Parmi la poignée de
musiciens à avoir gardé le goût de l'aventure sonique, Prince
Rogers Nelson est sûrement celui qui fournit le plus en terme de
quantité comme en terme de qualité. Ultra productif dès ses
débuts, jamais il ne leva le pied. A tel point que pour le néophyte
curieux de glisser sa paire d'esgourdes dans l'armada pourpre,
l’œuvre peut de prime abord apparaître comme un joyeux foutoir.
D'où l'idée d'y mettre un semblant de lumière, de tracer une
carte.

Devant tant de
tergiversations, je vous entends d'ici vous exclamer agacé « il
doit bien exister un Best of, qu'on en finisse » et de fait il
en existe au moins deux, The Hits vol.1 & 2. Et sacrément bien
foutus avec ça. Les deux doubles albums regroupent la quintessence
des singles et permettent de localiser facilement ce Peach aux
effluves de Marc Bolan, ainsi que cette merveille de Nothing compares
to U, captée live en duo avec Rosie Gaines et d'une si étourdissante
beauté qu'elle défie toute notion d'équivalence.
Tout ça c'est bien joli
sauf que Prince, s'il maîtrise mieux que quiconque le domaine du
single imparable, du hit calibré, n'en demeure pas moins un artiste
à album. Voire à double album. Donc, je me lance et tant pis si Milady regrette l'absence de Purple rain, si Arielle lève les yeux
au ciel en découvrant ma sélection.
Je ne vais pas vous en
faire des tartines beurrées, que vous vous destiniez à posséder
l'intégrale du Symbole d'Amour ou que vous soyez fermement décidé
à n'en acquérir qu'une maigre poignée d'albums, celui là est
indispensable, comme une clé à une serrure.
Dirty mind, c'est le
disque fondateur, pour la première fois après deux essais loin
d'être médiocres, Prince touche en plein dans le mille, éclabousse
de paillettes parfois bien crades un monde formaté par l'ennui.
Pochette provocatrice, Prince en slip, textes en adéquation,
production minimaliste à faire passer les Cramps pour Phil Spector,
compositions inouïes, qu'il tende vers le Rock avec When you were
mine, vers l’Électro Hip Hop ou qu'il plante les talons aiguilles dans le
Funk, ce disque est l'un des chef d’œuvres des années 80. L'album de
Uptown, Head, Sister, Dirty mind, Do it all night, When you were mine doit
figurer dans toute collection comptant plus de cinq disques.

Enfin, mon préféré à
moi. Ce qui exclue toute justification. The Gold Experience.

