lundi 13 juillet 2015

LoS aNGeLes DReaM



Il y a clairement un malentendu avec Fleetwood Mac qui est considéré à tort comme un groupe de rock FM mou du genou à même d'endormir un bataillon de gamins hyperactifs en un rien de temps. Et je sais de quoi je parle puisque moi aussi je pensais ça d'eux il y a pas si longtemps que cela.
Sans la persistance du tenace Hugo Spanky, un beau jour je ne me serais jamais décidé à me pencher sur le cas de ce groupe qui depuis toujours me plongeait dans l'indifférence totale.


Tout a débuté par la découverte de la carrière solo de Stevie Nicks au travers de ses albums Bella Donna, The wild heart, Trouble in Shangri-La et le récent 24 karat gold songs from the vault qui sont un manifeste on ne peut plus évident de son indéniable talent à trousser des compositions vaporeuses d'une aisance mélodique à en faire rager plus d'un. Gorgés de joyaux ouvragés de main de maître ses albums sont une invitation à un voyage hors du temps où tout semble suspendu; seule sa voix envoûtante à l'extrême nous sert de guide bienveillant dans ce monde ouaté et irréel avec lequel on se sent immédiatement en osmose. Car entrer dans l'univers de Stevie, c'est l'assurance de trouver une parfaite harmonie à même de nous apporter un bien être instantané.


Emballé par le cas de la Nicks, je me suis alors engagé dans l'écoute de son album en commun avec Lindsey Buckingham et là aussi quel ne fut pas le choc de prendre de plein fouet dans les esgourdes tout un univers foisonnant d'une richesse insoupçonnable. Ensemble ces deux là font feu de tout bois et délivrent des chansons d'une délicatesse à vous faire frémir l’échine où chaque note jouée échafaude un édifice d'airain inébranlable tandis que l'interprétation vocale atteint des sommets de sophistication qui apporte une sensibilité à fleur de peau.


Ne pouvant décidément pas m'arrêter en si bonne voie après tant d'émotions positives et avide d'autres sensations de cet acabit, je me suis attelé au cas du sieur Buckingham en solo. Autant prévenir d'emblée qu'avec cet homme pour le moins habité on est ici à l'opposé du rock FM standardisé. Tout comme Stevie, Lindsey propose de nous ouvrir à un monde sortant des sentiers battus. Aussi mélodique qu'alambiquée dans sa construction, sa musique ne dévoile sa pleine saveur qu'au terme de plusieurs écoutes et ses arabesques rythmiques si déconcertantes au premier abord deviennent une évidence une fois que nous y sommes acclimatés. Éminemment personnelle, traversée d'influence andalouse grâce à son jeu de guitare prodige d'une beauté sans pareille, ses compositions sont de véritables trésors à chérir sans ménagement qui amènent une grâce certaine dans notre quotidien par trop cartésien.


Étant désormais fin prêt à aborder la carrière de Fleetwood Mac, c'est avec impatience que je me suis lancé dans leur œuvre discographique. L'album éponyme, le multiplatiné Rumours, le méconnu Tusk, le décrié et pourtant excellent Mirage, ainsi que Tango in the night et Say you will se mirent rapidement à squatter sans relâche ma platine. En plus du talent de Stevie et Lindsey qui transpire dans tous les titres de ce groupe voilà t'y pas que viennent s'ajouter les deux musiciens d'exception que sont John McVie à la basse et Mick Fleetwood à la batterie tandis qu'une chanteuse et une compositrice virtuose nommée Christine McVie vient fournir une touche de soul à cet ensemble que ne manquait déjà pas d'attrait (je ne saurais d’ailleurs trop vous conseiller l'écoute assidue de son premier album solo au nom on peut mieux adéquat de Perfect qui regorge de chansons soul de haut vol).




A peu près tout un chacun connaît les tubes intemporels que sont Don't stop, Rihannon, Big Love et bien d'autres trop nombreux pour les nommer tous, mais beaucoup trop de monde se plaît encore à croire que Fleetwood Mac n'est qu'un groupe de parvenus que ne pensent qu'à s'en mettre plein les fouilles en produisant une musique insipide. Et pourtant il y a bien plus d'idées d'arrangements novateurs, de trouvailles guitaristiques géniales, de complexité rythmique et de finesse vocale dans la majeure partie de leur production qu'on ne saurait en trouver chez d'autres groupes qui ont les faveurs de la critique et des gens soit disant de bons goûts.




Quand à ceux qui soutiennent mordicus qu'ils sont aussi dynamiques que des trépanés, il me font bien rire, tiens ! Ne serait-ce qu'en visionnant le live titré Mirage Tour 1982 qui a eu lieu à Los Angeles, ils pourront se rendre compte à quel point sur scène ce groupe se révèle être une toute autre entité. 

