dimanche 15 août 2021

MétéO eXPResS☼


 

Il fait chaud, non ? Pas chez vous ? Ici c'est irrespirable, plus un pet de vent depuis une semaine. Une horreur. Les échappements stagnent jusqu'à atteindre mon 3eme étage et les criques sont bondées sitôt l'aiguille sur le 10. Plus tôt dans la matinée, au pied de la falaise, ce sont lits de camp, matelas pneumatiques, tentes, qui jonchent le sable. Pas des migrants, des zadistes ou je ne sais qui encore, juste des touristes qui dorment là. Au prix où sont les campings, on en revient aux méthodes des années 70. Un drôle de confort moderne que celui qu'on nous sert. Plus personne n'a un rond, mais aucun ne renonce à la médiocrité de son dû. J'ai abandonné chemise, short, casquette et espadrilles, fait quelques brasses, la planche en regardant le ciel, manière de vérifier qu'il n'y en ait pas un de là haut qui m'enverrait un signe, puis je suis rentré dans ma turne.

Pour ventiler les toxines, j'ai posé Pirates sur la platine. Jamais, sans doute, je n'aurais d'avis définitif sur Rickie Lee Jones et je m'en fous pas mal. Elle a cette petite voix parfois crispante à laquelle je me suis habitué, depuis le temps. Sans en abuser. Je dois sortir le disque une fois tous les cinq ans et j'y trouve immanquablement ce que j'y cherche. Avant d'en arriver là, j'avais passé les deux soirées précédentes à me réconcilier avec Jimmie Vaughan, bien que je n'ai jamais été fâché. Juste distant. Un coffret est annoncé pour septembre, tout le parcours depuis les Fabulous Thunderbirds en 5 cd, et une édition deluxe rallonge la sauce de deux singles et un 33 tours. Je ne sais pas ce qu'ils ont avec les coffrets, ni à qui ils comptent vendre celui-ci en dehors du Texas, mais ça n'arrête pas. Les maisons de disques doivent avoir des actionnaires communs avec Ikéa, je vois que ça. 

Les albums des Fabulous Thunderbirds fonctionnent toujours merveilleusement, j'ai vérifié. Ma chérie a trouvé super que j'enchaine leur version de Diddy wah diddy après le Bad girl de ZZ Top. Elle a eu raison, c'était du velours. J'ai poussé la gourmandise jusque sur youtube, leur passage au Tonight Show de Johnny Carson en 1987. Faut voir ça, y a pas plus cool que Jimmie Vaughan avec son revolver à la ceinture et Kim Wilson qui groove dans son costard Armani. Tuff enuff et le Wrap it up de Sam & Dave envoyés en toute décontraction. Kim Wilson est épatant, il aligne à peu près toutes les angoisses de l'homme du 21eme siècle et s'en porte comme un charme. Embonpoint, calvitie, moustache, épiderme couvert de poils, l'ensemble animé d'un déhanché comme on n'en a plus vu depuis Tom Jones. Cherchez pas à redire, il est parfait. A lui seul, c'est un gros fuck à tout ce qu'on voudrait nous faire avaler comme stéréotypes. Je vous mets le lien en qualité VHS en bas de page.



Avec tout ça, j'entends Jimmie Vaughan jusque sur Hardware le dernier album de Billy Gibbons. Posez le diamant sur Shuffle, step & slide et dites moi que j'ai tort. Au passage, je corrige ma négligence, je l'ai expédié un peu vite avec les affaires courantes ce disque. Finalement, il me sauve du marasme dans lequel m'a embourbé la lecture de plus en plus ardue de l'autobiographie de Cosey Fanni Tutti, la demoiselle de Throbbing Gristle. Vous pouvez me dire que je l'ai bien cherché en allant me frotter à des tordus pareils. Sauf que pas du tout. Elle a beau grossir le trait de la marginalité tant qu'elle peut, la vie de Cosey reste tristement ordinaire. Elle quitte un père dictatorial pour un mec qui l'est tout autant, se ramasse des beignes sur le coin de la tronche par l'un comme par l'autre et se coltine tout ça sans broncher. Même après dix piges de ce régime (sur quelques bonnes centaines de pages) elle continue à trouver des excuses à Genesis P.Orridge. Le livre, bien qu'interminable, dresse sans le vouloir le portrait d'une génération paumée entre la fuite des interdits paternalistes et la quête d'une liberté dont les obligations sont tout aussi strictement édictées par les hommes. On navigue quelques part entre Charles Manson et Benny Hill en espérant que, chic fille comme elle est, Cosey va finir par piger deux, trois trucs. Je vous textote sitôt qu'elle fait tilt.

