Une série sur la vieillesse, la prostate, le deuil, les impôts, ça vous tente ? Chouette façon de commencer l'année, non ? Pas pire que sur un lit d’hôpital, on reste tout confort, canapé devant télé, et c'est interprété grand luxe par Michael Douglas. Et Alan Arkin, dont on ne sait rien, ce qui ne l'empêche pas d'être bon.
La Méthode Kominsky multiplie les avantages, elle ne dure qu'une saison, ne compte que huit épisodes et chacun d'eux ne dure guère plus de 25 minutes. De nos jours où l'on est sans cesse pressé d'en finir, ça frôle la perfection. Pour les protagonistes, c'est à peine moins de temps qu'il ne leur faut pour pisser trois gouttes.
La Méthode Kominsky est une série à voir. Va falloir vous en convaincre comme des grands, parce que j'ai pas lourd à ajouter, pas le moindre brin d'argumentaire à refourguer manière de convaincre, de donner envie, j'ai rien en stock. Même en creusant pour meubler à coups de name dropping, j'ai nib. Le gars qui a eu l'idée de cette chose n'est rien pour nous, niveau ambiance je peux vaguement dire qu'on pense à Woody Allen, puis à Woody Allen, puis à plus personne, parce que Woody Allen serait tellement plus bavard et qu'en plus ça ne se passe pas à New York, mais à Los Angeles. Ok, ça reste très juif quand même.
Donc La Méthode Kominsky, saison 1, 8 épisodes. Je reprends. Kominsky se prénomme Sandy, c'est un homme, hétéro, bien que Dany DeVito lui mette un doigt dans le cul relativement vite. Sandy Kominsky, Michael Douglas, vieux, professeur de comédie, acteur raté, un brin dragueur, amateur de Jack Daniels, père d'une fille qui dérange tellement on est habitué aux bombasses. Qui dérange. Peut être une piste pour mon accroche. La Méthode Kominsky, une série qui dérange. Bof. En fait, elle autorise les distributions de baffes. Par petites touches, sans rien bousculer, on se sent plus à l'aise avec nos travers. Le collègue de Kominsky peut plus blairer sa junk de fille, veut s'en débarrasser, regrette de pas avoir fait une vasectomie. Ça vous fait marrer comme idée ?
La Méthode Kominsky, clap troisième, fait réfléchir à qui on a comme ami. Je ne mets pas de s exprès, on n'a jamais qu'un seul ami dans la vie. Celui dont on supportera la présence, après avoir mis sa douce en bière. Ça peut paraître gris dit comme ça, limite noir gothique, en fait pas du tout. C'est une histoire de vieux. Donc c'est cool. C'est dans l'ordre des choses, ils sont vioques, ils chopent des saloperies, ils calanchent, ils invitent un travelo à l'enterrement de leur femme, vu que Barbra Streisand n'a pas pu venir, et le gars fait très bien le boulot. Il a du mérite, succéder à Patti LaBelle qui vient d'interpréter Lady Marmalade c'est pas donné au premier venu.
Vous pensez vraiment que c'est bon le Dr Pepper dans le Jack Daniels ? Ça me taraude, va falloir que j'essaye.
Hugo Spanky
Il existe désormais le 4ème âge, et il est devenu la nouvelle cible des publicitaires, mais aussi des réalisateurs. Il y a eu Youth en 2015 avec Harvey Keitel et Michael Caine (franchement pas terrible), et aujourd'hui La méthoce Kominsky avec Michael Douglas. Cette série est super bien foutue. Car elle finit comme elle a commencée, comme ça d'un coup, mais avec le même détachement. Ainsi va la vie.
RépondreSupprimerHa ha, si je comprends bien à la fin, on va spoiler! (Depuis le temps que je cherchais où placer ce calembour que je suis pas doué pour)
SupprimerContent de lire plus bas qu'il y aura une deuxième saison, ton commentaire m'a fait croire un instant à une fin différente, qui aurait eu sa place s'agissant de boucler sur le début.