Le show débute sur les chapeaux de roue avec une version furibarde – oui furibarde, vous avez bien lu ! - de The Chain durant laquelle Lindsey Buckingham montre à quel point il sait manier une guitare et en tirer des sonorités énergiques tout en ne perdant jamais le fil mélodique. C'est bien simple tout le long de ce live fabuleux, une tension habite tous les membres du groupe qui délivrent une prestation fougueuse. John McVie fait vrombir sa basse à en faire trembler les murs, Mick Fleetwood fait carrément flipper tant il ressemble à un white trash avide de viande fraîche humaine avec ses yeux ronds comme deux billes dotés d'une lueur démoniaque tandis qu'il malmène ses fûts tel un possédé, Stevie Nicks fait montre de son talent vocal en se lançant dans des interprétations tantôt exaltées tantôt plus apaisées, Christine McVie n'est pas en reste elle non plus question chant et elle assure aussi de fort convaincante manière les parties de claviers. 



Les deux meneurs du show sont à n'en pas douter Mick Fleetwood qui est déchaîné et semble toujours en demander plus niveau fureur et Lindsey Buckingham qui se donne à fond - il faut le voir tourner comme un derviche pour se rendre compte combien il est habité comme jamais par sa musique !- tant il chante avec ferveur et qu'il impulse à son jeu de guitare une nervosité qui porte ce live dans une puissance sonore phénoménale qui en étonnera plus d'un. On a rarement attendu tel boucan fournit par un groupe considéré comme amorphe ! Jamais dichotomie entre ce que présente un groupe sur disque et ce qu'il propose sur scène n'a été aussi prégnante. De rares moments d'accalmie viennent calmer le jeu, comme notamment la magnifique chanson Songbird, avec seulement sur scène Christine au chant et au clavier et Lindsey à la guitare acoustique, qui clôture ce live de la plus belle des façons qu'il soit.



Bref, vous l'aurez compris n'attendez pas, comme le pitre que je suis, d'avoir dépassé la quarantaine pour enfin vous délecter des merveilles que Fleetwood Mac a distribué avec largesse et tant que vous y êtes ne négliger pas les activités solo de chacun de ses membres et accointances (Walter Egan, un ami proche de Stevie et Lindsey, a confectionné des albums digne d'intérêt; essayer donc Not Shy, Hi-Fi et The last stroll, je gage que vous ne serez pas déçu).  

Harry Max.  

33 commentaires:

  1. Le comble du bonheur avec Fleetwood Mac, comme avec Eagles, étant que leurs compositions se bonifient sans cesse au fil des écoutes. Petit miracle de la musique lorsqu'elle est faite par des musiciens de talent, elle devient intemporelle.
    Ce que tu dis de Lindsey Buckingham est parfaitement juste, les structures déstructurées (!) de ses compositions (sur Tusk c'est à s'en taper la tête contre les murs capitonnés) en font des mystères de constructions. On est comme tu le dis bien loin des stéréotypes d'un genre quel qu’il soit.
    Et oui Fleetwood Mac est à cent lieues d'être un groupe soporifique comme il était de bon ton de le dire, ils n'ont rien à envier à quiconque lorsqu'il s'agit de faire rougeoyer les cordes. Le concert du Mirage Tour dont tu causes comme celui capté sur le dvd The Dance, impeccable résumé de ce que le groupe est capable d'offrir de meilleur, les révèlent foutrement intenses !
    Hugo Spanky

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    1. Intense c'est le terme parfaitement approprié pour qualifier le jeu de scène de Lindsey Buckingham - quel putain de guitariste alliant énergie et finesse de construction ! - et de Mick Fleetwood, un des batteurs les plus impressionnants du monde du rock (ce type là martèle ces fûts à toute berzingue mais son jeu reste tout de même aérien et constamment étonnant).

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  2. Il est super chouette ce papier cher Harry. Moi aussi j'y suis venu sur le tard dans la maison Fleetwood Mac. J'étais toujours attirée par Stevie Nicks, mais je me disais que j'avais le temps, que je l'écouterai plus tard (va comprendre ;p). Et puis j'ai pas été déçue du voyage ! Quand j'ai entendu son Edge of Seventeen, quelle démone ! Faut pas la faire chier à Stevie ;)) Et Christine McVie n'est pas en reste non plus t'as raison, le Songbird est d'une telle perfection.. c'est du miel pour l'âme et les oreilles. Tout comme les morceaux des Eagles (déjà cités), j'ai découvert tard aussi (j'avais fait un blocage sur Hotel California) -alors que c'est un des plus beau morceau du monde- ils ne prennent pas un ride avec le temps et son d'une construction qui rappelle la musique classique. Se devait être une vraie régalade d'écrire ça et de le voir naître en studio ;))

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    1. Eagles moi aussi j'y suis venu sur le tard (Hugo te le confirmera en ricanant sous cape) et désormais je ne peux plus m'en passer. D'autant plus que par extension, j'ai découvert Gene Clark, Chris Hillman, Poco, Bonnie Raitt, Emmylou Harris et Linda Ronstadt. Bref, que du lourd qui n'apporte que du bonheur pour les esgourdes.

