mercredi 5 mars 2014

Le MoNDe PeRDu DeS ViDéo CLuBs


Ça va faire dix ans que j'ai ma connexion internet et je commence à me sentir comme la chèvre de Mr Seguin, libre dans mon enclos. J'ai tout sous les yeux mais plus rien dans les mains, je clic, virevolte au fil des pages, me promet de voir ceci, de lire cela et une heure après j'ai toujours pas mis ma quiche au four. J'ai rien foutu, rien appris, juste déambulé un moment au dessus du vide. Pire, j'ai rien vécu.
C'est en échangeant des commentaires avec Dirty Max 666 que j'ai pris la mesure du problème. Internet ne nous permet rien, ne nous fait rien découvrir de plus que ce que l'on connaît, tout juste si on partage ce que l'on a en commun (dans le meilleur des cas vu que comble du comble, dégun ne semble vouloir communiquer sur cette toile décidément bien lisse). Alors, comme souvent, s'est mise en branle la machine à ressasser qui me sert de méninges. J'ai creusé et suis tombé sur une pierre philosophale sur laquelle ma pelle a fait des étincelles, soudain notre monde plein de vide aux façades grises s'est drapé de tentures brodées, au sol les moquettes sont redevenues épaisses et chatoyantes, les murs se sont habillés de rayonnages, sur les rayonnages sont apparus des objets, des choses concrètes pas virtuelles, je pouvais les prendre en mains, elles existaient, avaient une fonction. Chacune m’amenait vers ailleurs ou m'éloignait, j'étais seul décideur, j'avais le choix, je me mouvais au milieu d'éléments réels et je pouvais même repartir avec. Pas de doute, j'étais dans un vidéo-club, cerné de VHS. J'en ai encore des frissons, tout cela n'existe tout simplement plus.





Les vidéo clubs sont les seuls endroits dont j'ai un jour pris la carte. L'odyssée à portée de mirettes que c'était ces lieux là, on y voyageait devant le verso des jaquettes, scrutant les photos du recto avec de grands airs de connaisseur, cherchant à se faire une idée sur le film en faisant appel à notre feeling perso, les chroniques cinéma sur des films aussi obscurs que ceux qu'on dénichait sur les étalages fallait se lever le matin pour en trouver. Et tant mieux, rien n'était pré-chié, fallait se risquer, c'était le tarif pour se forger une culture selon sa propre personnalité. C'est qu'à ce moment là, c'était important la personnalité, il n'était pas question de retrouver la bande de collègues sans que chacun y rapporte sa touche à lui, c'était comme ça qu'on gagnait le respect. En étant bon, pas docile.

Mon principal soucis n'était pas là de toute façon. J'avais la carte, j'avais les trois francs six sous que coûtait une location, j'avais même un relatif bon goût, sauf que j'avais pas de magnétoscope. Et ça c'était quand même un peu chiant. Autant visionner un classique dans le salon de mes parents ne me causait pas le moindre nœud au cerveau, autant me risquer sur du bizarre tendance découverte des talents d'actrice de Catherine Ringer me souciait déjà un peu plus. Même si je me doutais bien que mon Marcel de père n'y aurait guère vu d'objection. Non, pour assouvir ma curiosité maladive envers les œuvres les moins nommables du septième art, je n'avais qu'une seule solution, unique et radicale, mon cousin. 



Comment dire ? Mon cousin, d'une poignée d'années plus âgé que moi, avait sa propre turne, son magnétoscope à lui et l'avait même branché sur sa chaîne hifi pour pouvoir faire chier ses voisins en mettant le son à fond pendant qu'il regardait un film de cul. Chez lui, enchaîner les films toute la nuit durant ne posait aucun problème, on se vautrait sur son canapé devant des bouteilles de gin, de bières, une bonne tête de beuh et plus rien n'existait d'autre que la lucarne au milieu du salon. La seule certitude que je n'avais pas c'était de voir le film que j'avais loué. Niveau sélection, voyez-vous, mon cousin donnait dans l'étrange.


Pour situer le personnage, on le surnommait le mein, rapport à son attirance prononcée pour les films de SS. C'est simple, je pense les avoir tous vu, la série des Ilsa La louve SS, Salon Kitty, SS Camp 5 L'enfer des femmes, Elsa Fraulein, Hotel du plaisir SS, KZ9 Camp d'extermination, Holocauste Nazi et les variantes Prisons de femmes et je ne sais quoi d'autre encore. Plus la jaquette était choquante, plus il se régalait de la louer aux heures de pointes. Parce que quoiqu'on en dise, les films de torture-érotico-sadique c'était sacrément fendard, quand on passait pas son temps à se tortiller sur le canapé pour dissimuler une érection intempestive. Ces films avaient compris qu'un bain de sang n'est jubilatoire que si la victime à les seins nus et le visage d'un ange. Parfait exutoire des frustrations adolescentes, il faut les avoir vu à 14 ans pour en comprendre toute l'utilité.
On avait même par mégarde dérapé dans l'intello avec Salo et Portier de nuit mais là on s'était bien fait chier. 



