lundi 3 juin 2013

CeLLuLoïDs PéRoxYDéS


Il arrive toujours un moment où les chef d’œuvres me gonflent. Peut être parce que je n'en suis pas un moi même ? Toujours est-il que la remarque est valable en musique comme en cinéma. J'aime les films cagneux, les disques bancals, j'ai les consensus en sainte horreur. L'esprit de contradiction. Un casse couille de première ne peut s'empêcher de se manifester depuis un recoin boueux de mon cerveau à la moindre occasion de me taire, rien n'est jamais ad hoc, je crains, j'arbore le mauvais goût comme d'autres les médailles. Il est d'autant farfelu, avec de telles prédispositions pour la mise au banc, qu'il me soit arrivé de trouver l'âme sœur. Encore plus que nous ayons en commun un plaisir sans équivalent à regarder des journées durant une multitudes de films plus navrant les uns que les autres, Aucun scénario aussi désopilant soit-il ne nous fera jamais reculer, Milady et moi.





Nous pensions toutefois avoir atteint le comble du comble après nous être repu d'un cycle fait maison de films de blonde. Anna Faris était devenue notre idole absolue, l'affiche de Super Blonde trônant fièrement dans notre salon en témoignage des symptômes du mal qui nous guide dans nos choix.






On avait innocemment commencé par une révision des classiques, Les hommes préfèrent les blondes, La blonde et moi, puis la gourmandise était devenue boulimie  Nous enchaînions sans coups férir les pellicules les plus absurdes, les audaces jusqu'au-boutistes. Avec délectation. Je ne saurais comment vous communiquer l'extase qu'apporte à une journée pluvieuse le visionnage à la chaîne de (S)ex List, Une nana au poil (gratiné celui là), Ma super ex ou de ce chef d'oeuvre de Super Blonde




Pire, on y trouve un message, une morale. Ces films sont à montrer dans les écoles, nous sommes formels, ils éduqueront les petites filles et les imberbes acnéiques avec plus d’efficacité qu'un message à caractère informatif. Anna Faris en Mary Poppins des temps modernes. Kim Basinger en Super Nanny de la bouteille dans ce bijou de Boire et déboires. Sans trêve nous traquions sur internet, dans les vide greniers, les Emmaüs  les jaquettes promettant une orgie de dialogues décérébrés, de situations cocasses, de rebondissements improbables, de fins inévitablement heureuses.





Y a t-il un pilote dans l'avion ? avait fini par nous sembler trop intello, le glamour n'était plus que paillettes, couleurs pétaradantes, lèvres charnues colorées de rouge vif, ongles peinturlurés de vernis glitter bleu, nos rétines ne trouvaient bonheur que dans les kaléidoscopes  Carmen Electra succéda à Anna Faris et les requins à deux têtes vinrent s'ajouter à notre répertoire, quand ce n'était pas les gladiateurs de bazar de Spartatouille. Reese Whiterspoon vint ensuite nous régaler de son ingénue recherche du bonheur pour tous.



Puis arriva ce jour où la déprime pointa son vilain nez, le constat, terrible, s'imposa à nous sans un mot, sans un regard, Milady et moi étions mûrs pour l'ennui, on avait épuisé le filon, étions allés aussi loin que possible, avions dépassé les limites de la sanité mentale. On ne savait plus quoi dénicher pour combler nos déraisonnables pulsions. La vengeance d'une blonde, La revanche d'une blonde,  Date movie, vus, Dirty love, L'île des insectes mutants, Rien que pour vos cheveux (avec Mariah Carey en guest!!!) Au nom d'Anna, Et si c'était vrai (LE Reese Witherspoon de référence), tous maîtrisés sur le bout des doigts.