 

Hugo Spanky

The Fabulous Thunderbirds live au Tonight Show 1987

 

 

43 commentaires:

  1. Quel post rafraîchissant 😀 C'est pour ça que je n'achète plus cette presse redondante. Entre les intérêts communs, la peur de blesser le confrère et le manque de pertinence, les journaliste de l'an 2000 m'ennuient profondément. En plus tout est sorti du contexte. La vie par procuration, c'est pas celle que j'ai choisie 🤪

    Les touristes c'est pareil. C'est une race tellement sans surprise, que je leur ai toujours abandonné la ville, la plage et tout ce qu'ils veulent, je ne peux et ne veux les voir. Qu'ils prennent leur vacances en même temps ok, mais qu'ils aillent tous au même endroit alors qu'il y a des milliers d'espaces et de lieux magnifiques et pour tous le goûts ne serait-ce qu'en France, ça me flingue. Bref, c'est à ça qu'on les reconnait ^^
    Mais suis pas revancharde, j'aime pas du tout qu'on leur fasse payer le prix fort aux terrasses des cafés ou autres. Je préfère qu'on réserve ça aux m'as-tu-vu, on s'occupera de leur cas un peu plus tard.

    Concernant Rickie Lee Jones j'ai le même ressenti. Et Jimmy et sa clique également ;)) Surtout pour Kim Wilson, que je trouve le cool plus ultra. Bienvenu au top du début des années 80, où le physique et la dégaine ne faisaient qu'un, et te donnaient la force de t'accepter tel que tu es avec par ce biais, une allure unique. La décontraction et le détachement que les square n'auront jamais, qui ne s'apprend ni à l'école ni dans les livres.
    Question musique, tout est beaucoup plus fluide, ça cool de source 😀

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    1. Les Texans et l'élégance, ça ne fait qu'un. Déjà les santiags avec le costard, ça vous pose un homme, que ce soit J.R ou Jimmie Vaughan, qu'importe, c'est le Texas et pis c'est tout ))) Label qualité depuis T.Bone Walker et Buddy Holly.

      Les touristes, par contre, niveau élégance ça laisse souvent à désirer. C'est quand ils arrivent dans le sud qu'on voit qu'ils savent pas se détendre. T'as raison pour les prix pratiqués, surtout que maintenant ça ne redescend plus jamais au niveau d'avant l'été. Y a du foutage de gueule dans les grandes largeurs, les étiquettes font des multiplications pendant les crétins font des pancartes contre un vaccin remboursé par la sécu. Va comprendre, Charles. Le gaz prend 25% mais les mecs restent persuadés que c'est le pass sanitaire qui va leur sucrer leur liberté chérie. A mon avis, c'est plutôt quand ils n'auront plus un radis pour passer à la caisse qu'ils vont piger ce que c'est que l'absence de liberté dans une société capitaliste )))

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  2. Effectivement, tu as raison, il y a bien une filiation avec Jimmy Vaughan avec "Shuffle, Step and Slide". Bien "vu".

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  3. Aux niveaux des "libertés", il faut savoir que sous couvert du Covid et de l'état d'urgence, quelques amendements impactant le social (et la fiche de paie) sont passés l'année précédente. En quelques mois, on a profité pour grignoter un peu le droit social.

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  4. Quant aux touristes - mais n'avons pas tous été un jour ou l'autre des touristes ? -, c'est souvent par ignorance qu'ils se retrouvent au même endroit. Mais il est vrai qu'il y a aussi cet étrange besoin de faire comme tout le monde, de suivre le mouvement, d'être là où tout le monde va. Serait-ce une résurgence d'un instinct animal ? De ne pas s'écarter de la tribu ? Comme le fait de venir s'agglutiner (parfois à moins d'un mètre) d'un groupe, alors qu'il y a un immense espace à disposition. Un comportement qui trahirait un sentiment de crainte et d'un manque d'indépendance.

    Les distanciations (fortement) recommandées auraient pu, dû, fournir de l'oxygène, mais non. Même pas 🤔 Etonnant, non ?