Pourtant les 90's furent
longues pour Prince, et tumultueuses. Comme nombre de musicien ayant
signé avec une maison de disques à la fin des 70's, il se retrouve
« prisonnier » chez Warner records d'un contrat pas
franchement favorable à sa personne, et ne rémunérant certainement
pas à la hauteur méritée l'un des plus gros vendeur de la décennie
passée. Ce sera le début d'une brouille qui parsema de confusion
l’œuvre en cours, d'album bâclé (Chaos and disasters) pour
précipiter la fin dudit contrat en Emancipation boulimique pour célébrer la liberté retrouvée, Prince finira par jouer avec
le feu et perdre l'adhésion de ses plus volatiles fidèles. Du coup,
il s'enfoncera un peu plus en ramant vers l'opportunisme mercantile
avec un Rave un2 the joy fantastic à fuir comme la peste, avant de
remettre ordre et bon sens dans Paisley park dès 2001 avec The Rainbow
children.
The Gold Experience, paru
en 1995, prouve que même au milieu de la tempête Prince est
toujours capable de retrouver le cap et de briller avec plus de
luminescence que quiconque. The Gold Experience, c'est l'équilibre
parfait. Plus aventureux que Diamonds and Pearls -dont je m'étais
lassé rapidement malgré son ton accrocheur- et plus personnel que
Love Symbol (qui faillit bien se retrouver dans ma liste de 4) ce
double album est aussi celui qui annonce au plus précis Lotus
Flower. Même groove organique, même parfum d'Hendrix, et l'une des
plus belle chanson d'un gars qui n'en fut jamais avare, the most
beautiful girl in the world.
The Gold experience,
c'est le disque de Prince par excellence, celui qui tourne en boucle
des semaines durant dans l'auto radio de Milady.
Je n'ai pas de conclusion tonitruante à proposer, aussi je vais croiser les doigts, espérer avoir été suffisamment clair et vaquer aussi sec à renouveler mon plaisir en tournant la face du vinyl qui accompagne l'écriture de ce post. Vous devriez avoir une petite idée quant à savoir qui en est l'auteur. Aouuh !
OH MY GOD!!!! Tu ne pouvais pas me faire plus plaisir O(+>
RépondreSupprimerL'album Musicology est aussi excellent! comme graffiti Bridge, the Crystal ball,One nite alone, l'album jazzy avec le NPG : C-NOTE, Lovesexy,mais aussi Parade (en réf au super film Under The Cherry Moon"♥♥♥, The Gold experience est plus pop/New Jack, le morceau Dolphin est céleste...Et son rôle de pygmalion avec le trio 3rdeyegirl est royal!!!
Un de ses derniers morceaux est un remix de 1982: Extraloveable (tu devrais l'aimer!)O(+>
..et Controversy, et 1999, et j'avais bien aimé Come aussi, faudrait que je le réécoute mais de mémoire il y a avait quelques gros morceaux de basse dessus.
RépondreSupprimerEncore un ou deux com' comme ceux là et on aura de nouveau embrouillé tout le monde quant à savoir par quels albums commencer...:) Incorrigibles.
Hugo
Après réécoute, je confirme, Come aurait très bien pu faire partie de ma sélection...Quel classe cet album.
SupprimerJe viens de réécouter Come et c'est un album très "initiatique", les pistes sont toutes d'univers différents : Come, Space, Solo, Dark... mais résument l'être si particulier de notre Lord à tous: Prince...Oh et puis le bruit de la mer sur cet album...J'adore♥
SupprimerPareil et j'ai enchaîné sur Exodus. Olala celui là aussi, il fait mal.
SupprimerPour ma part, j'ai conservé trois albums du gazier "Sign o'the times", "Parade" (mon préféré également) et l'inévitable "Purple Rain" mais j'ai jamais vraiment accroché au bonhomme car j'ai toujours eu du mal avec les sons de synthés un peu pourrave qui parsèment une large partie de ses compostions.
SupprimerVous êtes trop pointus pour moi ! Peupeuwain peupeuwain... ♥
RépondreSupprimer...AïonliouanassiUeundeurnishnapeupeuwain....♥
SupprimerAyeonliwantoussiyoubassineinthepeupeuwain O(+> :DDD
RépondreSupprimerpersonnellement je n'aurais pas fait un papier sur PRINCE,j'admire HUGO pour sa capacité à écrire sur des artistes ,ma foi dépassés ou inintéressant(cela n'engage que moi!)!!entre parenthèse JOE STRUMMER ressemble de plus en plus à FRANÇOIS BERLEAND ahhh!!!bises dja!
RépondreSupprimerMon pauvre Dja, soit il faut que tu arrêtes les omelettes aux champignons hallucinogènes soit il faut que tu t'y remettes!
SupprimerTu confonds pas avec Françoise Dorléac Dja ?
Supprimerberleand l'acteur français,pauvre tache,bises!!!
RépondreSupprimerJe trouvais ça marrant dans le domaine de l'absurde, mais en fait c'est plus sérieux que ça en à l'air. Je te retourne donc le pauvre tache
Supprimernon Sylvie ce n'est pas à toi que je m'adressais mais au grunge,désolé que tu l'ai pris pour toi bises!!!
RépondreSupprimerHé oui ! Je me suis dit "pauvre tache" quand même c'est trop ! Mais en fait quelque part j'aurais du comprendre aussi ;))
SupprimerMais comme dit Harry Max, tu devrais peut-être arrêter les champignons ������