mercredi 28 octobre 2015

CaRLos SaNTaNa, RiTmo eS CuLTuRa


C'est la valse des étiquettes quand il s'agit d'aborder le cas Santana. Latin Rock, Classic Rock, Jazz Rock, Rock Fusion, tout ce qu'on veut Rock mais il faut que ça soit Rock. Santana est un groupe de Funk. Plus proche de Earth, Wind and Fire que des Rolling Stones. Les rares fois où il s'attaque au Rock, c'est pour honorer Buddy Holly

La musique de Santana est une quête rythmique, tribale. Le but du voyage est la transe. En concert, Carlos Santana ne se place pas au devant de la scène, ne vient jamais taquiner son chanteur, et pour cause, il en a rarement un dont ce soit la seule vocation. C'est au cœur du rythme que Carlos Santana se positionne, entre les percussions et le batteur, là où se trouve la pulsation. C'est aussi un guitariste parmi les plus mélodiques qui soit, à tel point que l'on peut chanter quasiment chaque solo. Sa musique est un équilibre, il n'y est jamais question d'égo. La guitare ne se distingue pas du corps, elle en est un membre.


Santana a enregistré une bonne douzaine d'albums qui sont indispensables à ma mise en combustion. Toutefois, la discographie du moustachu est un tel foutoir que je me garderais bien de  l'aborder dans son intégralité. Personne ici n'y survivrait. Je vais juste vous prendre la tête avec une poignée d'albums sélectionnés de la façon la plus partiale possible. En commençant par ceux qui, après des décennies d'écoutes de l'intégrale du bonhomme, tournent le plus souvent sur ma platine à ce jour. A savoir la période Disco/Hard la plus FM. 


Inner Secrets, Marathon, Zebop. Trois disques qui me ramènent instantanément à une époque où porter du velours vert était tendance. Un moment de l'humanité qui, vu d'aujourd'hui, apparait chaque jour un peu plus comme une faille dans le système, une brève incartade durant laquelle plus rien ne fut sous contrôle. Victor Lanoux et Jean-Pierre Marielle disputaient la Une des cinémas à Bud Spencer et Terence Hill. Les tubettes à tubards se consumaient dans les bistrots, les hôpitaux, les magasins, dans les voitures, les mômes assis à l'arrière, sans que personne ne songe à attacher la ceinture. Tout ça avec l'esprit léger et quelques grammes de vin dans le sang. Acheter un livre, un disque, voir un concert, se payait un resto, ne crevait le budget de personne. On pouvait faire tout ça dans la même journée avec un salaire de smicard sans nourrir d'angoisse.



 
Surtout, il y avait la radio, celle d'avant qu'elle soit libre....d'obéir au cahier des charges fixé par l'état. Celle d'avant les quotas chanson française, quand on pouvait bouffer du kilomètre en découvrant Heart of glass, Sultan of swing, Le freak, Hold the line, My sharona, Heartache tonight, How deep is your love, Another brick in the wall... La FM à l'américaine avant qu'on ne rejoigne le bloc de l'Est.  


Santana n'était déjà plus un perdreau de l'année mais il tenait encore bien la rampe avec Open invitation, One Chain, You know that I love you, I love you much too much, Winning, tous extraits de ces trois albums magnifiquement calibrés pour muscler les mollets.



Carlos, c'est son truc, donner du plaisir sans prendre les gens pour des cons. Bizarrement, n'importe comment qu'il s'y attèle, la critique le lui aura toujours reproché. Un coup il les fait chier à vouloir faire des disques compliqués, le coup d'après ils lui reprochent d'être trop commercial. Pour moi, il n'y a jamais qu'un seul Santana. Borboletta ou Amigos, c'est toujours ce mec que je croise dans tous les bons plans, derrière Etta James, Bob Dylan ou John Lee Hooker. A Woodstock ou dans un cratère de volcan avec Buddy Miles qui cogne les fûts. Cette bonne bouille de chicano, ce gamin émigré du Mexique à San Francisco, découvert puis managé par Bill Graham, tandis qu'il se proposait pour bosser comme roadie en échange de l'entrée gratuite aux concerts du Fillmore West. Caressant le rêve, d'un soir en fouler la scène. Montrer ce que lui et ses potes savent faire. Une chance que ce bon vieux renifleur de talent de Bill Graham ne manquera pas de leur donner, avant d'en rester estomaqué. Et d'imposer les gamins à Woodstock. La suite, n'est ce pas, fait partie de la légende.


Dix ans plus tard, le groupe original à explosé depuis longtemps. Carlos Santana a passé les 70's à chercher dans la communion de la musique et de la spiritualité ce que d'autres cherchent dans la dope. En chemin, il a créé une œuvre intense, entre recueillement intérieur et exorcisme en place publique. Inner Secrets, Marathon et Zebop, enregistrés entre 1978 et 1981, sont des célébrations du corps. Ils n'ont d'autre ambition que d'être superbement interprétés, de distribuer de la vitalité. De vous faire sentir bien. De la musique qui fonctionne le samedi soir comme le dimanche matin, et qui convient tout autant le lundi pour aller bosser. C'est pas rien.
De ceux là, Marathon est le puissant, Inner Secrets mon préféré -pour son gros beat disco jusque sur Well all right- et Zebop le plus varié. Tous sont dans ma vie depuis qu'ils existent et y resteront jusqu'au bout. De toute façon, tout le monde s'en fout de ses albums, on les ramasse pour 1 euro dans les vide-greniers, les Emmaüs. Who sold the soul ?


