mardi 19 novembre 2024

RouGe PRoFoND


Le subconscient est formidable. Charles Dumont meurt, je rêve de Willy DeVille. Logique implacable. Je me tiens au bord de la scène, tandis qu'il s'éreinte à éduquer un public de festival !!! Fataliste, il se tourne vers moi et me confie ce message "Le rock, c'est de pire en pire". Faudra vous contentez de ça, je lui ai demandé son mail sans avoir le temps de le noter, déjà j'entamais la lente remontée depuis les limbes vers la lumière.

Chemin inverse de celui qui accapare mon temps depuis des semaines. D'abord, j'ai réfrigéré mes méninges en consacrant toute une journée aux albums de Burzum, territoir survivaliste de Varg Vikernes, et comme un mal ne vient jamais seul, j'ai enchainé sur les trépanés finlandais de Minotauri. Non pas qu'ils soient meilleurs que d'autres du même acabit. Leurs disques sont d'une uniformité hypnotique, là où Burzum manie les contrastes pour étreindre l'esprit d'un inexorable noeud coulant idéologique, Minotauri tabasse le crâne d'un sempiternel même geste, tout en braillant des textes riches en apocalypses écologiques, en cimetières réconfortants, en solitude dépressive. Une version dégénérée de l'oeuvre de Geezer Butler. Les textes de Varg Vikernes, c'est une toute autre affaire, on n'y comprend rien. L'un veut soumettre, les autres veulent détruire. Les jeunes de 40 ans appellent ça du Doom Metal, je l'ai lu dans Rock Hard Magazine. J'en ai profité pour dévorer leur dossier sur Reverend Bizarre, les champions incontestés du genre. Leur truc à eux, version extrémiste de celui de Minotauri, c'est recycler Black Sabbath en accentuant leurs aspects les plus répétitifs et craspecs. En gros, ils ont viré tous les breaks zarbis au bénéfice des riffs (un seul par morceau de 20 minutes) et ralenti le tempo autant qu'humainement possible. Vous pouvez vérifier sur Youtube, le bassiste descend une canette entre deux notes. Le tout sonne comme enregistré non pas dans un garage, mais dans une cave. Humide, poussièreuse et alimentée en 110 volts. Voyez le cliché, il fonctionne. 

Evidemment, tout ceci influence mes lectures et me réconcilie avec Camion Blanc -quoique ça vient sans doute de nos récents échanges de commentaires- leur publication Black Metal Satanique, Les Seigneurs du Chaos, versant biblique du film, trouve sa place en haut de ma pile. Bref, tout va pour le mieux. 


Les associations d'idées sont formidables. Quoi de mieux à faire pour empirer délibérément le mal que de dégainer la filmographie de Dario Argento ? Je vous le demande. Le programme de la semaine est chargé, Phénoména, c'est fait, le singe, Jennifer Connelly, Iron Maiden, on ne va pas y revenir, Le Cabinet Des Rugosités s'en est chargé (ici). Les autres vont suivre à raison de deux par jours. J'attends juste que le ciel vire au blanc. Blanc poussière comme l'éclairage de Ténèbres. Celui qui m'impatiente le plus est Profondo Rosso (Les frissons de l'angoisse). Avec Macha Méril qui se fait trucider au hachoir. Argento est un génie. Je vais tous me les refaire, jusqu'au Syndrome de Stendhal. Les suivants, je ne les ai jamais vu. Milady veut tenter Dracula, j'ai pris Lunettes Noires. Et pour varier de Dario Argento, j'ai aussi mis le grapin sur Le Parfum De La Dame en Noir de Francesco Barilli. Avec Mimsy Farmer ! Toute nue. Comme d'habitude, certes, sauf que cette fois elle est sur une table d'autopsie. Voyez le genre.



