dimanche 27 octobre 2013

CiAo LoULou !

"J'ai arrêté la drogue en la remplaçant par l'alcool, ça n'a pas  marché"

Ce sera donc la dernière déclaration de Lou Reed, rarement avare en pensées profondes. 
Si ce n'est pas le plus grand des plus grands, comme on ne manquera pas de le lire ailleurs, ce n'est surement pas le plus négligeable non plus qui s'est éteint ce jour. Lou Reed c'est une discographie qui ressemble à son auteur. Foutraque, patraque, souvent sublime, à chaque fois dérangeant, jamais anecdotique, Lou Reed a enregistré ses disques comme il a mené sa vie, sans se soucier de ce que quiconque pouvait en penser. Il laisse une oeuvre dont le plus grand mérite est de n'être surtout pas consensuelle et sur laquelle on n'a pas fini de revenir encore et encore tant elle passionnera longtemps.
Lou Reed est mort à 71 ans, chapeau d'être arrivé jusque là.

Deep down inside I got a Rock'n'Roll heart.

Hugo Spanky


Une pensée pour Gypie Mayo.

8 commentaires:

  1. "Lou Reed est mort à 71 ans, chapeau d'être arrivé jusque là" surtout quand on voit la tête qu'il a sur la photo.
    Même si on le savait malade, ça fait vraiment une sale sensation ! Je pense qu'il mérite bien ce repos maintenant, fusse-t-il éternel.
    Drôle de personnage ce Lou Reed, il a longtemps suscité chez moi des sentiments tellement contraire à son égard....

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, cette photo elle est mortelle...
      Au delà de ça, le charme essentiel du bonhomme reste qu'il a enregistré de sacrés disques toute sa vie, la dernière partie de sa carrière étant tout aussi passionnante que le reste de sa production. C'est d'autant plus dommage de le voir souvent réduit au Velvet underground, groupe que je trouve plus fréquemment pénible que génial.
      Hugo

      Supprimer
  2. Lou Reed mort, le monde est juste un peu plus con et un peu plus morne.
    Découvrir le Velvet à quinze balais n'est pas forcément un cadeau pour passer l'adolescence mais ça te change à vie. "Sunday morning", "European sun", "What goes on", "Waiting for my man"... Combien ont puisé à cette source, combien d'imposteur surtout. Sans parler de ses albums solo, "Street Hassle", "Coney Island Baby", "New York" et j'en passe. Jamais, il ne s'est reposé sur ses lauriers. Jamais il n'a regardé en arrière comme la majorité du petit monde du rock qui NE FAIT PLUS QUE CA....
    Parfois un artiste meurt et ça ne me fait rien... Parfois si. Peut être parce qu'on sait au fond que des comme ça on en reverra plus de sitôt.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, le Velvet a fait de bonnes choses, principalement dans la période post John Cale selon moi mais ça me navre de voir Lou Reed réduit à ça ou à l'héroïne. Deux sujets avec lesquels il n'était pas particulièrement tendre d'ailleurs. Rock'n'Roll heart, The bells, Set the twilight reeling, Sally can't dance, The raven et bien sur les trois que tu cites de même que d'autres encore sont tout aussi essentiel que la banane. Parce que comme tu dis il ne s'est jamais contenté d'endosser un rôle et de s'y complaire.
      Lou Reed venait du Doo Wop, ne l'oublions jamais.

      J'en profite pour rappeler qu'il est le sujet d'une des rares biographies françaises digne d’intérêt, Lou Reed Electric Dandy de Bruno Blum. Passionnant bouquin affinant le récit avec une analyse chanson par chanson de l'oeuvre et une sélection de déclarations souvent dévastatrices dont Lou avait le talent.
      Hugo

      Supprimer
    2. Encore une fois on est sur la même longueur d'ondes : on ne peut que passer à côté de Lou Reed sans comprendre son héritage doo wop et sa profonde admiration pour Dion.
      Voilà pourquoi, un Iggy ou un Bowie me laisse de marbre et pas lui. Lou était un rock and roller... J'ai des doutes pour tous ces soi-disant héritiers du velvet...
      Le côté européen cultivé et arty de john Cale me gonfle, donc moi aussi je préfère la fin du velvet mais si j'aime énormément tout de A à Z.

      Supprimer
  3. La série noire continue avec le décès que Gypie Mayo. Décidément les anciens de Dr Feelgood s'éteignent dans l'ombre, Lee Brilleaux en même temps que l'autre branlouze nirvanesque et maintenant Gypie alors que les regards sont braqués sur Lou Reed.

    hugo

    RépondreSupprimer
  4. J'ai un souvenir de LR en 1978, je le détestais car il faisait de l'hombre aux Hardos, et puis après est venu la vague Reggae, j'ai laissé pissé...
    RIP
    Fred

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Il aura enregistré son dernier disque avec Metallica, peut être une façon de se faire pardonner d'avoir fait de l'ombre aux hardos...même si je ne vois pas trop le rapport. Pour le reggae, là, c'est mystère et boule de gomme, si tu attendais Lou Reed ina babylon rasta dub style pour te pencher sur son cas, c'est sûr que t'as pas dû te sentir concerné. En même temps, on peut toujours écouter plusieurs style de musique sans trop se soucier des modes. C'est bien aussi comme approche.
      Hugo

      Supprimer