L'étape suivante va être brève dans la mesure où, n'étant pas Amélie Nothomb, je ne vais pas vous faire un roman pour vous dire un truc qui tient en une poignée de phrases. Trois autres disques de Santana sont, eux, indispensables à quiconque aime la Musique. Le premier, le deuxième (Abraxas) et le troisième (Third). Il y a des notes là dedans qui tirent des larmes, d'autres qui cambrent de fierté, rien qui ne laisse insensible. En un claquement de doigts, le Santana Band dans sa plus rugueuse et dépouillée formation -3 percus, guitare, basse et orgue Hammond- invente un genre et le porte au sommet. Les compositions sont toutes devenues des classiques, les interprétations n'ont rien perdu de leur incandescence. Ces disques n'ont pas cédé le moindre pouce de terrain au temps qui passe, ils sont tel qu'ils ont toujours été, rouge vif.


Pour utiliser des métaphores qui collent au sujet, je dirais que le premier album est libre. Surgit de nulle part, son Rhythm & Blues south of the border fait partie de ces miracles dont les 60's furent friandes. Une création totale, insaisissable, que les descriptions les plus précises ne peuvent qu'amoindrir. Il est l'air.
Abraxas est l'album de la sophistication. Majestueux dans son immensité. Comment des musiciens aussi jeunes ont-ils pu dès leur deuxième disque atteindre une telle félicité ? Peu importe la réponse, jusque dans son nom, ce disque reste un mystère. Abraxas est l'eau.
Third, vous saute dessus sans injonction. D'une puissance peu commune, ce disque est un bloc d'énergie pure. Il est celui auquel je suis viscéralement le plus attaché. Celui qui me correspond le plus. Un second guitariste, Neal Schon, une section de cuivres, tout est mis en œuvre pour en faire l'album le plus échevelé, le plus heavy de Santana. A l'image de sa pochette, Third, est un violent big bang, le sidérant magma du cosmos capté sur du vinyl en ébullition. Third est le feu.



Et même si l'heure tourne et qu'on a tous autre chose à foutre, je ne peux conclure sans évoquer deux derniers disques. Des hors concours, ceux là. Deux disques opposés jusque dans leur conception. Havana Moon est en grande partie enregistré avec les Fabulous Thunderbirds de Jimmie Vaughan dans le rôle du backing band qui en impose, et Booker T. Jones en guest de luxe. Ce disque siglé Carlos Santana est un cas unique dans le parcours du guitariste. Ce qu'il a gravé de plus proche des racines de la musique américaine. Outre la reprise calypso de Chuck Berry qui donne son titre à l'album, on y croise le Watch your step de Bobby Parker dans une version nitroglycérine, le Who do you love de Bo Diddley, et Willie Nelson vient pousser la chansonnette, le temps d'un They all went to Mexico pas piqué des hannetons. Superbement produit -savent-ils faire autrement ?- par le légendaire duo Jerry Wexler & Barry Beckett, ce disque est une gourmandise. Un alcool frais dans une nuit de canicule. Une taf de mexicaine. Paru en 1983, Havana Moon est également le dernier grand disque de Santana. Plus aucun depuis (à l'exception de Milagro, comme me l'a fait remarquer l'ami Charlu), ne fut aussi intouchable que celui ci. Malgré le triomphe multi platiné de Maria Maria et Smooth, tous deux extraits de Supernatural en 1999, c'est dorénavant uniquement sur scène que le moustachu brillera de mille feux.


Et c'est justement sur scène que fut capté le disque par lequel je conclurai mon labeur. Triple album japonais de 1974, Lotus est une odyssée sonore. Un trip. Le genre d'aventure que ne pouvait engendrer qu'une époque où la musique live était dégagée de toute notion commerciale. Lotus est tout sauf une série de hits joués à la chaine, la plupart des titres qui  le composent sont des inédits. Ne parlons même pas en terme de chansons, ce sont des thèmes, développés sur des rythmiques de haute voltige, jusqu'à ce que la musique devienne un état physique. Lotus est un disque dangereux, d'une puissance terrifiante. Palpable.


L'expérience menée n'a rien d'un spectacle, il n'y a aucune frime là dedans. C'est un instant de pure musicalité partagé avec un public. Chaque musicien est concentré sur les sons qui l'entourent, afin d'atteindre la parfaite osmose. J'imagine que dit comme ça, vous devez vous imaginer une grosse branlette sous les light shows. Rien n'est plus faux. Lotus n'est ni inaccessible, ni élitiste. C'est une élégante barbarie, un splendide disque de musique vivante, de rythmes et de mélodies qui s'épousent, s'attirent, se draguent, jamais ne se rejettent. Un flirt avec les gammes. 

Ok, c'est aussi un disque de plus de deux heures qui fait fermer les portes à Milady. Mais ça, c'est parce qu'elle ne pratique pas la méditation pendant les deux minutes de silence par lesquelles il commence.

