vendredi 21 juin 2024

SuBWaY To HeaVeN : DaViD BoWiE

 


Avec quel disque de David Bowie voulez-vous passer l'éternité ? Une simple formalité sur ce coup là, j'allais bille en tête étaler mes certitudes sur une cinquantaine de lignes, habiller l'ensemble d'une poignée de photos et publier dans la foulée. Il ne me restait plus qu'à réviser les oeuvres majeures du rouquin, manière d'aborder tout ça avec une fraicheur renouvelée. Je suis tombé de haut. Le constat est navrant, plus grand chose ne tient debout. Je ne me faisais pas tellement d'illusions sur la période post Let's Dance, sinon quelques titres éparpillés que je savais trouver sur mon chemin. Absolute beginners, This is not America, Under pressure, Cat people, Jump they say. Guère plus pour ce qui est des singles imparables. Quant aux albums, ils sont insupportables à écouter dans leur intégralité. Et ceux qui ne l'étaient pas le sont devenus. J'avais accroché sur Outside à sa sortie et longtemps ensuite. Ce retour en catimini vers quelque chose de plus artistique amorcé avec Black Tie White Noise avait de quoi séduire. David Bowie s'amusait à nouveau à des jeux dont il inventait les règles. C'est finalement ce qui flingue Earthling, toutes ces règles qui cadenassent ce qui n'avait de charme que sauvage. Bowie uniformise son propos en usant d'un Drum'n'Bass trop systématique pour ne pas devenir pénible. Reeves Gabrels n'arrange rien à l'affaire, l'omnipréssence de son jeu tape à l'oeil m'a filé des envies de meurtres. Au final, cette autre trilogie ne vaut plus un clou. Pour invoquer la nostalgie des années 90, les disques de Prodigy font mieux l'affaire. Ou une compilation de hits Dance. 

Ceci réglé, je me suis penché sur l'avant, inévitable avant, fièrement campé sur ses fondations, dressé en pyramide de vinyl noir. Du haut de ces névroses, dix années de génie nous contemplent. C'est pas Napoléon qui le dit, c'est le service promotion de RCA. Dix années largement rééditées et augmentées, remasterisées et remixées pour des raisons diverses avec des résultats discutables. A moins que ce ne soit l'inverse. Autant le dire d'emblée, deux albums se distinguent, parfaits chacun dans leur style. The Rise and Fall Of Ziggy Stardust, d'abord et encore. J'aimerais pouvoir le déboulonner ne serait-ce qu'un peu, par vice plus que par plaisir, mais y a pas moyen. Rock'n'roll suicide n'a certes plus la définitive beauté du baiser de la mort, mais Five years prend du volume au fur et à mesure que grandit la distance qui nous sépare de sa création. On peut déblatérer de tout notre soûl, prendre des positions idéologiques, rien n'y fera, poser ce disque sur une platine réduit à néant les objections. Et tant mieux parce qu'on ne peut pas en dire autant de la fameuse trilogie pseudo Berlinoise (en fait majoritairement Franco-Suisse) dont le vernis de façade craque de toute part. Même condensé sur la B.O de Christiane F, c'est devenu imbitable. Lodger, déjà bassine d'eau tiède à sa parution, conserve son charme pastel. Je pourrais encore le défendre celui ci, par contre Low et Heroes ont basculé cul par dessus tête. Les sonorités prétendument avant gardistes agacent, encombrent parfois de bonnes chansons, masquent souvent un vide intersidéral. 


Du coup, le second album qui se distingue est celui qui balaie devant sa porte. Lassé d'Iggy Pop, débarrassé d'Eno, Bowie revient aux fondamentaux avec Scary Monsters (and Super Creeps). Terminé les branlettes pour alimenter la prose d'Yves Adrien. Scary Monsters est une boucherie. David Bowie refait enfin ce qu'il fait de mieux, transformer de bonnes chansons en un rock moderne, nerveux et provocateur. Créer des titres qui alimentent les radios, consolent les peines de coeur, donnent envie de danser le samedi soir et de pleurer le dimanche matin. De quoi occuper le terrain des médias et garder le rock en vie. Autant dire tout ce dont on aurait bien besoin. Scary Monsters est une version kärcherisée de Station To Station que l'on a accueilli en faisant un triomphe à Ashes to ashes. Et puisse que j'en parle, allons-y pour le duo plastic-soul du coeur des seventies. Young Americans et Station To Station restent de bons disques, des candidats sérieux au titre suprême seulement disqualifiés par trop d'emprunts, même sublimés. Le premier suce la moëlle du Philadelphie sound, fait ses courses chez Luther Vandross et doit son hit single pour moitié à John Lennon, le second brille intensément par la reprise de Wild is the wind, sans laquelle il ne serait qu'une jam entre musiciens au pinacle de leur génie. Mais je l'ai dit, ce sont de bons disques. Que Scary Monsters et ses super creeps annihile d'une pichenette, fa fa fashion.


