jeudi 14 janvier 2016

BoNGioVi, UNe HisTOiRe De FaMiLLe



Vu de ma fenêtre, le New Jersey fait partie des rares états d'Amérique qui ne cherchent pas à vendre du rêve. L'Illinois me fait la même impression, contrairement à la Californie, New-Orleans ou même New-York. Le Texas, lui, semble vouloir vendre du cauchemar, mais c'est aussi pour ça qu'on aime la patrie de LeatherFace.

Le New Jersey, je le vois sous forme d'ouvriers remplis de mauvaise graisse, accoudés au bar à côté de chômeurs faméliques, écoutant une formation en costards col pelle-à-tarte qui s'applique sur le top 40 de 1965, tandis que dans l'arrière salle on découpe le capicollo en préparant un mauvais coup. Un lieu où les déshérités du New-York du Giuliani, les italiens de Brooklyn, les latinos du Queens, les blacks du Bronx, les irlandais de Hell's Kitchen, sont venus faire l'impasse sur les promesses du 21eme siècle.

En vrai, ça doit être le même merdier qu'ailleurs, ou alors c'est une coutume locale, mais les gars de là bas ont tous l'air complétement dépressifs. Bruce Springsteen fait sa psychanalyse sur sillons depuis 50 ans sans qu'apparaisse d'amélioration notable de l'humeur, j'ai encore jamais vu Paul Simon sourire, Lauryn Hill ne répond plus au téléphone depuis 20 ans, James Gandolfini a trimballé son regard de cocker jusqu'au bout, et c'est pas John Francis Bongiovi qui me donne envie d'imaginer que la situation va changer.


Flashback, il y a un an ou deux, peut être plus. On était calé devant Arte, sous la couette avec Milady, prêt à regarder d'un œil somnolent le reportage que les teutons télévisuels proposaient sur Bon Jovi, le bellâtre à torse viril du Hard FM des dernières années de notre jeunesse. Une bonne occasion de s'endormir avec des palmiers à l'esprit, les rétines encore pétillantes de cabriolets rouges vifs, de soleil de plomb et de nanas en bikini sur des rollers. Visite de la Californie au son de You give love a bad name, le programme m'allait parfaitement. Bon, je savais bien que le gars est un italo-américain de Newark, mais je me disais que vu son cursus, il avait dû s'en échapper, qu'il avait renié tout ça, qu'il bouffait des tacos sur le cul des fausses blondes d'Hollywood. Sauf qu'on n'échappe pas au New Jersey, on le revendique. 


Le reportage, When We Were Beautiful, réussissait ce petit miracle de choper une rockstar pile au moment où le gars avait visiblement envie de se confier, de s’épancher sur lui même, son blues des chambres d’hôtels, sa lassitude d'être loin de sa famille et confesser le coup de vin rouge dont il est coutumier, avant de dormir. Mais jamais sans avoir téléphoné à sa femme avant.

Raconté comme ça, on pourrait croire que je me moque ou que Bon Jovi nous prend pour des jambons, mais non, je suis sincère et lui aussi. Le chanteur qu’idolâtrent chaque soir en se massant bruyamment au pied de la scène, une foule de femmes éternellement prépubères sitôt qu'elles l'aperçoivent, est un homme qui ne trouve plus aucune excitation à ce qu'il vit. Désabusé par le monde de la musique, dépité de s'être lui-même enferré dans une impasse créative, la passion s'est étiolée et Bon Jovi se contente aujourd'hui de faire son métier. Du mieux qu'il peut, parce qu'il a été élevé comme ça, parce que son public mérite d'en avoir pour son argent. Ce public qui l'a mené là où il est, pour son plus grand bonheur, mais qui l'empêche fermement d'aller ailleurs, pour son plus grand malheur. 
Jon Bon Jovi aimerait faire une musique plus personnelle, qui ressemble plus à qui il est devenu au fil du temps. Un homme marié à la même femme depuis 1989, un père de famille malheureux comme les pierres de devoir passer de longs mois loin des siens. Il a même essayé de placer quelques titres plus confidentiels dans ses concerts, immanquablement l'ambiance retombe. Les fans s'en foutent qu'il soit épris de Country, et c'est pas la maison de disque qui va l'inciter à renoncer à la formule gagnante.
Alors les chansons qu'il aime, il se les chante à lui même, le soir dans la solitude de sa chambre d'une nuit. Il se fait son propre concert intime. Et quand il a sorti sa gratte, assis au bord du lit, pour joindre la démonstration au propos, on était tout ému avec Milady. Non pas qu'il se soit transformé en Percy Sledge, il n'y avait guère de différence entre ce qu'il a joué à ce moment là et ce à quoi il nous a habitué, quand il œuvre dans un registre moins tapageur qu'à l'ordinaire, mais de voir ce gaillard ainsi mis à nu avait quelque chose de saisissant. 
On percevait soudain tout ce fichu mal de vivre que rien ne console, sinon d'être là où l'on a envie, entouré de ceux dont on a envie. Jon Bon Jovi, redevenu John Bongiovi, l'a exprimé sans détour, loin de chez lui, là où les semeurs de ragots n'iront jamais fouiller. Un instant de sincérité. 