On avait élargit nos investigations jusqu'à se dégoter les intégrales de Vince Vaughn, Ben Stiller, Owen Wilson. Cruel destin, il s'en fallut de peu pour que l'on en soit réduit à attendre les sorties cinéma. A croire qu'une force supérieure veillait sur nous, il n'en fut rien. Will Ferrell nous apparut en messie au détour d'un clic, Milady fit preuve d'un génie sans faille en saisissant sans la moindre hésitation Présentateur vedette : La légende de Ron Burgundy. Plus crétin, tu meurs. Ce film n'a aucun équivalent, chacune des secondes qui le compose ne renferment que vide intersidéral, insoutenable écho du silence. L'imperfection faite celluloïd. On n'en revient toujours pas, on a réussi l'impensable, aller encore plus bas.


Le cycle est en cours, on s'est déjà aligné Frangins malgré eux, indescriptible de connerie, Ricky Bobby roi du circuit, Les rois du patins (incontournable) et surtout on a découvert un acteur foutrement doué. Will Ferrell comme tous les grands de la comédie américaine depuis John Belushi à fait ses classes au Saturday night live, incomparable pépinière de talents.




Il est de ces acteurs rares qui n'ont besoin d'aucun artifice pour briller même s'il ne se gène pas pour s'accoutrer des plus invraisemblables. Ce gars est limite dangereux, il peut vous bloquer les mâchoires à distance, vous inonder les zygomatiques, faire éclater votre vessie en public. Pire, il s'avère tout aussi talentueux lorsque le rire s'estompe, lorsque les paupières se fardent de noir, en un mot comme en cent, son rôle dans L'incroyable destin de Harold Crick nous convaincu tout net, Will Ferrell est un authentique génie. 





Ce film, si après tout ça vous m'accordez encore quelque crédibilité, ne restez pas plus longtemps sans le voir. Intrigue tarabiscotée à souhait, brochettes d'interprètes hors catégories, outre Will Ferrell ; Dustin Hoffman, Emma Thomson, Maggie Gyllenhaal, c'est simple même le choix des musiques est à tomber par terre. Imaginez vous ça, un film durant lequel le héros trouve l'amour en grattant le Whole wide world de Wreckless Eric et lit le scénario de sa mort sur fond de That's entertainment. Incroyable ? Mais vrai.

Scotché qu'on est resté avec Milady.

15 commentaires:

  1. Alors mon coco, on découvre enfin ce dingue de Will Ferrell; il était temps, tiens! Pour ma part c'est avec "Ricky Bobby, roi du circuit" que le mal a commencé. C'est bien simple, dès que tu as vu un film avec ce type, tu as envie de voir tout ce qu'il a fait tant son humour dépasse tout ce qui a été fait auparavant! Le mec ose tout, se contrefout de son image et égratine -mine de rien- les pires travers de l'être humain. Récemment j'ai vu "Casa de mi padre", une parodie des telenovellas mexicaine sur les narcotrafiquants et je n'en reviens toujours pas d'un tel degré de connerie jubilatoire! Je ne vois qu'effectivement "Rien que pour vos cheveux", avec un numéro ahurissant du plutôt plat habituellement Adam Sandler, pour lui arriver à la cheville. Amateurs d'humour dégénéré, c'est là que vous trouverez votre bonheur à n'en pas douter. Et, en plus il convient de souligner que, pour ne rien gâcher, la plupart de ces films sont réalisés avec maestria (c'est autre chose que nos comédies françaises moches et d'une lenteur plus à pleurer qu'à rire....).

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    1. C'est ça le truc ! C'est qu'ils sont supers bien réalisés. Puis ça n'a rien à voir avec American Pie et toutes ces conneries...

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  2. Ca fait du bien de mater des navets parfois ;D Mais pas trop souvent non plus, on risquerait d'y prendre goût! Moi j'adore regarder une série brésilienne qui passe sur France Ô : "Le clone", juste pour le doublage qui est tout pourri et l'histoire totalement incohérente qui comme les Hercule Poirot et les Derrick a un effet soporifique et calmant sur moi ;D, ce genre de nanars devrait être remboursé par la sécu.

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    1. Je reviens juste de chez toi, on s'est croisé. En matière de navets, on est raccord. A quand Will Ferrell dans Star treck ?

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    2. Puisqu'on en est aux confidences, moi je suis fan des feux de l'amour hahah !! Je dois être assez mûre pour Le Clone ;D
      Mais pour revenir au sujet, Les Rois du patins restera un film excellemment bien placé dans mon panthéon cinématographique et Will Ferrel un de mes acteurs préférés.

