samedi 6 janvier 2018

36 CHaNDeLLeS

La journée semble commencer dans le calme et l'ordinaire, tout baigne. Pas de clip qu'a rien à foutre là, sur les chaines infos. Un frisson en apercevant les noms de Ringo Starr et Barry Gibb sur le téléscripteur. On en est là, la crainte a remplacé l'excitation à l'apparition des noms des idoles, on ne se demande même plus si c'est pour annoncer un nouvel album ou une tournée, sitôt qu'on en voit un à l'écran, on sait ce qu'il en est. Sauf que pas cette fois. Le Beatles rigolard et le Sergent Bee Gees ont été honoré par la reine. C'est la norme dorénavant pour les anciens combattants des sixties. On fait quoi ? On les applaudit ? On les aime ces mecs là, on est qui pour faire des reproches ? Ils n'y sont pour rien si y a dégun pour nous dessiner un nouvel horizon à atteindre. Une œuvre pour nous accompagner face au mistral, un bachi-bouzouk pour se perdre en dehors des clous. Une inspiration. Ça fait un bail qu'on n'a pas eu ça. Depuis quand ? Dis nous le, 7red, la dernière fois, c'était quand ?




A l’aube de 81, 1981, on découvrait cet album, ces trois galettes, ces six faces pour trente-six chandelles qu’était Sandinista.
A l’aube de 18, 2018, malgré une légère intervertisserie dans les chiffres, je découvre cet ouvrage, ces trois livrets pour trente-six nouvelles, autour de  
Sandinista.
L’idée est plutôt pas dégueu et, près de quarante piges plus tard, on en parle encore, on le respire encore, la bande à Onc’ Joe est toujours présente, travaille toujours l’esprit et stimule musiciens comme écrivains… 
Sorry Dja, on n’en finira jamais !!


Sandinista, ze book, trente-six nouvelles, trente-six auteurs et pas loin de trente-six façons d’appréhender l’bazar. Tout comme l’album, l’original, cui des loulous de Camden Town, au premier abord, quoi c’est ça, comment attaquer ça, comment j’m’y prends moi ? Ben comme l’album, comme tu veux !
On l’a essayé mode conventionnel, morceau par morceau, suivant l’track listing, face A,B,C,D,E,F. Puis par titres préférés, puis à l’envers, ce qui avait quand même le don de remettre des titres à l’endroit, puis en mode aventure, piochant ici et là de quoi s’contenter, s’éclater ou des fois se perdre. Trente-six titres, trente-six nouvelles, à moins d’êt’ à un repas d’famille dans l’Gers, on n’est pas obligés d’tout claper à s’en faire péter la ventrèche !

Des nouvelles, je n’ai pas encore tout lu hein.., y’en a des vraiment très bonnes, d’aut’, faudra y rev’nir. Des fois elles collent aux titres des chansons, des fois non, ou j’ai rien compris. Un peu l’même dilemme que devant le disque et du coup les mêmes questions, son utilité, sa longueur et tutti quanti, la même que j’vous dis, et probablement la même réponse, chacun s’exprime comme y veut, et de toute façon, tout aimer de but en blanc, c’est louche, ça peut pas vraiment durer, sauf pour un benêt serrurier noirisant qui dit les mots du disque sans en ressentir le jus. 
Trente-six chandelles ça laisse de quoi se régaler, certaines, surement, prendront leur place avec le temps, ou pas, et ce n’est pas l’plus important !



En fait c’est plutôt chouette de trouver ça coincé dans ses pompes au pied du sapin, joli ouvrage bien présenté,  avec sa pochette tout de rouge et noir, image d’une charmante guérilleros équipée fusil électrique et guitare mitrailleuse, contenant les trois volumes de nouvelles, eux aussi, joliment ornés d’illustrations qui directe nous replongent fin 80 début 81, tranche d’histoire et harrington équipé 16 Tons, vraiment touchant.

Après, c’est le plongeon dans la lecture et là encore, c’est excellent, trente-six chandelles, trente-six histoires et du coup, trente-six raisons de rejouer encore et toujours ce disque qui n’a visiblement pas fini de nous transporter.

7red


8 commentaires:

  1. Excellent 7erd, pile dans l'idée du disque .. enfin du bouquin ... enfin .. on s'comprend !
    Tom

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  2. Fallait pas le publier un jour plus tard, celui là. L'intro est déjà caduque. Bye bye France Gall.

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  3. C'est marrant cet album. C'est celui qui a créé le plus de pour et contre, et pourtant (et c'est d'ailleurs pour ça ;D) qui contient le plus de niveaux de lecture et dont on prend un plaisir supplémentaire à chaque nouvelle écoute. Je n'ai aucun doute sur l'intention et la qualité du bouquin (et qui j'en suis sure sent très bon) mais pero je vais passer mon tour, j'aime pas trop les explications de texte...

    Sylvie ^

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  4. Je pensais à tes différentes écoutes de ce SANDINISTA. Mon souvenir Vinyle était davantage pénible, car les moyens d'éviter l'ordre des faces étaient de changer l'ordre des faces, pas beaucoup d'autres angles. Puis enregistrer certains titres sur des K7 pour sa sélection. Puis n'écouter QUE sa sélection alors que l'album prenait la poussière.
    Beaucoup plus tard, un forumeur propose sa version réduite en MP3, en éliminant surtout ce qui s'apparentait de trop près au DUB.
    Mon tort c'est de ne pas avoir profité des nouveaux moyens pour me réécouter cet album en suivant ta recette pour me rendre compte si allait en sortir autre chose que mes goûts/souvenirs proche alors du genre "It's up to you.."
    Contrairement au "Le cabinet des Rugosités" (j'ai hésité à CONTRAIREMENT AU CABINET.... mais ça sonne trop moche) j'aime qu'on me raconte des histoires sur tout ce qui compose la musique. Curiosité? Attendre que ça passe en médiathèque ou trouver un extrait pour me rendre compte.

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    1. (... ha merde, j'aurai pu dire CONTRAIREMENT À SYLVIE .. mais j'ai "Un Lion En Hiver" à visionner et le temps passe)

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    2. Mais moi aussi j'aime les histoires... mais il y cas où je préfère laisser libre cours à mon imagination qui est sans fin. J'ai pas peur qu'on me la détourne mais qu'on me la cautérise. C'est peut-être con mais c'est ainsi.

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    3. J'ai pas lu un traitre mot du bouquin, donc 7red en parlera mieux que moi pour ce qui est de la qualité de l'écriture, mais pour la thématique ce n'est pas un livre sur les chansons en elles mêmes, au sens composition, enregistrement, contexte et tout ça, c'est un recueil de fictions extrapolées à partir de ce que l'auteur pige du texte originel (ce qui avec Strummer peut vite devenir très rigolo, vu son goût pour les métaphores et autres hallucinations de l'esprit)))
      Ça a été fait pour les Ramones il y a quelques années, j'avais pas lu non plus.
      Le disque par contre, j'en ai été très friand. Je l'ai adoré à sa sortie. Mon côté peplum sans doute. J'aime être face à une œuvre monumentale à laquelle je ne pige pas grand chose au début mais qui m'intrigue suffisamment pour que j'y revienne sans cesse. Je n'ai jamais été fan de Status Quo, par exemple. Et l'album des Sex Pistols fut un excellent somnifère. Mais Sandinista, là oui.
      Hélas on sait depuis que ce n'est pas ce disque là qui a fait le plus d'enfants.
      Hugo

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