Et Willy ? J'ai failli, ce matin, démarrer la journée (ensoleillée) par un de ses albums. Mais lequel ? Impitoyablement le constat s'est imposé, froid comme le verre brisé qui décapite dans un Giallo, plus aucun de ses disques ne tient sur la durée. C'est aussi vrai pour tous les disques du New York de la fin des seventies. Les gars étaient des personnages pas croyables, les biopics ne vont pas tarder, pour autant plus aucun disque ne me donne envie. On a chacun nos favoris; le premier Blondie, Ramones leave Home, Johnny Thunders so alone, Mink DeVille coup de grâce...aucun n'a su vieillir. Et c'est normal, c'était pas le but. La pertinence du rock était dans sa connexion avec le quotidien, le lien est rompu depuis belle lurette. Les grands classiques recencés comme tel dans les encyclopédies tutoient dorénavant les médiocres. J'en arrive à préférer m'envoyer By Numbers plutôt que de devoir supporter une fois de plus Who's Next. La déclinaison est infinie, valable pour les uns et les autres. Pas de remords à les laisser prendre la poussière. Poussière ? Ténèbres ! Je me suis remis une dose de terreur. Les associations d'idées sont incurables.

Hugo Spanky



64 commentaires:

  1. Quitte à écouter Willy, pourquoi pas en live ??? Il y a des vidéos à la pelle sur internet !!! Love & émotion !!! Julien

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    1. Bonne idée, c'est sur scène qu'il était le meilleur. Surement pour ça que Morphée me la fait rencontrer là plutôt qu'en studio )) Encore un signe à interpréter.

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    2. Salut ranxy !!! J'ai écrit une na une minuscule au j de Julien mais l'ordinateur ne comprend pas. A bientôt. julien.duchateau@mail.beouvelle à partir du concert de Willy de ville que j'ai vu. Je voudrais la partager sur ce blog. Son contenu est explicite. Je ne veux pas heurter tes lecteurs ou t'attirer les foudres du modérateur. Peux tu me contacter pour que je te l'envoie par mail ??? Julien.duchateau@mail.be minuscule au j de Julien. julien.duchateau@mail.be a bientôt. Julien depuis Quimper.

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    3. Je souhaite t'envoyer une nouvelle sur Willy de ville. Julien

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    4. Ça parle de son concert à Marseille en 1998 et de ce qui s'y est passé ! Si tu le souhaites je t'invite à m'écrire : julien.duchateau@mail.be je pourrais t'envoyer la nouvelle en retour de mail. Julien

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    5. Mail envoyé. Merci. Julien

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  2. Je l'ai vu à Marseille en 1998. Il est rentré sur scène avec la chanson " loup garou". Un super souvenir !!! Julien

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    1. La dernière fois que je l'ai vu, c'était pour la revue New Orleans, il partageait la scène avec Dr John et d'autres pointures de sa ville d'adoption. Après ça, j'ai décroché sans le vouloir particulièrement. Les albums ne me parlaient plus, j'ai cessé de les acheter après Backstreets of desire. Mon frère l'avait vu à Marseille également, mais lors de son ultime tournée, il avait trouvé le concert très bon, ce qui ne m'avait pas étonné, ses concerts ne m'ont jamais déçu.

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  3. PS : le mail de Willy : Willy@heavenstoodstill

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  4. En vrac
    Argento, j'ai regardé il y a peu "Les Frissons de l'angoisse" vu au cinéma, occasion de rétrospective, il y a une astuce scénaristique qui m'a hanté jusqu'à peu où j'ai pu vérifier avec arrêt sur image qu'il n'y avait pas tromperie... Non, il n'y avait pas tromperie, je n'en dis pas davantage surtout si tu ne l'as pas encore re regardé.
    Deville : « Chat Bleu » discuté il y a peu où l’on me conseille dans une veine similaire « Coup de Grâce » j’avoue par goût préférer les titres lents, je continue à craquer sur « Heaven Stood Still » live ou pas. Alors ? « Coup de Grâce » ??
    Who : Je te rejoins à moitié, « Who’s Next » c’est mort quand tu as pu entendre des versions en live, « By Numbers » pas acheté à l’époque – alors que j’ai acquis en suite « Who Are You » - pas pu, la pochète trop moche à une époque où mon gout s’affrimait (je garde l’inversion des lettres, révélateur)
    Je ne commente pas trop le genre musical qui nous vient entre autres de Finlande, déjà que ma douce s’accroche aux séries TV sur ARTE des mêmes coins, à force peut-être vais-je mieux comprendre l’envie de foutre le feu. Nous avions pas mal échangé sur le genre, le souvenir des films et documentaires m’impressionne encore ! À mon âge faut se ménager… des portes de sorties !!

