vendredi 21 septembre 2018

PRiNCe ☝ PiaNo aND MiCRoPHoNe 1983 ☜


Le monde a la tête à l'envers, tandis que la famille Strummer joue les arnaqueurs à la petite semaine en fourguant à prix d'or de la gnognotte basse gamme, voila t-il pas que Warner Bros (Grand Satan en langage indépendantiste punk) mise sur l'artistique en publiant contre 18 petits euros une session piano/voix estampillée 1983 de Prince. De l'intimiste chez les gros poissons, un souffle humain dans la grande distribution.

Piano and Microphone, comme un écho au dernier tour de piste de sa majesté. 1983, comme l'année d'avant, juste avant. Avant tout le reste, Purple Rain, les stades, les hits mondiaux à foison, le tourbillon, le grand n'importe quoi d'une vie qui s'emballe bien au delà de la vitesse des sons. Avant et maintenant. Prince à son piano, l'esprit qui vagabonde, mais pas trop, on le connait. Complete control. La muse démuselée, mais en laisse. Prince, comme si on y était, assis sur le canapé tandis que le lutin hulule, jongleur émotionnel. On le connait par cœur et on le découvre. Il y a des inédits, il y a des classiques en devenir, tout est inédit, tout est classique. Prince au piano chez lui, chez nous. Funky dès les premières secondes, 17 Days donne le ton, jamais la face B de When doves cry n'avait été aussi saisissante qu'ainsi dévêtue. Le soir à la cool, le matin à l'éveil, le disque trouve sa place sans avoir à jouer des épaules. On peut déblatérer sur l'objet, on peut s'en passer, on peut se passer de tout dans la vie. Il va pourtant accompagner bien des moments, c'est certain. Quel être se dispenserait d'une demi-heure d'intimité, un temps à soi, un tant soit peu. 


Une session piano/voix toute nue, toute simple, restituée telle quelle fut, sans écrin Pif Gadget à la con, sans pin's offert, sans livret bonux, pas d'emballage dans l'emballage. Prince tout seul rien que pour nous-mêmes, lové dans l'émerveillement banal de deux faces de sillons noirs caressées par un diamant. Et de restituer l'éclat d'un instant unique, en une prise, une voix, un piano.


Hugo Spanky


26 commentaires:

  1. Chelou ce graillon mercantile, à s'y perdre, perso je m'attendais à beaucoup plus de Prince dans les bacs depuis que... Et donc c'est mieux ainsi, deux faces.. émerveillement comme tu dis.. mais pas si banal que ça finalement ou donc. D'autant plus que c'est à l'inverse de ses grandes productions "habituelles"..

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    1. Ouais, on aurait pu craindre le pire. Du Prince remixé lambada pour l'été, de l'orchestral pour l'hiver. Et puis, finalement, il semble que même mort il continue à ne rien faire comme les autres. En tout cas, beau geste de la part de Warner, sur la même thématique il leur aurait été facile de sortir un triple live de la dernière tournée avec le dvd et tout le bataclan à 120 boules. Alors que là, c'est du document, un machin tout court dans une pochette toute simple. Ça rappelle le format des albums piochés dans the vault que Prince avait commercialisé, Old friends 4 sale et Chaos and disorder. Ça me va, ça apporte quelque chose. Je l'aime ce feeling piano, voix sur lequel il minaude, c'est cool.
      La banalité de l'émerveillement, c'est qu'à chaque fois ça fonctionne avec Prince, même en y allant en crabe ou en reculant, y a rien à faire, il me scotche.
      Hugo

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  2. Ça change tout, sinon j'y allais pas. OK, mis de côté, là je dois me faire un poulet cumin poivron... et quitte à me faire flinguer, je décide d'écouter l'album de Christine & Queens, trop bizarre le contraste des critiques qui adorent (même AMG ALL MUSIC.COM un quasi 5 étoiles) et les internautes et copains que je croisent qui hurlent à la daube malhonnête. Moi camarade et moi dois choisir camp. Sorry pour la dérive du commentaire, il était en direct. Mais Prince j'oublie pas

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    1. La preuve que c'est du direct, je pensais changer l'album (j'écoutais tandis que je commentais) et puis me voici accroché "Purple Rain" .. "Case Of You" c'est beau, merde... Allez, faut je me secoue A+