Hugo Spanky

 

36 commentaires:

  1. Je ne sais pas si c'est sur cet album que je ferme les portes de la perception, mais il est sur que ces deux minutes de silence, j'en rêve parfois ;) J'ai rien contre ce pauvre Carlos bien au contraire, mais il y a des passages de guitares qui sont au dessus de ma capacité auditive, voire nerveuse. Pour le reste, et c'est dommage que je n'en connaisse pas les titres, j'aime beaucoup. J'aime cette générosité communicative, et le fait qu'on puisse "chanter" comme tu dis ses lignes de guitare comme pour Hotel California ou certains morceaux de Van Halen. J'adore ça. Et puis c'est aussi de la musique qu'on écoute avec son corps, plus qu'avec ses oreilles, et ça c'est rare.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je rêve de t'entendre chanter des solos de Van Halen. Remarque qu'une fan de Micheline Dax comme toi, doit au moins pouvoir les siffler.))))))
      Bon, ça commence fort sur les coms, entre ça et le coming out de Everett, je sens qu'on va pas pleurer.
      Hugo Spanky

      Supprimer
    2. Oui, moi j'ai hâte de voir celui de Harry Max ! ;))
      Et oui Monsieur. Je sais siffler des parties de guitares à la note près. Je me demande même si j'ai pas l'oreille absolue.. ^^^
      Rendez-vous dans le salon ♥

      Supprimer
    3. Malheureuse, laisse Harry Max où il est. Ce Beetlejuice de la musique va encore me saloper tout le boulot avec ses histoires de patchouli à géométrie variable.
      Vade retro !
      Hugo Spanky

      Supprimer
    4. Ha Ha ! On va vérifier..

      Harry Max
      Harry Max
      Harry Max

      ^^

      Supprimer
    5. Désolé, les chéris mais Santana me fait le même effet que le dernier album de Lana Del Rey: il me plonge dans une douce somnolence.

      Supprimer
  2. Bah moi je dirais comme madame (veux pas foutre le bordel non plus) mais en pire : pour moi y a trop de tout chez Santana, en plus plein de potes écoutaient ça religieusement mid-fin 70's et je les avais décrétés hippies, pas de ça chez moi !!!
    Après on m'a un jour forcé (oui, forcé!) à écouter Caravanserai, et je dis pas ça parce qu'il n'apparaît pas ici, mais ma foi je dois avouer que je me suis pas échappé en courant.
    (Le bon commentaire qui sert à rien ...)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Mais non il sert pas à rien ton com, il fallait que ça sorte tout cet amour frustré pour Carlos. Tu vas voir quand tu auras écouté Third tu vas y prendre goût. )))
      Sinon, la peur d'être transformé en hippie les soirs de pleine lune après avoir écouté des chevelus californiens, j'ai connu ça moi aussi. Après je me suis rendu compte que pas mal de ceux qu'on désignait comme tel, étaient autrement plus couillus dans leur musique et leur démarche que bien des prétendus rockers.
      Et puis en France, je crois qu'on a un peu mélangé les hippies et les babas cool. Ceux qui se faisaient dézinguer par l'armée sur les campus pendant qu'ils manifestaient contre le vietnam, c'étaient pas tout à fait les mêmes que ceux qui faisaient pousser des chèvres dans le larzac.
      Les étiquettes, je commence le papier en disant ce que j'en pense. Je vais m'en tenir là.
      Pour Caravanserai, je comprends que tu sois pas partis en courant, il a bien failli être le 4eme de la (finalement) trilogie d'indispensables. Et puis, je me suis raisonné, sinon j'allais aussi partir sur Borboletta et son Funk intergalactique et pourquoi pas Oneness tant qu'à y être. Comme je l'ai dis, il y en a une bonne douzaine dont je suis adepte.
      Attends, je vérifie qu'il me pousse pas des fleurs dans les cheveux, ça commence comme ça et après on en arrive à écouter les Flamin Groovies....))))))
      Peace.
      Hugo Spanky

      Supprimer
    2. … et je me souviens du moment EXACT où j’ai compris quelques-uns des trucs dont tu parles. Parce que oui là maintenant c’est facile, l’âge, la sagesse, tout ça, mais à l’époque… C’était donc en 78, la première fois que j’ai écouté Hot Tuna. La claque ! Mais hors de question que je me reconnaisse un tort, je m’en suis tiré en arguant à qui voulait l’entendre (à savoir personne) que Kaukonen et Casady avaient quitté l’Airplane et qu’ils n’étaient donc plus hippies. J’ai dû me trouver une autre excuse devant les photos de Grace Slick mais je m’en souviens plus. Quant aux Groovies là c’est sûr on m’a jamais forcé, bam balam !!

