dimanche 10 septembre 2017

THiN LiZzY, deS GaRçoNs à PRoBLèMeS


18 Novembre 1976, Thin Lizzy conclut à Dublin sa plus mirifique tournée européenne et s’apprête à faire succomber l'Amérique dès les jours suivants. The boys are back in town a passé l'été à la lisière du top ten du Billboard, le single aurait pu décrocher la timbale si une vicieuse hépatite contractée par son leader n'avait contraint le groupe à annuler une prometteuse série de dates estivales de New York à l'Ohio en première partie du Rainbow de Ritchie Blackmore. Cerise sur le gâteau, Thin Lizzy devait ouvrir le bal pour Alice Cooper lors de la célébration du 4th of july dans son fief de Detroit. Pas le genre d'évènement à passer inaperçu. Malgré ce faux pas, les radios US n'ont eu de cesse de recevoir des appels de fans nouvellement convertis à la cause de ces drôles d'anglais au son chaud, réclamant encore et toujours d'entendre cet imparable hit déchirer la nuit. En fait d'anglais, Thin Lizzy est, depuis trois années alors, composé de l'écossais Brian Robertson et du californien Scott Gorham aux guitares, d'un irlandais pur jus à la batterie, Brian Downey, et d'un leader haut en couleur, Phil Lynott, irlandais de père guyanais, au chant et à la basse. 

Les prémices du triomphe qui se profile, le groupe les savoure avec appétit. Il faut dire que le temps de cuisson a été long, les premières années en power trio avec le guitariste Eric Bell n'ont été qu'une litanie de désillusions. Deux singles, Whisky in the jar et The Rocker ont fait tendre l'oreille, mais aucun de leurs trois albums n'a su concrétiser l'essai. Indéniablement anachroniques et bavards, mais déjà terriblement funky, les trois disques et les singles qui les entourent ne déméritent pourtant pas à entretenir un univers onirique et indiscipliné souvent traversé de fulgurance tel que Little girl in bloom, Mama nature said, Randolph's tango, I don't want to forget how to jive, Shades of a blue orphanage, Black boys on the corner ou le nerveux Sitamoia au fil duquel Phil Lynott invective ses contemporains.
L'album de 1973 Vagabonds of the western world et la splendide compilation de singles Remembering Part.1 sont ce que cette formation a laissé de plus abouti. Ils seront également son épitaphe. Désespérément dans la dèche, le groupe remplit la gamelle en enregistrant sous le nom d'emprunt Funky Junction, un album de reprises de Deep Purple destiné au marché discount. Usé, déprimé d'en être réduit à ça après trois années de concerts sans discontinuer dans des conditions de misère -quasiment 200 dates pour la seule année 73- Eric Bell pète un câble en plein concert du nouvel an, réduit son matériel en miettes, fracasse sa guitare et quitte la salle sans passer par le cagibi qui leur sert de pissotière et de loge. Il ne reviendra pas. L'histoire gardera de lui l'image d'un homme à la santé fragile, l'histoire se permet des raccourcis qui font sourire. 