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    2. Christine & The Queens, j'ai pas envie de la haïr, elle a fait un truc pas mal branlé avec l'album précédent. Après c'est un peu comme Bjork, tu la ranges dans les grands crus pendant un mois et ensuite tu la mets dans le bac à légumes en attendant qu'elle pourrisse )))))

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    3. AMG encense que c'en est délirant. Je parle de Chris. Moi je me suis vite lassé du son de ce logiciel qui propose des rythmiques clap clap synthétique vite pénibles. Bonne chance à elle, un truc à la DAFT PUNK? Mais j'ai pas entendu de gros gros titre.
      Revenons au PRINCE, c'est différent, intimiste et tout ce que tu as dit. N'empêche je l'aurai acheté et payé, je crois que j'aurai d'abord fait la gueule et ensuite tiré la tronche en me jurant de ne plus l'écouter. Mais OK, quel putain de témoignage.... Alors gratuit!

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    4. Méfie toi toujours des disques que tu jures ne plus jamais vouloir réécouter.

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    5. Tu as raison, on fini par les oublier

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    6. Vraiment ? Quelle tristesse. Tu ne conserves que les disques que tu aimes instantanément ? Perso, j'insiste, j'y retourne, j'écoute dans tous les états et à tous les moments possibles, tout ça sur des périodes pouvant s'étaler sur plusieurs décennies. La plupart des disques que j'avais désigné mauvais à la première écoute m'ont eu à l'usure.

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    7. Tu as raison, c'est bien en insistant que je suis tombé dans l'Opéra. Le tout c'est faire la différence entre un truc que l'on aime pas et un truc que l'on ne comprend pas. Le PRINCE je l'aime bien cela dit. Mais je me projette dans l'époque où j'achetais des disques, et je préférai un disque que je ne comprenais pas à un disque que j’aimais bien... Dès la première écoute, un peu. Pour le PRINCE je suis certains que de son vivant il ne serait pas sorti, c'est une superbe témoignage de son travail, OK, mais regarde sur AMAZON 16€ le CD 36€ le vinyl... le téléchargement illégal est un scandal!! ;-)

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    8. Le téléchargement illégal devrait être inscrit parmi les bienfaiteurs de l'humanité, c'est la dernière source de savoir encore non régulée. Ceci dit, le vinyl à 35€ c'est le Deluxe qui inclut le CD et un livre de photos. Le vinyl standard est bien à 18€ , c'est juste qu'il a été épuisé deux jours après sa sortie (et en grande partie auparavant par le système des pré-commandes auquel on veut visiblement nous habituer).
      Ça créé une urgence, j'imagine, de ne presser que peu d'exemplaires dans un premier temps. Il faut s'y faire, les maisons de disques surfent sur la mode du collector qui fonctionne si bien avec le record day dont le succès est bien la preuve de la connerie humaine.
      Pour ce qui est de savoir ce que Prince aurait sorti ou non, c'est difficile à évaluer dans la mesure où il était imprévisible à ce niveau là et que lui-même piochait régulièrement dans ses archives. Ce que je peux en dire, c'est que ça correspond à son état d'esprit au moment de sa mort puisque sa dernière tournée était en format Piano/Voix et qu'elle se nommait précisément Piano and Microphone.
      Une petite parenthèse par rapport à Amazon, par je ne sais quel miracle, il revient moins cher de commander les disques neufs (lorsqu'ils sont vendus par la plateforme amazon elle-même) sur le Amazon américain (.com au lieu de .fr) plutôt que sur le français. En groupant le vinyl de Prince et celui de Billy Gibbons cela me faisait quasiment 6€ de moins sur la facture....
      ♪Ah la la quelle vie que cette vie...)))

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    9. "Le téléchargement illégal devrait être inscrit parmi les bienfaiteurs de l'humanité..." j'approuve et j'ajoute que vu le bordel que cela a miss dans l'industrie du disque, je pensais intelligent de la part des intelligence de penser un modèle avant que le tout se tasse. Car finalement, on a quoi? La multiplication des hébergeur payant (parce que gratuit bof bof), Soulseek le rescapé du partage y compris de bande passante, le Peer To Peer asphyxie bien moins que le Streaming. Avec des grands pays comme le canada qui te font maintenant payer le débit (si j'ai bien tout compris?).