Et donc reste la période Glam, celle du rouquin maigrichon qui ne sait pas s'il est homme ou femme, terrien ou extraterrestre. J'ai évoqué le cas Ziggy Stardust et le moins qu'on puisse dire, c'est que lui pondre un successeur n'était pas une mince affaire, à tel point que Bowie va s'y reprendre à deux fois. D'abord avec Aladin Sane, que j'ai beaucoup écouté sans jamais trop savoir pourquoi. A l'exception de Time, Lady grinning soul et du morceau Aladin sane, illuminés par les audaces de Mike Garson, l'album est une vulgarisation de Ziggy Stardust conçue pour capter le marché américain. De sa semence naitront le Rocky Horror Show, Phantom of the Paradise et Kiss. Marketé dans une pochette iconique aussitôt déclinée en une invasion de merchandising, Aladin Sane est un produit savamment pensé. Les chansons, vidées de toute fioriture, soutenues par une énergie communicative et des refrains minimalistes instantanément mémorisables, défilent comme à la parade en revendiquant leurs gros sabots. A coup de suck, baby, suck et de Jean Genie loves chimney stacks, les garces nous couchent dans leurs draps tachés. Bizarrement, Aladin Sane pourrait être le meilleur album 70's des Rolling Stones. 

Ensuite il sort Pin Ups. Celui là démerdez vous avec, je n'en dirais aucun mal. Ken Scott, Hérouville, un groupe soudé par une énorme tournée, une poignée de hits des sixties intelligemment sélectionnés, que peut-on reprocher ? Dire que toutes les reprises ici présentes surpassent les originaux serait excessif, pourtant je le dis. Ce I can't explain ralenti à l'extrême est chargé d'un groove sexuel menaçant qui viole la niaiserie adolescente de l'original. See Emily play, roulé dans la boue, se révèle un rock puissant sans ses oripeaux pédants, et il en va ainsi de tous les autres morceaux. Dynamique, frais et vicieux, Pin Ups est un album brillant emballé dans une pochette divine. Seule Sorrow casse un peu les bonbons au milieu de la mitraille, mais il fallait bien un single.


Ce qui m'amène tout naturellement à Diamond Dogs, album crucial qui permit à son auteur de transcender le phénomène de mode. Devenir autre chose que Taylor Swift. Allez demander à Marc Bolan si c'est chose facile. David Bowie vise la postérité, zigouille Ziggy Stardust devenu trop réducteur et tant qu'à y être dégomme les Spiders From Mars pour engager, enfin, un groupe de mercenaires qu'il dirige en occupant le poste de guitariste doublé de celui de producteur. Le résultat est inoxydable, simple dans ses riffs, mais ambitieux dans ses mélodies échevelées et sa construction labyrinthique. Disque vampire, Diamond Dogs fait la synthèse du glam rock mortifère et se revitalise par l'apport d'un souffle disco. Ainsi en équilibre entre les éléments de son succès européen et ceux de son opération séduction, Diamond Dogs est un disque de transition. C'est une pile dans laquelle on cherche rarement les chef d'oeuvres. David Bowie n'aura pas été à une excentricité près.

Tout ceci est bien joli, mais la gifle qui m'a retourné le cerveau n'est pas tant venue de Diamond Dogs que de Space Oddity. Celle là, je ne l'avais pas vu venir. Parmi mes certitudes, une me semblait indéboulonnable : La discographie de David Bowie commence à Hunky Dory. Et c'est en dégainant du fourreau cet album là que je pensais conclure mes révisions. The Man Who Sold The World étant une daube infâme, je ne reviendrai pas là dessus, j'ai vérifié. Surprise, pour la première fois Hunky Dory ne m'a pas collé une poussée d'urticaire, preuve s'il en est que si les temps ne changent pas tant que ça, les hommes eux vieillissent. Johnny Hallyday plus visionnaire que Bob Dylan, ça non plus je ne l'avais pas vu venir. 