Eric Bell est remplacé au pied levé par Gary Moore avec qui Phil Lynott a fait ses premières armes à Dublin au sein de Skid Row. L'association de caractères aussi peu conciliants ne tarde pas à faire des étincelles, le bouillonnant Gary Moore avale de travers l'arrivée d'un second guitariste, Scott Gorham, que Phil Lynott et Brian Downey jugent indispensable pour affiner le coddle, lui donner plus de consistance, rendre mieux digeste le son du groupe. Encore jeune, mais déjà bien mégalo, Gary Moore tire sa révérence alors que débute l'enregistrement de Nightlife. Son unique participation au disque n'en deviendra pas moins un classique, Still in love with you que Phil Lynott chante en duo avec Frankie Miller, juste avant que celui ci ne décide de tenter sa chance aux Etats-Unis, abandonnant en chemin son tout jeune guitariste de 18 ans, Brian "Robbo" Robertson. Les dés sont lancés, Robbo intègre Thin Lizzy et inaugure l'âge d'or du groupe.
Nightlife allume la mèche en 1974, bourré de qualités le disque est néanmoins trop intimiste pour conquérir un monde où luttent pour la première place des monstres aux carrosseries profilées pour ratisser large. Qu'à cela ne tienne, Frankie Miller leur dégote une dizaine de dates américaines en ouverture de Bob Seger, qui vont se charger de considérablement durcir leur impact. Fighting, enregistré sitôt de retour à Londres en est la parfaite illustration. Une reprise du Rosalie de leur tout nouveau pote du Michigan donne le ton d'un disque auquel il ne manque pas grand chose pour tutoyer les sommets, et dont Wild one, Suicide, Fighting my way back et Ballad for a hard man sont les moments forts.
A peine six mois plus tard, Thin Lizzy remet le couvert et sort le grand jeu avec Jailbreak. Cette fois ci les scories sont aux abonnés absents, le disque alterne avec fluidité ballade soul (Fight or fall), heavy rock incisifs (Jailbreak, Warriors), pop en apesanteur (Running back), groove nerveux (Angel from the coast), romance urbaine (Romeo and the lonely girl) et achève tout le monde avec trois titres devenus des classiques des 70's, The boys are back in town, Cowboy song et l'incandescent Emerald.





En l'espace de trois années sur les routes, la nouvelle incarnation de Thin Lizzy est devenue pilier du rock anglais. Après le rendez-vous raté de l'été, la conquête de l'Amérique est planifiée pour le mois de décembre, dès la fin du périple européen. En octobre, le groupe prépare le terrain en sortant son troisième album en l'espace de 13 mois, Johnny The Fox. Enregistré pendant la convalescence de Phil Lynott, le disque est le parfait crossover de Jailbreak. Mieux affiné dans sa production, aussi massif dans son groove que délicat dans ses mélodies, le disque saisit impeccablement la classe naturelle du groupe, ce sens du funk qui le distingua toujours. En grande partie composé par Phil Lynott alors qu'il est sous perfusion de morphine sur son lit d’hôpital, le disque renferme plusieurs des textes les plus introspectifs du chanteur. Celui de Massacre lui a été inspiré par la négativité de sa réaction, lui, l'irlandais catholique, lorsqu'un prêtre protestant lui rendit visite dans sa chambre. Choqué après coup par la manifestation inattendue de sentiments dont il se croyait étranger, il composa cette chanson mettant en scène l'absurdité des guerres de religions. Old flame et Sweet Marie sont des rêveries mélancoliques qui imaginent avec nostalgie ce qu'aurait pu être sa vie, s'il n'avait pas cédé à l'appel du large. Fools gold relate les espoirs et l'infortune des irlandais embarqués pour l'Amérique pour fuir la famine et la peste noire. D'autres titres, Johnny the fox meet Jimmy the weed, Rocky, Johnny, évoquent la vaine superficialité d'une vie marginale. Frime de petite frappe et conséquences. L'écriture est saisissante de réalisme, l'impression est forte de se promener au milieu d'un film de Melvin Van Peebles. Derrière les croquis Phil Lynott parle de sa propre vie, de la sensation qu'elle lui échappe un peu plus à chaque instant. Don't believe a word prévient l'élue de son cœur d'user de méfiance face aux charmes de ses déclarations d'amour, elles ne sont que mensonges.
Don't believe a word
Words can tell lies
And lies are no comfort
When there's tear in your eyes

Don't believe me if I tell you
Especially if I tell you that I'm in love with you




