dimanche 22 avril 2012

joE jAcKsoN


Mon Précieux est un Joe, non pas celui auquel d’entrée on peut penser, cui-là c’est plutôt comme un grand frère, un Tonton, Onc’ Joe.
Non là c’est aut’ chose, un extra terrien aussi mais dans son genre à lui. Un dont on joue plus souvent les albums qu’on ne cite son nom, et pourtant, il est là, toujours présent lui aussi sur la platine, sur les étagères, peut êt’ un peu perdu entre les Two Tones’rie et les Pretenders, quoi que, il occupe à lui tout seul autant de place.



Joe Jackson. Mon précieux, vraiment, avec 7 albums, « notez qu’y s’rait un peu con d’en rajouter un d’mieux », m’a fait voyager et découvrir tant de trucs vers lesquels il aurait fallu attend’ encore 20 ou 30 piges avant que je m’y colle.
Un extra terrien depuis l’début ? Pas tant qu’ça, ses 3 premières galettes étaient bien en place de leur temps, on y retrouve c’qui a fait le succès des ti gars de Coventry tout comme le feeling et la proximité du Lee Brilleaux, la nécessaire différence d’un Ian Dury ou d’Elvis Llecosto, ce petit plus qui fait que tu peux pas direct’ ranger le disque entre le premier Clash et le Machine Gun Etiquette, pas vraiment à sa place.

Ce Joe est pour moi depuis le début un élément précieux, ce petit besoin d’avoir un truc qui t’emmerde, te rappel à l’ordre. Si un London Calling ou un Sandinista m’ont choqué les feuilles et ouvert sur plus large, ça reste dans l’ordre des chose, ça y restait du moins, le Clash a toujours voulu nous amener plus loin, pour le surplace y’avait les UK Subs « que j’adore mais bon … », les Two Tones’ries, c’est surtout sur les seconds albums que ça commençait à décoller, voir ailleurs, mais les années de 82 à 84 ont été terrib’.
Est-ce que le bizness avait repris ses droits, récupérant à tour de bras « Turning Rebellion into Money » ?
Faut reconnaît’ qu’en bien peu de temps, exit tout mes groupes chéris, du Clash au Jam, des Specials au Beat, de Stiff Little Fingers au Ruts et autres Members, on s’est retrouvé devant du dépêche mode ou culture club, passé en un clin d’œil de Chorus au top 50, Bad Time !!
Petite constante dans ce foutra merdeux, ce Joe, plutôt Jackson, qui menait tranquille son chemin. 


Si son Jumping Jive m’avait un tantinet laissé sur l’cul, l’album suivant de 82, Night & Day, m’avait carrément placé sur orbite.
Purs morceaux, des mélodies comme s’il en pleuvait, une basse qui propulse, des percussions & rythms latinos.
Normalement j’aurai dû m’insurger, pester très fort contre cette musique d’ascenseur, ben non, même pas. Comme quoi j’suis quand même pas si obtus, enfin pas tout l’temps !!

Faut êt’ honnête, j’ai principalement tourné avec les 5 premiers albums jusqu’au début des années 90, bien content et tout à fait contenté. 

De Look Sharp à Beat Crazy en passant par le I’m a Man, j’avais mon compte de morceaux bien sentis, speeds et revanchards à volonté, ce Jumping Jive pour la curiosité, du « Jazze » et ce splendide Night & Day pour…, là j’ai pas les mots, écouter aut’ chose que du binaire à Bam Bam, aut’ chose que du Rock 1,2,3,4, peut-êt’ juste de la Musique, cool, « pa’c’que c’est bien aussi ! »

L’année 94 a été pour moi un sale moment, un ami a renvoyer à sa mère à l’aut’ bout du monde dans une boite en sapin, des montagnes de projets qui passent au bouillon et des centaines d’autres à mettre en place pour récupérer de quoi rembourser le prêt du « rapatriement ».

Observation / Adaptation, Action / réaction, Nique Tout, la Pensée Clint, toujours !