De quoi éveiller un doute en moi, si Hunky Dory n'est pas aussi naze que je le pensais, Space Oddity ne vaut-il pas mieux que l'indifférence que je lui porte ? J'avais chopé mon exemplaire au temps de l'adolescence, séduit par sa pochette et conservé depuis pour le hit qui lui fait office d'étendard. Sans aller plus loin dans la découverte. J'aime bien ça, le disque qui végète dans son coin et qui me pète à la gueule 40 piges après la bagarre. Intrigué, j'ai soudain abordé son cas dans les grandes largeurs, allant tel un geek sous Temesta jusqu'à traquer les démos et autres BBC sessions et surtout comparer la version originale avec le remix de 2019 réalisé par Tony Visconti. L'objectif d'adapter un enregistrement bringuebalant de 1969 en produit calibré pour Spotify a été atteint. Visconti a sorti les muscles et discipliné la stéréo farfelue du mixage d'époque, couteaux et fourchettes sont dorénavant du bon côté de l'assiette. Les trois guitares qui virevoltent dans le spectre sur l'excellent God knows I'm good bombardent comme des B52. Je ne dénigre pas, ça fonctionne. On sait que les chaines hifi sont une espèce en voie de disparition et que l'écoute sur ordinateur fait du son caractéristique des sixties l'équivalent d'une fraise de dentiste. L'avenir n'est plus aux disques play it loud. Par contre, on peut appeler un morceau Janine sans que ça gène personne. 



Entre les prénoms à la con et cette fichue guitare folk, je vous accorde que Space Oddity a des allures de ménestrel qu'il faut savoir outrepasser. Plus encore lorsque Tony Visconti débarque avec sa flute sur An occasional dream, sans toutefois parvenir à flinguer le morceau. Ne me demandez pas d'où je sors tant d'indulgence. Bien plus réussi est l'arrangement de cordes réalisé pour Wild eyed boy from Freecloud qui habille le morceau d'une séduisante emphase dramatique. Et puisque je rode sur la face B, Memory of a free festival, qui s'étire sur sept minutes, s'avère être un drôle de trip. D'abord recueil harmonium et voix, puis chorale défroquée sur fond de rock bastringue, avant que la coda ne ramène tout le monde au point de départ. Est-ce que la qualité de la composition supporte un tel méli-mélo ? A vrai dire, c'est sur ce titre que j'ai pigé que l'intelligence de Bowie turbinait déjà plein gaz, car il faut évidemment prendre le problème à l'envers. 

Avec la délicate mission de succéder au hit interstellaire qui ouvre l'album, Unwashed and somewhat slighty dazed prend le contre-pied de la sophistication qui le précède. Six minutes de folk rock hargneux pour nous ramener les pieds sur terre, un matraquage en rogne qui aurait pu trouver sa place chez Led Zeppelin, si Robert Plant n'était pas si angélique. Après quoi Letter to Hermione passe comme à La Poste et nous mène tout droit à Cygnet commitee. Je ne pige pas comment j'ai pu rater un tel morceau. Neuf minutes qui s'inscrivent dans un registre que Bowie affinera bientôt avec Five years, Rock'n'roll suicide ou Wild is the wind. Brouillon ou pas, on est à ce niveau là dès 1969. Parlez d'une révélation, je me l'injecte trois fois par jour depuis une semaine. 

Hugo Spanky

22 commentaires:

  1. Bonjour Hugo Spanky,

    Super article qui tombe à pile !
    Je pensais à David Bowie.
    Le Rock est il fantasme ou réalité ?
    Je ne peux que partager ton avis !
    En ce qui me concerne, j'ai un exemplaire CD
    De "Scary Monsters"
    Et je traîne chez les disquaires pour méditer
    Sur la couverture de Ziggy Stardust.
    C'est la porte ouverte aux rêves les plus fous.

    Julien Duchateau depuis Quimper

    PS : Kingdom Come

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    1. Scary Monsters, surement parce qu'il fut celui qui accompagna mes années de découverte, celles où tout prend une importance irrationnelle, est resté depuis parmi ces disques qui ont une place qui touche à l'affectif. Comme le souvenir des journées à flâner chez les disquaires, sans rien connaître encore de ce que les pochettes renferment.
      Ces instants où tout est fantasme valent autant que des années d'écoutes.
      Merci pour ton commentaire. Bienvenue par ici.