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    1. Quelques unes des plus belles ballades de Willy sont sur Coup de grâce. Le chat bleu, Coup de grâce ou vice versa, ce sont ses deux disques les plus réussis. Je dirais que Coup de grâce est plus homogène.
      By numbers serait meilleur si il avait été un album solo de Townshend tant Daltrey est à côté de la plaque. Après avoir emmerdé son monde en critiquant le mixage, sublime, de Quadrophenia, il prend ici sa revanche et s’en donne à cœur joie dans l’emphase. Je lui collerais des beignes. Il englue dans la guimauve des compositions que Townshend rendrait incisives et fragiles.

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    2. Malheur, je viens revoir Les frissons de l'angoisse, purée il a pris cher. Esthétiquement, il est sublime et la présence de Daria Nicolodi le sublime encore un peu plus, mais niveau rythme c'est pas possible. Le film dure une bonne demi heure de trop et le Paul McCartney du pauvre qui tient (de travers) le premier rôle n'arrange pas l'affaire.
      Pour ta suspicion de tromperie, je mise sur la cigarette entre les doigts agiles de Daria. La belle a une mine à connaître bon nombre d'autres malices.

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    3. ha ha, non, non, le reflet de l'assassin dans le miroir... le reflet y est vraiment au début du film, j'ai vérifié. Pour le reste tu as raison, je vais refaire la trilogie animale avec davantage d'espoir. Sinon, je ne trouve pas "Fantôme de l'Opéra" même si très descendu, je suis curieux...

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    4. Ah oui, le reflet de la vieille, il y est bien. D'ailleurs, ça flingue le suspens dès qu'elle réapparait dans son appartement. Même si connaître l'identité du tueur est finalement secondaire.
      J'ai mis notre détective des causes perdues, Harry Max, sur le coup pour le Fantôme. Ce soir, on tente Dracula.

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    5. Fantôme de l'Opéra je l'adore. On s'en fout qu'il soit descendu, l'essentiel c'est ce que tu ressens toi. Comme dans Les frissons de l'angoisse, même si rempli de vide, il permet de s'y installer et se promener dans le film. Tu es tantôt la statue alanguie prêtant l'oreille aux confidences, tantôt le bras qui frappe le mur où l'être qui s'amuse encore de situations burlesques et cul-cul comme dans Le bal des vampires par exemple, qui, agrémentées de gore sont autant de cadeaux du réalisateur hashtag merci Dario 🔪💖
      Pour la musique ou les films finlandais j'y reviendrai plus tard, mais en gros je suis très fan de cette atmosphère 🥶❤️
      Quand à Dracula que j'ai vu hier pour la première fois je dois dire que je m'y suis ré-ga-lée ! J'avais fait un rejet à sa sortie, parce que tout ce que faisait maintenant argento était nul, il était fini. J'ai honte d'écrire ça aujourd'hui, je suis une ingrate quand je repense à tout le plaisir que ces films m'ont procurés. Heureusement je me suis ressaisie. Quand t'aimes le gore et le très second degré tu ne peux que te délecter de cette offrande 🧛‍♀️

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    6. Dracula, au bout du compte, je ne sais pas quoi en penser. Objectivement, c'est filmé comme un porno, l'éclairage est nul et sans nuance, les décors sont plats, les plantes en plastiques, les effets spéciaux semblent dater d'avant Evil Dead, l'acteur qui joue Dracula a le charisme de Francis Huster, c'est la cata. D'un autre côté, il y a Rutger Hauer, les actrices ont de fort belles poitrines, opulentes et naturelles (sauf Asia qui n'aurait jamais dû faire retoucher les siens, ils tombaient avec élégance) et l'outrance des scènes gore tient en éveil (contrairement au Frissons de l'angoisse que j'ai vu en pointillé entre deux micro siestes). Alors je ne sais pas, peut être que c'est un chef d'oeuvre dans son genre. Je n'avais rien vu de tel depuis Spartatouille !