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    3. @Ranx : Dans un remake de Star Trek Will Ferrell dans le rôle de Spoke: excellent!
      @Le Cab D.R. : Ouais, les feux de l'amour c'est aussi effet soporifique ;D non?
      Le clone il faut que tu regardes à tout prix, tu comprendras mon enchantement quant à cette telenovela là...les gens qui ont fait la doublure française devaient être au vin de table pendant leur taf c'est pas possible autrement! ;D
      Je t'intronise chevalier du clone si tu veux?

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    4. C'est pas soporifique, ça te tiens en haleine !! ;))))
      Y-a-t-il un rituel initiatique pour l'intronisation ? XD

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    5. @Cab D.R : Oui il faut un passage par le bac coiffeur pour être blonde péroxydée ;D avant cette intronisation

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    6. Houla !! Figures-toi que j'ai déjà commencé la métamorphose ;)) Je suis allée chez le coiffeur qui m'a dit "Vous avez les cheveux gorgés de pigments noirs c'est impossible !!" du coup j'ai coupé mes cheveux à hauteur d'épaule, je les ai décapés comme j'ai pu ce qui n'a prit qu'à proximité des racines, et à fait un dégradé foncé jusqu'aux pointes. J'ai attendu une semaine puis j'ai posé un châtain clair, et bizarrement le résultat est joli ;)) Hier j'ai acheté un magnifique blond clair beige haha ! J'ai un peu forcé la nature comme tu vois, mais à un moment donné il ne faut plus tergiverser ;D
      suite au prochain épisode ♥

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    7. @Si tu as besoin de conseils et d'adresses pour acheter tes couleurs, n'hésites pas! Si tu veux éclaircir de façon radicale, il faut absolument que tu achètes les produits essensity dont je t'avais parlé! Je vais faire un article sur les cheveux tout pourris et deux produits miracles qui leur redonne Amour, Gloire et Beauté ;D
      Bises
      ps: Désolée Hugo on squatte ton site pour parler cheveux!

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    8. Avec ce papier, je dois dire que je l'ai bien cherché.
      Change rien, c'est un plaisir que de lire vos com' et ça fait un bien fou de voir autre chose au sommaire que les sempiternelles empoignades pour savoir qui de Clash ou des Who est le plus grand groupe de Rock de l'univers (alors que chacun devrait savoir que c'est Kool and the gang)
      Ranx Ze Vox, blog d'utilité public !
      Hugo

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    9. J'ai regardé le début de Clone, le peroxydé ne suffit pas, c'est bien au delà ;) Il faut taper vers le vert Chartreuse je pense ;D
      C'est en 3 D non ?

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  3. Will Ferrell president !!

    Hello ranx

    Je me sers des commentaire pour t'envoyer un message vue que j'ai pas vue comment je pouvais t'en envoyer un autrement...

    Content de voir que tu gazes à fond niveau chronique ! et que j'espère que tutti va bene de ton coté.

    So long mate

    Bazarboy (aka indieground maintenant)

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    1. Salut B.Boy ! Ça fait sacrément plaisir d'avoir de tes nouvelles, d'autant que pas plus tard que la semaine dernière je lorgnais sur ton ancien blog voir tu refaisais parler de toi. Les grands esprits se rencontre, donc.
      J'ai vu avec ton nouveau blaze que tu avais fait un podcast sur TRAC, je vais écouter tout ça sans tarder.
      Mon adresse sur Toulouse n'est plus la bonne, j'ai déménagé vers d'autres cieux (plus bleus, plus ventés et bordés de mer) mais mon email n'a pas changé, si tu le veux, tu le dis, je le mettrais en réponse à ton com'
      Je suis sur twitter aussi sous le nom de ranxzevox.
      Et 7red a toujours une page facebook.
      Prends soin de toi et pense à donner des nouvelles.
      A+
      Hugo

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    2. Yes

      Pas mal de news de mon coté
      balance ton mail je te raconterai

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