jeudi 20 juin 2013

JaMes GaNDolFiNi, aRRiVeDeRci

Encore un jour de merde, James Gandolfini vient de s'éteindre à l'âge de 51 ans d'une crise cardiaque.


Pas facile d'écrire dans l'émotion, ni même de décrire l'émotion, celle qui me traverse et, sans doute, traverse la plupart d'entre vous. Pas facile parce que James Gandolfini mériterait mieux qu'un papier rédigé d'un trait, les mains tremblantes. Celui qui donna littéralement vie à Tony Soprano, usant de tout son génie pour animer les multiples facettes de ce personnage ô combien complexe, en restera au yeux du monde surtout et avant tout l'interprète alors que...
...Alors que James Gandolfini c'était aussi plus que cela,  tout aussi invraisemblable que celui puisse paraître. Acteur tardif, il a quasiment trente ans lorsqu'il se lance, notre homme du New Jersey peut se targuer d'un parcours sans faute, aussi second que soit son rôle, il ne sait qu'exceller. True romance, Perdita Durango, The Barber, Get Shorty, Not fade away autant de bijoux cinématographiques dans lesquels il glisse son imposante carcasse, s'incrustant à chaque apparition au plus profond de nos rétines avides de personnages aussi truculents qu'improbables. James Gandolfini à le don de se décaler des interprétations bateaux, jamais un tueur ne ressembla et ne ressemblera à ce que lui en fera, en fit.


Il y a deux films qui me viennent à l'esprit immédiatement, Welcome to the Rileys de Jake Scott et bien sur Romance and Cigarettes de John Turturro dont j'ai déjà causé quelque part ici même. Deux merveilles lourdement chargées en émotions brutes et dorénavant impossible à visionner sans avoir le cœur pincé. Deux films dans lesquels il tient l'affiche, deux films qui peuvent se targuer de lui avoir laissé tout l'espace nécessaire à l’épanouissement de son talent si protéiforme. Gandolfini, comme il le démontra durant les multiples saisons des Soprano, pouvait passer du rire à la violence la plus extrême sans transition aucune. Il pouvait dégager la tendresse d'un père de famille, autant que la froideur d'un mec qui en découpe un autre en rondelles. James Gandolfini savait exprimer sans bouger un cil, le doute, le poids d'une décision définitive à prendre.


James Gandolfini était un gars du New Jersey, un héros à la manière de ceux dont Bruce Springsteen nourrit ses chansons. Sûr que ce soir, où qu'il joue, le boss et son bras droit Little Steve Van Zandt, alias Silvio Dante dans Les Soprano, auront l'hommage lourdement chargé de la tristesse la plus intime. Et tandis qu'eux pleureront leur ami, pour nous il restera à jamais un héros.
Arrivederci Mr Gandolfini.



                                                                                  Hugo Spanky

8 commentaires:

  1. Moi aussi je pleure aujourd'hui. On dit que personne n'est irremplaçable, cette fois-ci ces mots n'ont plus aucuns sens. James Gandolfini a rejoint aujourd'hui le panthéon des monstres sacrés.

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    1. Je l'imagine assez bien s'être retrouvé en Italie, où il est mort, devant un bon gros repas, une (hum...) bouteille de vin de méditerranée à portée de lèvres, un cigare encore chaud dans le cendrier, exalté par un festival où il défendait son dernier film.
      Saleté de cœur, lorsqu'il ne bat plus.
      Au delà de ça, on perd un gars qui avait su nous toucher, un de ces inconnus qui deviennent familiers sans que l'on sache très bien pourquoi. Son plus grand talent.
      C'est bizarre, je pense à John Goodman dans Trémé depuis l'annonce de sa mort.
      Hugo

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  2. Fuck... encore un grand qui nous quitte. C'était le prototype de l'Italo américain. J'ai visionné quatre ou cinq fois les six saisons des Sopranos, j'ai donc du passer quelques années en sa compagnie. Sans parler des ses autres films.
    J'espère qu'il est train de déguster une pizza là haut avec mon granp père sicilien.
    51 c'est vraiment trop jeune pour mourir.

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    1. Ils sont légion là haut les Italo-Américians, ils doivent être bien entourés ;D
      Nous aussi, on avait regardé à plusieurs reprises les Sopranos, mais la dernière fut au lit, les 86 h d’affilées entre-coupées de pizzas, bière, vin et champagne. Un grand moment

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    2. On s'est fait Romance & Cigarettes hier soir, une fois encore. C'est dingue qu'un film de ce niveau ne soit même pas dispo en France. Tu veux pas créer un département cinéma d'excellence chez Bang! ? Je ne plaisante qu'à moitié...
      Bises, Serge. Et t'inquiète Gandolfini n'a pas dû se tromper sur qui rejoindre à table.
      Hugo

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  3. Ce soir, Bruce Springsteen joua l'intégralité de l'album Born to run en hommage à James Gandolfini.
    Il reste encore des hommes sur qui on peut compter.
    Hugo

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  4. bel hommage hugo,j'avais commencé à regarder les soprano je vais m'y remettre:tu vis,tu meurs,peu importe l'essentiel est de croquer la vie,viva la vida et vaffanculo le reste(excuses pour l’orthographe,je parle mieux avec les mains!)dja

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  5. Surement une de ses dernières apparitions dans Kill them softly,un petit bijou de polar!
    Ou les acteurs principaux apparaissent au bout d'une demi heure fallait oser
    Des plans magnifiques notamment un en contre plongé je crois que c'est le bon terme ou Brad pitt sort de sa voiture enfin voila.

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