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    7. Gracias pour le Fantôme de l'Opéra. Je passe par Kebekmac ils l'ont eu ... je vais placer une demande. Au pire du pire je l'achèterai. A suivre

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    8. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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    9. Je parle d'Opéra avec la cantatrice, il y a confusion désolée 😬😁

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    10. Une bonne version en Italien avec des sous-titres en anglais... c'est déjà pas mal.... A suivre

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    11. Sur le site de nos amis du Canada, le lien pour le film " Le fantôme de l'opéra " en VO a été réactivé et je viens de rajouter les sous-titres en français.
      Si tu désires mater également Opéra - qui est un autre film de Dario - je l'ai itou en VO+VF.

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    12. Une nouvelle enquête résolue, félicitations. Vous recevrez votre enveloppe selon les modalités habituelles.

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    13. Je te remercie ici aussi pour les sous titres. OPERA je l'ai chopé sur DARKINO qui résiste encore, il y a quasiment toute la filmo sauf celui ci, par contre d'autres films du même roman, d'ailleurs je vais probablement les visionner histoire de comparer les inspirations. J'ai un peu regardé le Dario.... J'y retrouve quelque choses de familier que j'avais un peu oublié avec tout ce cinéma sérieux même quand cela s'annonce loufoque. Donc Gracie Mille... ou dans le genre

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    14. Vu, quelques chouettes moments mais facile à critiquer, les parties mélo ne m'ont pas arraché une larme, Asia au final me paraissait pas sincère avec le fantôme. Une tendresse pour le tueur de rats et sa machine infernale. Les sous titres FR ont décroché dès la scène du couple qui décide de partir à la chasse au trésor. Il a bien trouvé ce qui faisait le charme des films en noir et blanc (?) des années 30. Donc aucun regret!!

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    15. J'oubliais, pour les sous-titres, j'ai fait des arrêts sur images ce qui explique peut-être le décalage.

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    16. En effet les sous titres partent en sucette.

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    17. Avis tout frais juste après visionnage, c’est un chef d’œuvre ! Enfin, pas vraiment, mais Asia est belle, ses robes aussi, le fantôme est parfaitement dégueulasse, ce qui rend les scènes de sexe insoutenables. Il la souille et s’empresse ensuite de copuler avec des rats !!! 🐀
      Dario nous manipule à sa guise et assaisonne le tout de scènes gore du plus bel effet.
      C'est kitsch et hardcore à la fois. On navigue dans les abysses de la crédibilité, ce qui est une des signatures de Dario. Quelques images romantiques, notamment sur les toits, offrent de belles images.
      Je ne sais pas si il est plus fidèle au roman que d’autres adaptations, le fantôme, contrairement à Phantom of Paradise, est un immonde salaud et, si c’est bien triste pour cette souillon d’Asia, on ne verse pas une larme sur son sort.
      Dario fait de nous tout ce qu’il veut. Et on est tout aussi consentants qu’Asia lorsqu’elle se livre à la perversion !
      On sort de là comme de La Prisonnière du désert, avec la même cruelle indécision.
      Damnation.

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  5. Bon alors voilà : Coup De Grâce, Le Chat Bleu, tout le monde s'est émerveillé du coup j'ai suivi, parce que ouais, quelque part j'dois être un suiveur, surtout si on m'explique bien, d'ailleurs je l'ai la référence à Charles Dumont, c'est dire ...
    Le truc, en fait, c'est qu'en cachette je faisais rien qu'à me repasser Cabretta et Magenta. Pour moi le vrai Willy il a toujours été là.
    Et donc y aurait quelqu'un aujourd'hui pour me dire que Spanish Stroll, ou Confidence To Kill tiens, tant qu'on y est, ont mal vieilli ? Non mais laissez moi s'insurger bordel !

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  6. M'insurger !
    J'ai du mal ce soir avec le clavier, déjà qu'en nettoyant mon arme le coup était parti tout seul ...

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    1. Magenta, j'ai jamais accroché plus que ça. C'est son album le plus dur et Willy n'est pas convaincant lorsqu'il joue rock, encore moins lorsqu'il joue hard comme sur la médiocre B.O du génial Cruising. C'est ce qui me fait préférer Coup de Grâce au Chat Bleu dont les rocks sont également bateaux. De Magenta, je garde I broke that promise.
      Cabretta, c'est un peu la même chose, sauf que les morceaux splendides sont largement plus nombreux. Mais à côté de ça, le disque traine son gros cul (notez bien que le cul a grossi en vieillissant)).
      Tant qu'à y être, si vous voulez rire un coup, jetez une oreille sur le Live at CBGB's, les deux ou trois titres des Mink débutants nous les donnent à entendre alternativement en pleine imitation de Lou Reed et des Stones de Black'n'Blue (Willy est à pisser de rire en Mick Jagger plus vrai que nature).
      Tu t'insurges ? Je persiste !

