Enfin, il était temps,
grand temps même que Billie Joe Armstrong nous démontre qu'on ne
s'était pas gouré sur toute la ligne en se laissant estomaquer par
les premiers hit singles de Green day. Grand temps parce que ça
commençait à suffire cette affaire, à tourner pantalonnade. Entre
les tournées gigantisimes qu'on aurait cru réservées aux Redhot,
les évanouissements façon midinette, les désintox à la pelle et
les albums pompiers aux concepts foireux, ça ressemblait plus à
grand chose de bon, la petite histoire de Billie Joe. Une sorte de
Pete Doherty américain que ça devenait notre pondeur de singles
bien sentis, si vous arrivez à imaginer un tel désastre.
Et vlan, pile au moment
où j'en attendais plus rien depuis dix ans, le voilà qui
s’accoquine avec Norah Jones, la chanteuse la plus transparente du
monde, une pseudo jazzeuse avec un feeling de nouille trop cuite pour
un album annoncé fleur bleue, au doux nom de Foreverly (appréciez
le jeu de mot). Dès la pochette en clin d'oeil à Copy cats, j'ai eu
envie de l'aimer le machin, il n'aurait plus manqué que le gars se
file un coup de lame sur le visage pour que l'illusion soit parfaite.
Le bon goût n'était quand même pas si loin.
D'un élan attendri par
l'ambiance enguirlandée des boulevards désertés aux scintillations
se reflétant, luxurieuses, dans les flots marins, je dirais
carrément qu'il est au rendez-vous, le bon goût, tant ce disque m'a époustouflé
de par son élégance. Avec comme répertoire la réinterprétation
casse-gueule au possible du Songs our daddy taugh us (oui, ça venait
de là le titre du premier Cramps) des Everly Brothers, les deux âmes
vaporeuses de MTV m'ont cloué le bec avec un aplomb sidérant. On le
tient notre couple chéri pour 2014 avec ce vinyl calé pour le mois
de janvier.
D'abord c'est le son qui
m'a scotché, les notes tombent comme des flocons de neige qu'on
guette collé à la vitre, on entend même le crépitement du feu de
bois et le souffle du vent d'hiver. Ensuite ce furent les harmonies
vocales, superbes de justesse, délicieuses et délicates qui
m'envoûtèrent sans que je n'oppose la moindre résistance à ce
plaisir si souvent promis et enfin présent.
Foreverly est la réussite
autour de laquelle tournent bon nombre de prétendants au palais.
Deux popeux qui décrochent la timbale et s'offrent un tour de
manège dans le majestueux Luna-parc des plus grands sans que quiconque ne puissent émettre de réserve. La classe. Que je salue
bien bas.
pfff , j ai pu écouter quelques morceaux, c est du miel!!! j adore, effectivement ça rappelle bien les everly b, quel plaisir, super pour toutes ces soirées d hiver. je vais me régaler le temps de le découvrir!! bonne écoute a tous !!! merci du tuyau , sir!!l lol!! pam
RépondreSupprimerLe maître mot pour définir ce disque est délicatesse. Il est aussi caressant que la main de l'être aimé qui vous effleure le corps et vous titille l'épiderme. C'est une joie immense que d'entendre une telle merveille qui plus est prodiguée par le duo le plus improbable au monde.
RépondreSupprimerDans un registre pop 60's qui s'abreuve dans le meilleur des girls group, je vous conseille également le disque "Volume 3" de She & Him qui contient lui aussi son lot de pépites aveuglantes.
... il est bien loti billy jo, moi les nora jones je suis obligé d'craquer, quelle jolie poupoune ... j'ai pas les disques mais on m'a fait écouter un album d'elle qui reprends du rockab' rockin'blues avec un groupe, tout ça très propre ' ffectivement, je dirais pas non à un concert à prix pop ... pas comme cet olibrius de hugo-la-féssée qui ne jure que par metallica et sexion d'assaut ... j'aime bien m'incruster par chez vous à c't'heure, vous avez l'air d'une bande de potes qui se marrent bien ... hein ? tiens, rien que pour vous, du groove suave : http://www.youtube.com/watch?v=hAI16W7Z0eY
RépondreSupprimerEntre deux mauvais disques (niark niark niark) regarde toi Eastbound and down, ça décape grave.
SupprimerEt tu es le bienvenu à toute heure.
Hugo