      Supprimer
    3. O putain, t'as peur de rien. Si Grace Slick t'entend la traiter de hippie, t'es cuit. Elle va t'arracher les yeux et s'en faire un collier. Jefferson Airplane c'était des fous furieux. Un groupe à faire passer MC5 pour de braves couillons un brin agités. Peut être pire que Ted Nugent lui même. Les volunteers of America, énorme.
      C'est un miracle que Grace Slick soit encore de ce monde. Elle m'électrise cette nana, gamin je rêvais de l'avoir comme maitresse d'école. Je l'imagine bien devant son tableau noir à nous intimer Feed your head ! Haha, y aurait moins de délinquance dans les collèges avec elle.
      Et Hot Tuna, oui, bien sur. Pareil. C'est marrant que t'en causes, je me suis joué The phosphorescent rat y a pas si longtemps.
      J'ai eu du bol à la fin des années 70, j'ai connu un gonze qui s'était barré de France pour rejoindre le Canada en 1969. Une paire de mois après son arrivée là bas, il s'était retrouvé dans un festival improvisé du côté de New York. Tu auras compris lequel. On va dire que ça l'a marqué et il est resté dix ans là bas.
      Je l'ai connu à son retour, il avait tout un paquet de disques ramenés des states, Quicksilver, Flying Burritos, Byrds, Steppenwolf, Buffalo Springfield, Joni Mitchell, Airplane, Tuna, Linda Ronstadt, les incroyables Cold Blood, la country californienne aussi, des cartons entiers dans lesquels il me laissait fouiller en me racontant les concerts. J'étais tout juste ado mais ça me fascinait. Et lui ça l'éclatait qu'un gosse soit passionné par ces trucs là. Apprendre l'histoire, toute l'histoire. C'était mieux que le club d'archéologie de 6eme. Les pochettes américaines sont de telles merveilles. Je me suis fait un paquet de cassettes chez lui, c'était comme entrer dans un monde parallèle, découvrir un autre univers. Le psychédélisme fut un sacré mouvement, hippie ou pas, ça a marqué les esprits. Les sonorités acide et tout ça, t'es plus le même quand tu retournes en classe le lundi. T'es devenu un misfit et à 50 balais tu en causes encore sur ton blog ))))
      C'est marrant que Sylvie en parle dans son commentaire parce que le dernier album qu'il avait acheté avant de rentrer en France, c'était le 1er Van Halen qui venait tout juste de sortir. Je te dis pas la gifle quand il a mis ça sur la platine. C'est peut être à cause de ça, mais j'ai toujours vu une cohérence entre toute ses musiques. J'arrive pas à percevoir Santana différemment des Who, pas plus que je n'arrive à opposer Clash et Van Halen. Pour moi, tout ça c'est un grand luna parc et je ne veux jamais en sortir.
      Somebody call me a doctor !!!
      Hugo Spanky

      Supprimer
    4. Haha, yeah, Misfits Rule OK !
      Avec une histoire comme celle-là pas besoin de scénario ...
      Comme l'arbre généalogique est assez géant y on peut vite s'écarter, Van Halen en ce qui me concerne ne m'a pas touché (non j'ai peur de rien ...), mais on parle bien tous et toujours de la même chose : le Luna Park !!
      Et pas besoin de docteur, surtout pas, à part le Rebennack bien sûr.
      Par contre j'ai cru comprendre que DLR était devenu ambulancier, pendant quelques temps au moins. Mark Mulcahy (un magnifique loser et all-time favourite) délire là-dessus sur le disque live de Polaris posté récemment chez Jimmy, je t'avais laissé une petite dédicace, mais je m'égare ...

      Supprimer
    5. J'avais pas vu, j'ai corrigé le tir.
      DLR est un grand homme, on ne m’enlèvera pas ça de l'idée. Fair Warning est un disque époustouflant avec un groove gigantesque. Ce mec connait son sujet sur le bout des doigts. Et effectivement il a été ambulancier volontaire dans les années 90 dans le Bronx et Brooklyn pour une association d'aide aux défavorisés. Il aurait même sauvé des vies.
      Du coup, comment ne pas lui donné raison quand il a égratigné gentiment Strummer et les groupes "politiques" en général en déclarant que quand tu veux pas du pognon de l'industrie ta place n'est pas à l'US festival, et que personne ne t'empêche d'aller plutôt donner un concert gratos dans le ghetto.
      Mais sur ce coup là, c'est moi qui m'égare.)))))
      Hugo Spanky