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    2. Ça fait bien longtemps que je n'ai pas vérifié, mais c'est bien l'impression que cela m'avait fait, les titres rock souvent mis en avant ne me plaisaient pas trop, merde avec cette voix là quel dommage, il n'a pas rencontré son Goldman ou Berger (haaa bon, si on peut plus rire) ... pour vérifier je passe rapidoss sur CABRETTA, marrant cette façon de toucher à pas mal de style, histoire de se décider pour la suite. Finalement le mid tempo et le style blues jazz à la Van Morrison (Mixed up, Can't Do) lui va bien autant que les titres slow. Ha oui, "Cadillac".. du pur Moon Martin et pour cause. "Spanish" chanté parlé comme, comme...Lou Reed? Cela faisait bien longtemps. Prêt pour le coup de grâce!

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    3. Il n'avait pas trouvé son Goldman, mais il avait trouvé Kenny Margolis, ce mec est un couteau suisse. Il lui avait assemblé un groupe de ritals tendance New Jersey avec Thom Panunzio aux manettes pour sonner comme Bruce et au final, il sonne mieux que Bruce !!! Pour autant, le public du boss n'a pas adhéré (c'est qui cette précieuse avec son porte cigarette ???) et Willy a entamé une série de tentatives tout azimut. Miami pour Where angels fear to tread (pas mal l'influence cubaine), Muscle Shoal pour Sportin' life (inégal, mais y a Italian shoes), Londres pour Miracle (à son charme) puis la Nouvelle Orleans (j'ai décroché là). Tout ça pour ne vendre qu'en Europe !

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    4. Ouais c'est marrant le côté nasillard sur le CBGB's, il a sa voix de jeune homme quoi ...
      J'ai vainement réessayé, y a pas moyen, ça reste Cabretta et Magenta.
      Hé Dev, moi si j'avais une voix comme la sienne, ben au contraire j'éviterais la croonerie !

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    5. Comme quoi, il a bien fait de ne pas suivre ce conseil... "Heaven Stood Stil" merde quoi "Heaven Stood Stil"

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    6. J'ai une anecdote qui vaut pas un clou à propos de Heaven stood still. Willy passait en showcase à la fnac toulouse avant un concert au Pied, il chante je ne sais plus quel titre de son dernier album en cours (assassin of love ?) puis se livre aux questions de la petite assemblée. Le premier gonze qui se lève, en guise de question, lui demande si il veut bien chanter Little girl...Willy renacle, prévient que ça sera la seule, roumègue qu'on a qu'à venir au concert du soir si on en veut plus et nous fait la chanson. Du coup, je ravalle ma question vu que c'était la même, mais pour Heaven stood still )))

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    7. Allez ! Raconte ! C'était comment le concert de Willy ??? Julien

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    8. Celui là je crois que c’etait la tournée Miracle. Il était en marcel blanc et futal noir, cheveux courts, sans moustache. C’était avant sa periode marquis pompadour 🤔
      Il y avait encore Kenny Margolis, donc des arrangements aérés et variés avec notamment de l’accordéon (je suis fan). Surtout, le répertoire était en or massif et pas encore défiguré par l’affreux synthé qui flingue la version de heaven stood still qu’on trouve sur son premier live.🤭
      Les concerts suivants etaient bons, la routine bien en place, les roses sur le pied de micro et tout le toutim.
      C’est redevenu moins convenu avec la revue New Orléans. Sur cette tournée là, je l’ai vu avec les Neville Brothers en tête d’affiche et une autre fois avec Joe Cocker. Les deux fois il partageait la scène avec Dr John, Wild Magnolias, Eddie Bo et une paire d’autres pointures. Chacun faisait 2 ou 3 titres, puis revenait en faire 2 ou 3 de plus ou restait sur scène pour accompagner le mec suivant et ça finissait en chorale avec les Wild Magnolias sur les grands classiques de la Nouvelle Orléans genre Iko Iko.
      Après ça ses albums sont devenus trop standardisés pour moi et j’ai zappé ses tournées.
      Il reste l’artiste que j’ai le plus vu sur scène, talonné par les Neville Brothers et Motörhead (4 fois chacun). Voilà, voilà 🤘