On s'en foutait pas mal qu'aucun d'eux ne soit doté du moindre scénario potable, même ceux des films X d'alors étaient mieux développés, Debbie does Dallas avec l'adorable Bambi Woods, Derrière la porte verte avec Marilyn Chambers, New Wave HookerMaîtresse pour coupleTraci I love you avec mes deux éternelles favorites Traci Lords et Marilyn Jess. Cette même Marilyn Jess que l'on retrouve dans le chef d’œuvre du cinéma polisson à la française, La femme objet, dans le rôle d'une petite sœur de Frankenstein à la libido en furie préfigurant Une créature de rêves autre série B bien cagneuse et délicieusement décérébrée.




Du X à l'horreur il n'y avait qu'un pas et c'est en enclenchant la cassette suivante que l'on passait sans préambule d'un genre à l'autre, les castings étaient régulièrement jumeaux. On retrouvait Sharon Mitchell en infirmière dans Maniac, Traci Lords chez Roger Corman ou plus récemment dans ce bijou vicieux d'Excision, Lina Romay nous baladait de Rolls Royce baby à La chute de la maison Usher, Brigitte Lahaie faisait ses gammes avec Jean Rollin, Jess Franco. C'était tout un univers parfaitement cohérent que je découvrais en assemblant le seul puzzle que j'aurai jamais mené à terme. Un monde de fantasmes loufoques et si invariablement excessifs qu'ils en perdaient toute perversité. Les films que l'on dénichait alors dans les vidéos-clubs ne cachaient pas de messages subliminaux, ne cherchaient pas à nous emplir le crane de pensées bienséantes sur les uns ou les autres, ils exposaient juste des situations libératrices et à chacun de faire son chemin avec. 



Evil dead, Massacre à la tronçonneuse, Bordel SS, Porkys, Deep Throat, Hamburger film sandwichBody Love, Hurlements, aucun ne prétextait la présence d'un génie quelconque pour remplir leurs rôles. Une scène de cul servait à faire bander, l'éventration tripailles à l'air d'Anthropophagous à faire vomir, les conneries de John Belushi à se pisser dessus. C'était simple, carré et foutrement marrant à voir, à vivre. Pas besoin des 3 plombes de La vie d'Adèle pour se sentir en empathie avec les filles qui s'amusent entre elles, avoir bonne conscience en matant une paire de fesses. Ce cinéma là ne nous prenait pas pour plus con que lui.



D'ailleurs, il était parfois sacrément plus con que nous, les preuves ne manquent pas. Figurez-vous que quand on ne s’extasiait pas devant les sévices subit par l'Adorable Lola, on donnait dans le registre des pellicules musicales, là aussi il y a de sacrées pépites que les éditeurs de dvd oublient de ressusciter. Kiss contre les fantômes ça parle à quelqu'un ? Le « film » reprenait, dix ans après la bagarre, les choses là où la série Batman les avait laissé. Fallait de l'argument et beaucoup de mauvaise foi pour faire avaler à quiconque que le quatuor maquillé qui lançait des lasers tout pourris contre un ramassis de Gasper encore moins crédibles que Hollande président, était le même qui vous avait filé des cauchemars avec la pochette de son double live. Un groupe de heavy rock, ça ?


Pourtant c'était pas pire que Rock'n'Roll highschool et peut être meilleur que Can't stop the music, le long métrage des Village People. Celui là attention, c'est du gratiné. Aujourd'hui on y verrait un pamphlet sur la tolérance, on lui collerait un César, nous on y voyait un navet doté d'une qualité rarissime, le machin plaisait aux filles.

Des comme ça, des pires et des meilleurs, les vidéos-clubs en avaient des murs entiers, et je m'en repayerai bien une tranche manière de quitter le quotidien. Sauf que non, on les a perdu en route, et sans doute pour de bon. Les films pas calibrés, les misfits, ça ne passe plus entre les mailles du filet. Le changement de format de la VHS au DVD avait réduit l'offre à une bien maigre portion et bon nombre des boutiques de location avaient pris du plomb dans l'aile avec cette affaire. La multiplication des chaines de télé et internet ont fini par porter l’estocade. On en est là, conditionné au blockbuster, recevant la becquée, nous qui étions habitués au festin. 