      Supprimer
  3. Ranx tu devrais travailler dans les services secret, ta mission retourner l'agent d'en face. Tu as le chique de taper sur des périodes, des albums que je n'aurai même pas imaginé écouter... mais là, je résiste. Il se trouve que tu touches un point tellement sensible que je t'ai relu, que je me suis réécouté MARATHON avant de décider si je rejoignais l'Ouest.
    Mais non. mais laisse moi faire ça en creux.
    T'arrêter aux portes de CARAVANSERAIL, mais OK après tout moi qui pense les avoir fidèlement suivi, j'ai raté vraiment, le III. Je m'en vais réparer ça foi de ta chronique et forcément de la chronologie de leur carrière. CARAVANSERAIL un des rares albums qui justifiait la conception de la quadriphonie. Qui expliquait en quoi Miles Davis souhaitait s'approcher de Carlos pour composer et jouer. un monument et même une apogée, ensuite c'est bien, même très bien mais pas mieux.
    Ensuite tu tapes dans la période où je suivais les sorties, les achetais et échangeais avec les potes de lycée. AMIGOS déjà dénigré par mes copains experts, les mêmes qui snobaient "It's Only rock & roll" des Stones, moi je l'aime ce Stone, je l'aime le Amigos.
    À moi l'album, maudit et décrié que j'adore, encore et encore, moi aussi j'ai mon contre-pied: FESTIVAL. Ça s'était le Santana auquel je croyais. 1977 Santana trace sa route et se fout de la révolution punk, je pensais à l'époque que Santana n'avait rien à craindre des pressions de nos changements de goûts.
    FESTIVAL: Cette drôle d'idée d'avoir découpé Carnaval & co alors que c'était une tuerie à enchaîner "Give Me Love" une classe soul et moelleuse. "Verao Vermelho" et son démarrage acoustique et sa montée en spirale pour ensuite wouiaaahhh.. je stoppe sinon je fini en chronique.
    MOONFLOWER, je me souviens encore de la critique de R&F "She's Not There" un titre d'un groupe obscur et oublié les ZOMBIE, car à l'époque pas de rétromania. . La version de "Dance Sister Dance" et son final solo de Carlos tout zen avec en fond une frénésie de rythme..
    INNER SECRETS: Je l'ai acheté, écouté, beaucoup pour quand même l'aimer un peu, c'est qu'à l'époque entre les nanas, la boisson, les sortie, l'achat d'un album c'était un investissement. Alors bon, ouaiii chouetoss, pas davantage. Finalement Carlos veut passer à la radio?
    MARATHON? Acheté aussi, fin de notre histoire d'amour. Santana change, Santana prouve qu'il peuvent (qu'il peut) écrire des chansons pour Las Vegas, Donna Summer "Stay (Beside Me)", pas de problème, en + ce n'est pas ironique de ma part aujourd'hui, je trouve ça bien, sa guitare est plutôt inutile mais bon, c'est son instrument. Mais moi à cette époque, faut me comprendre: Talking Heads, Joy Division, Joe jackson, Clash, B52, Undertones etc... Pas assez de budget pour le Carlos... chacun sa route... ciao.
    Et aujourd'hui? j'ai le III à rattraper, le LOTUS à connaître (trop chère pour moi à l'époque)
    Non, M. Ranx, sur ce coup là ... vous ne m'aurez pas :-)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. ))))) Je ne t'aurai pas, c'est vite dit. On en reparlera quand tu auras écouté Havana Moon...C'est ma botte secrète.
      Sinon, moi aussi je l'aime Amigos. Milady peut en témoigner, je le lui ai fait tourner en boucle dans l'auto-radio cet été. Le Gitano du Carlos, c'est autre chose que celui de Kenji )))))
      Caravanserai, entre toi et Everett, j'ai envie de dire que vous me foutez les glandes. J'avais quasiment écrit la chronique de celui là, l'ajoutant aux 3 indispensables. Avant de me raviser, afin que le papier soit moins long (je pensais que le cas Santana n'allait intéresser personne, et au final, il a déjà plus de lecture que Lana Del Rey. Les prémices d'un revival ? Le peuple aurait-il besoin d'un feu ardent pour l'hiver ?).
      Bref, oui Caravanserai est tout ce que tu en dis avec ceci en plus par rapport aux albums de Miles Davis, il est accessible aux néophytes, il propose des repères.
      Moonflower, c'est par celui là que j'ai connu Santana. C'était l'un des disques du dimanche matin préféré de mon père. Je l'entends encore siffler Europa. Celui là, on le jouait sur la chaine hifi, dans le salon (le reste, c'était en cassette dans nos piaules respectives, au frangin et à moi). C'est un disque majestueux, à l'image de sa pochette, le She's not there est monumental de feeling. Quand tu découvres ça, gamin, tu piges que la musique c'est pas juste un fond sonore pour prendre des bitures. C'est plus le genre de chose qui te détourne des devoirs à faire, en ouvrant tellement plus de portes dans ton cerveau que le sacre de Charlemagne.
      Et la période FM, donc, et bien c'est la mienne. J'en ai été contemporain et honnêtement j'aime ce gros son bien rond, ces mélodies qui tapent au cœur.
      Je ferais un papier là dessus, un jour. Causer des premiers Toto, du Don't stop believin' de Journey (des ex potes à Carlos, d'ailleurs). De tout ces hits que le révisionnisme a gommé de l'histoire, mais qui, pourtant, étaient, bien plus que le punk, le son cette époque (77/82). Y avait encore de la Soul là dedans.
      Après, le budget, c'est vrai que ça posait un gros problème. Une fois que j'ai eu revendu sur le marché mes bédés, les HaraKiri de mon frère (et même mon bureau d'écolier, bénis soient mes parents de m'avoir fichu la paix)))), je dois avouer que ma passion m'a poussé vers des pratiques que l'invention du code barre a ensuite mis en péril...La fnac y a survécu, donc ça va.))))
      Allez, chope toi ce Havana Moon. Et au prochain commentaire, on causera aussi de Oneness et son Funk atmosphérique, fait d'or et de Bouddha.
      Hugo Spanky

      Supprimer
    2. Vous êtes un peu trop pointus pour moi avec les titres des albums, des morceaux et tout ça... Mais pour le rock FM, je ne l'ai jamais dénigré, mais sur ce point là, je rejoins Devant Hantoss, parce que même si l'un ne chassait pas l'autre -t'as qu'à voir, on connait tous ces morceaux par cœur même si on achetait pas les albums, l'envie d'écouter des trucs plus dépouillés, plus crétins même si tu veux, était dominante à un moment donné et tous les groupes qu'il cite arrivaient à point nommé..