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  2. Ah ben merde, chais pas par où commencer dis-donc ... Ah si, Aladdin Sane c'est le quasiment premier 33T que j'ai acheté, fasciné que j'étais par l'objet dans la vitrine, on s'attache à ce genre de petites bêtes hein ?
    Et puis Pin-Ups dans la foulée, usé jusqu'à la trame, qui m'a tout simplement, et entre autres, fait découvrir La Lumière. Je n'en démordrai pas, même si tout le monde s'en fout, c'est l'album de reprises ultime et indépassable.
    Du coup tout ça m'a pris du temps (et de l'argent de poche) et j'ai tardé à remonter le fil et à plonger dans Ziggy, jamais sorti la tête de l'eau, et j'ai remonté le courant, Hunky, Space, tout ça.
    Diamond Dogs là aussi c'est la pochette qui m'a fasciné, plus tard j'ai même acheté le bouquin de Pellaerts dis-donc, pfff je sais plus où je l'ai foutu ...
    Low j'ai toujours pas compris, Station par contre j'ai pris une claque, j'en ai encore la joue rouge. Heroes je me suis méfié y avait Robert Fripp, j'l'aimais pas Robert Fripp. Ecouter du prog en 77 ? Et puis quoi encore ?
    Scary Monsters j'le vois pas aussi beau que toi, le dance floor hit a du m'empêcher de m'y intéresser plus avant.
    Tout ça pour dire que répondre à ta question inaugurale ... c'est quoi d'ailleurs c'te question à la con ?
    Ah si, autre chose : j'avais encore jamais osé dire à personne qu'Absolute Beginners était un chef d'œuvre qui me filait la larme à l'œil, va savoir pourquoi, à chaque écoute.
    Damn it, Where Have All The Good Times Gone ?

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    1. Quoi, quoi Frip!! Quoi, Quoi la prog en 77, et les Stranglers alors!!!

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    2. Ok, j'ai peut être eu la main lourde sur Station To Station, mais j'ai précisé que ça reste un bon disque )) J'en suis encore à rêver de ce que Presley aurait fait de Golden years, un single fabuleux que ça aurait été (avec Fire en face B, on confinait au génie).
      Pour Absolute beginners, je te suis, c'est merveilleux. Même le film est bien ! Par contre Fripp, j'en sais rien si ça vient de lui, tout l'album Heroes m'a gonflé. Déjà quand Bowie attaque en français son histoire de dauphins, c'est plus possible pour moi ))
      Et sinon ? La question initiale ? Fais pas semblant, tu vas pas t'en tirer comme ça. Faut en choisir un et un seul. Que ça soit Aladin Sane pour la nostalgie ou Hunky Dory pour plaire aux filles, faut choisir )))

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    3. C'est bien vrai pour "Heroes", jusque là et vu mon niveau d'anglais, je pensais Bowie plein de mystère, de texte à l'image de la musique, "Low" semblait même augmenter cette impression et voilà "Heroes" et de découvrir des paroles tartes, c'était presque humiliant pour ce que nous pensions de Bowie, je renvoie encore à Bryan Ferry et son "Song For Europe" . Avions nous surestimé l'artiste?

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    4. Surestimé l''artiste sans doute pas, mais sous-estimé la qualité de notre imagination, clairement oui ))
      J'en reviens au Blues et sa poésie du quotidien, imagée et argotique car exprimée dans un contexte qui n'autorisait guère l'insolence. Les textes sont souvent excellents dans leur minimaliste haïku, mais lorsqu'ils sont singés par tous les Robert Plant du monde, ils en deviennent proche du ridicule. Howlin' Wolf, c'est une chose, mais Robert dans son patte d'eph moule burnes qui hurle le nombril à l'air en plein Madison Square Garden "Viens faire couler le jus de mon citron" ça perd de suite de sa superbe )))
      Bon Scott était bien plus doué à ce petit jeu, ses textes étaient souvent roublards et s'ils empruntaient au Blues son esprit, ils en poursuivaient l'oeuvre avec inventivité. J'adore lorsque pour décrire une fille qu'il qualifie de Venus, il précise "avec des bras" ))
      Morrison n'était pas mauvais non plus dans ce registre et un des rares capables de dépasser le cadre du couplet/refrain bis repetita sans égarer l'attention (The end, ça reste pas mal comme texte qui secoue le cocotier de son époque). Jagger a su être malin plus qu'on ne le dit également. Lou Reed est dans le bon wagon. Et Chuck Berry plus que tout le monde. Mais en généralité la poésie dans les textes de Rock, je pense que c'est une vaste fumisterie. Nos fantasmes sont bien meilleurs.