SupprimerJe parlais de la saison qui en est réalité une tranche de (fin)de vie. Et qui d'ailleurs pourrait comporter des dizaines et dizaines de saisons où les acteurs pourraient même mourir et être remplacés par de nouveaux vieux et etc.. parce qu'il y a un côté "c'est l'histoire de la vie, le cycle éternel" que l'on retrouve même dans les dessins animés comme Là-Haut. La vieillesse. Le nouveau centre d'attention.
SupprimerUn truc qui risque d'être marrant à voir avec cette attrait pour la vieillesse, c'est la réaction de toutes celles et ceux qui se sont fait tendre le portrait, bomber les pommettes, botoxer la bouche quand les producteurs vont dorénavant les contacter pour jouer des rôles de leur âge.))))
SupprimerEn parlant de ça, quelqu'un a reconnu Ann Margret ? Perso, si c'était pas que Harry Max me l'avait dit, je ne sais pas si j'aurai tilté.
Moi je ne l'avais pas reconnue ;)
SupprimerTu veux parler des nouveaux monstres qui hantent nos écrans et nos vies, car maintenant c'est tellement devenu la norme que tu les croises partout, aussi bien au restaurant que dans les administrations, c'est ahurissant. J'ai hâte que ça passe tout ça. D'ailleurs je ne comprends même pas comment les femmes se laissent faire. Pourquoi elles ne font pas de sitting pour empêcher les films de se réaliser quand ils emploient ce genre d'individus. C'est une insulte à la femme. Ou à l'homme d'ailleurs, la connerie n'est pas pas d'exclusivité. Jessica Lange par exemple, elle est de plus en plus affreuse. Et pourtant on nous la ressert dans toutes les séries où il faut une "vieille bonasse". Franchement son visage me dérange tout comme l'idée.
Ouais ça fout les miches. Il me semble que c'est une forme de soumission qu'oublient trop facilement toutes les meneuses de front anti porcs. Sans doute qu'elles lutteront contre lorsque ça aura fini de leur rapporter fortune.
SupprimerLa propagation du phénomène dans notre univers populaire est encore plus inquiétant comme tu le dis. A la plage, c'est un carnage, nichons sous le menton, lèvre supérieure collée au bout du nez, qui lui-même pointe entre deux sourcils épilés au laser. De dos, on les distingue en deux catégories, les adeptes du papillon sur l'omoplate et celle du tribal au dessus du cul )))
J'ai de la compassion pour certains artistes, mon côté boy-scout qui l'a jamais été - un peu comme le dopage en sport, "fais comme tu veux, t'es libre, mais si tu veux tenir la distance, je serai à ta place... mais t'es libre ... si besoin je connais un médecin, mais je t'ai rien dit, hein?"
SupprimerPar contre, ensuite, pour les autres, à la plage, je sais pas. La faute à CHER qui a moins raté le virage?
(J'ai snif snif été voir ma Jessica Lange ... ouf, on la reconnait pas, l'honneur est sauf)
)))) Cher jusqu'à un certain point c'était plutôt bien fait et harmonieux, genre amélioration du quotidien. Les suivantes...ça fait peur. Faye Dunaway ! Malheur. Donatella Versace ? On dirait Mickey Rourke en travelo ))))
SupprimerJe suis un peu lent à la détente (ho, pas de mauvais esprit, hein!!) Ann Margret, il a fallu que je regarde les photos sur Google pour comprendre où elle était. Conclusion, si tu le sais pas tu découvres une belle femme de 77 ans tout de même et bien vu la coupe de cheveu. Le problème c'est en rupture avec la mémoire (moi, c'est Tommy et qlq albums surtout avec Lee Hazlewood) Tiens le bon exemple c'est Catherine Deneuve. En gagnant une bataille contre la vieillesse, c'est indéniable, tu en perds une autre moins facile à identifier. Alors elle a fait un choix de bataille. Mickey Rourke, lui il a de la chance: Chirurgie ou Boxe, tu ne sauras jamais vraiment identifier le coupable.