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  7. Si il y a quelqu'un ou quelque chose qui a vieilli ici, c'est moi, c'est pas cabretta. Julien

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    1. Aujourd'hui je suis d'humeur stray cats !!! Ça aussi ça n'a pas vieilli !!! Julien

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    2. Storm the Embassy plus précisément Julien

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  8. On ne se moque pas de Lou Reed !!! Avec toute ma tendresse pour Willy et ce blog ! Julien

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    1. Loin de moi cette arrogance, ce n’est pas de Lou Reed dont je me moque. En voilà un qui a su vieillir avec...avec je ne sais pas quoi, d’ailleurs. Avec Laurie Anderson, c’est déjà pas si mal. Et son ultime album est aussi son meilleur. Ou pas loin. Personne ne fera jamais mieux qu'un homme qui commence avec le Velvet Underground et termine avec Metallica.

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    2. Hier je pensais à lui en écoutant The villagers d'iggy pop. Je me suis dit et d'un tiens, on dirait Lou Reed et de deux, que cet album d'iggy pop était vraiment chouette et que c'était dommage qu'il n'ait pas continué à creuser sur cette voie là.

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    3. Ouais, Zombie Birdhouse, j’avais bien trippé dessus. Il détonnait complètement cet album. Je ne suis pas sûr qu’Iggy y soit pour grand chose musicalement. Ça sent le disque de producteur et comme en l’occurrence c’était Chris Stein, c’est cohérent niveau experimental. La descente avait ensuite été brutale, Iggy n’a plus fait que de la merde.
      Bon, faut aussi dire que le meilleur d’Iggy Pop, même si on l’adore, ça reste léger par rapport à Lou Reed. Il le regarde même pas dans les yeux.

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    4. Willy De Ville à la Fiesta des Suds : Marseille 1998"