Son leader requinqué, armé d'un aussi imparable opus, Thin Lizzy va pouvoir sillonner les Etats-Unis en qualité de tête d'affiche pour la première fois de son histoire. Mercury, leur label US, a mis les petits plats dans les grands, des salles sont bookées partout dans le pays, les tickets sont vendus. Édité en single Don't believe a word fait du gringue au top ten anglais et rien ne l'empêchera d'en faire de même de New York à Sunset Boulevard sitôt que Thin Lizzy aura traversé l'Atlantique pour supporter son rutilant nouvel album. C'est le temps du bonheur, des espoirs qui se laissent effleurer du bout des lèvres. Les bagages sont fait, le matos est à l'aéroport, le groupe embarque à Heathrow dans la journée du lendemain, direction New-York pour les deux premiers concerts d'un parcours de 38 dates. 
Vous la sentez l'odeur du désastre ? Brian Robertson et son vieux pote Frankie Miller partent en goguette au Speakeasy de Londres pour célébrer l'avenir. On s'en doute, les deux écossais ne sont pas du genre timorés, quand ils picolent les emmerdes ne sont jamais très loin. Forts en gueule, têtes de pioches et fier à bras, une bonne baston reste pour eux la meilleure façon de conclure une nuit agitée. Celle ci ne fera pas exception à la règle. Les bruits familiers de chaises renversées et de verres brisés sont rapidement d'actualité et il s'en faut de peu pour que Frankie Miller ne se fasse ouvrir le crane par un tesson de bouteille. Heureusement pour lui, son pote guitariste a le réflexe de s'interposer avec la main. Tendons sectionnés, terminaisons nerveuses en berne, artère cubitale ouverte, tournée annulée pour la seconde fois en moins de six mois. En l'espace de quelques secondes Thin Lizzy vient de changer de catégorie, de meilleurs espoirs masculins à losers. Plus jamais le business américain ne misera sur eux. 



Pour tenter de sauver les meubles, Gary Moore rapplique en catastrophe pour assurer l'intérim et le groupe se greffe en première partie de la tournée de Queen qui démarre en janvier 1977 à Detroit, Michigan. Le remède sera pire que le mal. Convalescent, resté en carafe à Londres, Robbo ronge son frein et se noie littéralement dans l'alcool, tandis que de l'autre côté de l'Atlantique Phil Lynott voit la grande œuvre de sa vie réduite à jouer les utilités. Inexorablement l'héroïne prend place dans son quotidien, Thin Lizzy ne s'en remettra pas. Le bien nommé Bad Reputation, enregistré en trio avec Scott Gorham seul aux six cordes, est aussi sombre que Johnny The Fox était lumineux, ce qui n'entache en rien ses qualités. Sur la pochette intérieure, Phil Lynott publie une photo tirée de la série de clichés The incredible case of the stack O'wheats murders du photographe de Brooklyn Les Krims mettant en scène des meurtres sadiques de femmes violées et torturées. Genre.
Peut être vaguement desservi par la production de Tony Visconti, qui tend occasionnellement à fractionner l'unité du groupe, Bad Reputation est néanmoins un album prolixe en compositions somptueuses : Bad reputation, Southbound, Downtown sundown et un hit imparable, cool, sauvage et sensuel comme Bruce Springsteen a toujours rêvé d'en écrire, mais qui ne manquera pas de faire un bide en Amérique : Dancing in the moonlight.
Le disque se referme sur une saisissante prière, Dear Lord, au cours de laquelle Phil Lynott aborde frontalement ses tourments et en appel à l'aide du seigneur en personne :
Oh Lord Come save my soul
Give me dignity restore my sanity
Oh lord come rescue me
Dear lord my vanity is killing me
Oh lord it's killing me, it's killing me...