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    2. Jètes toi dans Stephen Stills alors, ce me mec est un génie ! ;))

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    3. Stephen Stills j'en ai déjà fait le tour et il est vrai que ces premiers albums sont tout à fait délectables.

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  3. Que des chose vraies dans ta chronique. En plus, la belle Stevie m'a bouffé une bonne partie du cœur !

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    1. Je te comprends comment résister à un si joli minois ? Impossible.
      Et en plus de ça la Dame est une compositrice qui se pose là et bien là: ses textes sont les plus travaillés dans le groupe et sa carrière solo révèle à quel point la musique qu'elle propose est unique en son genre.
      Beaucoup l'ont copiée mais personne n'arrive à sa cheville qu'on se le dise !

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  4. Ranx,
    Je te recommande chaudement l'achat de la réédition en 3 CD de Rumours sorti en 2013, avec l'album Rumours,
    , le Live de 1977 et "more from the recording sessions". Chez Warner Bros.

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    1. Ah malheureux mais tu m'a bel et bien tenté là; en même temps il faut pas trop me pousser sur ce sujet pour que je démarre au quart de tour. Allez hop je m'en vais voir ça illico presto, tiens !

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    2. quand je le disais....... bizz Pam

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    3. ...Personne n'écoutait. C'est notre lot à tous, faut répéter haut et fort et un jour ça rentre. Si tu savais le fil à retordre que Harry Max me donne )))))
      Bises
      Hugo

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    4. bon, d un autre coté si personne écoute , m en fout .... moi j écoute et c est régalade!!!! Pam

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  5. Alors, contrairement à vos, j'étais de la génération qui a acheté le disque à sa sortie, car moi, un gros succès US était un agument d'achat, pas snob pour un rond j'étais: époque de Kansas, Boston, Eagles (Hotel...) Fleetwood et aussi le Springsteen et son "Born To run" j'ai les cinq même si certains ont moins bien vieilli à mes pauvres oreilles.
    Le Fleetwood, lui, a peut-être fait l'erreur pour les puristes (Français?) de garder le nom d'un groupe qui faisait dans le blues à la John Mayall, faut reconnaître que c'était osé.
    Et puis on approchait dangereusement, ou en plein dans l'année 77. "God Save The Queen" de par notre côté, forcément, RUMOURS etc.... trop produit? Trop Pro!! Voilà, le gros mot, des pro...
    Injuste OK! Leur EGO a peut-être morflé? Par leur comptes en banques.
    Reste de bons disques quasi intemporels. (Heu BOSTON et KANSAS un peu moins... mais...)

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    1. Pour Boston et Kansas seuls quelques titres épars ont conservé toute leur sève; après tu as bien raison, c'est vite pénible...
      Sinon récemment j'ai découvert un groupe canadien tout droit issue du milieu des 70's, il se nomme Heart et ce sont deux femmes qui se partagent le chant.
      Elles ont un univers proche de celui de Stevie Nicks sauf qu'en plus leurs morceaux offrent des échappées carrément hard rock / métal; c'est plutôt pas mal foutu du tout.
      Ecoutez donc leurs albums Dog & Butterfly et Bébé le strange pour vous en faire une opinion.

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    2. J'ai un genre de Greatest Hits de HEART, mais je crois à te lire et en farfouillant ailleurs que c'est pas la bonne façon de les apprécier. Ils ont la pratique de penser le ou les tubes d'accroches pour placer d'autres genres de titres - à la Led Zep presque - du coup en ne réunissant que les tubes il y a rapidement une lassitude, BARRACUDA que je connaissais même d'avant est trompeur. Je tente...

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    3. HEART est surtout connu pour des reprises de Led Zep lors de leurs prestations Live,
      La vocale, même si elle a pris quelles kilos, s'en sort toujours très bien sus ces reprises, voir ton tube de mayonnaise.

