Charles Pettigrew (de Charles & Eddie) et Toots (de & The Maytals) aux vocaux.
L'un des plus grands plaisirs que me procurait Tom Tom Club c'est de savoir à quel point leur succès (surprise?) faisait chier David Byrne, au moment ou lui-même devenait insupportable, à mes yeux et mes oreilles en tout cas.
RépondreSupprimerJ'ai lu ça quelque part, ça m'arrange d'imaginer que c'est vrai !
Je crois qu'encore aujourd'hui ils se détestent cordialement. Un fait des ballets à Broadway, les autres font des concerts pour accompagner les barbecues maison, je sais où je préfèrerais être.)))
SupprimerRater les ballets et terminer la soirée dans un bar avec les potes... à Broadway!!
SupprimerBarré comme c'est, on sera prioritaire pour la vaccination d'ici à ce qu'un rade soit ouvert )))
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