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    1. C'est ce qu'on appelle l'esprit grégaire. Je comprends l'attroupement pour les concerts par exemple, bien que je souffre de plus en plus de claustrophobie et d'agoraphobie (🤪), mais pour les vacances bon... chacun son truc, jusque là ça m'est égal. Les gens aiment être entourés, ça les rassure, tant mieux pour eux. Mais depuis quasiment deux ans, la situation a changé. Et les touristes (au même titre que les mairies et les commerçants), font comme si de rien n'était. C'est assez déroutant.

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  5. L'esprit grégaire, voui. Absolument.
    Pour ma part, je me suis un moment demandé si c'était de l'agoraphobie ou si ce n'était pas la proximité de personnes dégageant certaines tensions. Jamais pu supporter la foule, les villes, l'affluence névrosée lors des fêtes de fin d'année, par contre serré comme une sardine lors d'un concert, no problemo. (enfin, jusqu'à récemment)

    Perso, une heure au supermarché me pompe bien plus d'énergie d'une heure ou plus de sport. Etonnant, non ?

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  6. Le problème du pass sanitaire, c'est que cela peut paraître être une étape supplémentaire vers une société de plus en plus contrôlée. Il y a les caméras qui s'étendent maintenant hors des villes, des caméras aux feux tricolores, des caméras embarqués, des nouveaux radars qui sont capables de voir s'il y a bien de macaron de l'assurance et la ceinture mise. Maintenant, avant de partir au boulot, il faut la check-list (carte identité, permis, assurance, CB, monnaie, autorisation, clefs, ceinture, braguette fermée, téléphone, etc...). L'autre fois, j'suis parti en pantoufles et caleçon 😂 Et avec tout ça, la promesse d'une retraite bien méritée - avant de plus avoir suffisamment de santé -, semble s'estomper d'années en années 😥

    Je ne sais qui a raison ou pas, mais ce que je remarque, c'est que les députés appuyés par certains médias, ont des discours plutôt méprisants et hautains. J'ai l'impression que l'on fait tout pour diviser.

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    1. Pourquoi continuer alors à se soumettre à tout ça ? Trouver les caméras et les radars intrusifs, bien sur, mais pourquoi se trimballer volontairement un téléphone portable ou un GPS dans sa voiture alors que ce sont les façons les plus efficaces d'être tracé partout où l'on va ? C'est toujours la même rengaine, on veut la sécurité sans les contrôles, on veut l'électricité sans les éoliennes ni les centrales, on veut des fringues pas chères mais sans la mauvaise conscience d'exploiter les pays sous développés. On veut être assisté en permanence par internet tout en restant incognito, la gratuité mais sans la pub qui la permet.
      Franchement. On vivait si mal que ça sans tout ça ? Perso je me sentais plus libre en étant injoignable et les cabines téléphoniques me suffisaient largement quand nécessaire. Pour savoir comment aller quelque part, je lisais un plan. C'était cool, ça permettait de faire une pause au bord de la route. Pour quelle raison on accepte d'avaler toutes ces salades, de fonctionner dans ce merdier ? On sait bien que la retraite c'est foutaise, que le pouvoir d'achat c'est du flanc. Alors pourquoi ? Pour le plaisir de se plaindre ? Pour avoir un truc à raconter à la machine à café ? T'as vu après le premier confinement, les raisonnements sur la consommation, comme quoi tout le monde avait compris qu'on allait droit dans le mur, que vouloir posséder tout ce que la pub nous vend était une folie. Le monde d'après. Quelle fumisterie. Dès le déconfinement tout le monde s'est remis à se comporter comme des cons. En faisant bien en sorte d'oublier tout ça. Les dauphins de retour dans les lagunes, les biches dans les banlieues, plus rien à foutre, on veut un McDo ))) Et maintenant ils se battent pour le droit à consommer sans restriction, rien à foutre si ceux qu'ils applaudissaient à 20h continuent à en chier, l'important c'est qu'on ne leur impose pas un pass )))
      Alors, merde, si au lieu de dénoncer tout ce qu'on nous impose, on commençait par se comporter différemment ? Peut être qu'on n'en mourrait pas.