      J'avais travaillé tout l'été.
      J'étais stagiaire chez PROTEG
      Une entreprise de sécurité de biens et des personnes.
      Bref avec l'indemnité de stage je m'étais acheté une guitare électrique.
      A la remise du rapport, j'ai eu une prime.
      C'est avec cette prime que j'ai acheté deux places
      Pour voir Willy De Ville.
      Quelques digressions s'imposent pour pouvoir
      Comprendre le récit :
      Willy De Ville est l'objet d'un culte dans ma famille
      Tout commence avec mon père :
      Il y a longtemps, il était rentré du travail
      Et de la FNAC d'Antwerpen avec un CD compilation de Willy De Ville
      Je précise car Willy De Ville a une sacrée réputation
      En Flandres et en Hollande.
      Il le passait le dimanche matin
      Avant d'aller à la messe.
      Plus tard, mon frère avait une autre compilation
      Qu'il aimait passer dans sa voiture de l'époque,
      Une Mercedes.
      Cette compilation était beaucoup moins bonne
      Que la première.
      Toujours est il que mon père sait aujourd'hui
      Jouer et chanter "Just to Walk that little Girl Home"
      Il la chante volontiers avec son petit fils,
      Qui adore faire "It's closing Time" en voix parlée
      Mais si il y a bien quelqu'un
      Qui a vu Willy avec ses yeux dans cette famille,
      C'est moi, Julien.
      Pour l'occasion du concert,
      J'avais invité ma petite amie : S.
      S. était une jolie brune aux cheveux frisés
      Avec l'accent toulousain.
      On avait passé un super été à Marseille.
      Au programme :
      Boîte de Nuit sur le Vieux Port
      Calanques by Day and by Night
      Pizzas à Noailles
      J'en passe et des meilleures
      S. avait un travail et une voiture
      Du coup j'étais très fier de l'inviter voir Willy De Ville
      Pour la remercier de m'avoir invité au bar
      Plusieurs fois.
      Dernière précision :
      Sans exposer dans les détails ce qui se passait entre S. et moi
      Je peux affirmer que nous n'avons pas eu de rapport sexuel
      Avec pénétration.
      Je veux dire, la première fois que je suis rentré dans sa chambre,
      J'ai essayé
      Mais je n'avait pas de préservatifs
      Et elle m'a vite ramené à mes responsabilités.
      Toujours est il que le concert est arrivé vers septembre 1998.
      Le bâtiment de la Fiesta des Suds était très moche.
      En fait c'était un hangar.
      La première partie, c'était Césarisa Evora.
      J'ai un super souvenir du moment où elle a tout arrêté.
      Elle s'est assise et elle a bu du Porto
      En fumant une cigarette.
      C'est à ce moment là que nous avons partagé un joint avec S.
      Je sais pas pourquoi, le truc de l'époque
      C'était de fumer un joint pendant le concert
      Bref on s'est acquitté de l'obligation
      Pour le meilleur dans mon cas
      Pour le pire dans le cas de S.
      Puis il y a eu un français qui nous a dit que un "Grand Monsieur"
      Allait venir nous voir.
      En effet, le mec était plus que grand
      Willy De ville n'est pas rentré sur scène.
      Il y était déjà.
      La chanson "Loup Garou" a commencé
      Willy était de dos.
      Il était vêtu d'une tunique indienne.
      Et il avait un masque
      Si bien que la mâchoire supérieure du loup
      Lui reposait sur le haut du crâne.
      C'est ce qu'on a pu constater quand il s'est retourné.
      Je crois que S a vraiment eu peur de Willy
      Et à travers Willy elle a eu peur de moi.
      Elle m'a dit qu'elle ne se sentait pas bien.
      Qu'elle croyait qu'elle était enceinte.
      Je l'ai amené à la sécurité civile
      De mauvais grès.
      Je voulais bien beaucoup de choses
      Mais pas rater le concert de Willy !
      Certes, je suis catholique
      Mais j'avais passé l'âge de croire en l'immacule conception
      Elle aussi d'ailleurs !
      Bref elle me jouait un vilain tour.
      Heureusement elle a repris ses esprits
      Et nous avons pu regagner la salle par le côté.
      Le pire de tout c'est que le concert de Willy n'était pas bon :
      Allez retours incessants vers les loges
      Pour prendre de la cocaïne, il ne s'en cachait pas.
      Willy tremblait tellement qu'il n'arrivait pas à jouer de la guitare
      On aurait dit moi dans la chambre de S
      Le tout s'est fini en apothéose :
      Bouquet de roses
      Remerciements au public
      Hommage à Piaf.
      Heureusement mon histoire avec S ne s'est pas terminé
      Comme ça
      On a eu une vrai engueulade
      Comme des gens amoureux
      Qui ne se comprennent tout simplement pas.

      Julien

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    5. Bonne idée d'écrire ses souvenirs de concert, j'ai oublié tous les miens. Quelques badges, une vague odeur d'américain (brochette/frites/moutarde/harissa, ça s'oublie pas) et une image flash dans le meilleur des cas.

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    6. En tout cas c'était bien sympa à lire. Ça donnerait presque envie d'écouter des disques plus récent, j'ai acheté le CD "Victory Mixture" pour la pochète, mais jamais vraiment écouté. En vinyle j'aurai peut-être fait l'effort. En 98 il avait de quoi faire un sacré répertoire différent de Mink Deville? Si un jour j'ai l'occasion je me pencherai sur le cas.

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    7. Victory Mixture passait bien à sa sortie, mais comme beaucoup de disques dont la production se voulait authentique, il sonne maintenant terriblement 80’s.

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  9. D'entrée chuis pas du tout d'accord je préfère l'Iggy au Lou, même si correctement j'aime les deux rock'n'roll animaux, tu a la version tendre et l'autre déchainé mais vital l'un comme l'autre, bien poussé ton arti'que l'Hugo, ça reste un plaisir de lire tes râleries ... refrain de la soirée : l'iggy-o-lou (ter) a pluche je reviendrais faire guili-guilou histoire de m'esprimer

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    1. C'est bien joli tout ça, mais le black métal tu le places où sur l’échelle de la dégénérescence de l’espèce ?
      Et Dario ? T’en fais quoi ?
      🤨