Il y a bien eu quelques blogs par ci par là, genre La caverne des introuvables, qui se démerdaient pour repiquer les vieilles VHS jamais éditées en dvd et nous les mettre sur un plateau, mais le rideau est descendu. Les gars, avec leur centaine de couillons comme moi qui téléchargeaient leurs perles, mettaient le business en danger, menaçaient de foutre en l'air le monde de la Culture et ses sbires. J'en peux plus d'entendre des conneries pareilles. Surtout qu'à côté de ça, que le maçon se retrouve au chômage parce qu'une poignée de malheureux venue de l'autre bout de l'Europe travaille pour moitié moins cher que lui, ça les gène pas nos politiques. C'est la mondialisation qu'ils disent. Mais nos artistes, pas touche, là c'est important, faut les protéger. Quitte à priver le quidam d'une source de bonheur qui ne leur doit rien. Virtuellement, on nous confisque tout, et concrètement, on n'a plus rien. C'est pas beau le progrès.



Je ne vois plus guère mon cousin ces dernières années, en repensant à tout ça je me dis que je ferais mieux d'aller passer une soirée avec lui plutôt que de rester les yeux rivés sur mon XP que Windows vient de condamner à mort comme d'autres ont condamné les vidéos-clubs en d'autres temps. Plus rien ne dure, il faut sans cesse s'endetter pour obtenir un toujours plus bel objet, à chaque étape un peu plus vide. La grande aventure ressemble de plus en plus à Un jour sans fin.

Hugo Spanky



Dédié à Harold Ramis, grand fournisseur de soirées réussies.



37 commentaires:

  1. Je suis très touché par ce que je viens de lire, j'ai l'impression de revivre mon adolescence...En m'asseyant à côté de mes souvenirs, le frisson de la découverte et de l'interdit me caresse à nouveau l'épiderme...L'époque des vidéo clubs : une parenthèse enchantée, aujourd'hui biffée du montage de nos vies de cinéphage. J'avais moi aussi un cousin - pas un bisseux mais un cinéphile tout de même - avec lequel je me suis maté une tonne de péloches. Mais celui-ci a disparu comme Traci, Brigitte, Ilsa, Frank Zito et les autres. Le vidéo club, cet Atlantide.

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    1. Faut s'accrocher, comme dit Springsteen tout ce qui meurt un jour, un autre jour revient.
      Hugo

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  2. Excellent! moi ça me rappelle les Dimanches après midi passés au rex, Avenue Honoré Serres, à mater des films d'horreur à deux balles.

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    1. Le Rex ! L'écran n'était pas en face des strapontins, fallait tourner la tête pour suivre le film. Si la séance durait un peu trop, tu repartais avec un torticolis. Unique ce ciné.
      Hugo

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    2. Exact. Je en me rappelais plus de ce détail.

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  3. Ca me rappelle aussi Catherine Ringer en première partie d'Indoor Life au théatre du Taur en 1982, 83? . La demoiselle nous avait fait une démonstration de ses talents d'actrice... :-)

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    1. Tu as le sujet de ton prochain papier...:-)

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    2. Oui sur scène... C'était Iggy Pop (jusqu'au bout) version féminine...

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    3. Ha Ha !! J'avais une K7 d'un de ces films justement je l'ai prêté on ne me l'a jamais rendu. Un film anecdotique, où elle était dans une maison de campagne avec pots hippies et libérés ;)))

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  4. bien vu, mr spanky. Sur le net, pratique, envoutant au début, mais on en fait vite le tour.Bref, j ai tjrs un magnétoscope (qui marche) et les cassettes, j en trouve encore en fouinant a droite et a gauche au grès des v greniers et des jours ensoleillés! j en trouve meme dans les poubelles! ( oui, je fais aussi les poubelles lol!!) pareil pour les K7 audio, et j adore ça, et les soirées avec les potes les caouettes etc.... les discours endiablés devant les films.... de l humain quoi! de l échange. ma vision de la vie . pam

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    1. On fréquente les mêmes lieux, on va finir par se disputer une VHS autour d'un demi un de ces jours. ;-)
      Hugo

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  5. Ce cousin que je ne connais pas ! Gloire à lui !!
    Moi aussi les vidéos club me manquent sacrément. J'ai une vidéothèque bien remplie,et qui continue au grès des vides greniers comme @Pam, mais ce n'est pas pareil. En plus si le taulier t'avais à la bonne il te filait des affiches, c'était le comble du bonheur ;) Et ses bacs de soldes à l'entrée, avec des vidéos qui avaient trop tournées ou que personne ne voulait, c'était pas un cadeau du ciel ça !? ;))
    Moi aussi je regardais la K7 en grande connaisseuse, si un acteur ou un réalisateur que je chérissais étaient présents, c'était mes fils d’Ariane d'une valeur sure, sinon, il fallait que la jaquette (dont je faisais la collec) soit des plus obscures. J' ai comme ça découvert des merveilles de joyeux gore, de films poétiques comme Dersou Ouzala etc...
    Le jour où les vidéos clubs ont commencé à abriter des DVD, ça été le début de la fin. J'étais très en colère. P**n de DVD qui saute ou qui reste gelé sur un image. Quelle arnaque ce support !
    VHS VAINCRA ! VHS VAINCRA !! ;)))