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    2. Je te rejoins sur pas mal de choses. D'autant que j'ai longtemps refusé le portable (même pour partir seul en montagne) et le GPS. Et se perdre peut également être "pourvoyeur" de plaisir simple, parfois facteur de découverte.

      Et oui, nous n'avons jamais été autant consommateur d'énergie et paradoxalement aussi critiques envers les producteurs (et vendeurs). Les éoliennes ? Il y a 20 ans déjà, la France était l'un des pays Européens les plus en retard en la matière. En l'occurrence, tous les pays limitrophes (en cumulant celles offshores) en étaient mieux pourvus.

      Les "réactions après le confinement" ne m'ont guère surpris, et je n'en attendais pas d'autres. Lorsqu'on m'expliquait qu'il y aurait désormais un "avant" et aurait "un après", j'y opposait mon scepticisme. Néanmoins sans trop m'étendre, car j'espérai me tromper, j'espérai qu'il y ait un petit sursaut... Mais au contraire, j'ai eu l'impression que c'était pire après.
      (D'ailleurs, à partir d'août 2020, bon nombre de professionnels du tourisme se sont plaints de n'avoir jamais été jusqu'alors confrontés à un tel manque de civisme, d'impatience et de respect).
      "Si on commençait pas ce comporter différemment" ? Tout à fait. Il faut déjà par commencer par soi-même, au lieu d'attendre un messie, ou un dictateur. Est-ce trop tard ? Probablement.

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    3. La nouvelle insurrection du jour, c'est la main mise des Talibans sur une des plus grosse réserve de lithium. Par contre que l’extraction de ce métal pour alimenter les batteries de leur téléphone ou de leur voiture, créé des dégâts irréversibles sur notre environnement, mais ça ils n'en ont rien à foutre. Sans compter que leurs propres enfants à force d'utilisation intense de leur ordinateur auront avant 30 ans les mains déformés par l’arthrite et les rhumatismes.
      Moi aussi j'étais du genre utopiste à tous les étages, mais là, la coupe est pleine. Qu'on se soit comporter comme des cons les années précédentes malgré les alertes de personnes qu'on faisait passer pour illuminées certes, mais aujourd'hui, chaque clope jetée par la fenêtre de sa voiture est un acte criminel, les fréquentations abusive ou non des grands supermarchés et magasins de fringues de qualité médiocre fait de nous tous des complices de toute cette merde que nous vivons aujourd'hui. On élargit les routes, on construit des résidences et des zones industrielles a go go, exit les racines pour drainer l'eau, maintenir le sable etc etc... Il y a des initiatives efficaces et de bonne volonté, mais comme nous sommes de plus en plus nombreux chaque jour sur cette planète qui étouffe, et qui brûle tout azimut, je suis d'accord avec toi Bruno qu'il est déjà trop tard.
      Et tout ça sur un post des Fabulous Thunderbirds 😄 😄

      P.S je vais bien, c'est juste que j'ai des points très sensibles 😅

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    4. En parlant de point sensible, les incendies en sont un me concernant. J'ai si souvent été témoin du désastre que ça laisse que je ne pige pas la tolérance que l'on a envers les pyromanes en les considérant comme des malades. Les atteintes à la nature devraient être plus sévèrement condamnées encore que celles à la personne.
      Tiens, on devrait faire un pass pour y accéder )))
      C'est vrai que partir des Fabulous Thunderbirds pour en arriver là, ça peut surprendre, mais c'est la faute à Cosey Tutti, elle met tout le monde sur les nerfs )))

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    5. Les incendies... encore un sujet qui pourrait fâcher... On monte en épingle des propos - parfois sortis de leur contexte - d'untel pour lui jeter l'opprobre (voire le blacklister), tandis que tous les pyromanes (ou criminels) pris sur le fait sont libres comme l'air. Ne devraient-on pas, au moins, ponctionner sur leur rémunération de quoi participer pour le reboisement et un dédommagement des sinistrés ?
      Pourquoi est-ce que des terrains non bâtissables le deviennent après avoir été brûlés ? Pourquoi n'y a-t-il pas de campagne de reboisement ? (certaines communes - et pas nécessairement les plus riches - l'ont parfois effectuée). J'ai vu des hectares de forêt disparaître, désormais remplacés par une basse végétation ou de la roche. Après on s'étonne des inondations et de trouver des animaux chercher une pitance en milieu urbain.
      Dans les années 80, Haroun Tazieff, alors au gouvernement (plus pour la vitrine...), s'était battu sans résultat, pour alerter du danger que représentait une petit forêt non entretenu près de Grasse. Evidemment, cette forêt brûle et on déverse des tonnes de retardant (le rouge). Elément fort décrié à l'époque. Tazieff mène sa petite enquête et s'aperçoit qu'il y a un (ou plusieurs ?) membre(s) du gouvernement qui est fortement actionnaire de l'entreprise fabriquant le retardant. Il en conclut qu'il y a des intérêts à ce qu'il y ait des incendies et qu'on utilise ce retardant. Tazieff, dépité et scandalisé, ne tarde pas à démissionner.