De soirées gastronomico-musicales en chantiers de peinture, l’esprit était bien occupé, temps mieux ! Y’a des fois où s’qui vaut mieux ne pas trop laisser l’esprit prend’ le d’ssus !


C’est sur un de mes chantiers, en faisant le brin de place nécessaire à l’ouvrage que je suis tombé sur une cassette, mais si souvenez vous, ce truc avec une bande magnétik qui nous a tant fait galérer, d’un album de Joe Jackson, au milieu de trucs dont la décence m’oblige à taire le nom.

Un album plutôt tardif, 89, du moins dont jamais je n’avais entendu le moindre extrait, si toutefois j’ai jamais entendu le moindre extrait d’un album de Joe Jackson

Blaze of Glory, pas mon album préféré, mais celui qui m’envoie, me renvoie, à certains nœuds dans la boîte à ragoût, me rougit encore les yeux, me fout comme une merde quoi.



Y’a peu ma Douce m’a offert une boîte à musique de jeune, MP 3 qui z’appellent ça, plutôt bien pour accompagner une journée de boulot, rajoutez à ça la pas si lointaine découverte du mode Shuffle, j’ai très vite transformé ma boîte à zizic en un pire Sound System, un truc de goinfre, m’enfin là j’m’éloigne…

Si depuis la découverte de ce disque, j’ai encore étoffé mon lot d’album du Joe, notamment avec le superbe Big World, je dirais-je obligatoire dans toutes bonnes discographies du Sieur portées sur étagères, ainsi que le très, mais alors très, talentueux Body & Soul, plus proche du Night & Day, j’ai toujours ce même frisson à l’écoute du Blaze of Glory.

Non ce n’est pas son meilleur album, un Son très …80, et pas dans le meilleur du sens, certes un retour à des chansons nettement plus Rock/Pop « si j’avais une fois pensé met’ ces deux mots côte/côte » que sur les précédents, mais des chansons plutôt longues, qui des fois s’étouffent elles mêmes, toutes seules comme des grandes.
Pas de plage, les chansons, tout comme les ambiances sonores, plutôt diverses, se fondent l’une dans l’autre. Cette album est construit comme une tranche de vie, de la naissance à…, chaque morceaux amenant le suivant, dans un souffle, « sûrement ce qui m’a touché dans ce moment à caractère funèb’ », mais pas pour autant un album bordélique non, de morceaux bien Rock à une ambiance Psychiatro-nouillaveuse, selon, de morceaux Folk à des fresques Orientales, Funky & Rythm & Blues.
Une tranche de vie avec toutes les questions & réponses posées en cette fin de décennie, « faut admet’ pas que de tout repos », de la guerre froide aux ti yuppies tout neuf, des Rockers qui passent aux ti derniers qui voudraient chausser des pompes pas à leurs tailles, et tout ça avec un brin d’humour, de cynisme & de mélancolie.


Cet album me fait toujours le même effet et ça j’aime, je souhaite à personne des moments sombres pour découvrir un disque, quoi que… Mais celui-ci reste un régal, alors ouais le Son est pas classe, c’est très certainement pas le meilleurs de Joe Jackson, « bien que je peux trop rien dire, j’ai pas mon CAP d’juge » mais comme en fait sur chacun de ses disques, y’a avant tout un bonhomme bourré de talent, avec des putains d’compositions, de la musique à profusion, des arrangements, des chœurs, du cœur. 
Ce Joe n’a jamais fait de soupe, jamais. 
Explorer d’aut’ trucs, profiter de ses capacités, jouer, c’est quand même un morceau d’musicien, sans pour autant glisser dans l’médiocre ou la facilité, « y’avait police pour ça » ! 

Joe Jackson, on cite bien moins souvent son nom qu’on en joue un album, et c’est très bien comme ça, fallait juste que ça soit dit !!

7red


1 commentaire:

  1. Night & day est son chef d'œuvre; après j'ai pas trop suivi la disco du petit père Joe. Récemment, j'ai vu un set sur une télé allemande et l'ai trouvé très bon. Chouette billet.

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