Il a balancé qu'il aime toujours autant ses potes du groupe, les mêmes depuis 1982, mais qu'il les trouve bien puérils de s'arsouiller la tête sitôt le concert terminé comme si ils étaient encore ces jeunes chiens fous de 20 balais qui avaient racketté le business en propulsant le Hard FM au sommet des ventes avec des hits comme Runaway, You give love a bad name, Livin' on a prayer ou Wanted dead or alive. Il trouve dommage que les gars foutent leur santé en l'air, que son guitariste, et frère de sang, Richie Sambora, qui a toujours souffert d'être dans l'ombre de son leader, ne tire aucun bénéfice durable des cures de désintoxes qu'il enchaine depuis des années. Et surtout, il regrette que cette vie sur la route ait brisé des couples, lui pour qui la famille compte plus que tout. 
Et c'est vrai que l'importance de la famille chez les Bongiovi on la trouve dès le début de l'histoire. Avant de devenir Jon Bon Jovi, fantasme des adolescentes d'Est en Ouest, le jeune John Francis Bongiovi Jr, fils d'un coiffeur sicilien et d'une bunny de Playboy, rêvait de tenter sa chance sous les projecteurs en trainant ses boots dans l'ombre de son oncle, l'immense Tony Bongiovi, un génie du son découvert alors qu'il n'a que 17 ans par Berry Gordy en personne. Propulsé ingénieur du son de la Motown, le jeune Tony fait son baluchon et quitte son New Jersey natal, direction Detroit où il se fait les dents en bossant sur les albums des stars de Hitsville. On est en 1964, le timing est parfait pour côtoyer les meilleurs.


Mais je vous l'ai dit, le New Jersey, la famille, on est chez les ritals, bordel, on n'en sort pas. Detroit, Diana Ross, les Temptations, c'est bien joli tout ça, mais le gamin veut rentrer chez lui. Il se fait embaucher au Record Plant de New York en 1968 où il travaille pour les plus grands noms du Rock. 
Parce qu'il a participé à l'enregistrement d'Electric Ladyland, Tony Bongiovi est recruté comme co-producteur par Alan Douglas pour organiser les sessions posthumes de Jimi Hendrix, qui aboutissent à Crash Landing et Midnight Lightning, deux disques sur lesquels la guitare du Voodoo child est accompagnée par des requins de studio absents lors des enregistrements originaux. Le procédé est contestable, le travail est impeccable. Tony Bongiovi se voit confier la production du premier album des Talking Heads, ainsi que celles de Leave Home et Rocket To Russia des Ramones
En 1976, il prend son indépendance, trouve des associés pour les finances et fonde le légendaire studio Power Station que s'empresse d'investir son vieux pote d'Asbury Park, Bruce Springsteen, pour enregistrer The River et plus tard Born In The USA.


Notre histoire prend forme en 1983 quand Tony Bongiovi, désormais incontournable pour quiconque souhaite enregistrer à New York, décide de filer un coup de pouce à son neveu. Beau gosse, doté d'un timbre de voix puissant et reconnaissable entre mille, sain, énergique et volontaire, le jeune John Bongiovi se fait la main dans les clubs du circuit, il a même une chanson qui fait taire les braillards et écarquiller les yeux des filles lorsqu'il la chante sur scène, un machin encore mal branlé, mais dans lequel son oncle sait reconnaître le potentiel d'un tube.