      Même les "espaces verts" semblent disparaître. Les arbres souffrent et mal entretenus - ou pas du tout -, meurent et ne sont pas remplacés.

      Quand des personnes qui ne sont là que pour les vacances demandent à ce que l'on coupe les arbres pour élargir leur vue, les bras m'en tombent. Les arbres, la forêt, c'est la vie !

      Cela m'évoque une prophétie amérindienne disant - grosso modo - que lorsque les hommes auront tous dilapidé, qu'il n'y aura plus d'arbre à brûler, asséché les cours d'eau, ils comprendront alors, que l'argent ne se mange pas.

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    6. Quand tu vois comme les choses évoluent rien que autour de toi; les constructions d'immeubles gris et hideux, des parkings sous-terrains en veux-tu en voilà, une partie de la mer recouverte de béton (je parle de chez moi) pour agrandir l'espace de travail des dockers, l’aménagement du port au centre ville pour accueillir les grands yachts, et j'en passe... tu te dis que la préservation de la nature n'est pas le souci principal. Alors à grande échelle ;)) Sans compter tout le matériel électrique, électronique et ménager en obsolescence programmée, nous sommes d'accord qu'il faudrait tout débrancher, et rallumer en mode sans échec 😄😄
      Pour ma part je résiste sans mal à tout plein de pièges, bien que dernièrement je me suis offert un chouette appareil photo, et surprise, il fait aussi téléphone, ça tombe bien 😄 mais sinon j'achète mes fringues aux puces et je récupère pas mal dans la rue également. Je suis admirative des gens qui font ça à grande échelle, ou même des association qui nettoient les plages, ce genre de choses, parce que même si sur le moment je pense que ces efforts sont vains, face à l'état des lieux, j'ai toujours espoir que cela touche la conscience des nouvelles générations.

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  7. Ah ouais, terrible cette video des T-Birds, tout y est parfait.
    JV qui illustre l'adage R'n'Rollien selon lequel il n'y a pas de guitaristes solo ou rythmiques mais des guitaristes tout court. Enfin, ils sont quand même rares ceux qui peuvent faire les deux en même temps !
    Bon, le pistol chuis moyen fan, c'est mon côté vieux jeu sans doute.

    Pour ce qui est évoqué dans les commentaires, bah c'est sans doute ce même côté vieux jeu mais les motifs qui poussent aujourd'hui les gens à descendre dans la rue aujourd'hui me désespèrent.
    Et ça a commencé bien avant le COVID, déjà la ''manif pour tous'', sans déconner... tiens, à ce propos et pour embrayer sur la mignonne (bah oui, ce sera vieux jeu aujourd'hui) Cosey, merci pour la chronique de son bouquin, tu m'as fait gagner du temps, maintenant j'attends de pied ferme celle de ''Non-Binary'' !

    PS: descendre dans la rue, par chez moi y en a qui l'ont fait y a quelques temps contre la fusion de deux clubs de rugby. Désépéré je suis.

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    1. Ouais, on est d'accord que la meilleure raison de descendre dans la rue, c'est encore pour aller acheter le pain )))
      Je suis arrivé au bout du bouquin de Cosey (et y a aucune photo pour aider à trouver le temps moins long). J'apprécie vraiment ton remerciement tant ce fut une épreuve. Maintenant je vais essayer de le vendre, c'est pas gagné.
      Non-Binary, je connais pas, faut me situer. Y a Chuck Prophet dedans ? )))

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    2. Haha, si seulement ... non c'est la bio de ce brave Genesis P Orridge. Franchement t'as pas le choix faut y aller, on t'attend nous !