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    1. DVD et CD même combat, même solution, dans un sac et à la maille !
      Mr Spanky ;-)

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    2. Bien vu et bien dit, Mr Spanky!
      Aujourd'hui, on trouve encore assez facilement en dvd des films dits classiques des années 40, 50 et 60 grâce à des éditeurs tels que Carlotta, Wilde Side, Editions Montparnasse et même Warner (avec ses remarquables collections "Trésors Warner" et "Forbidden Hollywood") ainsi qu'une pléthore de westerns (un grand Merci à Calysta/Sidonis pour çela!). Mais cela va-t-il durer encore longtemps? J'en doute.
      En revanche en ce qui concerne les films de série B - qu'ils soient horrifiques ou non -, c'est peau de chagrin effectivement! Se délecter d'une pelloche déviante des années 70 par exemple devient une affaire des plus complexes; comme tu le mentionnes moult films sont passés à la trappe et demeure introuvables. Quand on songe qu'il n'y a toujours pas un dvd Zone 2 de "Sorcerer" de Freidekin ou que les séries B Italiennes qui nous ont tant fait prendre notre pied lors de notre adolescence sont indisponibles dans notre pays, il y a de quoi avoir les nerfs!
      En y réfléchissant bien tout est parti en couilles pour le cinéma dès l'avènement des Blockbusters qui, il ne faut pas l'oublier, ont débuté avec Spielberg et Lucas avec leurs ENORMES succès respectifs "Jaws" et "Star Wars". Après ces deux films, la donne a drastiquement changé pour le cinéma et une course à la surenchère s'est mise en branle pour finir par aboutir des nos jours à toutes ces bouzes aux effets spéciaux interchangeables dénuées de toute magie, poésie ou âme quelconque. Un emballage tape à l'oeil désespérément vide, voilà ce qu'est devenu le cinéma!

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  6. moi qui pensait être un dinosaure:des cassettes vhs ,un magnétoscope akai 3 têtes que même des cambrioleurs n'ont pas c'est pour vous dire!toujours pas de portable ou d'insupportable comme je dis,un ours!de toute façon!!! ,nous avons développés les moyens de communication les plus modernes,mais plus personne se parle alors,souvenirs quand tu nous tiens: ZEMBLA,BLECK le ROCK, RAHAN!!!bravo hugo

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  7. Dans ton intro sur le web, tu écris après avoir "brûlé" deux heures en ligne, "j'ai rien foutu, rien appris, juste déambulé un moment au dessus du vide. Pire, j'ai rien vécu." Pour le vécu, je partage le constat. Avant, à l'ère analogique, on devait se bouger pour rencontrer d'autres énergies et découvrir les films qui valaient le coup, les plaques indispensables, les livres "définitifs", etc. Je suis devenu beaucoup trop casanier devant le miroir aux alouettes... Mais d'un autre côté, à 55 balais, je n'ai plus les mêmes envies, avec ou sans le Net. En revanche je sais plus de choses depuis que je suis connecté. Grâce au web, j'ai découvert des cantons méconnus ou inconnus et j'ai affiné les connaissances anciennes.

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    1. Bien sur René que tout n'est pas négatif avec le web, ça remplace la collection tout entière des "Tout l'univers", c'est pas rien....mais c'est pas miraculeux non plus.
      Ce qui est dommage, à mon humble avis, c'est ce principe bassement commercial qui veut tout remplacer, tout rendre obsolète. Le cd arrive donc les vinyles doivent disparaître, le dvd débarque et c'est les VHS qui trinquent, Windows 8 est là donc fini XP. C'est quoi ce raisonnement de merde ? Et nos envies, nos attaches, nos amours (nos emmerdes par contre y a rien qui les remplace par autre chose).
      Faire cohabiter les choses ça me plairait plus. Garder le passé ne devrait pas être contradictoire avec aimer l'avenir surtout qu'avec ce système sans cesse certain sont mis sur la touche. Perso quand mon XP ne se mettra plus à jour, ça ne me rendra pas plus riche pour que je puisse acheter un nouveau PC. Pour faire simple le web c'est un peu comme si on nous avez "donné" des béquilles et qu'en contrepartie chaque jour on nous rabote un peu les guibolles.
      Hugo Spanky

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    2. A propos, c'est pour un sondage... Revenez, c'était pour rire.
      Plus sérieusement (?), depuis un moment j'ai la désagréable sensation de vivre dans un état de dépression. Pas la bonne vieille une déprime saisonnière qu'on parvient à soigner avec les remontants habituels; non, quelque chose de plus diffus qui touche mon rapport à la création artistique. Je ne sais pas si c'est spécifiquement lié à Calvingrad (Genève) particulièrement décourageante ces dernières années en ce qui concerne la diffusion de productions artistiques pertinentes (locales ou en visite) ou si vous ressentez aussi ce phénomène dans votre ville. Pour revenir au web, je crois que cette impression désagréable est aggravée par la toile. Je me dis qu'il se passe encore des trucs intéressants... partout sauf chez moi ! C'est assez pénible.