On peut imaginer la scène quand Tony Bongiovi réuni ses potes du New Jersey au Power Station pour enregistrer le morceau du gamin et mettre en place une stratégie pour sortir le disque. Tout va se jouer entre le Pesto Rosso et la Cassate. L'aspect musical est confié à Roy Bittan, clavier du E.Street Band de Bruce Springsteen, élément "moderne" du son du Boss. Il va placer une intro de synthé qui fera date, utiliser la structure d'un titre développé pour The River, puis finalement abandonné, Roulette, et en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, la chanson est reliftée pour les charts. Ce sera Runaway, un titre comme ça ne peut pas échouer. Et c'est là que ça devient croustillant comme un épisode des Soprano
Pour gérer la mise sur orbite, entre en scène George Karak, un grec, évidemment du New Jersey, qui fait plus ou moins dans l'édition musicale. Il commence par faire matraquer la chanson à la radio par un Dj de New York, puis décroche un contrat en or massif avec le label Mercury, un label de...Chicago, fondé juste après guerre par Irving B.Green, un irlandais de Brooklyn jusqu'alors manager d'artistes noirs tel que Sarah Vaughan, une native du...New Jersey ! 


Haha, j'en peux plus de ces mecs là, ils sont mortels. Ajoutez à ça que George Karak se retrouve crédité comme co-compositeur de Runaway et vous avez une petite idée des bons auspices qui planent au dessus de la carrière de celui dont le nom s'orthographie dorénavant, il est parfois prudent de brouiller les pistes, Bon Jovi

Et c'est pas fini, la suite des opérations est confié à Doug Thaler, un pote à Ronnie James Dio avec lequel il accompagna Gene Pitney dans les années 60, avant de s'installer vous devinez où et de devenir agent pour Kiss, Ted Nugent, et plusieurs autres grands noms des 70's. 
En manque de liquidités pour passer à un stade supérieur, Doug Thaler s'associe, début 80, avec Doc McGhee qui sera quelques années plus tard accusé d'avoir fait entrer, à la même époque, depuis le Panama de Noriega, plus de 20 tonnes d'herbe aux États-Unis. La destinée de Bon Jovi est entre de bonnes mains.


Dotée d'un paquet d'argent à blanchir investir l'association va faire un malheur, Doc McGhee et Doug Thaler, qui managent également Mötley Crüe, vont créer de toute pièce une opposition entre les deux groupes. Les bad boys de Los Angeles versus les braves gars du New Jersey, la bonne vieille technique des gentils Beatles face aux méchants Rolling Stones va cette fois encore faire des ravages. Même si Runaway est le seul titre à surnager de la relative médiocrité des deux premiers albums du groupe, ils vont néanmoins trouver progressivement leur public et préparer le terrain pour le délirant triomphe du gros Hard pompier de Slippery When Wet, qui a plutôt bien vieilli et dont il faut retenir le superbe Wanted dead or alive, et de l'ultra hormonal New Jersey (!) qui s'écoulent à eux deux à 50 millions d'exemplaires. 


Les leçons sont vite apprises, Jon Bon Jovi scandalise le petit monde des utopistes en exigeant un pourcentage sur les ventes de disques de Skid Row en échange d'une place de première partie des concerts de sa tournée des stades à guichets fermés. 
En 1991, c'est le grand ménage, il vire son équipe de managers avec le sentiment d'avoir été surexploité, fonde sa propre société et passe en mode auto-gestion. Les tournées deviennent moins incessantes et le niveau des disques s'élève considérablement à l'image de l'excellent Keep The Faith.
Blaze Of Glory, qui sert de B.O à Young Guns II, et Destination Nowhere, tous deux présentés comme des albums solo du chanteur, s'éloignent du barnum habituel et s'ajoutent à ce qu'il a gravé de moins dispensable avec Lost Highway
Un surprenant coffret de 4 cd, au titre en forme de clin d’œil à Elvis Presley, 100 000 000 Fans Can't Be Wrong, paru en 2004, tend à démontrer que le groupe n'a pas toujours eu la main heureuse en sélectionnant la tracklist définitive de ses albums. A moins que la poigne de la maison de disques ait été trop  ferme. Quoiqu'il en soit, ce recueil de titres inédits s'affirme comme ce que le groupe a fait de meilleur. Plus sobrement produites, plus variées dans la palette des registres abordés, on y entend même de l'accordéon, les 50 chansons qui composent le coffret sont presque autant d'agréables surprises. A croire que c'est une spécialité du New Jersey que de ne pas sortir ses meilleurs morceaux...