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    3. Une page sur deux du bouquin de Cosey est consacrée à dire du mal de Genesis, l'autre page étant consacrée à expliquer pourquoi elle le pardonne systématiquement, alors merci, j'en ai soupé de leur histoires de couple, de groupe, de trahisons, de changement de sexe, j'en peux plus. Elle le pourrit tellement que j'ai fini par avoir de la sympathie pour lui, ne serait-ce que pour avoir supporté aussi longtemps un tel boulet. Faut piger que Cosey est une artiste, même quand elle pose pour un magazine de cul, c'est de l'art, et Genesis il fait que s'attribuer tous les mérites, et ça c'est pas bien. Elle aime pas ça du tout, Cosey. Parce qu'après elle, l'autre génie de Throbbing Gristle c'est son mec, Chris je sais plus quoi (qui devient un génie le jour où elle passe de Genesis à lui, ce qui déjà occupe une bonne cinquantaine de pages). Genesis, il est méchant avec elle, il la tabasse pire que Ike Turner, et puis il est nul, il sert à rien, d'ailleurs il vient même pas aux sessions studio et en plus il est défoncé pendant les concerts!!! Ah et il veut être payé plus que les autres, et il vend des bandes aux bootleggers, et il a son propre stand de merchandising, et il....arrrrgh pitié, pas la bio de Genesis, noooon ))))

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    4. Ah tu m'as tué là, hahaaarrr !!
      Bah y a pas tromperie hein, déjà rien que le titre, la couleur était annoncée. C'est marrant mais tout ça me fait un peu penser à un épisode de Documentary Now ''Waiting For The Artist''
      Si tu l'as pas vu jette-toi dessus. Armisen, qui a produit la série je crois, et l'actrice principale (j'ai mis du temps à la reconnaître, ça fait partie du charme) y sont terribles.
      Quant à Genesis

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    5. ... quant à Genesis t'es dispensé, tu l'as bien mérité.

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    6. J'ai pas réussi à choper la série, si t'as une piste, je suis preneur.

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    7. J'avais vu ça sur C+, c'est plus accessible, je cherche ailleurs.

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    8. Désolé mais je n'ai trouvé les subs qu'en anglais, ceci-dit c'est pas trop gênant :
      https://www12.zippyshare.com/v/LCi3ciww/file.html

      Tu me diras...

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    9. Nickel, je te remercie, j'ai de quoi traduire les sous titres. D'ailleurs si ça peut t'être utile, c'est là : https://translatesubtitles.com/index.php

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    10. Extra ! Ils sont trop forts, c'est exactement ça. Avec pile ce qu'il faut d'élégance dans la satire pour faire la différence avec la bouffonnerie, pour le coup c'est du grand art. Cosey ne serait pas d'accord, mais Dimo is a true feminist, j'en suis certain )))

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    11. J'en ai profité pour me le refaire, comme à chaque fois je me suis retenir d'applaudir avec le public à la fin, faut pas déconner.


      Pas mal ton traducteur, le résultat n'est pas parfait mais ça servira. Pour peu que le prochain Kiarostami ne soit disponible qu'avec st locaux...

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    12. C'est tellement ça, très très drôle merci 😀

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    13. Héhé, le plaisir est pour moi. Je me doutais que certain(e)s sauraient apprécier !
      Et c'est la ''relecture'' d'un vrai documentaire, sur l'œuvre d'une dénommée Marina Abramovic.
      Je la connais pas mais je l'aime déjà celle-la.

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    14. Clairement --> https://blog.artsper.com/fr/la-minute-arty/10-choses-savoir-surmarina-abramovic/ 😃

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  8. Le mot de la fin : Si vous voulez avoir moins chaud il faut venir à Lille, 3 mois consécutifs de temps pourri...