      Supprimer
    3. Joy Division, Talking Heads, Joe Jackson plus crétins que Journey ou Toto ? Perso, ça me va, mais Devant Hantoss va mettre un coup de frein à main et déraper sur le bas côté façon point Limite Zéro en lisant ça )))))
      Ok, je fais ma tête de lard, j'ai pigé de quoi tu causes. Santana dans une main et le rock New-Yorkais dans l'autre ça ne m'a jamais posé problème. Le punk anglais par contre ça m'en a touché une sans bousculer l'autre. Et l'after punk encore plus. Quand Joy Division se pendait à son lustre, j'écoutais Ted Nugent )))) Et en matière de crétineries, il n'a aucun maître.
      Allez, siffle moi Ain't talkin' about love. Stp.
      Hugo Spanky

      Supprimer
    4. Meuhhh non. Moi aussi, j'avais les 45t de Foreigner & co. Mais faut comprendre, nous étions des gosses (j'aime bien celle là) et franchement TOTO, non, attend, en plus en France! TOTO, quand tu es dans une période où tu aimes faire l'arrogant qui a tout compris, tu viens pas chez les potes avec "Tu Connais TOTO?" Avec des mecs bien imbibés, c'est hilarité & co. J'avais déjà beaucoup à faire à défendre mon gout pour Springsteen. Dis moi, tu n'as pas connu une période de ta vie où la musique rimait avec attitude, fringue etc...
      Au fait, en parlant de déraper. Ted Nugent!! Nous pensions tellement que c'était du crétin nul et lourd, alors que nous jurions par les J Geils Band (c'est qui les crétins) que c'est seulement en 2010!!! que j'entends "Hibernation" et que merde.... une fois passé les longueurs (patience) ça vaut du grand Thin Lizzy... mais je hors-sujette.
      Autre Hors Sujet: je suis passé à côté de toute la soul (et de Steely Dan) tout ça parce que c'était un pote Night Club, Brushing et pelle à tarte qui adorait ça. Comme quoi.

      Supprimer
    5. Georgy porgy, mon ami, c'est tout ce que j'ai à répondre sur Toto. Si Georgy porgy c'est pas synonyme d'attitude et de fringues qui clinquent alors c'est que t'allait pas en boite au début des années 80. Les mecs se regardaient danser dans les miroirs sur Georgy porgy ))))) C'était l'époque où tout le monde voulait être italien comme Travolta et Paolo Rossi, même les arabes et les portugais voulaient être italiens. Certains voulaient être italien ET noir !!!!! Haha, on se fendait quand même plus la gueule comme ça qu'en se laissant pousser la mèche sur du Joy Division )))))
      Il y avait une sacrée liberté quand j'y repense. On s'entassait 3 à l'avant, 4 à l'arrière dans la voiture du plus âgé d'entre nous, le seul à avoir le permis, et on partait dans les boites de nuit de la montagne noire ou des campagnes profondes. Le portier vérifiait jamais les cartes d'identité )))))
      Non, vraiment, j'avais aucune raison de me morfondre. Et pour ce qui est des potes, aucun problème. Avec mes Toto, j'étais de loin celui qui avait les goûts les plus obscurs. Tu leur causais de Bruce Springsteen, tu passais pour un américain. Aucun d'entre eux ne s’intéressaient à autre chose que ce que diffusaient les radios nocturnes. Pour eux être branchés, c'était Imagination, Earth wind and fire et Kool & the Gang.
      Perso, rayon look, c'est vite devenu perfecto, chemise avec des motifs et des couleurs à te rendre aveugle si t'avais le malheur de quitter tes ray bans aviator, jeans, santiag et cheveux longs. Plus tard, j'ai coupé mes cheveux pour trouver un boulot mais sinon....
      Thin Lizzy ???? Tu me causes là. J'avais fait un papier sur Phil Lynott, du temps de myspace, faudrait que je recommence. C'était un de mes héros. Groovy ET Hard. L'alliance parfaite. Encore un qui s'en battait les noix des étiquettes.
      1986 avait très mal commencé, si tu veux mon avis.
      Hugo Spanky

      Supprimer
    6. C'est vrai que les premiers Toto ont bien passés l'épreuve des années. Tout comme All of sudden, album méconnu de John Hiatt sorti en 1982 et produit par Tony Visconti qui fait immanquablement songer aux premiers disques d' Elvis Costello.
      D'ailleurs quand on y réfléchit à deux fois, de 1978 à 1985 en gros, contrairement à ce que tout le monde laisse entendre, un paquet d'albums de qualité a vu le jour. Des artistes comme Eddie Money, Warren Zevon, Rod Stewart, Go Go's, The Bangles, Billy Joel, John Mellencamp, Elliott Murphy, Jackson Browne, Dwight Twilley, Walter Egan, Graham Nash, The Babys, Garland Jeffreysn, Peter Wolf et moult autres encore sont là pour en témoigner.