Le reste de la discographie s'écoute selon l'humeur du moment, quelque part entre Huey Lewis, Kid Rock, John Mellencamp et les instants les moins inspirés de Bruce Springsteen, se trouve Bon Jovi. Du Rock bien basique qui ne demande rien de plus que de remplir son rôle, habiller la vie de tous les jours sans demander d'attention particulière. Un disque de Bon Jovi est parfait pour gérer les coups de mou, pour accompagner un apéro entre vieux potes, un après midi barbecue, ça ne prend pas la tête aux nanas et tout le monde y trouve son compte. Ça fonctionne aussi le dimanche matin et c'est parfait pour les trajets en voiture.

  

John Francis Bongiovi a fait du chemin et s'est plutôt bien démerdé. En 2015, il a viré son incorrigible guitariste, Richie Sambora, et annoncé qu'il quittait Mercury records après plus de 30 ans de collaboration. L'appel d'offres est lancé, mais tout laisse à penser que le chanteur prépare sa reconversion. Il vit toujours au New Jersey et ne s'est pas contenté de donner le nom de l'état à son quatrième album, il s'investit aussi à travers sa Bon Jovi Soul Foundation à la tête de laquelle il propose restaurants et logements à votre bon cœur aux sans-abris et mis en précarité de la crise financière. Tu manges, tu dors, et tu paies ce que tu peux, si tu peux. Le truc à l'air bien, au rythme où va le monde, ça m'étonnerait pas d'apprendre un jour qu'il a été élu gouverneur.
 

34 commentaires:

  1. Trop fort, Spanky Man, rendre passionnant et touchant le parcours d'un chanteur aussi aseptisé que Bon Jovi, c'est une gageure que tu as relevé haut la main !
    C'est pour quand le papier sur Neil Diamond ?

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    1. Doit y avoir moyen d'en causer du goéland, il est excellent dans The Last Waltz (ok, c'est son seul titre de gloire, même son album produit par Robbie Robertson est chiant)
      Bon Jovi, c'est pas si aseptisé que ça en a l'air, j'insiste mais ce coffret 100 000 000 fans can't be wrong est une vraie petite merveille.
      Quant aux méthodes des ritals du New Jersey, je ne m'en lasse pas.

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  2. Je connaissais l'histoire de famille, et notamment le frère qui a bossé en sous-main des plus grands noms de la musique des années 70. Bon Jovi, soyons clair, est un groupe que je n'aime pas. C'est le symbole de ce gros Rock US terne et sans saveur qui inonde les radios du monde entier. Il a d'ailleurs eu quelques héritiers, comme Nickelback.
    Il est par contre évident, comme tu l'as dit, que lors d'une soirée avec des amis, je préfère entendre du Bon Jovi en musique de fond que du Nicki Minaj ou du Major Lazer, c'est largement moins pénible.
    Le seul avantage de Bon Jovi et de ses quelques héritiers, c'est de conserver un certain son Rock dans les esprits collectifs, et de ne pas laisser l'espace musical mainstream aux uniques sonorités Electro-Dance-Rap-Ragga, particulièrement encombrantes et douloureuses à mes oreilles.

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    1. Oui clairement, le bonhomme et son parcours (qui est loin d'être fini sur le plan politique d'après moi) sont plus passionnants que sa musique. Ses disques ne sont pas du genre à bouleverser l'univers, j'en conviens. D'ailleurs, c'est même leur principale qualité, foutre la paix à l’intellect.
      Comme tu dis, c'était bien aussi d'avoir des guitares à la radio et si il veut nous planter un nouveau single dans les oreilles, on sera pas nombreux à s'en plaindre. J'en peux plus de la pop anglaise, ni des pseudo Ramones boutonneux en slim que les ricains nous fourguent depuis Green Day.