      Tu insistes sur Bryan Ferry, figure toi que j'ai tout réécouté (Roxy et solo jusqu'à Bête Noire -tu ne trouves pas qu'il à ressemble à Johnny Hallyday sur cette pochette ?) à peu près récemment et ça a pris du plomb dans l'aile. Principalement niveau production et arrangements. Bizarrement c'est Fresh+Blood que je me suis repassé deux ou trois fois. Album auquel jusque là je n'avais guère prêté attention. Décidemment faut que je creuse, je dois avoir des trésors endormis auxquels je n'avais rien saisi qui attendent leur réhabilitation public.

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    5. Je pense avoir loupé le coche pour les textes de ce que j'écoute en rock. Mais tu m'étonnes à propos de Chuck Berry, ça colle moins à l'image que je me fais.
      Ha ha, Bryan Johnny...
      Un raccourci: Roxy Ferry, le "Viva" est un bon résumé et à conservé toute son énergie, justement en pensant à Bowie en live. J'ai toujours été indulgent parfois même conquis par le style Ferry avec ou sans Roxy. Ok Eno a trouvé sa voie ailleurs, tant mieux, j'aimais bien cette volonté mi crooner nostalgique mi prog pour Roxy et cette posture du mec plutôt prolo qui adopte des postures à la Gatsby. La pochette "Another Time, Another Place" en 74!!
      Je me souviens "Boy.." & "Slave To Love", les tit jeunes ça chantonnaient ça et Tears For Fears, Bryan enfin rejoint par une époque. Et ensuite... À part le "As Time" je ne suis plus.

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    6. Je ne me suis pas cassé la nénette sur les textes, mais un des avantages du vinyl c'est qu'ils étaient souvent imprimés sur la pochette intérieure et en gros caractères ! Ca occupait les mains et l'esprit en écoutant le disque, comme maintenant taper n'importe quoi dans des moteurs de recherche ))
      Chuck Berry était excellent pour raconter une scène de vie à travers de petits détails qui tombent juste avec des mots qui claquent sur le tempo. Il a influencé à peu près tout le monde, Springsteen avec ces histoires de carburateur et par ici Eddy Mitchell. Un morceau comme A crédit et en stéréo n'est pas loin d'être une traduction.
      Viva, je l'ai zappé. C'est vrai qu'en live ça doit avoir moins morflé niveau gimmick de production. Je vais l'écouter.

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    7. Alors dans le désordre, Dev, c'est pas parce qu'il y a des claviers dedans que les Stranglers c'est du prog et d'ailleurs le prog c'est pas un gros mot non plus, c'était peut-être une posture en 77, je l'avoue, mais assumée !
      Les textes, bah les textes moi je suis à fond dedans et là vous avez raison tous les deux, quand on flaire la connerie c'est toujours, à tout le moins, décevant. Bowie c'est un peu à part, l'alternance d'histoires romancées et de n'importe quoi Dadaiste (ou je ne sais quelle excuse), mais ça m'a jamais gêné. Ceci-dit je plussoie pour les dauphins, que c'est con...
      Pour finir, j'ai voulu faire le malin plus haut mais si je n'en choisis qu'un c'est Aladdin Sanse sans l'ombre d'une hésitation. Lady Grinning Soul me faisait elle aussi pleurer quand j'avais 12 ans, et 50 ans plus tard c'est pas mieux.
      C''est un coup à s'étouffer ça, pleurer quand on mange une madeleine ...

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    8. Hoooo Everett je plaisante - un peu - mais 'Down In The Sewer' et son final ... j'aurai pu aussi donner Magazine comme exemple, mais dans les deux cas comme bon exemple, moi qui n'ai jamais renié mon goût pour la prog, à Londres j'ai acheté en 78 ;e premier U.K.. Je le sens bien le papier à la Ranx, 77 78 naissance du Punk? Et finalement quoi?