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    3. Rassure toi y a pas que chez toi. En France tout est misé sur les "artistes" locaux, régionaux, le pognon va à eux au nom de la protection de la "création française"...Sans déconner, si le même principe était appliqué à tout, on hurlerait au fascisme. Mais là c'est pour entretenir des bons à riens, fils de bonne famille du cru donc ça passe comme une lettre à la poste. Et pendant qu'on se fade ces couillons, plus personne ne songe à faire venir les bons.
      Les concerts c'est la cata, les pinpins de la ville nous refont la même daube qu'il y a 20 piges et niveau expos c'est pas mieux. A Sète, ils en sont à faire une expositions d'affiches de concerts des années 70/80, si j'avais su que ma piaule d'ado était une œuvre d'art ça m'en aurait bouché un coin....

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    4. Nos piaules d'ados en pièces d'art content pour rien ? Hé hé ! Voilà un créneau pour décrocher des subventions. ;)
      A propos du financement des installations postmodernes, si un particulier ou une boîte privée veut coller dans ses locaux un empilement de boîtes de conserve ou des petits tas de détritus estampillés "art pauvre" ou autre fadaise, il/elle le fait avec ses sous. Pas de problème, à part celui de booster artificiellement la cote de nullités artistiques. Là où ça coince, c'est quand je passe devant une installation dans un parc, un établissement ou la voie publique et que je lis "acquis par le fond de décoration de la ville de Genève ou du canton de Genève". Ça signifie qu'une partie de mes impôts a servi à acheter cette chose et à cautionner le système de repasse-plats qui déborde régulièrement sur mon champ visuel quotidien et au budget sans que jamais le citoyen cochon payeur ne soit consulté. (Et puis quoi encore !) Comme pour les horreurs architecturales actuelles qui poussent un peu partout dans nos villes exténuées par tant de laideur - j'appelle ça la ligne molle -, on devrait avoir un droit de recours sur maquette ou dessin. Mais le citoyen auquel on assène les bienfaits de la démocratie et les beautés de la République n'a pas/plus de levier REEL pour faire bouger ce système de complaisances qui porte à bout de bras des créateurs qui, sans lui, ne vendraient RIEN. La question: c'est définitivement foutu ou peut-on encore espérer un sursaut esthétique et citoyen pour renvoyer ces inepties et le système qui les cautionnent là d'où elles n'auraient jamais du sortir: des poubelles de l'histoire de l'art ? J'ai un sérieux doute...

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    5. J'aimerai avoir quatre mains pour applaudir doublement ! On est d'accord sur toute la ligne. Chez nous ils ont trouvé moyen de mettre des machine à laver et autres merdes dans un parc publique à côté des jeux d'enfants ! Je te jure que c'est vrai, c'est à pleurer devant tant de connerie.
      Il y a un ancien collège en face de chez moi qui a été attribué à des blaireaux d'artistes subventionnés, un monument immense qui pourrait servir à tellement autre chose mais non, c'est pour eux, chauffage gratos et tutti quanti pour qu'ils pondent leurs horreurs et se congratulent entre eux. Et tu t'imagines qu'ils seraient mis à contribution, en contrepartie, pour animer un tant soit peu la ville, genre pendant les périodes de fêtes, même pas. Nibe pour les minots, pas un de ces couillons n'a été foutu de faire un spectacle pour les mômes ou je ne sais quoi qui créerait un semblant d'interaction avec le contribuable qui se fait pigeonner pour leur confort. C'est lamentable.
      Ah si, ils animent les terrasses de café, dès que les beaux jours arrivent, de 10h du matin jusque tard dans la nuit. A nos frais.
      Pour ce qui est d'espérer que ça change, c'est mal barré. Il y a aura toujours une cagole de chanteuse ou d'actrice pour flatter dans le sens du zguègue nos hommes politiques. Et qui sommes nous pour espérer que nos voix comptent plus que celles qui flattent ?

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    6. Rassurez vous. C'est partout pareil : à Toulouse on vient de construire une salle de spectacle à 7 millions d'euros remplis de parasites connus ici pour etre des pompeurs de subventions depuis des années. Ils ont en plus l'incroyable culot d'appeler ça "culture"... Désespérant...

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  8. Les vidéos club et ma frustration intense d'avoir si peu de choix dans les films en VO. J'étais déjà snob. Mais j'avoue que j'aurais été légèrement "perturbée" si j'avais croisé au détour d'un rayon, le cousin le mein et sa pile de vidéos pornos ss :-)
    je suis d'accord avec l'idée de vouloir faire tout cohabiter. Pourquoi vouloir remplacer? Beaucoup de DJs reviennent aux vinyls après être passé par le tout ordi. C'est bien.
    La même choses avec les liseuses et les livres. C'est bien le moderne mais le vieux c'est pas mal non plus.