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  3. Tu es un peu notre Michel Drucker à nous : tu connais tout le showbiz !!!!!
    Le roman est passionnant. Merci pour cette belle page d'histoire !

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    1. Je vais m'inscrire pour passer le permis hélicoptère et dorénavant j'annoncerai les décès six mois à l'avance.)))))

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    2. N'oublie pas de prendre un chien-chien !!!!!

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  4. Yo !
    Tout ceci, puisqu'à l'origine était un documentaire, me donne une furieuse envie de me refaire ''Color me Obsessed''.
    On y trouvera peut-être une autre explication au titre ''100 000 000 Fans'', enfin, j'me comprends !
    Au passage, Minneapolis/Saint Paul ça fait pas rêver non plus.
    C'est vrai que ces histoires de ritals et/ou de New Jersey on en ferait des films ... ''Screenplay By Hugo S''

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    1. Puisque tu parles du documentaire (qui évitait hélas l'aspect "affaire à l'italienne" du sujet), il m'est venu cette réflexion en voyant qu'Arte France nous proposait une énième rediffusion en guise d'hommage à Bowie : ils en font quoi du pognon ? Je veux dire, la branche allemande d'Arte produit et réalise une multitude de documentaires sur le Rock. Pas toujours très passionnants pour nous dans la mesure où les intervenants sont souvent des artistes ou des journalistes allemands dont on ne sait rien ici mais au moins ils font quelque chose de frais et créatif. D'ailleurs, je parie que l'an prochain à la même date on regardera un hommage à Bowie réalisé par les allemands.
      Mais nous ? On fait quoi ?

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    2. A Minneapolis, y a Paisley Park !
      Les Replacements, j'y arrive pas, ça me fait comme pour les Modern Lovers. T'as pas un live à me conseiller ? )))))

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    3. Reportage = journalisme c'est ça ? Ben c'est simple on n'en a plus des journalistes.
      Les anglais aussi ont sacrément réduit la voilure, les fameux docs de la BBC4 c'est du passé ...
      Tant mieux si les allemands résistent (arffff).
      Et si t'aimes pas les Replacements regarde vraiment Color Me Impressed, ils n'y apparaissent pas une seule seconde !

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    4. ... Obsessed, pas Impressed.
      Color Me Impressed c'est la chanson et là ils y apparaissent les 'Mats.
      Sur scène c'étaient les champions du monde ou les pires branleurs, au choix, du coup on peut se brosser pour avoir un live officiel ... Et des histoires avec eux y en a à raconter !

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    5. Les Replacements c'est même pas que j'aime pas, c'est que j'ai jamais trouvé la porte d'entrée. Et Color me Obsessed, il est bloqué sur youtube parce qu'ici, en tant que dernier pays du bloc de l'Est, on ne rigole pas avec les droits d'auteurs à redistribuer aux camarades Cabrel, Goldman et Obispo. Comment ? Ah, on me dit qu'en Chine aussi ils ont des écrans noirs sur internet. Ok, ça me rassure.
      Et tu voudrais des journalistes ?

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    6. OK OK, bon là chuis pas à la maison pour quelque temps mais dès mon retour je t'envoie ça, y a une référence à Bon Jovi (c'est pour ça que je le mentionnais) faut pas que tu la loupes.

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    7. Voici la porte d'entrée pour les replacements :

      https://www.youtube.com/watch?v=73PQH1X4h9A

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    8. Vu comme ça forcément ))) Y a tout ce que j'aime dans ce morceau. Je m'y colle de suite.

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  5. Je rajoute deux liens en bas de page qui mènent vers des interviews de Doc McGhee et Doug Thaler, les deux sont très instructives sur la manière dont était géré le Rock et aussi, dans le cas de Doug Thaler, sur le parcours qui pouvait alors être celui d'un jeune gars qui savait naviguer. On y croise entre autre Ronnie James Dio.
    Le cas Doc McGhee nous offre un épisode inédit des Soprano avec un argumentaire qui fait de lui un héros national. ))))))

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  6. Tu sais quoi, voici un bout de commentaire, un peu remplissage, car je décide de me repasser "Slippery.." pour juger si ta belle grille d'entendure (de entendre) peut influencer l'écoute d'un album qui m'avait déçu, alors que j’étais prêt à tout. Par contre je décide de découvrir la série LES SOPRANO, je suis un des derniers de cette planète probablement à ne pas connaître, mais Catherine a décroché en m'entraînant avec elle, elle aimait pas.