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  3. Tu as bien raison d’insister sur « Ziggy », finalement l’album de Bowie de cette époque que l’on pouvait écouter de A à Z, important à cette période vinyle où pas facile de sauter des titres plus faibles, mais lui se tenait. Ensuite il y les souvenirs que je souhaite conserver intact, « Station » et ce titre à rallonge dont je ne me lassais pas (lasse pas ?). Un jam entre musiciens ? Tu as l’art de la formule, un jam tout de même bien maitrisé, ce n’est pas du Grateful Tu évoques « Wild » oublie pas le « Golden Year » qui a pris une place dans les hit, un « wap wap » en or. Du coup je réécoute les titres qui me faisaient vibrer, déjà c’est ce ton crooner qu’il donnait à de nombreux titres « Stay » intro funky mais au refrain c’est encore bowie le crooner qui pousse le « staaaayyyyyy » Idem pour « Word ».
    Content que tu n’accables pas « Lodger » pas la pochette la plus belle, mais celui-ci je l’ai usé, des chansons enfin, très aérées, des ruptures de ton, rien de trop et comme tu le dis, à croire qu’il avait pour tous ses albums et par chanson une ligne mélodique bien séduisante qu’il n’y avait plus qu’à habiller de ce qu’il avait dans sa boite à musique du moment. Un peu la méthode à Gainsbourg ?
    Quelques déceptions : pas encore trouvé le live transcendant, pourtant « on stage » je l’ai écouté dans tous les sens, comme si cela soulignait la faiblesse de certains titres ou le miracle du studio ou le groupe qu’il n’a jamais eu ?
    Tiens, moi je l’aime bien Fripp, na !! Et pourtant je ne suis pas amateur de thé. Il vient, nous le reconnaissons (Gabriel, Bowie, Oates…) et nous sommes content de le reconnaitre.
    Quoi d’autres ? « Tonight » pourquoi j’ai été acheté ce disque ? En tout ça marque la fin de ma fidélité … c’est bien plus tard que j’y retournerai, période où davantage de possibilités gratis et donc moins de freins budgétaires.
    Et merci à Charlu qui m’a fait vraiment découvrir « Heathen » finalement la recette fonctionne encore, Un « Sunday » velouté, « Cactus » un Père Ubu moins acide Un Pixies plus sucré, « Slip Away » vintage à souhait, « Slow Burn » démarrage électrique (un peu repompé sur « Heroes ») et encore un effet vocal sur le refrain… Une fois dans la lancée ça coule. Bien content d’avoir encore quelques Bowie à entreprendre.
    Je lis que « Heathen » c’est le retour de Visconti … après « Scary Monster » !!
    PS : j’oubliais, « Pin Ups » si j’y pense j’y retournerai, un trou dans ma disco pourtant fidèle jusqu’à « Tonight » mais je préférais de loin l’exercice par Bryan Ferry « These Foolish Things »

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    1. Post Let's Dance, je décroche dorénavant. J'ai eu des périodes où il m'a chopé par l'oreille, mais ça ne passe pas le test ultime. Tin Machine s'en sort peut être mieux que le reste. En tout cas, ce sont les seuls qui reviennent sur la platine. Même le temps d'une face seulement.
      Pin Ups, faut que tu écoutes ça. Comme dit fort justement Everett, c'est l'album de reprises ultime. Il a la morgue, l'énergie, l'audace, ça joue serré et ça déchire. Dès Rosalyn, tu décolles.
      Station, j'ai fait mon mea culpa )) Mais je persiste à le trouver un brin complaisant. Je pige la démarche, le gars se retrouve avec un groupe qui joue furieusement, capable de tenir le métronome des dizaines de minutes sans rien perdre du groove. Carlos Alomar ! Ca c'était un foutu gratteux. J'aurais dû le dire. Préciser que si Station To Station est recalé c'est parce qu'il est de ceux que j'ai le plus écouté. Mais l'indulgence est mauvaise conseillère, alors je tranche ))
      Un bon live ? Y a pas, c'est vrai. Il a foiré par deux fois l'incontournable double live des 70's. A chaque fois pour la même raison, il uniformise toute la tracklist avec des arrangements dans l'air du temps et tous les morceaux ne supportent pas le traitement. Faut peut être fouiller dans les bootlegs. Des années Space Oddity, j'aime bien les Peel sessions.

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    2. Pour ma part j'ai un faible pour le single " Dancing in the streets " qui voit Bowie et Jagger tapinaient ensemble.
      Mais son pinacle des 80's demeure " Modern love " ; une machine de guerre ce morceau !