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    1. Oui pour les films en V.O, c'est vrai que c'est un plus à mettre au crédit du dvd (avec trop rarement mais parfois quand même des bonus intéressants) Les VHS en V.O il en existait mais à l'époque personne n'en voulait, elles finissaient toujours dans le bac des soldes.
      Sinon, je te confirme qu'il y a de quoi être "perturbée" par mon cousin, mais comme tout ce qui est perturbant a du charme....en plus voir les films en allemand ne le gênait absolument pas ;-)

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  9. moi c'est juste pour le papier virtuel sur johnny thunders, hugo c'est super, c'est pas du diesel ... bon après dallas, iron maiden, tu cherche les embrouilles c'est sur ... quel dommage que ce blog ne propose pas de téléchargements (je suis voleur, mais attention, si ça me plait j'achète). les vidéos, le ciné j'en ai ma claque, il faut que je rencontre une cinéphile pour que ça me reprenne ... lady vintage elle est sympa ? elle a un mec ?
    i'm running free yeah ... i'm running free

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    1. Toujours la tronche la première donc, tu t'en tenais encore une bonne. Johnny Thunders mais il est mort ! Faut bien causer des autres.
      Dallas, ça y est ! On est arrivé au bout de la quatorzième saison ! C'est grand, tout simplement, on dirait du Brian De Palma. Je te le conseille, dès que tu en auras fini avec L'Homme du Picardie.
      Iron Maiden, je vois que tu connais déjà, hardos que tu es !
      Lady Vintage, elle est sympa, c'est certain, pour le reste je sais pas mais c'est une fille sérieuse, qu'est ce qu'elle ferait avec une arsouille comme toi ?
      Repasse quand tu veux, ça fait toujours plaisir.
      Hugo Spanky

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  10. Salut, je découvre ce blog et je pense qu'en tombant sur cet article j'ai eu droit à la meilleure première impression possible. Récit très touchant, qui trouve une résonance en moi, même si j'ai peu connu les vidéoclubs (je ne les ai pas fréquentés autant que je le voulais). Mais mon père était un collectionneur de VHS, toutes rangées dans une petite pièce, qui était mon vidéoclub à moi au fond. J'ai passé plus de temps à regarder les pochettes de toutes ces putains de cassettes qu'à regarder les films, et ça m'a permis de découvrir la plupart des classiques horrifiques modernes alors que je n'avais pas dix ans. Des trucs communs comme Hellraiser, les Freddy, Vendredi 13, Evil Dead, Massacre à la tronço,... mais aussi des trucs plus rares aujourd'hui comme le Bodycount de Deodato par exemple. Putain de bonne époque... C'est bien triste que tout cela soit désormais résumé à un vague souvenir, que je ravive de temps en temps en allant sur youtube chercher des vidéos de fans (américains la plupart du temps) qui arpentent les villes à la recherche de "pop and mom stores" comme ils disent. Une bouffée de nostalgie salvatrice. Je te rejoins en tout cas pour dire que désormais, malgré le net, tout le monde parle des mêmes trucs et voit la même chose. Les gens ont un accès illimité à quasiment tout et ils sont tous en train de tourner autour de Kaamelot/les films Marvel/How I met your Mother/Norman fait des vidéos. Comme si la liberté absolue forçait les gens à s'enchainer les uns aux autres. En tout cas, le blog a l'air super et je m'en vais approfondir tout ça.

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    1. Voila qui fait plaisir à lire, j'espère que tu trouveras de quoi te régaler sur notre blog et je te retourne les compliments pour le tien, c'est un véritable catalogue de films bien tordus comme je les aime et autant de pistes à suivre pour voir ou revoir des pépites trop souvent méconnues.
      Et, d'accord avec toi, merde à l'uniformité ambiante !
      Hugo Spanky

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  11. ... elle est bonne hein celle la mmh ... i'm running free ... non en fait c'était une opinion pour t'encourager à te diriger vers ce euh ... lyrisme là, parce que tu est agréable à lire pirate ... bon je note aussi qu'on ne peux plus se fier à une quelconque solidarité masculine ... bien bien, alcoolique toi même ... moi que le ouikène figure toi, et en toute conscience ... moi ? pas sérieux ? non mais sans blague ? ... vraiment tu veux pas nous mettre ne ligne cet album de mix inédit des clash ? ... et psst, ... moi en échange j'ai tout "clash on brod-ouais" si tu veux (cligne de l'oeil) .. hors sujet bon, pfff ... so what ? ... je discute c'est tout