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    1. Les Soprano est la meilleure série de l'univers, elle dépasse même la plupart des films qu'il m'a été donné de voir. Le casting est parfait, chaque acteur vit son personnage, l'histoire est aussi complexe que peut l'être la vie puisque c'est la vie de Tony Soprano que l'on suit quasiment en temps réel. Extraordinaire James Gandolfini qui dans ce rôle aborde tous les registres possibles, étant successivement père, amant, mari, chef de troupe fanfaron, capo de tutti capi bourré de doutes, psychanalysé et lui-même psychanalyste de bazar, frère d'une foldingue, oncle d'un toxicomane attachant et tellement d'autres choses encore qu'aucun autre acteur n'aurait su porter avec autant de talent. Et en prime, Tony Soprano est une pointure en musique, sa chanson préférée est Oh girl par The Chi-Lites. C'est dire.

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  7. Haha ! Mais explosée de rire ! Entre l'histoire et les photos, ça peut pas s'inventer. L'oncle derrière la console etc.. et Michael Jackson au milieu de tout ça, je meurs ! ;)))
    Sinon avant ce superbe documentaire super touchant effectivement, je ne m'étais jamais penchée sur le cas Bon Jovi -pour le coup, voilà un bon exemple de ceux que j'avais relégué dans la case FM*- avant que j'écoute le Keep the Faith, et le fasse tourner en boucle (et à fond) dans la voiture ^

    *Parce que si j'en crois le post précédent, tous les morceaux sont FM, alors que ma définition était plus du genre "produit avec des synthé sans âme. Juste un tube pour faire des sous, c'est plus important que la musique en elle même". D'où le caniche abricot tout ça...

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    1. Pauvre Michael, il était bien barré avec ce Doc McGhee dans les parages. T'as vu sa touche avec le cigare et la casquette )))) Putain ils sont trop balèzes, tous. Je suis fan.
      Mais faut te détendre avec ce FM, c'est pas important les étiquettes.))))

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    2. KWAAAA pas important les tiquettes!!! J'ai fait un cauchemar, a goûter des tas de confitures jusqu'à trouver enfin ma fraise... Un monde sans tiquette. Un monde sans pub. Un monde où l'on affirme que l'essentiel est de savoir ce que l'on ressent, rien à foutre de l'avis des autres... Ouf, j'ai eu peur...

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    3. haha ! J'en ai fait un aussi. Je rêvais qu'on avait oublié le bébé dans la voiture ^^^^

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    4. Le comble étant qu'on n'a pas de bébé ))))

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  8. Sinon, quelques zurprize.
    1) Le Wet de Bon Jovi, moi j'ai aimé... à partir de WITHOUT LOVE, quatre titres enfin qui sont passés dans mon filtre à plaisir d'écoute. Avant je me disais, OK, pour les BQ entre copains, mais avec des Van Halen et d'autres trucs plus saignant. Puis, là, soudain, j'ai entendu comme du Southside Johnny ... avec des cruivres et là, j'ouvrai ma fameuse bouteille.
    2) 100000000 fans, sur SPOTIFY, mon salaud c'est que tu donnes de chouettes conseils. Oui, rien à jeter en première écoute. Pas loin de bons Aerosmith ou des trucs à la Mellencamp.
    Bien joué!!!