D'abord réfractaire, revanchard et boudeur, Brian Robertson finit par accepter de reprendre son poste et pose sa guitare sur trois titres de l'album avant de prendre part à la reprise des concerts. Incorrigible, il assure le gig de Noël 77 avec la main droite bandée, blessé par un coup de cran d’arrêt. Les rancœurs sont légion et la cohabitation sur la route difficile, sitôt le dernier feedback consumé l'écossais claque définitivement la porte en 1978.
La valse des guitaristes peut commencer. Parfois le temps d'un album ou d'une tournée, ils seront une dizaine à défiler sans qu'aucun ne s'installe durablement dans le groupe désormais en roue libre. Phil Lynott alterne les périodes de dépression et d'euphorie sans jamais céder au repos, sa vie est une succession sans fin de nuits blanches. Avec le groupe ou seul, il jam avec Robert Gordon et Link Wray, Elvis Costello, Rory Gallagher, Huey Lewis ou Graham Parker, quiconque monte sur scène pour jouer de la bonne musique. Dans la continuité de sa participation au So Alone de Johnny Thunders, il forme un groupe parallèle, les Greedy Bastards, avec Chris Spedding, Jimmy Bain, Steve Jones et Paul Cook, officiellement pour retrouver le plaisir de jouer en club, officieusement parce qu'ils partagent les petites cuillères. L'héroïne mettra dix ans à le tuer, sans réussir à amoindrir sa sensibilité. 



Aussi désuet et galvaudé que l'intitulé puisse paraître, Phil Lynott est un authentique poète, reconnu comme tel dans son pays où il publie deux recueils. Un écorché vif angoissé de devenir aussi inconséquent que ce père qu'il n'a jamais connu. Persuadé dans ses plus sombres instants de n'être bon, lui aussi, qu'à amener souffrance à ceux qu'il aime. Tout au long de son existence, Phil Lynott me donna la sensation qu'il ne trouverait la paix qu'une fois lavé de la part du père. Jamais il n'arriva à s'absoudre de ses propres errances et manquements envers ses enfants. Cette dualité spirituelle entre culpabilité et volonté de rédemption sera le moteur de son existence et de ses créations.
C'est aussi un compositeur comme la rock music en aura finalement peu connu. Sans ornière, il a exploré la musique noire, du funk au jazz, du calypso au reggae, tout en teintant de réminiscences du folk irlandais, un hard rock qu'il n'hésita jamais à confronter à des sonorités innovantes. Dans les chansons de Phil Lynott s'entrechoquent les mélodies urbaines du Brill Building, la scansion de Dylan, l'exaltation du folklore celtique et la furie sexuelle de Jimi Hendrix, sans qu'aucune de ces influences ne masque la profonde originalité de sa personnalité. Ses deux albums solo, Solo In Soho puis The Phil Lynott Album, incorporent des éléments Cold Wave dans des compositions qui vont de l'électro funk au calypso, sans oublier de rendre un sublime hommage à Elvis Presley avec le titre King's call enregistré avec Mark Knopfler. Aussi déroutants que soient ces deux disques, ils n'en demeurent pas moins les plus fidèles reflets de toutes les facettes d'une personnalité éclatée et attachante. La banalité est une notion qui ne figure pas au vocabulaire de Phil Lynott.
Il faudrait aussi parler de l'élégance de son jeu de basse et de sa voix, de la façon dont elle glorifie la vie, apaise ou transmet les vibrations des épiques batailles des légendes millénaires avec la même émotion qu'elle évoque l'amour que le chanteur porte à sa mère (Philomena) ou à ses filles (Sarah, Cathleen).