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  12. Très bon sujet ! moi non plus je n'avais pas de magnétoscope dans les 80's, le rendez-vous c'était le samedi après-midi chez un copain de collège dont les parents possédaient cet objet tant convoité...et il avait aussi canal + le bougre ! je me souviens qu'il avait enregistré son 1er porno tout à la fin d'une VHS 240, après un Live de Madonna , parce qu'il savait que ses parents n'iraient jamais regarder ce concert. Le film c'était "Diamond Baby", quelqu'un connait ? son 1er porno, on se souvient du titre lol moi j'étais bien innocent dans ma campagne, je pensais que les sodomies étaient simulées ou qu'ils utilisaient des effets spéciaux ! bon, par la suite je dois dire que le porno n'a jamais été ma grande passion, même si les jaquettes postées par HogoSpanky avec Traci Lords sont alléchantes, j'ai toujours préféré la SF et l'horreur...mais ce sera pour une autre fois, c'est mon 1er post ici, je vais essayer de ne pas faire 15 pages dés le début....

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    1. Diamond baby avec Marilyn Jess, dont une des photos ouvre ce post et que l'on retrouve également avec son walkman sur les oreilles un peu plus bas sur la page. Bonne pioche !

      Au delà de la beauté des actrices d'alors et du côté éducatif des films, la présence du porno dans les vidéo-clubs, au même titre que celle des films érotico-sadiques ou des films d'horreurs, contribuait à donner cette atmosphère particulière à ces lieux. Aller au vidéo-club, c'était devenir adulte, fréquenter le recoin où s'exposaient les cannibal holocaust, anthropophagous, les Lucio Fulci, Franco Jess, Brigitte Lahaie, que sais-je encore, c'était s’intéresser à des films différents, le premier pas, souvent, vers l'affirmation d'une personnalité qui se voulait plus curieuse, moins conventionnelle.

      Aller au vidéo-clubs, comme aller au bistrot ça faisait partie de l’initiation. Choisir un film que l'on allait regarder avec des amis, c'était l'affirmation de soi, un bon moyen de prendre confiance. Autant de chose que coincé derrière nos écrans et nos plaisirs dématérialisés, nous avons perdu en route. Un certain contact avec la réalité qui demandait un brin de courage même si avec le recul tout cela parait superflu, sur le moment ça ne l'était pas.

      Bon, comme tu vois, prendre de la place n'est pas un soucis, tu peux écrire autant de pages que tu veux, file un coup d'épaule à droite, un autre à gauche et installe toi confortablement.

      Hugo Spanky

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    2. "Autant de chose que coincé derrière nos écrans et nos plaisirs dématérialisés, nous avons perdu en route. Un certain contact avec la réalité qui demandait un brin de courage même si avec le recul tout cela parait superflu, sur le moment ça ne l'était pas."

      Tout à fait ! je ne critiquerai pas le net outre mesure parce qu'il m'a quand même apporté beaucoup de choses : plein d'infos, de découvertes sur des films, des comics, des disques que je ne connaissais pas et que je n'aurais jamais pu trouver en boutique, l'occasion de compléter une série de comics et de pouvoir ENFIN finir une histoire commencée 10 ans plus tôt en achetant quelques numéros en VO dans un comic-shop à Londres, l'occasion de voir ENFIN des films légendaires depuis mon enfance, et pas toujours à la hauteur de la légende d'ailleurs lol, , sans parler des plans-cul bon pour le moral (faudrait parler un jour de l'évolution des mœurs des jeunes femmes et de la "libération sexuelle" liée au net, mais c'est un autre débat...et j'ai même fini par trouver l'amour ! donc pour résumer, le net est un outil formidable si on s'en sert avec parcimonie et un peu de recul. Moi je l'ai eu en 2000 et c'est vrai que les premières semaines c'était du non-stop, je me couchais tout les jours à 3H du matin et j'avais perdu 3 kilos ! Car le net est un chronophage sans pitié...combien de fois je me suis assis devant mon PC vers midi "pour consulter quelques trucs" pour me rendre compte tout d'un coup qu'il était 18H30 , et que j'avais passé toute la journée sur ma chaise !! Aujourd'hui je me limite à 1 heure ou 2 le soir, je l'allume rarement le week-end et je me rend compte que ça me laisse plein de temps pour voir des films, écouter un lvre...quant à Facebook, twitter et autre instagram, je ne veux même pas en entendre parler... Libérez vous, fermez votre PC ! :b bon tout ça pour dire qu'à l'époque des vidéo-clubs on prenait son vélo, on passait prendre un copain ou on aller seul avec son argent en poche se choisir 1H30 de rêve dans la caverne magique des jaquettes enchantées au pays des monstres baveux, des extraterrestres belliqueux et des femmes à poils . Aujourd'hui les kids ne bougent plus de leur chambre, ils se parlent par webcam interposés, même le soir après l'école, même la nuit, ils ne développent plus leur monde solitaire, la précieuse tour d'ivoire est devenu un hall de supermarché où j'ai " 250 amis".