SupprimerJ'ai commencé. Au passage j'ai vu un nom qui m'évoquait. Chuck Lorre, le monsieur de "Big Band Theory" la série suivie par mes enfants et peut-être la seule que je regarde encore sans eux (parmi les séries que mes enfants etc...)
RépondreSupprimerUne manière d'introduire la qualité de scénariste du monsieur.
Donc après lecture de ton article, je décide de laisser tomber mon Columbo pour tater de mon bientôt age. Columbo pour regarder en arrière, Kominsky en avant? Tu ouvres la question de l'ami sans S et du Dr Pepper dans le Jack Daniels. Pour la deuxième, dis moi vite.
Drôle d'histoire ce Kominsky, j'ai un peu compris ton "...parce que j'ai pas lourd à ajouter..." Chaque ingrédient est du déjà vu, du coup pour accrocher. Mais l'assemblage fait que je me magne de finir ce commentaire (+ deux ou trois autres post à aller lire) pour m'y remettre en craignant de bouffer mon dimanche sur une courte série certes.
Hier soir, j'ai abandonné sur la scène au pressing quand on lui rend une robe de sa femme. Je voudrai jouer les dur, mais finalement, mon coeur d'artichaut l'a elporté. Hop, au lit!
J'ai pas tout vu, mais en réfléchissant, je pensais au Clint Eastwood et "La route de Madison", rien sur le papier pour inciter à le regarder. Mais des acteurs au top qui joue si juste une histoire à notre portée, que l'on pense que finalement nos vies sont passionnantes. Faut juste bien regarder et se faire son cinéma, sinon à quoi bon.
Dans cette série reconnaissons le jeu de tout ce petit monde.
Rien que ce très vieux serveur qui traîne la patte. Inutile personnage? Pas sûr dans un pays où on travaille longtemps
Bon, faut que j'y aille. Ciao
Ouais Big Band Theory comme scénariste et il a aussi produit Mom avec Anna Faris et Allison Janney (qui remplissait parfaitement son rôle dans Master of sex), donc ouais Chuck Lorre est plutôt synonyme d'audace et de qualité.
SupprimerLa Méthode Kominsky est renouvelée pour une deuxième saison, on en profitera donc encore un peu. Par contre c'est rideau pour I'm dying up here après une seconde saison pourtant époustouflante.
Chuck Lorre est aussi le créateur de Mon oncle Charlie avec l'ingérable Charlie Sheen.
SupprimerThe Kominsky Method est renouvelée, chouette nouvelle tant on s'est attaché aux deux papys teigneux: Michael Douglas, impérial, joue avec son image comme jamais sur cette série (cancer, attirance pour les femmes bien plus jeunes que lui, difficulté à décrocher des rôles passé un âge certain, etc.) et son collègue Alan Arkin ne démérite pas avec son personnage au franc parler dévastateur.
Aussi tordante qu' apte à nous mettre la boule dans la gorge, l'écriture de ce show est de première bourre et n'hésite pas à égratigner les conventions familiales; un pur bonheur en somme.
Une saison, 8 épisodes de 25 minutes, ça se tente !!!
RépondreSupprimerBon ben on va aller voir ce qu'il en est, ça va finir par me jouer des tours mais je te fais confiance (pas sur tout, faut pas déconner non plus...)
RépondreSupprimerPar contre sur le Dr Pepper c'est moi qui te préviens : mets ce que tu veux dedans, ou l'inverse, on n'a jamais rien inventé d'aussi dégueulasse. Même le Red Bull c'est moins pire.
Mon esprit de contradiction m'a fait abandonné le Jack Daniels lorsque la mode s'en est emparée pour me tourner vers le Wild Turkey, finalement bien meilleur. Étant depuis devenu un être improbablement raisonnable, je ne risquerai pas de massacrer ma bouteille annuelle en y ajoutant ce Dr Pepper qui m'a tout l'air d'un charlatan. Je vais donc te croire sur parole ))))
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