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    3. Julien depuis Quimper
      Puisque la discussion évoque les lyrics,
      J'y vais de ma citation :
      "My Mama said to get Things done
      You'd better not mess with Major Tom"
      J'adore.
      David Bowie fait de la Bowiexploitation...
      ...Et moi aussi !!!
      J'ai toute une théorie sur les disques
      Que l'on a pu écouter enfant.
      Je suis né en 1978 et cette chanson fait partie du fond sonore
      Pour répondre à la question initiale,
      Je commence par vivre avec "Scary Monsters"
      Pour plein de raisons :
      1 Ashes to Ashes :
      Bowie nous a fait un super cadeau
      En nous rendant une partie de nous même
      2 La Pochette :
      L'influence "Alexis Gruss"
      Le découpage "Timbre Poste"
      3 "Kingdom Come"
      Les paroles de cette chanson
      Restent un profond mystère à mes yeux.
      C'est un bel hommage que David Bowie
      A rendu à Tom Verlaine.
      En conclusion, je me répète :
      Je vis avec "Scary Monsters"
      A peu près jusqu'au moment où je vais changer d'avis !!!
      On a le droit ???

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    4. @Julien Le changement d'avis est une spécialité locale fortement encouragée, par contre il faut défendre ton nouvel avis aussi fort que tu dénigres l'ancien ))

      @Harry Max Modern love je te suis, grosse gifle à chaque fois que l'intro fait trembler les tweeters. J'inclus Let's Dance dans les grands albums de Bowie, c'est plutôt à partir de Tonight que ça part en sucette. Ceci dit, il est quand même bien inégal au niveau des compositions, mais la production est tellement puissante et les hits tellement énormes que tout passe. D'autant plus qu'ils sont en versions longues. L'édit du single flingue complètement China girl, alors que sur l'album, le solo de Stevie Ray fait décoller le morceau.

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    5. Ce matin, j'échange toute ma collection de Bowie
      Contre "All the young Dudes"
      Julien

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    6. Un coffret Rock'N'Roll Star! consacré à Ziggy Stardust vient de sortir, avec des démos, des versions live radio chez John Peel (une version tendue de White light/White heat) et des prises de travail lors des sessions d'enregistrement de l'album. Ce que j'en ai écouté est excellent.

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  4. Ce que je préfère de lui c'est la chanson "Beau oui comme Bowie" d'Adjani. Non, je plaisante. Plus jeune j'avais vraiment accroché avec "Life On Mars?", puis ensuite avec sa participation vocale à la B.O. de "Cat people". C'est à peu près tout je crois... Je ne me suis pas trop aventuré à découvrir ses albums... Étrangement je suis davantage attiré par Renato Zero, son pendant italien...

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    1. Hé, je ne connaissais pas du tout Renato Zero, je viens de regarder sur youtube et c'est quelque chose à ne pas rater ))
      Je ne sais pas si il rivalise musicalement avec Bowie, mais niveau costumes il ridiculise même Peter Gabriel période Genesis ! Merci pour cette découverte totalement loufoque, ça fait du bien dans le quotidien.
      https://youtu.be/Lu0cRSKrXRw?si=RVudLRMiuQ6uPBvU

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  5. Bon, je déboule hyper à la bourre, c'est pas la première fois. Oh lla la..comment rebondir, tellement on a tous en nous qq cho.... Alors peut-être, juste pour passer outre tout ce que j'aime écouter un peu partout chez lui, (et tu connais mon côté "bon publique" comme la chanson de Brassens), il y a la trilogie de Bowie que j'écoute très souvent, peut-être pas celle qui me bouleverse le plus, mais récurente, c'est "Hours Heathen Reality".. c'est peut être avec l'age. Mais on zappe beaucoup ces très classieux opus. Bon, ok, s'il faut choir c'est Alladin.. nan Black Tie.. nan.... Earthling.. nan Outside.. ah j'adore les 2 Tin.... sinon.. "Hours", "Heathen", "Reality".

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    1. J'ai Hours en cd avec une pochette zarbi, mais y a rien à faire, je trouve pas l'accroche pour rentrer dedans. Un jour, ça me tombera dessus et je rattraperai le temps perdu. En attendant, je découvre Space Oddity ))
      Et t'es sûr que ton préféré c'est pas Never Let Me Down ? 🤪

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