      Mais, car il y a un mais, il ne faut pas être forcement victime de ce système. Le "vidéo-club" du 21ème siècle pour moi c'est Amazon (sans vouloir faire de la pub) : on se promène, on regarde les couvertures des films, on découvre, on lit le scénario, on en repère un, le revoit 1 semaine après, on en met dans le panier avec certains qu'on achète plus d'un an plus tard (quand le prix a baissé lol un peu comme le bac à solde à Auchan où j'achetais des VHS à 10 francs, notemment "le retour du blob" de Larry Hagman et le formidable "Deadly spawn" déguisé en "la chose" (pas celle de Carpenter) pour les besoins d'une jaquette foireuse.). aujourd'hui on peut se faire son vidéo-club à domicile, il y a un choix infini et on est jamais au bout des découvertes, comme le cimetierre de voiture à l'infini dans un épisode de "Freddy", imaginez un vidéo-club avec des étagères qui s'étalent à l'infini............ sur cette belle image, je vous laisse pour ce soir, j'ai un film à regarder...

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    3. ah, et merci pour "Diamond baby" Hugo Spanky! j'en avais déjà parlé autour de moi, personne ne connaissait, et comme ça datait d'il y a presque 30 ans, je commençais à douter de mes souvenirs...grâce à toi je sais maintenant que ma mémoire est bonne, "Diamond Baby" ça existe ! et, qui sait, peut-être le reverrais-je un jour ??

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    4. Tout cela est très juste. Le soucis c'est pas tant internet que tout internet. Ce qui me nifle c'est cette manie de tout remplacer, de faire disparaitre sans cesse des choses, des endroits auxquels on était attaché ou qui fonctionnent encore très bien (windows xp par exemple) par pure stratégie commerciale, comme si l'humain n'était plus qu'un portefeuille télécommandé.
      Tout ça va à l'encontre de notre nature profonde et je ne crois pas que ce soit les prémices de quelque chose de bon que de vouloir faire que l'être humain ne s'attache plus à rien, c'est une façon de nous désensibiliser et gare à l'absence de sentiment, ça peut faire une méchante gifle en retour à trop jouer avec le feu.
      C'est peut être même ce qui est déjà en train d'arriver, quant on voit l'indifférence générale face aux comportements de certains.

      Hugo Spanky

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    5. "C'est peut être même ce qui est déjà en train d'arriver, quant on voit l'indifférence générale face aux comportements de certains."

      C'est vrai que si ça continu, encore un siècle ou deux et on arrivera au niveau du peuple de blondinets uniformes dans le film " TIME MACHINE" de 1960, qui voient un des leurs se noyer et continu à folâtrer, comme si de rien n'était, au bord de la rivière... (avec un Morlock qui sort de temps en temps de son trou pour en boufer un lol). 9a ne serait pas la 1ère fois qu'un roman de science-fiction anticipe le futur. Ce qui m'étonne, au jour le jour, c'est la dégradation du comportement de chacun par rapport aux autres : en voiture notamment, c'est à celui qui passera en 1er au rond point, et vas-y que je te vois arriver et que je passe quand même au stop, et vas-y que je double sans mettre de clignotant : il n'y a plus que soit qui compte, les autres on s'en fout, et tu n'as peut-être pas tort quand tu dis que le net (où on est le roi, un individu seul devant son PC) est responsable de cet évolution. On dirait que le mot "patience" n'est plus dans le vocabulaire de certain, c'est tout, tout de suite, et c'est moi d'abord. Mais bon, on s'éloigne du thème initial là.... le téléchargement qui remplace les vidéo-clubs, le CD (puis le MP3) qui remplacent le vinyl, le DVD qui remplace la VHS (bon, au delà du côté sympathique de l'objet VHS, faut quand même reconnaître qu'on a une meilleure image sur un DVD ;) y'a même un autre truc là, il parait : le blou-raie ), Facebook qui remplace les ballades en ville en vélo entre copains...tout ça, ça m'a fait iéch', maintenant ça va mieux, j'ai compris que, après tout, je faisais ce que je voulais, si je veux continuer à écouter des vinyls et regarder des VHS, je peux le faire, et je ne suis pas le seul dans ce cas là heureusement :)

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  13. Bien bel article que je découvre. J'ai essayé de retrouver un peu cette norstalgie des vidéo clus justement en faisant des compilations de bandes annonces et autres broutilles à partir de mes VHS et autres sources. uniquement de la VF, vu que plein d'autres compilations de bandes annonces en VO existent déjà. Les films sont tout à fait ceux dont tu parles ça devrait te faire marrer un brin. Voici l'adresse de mon blog http://videotopsy.blogspot.fr/
    13 compilations disponibles jusqu'à présent et je continue. A bientôt hombre!

    Otto

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