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    1. C'est con à dire, vu qu'on viendrait pour rien au monde, mais des fois ça fait presque envie )))

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    2. T'es con 😅 en plus stratégiquement c'est près de tout (bon, où tu veux pas aller). Mais quand même 😃👍

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    3. Je suis allé à Lille pour une semaine dans mes jeunes années, je suis reparti au bout de deux jours ))) Je n'avais aucune motivation pour faire encore plus de kilomètres juste pour me défoncer et voir des putes en vitrine comme la mode de l'époque le voulait, la Belgique ne me tentait pas non plus et l'Angleterre, comme New York, il faudrait inventer la machine à remonter le temps pour que j'y trouve un intérêt. En plus je logeais à Villeneuve d'Ascq et dans le genre riant et accueillant on fait pas pire. Alors près de tout, sans doute, mais je préfère me contenter de peu )))

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    4. Bon, je ne vais pas en rajouter sur les manifs débiles, l'état du monde, etc. vous avez plus que bien débattu sur ces sujets. Juste vous signaler que Los Lobos a sorti un album de reprises en rapport avec L.A., "Natives sons" et qu'il va apaiser vos esprits échauffés tant il est aussi cool qu'un disque des T.Birds.

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    5. Merci pour l'info, j'étais passé à côté. Le peu que je connais de leur sélection de reprises (Stephen Stills, Jackson Browne, Dave Alvin, Brian Wilson...) excite ma curiosité.

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    6. Après écoute, l'album de Los Lobos est...sympathique ? Je vais dire ça comme ça ))) Comme souvent, depuis maintenant longtemps, le premier morceau est démentiel (et cette fois ci il l'est plus encore que d'ordinaire), le second tu te dis qu'ils ont forcément besoin de souffler (c'est pas Slayer) et au troisième tu baisses le sombrero sur les yeux car tu as compris que c'est l'heure de la sieste. Attention, c'est de la sieste de qualité. Ils ont trouvé un son qui les caractérisent et ils s'y tiennent, ce qui est un peu dommage vu qu'ils ont démontré par le passé que l'audace leur réussissait bien.

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    7. L'audace ils l'ont eu avec les producteurs Mitchell Froom et Tchad Blake sur les albums Kiko, Colossal head et This time et vu que ça remonte respectivement à 1992, 1996 et 1999 on est d'accord que cela fait une paye qu'ils on remis au placard leur envie de chambouler leur musique.
      Pour autant de tous les derniers albums qu'ils ont sorti, c'est de loin leur plus intéressant ; ce qui ma foi n'a pas lieu de nous réjouir vu que c'est un album de reprises (hormis 1 morceau original) ce qui signifie donc qu'effectivement leur inspiration est plutôt en berne.

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  9. Comme Harry Max mais plus hésitant, moi le Parisien réfugié à Menton depuis plus d’un an, j’attendais de quitter mes 15 jours en Savoie pour venir baver sur les touristes… Mais de retour à Menton et en me passant le titre « c’est en septembre » j’ai décidé de laisser courir, me sentant privilillégitime. Alors ?
    Alors en pensant au « Fabulous.. » j’ai fouillé dans ma disco et je découvre que c’était déjà Ranx qui l’avait mis en avant comme une bande qui mérite justement d’être parfois, un peu au moins rien qu’un peu mis en avant… et cet après-midi me voici pensant à mon pote Kaserio qui lui aussi avait ses chouchou (x ? s ?) ceux dont je n’avais rien écouté.
    Un « presque King »… mais je vais du coup en faire un mini-papier.
    Les « fabulous » il y a quatre ans, quelques échanges déjà entre Charlu et toi sur le Vaughan ainé et me voici réécouter « Girls Go Wild ».
    Comment dire et qualifier ? Comme le regret malhonnête qu’ils n’aient pas eu de gros succès (?) et le plaisir de les faire découvrir à des potes qui de toute façon sont acquis au son. Du Creedence après l’heure qui fait chaud au cœur et qui donne soif (avec Costello c’est mon autre obsession, on boit quoi avec Fabulous ? Docteur ? Votre avis ?)
    Bon j’ai un tout de Rivière à assurer.

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    1. Pas assez rustique.. Tiendra pas la durée ;-) Trouve moi un truc qui a fait ses preuves (Bon, je crache pas dessus, par jeu, du CAMPARI pour remplacer... Du crément...)