Black Rose A Rock Legend  paru en 1979 sera le dernier succès populaire de Thin Lizzy. Une nouvelle fois produit par Tony Visconti, le disque est un modèle de sophistication qui assume avec sérénité son évidente modernité. Si Bad Reputation semblait vaguement entre deux eaux, cette fois ci le producteur a lâché le frein à main et le fait est que ça fonctionne. Nerveuses et acérées, les compositions frappent en uppercut sans se départir d'une part de séduction (Do anything you wanna do, Toughest street in town, Get out of here) ou transgressent les genres en s'autorisant des libertés tout azimut qui préfigurent les albums solo de Phil Lynott (S&M, Sarah, With love). Et puis il y a la nouvelle ration de classiques, et elle est ici généreuse : le redoutable single Waiting for an alibi, l'ambitieux Rosin dubh et, au dessus de tout, le poignant Got to give it up dans lequel le chanteur confesse ses addictions et promet à sa mère qu'il va s'en extirper. Sans trop que l'on sache si ce sera mort ou vif. 
L'absence de Brian Robertson permet à Black Rose d'aller au bout du renouvellement du son du groupe, aidé en cela par le jeu un brin clinique de Gary Moore qui correspond finalement mieux à cette volonté de ravaler la façade que le feeling rhythm & blues de son historique prédécesseur. L'avenir aurait pu retrouver des couleurs chatoyantes, si Thin Lizzy n'avait pas été une fois de plus victime des tempéraments lunatiques de ses protagonistes lorsque, sans déroger à son habitude, Gary Moore quitta la formation en pleine tournée. Ce qui n'empêchera pas Phil Lynott de lui offrir, pour introniser sa carrière solo, une composition dont la destinée fera un hit mondial longtemps après sa mort, Parisienne walkways.



La messe est dite. La tournée s'achève avec Midge Ure de Visage (puis Ultravox) en remplacement de Gary Moore, ce qui ne manque pas d'interloquer un public loin d'être aussi ouvert d'esprit que son idole. Snowy White, qui remplissait jusque là le rôle de doublure de David Gilmour dans les concerts de Pink Floyd, sera ultérieurement gratifié du poste au moment de rentrer en studio, sans plus de compréhension de la part du public. Chinatown et surtout Renegade de 1981 sont encore de beaux ouvrages, pourtant le groupe vend de moins en moins. La mode est au Hard Rock outrancier tandis que Phil Lynott dédie une chanson à son amour pour Fats Waller. Il s'en fout, il a raison, sinon que les organismes s'usent au cours d'incessantes tournées toujours moins flamboyantes. L'unité du groupe est un lointain souvenir, Brian Downey rate des concerts, Scott Gorham partage dorénavant les mauvaises habitude de son leader, Snowy White disparait de la circulation. Un jeune guitariste en vogue, John Sykes, est embauché pour faire la retape. Rien n'y fait. Le groupe sort Thunder And Lightning, un album à la fois impersonnel dans la forme et intime dans le fond, et annonce une tournée d'adieux. Un ultime concert londonien à l'Hammersmith Odeon est enregistré pour le double live Life. Durant le rappel, tous les guitaristes qui ont participé à l'aventure se retrouvent sur scène pour croiser le fer sur The rocker. Comme une évidence. Le disque sort en octobre 1983, avec lui s'achève le parcours chaotique de l'un des plus beaux groupes d'une longue histoire.


Phil Lynott a 33 ans, pour la première fois depuis 1969 il se trouve sans contrat discographique, ni manager, obligé de renoncer aux concerts après une série de piteuses prestations avec une formation sans lendemain, Grand Slam. Il lui reste moins de trois années à vivre, qu'il va passer à creuser méthodiquement sa tombe, offrant le spectacle triste à pleurer d'un homme en plein désarroi, honteux de son incapacité à surmonter ses faiblesses, mais suffisamment honnête pour mettre son âme à nue dans des interviews, parfois télévisées, durant lesquelles il se livre sans détour sur le terrible combat qu'il mène contre lui-même.

Out in the fields en duo avec Gary Moore lui offre un ultime hit européen en 1985, aussi dingue que ça puisse paraître il aura fallu attendre jusque là pour qu'un de ses singles obtienne un meilleur classement dans les charts UK que Whisky in the jar en 1973. Mais il est tard, bien trop tard. Atteint de septicémie, le corps littéralement rongé de l'intérieur par la poudre, il se rend chez sa mère adorée, havre de paix au milieu d'une vie délitée, pour le réveillon de Noël 1985 et sombre dans le coma durant la nuit. Il n'en sortira pas, son décès sera prononcé le 4 janvier 1986 sans que grand monde sur le moment ne se rende bien compte de la perte qu'il représente. Il n'est pas certain qu'il en soit différemment aujourd'hui.

Hugo Spanky