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    1. Ha! Le 100 000 000 fans c'est une tuerie (d'emblée Why aren't you dead c'est du Aerosmith tout chié) merci de le reconnaître, ça fait plaisir.
      Et oui absolument oui, il y a du Southside Johnny dans les cuivres de Slippery when wet, j'ai même failli l'écrire et puis déjà que mon Sam Cooke ça fait des histoires alors j'y suis allé modérato MAIS merci de le dire.
      On peut torcher ta boutanche ensemble quand tu veux (enfin, une autre parce que celle là t'as déjà tout bu)

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    2. Ha ha ha.... Pour revenir à mon vieux dada, tu imagines une Chambertin sans étiquette? (Je remets le e devant "tiquette" que j'aime enlever, mais là, respect) et hop, un coq au vin.. le drame, d'où l'importance de la coller... Bon, la véritééé, j'en ai jamais bu ... ni vu ;-)
      Et puis, quoi, pour un Bon Jovi, quelques bières, des bonnes, s'est déjà lui faire honneur, faut pas déconner.
      L'idée d'une autre bonne bouteille à partager.. qui sait... une idée qui peut trouver son chemin.
      Ceci dit, là de suite, je me suis enchaîner mon Mozart Concerto (je révise, j'y vais fin Janvier) Un bout de Bon Jovi, un South Side Live (Live - Reach Up And Touch The Sky) et en cours un Philip Glass. Quand on en arrive à ce point.... on sort. A suivre.

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    3. Mon hit du moment, Temptation sur le coffret. Une merveille ce titre avec cette orgue entre Golden brown et House of the rising sun.

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    4. Comme je te l'ai déjà dit, j'ai écouté la moitié du disque 1 de ce coffret et cela ne m'a pas bouleversé outre mesure.
      Du coup je viens d'écouter ce morceau, Temptation donc qui se trouve sur le quatrième disque, et là clairement je partage ton enthousiasme, Spanky Man.
      ET Gotta have a reason qui le suit rappelle foutrement Mellencamp à son meilleur.
      Bref va falloir que j'écoute tout ça de plus près, moi.

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    5. Tente toi Social disease sur Slippery When Wet, y a des cuivres qui viennent direct du 5:15 des Who. Et comme juste après y a Wanted dead or alive c'est parfait.

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  9. Superbe article, très bien documenté. J'ai appris plein de trucs!

    J'ai joué dans le New Jersey en Aout 1997, le jour de la mort de la princess Diana, dans un festival de rockabilly à Parsipanny. On a joué l'après midi autour d'une piscine dans un hotel et les gens se baignait en nous regardant. Ils étaient à peu près tous bourrés et pesaient tous le double de notre poids. Dans les restaus, tu pouvais commander un plat pour quatre personnes et ça suffisait largement.

    Un mois après, j'ai eu une offre dans d'emploi dans une boite où j'ai eu une entretien, dans la même ville. Mon hotel était en face de la compagnie sauf qu'une autoroute les séparait. Impossible de faire les deux cent mètres à pieds, rien pour les piétons. Fallait faire un détour de 10 kilomètres en voitures pour contourner l'autoroute... C'est ça le New Jersey.

    J'ai finalement eu le poste mais je l'ai refusé... La France me manquait trop et je suis rentré. Je l'ai toujours un peu regretté.

    Surtout que quelques années après, je découvrais les Sopranos dont le générique résume parfaitement l'ambiance. Cet état tout cagneux est finalement plein de charmes.
    Il a donné les meilleurs artistes à New York, à commencer par Frank Sinatra.





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    1. Excellent ))))) C'est vrai qu'il y a une part de ridicule dans la démesure de l'Amérique mais je serais malhonnête de ne pas dire que c'est aussi ce qui m'y plait le plus. On est rationnels à en devenir dépressifs en Europe, du coup leur absurdité me parait funky.
      Putain Serge, t'as déconné, tu ferais 5 tailles de plus et tu serais le consigliere de John Francis Bongiovi, futur président du monde.)))))

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    2. Pour le poids, c'est sûr et certain. )))

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  10. Excellente chronique !

    De mémoire, pendant quelques temps le p'tit Jon avait commencé par faire le ménage dans le studio de son oncle avant d'apercevoir la moindre once d'opportunité d'enregistrer quoi que se soit. Exploité par son oncle ? C'est plausible, mais Jon n'en avait cure, trop heureux de pouvoir être là, physiquement... tout en caressant l'espoir, qu'un jour peut-être...

    Bon, et bien on va peut-être invertir dans un "Keep the Faith" - j'avais arrêté à "New-Jersey".

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