      Supprimer
  4. Ha Ha ! Italien ET Noir ! C'est tellement ça ! ;)))

    RépondreSupprimer
  5. L'un de mes albums préférés : Oneness : Silver Dreams - Golden Reality

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oneness, c'est la période où quoiqu'il fasse, il était intouchable. Bien calé entre Inner Secrets et Marathon, deux albums massifs, il reprend les choses là où Borboletta les avaient laissé.
      La spiritualité et la danse sont alliées comme rarement dans Oneness.
      L'alternance d'albums rentre dedans et de ceux qui, comme Love devotion & surrender, Illuminations, Lotus ou The swing of dellight, laissaient libre cours à une inspiration sans contrainte avait permis à Carlos Santana de trouver l'équilibre entre ses deux pôles.
      Finalement, j'ai fait ce papier comme une bouteille à la mer, sans vouloir aborder l'intégralité de la discographie du bonhomme de peur de ne croiser que désintérêt et c'est vous tous qui sortez un ou deux albums supplémentaires ! C'est nickel, comme ça on finira par faire le tour.)))))
      Hugo Spanky

      Supprimer
    2. Comme quoi, c'est toujours utile de lancer des bouteilles à la mer !!!!!
      Et bravo pour ton papier !

      Supprimer
  6. Et Caravanserai !! mon préféré, enfin, celui que je remets le plus souvent. J'ai longtemps été fâché avec sa période Zebop Marathon Inner.. tjrs ces 80's qui menacent. J'ai donc fait le grand saut "Amigos" "Spirit.." Donc pour la décennie 78/88, j'y suis revenu seulement y'a quelques années avec un "Havana Moon" pas dégueux. Et donc, après celui-ci, je trouve perso un autre grand disque "Milagro".. le dernier donc ;D

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. "Spirit dancing in the flesh".. il est pas mauvais mauvais !!?? (je voulais refaire un message sans "donc" :D)

      Supprimer
    2. ))))))
      Spirits dancing in the flesh, c'est vrai qu'il est bien, funky, bourré de clins d’œil au passé sans tomber dans le revival. Moderne sans être putassier.
      Milagro, j'en suis moins fan, la production est envahissante et date le disque avec ses synthés baveux.

      Supprimer
    3. pas faux..gros son, puissant même.. je dois aimer c'qui bave ;D

      Supprimer
    4. Et si faut t'as raison, faudra que je le réécoute. Je suis un peu borné et je suis passé à côté de beaucoup d'albums sortis durant la période tout en cd/rien en vinyle. J'avais décroché y compris d'artistes dont j'achetais pourtant les nouveautés sans même les écouter avant. Tous des traitres ! Il n'y a que pour Yoko Ono et Public Enemy que j'ai fait exception. Va comprendre.
      Du coup, je rattrape le retard depuis le mp3, mais de ne pas les avoir découvert dans leur contexte fausse l'appréciation.
      Bon et puis là, attention, je suis en plein Illuminations depuis quelques jours. Carlos avec de la harpe et des violons. Santana with strings, ça a de la gueule. La première face est de toute beauté. Si je continue, je vais faire de la lévitation.

      Tu connais son album de reprises (greastest guitar classics of all time) ? Je l'avais raté celui là aussi mais il est gratiné.

      Supprimer
    5. mais moi aussi, bourré de préjugés, j'ai zappé tout ce qui sortait dans les 80's.. donc à partir de 79. Du coup, je découvre presque les Zebop, Inner et Marathon.. qui sont finalement superbes. A l'époque (j'avais pourtant 20 ans) j'ai fait un travelling arrière en puisant tous les 60et 70's.. fâché à cause du son. J'écoutais des 80's que Dire Straits, Police et Eurythmics. (pour les nouveautés). Les 2000's passées, je suis allé fouiller les 80's..même les Bob Seger etc etc.
      "Milagro" a été un gros moment d'écoute à sa sortie..et je te rejoints sur le fait que je perds souvent l'écoute dans son contexte. La sortie, toujours décalé. Pour les 60et les 70's, j'ai tout pris en bloc, en désordre, tout été déjà digéré et analysé, alors qu'il se passait des choses. Il aurait fallu que je me fasse violence et danser sur "Havana Moon" dès sa sortie. Bref, la musique est intemporelle, et je fais mon malin, mais là, je ne pioche que dans la réédition, la réhabilitation, le rétro ébouriffé de bonus.. on en sort pas. Hier, je me suis offert le "Axis Bold as love" réédité pour 4e.. histoire d'écraser ma K7 audio, du chrome que j'écoute encore.

      Je ne connais pas cet album reprises.

      Supprimer
    6. Je suis en plein dans le Greatest Hits de Donovan, c'est vachement moderne, les Libertines ont tout pompé dessus )))) Quoique tu vas me dire, les libertines c'est déjà complétement has been. Alors que les Stones annoncent un nouvel album...
      Toujours le même dilemme, envie d'écouter de la nouveauté mais le passé écrase tellement tout que ça semble vain. Par chance, en vieillissant on élargit le spectre, il y a des trucs que j'aurai eu le plus grand mal à tolérer à 20 ans et qui maintenant me régalent, du coup je pioche toujours dans avant-hier mais plus au même endroit. Je visite, j'ai pas encore fait le tour. Les gars avaient fait du bon boulot. Même dans les années 80. Il y avait encore le goût du risque, les résultats suivaient pas tout le temps mais ça cherchait encore à faire du neuf.