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    10. Je me souviens d'un Michel Blanc qui demandait au téléchargeur si ils iraient voler du fromage dans les magasins? Des jeunes lui avaient répondu, et vous, si on pouvait dupliquer la nourriture, est ce que vous défendriez les producteurs contre la copie?

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    11. Tant que je verrais le train de vie des stars du show biz être ce qu'il est, j'éviterai de m'inquiéter pour eux. Le magnétoscope devait les tuer, ils ont trouvé comment faire du pognon avec, le dvd idem, les copies sur cassettes, maintenant le web...sans déconner. J'en ai encore vu aucun arriver en bleu de travail sur le tapis rouge de Cannes.
      On évitera aussi de se pencher sur ce qu'ils emplâtrent contre indemnités chômage après une tournée ou le tournage d'un film.
      Et pendant ce temps là personne ne recopie les livres illégalement et ça les empêche pas de couter un bras...

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  3. Effectivement on pouvait craindre le pire ... qui reste peut-être venir ?
    Sinon, vu de mon œil, ni vraiment fan ni collectionneur du bonhomme, le format de ce truc me semble le seul légitime à une parution posthume, à part un album déjà enregistré.
    Surtout quand on parle d'un génie et qu'on évite soigneusement de dénaturer l'affaire, si j'ai bien compris.
    Je vais même l'écouter de ce pas, ce que j'évite (nous évitons ?) dans bien d'autres circonstances.

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    1. C'est le genre de disque a écouter quand on est dans ce feeling particulier d'une voix s'accompagnant d'un simple instrument, sans production, ni rien d'autre. J'en parlais avec Serge de Staretz (qui, au passage, vont sortir un album énorme le mois prochain) et je lui disais que le disque m'évoquait Nebraska, ça tient quasiment plus du document que du disque commercialisable tel qu'on en a l'habitude, mais ce sont souvent ces disques là qui nous parlent le plus longtemps, même si pas forcément le plus souvent.

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    2. C'est vrai mais l'affaire est risquée, c'est soit chiant soit génial, pas d'autre alternative !

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    3. T'imagines l'inverse ? Uniquement des disques fait pour que tout le monde les aime, sans risque, aseptisés, formatés. Tu vas voir que ça sera comme ça dans le futur, vers 2018, et qu'on sera bien content qu'il reste encore des tarés pour sortir des machins clivants, même si c'est pour les détester )))))

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    4. Ecouter les uns, détester les autres (et le faire savoir!) ... hmmm ouais, ça me va.
      Surtout qu'y a des trucs que t'aimes que je déteste, et vice-versa, on n'a pas fini de rire.
      Ca va mieux tout d'un coup.

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    5. Le jour où Ranx ne rassemblera que des gonzes qui pensent la même chose, je plie boutique )))
      Tiens, ça me fait penser aux forums et autres pages facebook consacrées à un artiste ou un autre, c'est carrément flippant les intégristes auxquels t'as affaire. Malheur, c'est même plus des fans, c'est des adorateurs. Zéro avis critique, leur idole à tout bien fait, toute sa vie (alors que moi-même, j'ai eu des jours de moins bien))). Tu peux rien dire de constructif sans te retrouver au bûcher. Les mecs se paluchent les uns, les autres, affreux.
      Par contre, je ne comprends pas qu'il puisse y avoir des trucs que j'aime et que le reste de l'univers n'aime pas. Y aurait-il des gens de mauvais goût ?))))))

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    6. Si tu penses avoir mauvais goût fais valoir ta mauvaise foi ! (désolé ça veut rien dire mais je viens juste de l'inventer celle-là)
      J'ai par contre lu un truc qui m'a bien plu : ''avant Facebook l'Idiot du Village restait au Village''

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  4. 'tain chandler des raunch hands est parti ! HUGOO ! un autre prince du rock est parti ! raaah bordel de ... tu pourrait commencer par whap a dang pour euh ... commencer, et puis après ainsi va la vie. sinon le môme de mineapolis ouais quel caractère HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA!!!

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    1. Ça fait déjà un bail qu'il est cané ton gars, paix à son âme dévouée, mais je vais passer mon tour sur ce coup là.

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  5. oui mais moi je savais pas et toi non plus alors je me suis dit pour ta culture générale ...

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    1. T'as bien raison, je ne connaissais même pas son groupe. J'ai du mal avec les tribute bands ))))

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