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    2. Bonjour Ranx,
      Le "Black Metal", je ne connais pas
      Il doit se situer proche de 0
      Par contre J'ai ma petite idée sur Lou Reed
      Que je place très haut !!!
      Quand à Dario Argento, je ne suis pas du tout cinéphile
      Alors je passe mon tour.
      Rock 'n'Roll Animal !!!
      Julien depuis Quimper

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  10. Post scriptum : métal musique machine Julien

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  11. Crénom ! 55 comm. !!!
    Etant de nature curieuse, j'ai prêté une esgourde à Minotauri... épreuve particulièrement pénible. Probablement des adolescents en période d'apprentissage, et peu assidus aux cours 😁 Le chanteur chante presqu'aussi mal que moi. C'est dire 😄
    Quant à Burzum, franchement, c'est un sketch. Un mauvais sketch.

    Par contre, Argento, ça me ramène des décennies en arrières... à l'époque des clubs vidéos. On louait des trucs de ce genre et on se faisait une séquence entre copains ; ça foutait moins les j'tons qu'au cinoche 😄
    Il y avait d'ailleurs un Dario particulièrement malsain. "Suspira", j'crois. Ou plutôt "Inferno" (superbe affiche).
    Entre Dario et Lucio Fulci, ça faisait un bon duo de malades 😊 (et nous, on regardait... )


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    1. L’Au-delà de Lucio Fulci m’a longtemps traumatisé.

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    2. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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    3. HO ! Ho ! Ho ! Je viens bien l'croire, car si je n'ai pas vu celui-ci, un ami, amateur hard-core du cinéma de genre (et parallèlement de Disney 😲 - sacré contraste !), nous racontait l'angoisse qu'il avait eu en le voyant au cinéma (à Marseille). Seul, dans une grande salle, quasiment déserte (plus à la fin qu'au début 😄). " Mais qu'est-ce que je suis allé faire seul dans cette salle ?? " furent ses propres mots. Lui qu'on croyait inébranlable, et plutôt courageux.
      Le gars même qui me fit découvrir - justement - Dario Argento, et les films de zombies. Y'a d'la culture 😁
      Dont le premier (sauf erreur), avant Romero, fut "L'Enfer des Zombies" de Lucio Fulci, copieusement censuré à la hache.
      Au cinéma, c'était tout de même autre chose qu'à la télé

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  12. Hé bien Dario ouais ouais bien ... trop marrant le refrain de "si tu va a Rio" ... je sais pas ou placer le curseur entre dégénérescence et idiocratie. J'en parlais récemment raccord en débat sur ces andouilles de Antwoord ou j'argumentais que Manson (qu'on pourrait qualifier de BM Pop) n'était pas loin dans la triple andouillerie, mais que quand même on en entend des mieux ... elle m'a pas répondu ... pour ma part Birthday Party et la Muerte en sont précurseurs et émotionnellement meilleurs, mais comme le curseur descend normal ... encore que ; ou voire a quoi bon ; au niveau temporel ? ... les filles de Frantic Amber ouais ouais ouais puissant, j'aime, mais dégénérescence ou expérience humaine ? Venom était déjà très mauvais, j'ai réussi a caler une compile sur une C60, et encore juste la face B. Est-ce que jouer comme un pied avec merchandising c'est satanique ? J'ai rit en voyant une affiche de festival black métal antifa, du coup est-ce encore du bm (puisque j'ai rit) ? Au bout de la logique de niche il nous reste moi et mon pc, ah merde faut que je sorte d'ici je vous laisse ... lost in music

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    1. ... j'ai oublié de me faire une dédicace ...

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    2. Ca y est, j'ai rêvé de Lou Reed ! Merci Ranx.
      Julien

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    3. Un rêve, vraiment ? Je n’ose imaginer ce que le fantôme de Lou Reed a pû faire subir à ton sommeil 😱

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  13. Je sais que ça nous ramène en arrière
    Mais ici la musique c'est de nouveau
    David Bowie et Alandin Sane en particulier
    Sinon, j'ai apprécié ma nuit avec Lou Reed !
    Il y avait Robert Quine à la guitare
    Et Fred Maher à la batterie
    Tu sais pour "Sattelite of Love"
    Julien depuis Quimper

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