      L'album de reprises confirme que Carlos fait comme nous...)))))

      Supprimer
    7. Mea culpa Charlu )))) Milagro est effectivement un foutu bon disque. Ambitieux et dépourvu de temps morts. Je ne sais pas d'où j'ai sorti les synthés baveux, l'album est tout en élégance.
      Donc merci pour cette redécouverte.

      Supprimer
    8. Content que ça fonctionne, j'adore le son de Milagro. Ta réponse tombe bien, comme tu l'as vu, la découverte des Feu! Chatterton illustre bien ce rapport nouveauté/références, et avec une telle créativité, je pense plus à de l'hommage qu'à du pompage, pour les Feu! en tout cas.

      Supprimer
  7. Et voilà, c'est malin! Je lis ton super papier et je repars avec plein de nouvelles pistes à explorer... J'avais mis de côté tous ces albums pensant qu'ils étaient vraiment secondaires... tout s'effondre!
    J'avais déjà manqué prendre le clavier pour te dire tout le bien que je pensais de ton papier sur Kool & the Gang - j'ai eu un peu la même démarche que toi quant à l'approche - même si je regrettais ta petite pique concernant les Meters... Ah Rejuvenation!!!
    Bref, pour revenir à Santana, j'avais été ébloui à l'époque par la réédition d'un machin au titre improbable de MCMLXVIII, en fait une sorte de compilation de morceaux enregistrés juste avant la sortie du tout premier album. Manoeuvre avait chroniqué et encensé le truc à l'époque de sa sortie et c'est vrai que c'est assez sublime. Je n'ai malheureusement qu'une copie CD de l'album trouvé en médiathèque et je découvre que le truc a complétement disparu des catalogues... à part Discogs qui le référence et propose 2 vendeurs, à des prix...
    On peut rêver d'une réédition vinyle..;
    Et puis oui Caravansérai!!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ha, Renaud, ça fait plaisir d'avoir de tes nouvelles. Notre plus ancien lecteur recensé )))) 10 ans !
      Je vois de quel album tu parles. C'est des bandes studio, les San Matteo Sessions enregistrées juste avant Woodstock et la signature avec CBS. Il y a eu toute une palanquée d'éditions, la plus récente à ma connaissance (2014) porte le titre de Masterpieces Gold Edition et se présente sous la forme d'un double cd. Tu devrais pouvoir trouver ça pas cher (3€ + port, sur priceminister pour être précis))))
      Pour un pressage vinyle officiel, on peut y croire vu que la mode est à l’exhumation des archives. Reste à savoir qui à les droits sur les bandes. Sans doute pour occuper le terrain, CBS a d'ailleurs sorti un Live at the Fillmore 1968 qui reprend plus ou moins le même tracklisting mais évidemment pas en version studio. Le but était sans doute d'ajouter de la confusion.
      Depuis que Bill Graham est mort, le business part en sucette. Lui serait allé récupérer les bandes studio façon commando et aurait réglé le litige vite fait. A l'ancienne. ))))

      Le petit tacle sur les Meters c'est pour tenir le lecteur éveillé ))))) Et pour secouer les certitudes, à en croire les journaleux si t'as les Meters, t'as tout le funk 70's. Ben non. Même si aucun Kool & the Gang ne figure dans leurs classements à la mord moi le nœud, ça reste des disques indispensables....comme Caravanserai, ok, vous vous êtes donnés le mot, j'ai pigé. Merci les mecs )))))
      Et merci aussi pour toutes les gentillesses.
      Hugo Spanky

      Supprimer
  8. J'ai découvert Santana via le film Woodstock, j'oserais dire évidemment. Les trois premiers albums sont les plus évidents, les plus luxuriants, les plus furieux. Le troisième commencent à basculer vers une musique plus hypnotique, le travail de guitare évolue insidieusement. Caravanserai est pour moi un chef d'oeuvre totalement à part, du niveau du John Coltrane du milieu des années 60. Lotus est effectivement un trip. Il m'a fallu du temps pour apprivoiser ce Jazz-Rock électrique. Ce virage brusque après les trois premiers disques si évidents n'a pas été facile à appréhender pour l'adolescent que j'étais. Je le savoure beaucoup mieux aujourd'hui, la trentaine (largement) passée. Les trois albums de la fin des années 70, je les connais mal. J'ai Marathon, en vinyle, à un euro dans un vide-grenier. La bonne idée va être de l'écouter plus en détail. Mais je m'étais arrêté au milieu des années 70, Europa m'avait déçu. La suite, les années 80 et 90, très peu pour moi. C'est trop putassier, indigne du bonhomme, même si il reste un guitariste de très haut niveau, toujours capable de prodiges.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Le passage de Santana dans le film Woodstock dégage une présence extraordinaire, elle transperce l'écran. On retrouve ça dans Lotus. La puissance de la guitare dans A-1 Funk m'embarque à chaque fois pour le grand voyage.
      Lotus, c'est un peu Caravanserai branché sur haute tension.
      Hugo Spanky

      Supprimer