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    2. Si tu veux faire dans le rustique, alors faisons confiance à un connaisseur : https://youtu.be/V7ezCobVbhM
      ))))

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  10. Je sais que tu es sensible au son (moi mon fils m'a expliqué qu'avec mes oreilles de 60+ ans fallait pas espérer être légitime) je me suis fait quelques titres des "fabulous" sur un truc "mono" qui tente de mélanger la stéréo, avec un son qui sature dès que l'on pousse le volume. Souvenir souvenir... mon magnéto K7 des débuts (mais lui ne soufflait qu'une seule piste) Sans hésitation + jouissif, un son plus "crade", davantage de basse artificielle, un truc plus ramassé. Et là, OK, je regrette de ne pas avoir du Mescal/Tequila "blue" (joli la bouteille, presque pour parfum) je te jure quand ça souffle dans l'harmonica, tout vibre, même moi (le rosé en attendant que Gibbons livre dans le sud, le notre)
    Je lis par ci par là, le reproche à la production de Nile Rogers (pour le Vaughan) pourtant pas pire même plus attachante que celle de Dave Edmunds, me suis toujours demandé si ce son recherché ce n'était pas une erreur de jugement, un son probablement imposé par la technique de l'époque. Je sais que tu n'aimes pas les moyens d'aujourd'hui d'égaliser mais ce que j'aimerai entendre le gros son genre:
    Wilco https://www.youtube.com/watch?v=LeoKCJNI-k4
    Bash Pop https://www.youtube.com/watch?v=CbY814euDPg

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    1. Dave Edmunds, je suis pas fana de ses productions, l'école Rockpile, Flamin Groovies, le boogie qui ronronne, le revival rockabilly, montrer qu'on sait refaire à l'identique ce qui a déjà été fait, bof. Je préfère quand il fait la danse du sabre avec Love Sculpture. Sur le tard, il a tenté plus de trucs, notamment de passer après Nile Rodgers pour tenter d'élargir l'horizon des Stray Cats. Les deux ont échoué (Let's go faster/Choo choo hot fish). Ce groupe est dramatiquement creux. Finalement c'est encore avec le Tuff Enuff des Fabulous Thunderbirds qu'il trouve le meilleur équilibre entre les chromes et le moteur, sans doute parce qu'ils sont plus difficiles à dénaturer complétement.

      Nile Rodgers est d'un tout autre calibre. Entre Chic et Rockpile, je dirais qu'il n'y a pas photo. Je ne sais pas si tu t'en souviens mais les années 80 aimaient qu'un disque ait une caractéristique. Que ce soit musical ou esthétique. Le bassiste des Fabulous Thunderbirds porte la même chemise transparente sur les pochettes de trois albums d'affilée (pour laisser voir ses tatouages, bien sur), voila le genre de truc qui écrivait la légende. Nile Rodgers sait faire ça, se distinguer. Lorsqu'il produit l'album Strange Pleasure, le premier en solo de Jimmie Vaughan, c'est l'absence de bassiste qui fait office de gimmick. Toutes les parties de basse sont jouées au Hammond. Sur l'album commun aux deux frangins, il modernise l'approche en créant une atmosphère pour chaque morceau, tantôt avec une nappe de synthé, ailleurs avec des chœurs ou en trafiquant des sons roots, quand c'est pas en les entrainant sur des sonorités jazz/funk. La mort de Stevie Ray alors que le disque n'était pas finalisé les a empêché d'aller au bout du procédé, ce qui lui donne un petit côté bâclé. Mais le cœur n'y était plus et ils ont tout laissé tel quel.
      Tout ça pour dire que l'inespéré come back du Blues dans les années 80 en tant que musique de premier plan a donné l'occasion à ses protagonistes de le régénérer avec une approche nouvelle. Notamment à travers une production utilisant les technologies d'alors et dont l'exemple le plus parlant est peut être la résurrection de John Lee Hooker avec l'album The Healer. Tu veux du gros son, t'es servi.
      J'avais bien aimé cette période, pas mal de bons disques, les premiers Los Lobos, les Blasters, le Strong Persuader de Robert Cray, Stevie Ray Vaughan bien sur et des anciens qui se refaisaient la cerise. La B.O de du film de Dennis Hopper Hot Spot qui réunissait John Lee Hooker et Miles Davis.
      Les mecs avaient trouvé un équilibre pour faire sonner le feeling du Blues de façon FM mais sans que ça perde son authenticité, Bowie avait capté ça sur Let's dance (avec Nile Rodgers à la production et Stevie Ray Vaughan à la guitare, comme par hasard).
      Bon, ça a ensuite tourné à la farce quand à peu près tout le monde s'est découvert des racines Blues, U2 avec BB King, Gary Moore et bien pire encore par la suite, mais là je préfère ne pas me souvenir )))

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