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    4. J'ai déjà écouté Heart, mais même si les pochettes sontsympas et la musique aussi, c'est pas terrible en réalité non, du moins c'est ce qu'il m'en reste....
      Sinon, je pense que D. Hantoss vient de lever un lièvre... peut-être que les grosses productions équivalaient à un gros mot oui dans les années 70, 80, je pense qu'on aspirait à quelque chose de plus sauvage et moins élaboré comme Alice Cooper par exemple qui n'enlève rien à la production de ses morceaux, mais qui fait toutefois plus kitchoss...

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    5. Je reviens à la charge, je pensais que cette chronique ne m'apporterait rien de particulier puisque pas besoin de me convaincre et j'avais bien exploré la planète Fleetwood (idem époque Green) Mais voilà que le glissement Heart m'a fait bougé une ligne. Pour une fois voilà un groupe que je pense désservi par son "greatest hit". Un album comme "Dog & Butterfly" que je me fais là à l'instant temps réel... a quelques grands moments et surtout des variations superbes "Mistral Wind" jette bien dans l'oreille. Comme le raconte bien le Yves Bigot, il y a dans Heart la consolation de ceux qui pleuraient le Jefferson Starship et ses accents Hard puis Folk à la Led Zep. Je me fais donc un petit plaisir bien sympa en ces chaleurs californiennes, palmiers remplacés avec bonheur par des tours de trente étages... Gracias les amis pour tous ces rebonds
      Je reviens à cette histoire de grosse production, c'est vrai qu'il y avait eu un retour à des cases départs, mais il n'aura pas fallu longtemps pour que le studio reprenne ses droits. Me souviens du Joe Jackson "Big World" qui se vantait déjà du premier disque en numérique. Bon, il semble que maintenant le comble du retour aux sources soit l'analogique...

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  6. Putain de Ranx, tu m'as poussé à poster sur mon blog...

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    1. Bordel, pas moyen de mettre de com sur ton blog, j'ai pas l'autorisation qu'il me dit. On n'est plus assez bien pour Hardos Tazieff c'est ça ? Hein ? Dis le. On dirait que ça te gène de diner avec nous )))))
      Et sinon merci pour le lien. Et who cares ? Moi, booooorrn agaiiiin !!!
      Hugo Spanky

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    2. Le blog www.hardmaisrock.com est opérationnel.

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  7. j'ai écouté par hasard un instrumental composé pour un film dont je ne me souviens plus du titre malheureusement, j'aimerais bien le réécouter ... mais ousqu'il est il ?

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    1. Peut être Albatross un morceau de la première mouture du groupe, pas composé pour un film mais utilisé dans plusieurs.
      Hugo Spanky

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    2. c'est le blitzkreig !
      Une névrosée me pollue le blog, c'est mon ex...
      je censure à tout va !
      Après je pense remettre accès à tous.

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  8. Tiens j'en profite pour demander des éclaircissements sur un échange que je n'ai pas compris, c'est quoi cette notion de "déstructure restructuré"? Ma question n'a pas de sous entendu, je ne suis pas musicien, juste curieux d'écouter un titre avec ce point en tête une fois que je l'aurai compris. Allez quoi, une tite explication!

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    1. Pour que tu comprennes mieux ce que l'on veut dire, tu n'as qu'à écouter les albums solo Gift of screws et Seeds we sow de Lindsey Buckingham.

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    2. C'est comme si cela sera fait....Commençons par "Gift Of Skrews"....

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    3. Bon, je ne ferai pas l'affranchi, je ne saisis pas ce que signifie musicalement cette notion de structure, mon oreille n'y suffit pas. Mais j'ai quand même écouté un sacré disque, que je vais m'approprier et chroniquer. C'est fou, cet artiste ultra connu a réussi à avoir une face méconnue. J'en connais qui de par leur opinion de Fleetwood Mac n'écouteront pas le bonhomme qui a de sacré facettes!! Le dico d'Assayas aime le comparer au génie de Brian Wilson sur l'album "out of cradle", cela avait un peu désorienté mon écoute, mais j'étais aussi tombé sous le charme du disque. Ce fut un plaisir. Revenez quand vous voulez

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    4. Law and order son premier album solo de 1981 est également excellent, la comparaison avec Brian Wilson est valable, parfois avec les Beach Boys de Loves you et Holland.
      Assurément un grand bonhomme ce Buckingham. On dirait toujours qu'il monte d'élégants châteaux de cartes et leur balance des coups de pioches sur la gueule l'instant d'après.
      Hugo Spanky

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  9. Je ne connaissais pas Fleetwood Mac avant qu'on me fasse écouter "Sara". Cela me fait un doux mal au coeur à chaque fois.

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    1. Je ne sais pas si on t'a fait écouter Sara pour une raison particulière mais ce morceau sort du lot pour bien des raisons. Ce qu'il raconte en est une.
      Hugo Spanky

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